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Tolérance est un gros mot | Andrew Sayer | TEDxSemesterAtSea

  • 0:12 - 0:14
    Tolérance est un gros mot
  • 0:15 - 0:19
    que nous devons supprimer
    de notre vocabulaire.
  • 0:19 - 0:21
    Si je vous dis tolérer quelqu'un,
  • 0:21 - 0:23
    qu'est-ce que ça signifie pour vous ?
  • 0:23 - 0:27
    Si j'affirme vous tolérer,
    je dis que vous pouvez exister.
  • 0:27 - 0:29
    Aux États-Unis,
  • 0:29 - 0:32
    c'est politiquement correct
    d'être tolérant d'autrui
  • 0:32 - 0:36
    quelle que soit la race, la religion,
    l'orientation sexuelle ou politique.
  • 0:36 - 0:39
    Mais la loi définit les frontières
    de la tolérance.
  • 0:40 - 0:44
    En 1865, la loi a rendu
    l'esclavagisme illégal
  • 0:44 - 0:48
    et a lancé le processus de tolérance
    des personnes noires par les blanches.
  • 0:48 - 0:52
    En 1920, la loi a donné aux femmes
    le droit de vote
  • 0:52 - 0:55
    et a lancé le processus de tolérance
    des femmes par les hommes.
  • 0:55 - 0:59
    En 1965, la loi a fait une avancée
    en faveur de plus de tolérance raciale
  • 0:59 - 1:03
    et l'année dernière, en 2013,
    la loi a rendu obligatoire
  • 1:03 - 1:06
    la tolérance des personnes homosexuelles
    par le gouvernement fédéral.
  • 1:07 - 1:10
    Ces lois et réglementations
    sont des avancées significatives
  • 1:10 - 1:13
    mais elles ne changent pas ce que
    les gens pensent ni le débat.
  • 1:13 - 1:17
    Elles élargissent la définition
    de qui est tolérable, sans plus.
  • 1:17 - 1:19
    La tolérance est où nous sommes.
  • 1:19 - 1:23
    C'est le niveau le plus haut
    atteint par la société.
  • 1:23 - 1:27
    Nous devons passer
    de la tolérance à l'acceptation.
  • 1:28 - 1:30
    L'acceptation de tous les hommes
    est un choix.
  • 1:30 - 1:32
    Or, dans une société inclusive,
  • 1:32 - 1:35
    on initie des nouvelles lois
  • 1:35 - 1:37
    au lieu de suivre les règles
    par obligation.
  • 1:37 - 1:42
    Mais si on observe les États-Unis
    actuels et nos débats,
  • 1:42 - 1:45
    on constate que nous ne sommes pas
    une société inclusive.
  • 1:45 - 1:48
    Des sujets comme être
    libéral versus conservateur,
  • 1:48 - 1:50
    pro-choix versus pro-vie,
  • 1:50 - 1:52
    l'égalité du mariage
    et la discrimination positive
  • 1:52 - 1:57
    sont susceptibles de couper court à
    toute discussion et de briser des amitiés.
  • 1:57 - 2:00
    Pour un pays qui prétend être fondé
    sur la liberté et l'acceptation,
  • 2:00 - 2:06
    la collaboration politique sur les sujets
    sociaux est inexistante, et ça s'aggrave.
  • 2:06 - 2:10
    On est à des années-lumière
    de ma vision d'une société inclusive.
  • 2:10 - 2:13
    Comment recadrer nos débats alors
  • 2:13 - 2:16
    et changer fondamentalement
    la façon dont nous voyons l'autre.
  • 2:16 - 2:18
    L'éducation.
  • 2:19 - 2:21
    L'Amérique est une nation de diversité
  • 2:21 - 2:25
    mais notre système éducatif ne reflète pas
    notre diversité auprès des étudiants.
  • 2:25 - 2:30
    Au contraire, il crée un système qui
    privilégie ceux qui ont des privilèges.
  • 2:30 - 2:34
    Mais qu'est-ce que je fais ici alors ?
  • 2:34 - 2:38
    Je suis un homme cisgenre,
    blanc et hétérosexuel
  • 2:38 - 2:40
    et ma famille est aimante, solidaire,
  • 2:40 - 2:43
    issue de la couche supérieure
    de la classe moyenne.
  • 2:43 - 2:45
    Je suis la définition même du privilège
  • 2:45 - 2:49
    et changer le débat commence avec moi.
  • 2:50 - 2:52
    Imaginer notre curriculum académique
  • 2:52 - 2:56
    fondé sur l'acceptation de toutes
    les cultures de notre nation et du monde.
  • 2:56 - 3:00
    Nous avons la responsabilité d'enseigner
    à nos étudiants l'ouverture d'esprit.
  • 3:00 - 3:02
    À quoi devrait ce curriculum ressembler ?
  • 3:02 - 3:04
    Fondé sur l'acceptation,
  • 3:04 - 3:08
    il ensemble aux enfants la diversité
    culturelle et religieuse, des modes de vie
  • 3:08 - 3:10
    et les différences entre les hommes
    dans le monde.
  • 3:10 - 3:14
    L'éducation peut nourrir le dialogue
    avec la jeunesse,
  • 3:14 - 3:15
    élargir leur horizon du monde
  • 3:15 - 3:18
    et leur offrir une plateforme
    pour poser des questions
  • 3:18 - 3:20
    sur les différences culturelles.
  • 3:20 - 3:22
    Imaginez une classe
  • 3:22 - 3:27
    qui utilise la technologie pour connecter
    des étudiants de partout dans le monde.
  • 3:28 - 3:32
    Des étudiants américains se prépareraient
    à une discussion en ligne
  • 3:32 - 3:34
    avec des étudiants de Thaïlande.
  • 3:34 - 3:36
    Ils ont fait des recherches préalables
  • 3:36 - 3:41
    et ont des questions des plus simples
    aux plus philosophiques :
  • 3:41 - 3:44
    « Que manges-tu au petit-déjeuner ? »
  • 3:44 - 3:46
    « Quelle est ta matière préférée ? »
  • 3:46 - 3:49
    « Que veux-tu faire de ta vie ? »
  • 3:49 - 3:53
    « Comment veux-tu changer le monde ? »
  • 3:54 - 3:56
    « De quoi as-tu peur ? »
  • 3:56 - 4:00
    « Quels sont les obstacles dans ta vie
    qui t'empêchent d'avancer ? »
  • 4:00 - 4:04
    « Comment pourrions-nous
    améliorer ça ensemble ? »
  • 4:04 - 4:06
    « Comment vois-tu notre société ? »
  • 4:06 - 4:08
    « Que sais-tu de nous ? »
  • 4:08 - 4:12
    « Comment approfondir notre connexion ? »
  • 4:13 - 4:17
    J'adore les séjours sur le terrain,
    comme tout le monde d'ailleurs.
  • 4:18 - 4:21
    C'est un séjour sur le terrain
    autour du monde.
  • 4:22 - 4:25
    La technologie peut créer
    un lien qui transcende,
  • 4:25 - 4:28
    ou qui égalise notre niveau
    de compréhension des cultures.
  • 4:28 - 4:30
    C'est un curriculum fondé sur la pensée,
  • 4:30 - 4:33
    pas sur les examens, les statistiques
    ou les dissertations.
  • 4:33 - 4:37
    Mais bien sur les idées
    sur le monde qui nous entoure.
  • 4:37 - 4:39
    Comment réaliser ça ?
  • 4:39 - 4:41
    Cela ne se fera pas du jour au lendemain.
  • 4:41 - 4:43
    Une politique de l'éducation
    de l'acceptation
  • 4:43 - 4:46
    doit venir des gouvernements des États.
  • 4:46 - 4:48
    Certains États devront montrer la voie.
  • 4:48 - 4:52
    Avec le temps, les autres suivront.
  • 4:52 - 4:54
    Mais nous devons commencer aujourd'hui.
  • 4:55 - 4:58
    L'acceptation de tous résout
    le problème actuel de la tolérance
  • 4:58 - 5:01
    mais n'est pas le but ultime.
  • 5:02 - 5:07
    Certains parmi vous ont trouvé
    et défini un sens de soi
  • 5:07 - 5:10
    qui fait écho au cœur même de leur être.
  • 5:10 - 5:12
    Mais ce n'est pas le cas pour tous.
  • 5:13 - 5:16
    Vous vous sentez tolérés.
  • 5:17 - 5:22
    Je viens de présenter comment
    cultiver une société qui vous accepte.
  • 5:23 - 5:27
    Mais imaginez une société
    qui vous célèbre.
  • 5:28 - 5:30
    Une société admirative
  • 5:30 - 5:34
    des différences significatives
    qui font de vous un être unique.
  • 5:34 - 5:38
    On oublie souvent les similitudes
    considérables qui font de nous des humains
  • 5:39 - 5:43
    et quand on s'en rappelle,
    on atteint le niveau d'acceptance.
  • 5:43 - 5:47
    Mais ce sont nos différences
    significatives qui nous rendent uniques,
  • 5:47 - 5:51
    qui créent les cultures, la passion
    et l'identité de soi,
  • 5:51 - 5:54
    qui conduisent l'évolution positive
  • 5:54 - 5:57
    de la technologie,
    des loisirs et du design.
  • 5:57 - 6:00
    Ces différences significatives
    sont l'essence même
  • 6:00 - 6:03
    de ce qui fait que la vie
    vaut la peine d'être vécue.
  • 6:03 - 6:06
    Cela pourrait vous paraître
    abstrait ou idéaliste.
  • 6:08 - 6:09
    Mais ce n'est pas le cas.
  • 6:10 - 6:13
    Je vois les racines d'une telle attitude
  • 6:13 - 6:17
    dans l'histoire, dans le monde,
    tous les jours.
  • 6:17 - 6:20
    Les Jeux olympiques
    ou la Coupe du Monde, par exemple.
  • 6:20 - 6:23
    Ces événements célèbrent nos similitudes.
  • 6:23 - 6:25
    On aime tous regarder le sport.
  • 6:25 - 6:27
    Ces événements célèbrent aussi
  • 6:27 - 6:30
    les différences significatives
    des nationalités et cultures.
  • 6:31 - 6:34
    Le Rwanda se relève
    après une guerre civile
  • 6:34 - 6:38
    qui a ravagé sa nation.
  • 6:38 - 6:41
    Les Kigalois célèbrent l'héritage
    mutuel rwandais
  • 6:41 - 6:44
    et les différences significatives
    de l'affiliation tribale
  • 6:44 - 6:46
    à travers des festivals de musique
  • 6:46 - 6:49
    fondés sur l'acceptation
    culturelle et la diversité.
  • 6:49 - 6:51
    Pendant la Deuxième guerre
    mondiale, le Danemark,
  • 6:51 - 6:54
    quand d'autres pays
    persécutaient les Juifs,
  • 6:54 - 6:56
    le Roi du Danemark a fait le choix
    de les célébrer.
  • 6:57 - 7:01
    Les Nazis ont demandé au Roi de marquer
    les Juifs avec l'Étoile de David.
  • 7:01 - 7:04
    Le Roi a refusé.
  • 7:04 - 7:07
    À la place, il a rendu hommage
    à la population juive
  • 7:07 - 7:10
    en faisant porter par tous les citoyens,
    lui-même inclus,
  • 7:10 - 7:13
    une Étoile de David sur leur manche.
  • 7:13 - 7:16
    Cet acte a sauvé la vie
    de milliers de Juifs au Danemark.
  • 7:17 - 7:21
    Il s'agit là de quatre exemples
    parmi des centaines d'autres
  • 7:21 - 7:24
    de ce que signifie célébrer
    les différences significatives
  • 7:24 - 7:26
    qui prospèrent dans le monde
    tous les jours.
  • 7:26 - 7:31
    Mais ils ne célèbrent qu'une facette
    de l'identité des personnes.
  • 7:32 - 7:35
    Depuis quand n'êtes-vous
    que votre sexualité ?
  • 7:35 - 7:40
    Depuis quand n'êtes-vous que votre race,
    religion ou capacité ?
  • 7:40 - 7:43
    Certes, ces exemples ne sont pas
    totalement inclusifs.
  • 7:43 - 7:46
    Mais ils illustrent néanmoins
    ce que nous sommes capables de créer.
  • 7:46 - 7:49
    Comment élever ce modèle
    au niveau supérieur alors ?
  • 7:49 - 7:51
    Comment nous assurons-nous
  • 7:51 - 7:54
    que la future génération de dirigeants
    fasse ce changement ?
  • 7:56 - 7:59
    On critique beaucoup notre génération Y.
  • 7:59 - 8:01
    Mais j'ai confiance en elle.
  • 8:01 - 8:06
    Statistiquement, on a plus de diversité,
    on est plus ouverts, plus confiants
  • 8:06 - 8:10
    de pouvoir changer le monde
    que toute autre génération.
  • 8:10 - 8:14
    Je crois en ma génération
    car nous collaborons mieux,
  • 8:14 - 8:17
    et nous souhaitons plus
    l'éducation et l'emploi pour tous
  • 8:17 - 8:19
    que nos prédécesseurs.
  • 8:19 - 8:21
    Je crois dans ma génération
  • 8:21 - 8:24
    car nous sommes la première
    dans l'histoire du monde
  • 8:24 - 8:27
    à mettre la priorité sur le bonheur
    avant la réussite.
  • 8:28 - 8:31
    J'ai confiance dans les étudiants
    qui choisissent d'étudier à l'étranger
  • 8:31 - 8:35
    et eux qui choisissent de participer
    à une éducation mondiale.
  • 8:36 - 8:38
    Ceux parmi nous
    qui ont reçu ces opportunités
  • 8:38 - 8:42
    ont pu combiner leurs études
    avec une immersion culturelle.
  • 8:42 - 8:43
    Nous avons pu voir et apprendre
  • 8:43 - 8:46
    de plusieurs modes de vie dans le monde
  • 8:46 - 8:49
    et adopter de chacun d'eux leurs idées
  • 8:49 - 8:52
    pour changer notre société à la maison.
  • 8:52 - 8:56
    Ces expériences font de nous la prochaine
    génération de dirigeants réfléchis.
  • 8:56 - 8:59
    Nos expériences peuvent être à la base
    d'un changement durable.
  • 8:59 - 9:02
    Elles auront un effet d'entraînement
    dans le monde.
  • 9:03 - 9:06
    On peut créer une paix mondiale.
  • 9:07 - 9:11
    Je suis devant vous car je suis convaincu
    qu'une paix mondiale peut exister.
  • 9:11 - 9:14
    Elle naît d'une communauté
    mondiale intégrée.
  • 9:15 - 9:17
    Mais une communauté mondiale intégrée
  • 9:17 - 9:19
    n'existera pas parce
    qu'on est tous pareils.
  • 9:19 - 9:24
    Au contraire, elle naîtra quand
    nous accepterons et célébrerons
  • 9:24 - 9:27
    les différences significatives de chacun.
  • 9:27 - 9:31
    Il y a 230 ans, John Hancock
    a signé un bout de papier
  • 9:31 - 9:36
    qui a créé une nation fondée sur l'idée
    que tous les hommes sont nés égaux,
  • 9:36 - 9:40
    que nous recevons du Créateur
    certains droits inaliénables,
  • 9:40 - 9:46
    dont la vie, la liberté
    et la poursuite du bonheur.
  • 9:47 - 9:52
    L'idée que tous les hommes sont égaux
    est au cœur des États-Unis.
  • 9:52 - 9:57
    Mais c'est un sentiment inassouvi
    depuis la naissance de notre nation.
  • 9:58 - 10:01
    Aujourd'hui, nous nous tolérons
    mutuellement,
  • 10:01 - 10:04
    nous n'accordons pas de valeur
    à nos similitudes
  • 10:04 - 10:07
    et nos différences nous déchirent.
  • 10:08 - 10:12
    Mais pourquoi ne pourrions-nous pas
    créer une nation et un monde
  • 10:12 - 10:15
    dans lequel nous voulons vivre,
  • 10:15 - 10:17
    un monde qui éradique la tolérance
  • 10:17 - 10:21
    et célèbre toutes les personnes ?
  • 10:21 - 10:22
    Merci.
  • 10:22 - 10:23
    (Applaudissements)
Title:
Tolérance est un gros mot | Andrew Sayer | TEDxSemesterAtSea
Description:

Andrew Sayer constate que les lois qui interdisent l'esclavagisme, qui donnent le droit de vote aux femmes et le droit de mariage aux homosexuels élargissent la définition de qui est tolérable.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus: http: //ted. com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
10:29

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