Et si le petit-déjeuner n'était pas
le repas le plus important de la journée ?
(Rires)
Et si le moment de votre repas était
plus important que son contenu ?
Et si tous les dogmes nutritionnels
avec lesquels vous avez été élevés
s'avéraient être dépassés,
comme le grignotage ou le fait de prendre
de nombreux repas au cours de la journée ?
Dans les minutes à venir,
je souhaite discuter avec vous
de ce que je pense être
le concept le plus transformationnel
au sujet de la santé et du vieillissement.
Ces 20 dernières années,
en tant qu'infirmière et
praticienne en nutrition fonctionnelle,
j'ai vu des changements considérables
au niveau du bien-être et de la santé :
une hausse de l'obésité, du diabète
et des maladies cardiovasculaires -
la plupart pouvant être évitées.
Nos choix en termes de nutrition
influencent profondément notre santé
plus que nous ne le pensons.
Pendant ma formation d'infirmière,
il y a un certain nombre d'années,
le modèle nutritionnel de référence
était « Bougez plus, mangez moins ».
J'ai constaté que c'était
absolument inefficace
pour beaucoup,
voire la totalité de mes patientes.
Le concept seul des calories entrantes
et sortantes n'est pas efficace.
Une grande partie de mon travail
avec mes patientes
est concentrée sur nos choix de vie
et leur impact sur notre santé
et notre poids
à chaque étape de notre vie.
Je ne crois, ni ne soutiens,
la croyance entravante
d'une prise de poids assujettie à l'âge
dont les femmes devraient s'accommoder.
L'enquête sur la santé nationale
et la nutrition
prend en compte des données
chez les adultes et les enfants
en termes de nutrition
et de taux d'obésité croissants,
et les compare aux résultats
des années 70,
où la plupart des Américains consommaient
trois repas par jour,
sans collations.
Aujourd'hui,
généralement, nous prenons
trois repas par jour
et grignotons à longueur de journée.
Vraiment.
Et ce qu'il se passe,
c'est que les praticiens de la santé
disent à leurs patients
qu'ils doivent se nourrir
tout au long de la journée --
c'est faux.
Manger à longueur de journée surcharge
le pancréas et le système digestif.
Ça le surcharge tellement
qu'il ne peut pas travailler correctement.
Et cela nous empêche
d'absorber nos aliments
ou les nutriments qu'ils renferment.
Une autre distinction importante
au sujet de la fréquence des repas
ou à quelle fréquence nous mangeons,
c'est le débat sur les brûleurs de sucre
et les brûleurs de graisses.
Et puisque nous abordons le sujet,
un brûleur de sucre est une personne
qui consomme beaucoup de glucides
et utilise le glucose
comme source d'énergie prioritaire,
ce qui est complètement inefficace.
Vous pouvez identifier ces individus :
Ils ont souvent faim.
Ils se mettent souvent en colère.
Ils ont d'importantes baisses d'énergie,
perdre du gras leur est plus difficile
et ils bataillent plus avec leur poids,
car leur taux d'insuline est élevé.
L'insuline est l'hormone
qui stocke les graisses.
Donc si le taux reste haut,
nous avons plus de stress oxydatif ;
nous avons plus d'inflammations
et nous luttons plus
contre la prise de poids.
À l'opposé, il y a
les brûleurs de graisse.
Ils puisent l'énergie dans les graisses ;
leur énergie se maintient,
leurs processus cognitifs
sont plus clairs,
ils ne se mettent pas en colère,
ils perdent du poids plus facilement
car ils puisent dans
leur stock de graisse,
ils dorment mieux
et vieillissent moins vite.
Donc l'horaire des repas
et leur fréquence sont cruciaux.
Absolument cruciaux.
Parlons des statistiques
en ce qui concerne les femmes
et le « bien vieillir ».
Nous savons que deux tiers des femmes
entre 40 et 50 ans sont en surpoids,
et plus de la moitié est obèse.
Comment répondre proactivement
à ces statistiques
sans solutions miracles ?
Ça me donne envie de pleurer
quand mes patientes préfèrent
que je leur rédige une ordonnance
plutôt que de travailler
sur leur alimentation,
de faire plus d'exercice,
ou d'autres changements dans leur vie.
Dans la cinquantaine et la soixantaine,
les femmes prennent en moyenne 700 gr/an.
Par an, c'est une moyenne.
Une partie peut être attribuée
à des changements hormonaux
car les femmes ont une masse musculaire
moindre que leurs homologues masculins
et souffrent davantage de troubles
du sommeil et de l'humeur.
Néanmoins, il y a des stratégies
pour aider à contrecarrer cela.
Donc, évitez de dépenser votre argent
dans des potions, poudres et compléments -
ce ne sont pas des solutions à long terme.
J'ai une meilleure idée.
Et je vais vous en parler.
J'ai une meilleure idée.
Il y a beaucoup de stratégies
que j'utilise avec mes patientes,
mais aucune n'est plus efficace
que le jeûne intermittent.
Le jeûne intermittent va
appuyer la perte de graisse
en plus des nombreux autres bénéfices
dont je me propose de vous parler.
Il peut aussi améliorer
les relations sociales
et l'estime de soi.
Et pour beaucoup de femmes,
c'est le remède miracle qui leur permet
de retrouver leur ancien soi.
Vraiment puissant.
Et ce qui est super avec cette méthode,
c'est que c'est gratuit,
flexible et simple.
Rien de moins que cela.
Gratuite, flexible, simple.
Parlons donc du jeûne intermittent.
C'est l'absence de nourriture
pendant une période définie.
Vous existez soit dans un état de jeûne,
soit un état d'alimentation.
Je suis sûre que la plupart
avez déjeuné ce matin.
Quand vous mangez,
le pancréas secrète de l'insuline
pour envoyer le sucre dans les cellules.
Nous stockons la majorité du sucre
dans le foie et les muscles squelettiques.
Mais quand nous dépassons leurs limites,
nous le stockons en tant que graisse.
Quand nous jeûnons,
les taux d'insuline sont bas.
Nous puisons donc notre énergie
dans notre stock de graisse.
Gratuit, flexible, simple.
De ce fait, quand nous parlons
de jeûne intermittent, c'est très simple ;
si vous sautez le petit-déjeuner
vous pouvez réduire
votre apport calorique de 20 à 40 %.
Et la durée que je recommande
à mes patientes
est un 16-8 :
seize heures de jeûne par jour et
une plage de huit heures pour se nourrir.
Je sais que ça peut
sembler lourd à première vue,
mais je vais vous expliquer
comment y arriver.
Donc, les 20-40 % de réduction calorique
vous permettent
de puiser dans les graisses.
Quels sont les bénéfices autres
que la perte de graisse -
notamment les graisses
viscérales de l'abdomen
autour de nos principaux organes ?
Nous savons que le taux d'insuline bas
améliore la lucidité.
Nous savons que cela stimule
l'hormone de croissance,
ce qui nous aide à développer
une masse musculaire maigre.
Nous savons que cela induit l'autophagie -
j'en parlerai plus dans une seconde,
mais c'est le grand
nettoyage des cellules,
cela n'intervient que
lorsque nous jeûnons.
L'autophagie.
Nous savons que cela baisse
le taux d'insuline,
la pression sanguine
et que ça améliore
notre taux de cholestérol.
Et nous savons que cela peut diminuer
le risque de développer un cancer
et la maladie d'Alzheimer,
que j'aime appeler « diabète de type 3 ».
Protéger notre cerveau
est déjà une raison suffisante.
Aussi merveilleuse que soit cette méthode,
elle n'est pas pour tout le monde.
Permettez-moi d'évoquer d'abord
les personnes qui doivent éviter
cette méthode.
D'abord et surtout,
si vous souffrez d'un diabète instable,
ou si vous avez un diabète difficile
à contrôler ;
si vous être enfant, adolescent
ou avez plus de 70 ans,
ce n'est probablement pas
la meilleure méthode.
Si vous êtes enceinte,
si vous avez des problèmes chroniques
rénaux ou cardiaques,
ce n'est pas la meilleure méthode.
Si vous avez des antécédents
de troubles alimentaires,
que ce soit l'anorexie, la boulimie,
ou le grignotage compulsif,
ce n'est pas la meilleure méthode
car elle peut induire ces tendances.
Et enfin, si vous avez un indice
de masse corporelle bas,
si vous êtes frêle
ou avez récemment été hospitalisé
comme je l'ai été pendant 13 jours,
ne faites pas de jeûne intermittent.
Tout le monde se pose
toujours la question,
quand vous jeûnez, vous savez
qu'il ne faut pas manger,
mais vous pouvez tout à fait boire
de l'eau, du thé ou du café sans sucre.
Cela ne va pas casser votre jeûne.
Quand vous pouvez interrompre
le jeûne, que manger ?
Je serais négligente si je ne disais pas
que certains aliments
sont plus avantageux à consommer
quand vous vous êtes prêts
à interrompre votre jeûne.
Vous devez vous concentrer
sur de vrais aliments complets.
C'est ce que votre corps
demande et mérite.
Donc achetez la qualité de protéine
la plus élevée que votre budget permette.
Idéalement d'élevage bio ou en plein air,
du poisson sauvage.
De bonnes graisses - si cruciales -
utiles pour fabriquer des hormones saines
autant qu'importantes pour la satiété
et qui excitent nos papilles gustatives,
nous rendent heureux.
Je ne fais pas partie
de la brigade anti-gras.
C'est très important.
Il y a 20 ans, j'aurais peut-être
dit de l'éviter,
mais plus aujourd'hui.
Donc pensez à des aliments
comme les avocats,
l'huile de coco, du beurre de pâturages -
des noix, de bonnes graisses,
des sucres non raffinés.
Mesdames, absolument crucial,
si vous être en pré-ménopause, les cinq
à sept années avant la ménopause,
ou si vous êtes ménopausées,
la qualité et la quantité sont cruciales.
Privilégiez la consommation
de baies à faible indice glycémique,
de légumes verts, de courges,
de quinoa, de patates douces
aux dépens du pain et des pâtes.
Une mise en garde :
limitez le sucre et l'alcool.
J'insiste pour que vous limitiez
leur consommation
car ils peuvent neutraliser
tout le bien que vous vous faites.
Et enfin, hydratez-vous bien.
J'aimerais aussi aborder
certains côtés pratiques
pour vous aider à démarrer
un jeûne intermittent.
Généralement, mes patientes commencent
avec une période de jeûne de 12-13 heures.
Ainsi elles peuvent augmenter
la durée chaque jour
jusqu'à atteindre le cap des 16 heures.
Encore une fois, hydratez-vous bien.
Vous pouvez prendre du thé ou du café.
De plus, il convient de persévérer
au moins 30 jours
avant de décider si cette stratégie
vous convient ou pas.
Et si vous avez des maladies chroniques,
vous devez en discuter avant
avec votre médecin.
C'est très important.
Et sachez que cela peut prendre
six à huit semaines
avant de voir vos efforts
porter leurs fruits.
Le plus gros problème pour mes patientes
est la prise de poids.
J'ai une solution fantastique pour cela,
mais surtout, n'investissez pas
dans des protéines en poudre hors de prix
ou des compléments alimentaires tendance.
Je vous invite à envisager l'option
simple, flexible et gratuite du jeûne.
Vous pouvez l'essayer chez vous.
Discutez-en avec votre médecin si besoin.
Je me passionne vraiment pour cela.
C'est quelque chose dont nous devrions
tous discuter avec nos patients.
Merci.
(Applaudissements)