[Bali, Indonesia] Grâce au soleil qui se lève tout le temps à la même heure à Bali, le temps semble suspendu... comme un long été. On ressent un sentiment de paix sans se sentir pressé. La routine fait corps avec le rythme du monde autour de nous. [Bruit des canards caquettant] ["Drawing from Life in Bali"] Je viens de New York, c'est là où j'ai grandi, c'est là ou je reviens toujours encore maintenant. Mais je sais que le plus important pour faire du bon travail c'est le temps et l'espace. En vivant à Bali, c’est là où j’allais en avoir le plus. Je me lève vers 6h30 car le lever du soleil est si lumineux. Vers 8h30, je commence à installer mes affaires à l'atelier. Le chat est enfermé dehors pour ne pas courir sur les dessins. Nopi et Wiwik arrivent à 9h00, - Le dessin de là à là ? - Ouais. et Nyoman vers 10h30, faire les offrandes pour la maison. C’est un flux continu de cérémonies et rituels. Tout le monde entretient l’énergie de l’île. Tout le monde la nourrit. A Bali ces temples sont construits autour de sources naturelles. On approche de l'eau et on a cette sensation de profonde déférence et de profond respect pour cet endroit et cette matière. Ensuite, y pénétrer c'est vraiment puissant... cette impression d'aller et venir. Le lendemain, je ressens toujours que quelque chose a été abandonné... que quelque chose a vraiment été lavé que je portais avec moi. Je voulais être capable de peindre de cette expérience... essayer de faire une mémoire visuelle. Le dessin n’est pas répandu sous les tropiques. Le papier ne dure pas. L'air est extrêmement humide, beaucoup de pages se déforment en quelques jours.