♪ [musique] ♪
[Présentateur TV] Vous serez submergés !
Vous perdrez de l'argent !
Autrement dit, le gain réparti
ne vaut pas la principale perte.
Stop ! Je ne supporte pas la douleur !
C'est ce qui arrive quand vous achetez.
[Alex] L'univers des conseils
en investissement est bondé et bruyant.
La bonne nouvelle est
qu'on peut baisser le volume.
Et on peut être un bon investisseur
sans suivre les cours des action
minute par minute.
Dans les prochaines vidéos
on exposera quelques règles
de l'investissement intelligent.
Non, on ne vous dira pas
comment vous enrichir rapidement,
mais on vous donnera des conseils
sur comment vous enrichir
sans hâte et de façon continue.
Commençons par la règle N. 1 :
« Ignorer les experts
de la séclection de titres. »
Si je vous disais qu'un singe
aux yeux bandés lançant des fléchettes
sur les pages financières
sélectionnerait un panier de titres
aussi bon que s'il avait était choisi
par des experts ?
Cette affirmation controverse
a été faite en 1973
par l'économiste Burton Malkiel,
dans son ouvrage :
La Marche au hasard à travers la Bourse
(trad. par Éric Pichet).
Des années plus tard,
l'un de ses étudiants de premier cycle
était le journaliste John Stossel.
Et Stossel
voulut tester cette affirmation.
Mais des singes qui tirent des fléchettes
les yeux bandés sont difficiles à trouver
et les avocats se font des soucis,
alors Stossel
a lui-même tiré les fléchettes.
[John] Mes fléchettes ont atterri
sur 30 sociétés.
Comment se porteraient-elles
en comparaison aux actions
conseillées par les fonds mutuels ?
Oups ! Mieux !
[Alex] Bien sûr, Stossel
a eu de la chance
et ses tirs lui ont beaucoup rapporté.
La leçon est correcte.
La sélection au hasard
est aussi bonne que celle des experts.
Regardons de plus près.
La plupart des gens investissent
sur le marché boursier
en achetant un fond mutuel,
un portefeuille d'actifs,
comme les actions et les obligations,
qui sont gérés par des professionnels.
Il y a des milliers de fonds mutuels.
Certains d'entre eux
sont activement gérés.
Il y a des experts qui se font payer
pour sélectionner les actions.
L'autre type de fond mutuel
est un fond mutuel passif.
Ces fonds ne cherchent pas à choisir
les gagnants ou à éviter les perdants.
Tout simplement ils investissent
dans un grand panier d'actions
tel les S&P 500.
Ce schéma montre
le pourcentage de fonds mutuels
qui ont été surpassés par les S&P 500.
Vous voyez que, la plupart du temps,
les S&P ont mieux fait que la majorité
des fonds mutuels actifs.
OK, peut-être vous vous dites :
« J'ai compris.
La plupart des fonds mutuels
n'ont pas le dessus sur le marché,
mais si j'investissais
dans ceux qui y arrivent ? »
Le problème de cette stratégie
est que les fonds
qui ont le dessus sur le marché
changent tous les ans.
Autrement dit, le passé
ne sert pas à prévoir l'avenir.
Les fonds qui ont mieux fait que le marché
cette année, c'était par chance.
Il est peu problable
qu'ils y réussissent l'année suivante.
En fait, une étude a examiné
les 25 % des fonds à succès.
Combien d'entre eux l'étaient encore
deux ans plus tard ?
Moins de 4 %.
Et au bout de cinq ans, 1 % seulement
parmi ceux au sommet
restaient dans le premier quart.
Donc, les fonds
qui sont très bons cette année
ne le seront plus dans l'avenir.
Ils ont probablement
eu de la chance, c'est tout.
Bon, que dire alors
de ce trés petit nombre de fonds
qui ont mieux fait que le marché
au fils des années ?
Warrent Buffet, par exemple,
n'est il pas l'investisseur
le plus accompli au monde,
n'a-t-il pas prouvé qu'on peut faire
mieux que le marché ? Peu-être.
On ne peut pas nier cela :
Buffet est un type très intelligent ;
il a fait de très bons choix.
Mais faire la différence
entre chance et compétence
est plus difficile qu'on ne l'imagine.
Je vais vous l'expliquer.
Imaginez que l'on commence
par des milliers de prétendus experts,
pour qu'ils tirent à pile ou face.
Ceux qui tirent face disent
que le marché sera en hausse cette année.
Ceux qui tirent pile disent
que le marché sera en baisse cette année.
À la fin de l'année, 500 auront eu raison,
purement par chance.
Supposons maintenant que ces 500
tirent à nouveau à pile ou face,
et qu'ils fassent
de nouvelles prédictions.
À la fin de la deuxième année,
250 d'entre ces prétendus experts
auront eu raison deux fois de suite.
Encore une fois, par pure chance.
Continuons avec cette logique.
Au bout de cinq ans,
35 seulement des 1 000 du début
auront eu raison
sur le marché cinq ans de suite.
Probablement on regardera ces 32
comme des génies du marché.
Ils passeront à la télé.
Leurs services seront très demandés.
Certains d'entre eux écriront
peut-être des livres
sur comment prévoir les lois
de la probabilité et s'enrichir vite.
Mais les lois de la probabilité montrent
que, sur les 1 000 experts du début,
32 environ
allaient faire des prévisions correctes
indépendamment du marché.
Donc, y a-t-il des génies du marché
réellement compétents ? Bien sûr.
Mais avoir de la chance, ça aide aussi.
Et il n'est pas toujours évident
à savoir ce qui compte le plus.
Récemment, en fait,
les investissements de Buffett
n'ont pas très bien réussi.
Donc, la leçon numéro un
est d'ignorer
les conseils financiers que l'on vocifère.
[Présentateur TV]
Les dividendes obtenues par dette
et non pas par exédent des flux
de trésorerie sont trop risquées !
[Alex]
Et sûrement ne rapportent pas beaucoup
aux professionnels
de la gestion financière.
Et si vous aviez des informations
sur ce qui semble être
un bon investissement ?
Peut-on prendre l'avantage sur le marché ?
Eh bien, on abordera ce sujet
et les hypothèses d'efficience des marchés
dans la prochaine vidéo.