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Les réseaux sociaux nuisent-ils à votre santé mentale ?

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    Je suis grosse.
  • 0:13 - 0:14
    Wow, je suis grosse.
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    Elle a seulement 19 ans,
    qu'est-ce que je fais de ma vie ?
  • 0:20 - 0:21
    Hey ! Deux likes ! Cool.
  • 0:22 - 0:24
    Est-ce que j'aime cette photo ?
  • 0:24 - 0:26
    Est-ce qu'elle a vraiment
    besoin de plus de likes?
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    J'espère que je serai invitée au mariage.
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    Un like de plus, cool !
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    Bienvenue dans le monologue interne d'une
    utilisation classique de réseaux sociaux.
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    Un monologue que nombre d'entre nous
    avons tous les jours,
  • 0:39 - 0:43
    mais auquel on ne pense pas,
    dont on ne parle pas.
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    En fait, nous sommes nombreux à ne pas
    avoir conscience que cela arrive.
  • 0:47 - 0:48
    Je suis Bailey Parnell,
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    et je discuterai des effets pervers
    que les réseaux sociaux
  • 0:51 - 0:53
    ont sur votre santé mentale.
  • 0:53 - 0:56
    Je vous montrerai ce qui vous
    angoisse tous les jours,
  • 0:56 - 0:57
    les effets que vous subissez,
  • 0:57 - 1:01
    et comment vous pouvez vous créer
    une meilleure expérience en ligne.
  • 1:02 - 1:04
    Il y a un peu plus d'un an,
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    ma sœur et moi avons pris quatre jours
    de vacances à Jasper, en Alberta.
  • 1:08 - 1:12
    C'était mes premières vacances
    sans travail depuis 4 ans.
  • 1:13 - 1:16
    Pendant ces vacances, j'ai disparu.
  • 1:16 - 1:21
    J'ai mis mon téléphone en mode avion,
    pas de courriels ni de réseaux sociaux.
  • 1:21 - 1:23
    Le premier jour là-bas,
  • 1:23 - 1:25
    j'ai vécu le syndrome de la
    vibration fantôme.
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    C'est quand vous pensez que
    votre téléphone sonne,
  • 1:27 - 1:29
    vous vérifiez, et ce n'est pas le cas.
  • 1:29 - 1:31
    Je vérifiais sans cesse.
  • 1:31 - 1:33
    J'étais distraite quand je discutais.
  • 1:33 - 1:35
    Je voyais ces paysages magnifiques
    que Jasper m'offrait,
  • 1:36 - 1:38
    et ma première réaction était
    de sortir mon téléphone
  • 1:38 - 1:40
    et de poster sur les réseaux sociaux.
  • 1:40 - 1:42
    Mais bien sûr, je ne l'avais pas emporté.
  • 1:42 - 1:44
    Le deuxième jour a été un peu plus facile.
  • 1:45 - 1:47
    Vous pensez peut-être que
    je suis ridicule,
  • 1:47 - 1:50
    mais je n'avais jamais été complètement
    déconnectée en plus de 4 ans.
  • 1:51 - 1:53
    C'était presque une nouvelle expérience.
  • 1:53 - 1:55
    C'est seulement
    après le quatrième jour là-bas
  • 1:55 - 1:58
    que j'ai finalement été à l'aise
    sans mon téléphone.
  • 1:58 - 2:01
    J'étais assise avec ma sœur,
    au bord de cette montagne,
  • 2:01 - 2:03
    quand j'ai commencé à me demander :
  • 2:03 - 2:06
    « Quels effets ont les réseaux
    sociaux sur moi ?
  • 2:06 - 2:08
    Qu'est-ce qu'ils font à mes amis ? »
  • 2:08 - 2:11
    Cela faisait seulement 4 jours,
    et cela provoquait de l'anxiété,
  • 2:11 - 2:14
    du stress et a entraîné un sevrage.
  • 2:15 - 2:17
    C'est là que j'ai commencé
    à me poser des questions
  • 2:17 - 2:20
    et j'ai depuis commencé ma recherche
    de master sur ce sujet.
  • 2:21 - 2:25
    J'ai travaillé dans le marketing social,
    notamment dans l'éducation supérieure
  • 2:25 - 2:27
    pendant la plus grande partie
    de ma carrière.
  • 2:27 - 2:30
    Cela veut dire que je travaille
    avec beaucoup de 18-24 ans,
  • 2:30 - 2:31
    qui sont aussi
  • 2:31 - 2:34
    les plus actifs sur les réseaux sociaux.
  • 2:35 - 2:37
    L'autre chose que vous devez
    savoir sur moi,
  • 2:37 - 2:40
    c'est que je suis assez jeune pour avoir
    grandi avec les réseaux sociaux,
  • 2:40 - 2:43
    et juste assez vieille pour pouvoir
    les critiquer,
  • 2:43 - 2:46
    ce qu'un jeune de 12 ans ne pourrait
    sans doute pas faire.
  • 2:46 - 2:48
    Les réseaux sociaux font partie
    de ma vie :
  • 2:48 - 2:50
    au niveau personnel, professionnel
    et académique.
  • 2:50 - 2:54
    S'ils avaient cet effet sur moi, quels
    effets ont-ils sur les autres ?
  • 2:55 - 2:58
    J'ai vite découvert que je n'étais
    pas seule.
  • 2:59 - 3:01
    Le Centre pour la Santé mentale
    des Étudiants
  • 3:01 - 3:05
    montre que les trois principaux
    diagnostiques sur les campus d'universités
  • 3:05 - 3:08
    sont l'anxiété, la dépression
    et le stress.
  • 3:08 - 3:12
    De nombreuses études des États-Unis,
    du Canada et d'autres pays
  • 3:12 - 3:15
    ont mis en relation l'utilisation élevée
    des réseaux sociaux
  • 3:15 - 3:17
    avec de hauts niveaux
    d'anxiété et de dépression.
  • 3:18 - 3:21
    Mais ce qui est inquiétant est que
    l'utilisation excessive des réseaux
  • 3:21 - 3:23
    concerne presque tout mon entourage :
  • 3:23 - 3:25
    mes amis, ma famille, mes collègues.
  • 3:26 - 3:30
    90% des 18-29 ans
    sont sur les réseaux sociaux.
  • 3:31 - 3:34
    Nous y passons en moyenne
    deux heures par jour.
  • 3:34 - 3:37
    On ne passe même pas deux heures
    à manger par jour.
  • 3:37 - 3:41
    70% des canadiens sont
    sur les réseaux sociaux.
  • 3:42 - 3:45
    Notre participation électorale
    n'est même pas à 70%.
  • 3:45 - 3:50
    Tout ce que nous faisons aussi souvent
    mérite une observation critique.
  • 3:50 - 3:54
    Tout ce que nous passons autant de temps
    à faire à des effets à long terme.
  • 3:55 - 3:56
    Alors laissez-moi vous présentez
  • 3:56 - 4:00
    quatre des facteurs de stress les plus
    communs sur les réseaux sociaux
  • 4:00 - 4:01
    qui, s'ils ne sont pas contrôlés,
  • 4:01 - 4:04
    peuvent devenir des problèmes
    de santé mentale à part entière,
  • 4:04 - 4:07
    et ce n'est pas du tout
    une liste exhaustive.
  • 4:08 - 4:10
    Numéro 1 : les moments forts.
  • 4:11 - 4:13
    Comme dans le sport,
  • 4:13 - 4:16
    les moments forts sont une collection
    des meilleurs moments.
  • 4:17 - 4:19
    Les médias sociaux sont nos moments forts.
  • 4:19 - 4:21
    C'est là où on affiche nos succès,
  • 4:21 - 4:22
    quand on est à notre avantage,
  • 4:22 - 4:25
    ou quand nous sortons avec
    nos amis ou notre famille.
  • 4:25 - 4:27
    Mais nous luttons contre nos insécurités
  • 4:27 - 4:28
    parce que nous comparons nos coulisses
  • 4:28 - 4:30
    avec les moments forts des autres.
  • 4:30 - 4:33
    Nous sommes constamment
    en train de nous comparer aux autres.
  • 4:33 - 4:36
    Oui, cela arrivait
    avant les réseaux sociaux,
  • 4:36 - 4:38
    avec la télé et les célébrités,
  • 4:38 - 4:41
    mais maintenant c'est sans cesse,
    et directement relié à vous.
  • 4:43 - 4:46
    L'exemple parfait alors que je préparais
    cette conférence
  • 4:46 - 4:49
    c'est mon amie en vacances :
    « Je reviens, sieste... »
  • 4:49 - 4:50
    (Rires)
  • 4:50 - 4:54
    « Attends, pourquoi je ne peux pas me
    permettre de partir en vacances ?
  • 4:54 - 4:55
    Pourquoi je suis assise en pyjama
  • 4:55 - 4:57
    en train de regarder Netflix ?
  • 4:57 - 4:58
    Je veux être sur une plage. »
  • 4:59 - 5:01
    Mais voilà, je la connais très bien.
  • 5:02 - 5:04
    Je sais que c'était inhabituel pour elle.
  • 5:04 - 5:07
    Je sais qu'elle est toujours noyée
    sous ses travaux d'école.
  • 5:07 - 5:09
    Mais on pense : « Qui veut voir ça ? »
  • 5:09 - 5:11
    Ces moments forts sont ce que
    les gens veulent voir.
  • 5:11 - 5:14
    En fait, quand vos temps forts sont bien,
  • 5:14 - 5:17
    vous tombez sur le deuxième facteur
    de stress des réseaux sociaux.
  • 5:17 - 5:20
    Numéro 2 : la monnaie sociale.
  • 5:22 - 5:26
    Comme le dollar, une monnaie est utilisée
  • 5:26 - 5:28
    pour attribuer une valeur à un bien
    ou un service.
  • 5:29 - 5:32
    Sur les réseaux sociaux, ces likes,
    commentaires, partages,
  • 5:32 - 5:34
    sont devenus une forme de
    « monnaie sociale »
  • 5:34 - 5:37
    avec laquelle nous attribuons une valeur
    à quelque chose.
  • 5:37 - 5:40
    En marketing nous appelons cela
    l'économie de l'attention.
  • 5:40 - 5:42
    Tout est en compétition
    pour votre attention,
  • 5:42 - 5:46
    et quand vous donnez un like
    ou un morceau de cette attention,
  • 5:46 - 5:49
    cela enregistre une transaction
    qui attribue une valeur.
  • 5:49 - 5:52
    Ce qui est génial si vous vendez
    des albums ou des vêtements.
  • 5:53 - 5:55
    Le problème est que
    dans nos réseaux sociaux,
  • 5:55 - 5:57
    [NOUS sommes le produit.]
  • 5:57 - 6:00
    Nous laissons les autres
    nous attribuer une valeur.
  • 6:01 - 6:03
    Vous êtes ou connaissez quelqu'un
    qui a supprimé une photo
  • 6:03 - 6:06
    parce qu'elle ne faisait pas autant
    de likes que prévu.
  • 6:07 - 6:09
    Je l'admets, j'ai été cette personne-là.
  • 6:09 - 6:14
    Nous retirons notre produits de l'étalage
    car il ne se vend pas assez vite.
  • 6:15 - 6:18
    Cela change notre identité.
  • 6:18 - 6:21
    Notre amour-propre dépend
    de l'avis de l'autre,
  • 6:21 - 6:23
    et nous lui donnons une valeur
    à afficher face au monde.
  • 6:24 - 6:25
    Et cela nous obsède.
  • 6:25 - 6:27
    Nous devons avoir le parfait selfie
  • 6:27 - 6:30
    et nous prendrons 300 photos
    pour en être sûrs.
  • 6:30 - 6:33
    Nous attendrons le parfait moment
    pour poster.
  • 6:35 - 6:37
    Nous sommes tellement obsédés
  • 6:37 - 6:40
    que nous avons des réactions biologiques
    quand on ne peut pas y accéder.
  • 6:41 - 6:44
    Ce qui nous mène au 3e facteur de stress
    des réseaux sociaux.
  • 6:44 - 6:46
    Numéro 3 : F.O.M.O.
  • 6:47 - 6:49
    C'est une petite phrase
    que nous avons tous utilisée.
  • 6:50 - 6:51
    F.O.M.O.
  • 6:51 - 6:54
    ou la « peur de manquer quelque chose »,
    c'est une vraie anxiété sociale
  • 6:54 - 6:57
    née de la peur de manquer une connexion,
  • 6:57 - 6:59
    un événement ou une opportunité.
  • 6:59 - 7:02
    Un groupe d'universités canadiennes
    montre que 7 étudiants sur 10
  • 7:02 - 7:05
    disent qu'ils supprimeraient
    leurs réseaux sociaux
  • 7:05 - 7:08
    s'ils n'avaient pas peur
    d'être mis à l'écart.
  • 7:08 - 7:11
    Par curiosité, combien de personnes ici
  • 7:11 - 7:14
    ont ou ont déjà envisagé de désactiver
    leurs réseaux ?
  • 7:15 - 7:16
    Presque tout le monde.
  • 7:18 - 7:21
    Le F.O.M.O. que vous ressentez,
    les moments forts, la monnaie sociale
  • 7:22 - 7:26
    sont le résultat d'une expérience
    relativement normale des réseaux sociaux.
  • 7:26 - 7:28
    Et si l'utilisation des réseaux
    chaque jour
  • 7:28 - 7:30
    étaient une expérience terrifiante ?
  • 7:30 - 7:33
    Durant laquelle vous ne doutez pas
    seulement de votre valeur
  • 7:33 - 7:34
    mais aussi de votre sécurité ?
  • 7:34 - 7:37
    Le pire facteur de stress est
    peut-être le 4e :
  • 7:37 - 7:39
    le harcèlement en ligne.
  • 7:41 - 7:45
    40% des adultes présents sur les réseaux
    ont vécu du harcèlement en ligne.
  • 7:46 - 7:48
    73% en ont été témoins.
  • 7:49 - 7:53
    La triste réalité est qu'il sera
    pire et plus susceptible d'arriver
  • 7:53 - 7:55
    si vous êtes une femme,
    de la communauté LGBTQ,
  • 7:55 - 7:58
    une personne de couleur ou musulmane -
    Je pense que vous comprenez l'idée.
  • 7:58 - 8:02
    Le problème est que dans les journaux,
    on nous montre les gros événements.
  • 8:02 - 8:04
    Tyler Clementi, 18 ans,
  • 8:04 - 8:06
    qui s'est suicidé après que
    son colocataire
  • 8:06 - 8:09
    l'ait secrètement filmé embrassant
    un autre garçon
  • 8:09 - 8:10
    et l'ait affiché sur Twitter.
  • 8:11 - 8:14
    Des femmes comme Anita Sarkeesian
    qui devient la risée d'Internet
  • 8:14 - 8:18
    et reçoit des menaces de mort et de viol
    pour avoir partagé son féminisme.
  • 8:18 - 8:20
    Nous voyons ces histoire une fois
    qu'il est trop tard.
  • 8:21 - 8:24
    Qu'en est-il du harcèlement
    en ligne quotidien ?
  • 8:24 - 8:27
    Qu'en est-il de ce snapchat moche
    que vous avez envoyé à votre ami
  • 8:27 - 8:30
    de façon privée, et qui a atterri
    sur Facebook ?
  • 8:30 - 8:33
    « Et alors ? C'est juste une photo,
    c'est marrant. »
  • 8:33 - 8:35
    «Un seul commentaire méchant,
    ce n'est pas grave. »
  • 8:36 - 8:40
    Mais quand ces micro moments arrivent
    encore et encore, au fil du temps,
  • 8:40 - 8:43
    c'est là que nous avons un vrai problème.
  • 8:44 - 8:47
    Nous devons reconnaître que ces cas
    arrivent tous les jours aussi.
  • 8:47 - 8:50
    Parce que s'ils ne sont pas maîtrisés
    et que leurs effets passent inaperçus,
  • 8:50 - 8:53
    nous allons avoir beaucoup
    plus de Tyler Clementis.
  • 8:54 - 8:56
    Les effets ne sont pas
    toujours simples à voir.
  • 8:56 - 9:00
    Combien d'entre vous ont remarqué les
    notifications en haut de mon écran ?
  • 9:00 - 9:04
    Combien sont gênés, comme moi,
    qu'elles ne soient pas lues ?
  • 9:05 - 9:09
    Bon, laissez-moi les regarder.
    (Soupir). Ok !
  • 9:11 - 9:14
    Juste un petit exemple de l'effet
    que cela peut avoir sur vous.
  • 9:14 - 9:17
    Peut-être que vous ne pouvez pas vous
    concentrer parce que vos notifications
  • 9:17 - 9:20
    s'envolent et que vous avez besoin
    de vérifier.
  • 9:20 - 9:23
    Ce besoin, peut devenir une addiction.
  • 9:24 - 9:27
    Concernant les réseaux sociaux,
    nous ressentons déjà
  • 9:27 - 9:30
    des troubles semblables
    aux dépendances à une substance.
  • 9:30 - 9:34
    Avec chaque like, vous recevez une dose
    de dopamine, cette hormone du bonheur.
  • 9:34 - 9:35
    Vous gagnez en monnaie sociale.
  • 9:35 - 9:38
    Donc qu'est-ce que nous faisons
    pour nous sentir bien ?
  • 9:38 - 9:40
    Nous vérifions nos likes -
    encore une fois.
  • 9:41 - 9:43
    Nous postons - encore une fois.
  • 9:44 - 9:47
    Nous devenons anxieux
    si nous ne pouvons pas y accéder.
  • 9:47 - 9:50
    Ça ressemble à n'importe quelle drogue
    que vous connaissez, non ?
  • 9:51 - 9:51
    Oui !
  • 9:52 - 9:54
    Donc, quand cela augmente,
  • 9:54 - 9:57
    quand vous ne faites pas face
    à votre utilisation des réseaux,
  • 9:57 - 10:00
    c'est là que nous voyons les niveaux
    d'anxiété et de dépression s'envoler.
  • 10:00 - 10:03
    Le F.O.M.O, les distractions,
    les moments forts, les comparaisons ;
  • 10:03 - 10:05
    C'est beaucoup, et c'est tout le temps !
  • 10:07 - 10:09
    L'association canadienne
    pour la santé mentale
  • 10:09 - 10:12
    constate chez les collégiens
    et les lycéens
  • 10:12 - 10:14
    qui passent deux heures par jour
    sur les réseaux
  • 10:14 - 10:18
    un plus haut niveau d'anxiété,
    de dépression et de pensée suicidaires.
  • 10:20 - 10:23
    Pour ceux qui font le calcul,
    ça commence à 12 ans.
  • 10:26 - 10:31
    Voilà le problème. J'aime les réseaux
    sociaux. Vraiment, j'adore ça.
  • 10:31 - 10:33
    Avec ce que j'ai dis aujourd'hui
  • 10:33 - 10:34
    vous pourriez penser que je veux
  • 10:34 - 10:36
    que vous vous en débarrassiez ;
    mais non.
  • 10:36 - 10:38
    C'est parti pour durer,
  • 10:38 - 10:40
    alors je ne vais pas gâcher mon temps
  • 10:40 - 10:43
    à vous dire de passer moins de temps
    sur les réseaux sociaux.
  • 10:43 - 10:46
    Honnêtement, je ne pense pas
    que les éviter soit encore une option.
  • 10:46 - 10:50
    Mais ça ne veut pas dire que vous ne
    pouvez pas pratiquer des réseaux « sûrs ».
  • 10:52 - 10:54
    Tout ce dont j'ai parlé aujourd'hui
  • 10:54 - 10:58
    n'a rien et tout à voir avec
    les réseaux sociaux.
  • 10:59 - 11:02
    Je veux dire, les réseaux sociaux ne sont
    ni bons ni mauvais.
  • 11:02 - 11:05
    C'est juste l'outil le plus récent pour
    faire ce que nous avons toujours fait :
  • 11:06 - 11:08
    raconter des histoires et communiquer
    avec les autres.
  • 11:08 - 11:11
    Vous ne blâmeriez
    pas les télévisions Samsung
  • 11:11 - 11:12
    pour une mauvaise série télévisée.
  • 11:13 - 11:15
    Twitter ne force pas les gens
    à écrire des posts haineux.
  • 11:16 - 11:18
    Quand on parle du côté sombre
    des réseaux sociaux,
  • 11:18 - 11:21
    ce dont on parle vraiment,
    c'est du côté obscur des gens.
  • 11:21 - 11:23
    Ce côté obscur qui fait harceler
    les harceleurs ;
  • 11:23 - 11:26
    cette insécurité qui vous fait
    retirer une photo
  • 11:26 - 11:28
    que vous étiez impatient de partager.
  • 11:28 - 11:30
    Ce côté obscur qui, devant la photo
    d'une famille heureuse,
  • 11:30 - 11:34
    se demande pourquoi la vôtre
    ne l'est pas autant.
  • 11:34 - 11:38
    En tant que parents, éducateurs,
    amis, patrons
  • 11:38 - 11:41
    ce côté sombre est ce sur quoi
    nous devons nous concentrer.
  • 11:41 - 11:45
    Nous avons besoin de stratégies
    de prévention et de défense
  • 11:45 - 11:48
    pour que, lorsque vous aurez des jours
    difficiles, et il y en aura,
  • 11:48 - 11:52
    et questionnerez votre estime, vous n'irez
    pas jusqu'au geste de Tyler Clementi -
  • 11:53 - 11:55
    et tant d'autres.
  • 11:56 - 11:59
    « Ok. Bailey, comment trouves-tu du
    bien-être dans les réseaux sociaux ? »
  • 11:59 - 12:01
    Voilà la bonne nouvelle :
  • 12:01 - 12:04
    Reconnaître l'existence d'un problème est
    le premier pas vers sa résolution.
  • 12:04 - 12:08
    Écouter cette conférence est la première
    étape : reconnaître le problème.
  • 12:08 - 12:10
    Vous connaissez le pouvoir
    de la suggestion,
  • 12:10 - 12:14
    quand on vous parle de quelque chose
    et que vous le voyez partout.
  • 12:14 - 12:16
    C'est pour ça qu'être conscient
    est essentiel.
  • 12:16 - 12:19
    Parce que vous saurez au moins
    reconnaître les effets
  • 12:19 - 12:21
    si et quand cela vous arrivera.
  • 12:23 - 12:25
    La 2e chose que vous allez faire,
  • 12:25 - 12:27
    c'est contrôler votre consommation
    de réseaux sociaux.
  • 12:28 - 12:30
    Tout comme nous contrôlons
    ce que nous mangeons,
  • 12:30 - 12:33
    contrôlez ce qui rentre dans votre
    esprit et dans votre cœur.
  • 12:33 - 12:37
    Demandez-vous : « Est-ce que Facebook me
    fait me sentir mieux ou pire ? »
  • 12:37 - 12:40
    « Combien de fois je vérifie mes likes ? »
  • 12:40 - 12:43
    « Pourquoi je réagis comme ça
    à cette photo ? »
  • 12:43 - 12:46
    Demandez-vous si les résultats
    vous conviennent.
  • 12:46 - 12:48
    Vous pouvez l'être et c'est bien !
  • 12:48 - 12:51
    Mais si vous ne l'êtes pas,
    avancez à l'étape trois.
  • 12:52 - 12:54
    Créer une meilleure expérience en ligne.
  • 12:54 - 12:56
    Quand mon partenaire a contrôlé
    ses réseaux,
  • 12:56 - 12:59
    il a réalisé que son estime était trop
    liée aux réseaux sociaux
  • 12:59 - 13:03
    mais surtout au célébrités, qui lui
    rappelaient ce qu'il ne possédait pas.
  • 13:03 - 13:06
    Il a donc arrêté de suivre célébrités
    et marques.
  • 13:07 - 13:08
    Ça a fonctionné pour lui.
  • 13:08 - 13:10
    Mais ce ne sera peut-être pas
    les célébrités pour vous.
  • 13:10 - 13:13
    Pour moi, j'ai du supprimer des gens
    de mon fil d'actualité.
  • 13:13 - 13:15
    Laissez-moi vous dire un secret.
  • 13:15 - 13:17
    Vous n'êtes pas obligés de
    suivre vos « amis ».
  • 13:18 - 13:20
    Parfois nos amis,
  • 13:20 - 13:23
    ou les autres personnes que nous avons
    sur Facebook par politesse,
  • 13:23 - 13:25
    ils sont nuls en ligne !
  • 13:25 - 13:28
    Vous vous retrouvez dans cette guerre
    passive-agressive de statuts
  • 13:28 - 13:30
    que vous ne saviez même pas exister.
  • 13:30 - 13:34
    Ou vous regardez les 50 photos
    d'un concert prise du même angle.
  • 13:34 - 13:36
    (Rires)
  • 13:36 - 13:39
    Si vous voulez suivre des artistes,
    comédiens ou chats,
  • 13:39 - 13:41
    vous pouvez le faire.
  • 13:41 - 13:43
    La dernière chose sera de donner
    le bon exemple.
  • 13:43 - 13:47
    Dans la vraie vie, on nous apprend
    à ne pas harceler les autres enfants.
  • 13:47 - 13:50
    On nous enseigne à respecter les autres
    et à les traiter correctement.
  • 13:50 - 13:52
    On nous apprend à ne pas frapper
    les autres
  • 13:52 - 13:54
    ou à prendre plaisir de leur chute.
  • 13:54 - 13:56
    Les réseaux sociaux sont un outil.
  • 13:56 - 14:00
    Un outil dont on peut faire un bon usage,
    pour les meilleurs groupes,
  • 14:00 - 14:03
    pour des révolutions ou pour mettre
    Grumpy Cat dans des films Disney.
  • 14:03 - 14:05
    (Rires)
  • 14:05 - 14:07
    Internet est un endroit bizarre.
  • 14:07 - 14:10
    Est-ce que les réseaux sociaux ont un
    impact sur votre santé mentale ?
  • 14:10 - 14:12
    La réponse est : ils n'ont pas à le faire.
  • 14:12 - 14:16
    Les réseaux peuvent vous mettre au plus
    bas oui, ou ils peuvent vous élever,
  • 14:16 - 14:20
    quand vous quittez en vous sentant mieux
    ou avez un bon fou rire.
  • 14:20 - 14:22
    Finalement, j'ai 24 heures
    dans une journée.
  • 14:22 - 14:25
    Si j'en passe deux
    sur les réseaux sociaux,
  • 14:25 - 14:30
    je veux que mon expérience m'inspire,
    me fasse rire, me motive
  • 14:30 - 14:33
    et je la veux pleine de Grumpy Cat
    dans des films Disney.
  • 14:34 - 14:35
    Merci.
  • 14:35 - 14:37
    (Applaudissements)
Title:
Les réseaux sociaux nuisent-ils à votre santé mentale ?
Description:

Au quotidien, faire défiler le fil d'actualité de nos réseaux sociaux semble inoffensif. Mais est-ce aussi inoffensif que ça en a l'air ? Selon la spécialiste des réseaux sociaux Bailey Parnell, notre obsession croissante et non contrôlée des réseaux sociaux a des effets à long terme inattendus sur notre santé mentale.
Alors que les réseaux sociaux deviennent une part importante du tissu social de la vie moderne – la « couche numérique » - l’abstention n’est plus vraiment une option.
Bailey pense qu’il est grand temps d’apprendre à utiliser les réseaux sociaux de façon sûre avant qu’il ne soit trop tard. Quels sont les principaux déclencheurs ? Comment vous affectent-ils au fil du temps ? Comment se créer une expérience plus positive en ligne ? Bailey couvre ces questions et bien plus dans « Les réseaux sociaux nuisent-ils à votre santé mentale ? »

Bailey Parnell a récemment été nommée l’une des 100 femmes les plus puissantes du Canada. Cette professionnelle du marketing digital primée est aussi conférencière ainsi qu’une femme d’affaires douée pour aider les autres à raconter de meilleures histoires. Son travail et son expertise ont été mis en avant sur CBC, CTV ainsi que d’autre médias locaux à Toronto. Bailey a récemment fondé SkillsCamps, une entreprise de formation de compétences générales qui permet d’aider au développement de qualités essentielles au succès professionnel.
Elle travaille actuellement en marketing digital à l’université de Ryerson.

Cette conférence a été donnée à un événement TEDx en utilisant le format des conférence TED, mais organisée indépendamment par une communauté locale.
Apprenez-en plus sur https://www.ted.com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:45

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