Il y a six ans, j'étais à une terrasse de New York avec des amis quand je reçois une notification sur mon téléphone. Je suis surpris de constater que c'est un SMS de ma grand-mère. Je suis surpris car ma grand-mère qui avait 78 ans à l'époque ne m'avait jamais envoyé de SMS. Son premier SMS était trop mimi : « Cher Andrew, je fais un test. Ta Mamy qui t'aime. » Et je pensais : « Elle doit penser que c'est comme une lettre. » Alors je lui réponds : « Salut Mamy, c'est un SMS. Pas besoin de ronds de jambes. » Elle me répond : « Cher Andrew, OK. Ta Mamy qui t'aime. » Ce que j'aime le plus, c'est le : « Ta Mamy qui t'aime. » Comme si « Mamy qui t'aime » allait me perturber. Avec un : « Cher Andrew, amuse-toi bien au Texas. Mamy qui t'aime », je pourrais certes douter de l'identité de Mamy. (Rires) Mais ma grand-mère doit encore apprendre une chose ou deux. Quand je suis allé en Suisse pour le travail, à mon retour, je lui ai envoyé un message : « Mamy, je suis de retour de Suisse. » Et elle me répond : « Cher Andrew, la Suisse ? WTF. » (Rires) Bon, je l'ai appelée : « Mamy, que crois-tu que WTF veut dire ? » Et elle me répond : « Eh bien, on m'a dit au bridge que ça veut dire Wahou, Très Fun ! » (Rires) Alors, je lui confirme que c'est bien ça. Qu'aurais-je pu lui dire d'autre ? Avec le temps, j'ai compris que le monde serait un endroit plus amusant si davantage de gens pensaient que WTF, signifiait « Wahou ! Très Fun ! », comme ma grand-mère. En 2012, voyez-vous, j'ai quitté mon travail chez P&G pour former les gens sur la valeur de l'humour. J'ai travaillé avec plus de 35 000 personnes et 250 organisations pour devenir plus productifs, moins stressés et plus heureux grâce à l'humour. Mais quand je dis cela, les gens sont sceptiques (Rires) car personne n'envisage l'humour comme mauvais. Y a-t-il quelqu'un parmi vous qui n'aime pas rire ? Qui déteste cette sensation de joie dans son corps ? (Rires) Mais les gens pensent que l'humour est la cerise sur le gâteau. Ce serait super de mieux me plaire dans mon travail et de m'y amuser. Mais c'est ainsi. En fait, l'humour est obligatoire. Il y a trop de travail, pas assez de reconnaissance, trop de stress et pas assez de culture ; l'humour est indispensable. Parce que ça fait écouter les gens. Ça augmente la mémorisation à long terme. Ça améliore compréhension et apprentissage. Ça aide à mieux communiquer. Ça améliore l'esprit d'équipe. Ça réduit les écarts de statuts, désamorce les conflits, construit la confiance et ça rapproche les gens. Rien que ça. (Rires) Et la liste n'est pas exhaustive. Tout cela est étayé par la recherche et des enquêtes de terrain. (Rires) Ce sont des avantages impressionnants, non ? L'humour aide à vous faire rayonner, vivre plus longtemps et à faire pleuvoir. (Rires) Car les gens qui utilisent l'humour sont mieux payés. On peut tous apprendre comment en bénéficier. Quand j'évoque l'humour ou l'art dramatique, les gens sont parfois intimidés. Quand je suis allé en Suisse il y a quelques années, le fameux voyage WTF de ma grand-mère, c'était pour prendre la parole à une conférence. Un des orateurs, Kevin Richardson, est connu comme l'homme qui murmure aux lions. Si vous avez vu sur Youtube un type qui étreint un lion, c'est lui. Il vit en Afrique du Sud. Il élève des lions quand ils sont très jeunes. Les lions le considèrent comme un membre de leur meute. C'est la version humaine de Rafiki dans le Roi Lion. Nous parlions ensemble avant la conférence et en découvrant que j'étais humoriste, Kevin me dit : « Je ne pourrais jamais faire ça, ça me fait trop peur. » (Rires) Le type vit avec des lions ! (Rires) Comme si raconter des plaisanteries était plus effrayant que vivre avec des lions. (Rires) Tant de gens ont la perception fausse que la capacité à faire rire les gens est encodée dans notre ADN ou pas. (Rires) Alors qu’en fait, l’humour est une compétence. Et si c’est une compétence, on peut l’apprendre. Je fais partie de ceux qui ont appris à utiliser l’humour. Je suis monté sur scène des milliers de fois pour improviser, faire de l'humour, de la poésie parlée, raconter des histoires. J’ai fait des spectacles dans tous les 50 États, dans 18 pays et sur une planète. (Rires) J’ai des fans dans plus de 150 pays si on croit les statistiques de fréquentation de mon site. On dit que je suis hilarant et malin, en tous les cas, ma mère l’affirme. (Rires) On m’a vu aussi dans The Daily Show, avec John Stewart, dans le public. (Rires) Il y a peu, j’ai participé à une réunion des anciens du lycée. Quand j'ai dit que j’étais humoriste, on me répondait : « Mais tu n’es pas drôle ! » Dans un certain sens, ils ont raison. Ceci n’est certes pas le visage d’un gai luron. (Rires) Plein de choses sont drôles sur cette photo, mais aucune ne l’est intentionnellement. (Rires) Il y a les mèches blondes comme si je voulais faire partie d’un boys band. Le thème était : « Dans un rêve » mais je crains n’être le rêve de personne (Rires) sur cette photo. En grandissant, je n’ai jamais été celui qui allume les soirées ou le clown. La dernière année, on m’a élu le chouchou du prof. La raison va vous surprendre mais c’est parce que je suis un intello. Au cas où vous vous demandez en quoi j’étais doué : en informatique, en maths, en SF, Donjons et Dragons, Star Wars, Star Trek, Starbucks - la totale. (Rires) Mais surtout, je suis ingénieur. Je suis allé à l’université de l’État d’Ohio qui m'a diplômé en sciences informatiques et de l’ingénieur. Après, j'ai commencé à travailler chez P&G comme ingénieur de projets IT. Et les gens s’attendaient à ce que je fasse ça car selon mon test de personnalité, il semble que ce soit mon genre de travail en tant qu’ingénieur en informatique. Mais nous ne sommes pas nos tests de personnalité. Mon test stipule : type A, chaleureux, consciencieux, architecte sous le signe du poisson. En d’autres mots, je suis un type ambitieux, têtu et introverti qui aime marcher sur la plage. Mais nous ne sommes pas nos tests. Ça donne des indications sur nos comportements et nos sources de motivation, ou sur quelle princesse nous incarnerions : Pocahontas. (Rires) Mais ils ne nous définissent pas, ce sont nos actions qui nous définissent. J’ai commencé l'humour à la fac. Mon meilleur ami, au milieu, voulait monter un groupe d’impro. Il avait besoin de membres et il m’a forcé la main. La photo est illustrative de notre piètre niveau. Au début en tout cas, on ne savait pas ce qu'on faisait. On regardait « C'est ma réplique, après tout ! » et on essayait d’imiter. J'ai compensé mes lacunes en humour par mes compétences en gestion de projets : « Si on veut faire cela bien, prévoyons trois répétitions par semaine, une réunion de travail tous les lundis et on va aussi s'enregistrer en vidéo pour s'auto-analyser. » On s'est amélioré en l'espace de deux ans. On est passé des caves aux halls de résidence pour faire deux spectacles par semaine sur le théâtre du campus, mais sans jamais apprendre à faire la pose. Mais c'est ainsi qu'on apprend l'art de l'humour. Avec la pratique et les répétitions. Tout le monde peut le faire. Pas besoin d'être humoriste professionnel pour utiliser l'humour, mais on peut apprendre d'eux. Avec les one-man show, on apprend comment partager son point de vue. Car Louis C.K. a une vision très particulière du monde, différente de celle d'Ellen DeGeneres, elle-même différente de Big Notaro, Dave Chappelle ou Chris Rock. Chacun a sa perspective personnelle. On me dit parfois que je suis à l'intersection entre Hugh Jackman et Conan O'Brien. (Rires) D'autres pensent deviner en moi David Tennant dans Doctor Who. Une femme m'a dit : « Je trouve que vous ressemblez à Justin Timberlake mais de là à là. » (Rires) Et je vous fais abstraction du type qui m'a dit que je ressemblais à Clay Aiken. Ah ouais..., d'accord ! On a tous notre propre perspective. Et on peut l'utiliser pour se connecter à l'autre. On pourrait dire : « On se ressemble » ; qui aime les desserts ici ? Les gens adorent les desserts, moi aussi, et mon péché mignon, c'est le milkshake. C'est la forme la plus efficace pour un dessert car il combine l'onctuosité de la crème glacée avec la facilité de la consommer. Par contre, le chocolat à la menthe, ce n'est pas mon truc. Y a-t-il des fans ici ? Je n'ai jamais mangé du chocolat en me disant que ce qui serait cool avec, c'est un peu de dentifrice. (Rires) Nous pouvons donc partager notre perspective pour nous connecter. Nous pouvons le faire aussi pour faire passer un message. Si je vous dis que je comprends mieux les ordinateurs que les humains car quand il y a un problème avec les ordinateurs, on reçoit un message d'erreur. Mais quand il y a un problème avec un humain, on reçoit des émotions. (Rires) Ce serait bien plus simple si les humains envoyaient des messages d'erreur ! Si vous êtes surchargé, dépassé ou un peu stressé, un message apparaît : « Alerte ! Système en surcharge. » (Rires) « Redémarrez avec une sieste. » C'est bien connu, la sieste est la version humaine d'éteindre et de redémarrer le système. Il y a mêmes des messages qui peuvent rester identiques. Si vous draguez la serveuse mais que ça ne l'allume pas : message d'erreur : « Incapable d'établir la connexion au serveur. » (Rires) Ce serait plus simple. Mais les humains ne sont pas des ordinateurs, aussi adorables soient-ils quand ils prétendre l'être. Car les humains doivent non seulement gérer le temps mais aussi l'énergie. Peu importe qu'on ait le temps si on n'a pas l'énergie pour en profiter. L'impro nous enseigne comment explorer et amplifier notre point de vue. Car l'état d'esprit fondamental en impro, c'est : « Oui, et... » C'est ainsi que les humoriste de UCB, Second City et ComedySportz improvisent de but en blanc. On peut utiliser la même astuce, prendre ce qui vient, l'accepter, construire, explorer et amplifier : « Si c'est vrai, quoi d'autre est vrai ? » J'ai dû visiter la Floride pour comprendre que le rappeur Flo Rida a tiré son nom de son état natal, la Floride, en ajoutant un espace. Ça m'a tué ! (Rires) On peut donc dire : « Si c'est vrai, quoi d'autre est vrai ? » On pourrait dire : « Faire Paris-Brest, ce n'est pas du gâteau. » (Rires) Ou encore : « On pourrait avoir une femme un peu bab à Biloxi qui se fait appeler Missis Hippie. » (Rires) Si c'est vrai, quoi d'autre est vrai ? Si « Oui, et » produit de l'humour, on peut aussi utiliser ça pour se connecter à l'autre. Prenons la petite conversation typique. Du genre : « Mais quel temps il fait ! » Vous répondriez : « Oui, et si ce n'était pour ce TEDx, que ferais-tu pour profiter du beau temps ? » On peut transformer une conversation difficile en une chose plus constructive et apprendre sur l'autre. « Quand il fait beau, je sors, je fais des randonnée ou je vais nager. » Si vous êtes comme moi, vous restez à l'intérieur à cause des coups de soleil. Je privilégie les protections SPF, ce sont les meilleures. Donc, on apprend sur les gens avec le « Oui, et ». Cela permet aussi de s'amuser davantage. C'est un fait à accepter mais une personne moyenne travaillera 90 000 heures dans sa vie. 90 000 heures ! C'est la discographie totale de Netflix. Cela fait un paquet de temps. On pourrait donc penser que si on doit travailler 90 000 heures, autant que ce soit le plus agréable possible. Quand j'étais au lycée, j'avais un job dans une usine. Ce n'était pas vraiment passionnant. À l'époque, je pensais que je pourrais devenir une superstar internationale de hip-hop. J'inventais des rimes pour passer le temps et je les notais dans un petit cahier un peu plus tard. J'ai retrouvé un de ces cahiers et j'ai compris pourquoi je ne suis pas une superstar du hip-hop. Une de mes rimes est : « Hydrogène, hydrogène et deux oxygènes, ça colle ensemble en covalence, ça se rassemble. Et on obtient quoi ? Rien que de l'eau, quoi ! Ça s'assemble et ça devient chaud. » (Rires) Voilà pourquoi je ne suis pas une superstar du hip-hop. Mais passer mon temps à créer de l'humour m'a aidé. Avec les sketchs, on apprend l'importance de l'engagement dans le spectacle donné. Les personnages de Saturday Night Live, Key & Peele et des Monty Python sont amusants parce que les acteurs sont engagés dans leur rôle. Ils ont confiance dans leur performance, c'est comme un rencard en fait. Notoirement, on a envie de rencontrer une personne qui a confiance en elle. Il y a quelques années, j'étais avec un copain dans un bar. Et je remarque une belle fille. « Va lui parler. - Impossible. - Pourquoi pas ? - Je n'ai aucune chance. - Pas besoin de chance, tu as besoin de confiance en toi. » Personne ne nous dit souhaiter cette confiance dans certains domaines. Aucune femme ne veut de mec qui a confiance en ses maths. (Rires) Mais c'est ce que j'ai. (Rires) Alors je me suis décidé à tenter ma tchatche mathématique. Je me suis approché de la fille et je lui ai dit : « Salut ! (Rires) Êtes-vous asymptote verticale ? Votre beauté tend vers l'infini. » (Rires) Elle me regarde et dit : « Quoi ? » (Rires) Alors, j'essaie à nouveau : « Salut ! Qu'est-ce qu'un homme complexe dit à une femme réelle ? 'Viens danser !' » (Rires) Elle me répond du bout des lèvres que je devrais partir. C'est ce que j'ai fait. Mais quelques heures plus tard, je pensais que j'aurais dû dire : « Tu es supérieure à la moyenne, n'agis pas bassement. » (Rires) Cela vous est-il déjà arrivé de trouver la bonne réplique quelques heures plus tard ? C'est une bonne chose et ça s'appelle l’esprit de l’escalier. C'est le principe que le moment arrive ici, mais votre bonne idée vient plus tard, dans l'escalier. C'est bon signe car ça signifie que vous avez un instinct d'humoriste. Avec pratique et répétition, on réduit l'intervalle entre le moment et l'euréka, de quatre heures, il passe à trois, à vingt minutes puis dix et enfin du tac au tac. Penser au passé mène aux actions futures. On se sent plus à l'aise, plus en confiance en manipulant l'humour quand sa pratique augmente. Amy Cuddy exprime ça très bien : « Faites semblant jusqu'à le devenir. » Je vois certaines personnes penser : « Les yeux de Justin Timberlake. » (Rires) « Et si je ne suis pas drôle ? » En fait, si vous avez jamais fait rire quelqu'un, même en trébuchant dans les escaliers, vous avez utilisé l'humour. Même si vous n'êtes pas prêt à faire de l'humour, vous pouvez en profiter en étant son berger. Vous pouvez citer quelqu'un ou partager un TED que vous appréciez, ou utiliser des illustrations dans vos présentations. Je ne suis pas l'auteur de cette photo. Je ne suis jamais allé au Sri Lanka. Je ne connais pas le berger, ni aucune des chèvres. Je l'ai trouvée sur Flickr sous crédit de Creative Commons et je la partage avec vous car elle me plaît. Même si vous n'êtes pas prêt à faire de l'humour, et que vous craignez ne rien trouver d'intéressant sur Internet, vous pouvez quand même l'utiliser si vous savez sourire. Quand on voit quelqu'un sourire, on est conçu pour refléter ce comportement grâce aux neurones miroirs. Si on sourit, l'autre sourit : on crée une connexion humaine. Mais si personne ne rit ? Et si j'essaie l'humour mais qu'un silence gêné suit ? C'est gênant uniquement si vous y consacrez du temps, si vous vous y appesantissez. Mais on n'a jamais viré personne à cause d'une blague qui tombe à plat. Une blague déplacée, peut-être, mais pas une blague ratée. Une blague qui tombe à plat, c'est : « J'ai raté le cours à cause d'hypothermie, je suis en froid avec l'école. » (Rires) Ça tombe à plat. (Rires) Une blague déplacée est celle dont le sujet est déplacé, ou sa cible, ou le timing. Mais tant qu'on veille à rester positif, (Rires) et inclusif, on est dans le bon. Car si personne ne rit, notre blague devient une affirmation positive ou inclusive. Et si on ne nous prend pas au sérieux ? « Et si on pense que je suis un bouffon ou un clown ? » Si vous utilisez l'humour au travail, sachez que l'humour ne remplace pas le travail. L'humour, c'est le sel. Il ne viendrait à personne l'idée de manger un pot de sel. Ça ferait de nous des chevaux. Moi, personnellement, je n'ai pas envie d'être un cheval. (Rires) Mais on peut utiliser l'humour tant qu'il nous rend plus productif. Les managers aiment bien l'humour car ils savent que ça nous engage plus et conduit à de meilleurs résultats. Imaginons que vous travailliez pour une organisation où ça ne rit pas. En fait, personne ne peut contrôler ce que vous pensez. Personne ne peut vous empêcher d'écouter un podcast amusant quand vous rentrez du travail afin de vous détendre et retrouver votre famille en forme, de créer un compte Twitter et d'y publier des jeux de mots, ou de faire du rap chimique pendant le travail. La satisfaction au travail, votre apparence et votre gestion du stress sont de votre responsabilité et dépendent de vos propres choix. Et l'humour est une compétence. Ça commence par partager votre point de vue, ensuite explorer et amplifier celui-ci. Quand on fait du « Oui, et » dans le travail et notre vie, quand on s'entraîne, pratique et recommence, on s'améliore. On peut suivre des cours d'impro, ou faire des one-man show. Mais on peut aussi générer consciemment de l'humour tous les jours. Tout le monde en est capable. La personne la plus drôle que je connaisse est ma grand-mère, celle au SMS. Elle est passée au niveau supérieur, elle est sur Facebook maintenant. Elle est sur FB et elle poste des commentaires sur tous mes statuts. J'hésite encore si ma grand-mère est la grand-mère la plus douce et la plus sincère au monde ou si c'est un troll qui me tourmente. (Rires) Voici un de mes posts récents : « En sortant du supermarché, le vigile m'a demandé de vider mon sac. Alors je me suis assis et je lui ai parlé pendant deux heures. » Et ma grand-mère a posté : « C'est fun ! » (Rires) Je me demandais vraiment si elle trouvait cela amusant ou si elle me narguait. Un peu après, j'ai posté : « Quels sont les fruits qu’on trouve dans toutes les maisons ? Des coings et des mûres. » Et ma grand-mère a posté : « Ha, ha. » (Rires) Je trouvais la virgule étrange. (Rires) Elle me nargue, ce n'est pas possible ! Il y a quelques semaines, je poste : « Si on convertit 51, 6 et 500 en chiffres romains, on devient LIVID. » (Rires) Et ma grand-mère dit : « Celle-ci est vraiment bonne. » (Rires) Ma propre grand-mère est un troll. (Rires) Peu importe votre âge, vos revenus, votre vision, votre évaluation personnelle, votre surnom de lycée ou votre sosie célèbre, tout le monde peut devenir plus drôle. Tout commence avec un choix, celui de trouver la voix juste pour faire de l'humour, celui de ressembler à ma grand-mère, celui d'observer le monde qui nous entoure et de penser : « WTF, Wahou, Très fun ! » Merci. (Applaudissements)