L'éveil de la conscience
est la prochaine étape
du développement humain.
S'éveiller, c'est simplement reconnaître
la nature de notre être essentiel.
Il ne s'agit pas d'une expérience
religieuse mystique étrange
accessible à quelques personnes.
Tout le monde y a accès.
Notre nature profonde
est déjà pleinement éveillée et présente.
Elle n'est assujettie à aucune limite.
Votre vraie nature est plus près
de vous que ce « vous »
que vous croyez être.
La conscience est
la réalité ultime de l'univers.
En science, la prochaine étape est de
dire que la conscience est fondamentale.
Mais qu'est-ce que l'éveil au juste?
Quelqu'un peut me l'expliquer.
L'Éveil de l'esprit Partie 1 : Connais-toi toi-même
Qu'est-ce que l'Éveil?
Peu importe le nom que vous lui donniez :
vrai Soi, Soi imminent, « non Soi »,
nature de Bouddha, Tao ou
conscience christique,
ça n'a pas vraiment d'importance.
Aux fins du présent film, nous
l'appellerons simplement la Conscience.
La Conscience
n'est pas propre à une religion.
L'Éveil ou réaliser l'Éveil
c'est comme s'éveiller d'un rêve.
Le rêve que notre personnage joue
dans cette pièce qu'est la vie.
À travers notre personnage,
nous expérimentons le monde
dans toute sa beauté et sa laideur.
Nous pouvons appeler dualité cette
expérience de la vie et de la mort.
Nous tournons en rond, pris dans les
filets des pensées
et des sensations du personnage.
Le bien et le mal.
La guerre et la paix.
La lumière et l'obscurité.
La naissance et la mort.
Jusqu'à ce que nous éveillions et découvrions
que nous ne sommes pas le personnage.
L'invitation
Dans le présent film,
nous vous invitons
à expérimenter directement
votre vraie nature.
À la découvrir non pas intellectuellement
mais directement...
Qui êtes-vous?
Nous vous reformulerons cette
invitation de différentes façons.
Lorsque vous explorez votre vraie nature,
laissez toute chose être ce qu'elle est.
N'essayez pas avec votre pensée de
produire quelque chose
ou de trouver une réponse au niveau
du mental.
Mais ne rejetez pas pour autant le mental.
Essayez simplement d'expérimenter
directement ce que vous êtes.
Laissez votre mental libre de
tout objet de connaissance.
L'Éveil est la solution à tous les
problèmes du monde, à tous les niveaux.
Tous les problèmes dans le monde
naissent d'une illusion.
L'illusion fondamentale du mental.
Cette illusion fait en sorte que l'on
se voit comme un personnage limité.
Lorsqu'on se voit comme un
petit soi séparé,
on ressent constamment une
sorte d'insatisfaction.
Ce peut-être une insatisfaction profonde,
comme lors d'un traumatisme,
ou tout simplement une impression
persistante...
« Quelque chose ne va pas.
Il me manque quelque chose. »
Même lorsque je ressens du plaisir,
même lorsque je réalise quelque chose,
même lorsque j'ai de bonnes relations,
dès qu'il y a une pause, un moment libre,
je ressens cette insatisfaction, comme
si j'étais isolé ou coupé de quelque
chose.
Cette insatisfaction, qui semble être
ressentie par la plupart des gens, peut
nous motiver
à nous éveiller de ce petit soi séparé
dont la nature est une forme
d'anxiété de séparation.
Le personnage limité tend à s'emparer
de ce qu'il désire.
Mais il s'agit simplement d'une collection
de comportements conditionnés
qui nous font courir après ce qui nous
plaît et repousser ce qui nous déplaît.
C'est ce processus sans fin fondé
sur le principe de plaisir,
vous savez, où l'on cherche à trouver du
plaisir et à éviter la souffrance.
Et si nous croyons être ce
personnage, ce conditionnement,
alors nous souffrons et nous
créons de la souffrance dans le monde.
Le monde devient alors un reflet de
cette conscience égoïque.
L'intérêt de s'éveiller
est que nous souffrons alors moins
et les gens autour de nous
souffrent moins aussi.
Il ne fait aucun doute pour moi que
mon premier contact avec
ma vision de Dieu
a été pour moi
un Éveil dans ma vie, le plus important
Éveil que j'ai vécu.
C'était comme si j'avais été endormi
les 50 années précédentes.
J'étais occupé, comme un robot, à faire
les choses qu'on m'avait apprises à faire
depuis que j'étais jeune.
J'avais un plan de vie déjà établi,
me trouver une compagne, une voiture,
un métier, une maison, une épouse.
Un plan de vie qui, je pensais, devait
fonctionner pour moi
jusqu'à ce que j'atteigne mes 53 ans
et que je réalise que malgré avoir réalisé
toutes ces choses et connu un certain
succès au niveau professionnel,
ce qui s'est éveillé chez moi à l'âge de
53 ans a réalisé
que rien de tout cela ne comptait,
que rien de cela n'avait d'importance.
J'ai été bouleversé de découvrir
ce que cela cela voulait vraiment dire,
combien futile ma vie avait été.
Qui êtes-vous?
Lorsque vous cessez de suivre le scénario
écrit pour votre personnage.
Ce scénario hérité de vos parents, de la
société
et de votre conditionnement biologique,
alors de nouvelles dimensions s'ouvrent à
vous.
Le chemin s'ouvre devant vous,
mais ce n'est pas un chemin
vers une destination.
C'est le chemin sans chemin,
un dévoilement de l'illusion qui vous mène
exactement là où vous êtes
dans l'instant présent.
Mon nom est Rupert Spira.
J'aborde les questions essentielles
de l'enseignement non duel sur lequel
reposent toutes les grandes religions
et traditions spirituelles.
J'écris, j'organise des méditations guidées
et des conversations qui ont pour but
d'orienter les gens
vers une reconnaissance expérientielle
de cette vision.
Comprenez que
la paix et le bonheur
auxquels nous aspirons
tous plus que tout, ne peuvent jamais,
par définition, être obtenus
par l'expérience objective.
On ne peut jamais y parvenir à
travers des objets, des substances,
des activités ou des relations.
Je suggère aux gens
de comprendre cela
clairement et de ne pas passer
le reste de leur vie
à chercher un épanouissement
là où ils ne peuvent le trouver.
Les personnes qui visionnent ce film
le font précisément parce qu'elles
ont compris ou qu'elles pressentent
que la paix et le bonheur auxquels
elles aspirent ne peuvent être obtenus
à travers l'expérience objective et elles
ont commencé
à examiner leur vraie nature.
C'est l'examen le plus important
qu'une personne puisse faire et
c'est de cet examen
que dépend notre bonheur.
La plus importante question dans ma vie,
et c'est la question que la plupart des
gens finissent par se poser, c'est
« À quoi tout cela rime-t-il? »
« Quel est le sens de cette vie? »
À ma grande surprise,
on m'a appris que le sens de la vie
n'avait rien à voir
avec tout ce que je faisais.
Cela n'avait aucun lien avec
ma profession
ni avec ma carrière.
Cela n'avait aucun lien avec tout
ce qui composait ma vie physique.
Ceux-ci étaient des aspects de ma vie,
mais pas le sens de ma vie.
Le sens de ma vie tel que j'ai
fini par le comprendre
consistait à découvrir,
à exprimer, à manifester et à réaliser
ma vraie identité, ce que je suis
vraiment.
Je pense que la plus importante
question
est une question que très peu
de gens
se posent ou répondent.
La plus importante question dans cette vie,
selon moi, est « Qui suis-je? »
Qui suis-je?
Suis-je seulement une entité physique
comme l'oiseau dans le ciel ou
le poisson dans l'océan?
Une entité un peu plus sophistiquée,
mais néanmoins une entité physique.
Je suis né, je vis, je meurs.
C'est le début et la fin de cette entité.
Ou est-il possible
que je sois plus que cela?
Est-il possible que je sois plutôt une
entité spirituelle
qui vit une expérience physique?
Toutes les expériences dans votre vie
vous ramènent à cette question
universelle.
Qui êtes-vous?
Ne cherchez pas la réponse avec
votre mental.
Laissez toute chose être telle
qu'elle est.
Qui est conscient du mental?
Ressentez tout ce qui se présente à vous.
Qui est conscient de ces ressentis?
Vivez une expérience complète
de tout ce qui se présente à vous
à la suite de votre examen.
Mon nom est Donald Hoffman, je suis
professeur
émérite en sciences cognitives à
l'Université de Californie à Irvine.
Mon travail consistait à enseigner à des
étudiants, mais maintenant je n'enseigne
plus, je fais de la recherche.
Mes recherches portent présentement sur
la conscience, les modèles mathématiques
de la conscience et sur comment la
physique et l'espace-temps pourraient
s'expliquer par une théorie de la
conscience mathématiquement précise.
Ma démarche s'est développée à la fois
à partir d'un point de vue spirituel
et d'un point de vue scientifique.
Mon père était un pasteur
fondamentaliste chétien.
J'étais donc été influencé par cette
vision les dimanches
et j'étudiais les sciences à l'école et
ces deux points de vue divergeaient.
Ces deux points de vue étaient
contradictoires.
À l'adolescence, j'ai réalisé que je
devais moi-même trouver mes réponses.
Et j'ai décidé que la question que
je devais me poser était
« Sommes-nous des machines? »
Les humains sont-ils simplement
des machines?
D'un point de vue physicaliste, nous
n'étions que des machines.
D'un point de vue spirituel, nous
ne pouvions être des machines.
Mais on ne pouvait dire précisément
ce que nous étions.
J'ai donc décidé de poser la question
de façon scientifique: sommes-nous
des machines?
Et le meilleur moyen d'y arriver était
d'étudier l'intelligence artificielle
C'est pourquoi j'ai été au MIT
où j'ai étudié au laboratoire
d'intelligence artificielle
mais aussi au département des sciences
cognitives et du cerveau, pour
la perspective humaine, car je
voulais avoir les deux.
Je voulais voir le potentiel des machines
et voir ce que les humains et
les neurosciences avaient de spécial,
le cas échéant, pour répondre à cette
question : est-ce que ce sont les
traditions spirituelles qui ont raison?
Sommes-nous plus que des machines?
Ou bien est-ce la perspective scientifique
et physique qui est juste?
Et nous sommes alors que des machines
et la conscience n'est qu'un
épiphénomène
de l'activité du cerveau.
Le paradigme matérialiste et scientifique
qui a prédominé au cours du dernier siècle
nie l'existence de quoi que ce soit
au-delà du monde physique
de toute chose qui ne peut être
vérifié par la méthode scientifique.
La science est dans une impasse.
Elle ne peut aller au-delà du paradoxe
fondamental à la physique quantique,
qui l'a confrontée à la question de
l'observateur
de la conscience elle-même.
De même, la plupart des religions
fonctionnent
uniquement au niveau de la croyance.
Elles ont perdu leur raison d'être
qui était de nous donner une expérience
directe de notre vraie nature.
La rupture entre la science et la spiritualité
a appauvri les deux.
Les religions et les systèmes spirituels
ont désespérément besoin de méthodes
rigoureuses capables de créer les conditions
propices à l'éveil.
De son côté, la science a désespérément
besoin de s'ouvrir
à la possibilité qu'il existe quelque
chose au-delà du monde physique.
Il ne s'agit pas d'abandonner la religion
ou la science,
mais plutôt d'aller encore plus loin
et d'être prêt à nous transformer
de façon à être plus apte à procéder
à cet examen.
Nous sommes à la fois celui qui
fait l'expérience
et l'expérience elle-même.
Les religions ont été le langage et
le recueil
de ces traditions de méditation
et de spiritualité
qui ont été couchées par écrit et
transmises
de génération en génération.
Bien sûr, certaines formulations sont
très littérales,
ce qui divise les religions ainsi que
les cultures lorsque les choses sont prises
littéralement.
Mais si vous êtes sensibles à l'esprit à
l'origine d'une religion
vous pouvez retracer le
fils de celle-ci jusqu'à un éveil
authentique.
Chacun nous a le potentiel de s'éveiller,
qu'il soit croyant ou non,
car l'Éveil est une possibilité inhérente
à notre conscience, du fait que nous
sommes des humains.
C'est pourquoi, quel que soit le nom
ou le langage utilisé,
il y a certains principes qui
semblent identiques
dans toutes ces différentes religions
et tradition spirituelles et méditatives.
Lorsque j'étais plus jeune, ces
enseignements
étaient surtout offerts dans les
traditions spirituelles orientales.
Ils étaient aussi présents dans les
traditions
occidentales, mais ils étaient si
travestis et codifiés
qu'ils en étaient presque inaccessibles.
C'est pourquoi nous avons été nombreux
dans ma génération à nous rendre en Orient
ou à nous intéresser à ses traditions
pour y trouver ces enseignements.
La culture orientale peut sembler exotique
pour un occidental.
Ainsi ces enseignements étaient
teintés par l'aspect exotique
propre aux cultures où ils avaient
pris naissance.
Et nous furent nombreux, moi y compris,
à en déduire qu'il y avait quelque
chose d'exotique dans la
compréhension de la non-dualité
et que cela exigeait de mener un style
de vie hors de l'ordinaire,
par exemple renoncer à fonder une famille,
ou se laisser pousser les cheveux,
adopter un nouveau nom ou adhérer
à un maître spirituel ou une tradition,
participer à des rituels étranges
Toutes sortes de choses qui n'avaient
rien à voir avec
l'enseignement essentiel de la non-dualité
mais plutôt avec la culture
au sein de laquelle ces enseignements
avaient pris forme à une époque précise.
Désormais, cet enseignement a été
entièrement dépouillé de ses
contextes culturels traditionnels avec
lesquels il nous avait été présenté.
Et l'essence de cet enseignement nous
est désormais accessible
sous une forme qui nous permet de
mener nos vies
sans rien y changer. Notre vie familiale,
professionnelle...
Il n'est plus nécessaire d'apporter des
modifications externes dans nos vies.
Le défi qui se pose à nous sur
cette planète,
c'est que nous croyons qu'il y
a plus d'une
essence.
Et nous vivons donc
dans un monde que j'appellerai la dualité.
Il y a mâle et femelle, noir et blanc,
grand et petit, rapide et lent, haut
et bas, ici et là, avant
et après,
mais en fait, il n'y a qu'une seule chose.
Toutes les choses se ramènent à une
seule chose.
Il n'y a qu'une seule chose.
Ainsi, lorsque nous examinons
attentivement ce qui nous entoure,
nous voyons que ici et là, grand et petit,
rapide et lent, haut et bas, gauche et droite,
mâle et femelle, tout cela est la même
chose et cela exprime simplement
différentes caractéristiques, mais
aucunement séparées les unes des autres.
Je crois que nous sommes tous
des individuations
de Dieu.
Je crois que Dieu existe dans,
en tant que et
à travers chaque être humain,
mais également à travers tous les êtres
sensibles du cosmos.
Ainsi, je comprends que ma relation
avec Dieu est du même ordre
que celle d'une vague avec l'océan.
Une vague n'est en rien différente
de l'océan, elle
n'est qu'une forme individuelle
temporaire que prend l'océan.
Et lorsque cette individuation prend fin,
la vague retourne à l'océan d'où elle
était venue
pour réapparaître une autre journée.
Je crois donc que nous sommes tous
des individuations de la divinité,
et lorsque nous voyons toute chose
comme divine,
nous changeons alors notre relation
à toute chose.
Et tout devient différent
dans nos vies.
C'est comme ça que le monde change.
Qu'est-ce que la conscience?
La conscience est la réalité ultime
de l'univers.
Nous pouvons alors nous demander pourquoi,
si la conscience est la réalité ultime de l'univers
et que toute chose et tout être est de
toute évidence cela, pourquoi alors
le monde nous apparaît-il comme une
multiplicité et une diversité
de personnes séparées et
indépendantes les unes des autres,
d'animaux et de choses, tous composés
d'une substance appelée matière.
Comment pouvons-nous réconcilier cette
affirmation voulant que la conscience
soit la réalité ultime de l'univers
lorsque celle-ci nous apparaît
sous forme d'une multiplicité et d'une
diversité d'objets composés de matière?
L'argument que j'utilise pour suggérer
que la conscience
est fondamentale comporte plusieurs
aspects.
Premièrement, la physique elle-même
nous dit que l'espace-temps n'est pas
fondamental
et la théorie de l'évolution aussi
reconnaît que l'espace-temps
et les objets physiques ne sont pas
la réalité fondamentale.
Ces deux théories nous disent seulement
que l'espace-temps n'est pas fondamental.
Elles ne nous disent pas ce qu'il y a
au-delà de l'espace-temps.
Mon argument consiste donc à dire
que ce que des physiciens trouvent
au-delà de l'espace-temps, ce sont des
structures mathématiques,
mais la nature de ces structures
n'est pas vraiment claire. Quel est
cette réalité au-delà de l'espace-temps?
Je suggère donc que cette réalité au-delà
de l'espace-temps est faite de conscience.
Et je suggère que la conscience infinie
a la capacité
de se localiser sous forme de différents
sujets distincts aptes à vivre des expériences,
c'est-à-dire, tous les êtres sensibles,
les personnes et les animaux.
Nous sommes tous des localisations
de la conscience infinie,
dans la conscience infinie, formées
uniquement de conscience infinie
à partir de laquelle celle-ci voit
sa propre activité sous la forme
d'un monde extérieur.
Donc, ce qui nous apparaît comme
étant un monde composé de matière
de notre point de vue localisé est
en fait, du point de vue de la réalité,
simplement l'activité de l'unique
conscience infinie.
Autrement dit, en dernière analyse,
il n'existe pas de choses ou personnes
ayant une existence séparée ou
indépendante.
Il y a une unité, infinie et indivisible,
l'unité de l'Être qui se réfracte
en une multiplicité et une diversité
apparentes d'objets et de choses,ce point. Ce
lorsque l'Un observe sa propre activité
à travers les facultés de perception
de l'esprit limité.
Lorsque nous sommes éveillés,
nous réalisons qu'il n'y a qu'une
seule conscience
qui se déguise en prenant la forme
de tous ces êtres différents sur la planète
une seule conscience brillant dans
les yeux de chaque être.
Nous pouvons alors littéralement nous voir
dans les autres.
Et alors cette tendance de fonctionner
en tant qu'ego,
cette tendance de se préoccuper
surtout de soi-même
s'estompe,
car nous réalisons directement la vérité.
La vérité est que nous sommes une
seule et même conscience.
L'expérience de mon Soi spirituel
n'est possible que dans le monde
physique, et ce, pour une excellente
raison,
car ce n'est que dans le monde physique
que j'ai accès à son opposé.
Autrement dit, en utilisant une
simple métaphore,
si je veux faire l'expérience
de moi-même en tant que lumière,
je ne peux le réaliser si je suis entouré
de lumière,
qu'il n'y a rien d'autre autour de
moi que de la lumière
ce qui correspond très exactement
à la définition du monde spirituel.
C'est pourquoi je me rends dans un monde
que j'appelle le monde physique
et où il existe quelque chose
autre que la lumière.
Car je veux me connaître moi-même
en tant que lumière,
non seulement savoir que je suis
lumière, mais le vivre,
alors je ne peux y arriver que s'il existe
un opposé à cette lumière,
dans ce cas-ci, les ténèbres.
C'est pourquoi
j'utilise le monde physique, où la lumière
et les ténèbres existent
simultanément, et dans cette expression
extériorisée
de moi-même en tant que lumière,
je peux être ce que je suis vraiment.
Cette vision suggère
que derrière toutes nos différences,
nous sommes tout le même être,
non pas des êtres similaires, mais
littéralement un même et unique être.
Et l'amour est l'expérience ressentie
de cette unité ou de cet être
partagé.
Un des théorèmes de notre théorie nous dit
qu'ultimement il n'y a qu'une seule conscience.
Nous avons donc cette dynamique où il
existe plusieurs agents conscients.
Mais la théorie nous dit qu'ultimement
tous ces agents conscients
ne sont en réalité que des projections
d'une seule et même conscience.
Le paradigme actuel en sciences
qui prédomine depuis des siècles
est que l'espace et le temps représentent
la nature fondamentale de la réalité.
Ils sont irréductibles et représentent
le fondement de toute chose.
Avant Einstein, on considérait l'espace
et le temps comme distincts.
Désormais, l'espace et le temps réunis
en un espace-temps unifié sont considérés
comme la nature fondamentale
de la réalité.
La science a ensuite présumé que
l'espace-temps et les objets dans l'espace-temps
étaient la réalité fondamentale.
Et c'est pourquoi, par exemple,
lorsque nous parlons de conscience,
la conscience elle-même doit être en quelque
sorte un produit des objets dans l'espace-temps.
Dans ce cadre physique,
l'espace, le temps et les objets physiques
sans la conscience représentent
la réalité fondamentale.
Et la conscience arrive plus tard
durant l'évolution de l'univers.
Ainsi, durant le Big Bang, il n'y
avait pas de conscience,
il n'y avait que l'espace-temps
et l'énergie.
L'énergie fusionne pour former
des particules massives
et ultimement la vie émerge
après plusieurs millions,
centaines de millions ou
milliards d'années.
Puis après tout ce temps
la conscience émerge enfin.
Selon cette perspective, lorsque vous
mourrez, la complexité physique qui
avait donné la conscience disparaît
et la conscience disparaît aussi.
Donc, ce cadre physique
élimine vraiment la conscience
en tant que facteur fondamental
et nous dit que
lorsque notre corps meurt,
notre conscience disparaît aussi.
Selon cette autre perspective...
nous avons, moi et mes collègues,
utilisé la théorie de l'évolution
pour montrer que dans cette théorie
l'espace et le temps n'étaient pas
fondamentaux
et que l'interprétation physique
de l'évolution était erronée.
Cette idée voulant que l'espace,
le temps et les particules
ont en quelque sorte évolué
pour former des organismes humains
est un cadre erroné, car l'espace-temps
lui-même n'est pas fondamental.
Nous mettons de l'avant une dynamique
plus prometteuse au-delà de l'espace-temps,
la dynamique de la conscience.
Mais nous ne rejetons pas pour autant
nos anciennes théories.
Lorsque des physiciens affirment que
l'espace-temps n'est plus fondamental,
cela ne veut pas dire que nous ne tenons
plus compte des théories d'Einstein.
Absolument pas. Nous tenons compte
des théories d'Einstein.
Toute nouvelle théorie d'un physicien
qui va au-delà de l'espace-temps doit
également tenir compte de l'espace et du
temps, des théories d'Einstein et quantiques
sinon elle est fausse.
Toutes nos théories précédentes
sont magnifiques et nous ont été utiles
et nous allons les conserver
en tant que cas particuliers d'une
théorie plus intégrale.
Ainsi, dans notre théorie de la conscience
nous devons suivre la même approche.
Nous ne pouvons simplement proposer
une théorie parce qu'elle nous plaît.
Nous devons avoir une théorie de la
conscience
qui explique l'espace-temps
la théorie quantique, la théorie spéciale
et la théorie générale de la
relativité ainsi que la théorie de
l'évolution par la sélection naturelle.
Si nous n'y parvenons pas, de façon
précise, détaillée et mathématique,
les scientifiques ne prendront pas
au sérieux notre théorie de la conscience.
C'est comme si la conscience infinie se
mettait un casque de réalité virtuelle.
La conscience infinie porte ce casque
composé de pensées et de perceptions.
Ce faisant, dès qu'elle met le casque
de réalité virtuelle,
elle se localise elle-même
au sein de sa propre activité.
Et à travers ce casque, elle observe
la réalité au moyen des facultés
de perception de l'esprit limité : la vue,
l'ouïe, le toucher et le goût et l'odorat.
Et elle fragmente l'unité
de sa propre Êtreté
et la fait apparaître sous forme
d'une multitude de choses.
Ma vision des choses, c'est que
l'univers est bien plus que ce que l'esprit
limité nous laisse percevoir.
Je ne veux pas dire que l'univers apparaît
seulement dans chacun de nos esprits limités.
L'univers existe à l'extérieur de notre esprit
limité, mais à l'intérieur de la conscience.
Mais ce sont les limites
de notre esprit limité
qui donne à l'univers son aspect.
Donc, lorsque nous observons l'univers
nous voyons la réalité
qui existe avant d'être perçu.
Mais nous la voyons à travers les
lentilles de nos facultés de perception,
ce qui lui donne son apparence.
L'Éveil, dans plusieurs traditions
spirituelles, c'est cette idée que
ce que nous considérons comme réels
les objets dans l'espace et le temps, nos
corps physiques et ainsi de suite
ne représentent pas la réalité finale et
qu'il existe une réalité bien plus profonde
une réalité de la conscience qui transcende
l'espace, le temps et les objets physiques,
et que nous ne sommes pas séparés
de cette réalité.
Cette réalité est en quelque sorte l'essence
même de ce que nous sommes.
Et l'Éveil consiste donc à s'éveiller
de cette illusion
que je ne suis que ce petit corps dans
l'espace et le temps afin de réaliser que
je suis en fait le créateur de tout ce que
je vois dans l'espace et le temps.