♪ [music] ♪ [Alex] Le chômage frictionnel est le chômage à court-terme en raison des difficultés normales à faire correspondre employé et employeur. Par exemple, un étudiant qui reçoit son diplôme, et commence à chercher du travail est officiellement au chômage. Au bout de quelques semaines de candidatures et entretiens, l'étudiant pourrait recevoir une offre, mais avec un salaire trop bas, ou alors l'emplacement ne lui convient pas tout à fait. L'étudiant continue au chômage. Après encore quelques semaines, l'étudiant trouve et accepte un emploi et officiellement sort du chômage et entre dans le monde du travail. La durée du chômage de l'étudiant -- on appelle ça le chômage frictionnel. Le chômage frictionnel est omniprésent, en raison du fort dynamisme de l'économie des États-Unis. Pour voir ce dynamisme, regardons de plus près quelques statistiques de l'emploi. On entend souvent sur les médias que, par exemple, 200,000 nouveaux emplois on été crées ou perdus ce mois-ci. Voici un graphique des changements nets dans l'emploi. On y voit la crise économique mondiale de 2008 et 2009, lorsque, dans les pires mois, jusqu' à 800,000 emplois on été supprimés. Depuis la fin de 2010, on peut y voir aussi la récupération, lorsqu'il y a eu un peu plus de 200,000 emplois crées par mois. Ces chiffres sont utiles, mais il est important de comprendre qu'il s'agit de changement net. Lorsque les médias rapportent que 200,000 nouveaux emplois ont été crées ce mois-ci, ce qui s'est passé en réalité c'est que il y a eu environ 4.5 millions d'embauches et 4.3 millions de séparations, à savoir démissions ou licenciements. Donc, le chiffre net cache le gros changement de l'emploi qui se produit dans les coulisses. Tous les mois, des millions de personnes renoncent à leur emploi ; parfois pour en obtenir un autre, parfois pour reprendre les études, parfois pour prendre la retraite. D'autres commencent de nouveaux emplois, après s'être diplômés ou en trouvant de nouvelles opportunités. Tout cela génère du chômage frictionnel et cela fait partie de la dynamique de l'économie. Mais changer d'emploi n'est pas toujours un choix. On perd l'emploi car l'entreprise a fait faillite, a réduit les effectis, ou a changé de location. Mais cela peut aussi faire partie d'une économie saine. La concurrence des entreprises signifie que certaines vont se porter mieux que d'autres dans l'offre de biens et services qui correspondent aux demandes des clients. On voyageait avec Pan Am, on mangeait chez Bob's Big Boy et on choisissait nos meilleurs 10 potes sur Myspace. Mais ces entreprises ont disparu, alors que d'autres se sont développées : Southwest Airlines, Shake Shack et Facebook. Il est facile de voir ces gros changements. Il l'est moins en ce qui concerne les petits changements de tous les jours. Ce sont tous ces changements qui comptent, parce qu'ils déplacent des ressources sur l'ensemble de l'économie, de là où leur valeur est moindre jusque là où leur valeur est grande. Donc, le chômage à court-terme, frictionnel, est inhérent aux changements d'une économie en croissance. Globalement, ce n'est qu'un petit prix à payer pour le développement. Plus graves, toutefois, sont les deux autres types de chômage : le chômage structurel et le chômage cyclique. C'est ce qu'on va voir prochainement. [Narrateur] Testez vos connaissances en cliquant sur « Questions d'Entraînement. » Ou, si vous êtes prêt à avancer, cliquez sur « Voir la Vidéo Suivante. » Vous pouvez aussi visiter MRUnivrsity.com pour consulter notre bibliothèque de vidéos et ressources documentaires. ♪ [music] ♪