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Comment savoir ce que vous voulez vraiment | Ashley Stahl | TEDxLeidenUniversity

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    Il était trois heures moins le quart.
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    Un vendredi pluvieux à Los Angeles.
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    Mon père venait de préparer
    une tasse de café dans la cuisine
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    quand il a répondu à un appel
    d'un numéro inconnu.
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    Il se figea en entendant
    une femme pleurer et crier violemment
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    de l'autre côté de la ligne.
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    Ensuite, une voix masculine
    forte est apparue.
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    Et il a dit à mon père,
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    « Nous avons ta fille,
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    et si vous n'écoutez pas chaque mot
    que nous disons,
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    nous allons la tuer. »
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    Mon père s'est arrêté,
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    il a perdu son souffle pendant un moment,
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    et il a réussi à demander,
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    « Puis-je lui parler ? »
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    « Voulez-vous que nous lui cassions
    le bras ? »
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    Ils l'ont nargué.
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    Maintenant, vous devez comprendre que
    je suis l'une des deux filles.
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    Et malheureusement,
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    juste six mois avant
    cet appel téléphonique,
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    Nous avions arrêté les machines
    qui tenaient en vie ma grande sœur.
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    Je n'oublierai jamais le jour de sa mort.
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    Mon père m'a regardée avec une douleur,
    avec un chagrin,
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    plus grand que le ciel entier,
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    et il ne cessait de me répéter en disant :
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    « Maintenant, je n'ai plus qu'une fille. »
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    Donc, comme tout le monde sous l'emprise
    de la peur, il a renoncé à son pouvoir,
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    et désespéré, il a dit aux ravisseurs :
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    « C'est ma fille unique, je ferai tout
    ce que vous voudrez. »
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    « Es-tu seul ? », lui ont demandé
    les ravisseurs.
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    Et à ce moment, il a fixé les yeux
    de ma mère à la cuisine,
  • 1:49 - 1:54
    pressa ses doigts contre les lèvres,
    la suppliant de se taire.
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    Et il leur a dit : « Ouais, je suis seul »,
    alors qu'il griffonné sur une serviette :
  • 1:59 - 2:00
    Il a ecrit:
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    « Sortez, restez calmes et appelez
    le 911. On a kidnappé Ashley. »
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    Ma douce maman, elle s'est
    précipitée dehors, les mains tremblantes.
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    Elle a réussi à appeler le 911.
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    Pendant ce temps,
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    mon père obéissait aux ordres
    des ravisseurs.
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    « Monte dans ta voiture »,
    lui ont-ils dit.
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    « Va à la banque,
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    tu nous gardes au téléphone,
  • 2:22 - 2:24
    et tu vas payer une rançon.
  • 2:24 - 2:25
    Et si tu ne coopères pas,
  • 2:25 - 2:29
    on t'envoie ses membre par la poste. »
  • 2:30 - 2:33
    Maman a demandé à la police
    de la retrouver à la banque.
  • 2:33 - 2:37
    Elle est montée dans la voiture
    sans que les ravisseurs ne l'entendent.
  • 2:37 - 2:40
    La conversation dans la voiture
    allait dans tous les sens.
  • 2:40 - 2:43
    Une minute, ils demandaient à mon père
    comment était sa journée.
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    Et la minute suivante,
    ils menaçaient de me violer.
  • 2:47 - 2:49
    Ils se sont arrêtés devant
    la banque,
  • 2:49 - 2:51
    et ma maman est allée
    rencontrer le policier
  • 2:51 - 2:54
    alors que mon père entrait
    avec raideur dans la banque,
  • 2:54 - 2:57
    son téléphone en poche,
    comme promis,
  • 2:57 - 3:01
    afin que le kidnappeur puisse
    l'entendre virer les fonds.
  • 3:02 - 3:07
    Pendant que tout cela se déroulait,
  • 3:07 - 3:11
    J'étais en fait assise dans mon bureau
    pittoresque de Beverly Hills,
  • 3:12 - 3:14
    en train de mener une entrevue de podcast.
  • 3:15 - 3:18
    Je me souviens tout au long
    de la conversation avec mon invité,
  • 3:18 - 3:20
    d'avoir vu mon téléphone s'allumer
    sur mon bureau
  • 3:20 - 3:21
    sans y prêter attention.
  • 3:21 - 3:25
    Non, ce n'est que lorsque mon invité
    fut parti que j'ai vu tous les appels.
  • 3:25 - 3:26
    Et, surtout,
  • 3:26 - 3:30
    J'ai vu un SMS que
    je n'oublierai jamais :
  • 3:30 - 3:32
    Il a dit : « C'est la police.
  • 3:33 - 3:36
    Je suis avec votre famille.
    Appelez-nous s'il vous plaît. »
  • 3:37 - 3:39
    En fait, au début de la vingtaine,
  • 3:39 - 3:42
    Je travaillais dans la lutte anti
    terroriste au Pentagone, à Washington.
  • 3:42 - 3:47
    Croyez-moi quand je vous dis que mon
    imagination sur ce qui peut mal tourner
  • 3:47 - 3:49
    est si colorée.
  • 3:51 - 3:54
    Mais à ce moment-là, je n'ai jamais
    reçu un tel message,
  • 3:54 - 3:58
    pensant que peut-être tout ce qui était
    à l'autre côté de ce texte
  • 3:58 - 3:59
    allait détruire ma vie.
  • 4:00 - 4:03
    Alors je me suis assise
    et j'ai rassemblé le courage d'appeler.
  • 4:04 - 4:07
    « C'est l'officier Johnson.
    Est-ce Ashley ? » « Oui »
  • 4:07 - 4:09
    Il m'a demandé
    de confirmer mon nom.
  • 4:09 - 4:12
    « Ashley Michelle Stahl,
    ma famille va bien ? »
  • 4:12 - 4:14
    Et puis j'ai entendu du remous.
  • 4:14 - 4:16
    l'officier criait à mon père :
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    « M Stahl, raccrochez le téléphone !
  • 4:19 - 4:21
    Elle est en ligne, c'est une arnaque ! »
  • 4:23 - 4:24
    Ça faisait un de ces bruits
  • 4:24 - 4:27
    et puis mon père a saisi
    le téléphone du policier.
  • 4:27 - 4:30
    Et il est venu au téléphone avec moi
  • 4:30 - 4:34
    avec une voix si fragile que je n'avais
    jamais entendue auparavant.
  • 4:35 - 4:38
    Il a simplement dit : « Est-ce toi ? »
  • 4:39 - 4:41
    J'ai dit : Ouais, c'est moi. »
  • 4:41 - 4:47
    Et pour la première fois, j'ai entendu
    mon père s'effondrer et sangloter.
  • 4:49 - 4:51
    Il ne sanglotait pas comme ça
    quand j'étais petite.
  • 4:51 - 4:54
    Je me souviens que l'une
    de ses entreprises a fait faillite
  • 4:54 - 4:57
    et notre famille a traversé
    une période difficile.
  • 4:57 - 4:58
    Il n'avait pas sangloté.
  • 4:58 - 5:01
    Quand j'étais au collège,
    je suis rentrée un jour
  • 5:01 - 5:03
    et il m'a dit qu'il avait
    un cancer de stade III.
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    Et il n'a pas sangloté comme ça le jour
    où ma grande sœur est décédée.
  • 5:09 - 5:10
    Jamais.
  • 5:10 - 5:13
    Il n'arrêtait pas de
    me demander si c'était moi.
  • 5:13 - 5:15
    Je sentais que je devais le lui prouver
  • 5:15 - 5:17
    alors j'ai dit : « Ouais, papa, c'est moi.
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    Nous nous sommes déguisés
    en hot-dogs pour Halloween.
  • 5:21 - 5:23
    Tu aimes le cheesecake.
  • 5:23 - 5:25
    Je viens de signer mon contrat de livre.
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    C'est moi, papa. »
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    Il m'a posé une seule question.
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    Il a dit :
    « Peux-tu rentrer à la maison ? »
  • 5:31 - 5:32
    J'étais donc en route.
  • 5:32 - 5:35
    Je me souviens en arrivant
    chez mes parents,
  • 5:35 - 5:38
    mon père s'est précipité
    et nous nous sommes embrassés.
  • 5:39 - 5:40
    J'ai ressenti sa douleur
  • 5:40 - 5:44
    comme jamais je ne l'avais ressentie
    pour une autre personne.
  • 5:45 - 5:47
    C'est à ce moment-là que j'ai réalisé
  • 5:47 - 5:49
    que les parents ne sont pas surhumains,
  • 5:51 - 5:54
    que ce ne sont que des gens
    comme vous, comme moi
  • 5:55 - 5:57
    qui font de leur mieux.
  • 5:58 - 6:00
    Il m'a relaté tout l'appel téléphonique.
  • 6:00 - 6:02
    Je ne pouvais pas croire
  • 6:02 - 6:06
    que pendant deux heures entières,
    il avait vécu une réalité
  • 6:06 - 6:09
    alors que j'en vivais une toute autre.
  • 6:09 - 6:14
    Mais sachant que la vérité laisse
    toujours des indices,
  • 6:14 - 6:17
    Je ne pouvais pas m'empêcher
    de me demander,
  • 6:17 - 6:21
    comment mon père, pourtant si malin,
    a-t-il pu se laisser duper ?
  • 6:23 - 6:27
    La femme qui pleurait au bout du fil
    me ressemblait-elle ?
  • 6:28 - 6:32
    Et comment a-t-il réussi à céder
    son pouvoir si rapidement
  • 6:32 - 6:34
    à une poignée d'inconnus ?
  • 6:35 - 6:37
    Finalement, j'ai réussi à lui demander :
  • 6:37 - 6:39
    N'asptu jamais douté que c'était réel ?
  • 6:40 - 6:43
    Il m'a donné une réponse que
    nous avons tous tendance à donner
  • 6:43 - 6:47
    quand la vie nous rattrape
    et que nous cédons à la peur.
  • 6:48 - 6:49
    Il m'a dit :
  • 6:49 - 6:53
    « Je ne pensais pas qu'il y avait
    une autre option. »
  • 6:55 - 6:56
    En pensant à cela, il a continué
  • 6:56 - 7:00
    sur la façon dont nous avons si peur
  • 7:00 - 7:02
    et comment quelqu'un criait sur la ligne.
  • 7:02 - 7:04
    Du coup, on n'a pas le temps de réfléchir.
  • 7:04 - 7:06
    Et cela faisait sens.
  • 7:06 - 7:08
    Mais pendant le reste de la nuit,
  • 7:08 - 7:11
    Je suis restée assise,
    triste et en colère,
  • 7:11 - 7:13
    observant son traumatisme extrême,
  • 7:13 - 7:15
    Je n'avais jamais vu mon père de 75 ans
  • 7:15 - 7:17
    aussi traumatisé,
  • 7:18 - 7:21
    me demandant comment quelqu'un
    pouvait faire ça à une autre personne ?
  • 7:22 - 7:24
    Et c'était à ce moment-là
  • 7:24 - 7:27
    que quelque chose de complètement
    inattendu m'a envahie.
  • 7:28 - 7:29
    Et c'était de la compassion.
  • 7:30 - 7:34
    Pas seulement pour mon père,
    mais pour les faux ravisseurs.
  • 7:36 - 7:37
    Je me demandais
  • 7:37 - 7:40
    pourquoi choisir une carrière
    qui consiste à effrayer les gens
  • 7:40 - 7:43
    et les priver de leurs économies.
  • 7:44 - 7:46
    La seule réponse que j'ai pu trouver était
  • 7:46 - 7:49
    peut-être pensaient-ils
    ne pas avoir de meilleure option.
  • 7:50 - 7:53
    Ou bien, est-ce ce que
    leurs parents leur ont appris,
  • 7:53 - 7:57
    comme les miens m'ont appris ce qui
    était possible pour moi dans ma carrière.
  • 7:58 - 8:01
    Ou ils pourraient ne pas avoir conscience
    qu'il y a une autre façon.
  • 8:02 - 8:06
    Bref, c'était peut-être
    le mieux qu'ils pensaient pouvoir faire
  • 8:06 - 8:10
    pour survivre, s'en sortir, répondre
    à leurs besoins dans le monde
  • 8:10 - 8:12
    et payer leurs factures.
  • 8:13 - 8:18
    Souvent, nous dérobons la vie
    que nous voulons réellement
  • 8:19 - 8:21
    parce que nous pensons
    qu'un chemin différent
  • 8:21 - 8:24
    va nous aider à survivre,
    à nous débrouiller, à payer nos factures,
  • 8:25 - 8:27
    ou répondre à nos besoins dans le monde.
  • 8:28 - 8:32
    J'ai sorti mon journal intime
    et j'ai écrit sur la couverture :
  • 8:32 - 8:36
    « Je suis mon propre ravisseur. »
  • 8:37 - 8:39
    J'ai énuméré toutes les façons
    au fil des ans
  • 8:39 - 8:42
    que j'ai fait taire la vérité
    sur mes vrais souhaits,
  • 8:42 - 8:45
    toutes les fois où j'étais prisonnière
    volontairement
  • 8:45 - 8:48
    de voyages éprouvants que
    je ne voulais même pas faire.
  • 8:49 - 8:53
    J'ai pensé aux trop nombreuses personnes
    qui choisissent des études ou une carrière
  • 8:53 - 8:54
    que nous ne souhaitons pas
  • 8:54 - 8:56
    mais nous pensons que cela nous aidera
  • 8:56 - 8:59
    à survivre, s'en sortir, ou répondre
    à nos besoins dans le monde.
  • 9:01 - 9:03
    Mais ce n'est pas le seul chemin.
  • 9:04 - 9:06
    Je vous encourage à vous demander :
  • 9:07 - 9:13
    « Où suis-je en train de kidnapper
    la vie que je veux vraiment ?
  • 9:15 - 9:20
    Comment est-ce que je donne mon pouvoir
    pour céder à la peur
  • 9:20 - 9:22
    pour répondre à mes besoins
    dans le monde ? »
  • 9:23 - 9:26
    Quand nous cédons à la peur,
    nous cédons notre pouvoir
  • 9:26 - 9:28
    et nous nous déconnectons
    de qui nous sommes
  • 9:28 - 9:30
    et de ce que nous voulons vraiment.
  • 9:30 - 9:32
    En tant que coach, j'ai appris
  • 9:32 - 9:35
    qu'il y a trois étapes clés
    que vous pouvez prendre maintenant
  • 9:35 - 9:38
    pour faire ce que j'aime appeler :
    « retour vers vous »,
  • 9:38 - 9:41
    la décision d'abandonner la peur
    et de redevenir soi.
  • 9:43 - 9:47
    La première étape consiste
    donc à faire une introspection.
  • 9:47 - 9:48
    Demandez-vous vraiment :
  • 9:48 - 9:52
    « De quoi suis-je captive ? »
  • 9:52 - 9:54
    Cela signifie être honnête avec vous-même,
  • 9:54 - 9:58
    où vous en êtes, ce qui fonctionne pour
    vous et ce qui ne fonctionne pas.
  • 9:59 - 10:02
    Quand on y réfléchit,
    nous venons au monde,
  • 10:02 - 10:04
    notre état naturel est avec tant d'amour
    et de créativité –
  • 10:04 - 10:07
    pensez aux enfants ;
    ils ont tant d'imagination –
  • 10:07 - 10:10
    et pourtant avec le temps,
    on nous apprend à avoir peur.
  • 10:10 - 10:12
    La peur est un système
    d'alarme interne indispensable
  • 10:12 - 10:15
    pour survivre dans le monde physique.
  • 10:16 - 10:17
    Pensez-y.
  • 10:17 - 10:20
    Nous apprenons à regarder à gauche
    et à droite avant de traverser.
  • 10:20 - 10:23
    Nous apprenons à ne pas toucher le poêle
    lorsqu'il est chaud.
  • 10:23 - 10:26
    Nous apprenons à ne pas
    parler à des inconnus.
  • 10:26 - 10:29
    Mais avec le temps, cela nous blesse.
  • 10:29 - 10:31
    La vie nous met des peaux de banane.
  • 10:31 - 10:36
    Nous apprenons à ne plus prendre
    de risques et à avoir peur.
  • 10:38 - 10:40
    Nous avons peur
    de nous mettre à découvert.
  • 10:40 - 10:43
    Nous commençons à penser être
    pratiques ou réalistes
  • 10:43 - 10:45
    pour faire des choix qui semblent
    « responsables »
  • 10:46 - 10:50
    alors que nous avons seulement
    peur des critiques.
  • 10:51 - 10:54
    Mais si nous sommes
    honnêtes avec nous-mêmes,
  • 10:54 - 10:57
    les gens qui se disent réalistes
    ne sont souvent que des rêveurs
  • 10:57 - 11:01
    qui ont eu leurs cœurs brisés
    quelque part en chemin.
  • 11:03 - 11:05
    Alors, comment faire un retour vers soi ?
  • 11:06 - 11:08
    Vous faites une introspection.
  • 11:08 - 11:10
    Vous rentrez chez vous.
  • 11:11 - 11:14
    Une de mes questions préférées est :
  • 11:14 - 11:18
    « Que sais-tu que tu aimerais ignorer ? »
  • 11:20 - 11:25
    Que savez-vous
    que vous aimeriez ignorer ?
  • 11:25 - 11:29
    Certains d'entre vous savent peut-être
    qu'ils se cachent de la vérité.
  • 11:30 - 11:33
    Au fond de vous, vous savez ça.
  • 11:33 - 11:36
    Vous vous cachez du fait
    que vous détestez votre travail,
  • 11:36 - 11:38
    mais la peur vous empêche de l'admettre
  • 11:38 - 11:40
    et vous ne savez pas où aller ensuite.
  • 11:40 - 11:44
    Vous vous cachez du fait
    que vous avez épousé la mauvaise personne,
  • 11:44 - 11:47
    mais la peur vous empêche de l'admettre
    parce que ça va bouleverser votre vie
  • 11:48 - 11:49
    d'obtenir un divorce.
  • 11:50 - 11:54
    Vous savez que quelque chose ne va pas
    avec votre santé,
  • 11:55 - 11:57
    mais la peur vous empêche
    d'aller chez le médecin
  • 11:57 - 12:00
    parce que vous ne voulez pas
    entendre le diagnostic.
  • 12:00 - 12:05
    Quoi que ce soit, puisez dans ce qui
    est profondément vrai pour vous,
  • 12:05 - 12:08
    regardez les choses telles qu'elles sont –
  • 12:08 - 12:11
    pas pires, pas meilleures,
  • 12:11 - 12:13
    mais comme elles sont réellement
  • 12:13 - 12:15
    afin de comprendre
    ce que vous voulez vraiment.
  • 12:15 - 12:18
    vous devez voir la vérité
    sur votre situation.
  • 12:19 - 12:22
    Et peut-être ressentirez-vous
    une douleur bouillonner en vous
  • 12:22 - 12:25
    alors que vous observez
    ce qui est vrai pour vous.
  • 12:25 - 12:26
    Mais sachez ceci :
  • 12:27 - 12:29
    La douleur est souvent un tremplin
  • 12:29 - 12:32
    qui nous lance dans notre prochaine
    étape de la vie
  • 12:32 - 12:34
    si nous sommes prêts à la laisser.
  • 12:35 - 12:39
    La deuxième étape consiste à suivre
    sa liberté.
  • 12:40 - 12:42
    Suivez votre liberté.
  • 12:42 - 12:45
    Cela signifie prêter attention
    à ce qui vous fait du bien
  • 12:45 - 12:48
    afin de pouvoir enfin vous libérer.
  • 12:49 - 12:51
    À ce stade, vous devez vous demander :
  • 12:51 - 12:52
    « D'accord, Ashley.
  • 12:52 - 12:55
    comment puis-je ressentir
    ce qui fait du bien ? »
  • 12:55 - 12:56
    Bonne question !
  • 12:56 - 12:58
    Nous vivons dans un monde
  • 12:58 - 13:00
    des trolls, de tweets et des textos.
  • 13:00 - 13:03
    Les données sont claires :
  • 13:03 - 13:04
    nous sommes tellement connectés
  • 13:04 - 13:07
    que nous sommes en quelque
    sorte, selon la recherche,
  • 13:07 - 13:09
    plus déconnectés que jamais.
  • 13:10 - 13:15
    71% de la main-d'œuvre est à la recherche
    d'un emploi, rien qu'aux États-Unis.
  • 13:15 - 13:17
    Je crois,
    en tant que spécialiste en carrière,
  • 13:17 - 13:20
    que c'est parce que les gens
    n'aiment pas où ils sont.
  • 13:20 - 13:24
    Plus de 70% des États-Unis prennent
    des médicaments sur ordonnance,
  • 13:24 - 13:28
    et plus de la moitié des mariages
    se terminent par un divorce.
  • 13:29 - 13:31
    Nous avons déjà entendu
  • 13:31 - 13:35
    de faire ce qu'on aime et l'argent suivra.
  • 13:35 - 13:37
    Ou mon conseil le moins préféré :
  • 13:37 - 13:39
    « Suivez votre passion. »
  • 13:39 - 13:42
    Ces mèmes sont souvent
    une voie rapide vers nulle part.
  • 13:43 - 13:47
    Mais quand vous apprenez à vraiment
    suivre ce qui vous fait du bien,
  • 13:47 - 13:50
    votre objectif est souvent soit juste
    devant vous
  • 13:50 - 13:52
    ou à la périphérie.
  • 13:53 - 13:54
    Vous demandez-vous :
  • 13:54 - 13:56
    « Comment vraiment
    me connecter à mon corps ?
  • 13:56 - 13:59
    Comment ressentir ce qui
    me fait du bien ? »
  • 13:59 - 14:00
    Cette question vous taraude.
  • 14:00 - 14:02
    Et cela fait sens pour moi.
  • 14:03 - 14:04
    Aujourd'hui,
  • 14:04 - 14:08
    les scientifiques disent de nos intestins
    qu'ils sont « notre deuxième cerveau »
  • 14:08 - 14:12
    et des recherches suggèrent qu'il s'y loge
    plus de 200 millions de neurones,
  • 14:12 - 14:15
    ce qui équivaut à la taille du cerveau
    d'un chat ou d'un chien.
  • 14:16 - 14:18
    Alors qu'est-ce que cela signifie ?
  • 14:18 - 14:20
    Ça signifie que si
    dans votre système nerveux
  • 14:20 - 14:23
    vous ressentez une forme d'anxiété
    ou de déconnexion,
  • 14:24 - 14:26
    de la nervosité, quelque chose de bizarre,
  • 14:26 - 14:28
    faites lui confiance
    car le corps est notre messager
  • 14:28 - 14:31
    et il vous donne constamment
    des retours d'informations.
  • 14:32 - 14:33
    Au début de la vingtaine,
  • 14:33 - 14:37
    quand j'ai déménagé à Washington pour
    travailler dans la lutte antiterroriste,
  • 14:37 - 14:40
    j'ignrais si ça allait être
    mon cheminement de carrière ultime.
  • 14:40 - 14:42
    Mais quelque chose me faisait du bien.
  • 14:43 - 14:45
    Et devinez ce qui s'est passé
    à la périphérie ?
  • 14:46 - 14:48
    J'ai réussi dans ma carrière.
  • 14:48 - 14:50
    J'ai appris à maîtriser
    la recherche d'emploi.
  • 14:50 - 14:52
    Et je suis devenue expert en carrière.
  • 14:52 - 14:55
    Devinez ce qui s'est passé
    à la périphérie de cela ?
  • 14:55 - 14:58
    Je suis devenue un auteur publié,
    mon plus grand rêve.
  • 15:00 - 15:03
    Dans un monde où on gravit
    les échelons de l'entreprise,
  • 15:03 - 15:06
    plans quinquennaux et diplômes inutiles,
  • 15:06 - 15:10
    nous nous efforçons tous de trouver
    quelque chose de tellement irréaliste :
  • 15:10 - 15:12
    la perfection.
  • 15:13 - 15:18
    Mais qui on est à 25 ans
    n'est pas la personne qu'on sera à 30 ans,
  • 15:18 - 15:23
    et ce ne sera certainement pas
    qui on sera à 40 ans.
  • 15:23 - 15:28
    Et c'est pourquoi je vous invite à voir
    votre carrière comme une expérience
  • 15:28 - 15:30
    qui croise la personne que
    vous êtes là où vous êtes,
  • 15:30 - 15:34
    un véhicule pour votre propre expression.
  • 15:35 - 15:38
    Vous pouvez commencer par écrire
    toutes vos idées
  • 15:38 - 15:41
    et vérifier avec votre corps,
    voir comment ça vous fait sentir.
  • 15:41 - 15:44
    Ressentez-vous de la joie, de la peur ?
  • 15:45 - 15:48
    Ressentez-vous une expansion
    ou une contraction ?
  • 15:48 - 15:52
    Ressentez-vous la libération
    ou de la suffocation ?
  • 15:54 - 15:56
    C'est pourquoi j'ai appelé un de mes
    outils préférés
  • 15:56 - 15:59
    « le journal de la joie, »
    je le recommande souvent.
  • 15:59 - 16:01
    Lorsque vous vous sentez déconnecté,
  • 16:01 - 16:03
    prenez le temps de noter pendant 30 jours
  • 16:03 - 16:07
    chaque instant –
    ce moment qui vous a le plus illuminé,
  • 16:07 - 16:08
    tous les jours.
  • 16:08 - 16:09
    Et je m'en fiche
  • 16:09 - 16:12
    si c'est la femme à qui vous parlez
    dans les vestiaires du club
  • 16:12 - 16:14
    ou la réunion que vous avez
    présidée au travail.
  • 16:15 - 16:16
    Faites attention.
  • 16:16 - 16:18
    Et à la fin des 30 jours,
  • 16:18 - 16:21
    notez s'il y a des motifs dans
    ce qui vous inspire.
  • 16:22 - 16:24
    Demandez-vous vraiment
  • 16:24 - 16:27
    quelles sont les compétences que vous
    utilisez quand vous êtes le plus inspiré.
  • 16:28 - 16:30
    Parce que quand vous êtes inspiré,
  • 16:31 - 16:34
    vous n'êtes pas
    sous l'emprise de votre peur.
  • 16:36 - 16:39
    Et la troisième étape consiste
    à s'engager.
  • 16:42 - 16:44
    Inutile de dire que
    votre petit journal de joie
  • 16:44 - 16:47
    ne va pas vous obtenir la personne
    de vos désir
  • 16:47 - 16:50
    ou ce travail dont vous rêvez tant.
  • 16:50 - 16:51
    Seule l'action le fera.
  • 16:51 - 16:54
    Mais le perfectionnisme
    est l'ennemi de l'action.
  • 16:54 - 16:59
    Et souvent, le perfectionnisme
    est un masque que nous portons tous
  • 17:00 - 17:03
    quand on a peur de l'échec.
  • 17:03 - 17:06
    Alors demandez-vous :
    « Suis-je perfectionniste ? »
  • 17:07 - 17:08
    Parce que voici la vérité.
  • 17:08 - 17:14
    La clarté vient de l'engagement ;
    cela ne vient pas de la pensée.
  • 17:14 - 17:17
    Tergiverser nous rend impuissant.
  • 17:17 - 17:20
    Donc, si vous voulez être puissant,
    regardez votre liste,
  • 17:20 - 17:22
    choisissez quelque chose
    qui vous fait du bien.
  • 17:22 - 17:26
    Faites-le et écoutez
    ce que l'univers vous en dit.
  • 17:26 - 17:27
    Engagez-vous
  • 17:27 - 17:29
    et sachez que vous pouvez ajuster le tir
  • 17:29 - 17:31
    au fil de l'eau.
  • 17:33 - 17:36
    Vous savez, rétrospectivement
    en pensant à ce faux enlèvement,
  • 17:37 - 17:39
    je pense beaucoup à mon père
  • 17:39 - 17:42
    et tout le traumatisme qu'il a subi
    ce jour-là,
  • 17:42 - 17:47
    virant presque toutes ses économies
    à des inconnus au téléphone.
  • 17:47 - 17:52
    Je pense à la manière dont la vérité
    laisse toujours des indices.
  • 17:52 - 17:55
    Comment il a pensé demander si
    c'était moi ou s'il pouvait me parler
  • 17:56 - 17:59
    parce qu'au début de la conversation
    avec les ravisseurs,
  • 17:59 - 18:00
    il voulait me parler.
  • 18:00 - 18:02
    Une partie de lui le savait.
  • 18:02 - 18:07
    Je pense à la façon dont il a cédé son
    pouvoir dans le désespoir et dans la peur,
  • 18:07 - 18:08
    comme nous le ferions tous.
  • 18:10 - 18:11
    Et surtout,
  • 18:11 - 18:14
    Je pense à ma compassion
    pour les ravisseurs
  • 18:14 - 18:17
    et toutes les leçons
    que j'ai vraiment apprises.
  • 18:18 - 18:22
    Nous avons tous la possibilité
    de nous libérer.
  • 18:23 - 18:26
    Et ça commence par vraiment réfléchir
  • 18:27 - 18:28
    à qui nous sommes
  • 18:28 - 18:29
    avec l'introspection,
  • 18:30 - 18:32
    à suivre ce qui nous fait du bien
  • 18:32 - 18:34
    et à passer à l'action.
  • 18:34 - 18:37
    Peu importe où vous en êtes
    dans votre vie,
  • 18:37 - 18:40
    vous avez la possibilité de faire
    un retour vers vous.
  • 18:40 - 18:42
    Cela signifie se connecter à la vérité.
  • 18:42 - 18:44
    Se connecter à son corps.
  • 18:44 - 18:46
    Se connecter à votre joie.
  • 18:47 - 18:51
    Surtout, cela signifie faire
    « un retour vers soi ».
  • 18:52 - 18:53
    Merci.
  • 18:53 - 18:55
    (Applaudissements)
Title:
Comment savoir ce que vous voulez vraiment | Ashley Stahl | TEDxLeidenUniversity
Description:

Vous êtes-vous déjà demandé ce que vous vouliez réellement ? Rejoignez alors Ashley Stahl - coach, auteure, ancien agent contre-terroriste et animatrice de podcast - alors qu'elle partage ses trois étapes clés pour vous aider à vous connecter au but de votre vie, découvrir votre cheminement de carrière idéal et faire ce qu'elle aime appeler un « retour vers vous », la décision de sortir de la peur et de puiser dans ce que vous voulez réellement de la vie. Elle accueille chaque semaine des invités inspirants dans son émission « The You Turn Podcast », avec l'intention d'aider ses auditeurs à améliorer leur état d'esprit au travail et avec amour et à décrocher un nouvel emploi qu'ils aiment.

Ashley's a été nommée parmi « les 99 leaders de la politique étrangère de moins de 33 ans » par le Diplomatic Courier Magazine et le Young Professionals in Foreign Policy. Elle est chroniqueuse pour Forbes, et son travail a été présenté dans le Wall Street Journal, CBS, SELF, Washington Post, Chicago Tribune et plus encore.

Ashley a obtenu sa maîtrise en IR du King’s College de Londres et une autre maîtrise en psychologie spirituelle à l'Université de Santa Monica. Elle est titulaire d'un diplôme de l'Université de Redlands en gestion publique, histoire et français.

Cette conférence a été donnée lors d'un événement TEDx en utilisant le format de la conférence TED mais organisé indépendamment par une communauté locale. En savoir plus sur https://www.ted.com/tedx

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English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
19:00

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