Chaque année
on célèbre Noël une fois
Tous les garçons et les filles
Rient et montrent leur joie
En découvrant
un nouveau jouet
Je vais vous parler
d'un petit garçon
Qui habite juste de l'autre côté
Le Noël de ce petit gars-là
N'est rien de plus
qu'une autre journée
C'était juste avant l'aube
Un triste matin
de cette sombre année 44
Le commandant de première ligne
fut prié de ne pas bouger
Alors qu'il demandait
l'évacuation de ses hommes
Les généraux rendirent grâce
Au reste des combattants
Qui retenaient autant que possible
les tanks ennemis
Et c'est au prix de quelques vies
très ordinaires
Que l'on conserva
la tête de pont d'Anzio
C'est un petit garçon
Que le père Noël a oublié
Et pourtant, Dieu sait
Qu'il n'était pas très gâté
Il avait écrit au père Noël
Pour lui demander
des soldats et un tambour
Ça a brisé son petit coeur
Quand il a réalisé
que le père Noël n'était pas passé
Dans les rues, il envie
Tous ces garçons qui ont la chance
d'être gâtés
"Guichet de l'arène"
"Police routière"
Ainsi, tu t'es dit que tu
Pourrais bien aller au show
Pour frissonner de confusion
Eprouver l'ivresse
du branché hébété
Dis-moi, tu n'as pas tout compris
Ce n'est pas
ce à quoi tu t'attendais
Si tu veux savoir ce qu'il y a
derrière ces yeux morts
Il te faudra déchirer
de tes ongles ce déguisement
Maman aime son bébé
Et Papa ne l'aime pas moins
Et la mer peut te sembler chaude
Et le ciel paraître bleu
Mais, oooh, mon bébé
Oooh, mon tout petit bébé
Si tu vas patiner
Sur la mince couche de glace
de la vie moderne
Traînant derrière toi
le reproche muet
D'un million d'yeux pleins de larmes
Ne t'étonne pas
qu'un craquement dans la glace
Se produise sous tes pieds
Tu perds la tête et l'équilibre
Et la peur s'écoule de toi
Tandis que tu t'agrippes
à la couche de glace
Papa s'est envolé
de l'autre côté de l'océan
Ne laissant derrière lui
qu'un souvenir
Un instantané
dans l'album de famille
Papa, qu'as-tu laissé
d'autre pour moi ?
Papa, qu'as-tu laissé derrière toi ?
Tout compte fait,
rien qu'une brique dans le mur
Tout compte fait,
rien qu'une brique dans le mur
Doucement. Fais attention !
- Quoi ?
- Tu me mets là-dessus ?
- Où est ta maman ?
- Elle fait des courses.
Oui, d'accord.
Comment tu trouves ça ?
Ça te plaît ?
Parfait, parfait !
Va-t'en, maintenant.
Allez.
Qu'est-ce que je t'ai dit ?
Je t'ai dit "Va-t'en, maintenant."
Fiche le camp.
Et le bon vieux roi George
envoya un avis à Mère
Quand il apprit
que Père avait été tué
C'était, je m'en souviens,
un genre de parchemin
Avec feuille d'or
et tout le tremblement
Je l'ai retrouvé un jour
Caché dans un tiroir
plein de vieilles photos
Et mes yeux se remplissent
encore de larmes
En songeant que Sa Majesté
y a apposé son sceau
Il faisait noir comme en enfer
La terre avait gelé tout autour
Quand les Tigres
tentèrent une sortie
Et il n'y eut pas un seul survivant
Du Royal Fusiliers, compagnie C
Ils furent tous abandonnés
La plupart morts
Et le reste en train de mourir
C'est ainsi
que le Haut-Commandement
M'a privé de mon papa
As-tu vu cet homme épouvanté
As-tu vu tomber les bombes
T'es-tu jamais demandé
pourquoi il fallait s'abriter
Quand la promesse
d'un monde nouveau
Pointait dans un ciel sans nuages
As-tu vu les gens effrayés
As-tu vu les bombes tomber
Les flammes sont depuis longtemps
éteintes, mais la douleur demeure
Adieu, ciel bleu
Adieu, ciel bleu
Adieu
Attends-moi, Pinky.
Espèce de sale morveux.
- Ce sont mes balles, non ?
- Je ne sais pas.
Viens, Tubs.
C'est super, dans le tunnel.
Tu ne trouves pas ça dangereux,
Pinky ?
Non. Sois pas bête.
- Ça va ?
- Oui. Je me suis écorché le genou.
- Viens.
- C'est trop dangereux.
On va attendre le train.
Donne-moi la torche.
Pinky, le train arrive.
Va-t'en, espèce d'idiot !
Il arrive.
Pinky, ne reste pas sur la voie.
Eh, toi !
Oui, toi !
Bouge plus, mon petit gars !
Lorsque nous sommes allés à l'école,
certains professeurs
De toutes les façons
brimaient les enfants
Ricanant de tout
ce que nous pouvions faire
Soulignant chaque faiblesse que
les gosses s'efforçaient de cacher
Qu'avons-nous là, mon petit gars ?
Des secrets volés ?
Un code secret ?
Non, des poèmes, rien de moins.
Le gamin se prend pour un poète.
"L'argent, on le lui rend.
Je suis correct, Jack.
"Ne touche pas à mon magot.
"Voiture neuve, caviar.
"Rêverie d'étoile...
"Je crois que je vais m'offrir
une équipe de foot, ce soir."
Des âneries, mon garçon.
Reprenez votre travail.
Répétez après moi.
Un acre est une surface
de 201 mètres 17 de long
et de 20 mètres 10 de large.
Mais en ville, il était notoire
qu'en rentrant chez eux
leurs épouses psychopathes
les malmènent,
leur laissant un souffle de vie
Nous n'avons pas besoin d'éducation
Pas besoin de contrôle
de nos pensées
Assez de sarcasmes en classe
Professeurs,
fichez la paix aux mômes !
De toute façon, ce n'est
qu'une brique de plus dans le mur
C'est faux ! Recommence !
De toute façon, vous n'êtes tous
que des briques dans le mur
Si vous ne mangez pas votre viande,
vous n'aurez pas de pudding !
Pourquoi auriez-vous du pudding
si vous ne mangez pas votre viande ?
Eh, toi ! Oui, toi,
mon gars !
Ce sont des poèmes !
Notre ami se prend pour un poète !
Encore une fois.
Un acre est une surface
de 201 mètres de long
et de 20 mètres 10 de large.
Mère, crois-tu
qu'ils lanceront la bombe ?
Mère, crois-tu
qu'ils aimeront ma chanson ?
Mère, crois-tu
qu'ils vont me briser les couilles ?
"Proviseur"
Mère, dois-je me construire un mur ?
Dois-je être candidat
à la Présidence ?
Dois-je faire confiance
au gouvernement ?
Mère, m'enverront-ils
en première ligne ?
Mère, suis-je vraiment
en train de mourir ?
Chut, mon bébé, ne pleure pas
Maman se charge de concrétiser
tous tes cauchemars
Maman va te communiquer
toutes ses terreurs
Maman va te garder ici,
sous son aile
Tu ne pourras t'envoler, mais elle
te laissera peut-être chanter
Maman gardera son bébé
bien au chaud
Oh, mon bébé
Oh, mon bébé
Bien sûr, je t'aiderai
à construire le mur
Ohé, ohé !
Il y a quelqu'un ?
Tu te souviens de moi ?
J'étais au bureau des mariages.
Mère, crois-tu
qu'elle est assez bien
Pour moi ?
Mère, crois-tu
qu'elle sera un danger
Pour moi ?
Mère, crois-tu
qu'elle détruira ton petit garçon ?
"Désarmement"
Mère, va-t-elle me briser le coeur ?
Chut, voyons mon bébé,
ne pleure pas
Maman contrôlera
toutes tes petites amies
"Pour le désarmement nucléaire"
Maman n'en laissera passer aucune
de pervertie
Maman veillera
jusqu'à l'heure de ton retour
Maman saura toujours où te trouver
Maman conservera son bébé
En bonne santé
Oh, mon bébé
Tu seras toujours mon bébé à moi
Mère, fallait-il
qu'il soit si haut ?
Il y a un appel en P.C.V.
Pour Mme Floyd de M. Floyd.
Paierez-vous la communication
venant des U.S.A. ?
Pourquoi a-t-il raccroché ?
Y aurait-il là-bas
quelqu'un d'autre que votre femme
pour répondre ?
- Allô ?
- Vous avez un appel des Etats-Unis.
Est-ce bien le...
C'est un homme qui répond
et il raccroche constamment.
Qu'emploierons-nous
Pour remplir les espaces déserts
Où rugissent les vagues de la faim ?
Avancerons-nous parmi cet océan
De visages ?
En quête de plus en plus
D'applaudissements ?
Achèterons-nous
une nouvelle guitare ?
Conduirons-nous
une voiture plus puissante ?
Travaillerons-nous toute la nuit ?
Aurons-nous des bagarres ?
Jetterons-nous des bombes ?
Ferons-nous des tournées en Asie ?
Allons-nous tomber malades ?
Enfouir des ossements ?
Briser des foyers ?
Envoyer des fleurs ?
Nous mettre à boire ?
Voir un psychiatre ?
Devenir végétariens ?
Avoir des gens comme "bichons"
Dresser des chiens ?
Remplir le grenier de monnaie ?
Enterrer un trésor ?
Faire provision de loisirs ?
Mais ne jamais s'assoupir
Le dos au mur
Je suis nouveau par ici
Etranger à cette ville
Où est-ce qu'on s'amuse ?
Qui va guider cet étranger ?
"Ne pas traverser"
Oooh, il me faut une salope
Il me faut une vicelarde
Est-ce qu'une femme froide
dans ce désert
Fera de moi un vrai mâle ?
Prends ce réfugié du rock and roll
Oh, baby, libère-moi
Il me faut une salope
Il me faut une vicelarde
Oh, mon Dieu !
Quelle pièce fabuleuse.
C'est tes guitares ?
Ils envoient le premier groupe
de lanciers, demain.
Ce sont les premiers essais
à Chesil Beach, près de Weymouth.
Vollà le Wellington.
Mutt Summers est le pilote
et moi, je suis au levier.
Dieu !
Cette pièce est plus grande
que tout mon appartement.
Ce sont les dix bombes qu'ils
nous promettaient pour commencer.
Elles seront testées demain.
On peut commencer cet après-midi
à diviser les équipes de vol.
Leur 1ère mission sera de survoler
les grands lacs
d'Angleterre et du pays de Galles
et de les photographier.
Tu aimes la télé, hein ?
Les équipes reçoivent déjà
leurs Instructions.
Je peux avoir un verre d'eau ?
Allô ?
Allô, Mutt,
ici le commandant Gibson.
Tu veux que je t'apporte
un verre d'eau ?
Je suis content que vous
soyez venus. Je m'appelle Wallis.
Je vous laisse. A plus tard.
- D'accord.
- Merci, Mutt.
Voulez-vous poser tout ça ?
Donnez-moi ça.
Je ne fume pas, mais parfois,
Il y a une cigarette qui traîne, ici.
Vise un peu cette baignoire !
Tu veux prendre un bain ?
Nous voici donc réunis
pour la 1ère fois.
Vous vous demandez de quoi il s'agit
et je ne peux pas vous le dire
car je l'ignore.
Mais il s'agit
d'un événement important...
Qu'est-ce que tu regardes ?
... dont les implications
contribueront à écourter la guerre.
La discipline va être
vraiment essentielle.
La sécurité aussi.
On forme rarement un escadron
avec un groupe comme le vôtre.
On va parler de vous.
Il y a déjà pas mal de rumeurs.
Tu te sens bien ?
Jour après jour,
l'amour vire au gris
Comme la peau d'un moribond
Nuit après nuit,
nous prétendons que tout va bien
Mais j'ai mûri
Et tu t'es refroidie
Et plus rien
n'est amusant désormais
Et je sens venir
Une de mes crises
Je me sens
Froid comme une lame de rasoir
Serré comme un garrot
Sec comme le son
d'un tambour funèbre
Cours dans ma chambre,
dans la valise, à gauche
Tu trouveras ma hache favorite
Ne prends pas cet air effrayé
Ce n'est qu'une phase momentanée
Simplement un de mes mauvais jours
Veux-tu regarder la télé ?
Ou te glisser entre les draps ?
Ou contempler l'autoroute déserte ?
Veux-tu quelque chose à manger ?
Veux-tu apprendre à voler ?
Veux-tu me voir essayer ?
Négro ! Viens, mon vieux !
Viens, Négro !
As-tu envie d'appeler les flics ?
Crois-tu qu'il est temps
que je m'arrête ?
Pourquoi t'enfuis-tu ?
Oh, baby
Ne me quitte pas en ce moment
Comment peux-tu partir ?
Sachant combien j'ai besoin de toi
Pour te mettre en bouillie
le samedi soir
Oh, baby
Ne me quitte pas maintenant
Quelle quantité d'eau faut-il aux
Allemands pour une tonne d'acier ?
Cent tonnes.
Comment peux-tu me traiter ainsi ?
Te débiner... te débiner...
Oh, baby
Pourquoi veux-tu te barrer ?
Je n'ai pas besoin de bras
autour de moi
Pas besoin de drogues
pour me calmer
Mon destin est inscrit sur le mur
Ne croyez pas que j'aie besoin
de quoi que ce soit
Tout compte fait,
ce n'était que briques dans le mur
Tout compte fait, vous n'étiez tous
que briques dans le mur
Adieu, monde cruel
Je te quitte aujourd'hui
Adieu, adieu
Adieu, vous tous, bonnes gens
Il n'est rien que vous puissiez dire
Pour me faire changer d'avis
Adieu
Y a-t-il quelqu'un là-dedans ?
Y a-t-il quelqu'un là-dedans ?
Y a-t-il quelqu'un là-dedans ?
Y a-t-il quelqu'un là-dedans ?
Bonjour, Gibson. Je me demandais
ce que tu faisais là.
Je regardais ça d'en bas.
Pourquoi tu n'es pas venu
regarder avec moi ?
Je me doutais
que tu préférais regarder seul.
- C'est atroce, pas vrai ?
- Oui, vraiment.
C'est très décevant. Il va falloir
faire quelques modifications.
Je voudrais vous demander
quelque chose.
Bien sûr. J'espère pouvoir
vous aider.
Le problème n'est pas seulement
la structure de la bombe.
C'est son impact
quand elle explose.
On doit réduire
la force de l'impact.
Je vous avais demandé
si vous pouviez survoler la mer
et lâcher une bombe
à 50 mètres de haut.
J'ai un petit carnet noir
où sont mes poèmes
J'ai un sac contenant
une brosse à dents et un peigne
Quand je suis un bon chien,
on me jette parfois un os
J'ai des élastiques
pour tenir mes souliers
J'ai le blues des mains enflées
J'ai le choix entre
13 chaînes merdiques à la télé
J'ai l'éclairage électrique
J'ai le don de double vue
J'ai un pouvoir d'observation
extraordinaire
Grâce à quoi je suis sûr
Quand j'essaie de t'avoir
Au téléphone
Pour moi, l'une des choses
les plus passionnantes au monde...
Qu'il n'y aura personne à la maison
Plus bas. Plus bas.
J'ai l'obligatoire
permanente Hendrix
Et les inévitables
brûlures de cigarettes
Sur le devant de ma chemise
de satin préférée
Négro, mon vieux.
Qu'est-ce que tu fais ?
J'ai les doigts tachés de nicotine
J'ai une cuiller à coke en argent
au bout d'une chaîne
J'ai un piano à queue
où adosser ma dépouille mortelle
Hé, Négro.
Oh non, mon vieux. Vas-y.
J'ai le regard fixe, les yeux fous
Je meurs d'envie de m'envoler
Mais je n'ai nulle part où aller
Oooh, baby,
quand je décroche le récepteur
Il n'y a toujours personne
à la maison
J'ai une super paire de boots
Et mes racines s'estompent
- Vous m'avez demandé, Crosby ?
- Désolé, monsieur. C'est Négro.
Il s'est fait écraser. Il est mort.
La voiture ne s'est pas arrêtée.
- Où ça s'est passé ?
- Devant la grille principale.
Il s'est précipité sur la route
et la voiture l'a heurté.
- Où est-il ?
- Dans la salle de garde.
Quelqu'un ici
se souvient-il de Vera Lynn ?
Rappelez-vous, elle disait
Qu'on se reverrait
Par une journée ensoleillée
Vera, Vera...
Qu'es-tu devenue ?
Quelqu'un d'autre ici
Ressent-il ce que je ressens ?
Ramenez les gars à la maison
Ramenez les gars à la maison
Ne laissez pas les enfants seuls
C'est faux ! Recommence !
Je peux vous assurer
que ça va faire mal.
Ils disent que c'est un escadron
spéclal pour kidnapper Hitler.
Qui est ce grand brun,
près de la table ?
Qui est ce grand brun,
près de la table ?
C'est Young, le second de Gibson.
Ça va ?
On l'appelle "Le Pneumatique",
parce qu'il rame toujours
dans son canot pneumatique.
Voilà Gibson.
Il est déjà sorti 173 fois !
Y a-t-il quelqu'un là-dedans ?
- Reste là, Négro.
- Merde !
Il a complètement
perdu la boule.
Espèce de sale vicieux,
tu m'as jamais aimé, hein ?
Allô ?
Y a-t-il quelqu'un là-dedans ?
Si tu m'entends, fais un signe
Y a-t-il quelqu'un à la maison ?
Allons, voyons
Il paraît que tu es à plat
Je peux te soulager
Et te remettre sur pied
- Il est asthmatique.
- Asthmatique ?
Détends-toi
Il me faut d'abord
quelques renseignements
C'est un artiste !
Les symptômes essentiels
Peux-tu me montrer où tu as mal ?
Tu ne souffres pas, tu déclines
La fumée d'un navire
au loin sur l'horizon
Tes paroles ne m'arrivent
que par vagues
Tes lèvres remuent
mais je n'entends pas ce que tu dis
Quand j'étais enfant,
j'ai eu une fièvre
Mes mains étaient gonflées
comme deux ballons
J'ai de nouveau cette impression
Je ne peux l'expliquer,
tu ne comprendrais pas
Ce n'est pas mon état normal
Je suis devenu agréablement engourdi
OK. OK. OK.
Une simple piqûre d'épingle
Il n'y aura plus de AAAAAH !
Peut-être seras-tu un peu incommodé
Peux-tu te mettre debout ?
Je crois que ça agit, bon
Ça te permettra de tenir
jusqu'à la fin du show
Viens, il est temps d'y aller
Tu ne souffres pas, tu déclines
La fumée d'un navire au loin
sur l'horizon
Tes paroles ne m'arrivent
que par vagues
Tes lèvres remuent
mais je n'entends pas ce que tu dis
Quand j'étais enfant,
j'ai eu une vision fugitive
Du coin de l'oeil
Je me suis retourné
mais elle avait disparu
Je ne puis mettre le doigt dessus
à présent
L'enfant a grandi
Le rêve est parti
Et je suis devenu
agréablement engourdi
Ainsi, tu t'es dit
Que tu aimerais aller au spectacle
Pour frissonner de confusion
Et te sentir dans le coup
J'ai une mauvaise nouvelle
à t'apprendre
Pink ne va pas fort,
il est resté à l'hôtel
Et on nous a envoyés à sa place
Nous allons voir où vous en êtes,
vous, les fans
Y a-t-il des pédés
dans la salle ce soir ?
Alignez-les contre le mur
En voilà un dans le projecteur
Alignez-le contre le mur
Celui-ci m'a l'air juif
Et voilà un nègre
Qui a laissé entrer cette racaille ?
Y en a un qui fume un joint,
un autre a des boutons
S'il ne tenait qu'à moi,
je vous ferais tous descendre
Tu ferais mieux de te maquiller
De te faire ta tête préférée
Lèvres cousues et paupières
descendues comme des stores
Avec ton sourire vide
Et ton coeur avide
Sens monter la bile
du fond de ton coupable passé
Tu as les nerfs en lambeaux
Tandis que ta coquille se brise
Que les marteaux défoncent la porte
Tu ferais mieux de déguerpir
De courir toute la journée
et toute la nuit
Et d'enfouir ta sale nature
au fond de toi
Si tu sors ta copine ce soir
Tu feras bien de garer la voiture
à l'abri des regards
Car si on te surprend
à essayer de la sauter
On te renverra à ta mère
dans une boîte en carton
T'as intérêt à prendre le large
Vous ne pouvez plus m'atteindre
Malgré tous vos efforts
Adieu, monde cruel, c'est fini
Passez votre chemin
Dans un bunker derrière mon mur
J'attends la venue des vers
J'attends...
De couper le bois mort
J'attends...
D'éliminer les débiles
J'attends...
De briser leurs fenêtres
et d'enfoncer leurs portes
J'attends...
La solution finale
J'attends...
Veux-tu voir Britannia
Régner à nouveau, mon ami ?
Il te suffit de suivre les vers.
Marteau ! Marteau !
Marteau ! Marteau !
Marteau ! Marteau !
Marteau ! Marteau !
Marteau ! Marteau !
Marteau !
Stop !
Stop.
Je veux rentrer chez moi
Oter cet uniforme
et quitter le show
Et j'attends dans cette cellule
Car il me faut savoir
Ai-je été
Coupable... coupable... coupable ?
Bonjour, Votre Honneur le ver
Le ministère public
va démontrer que le prévenu
A été pris en flagrant délit
de manifestation
De sentiments
de nature presque humaine
C'est intolérable
Appelez l'instituteur
J'ai toujours dit qu'en fin
de compte il tournerait mal
Si on m'avait laissé faire
Je l'aurais corrigé
jusqu'à ce qu'il s'amende
Mais j'avais les mains liées
Les coeurs déchirés et les artistes
L'ont laissé s'en tirer à bon compte
Aujourd'hui,
laissez-moi le marteler
Siphonné...
Une araignée dans le plafond,
je suis siphonné
Complètement braque
Ils ont dû me couper les couilles
Cinglé, une araignée
dans le plafond,
Il est cinglé
Petit merdeux, t'es au placard.
J'espère qu'ils jetteront la clé
Tu aurais dû me parler plus souvent
Mais tu n'en faisais qu'à ta tête
"Rien que cinq minutes,
Votre Honneur le ver
"Laissez-moi seule avec lui"
Bébé...
Viens vers ta maman,
laisse-moi te tenir dans mes bras
Milord, je n'ai jamais souhaité
le voir dans le pétrin
Pourquoi a-t-il fallu qu'il
me quitte, Votre Honneur le ver ?
Laissez-moi le ramener à la maison
Cinglé...
Complètement détraqué,
je suis cinglé
Des barreaux à la fenêtre
Il y a dû y avoir une porte là,
dans le mur
Quand je suis entré
Cinglé...
Complètement détraqué,
il est cinglé
Les témoignages devant la Cour sont
lrrécusables, il n'est pas
nécessaire que le jury se retire
Tout au long de ma carrière,
jamais je n'ai entendu parler
De quelqu'un qui mérite davantage
les sanctions de la loi
La façon dont vous avez
fait souffrir
Votre exquise femme et votre mère
Me donne envie de déféquer
Mais, mon ami, vous avez révélé
votre crainte la plus vive
Je vous condamne à être livré
à vos pareils
Abattez le mur
Abattez le mur
Abattez le mur
Seul, ou par deux
Ceux qui t'aiment vraiment
Font les cent pas
à l'extérieur du mur
Les uns, la main dans la main
Certains se rassemblent en groupes
Les coeurs déchirés et les artistes
Font acte de présence
Et quand ils vous ont tout donné
Certains titubent et tombent
car il n'est pas aisé
De se fracasser le coeur
contre le mur
De quelques salauds fous à lier
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