Il faut beaucoup de courage aux survivants
pour s’exprimer et raconter leur histoire.
D'abord, ils ont peur que les trafiquants
les retrouvent,
mais aussi, ça évoque beaucoup de
souvenirs vraiment très durs.
Et donc je me sens privilégiée de pouvoir
entendre l'histoire d'un survivant et
savoir qu'en la racontant, ils me font
assez confiance pour la partager pour eux.
(Musique)
Je m'appelle Lorena.
Je viens des Philippines.
Je m'appelle Othaya Kante Saldado.
Je suis du Sri Lanka.
Je m'appelle Thige.
Je viens d'Érythrée, Asmara.
Mon nom est Flore et
et je viens de Pablo au Mexique.
Mon nom est Jason Gusman
et je suis viens des Philippines.
Je m'appelle Pichai.
Mon nom est Suchai.
(Musique)
On m'a promis un bon travail pour la
maison
et je n'avais à me soucier de rien.
Elle a dit, "tu peux venir et travailler
avec moi au restaurant. Je te paie
beaucoup
d'argent". J'ai pensé que c'était une
bonne opportunité venir ici et travailler
aux USA. Parce que tout le monde aux
Philippines, quand ils entendent de
l'Amérique, ils veulent y aller,
ils veulent venir ici. (Musique)
Je ne pouvais parler à personne.
Il m'était interdit de faire un pas hors
du magasin.
Nous dormons par terre. Oui.
Je me sens engourdie parce que
je ne sais pas quoi faire,
je ne sais pas comment faire.
Je devais travailler 17 heures par jour,
sept jours par semaine.
Je ne pouvais pas parler à mes collègues.
Parfois, j'ai envie de me suicider
parce que c'était trop douloureux, c'est
vraiment
c'est vraiment douloureux - c'est
vraiment
comme, tu sais, c'est blessant la façon
dont tu vois-
comment tu vois, euh, tu es traitée.
(Musique)
Je sais pas.
(Musique)
(Musique)
(Rire)
(Musique)
(Musique)