0:00:00.480,0:00:03.700
[ Zoom sur New York ]

0:00:08.660,0:00:13.240
Il y a une chose, si vous êtes silencieux [br]et que vous écoutez

0:00:13.240,0:00:19.820
vous êtes guidé, dirigé pour découvrir[br]d’autres pièces de l’information.

0:00:21.420,0:00:23.900
On cherche toujours à creuser,

0:00:23.900,0:00:28.560
comme pour résusciter la vie[br]de ces fragments perdus.

0:00:29.700,0:00:33.480
[ Abigail Deville écoute l’Histoire ]

0:00:36.300,0:00:39.880
[ La contemporaine au musée[br]Peale de Baltimore ]

0:00:39.940,0:00:44.720
Les matériaux que je choisie[br]parle d’eux-mêmes,

0:00:45.440,0:00:51.440
parler au passé [br]de façon intuitive.

0:00:56.900,0:00:59.640
L’Histoire est profonde.[br]Elle est obscure.

0:00:59.860,0:01:04.320
Elle impacte tout ce qui se passe,[br]même cet instant.

0:01:04.320,0:01:05.860
C’est comme une roche.

0:01:06.420,0:01:11.460
On peut essayer de déméler ces pièces [br]pour se faire un chemin avec le matériel

0:01:11.460,0:01:14.100
ou à travers l’espace.

0:01:18.080,0:01:21.740
[ Abigzil Deville, artiste ] L’Histoire [br]c’est le conte des vainqueurs, oui ?

0:01:21.740,0:01:22.820
C’est du déchet.

0:01:23.160,0:01:24.920
C’est du déchet.

0:01:30.200,0:01:37.320
Les dents en bois de George Washington, [br]étaient en fait celles d’esclaves.

0:01:37.320,0:01:39.060
Mon Dieu !

0:01:39.060,0:01:40.690
Ça donne la nausée.

0:01:40.690,0:01:43.520
C’est plus que ce que vous voulez[br]en savoir, vous savez ?

0:01:43.520,0:01:44.560
[ Les grands noirs nationaux [br]au musée Wax de Baltimore ]

0:01:44.570,0:01:49.310
La première chose à voir avec l’Histoire [br]ce sont les atrocités.

0:01:49.310,0:01:50.479
Personne veut se souvenir.

0:01:50.480,0:01:53.520
C’est le truc dont il faut se débarasser.

0:01:56.180,0:02:05.320
Recouvrir, blanchir, est attribué [br]à l’incapacité à surmonter l’esclavage.

0:02:05.320,0:02:08.620
C’est la gueule de bois [br]qui ne veut pas passer.

0:02:15.260,0:02:18.300
Il y a du mérite[br]à tenter de faire quelque chose

0:02:18.300,0:02:21.160
qui parle de quelque chose[br]de plus grand que vous.

0:02:21.160,0:02:24.620
Les gens sont désordonnés[br]l’Histoire est désordonnée.

0:02:24.620,0:02:27.080
Le travail doit...[br][ Rires ] en être le reflet.

0:02:29.560,0:02:33.540
En pensant à la bureaucratie[br]avec les choses qui s’acumulent.[br]

0:02:39.460,0:02:42.760
En pensant à toutes les voix[br]qui se sont perdues.

0:02:44.380,0:02:47.180
Si les choses sont douloureuses[br]les gens veulent en parler.

0:02:47.190,0:02:51.650
Mais on ne peut pas oublier[br]la catégorie des gens invisibles

0:02:51.650,0:02:55.970
qui étaient présents à toutes [br]les frontières et à tout moment

0:02:55.970,0:02:59.800
dans la formation de ce pays [br]et de ses mythes.

0:03:16.040,0:03:20.320
L’incroyable beauté et force[br]des afro-américains

0:03:20.320,0:03:25.420
c’est leur propension[br]à la joie et à l’endurance,

0:03:26.260,0:03:27.940
malgré tout.

0:03:32.600,0:03:40.800
Il y a de la joie qui occupe l’espace[br]en direct opposition au discours dominant.

0:03:44.100,0:03:47.560
[ La nouvelle migration, [br]Harlem, New York ]

0:03:47.560,0:03:49.200
[ Chant et percussion ]

0:03:50.340,0:03:54.000
La nouvelle migration, processionnelle,[br]a été plus humaine.[br]

0:03:54.900,0:03:58.879
Il y a habituellement des guerres[br]de performance.

0:03:58.879,0:04:00.420
Elles ne s’affichent pas.

0:04:00.420,0:04:03.040
Vous les voyez ou pas.

0:04:03.040,0:04:05.600
[ Chants ]

0:04:22.960,0:04:24.880
[ Deville ][br]Ce qui m’a inspiré à faire ça

0:04:24.880,0:04:27.180
[ Deville ][br]est basé sur la migration des gens.

0:04:27.680,0:04:31.940
[ Homme ] Je comprends le concept, [br]mais où je m’y retrouve ?

0:04:31.940,0:04:33.700
[ Deville ] [br]Où tu t’y retrouves ?

0:04:33.700,0:04:35.140
Où veux tu t’y retrouver ?

0:04:35.140,0:04:36.680
[ Homme ] [br]N’y réponds pas...

0:04:36.680,0:04:38.180
[ Deville ] [br]A toi de savoir !

0:04:38.180,0:04:39.340
[ Homme ] [br]Je m’interroge

0:04:39.340,0:04:40.620
[ Deville ] [br]Ah oui ! [ Rires ]

0:04:51.060,0:04:54.780
De 1914 à 1970,[br]ce fût la grande migration

0:04:54.790,0:04:58.150
et six millions d’afro-américains[br]sont partis vers le nord

0:04:58.150,0:05:00.260
à la recherche[br]de nouvelles opportunités.

0:05:00.880,0:05:04.360
Qu’arrive t-il maintenant [br]avec ces retournements

0:05:04.370,0:05:08.120
avec des gens poussés loin[br]des lieux où ils se sont installés.

0:05:08.120,0:05:11.840
C’était le nord mais les tensions raciales[br]n’y était pas répandues.

0:05:11.840,0:05:16.880
Car la suprématie blanche[br]c’est ce qu’il a pour dinner, vous savez ?

0:05:22.760,0:05:25.200
[ Chant et musique ]

0:05:28.500,0:05:30.840
[ “La nouvelle migration”,[br]Anacostia, Washington, D.C. ]

0:05:33.080,0:05:33.920
Traînement.

0:05:35.060,0:05:36.400
Marchant pieds nus.

0:05:36.680,0:05:40.600
C’est le poids invisible avec lequel[br]les gens se promènent.

0:05:43.700,0:05:45.600
Le poids de l’Histoire qui vous tient.

0:05:50.240,0:05:53.500
J’ai pensé que c’était important [br]d’introduire les gens là où

0:05:53.500,0:06:00.000
personne ne sait que les personnes[br]noires ont contribué à la société.

0:06:00.400,0:06:03.000
[ Chant et musique ]

0:06:11.500,0:06:13.420
[ Chant et musique ]

0:06:37.800,0:06:42.370
Dans le dernier discours de Martin [br]Luther King “Mountaintop speech”,

0:06:42.370,0:06:46.640
il dit “ C’est quand il fait assez sombre[br]que vous pouvez voir les étoiles.”

0:06:51.560,0:06:55.600
J’ai immédiatement été attirée[br]par cet optimisme intrépide.

0:07:09.920,0:07:12.460
L’amour c’est comme cette force puissante

0:07:12.460,0:07:18.060
qui pourrait être plus influent [br]que la haine ne la jamais été.

0:07:18.660,0:07:22.000
Je crois que la haine crée[br]une sorte de fatigue.

0:07:29.020,0:07:31.900
C’est pour moi quelque chose[br]à ne pas perdre de vue,

0:07:31.900,0:07:34.820
et à toujours se remémorer,

0:07:34.820,0:07:37.140
que nous, en tant que peuple,[br]nous allons y arriver.