NARRATEUR: Comment l'argent est-il créé, d'où vient-il? Qui en profite? Et à quoi sert-il? En criant: Casse-toi sale nazi! Quel est le système de l'argent? Quel argent se trouve derrière le système de l'argent? Narrateur: Pendant des siècles, les mécanismes du système monétaire sont restés cachés des regards indiscrets de la population. Pourtant, son impact, tant sur le plan national et international, est peut-être inégalé, car c'est le système monétaire qui fournit les bases de la domination internationale et du contrôle national. CHANT: Quelles rues? Nos rues! NARRATEUR: Aujourd'hui, alors que ces fondements mêmes sont ébranlés par des crises, la nécessité d'une ouverture et d'un dialogue honnête sur l'avenir du système monétaire n'a jamais été aussi pressante. Cette crise économique est comme un cancer. Si vous ne faites qu'attendre et attendre, pensant qu'il va disparaître, juste comme un cancer, il va proliférer, et il sera trop tard. Ce que je dirais à tout le monde c'est: préparez vous. Maintenant n'est pas le bon moment pour imaginer que le gouvernement va arranger les choses. Les gouvernements ne régissent pas le monde: Goldman Sachs dirige le monde. «Nous sommes au bord d'une tempête parfaite». NARRATEUR: A l'encontre, des intérêts corrompus et enracinés se cachent dans les couloirs du pouvoir, pour lesquels il n'y a pas de raison d'abandonner des privilèges considérés justement mérités. DAVID CAMERON: A t-il un plan de réforme du Service de Santé National? [CRIS: Non!] A t-il un plan de réforme de la police? [Non!] A t-il un plan de réduction du déficit? [Non!] PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DES COMMUNES: De l'ordre! Désordre! De l'ordre! Essayez de vous calmer et de vous comporter en adultes, et si vous ne pouvez pas, si c'est au-delà de vos possibilités, quittez la Chambre Sortez. On se débrouillera sans vous! "C'est la station de ravitaillement protégée des banques zombies". Ce n'est pas par hasard que le boom et la récession soient devenus un véritable problème cyclique aux environs des années 1700, lorsque William Paterson fonda la Banque d'Angleterre. "Mange la ! Dévore la maintenant!" PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DES COMMUNES: Ce comportement est intolérable dans la mesure où le public est… Non, ce n'est pas drôle! Cela ne fait rire que vous. Ce n'est pas drôle du tout, c'est honteux. CHANT: Révolution! Révolution! NARRATEUR: Le système est fondamentalement instable à cause de la puissance internationale qu'il fournit aux partis dominants, car au cœur de celui-ci se trouve cette idée: «Comment puis-je obtenir quelque chose pour rien ». L'analyse statistique a révélé qu'à chaque fois qu'un empire approche de sa fin, l'argent est dévalué. Il n'y a pas de mode d'emploi pour le fonctionnement de ce système. Pour vous donner un exemple, un chercheur de la Television Nationale Anglaise (BBC) travaillant sur un documentaire de Robert Peston, est allé à la Banque d'Angleterre et demanda: "Pouvez vous me donner un guide sur le manière dont l'argent est créé?" Et ils ont simplement répondu, "Non". NARRATEUR: Ce documentaire enquêtera et expliquera ce système en constante évolution, et l'impact qu'il a au niveau national et international BERNÉS À 97% 1. Comment l’argent est créé Les billets et les pièces En 2010, la masse monétaire totale du Royaume-Uni s'élevait à 2,15 billions de Livres. (1 billion = 1000 milliards) 2,6 % de ce total était en liquidités, soit 53,5 milliards de Livres anglaises. Le reste, 2,1 billions, ou 97,4% de la masse monétaire totale était l'argent des banques commerciales. Les 3% de l'argent sont créés par la banque centrale en majeure partie, si on crée un billet de 10 Livres on peut le vendre à une banque pour approvisionner leur distributeurs automatiques, la banque n'aurait qu'à 0:04:42.240,0:04:48.370 rembourser ces 10 Livres ou les acheter pour 10 Livres. Aucun intérêt ne serait chargé sur cet argent mais cet argent est ensuite transféré au Trésor Public, et cela constitue une forme de collecte de fonds pour le gouvernement. C'est ce qu'on appelle le seigneuriage. Seigneuriage : Bénéfice effectué par le gouvernement lors de l’émission d'argent. La différence entre la valeur nominale des billets et des pièces et leur coût de production. Lorsque la Banque d'Angleterre crée un billet de 10 Livres, il lui coûte environ 3 ou 4 pences pour l'imprimer et elle le vend aux grosses banques à sa valeur nominale, 10 Livres, et le profit, la différence entre l'impression du billet et la vente pour 10 Livres va directement au Trésor Public. Donc, tout le bénéfice que nous obtenons sur la création physique de l'argent et des billets de banque, va au Trésor Public, ce qui réduit la quantité de taxes que nous devons payer. Au cours des 10 dernières années, ça a produit 18 milliards de Livres. NARRATEUR: En 1948, les billets et les pièces représentaient 17% de la masse monétaire totale. Ce fut un facteur déterminant permettant au gouvernement de financer la reconstruction d'après-guerre. Cela comprenait la mise en place du Service de Santé National. En seulement 60 ans les pièces et les billets ne représentent plus que moins de 3%. Avant 1844 les billets de banque étaient créés par des banques privées et le gouvernement ne profitait pas de leur création. Dans les années 1840 il n’y avait pas de loi pour empêcher les banques de créer leurs propres billets. Alors, elles ont émis des billets de papier représentant l'équivalent du montant de votre compte en banque. Plutôt que de retirer vos lourdes pièces de la banque et d'aller payer quelqu'un, on vous donnait un papier attestant du montant de votre compte en banque que vous pouviez remettre à quelqu'un qui, à son tour, pouvait aller les retirer en cash à la banque. Avec le temps ces billets de papier sont devenus aussi acceptables que l'argent. Les gens utilisent les billets au lieu d'aller retirer du liquide à la banque et, évidemment, dès que les banques réalisèrent que cette création était devenue le type d'argent dominant dans l'économie, elles ont réalisé qu'en produisant plus, elles pourraient générer des profits. Elles pouvaient simplement imprimer des nouveaux billets. les prêter et demander des intérêts dessus. Elles procédèrent ainsi jusqu'aux années 1840. Au cours des années 1840 elles ont poussé un peu trop loin et ça a provoqué de l'inflation et déstabilisé l'économie. Donc, en 1844, le gouvernement conservateur de Robert Peel a fait adopter une loi qui a retiré aux banques commerciales le pouvoir de créer l'argent pour le restituer à l'Etat. C'est ainsi qu'à partir de ce moment là, la Banque d'Angleterre a été la seule organisation autorisée à créer des billets papier. Depuis nous sommes passés au numérique et l'argent que nous utilisons maintenant est constitué de nombres numériques que les banques commerciales peuvent créer à partir de rien. Le problème, c'est qu'elles n'ont pas inclus dans cette législation, les dépôts et les dépôts à vue détenus dans des banques par des individus ou l'argent sous forme de bordereaux électroniques que sont essentiellement, ces dépôts à vue. Aujourd'hui, la plupart de l'argent en circulation est de l'argent électronique l'argent, c'est les dépôts bancaires à vue qui sont dans nos comptes. D'une certaine manière la législation doit rattraper son retard vis à vis des développements en électronique et la façon dont les banques fonctionnent réellement. NARRATEUR: Les sommes détenues dans des comptes bancaires sont appelées: les dépôts à vue. Il s'agit d'un terme comptable que les banques utilisent quand elles génèrent du crédit. Les banques suivent le même processus lors de la création de prêts. Tous les fonds détenus dans des comptes bancaires, représentent une entrée comptable. La monnaie des banques commerciales De nos jours, la réalité est que la plupart de l'argent n'est ni papier, ni pièces de métal mais de l'argent numérique. C'est juste des chiffres dans un système informatique. C'est votre carte de débit Visa, c'est votre carte bancaire électronique. C'est ça, c'est du plastique. Ce sont des numéros dans un système informatique, on transfère l'argent d'un système informatique à un autre, c'est tout une grande base de données et c'est cet argent numérique qu'on utilise maintenant pour effectuer des paiements, c'est ce qui fait marcher l'économie. Je pense que beaucoup de personnes au Royaume-Uni croient que le gouvernement ou la banque centrale contrôlent la plupart de l'argent en circulation et la création de nouvelle monnaie, mais ce n'est pas le cas. Ce sont les banques privées qui créent la plupart de l'argent mis en circulation et qui décident également comment il est alloué. NARRATEUR: La terminologie officielle pour cette écriture comptable est la monnaie bancaire commerciale. Lorsque les banques accordent des prêts au public, elles créent de la monnaie commerciale nouvelle. Quand un client rembourse un prêt, l'argent commercial est détruit. Les banques gardent l'intérêt, comme bénéfice. Beaucoup d'idées fausses circulent au sujet du fonctionnement des banques. Un sondage effectué par le Cobden Centre demandait aux gens comment ils pensaient que les banques fonctionnaient. Environ 30% du public pense que quand on met notre argent à la banque, il y reste en sécurité et on peut comprendre pourquoi, car chaque enfant a une tirelire et éventuellement il/elle dépense son contenu. Donc, beaucoup de gens gardent cette conception de la banque: un endroit sûr où garder leur argent de telle sorte qu'il soit disponible quand ils en ont besoin. Les autres 60% pensent que lorsqu'ils/elles déposent leur argent dans cette banque; c'est ce même argent qui est transmis à quelqu'un qui veut emprunter. Par exemple, une retraitée qui a épargné toute sa vie et dont la totalité des économies est prêtée à des jeunes qui veulent acheter une maison. Mais en réalité, les banques ne fonctionnent pas comme ça. PROF RICHARD WERNER: C’est une manipulation comptable… Les banques créent de l'argent. Elles ne le prête pas… Quand les banques accordent ce qu'on appelle un prêt, elles prétendent qu’on a déposé de l’argent… elles doivent inventer le passif… c’est comme ça que la monnaie en circulation est créée. À l'heure actuelle la création d'argent et son contrôle au Royaume-Uni sont en grande partie entre les mains des banques privées. Environ 97 à 98% de l'argent qui a est généré est créé comme « argent-dette bancaire", on peut y accéder en majeure partie sous forme de prêts lorsque les banques mettent de la monnaie en circulation. C'est un fait qui est très mal compris. Cela ne relève pas de la théorie du complot, ce n'est pas une théorie bancale, c'est la façon dont la Banque d'Angleterre décrit le processus. Lorsque les banques attribuent des prêts, elles créent de l'argent nouveau. BANQUE D’ANGLETERRE: De Loin le rôle le plus important dans la création monétaire est celui du secteur bancaire… Quand une banque fait un prêt elle crée un dépôt supplémentaire pour les emprunteurs. Quelques économistes sont conscients du fonctionnement du système monétaire, mais si on ne réalise pas la façon dont l'argent fonctionne, on va penser que l'épargne de chacun sert au bon fonctionnement de l'économie. Ce qui se passe réellement une fois qu'on réalise la façon dont le système monétaire marche, est que si tout le monde se met à épargner, l'économie se contracte, et on a une récession. Donc, la plupart des économistes n'ont pas toutes les données. Ils ne comprennent pas tous les éléments du système. Ils reposent sur des hypothèses, sur des connaissances reçues sans aller dans les détails et l'argent est au centre de l'économie. Si on ne comprend pas d'où il vient, qui l'a créé et quand il est créé, comment peut-on comprendre l'économie dans son ensemble? Puisque la grande majorité de l'argent utilisé de nos jours est sous forme d'argent électronique, celui qui le crée en obtient les bénéfices et, évidemment la création de la monnaie électronique est beaucoup plus rentable que de créer du cash, car il n'y a aucun coût de production. Ainsi, alors qu'on a créé 18 milliards de Livres Sterling de profit au cours de la décennie par la création de liquidités, les banques ont effectivement créé 1,2 billion de Livres. Entre 1998 et 2007 la masse monétaire au Royaume-Uni a triplé. 1,2 billion (1200 milliards) de Livres ont été créés par les banques, tandis que 18 milliards de Livres ont été créés par le Trésor Public. Beaucoup de gens pensent que, quand je le dis ou vous le dites ou quand Positive Money le dit, que nous sommes tous un bande de cinglés. Mais le le 9 Mars 2009, le gouverneur de la Réserve Fédérale, Ben Bernanke, a donné le premier interview télévisé jamais consenti par un gouverneur de la Banque Centrale des États-Unis d'Amérique et que la veille il avait renfloué le Groupe American International (GAI): en réalité une compagnie d'assurances, pas même une banque, d'une somme d'environ 160 milliards de dollars. Donc, le journaliste lui dit: "Alors, M. Bernanke, d'où viennent ces 160 milliards de dollars pour renflouer GAI ?" JOURNALISTE: Est-ce de l'argent des contribuables que le gouvernement fédéral est en train de dépenser? BERNANKE: Ce n'est pas l'argent des impôts. Les banques ont des comptes bancaires avec le gouvernement fédéral de la même façon que vous avez un compte dans une banque commerciale. Donc, pour prêter à une banque on utilise tout simplement l'ordinateur pour indiquer le montant du compte qu'ils ont avec le gouvernement fédéral. C'est à peu près la même chose, sans être identique, d'imprimer de l'argent que d'en emprunter. J'ai constaté en discutant sur les pas de porte à partir d'Août 2009, pendant les 8-9 mois précédant l'élection générale, lors du démarchage chez les particuliers, pour essayer d'expliquer comment le système monétaire fonctionne, qu'il y a un refus presque organique de la population à accepter qu'une telle situation puisse réellement exister. "Ah non, ce n'est pas possible. Que voulez-vous dire? Ca ne se peut pas... les banques ne peuvent pas ... les banques ne créent pas l'argent comme par magie. C'est ridicule. Elles ne peuvent pas faire ça. Elles prêtent l'argent de leurs épargnants ». La plupart des gens ont une idée sur l'argent. Ils sont habitués à leur propre manière de gérer l'argent et ils tentent de mettre en œuvre leur propre idée sur la façon dont leur économie domestique s'insère dans l'économie nationale. Et bien sûr, ça ne marche pas, ça ne marche pas du tout. NARRATEUR: En 2008, le portefeuille de prêts bancaires en cours, également connu sous le nom de monnaie, s'élevait à plus de 2 billions de Livres Sterling. Aussi récemment qu'en 1992 le pourcentage de billets et de pièces de monnaie par rapport aux dépôts bancaires était de 1 pour 12. En 2010, le ratio était passé à 1 pour 37, c'est à dire que pour chaque Livre anglaise créée par le Trésor Public, il y en avait 37 créées par les banques. Au cours des 10 dernières années précédant la crise de 2007, l'approvisionnement en monnaie de la banque commerciale du Royaume-Uni a augmenté de 7 à 10% chaque année. Un taux de croissance de 7% équivaut au doublement de l'argent tous les 10 ans. DYSON: Le montant d'argent qu'ils créent à partir de rien est tout simplement incroyable, 1,2 billion de Livres au cours des 10 dernières années. Cet argent a été distribué selon les priorités du secteur bancaire, non pas selon les priorités de la société. A partir de 1980 le secteur bancaire est passé de 2,5 billions de dollars à $ 40 billions en actifs. En 1980, les actifs bancaires mondiaux valaient 20 fois l'économie mondiale d'alors. En 2006, ils en valaient 75 fois plus selon l'ONU. NARRATEUR: Comme le montre le graphique ci-dessous, le total des actifs bancaires des banques du Royaume-Uni en tant que pourcentage du PIB sont restés relativement stables de 50 à 60%, jusqu'à la fin des années 60. Après cela, ils ont grimpé de façon spectaculaire. Et pour faire de l'argent dans le monde actuel il ne faut rien produire. Il suffit de spéculer. Fondamentalement, faire de l'argent à partir d'argent. C'est le moyen le plus rentable et de loin l'activité économique la plus importante dans le monde actuel. NARRATEUR: Aujourd'hui, la quantité d'argent que les banques peuvent prêter n'est pas limitée, il en est de même pour la quantité de nouveaux crédits qu'elles peuvent créer à partir de rien. Elles sont seulement limitées par leur propre volonté de prêter. DYSON: Laisser les banques créer l'argent soulève deux questions importantes. Tout d'abord, le fait qu'elles créent cet argent quand elles attribuent des prêts. Ainsi, cela nous oblige à emprunter la somme totale auprès des banques. NARRATEUR: De cette manière, pour avoir une économie saine et croissante, le gouvernement doit mettre en place des stratégies qui génèrent de plus en plus de dette. La seule façon dont le gouvernement peut augmenter le pouvoir d'achat est en s'endettant lui-même ainsi que nous. DYSON: La deuxième question importante par rapport au fait que les banques peuvent créer l'argent, c'est qu'elles sont incitées à en créer toujours plus. Elles créent plus d'argent en allouant des emprunts. Elles obtiennent des primes, des commissions et des incitations à prêter autant que possible. Il faut développer une culture de vente. Qu'ont fait les banques? Elles ont recruté un type extraordinaire - Un type adorable - Andy Hornby, qui est venu d'Asda (une chaine de distribution anglaise subsidiaire de Wallmart) pour transformer la banque en supermarché. Si on fait confiance aux banquiers pour contrôler la masse monétaire, cette masse ne cessera pas de grandir, et grandir, et grandir, tout comme le niveau de la dette, jusqu'au point où tout s'effondre, lorsque des gens ne peuvent plus rembourser la dette, les banques cessent de prêter. Vous entendez les politiques et les journalistes dire: nous avons vécu au-delà de nos moyens, nous sommes devenus dépendants de la dette. Nous avons besoin de réduire nos dépenses et de vivre selon nos moyens. C'est impossible dans le système actuel. La raison pour laquelle tout le monde est endetté maintenant, n'est pas qu'ils ont emprunté imprudemment. Ils n'ont pas emprunté tout cet argent à une armée de retraités qui ont économisé toute leur vie, L'argent dans le système actuel c'est la dette. Elle est créée quand les banques font des prêts. Donc la seule façon, dans le système actuel, d'avoir de l'argent dans l'économie - La seule façon dont les entreprises peuvent obtenir de l'argent est d'emprunter la somme totale aux banques. Et c'est tout le contraire de ce que le Parti Conservateur propose aujourd'hui: c'est à dire qu'il faut faire des économies avant de pouvoir supporter le le Service National de Santé. Et c'est parce que les économistes ont complètement confondu ces éléments, tant en termes de politique monétaire, mais aussi dans la pensée économique, et parce que la plupart des gens suivent un mode de pensée démodé: à savoir qu'il faut épargner avant de pouvoir investir, que nous nous trouvons dans ce marasme aujourd'hui. Maintenant, l'une des raisons pour lesquelles il nous est difficile de comprendre le système bancaire et la création de crédit, c'est que les jeunes quittent l'école sans argent et obtiennent un poste d'apprenti chez un plombier. Ils travaillent vraiment dur pendant tout le mois et à la fin du mois le salaire est versé sur leur compte bancaire, donc la logique est la suivante: travailler pour gagner de l'argent - et faire des économies. En réalité ils n'auraient jamais eu ce travail si le crédit n'avait pas été créé en premier lieu. C'est vraiment un malentendu conceptuel important et le public n'est pas le seul à le penser. Les économistes ne comprennent pas ça. ANNE BELSEY: L'argent n'est pas uniquement le produit de l'activité économique. Beaucoup de gens ont eu un aperçu - ont en quelque sorte supposé - que si il y a des entreprises et des gens productifs, l'argent en résultera: les gens s'activent, fabriquent des choses, en cultivant, en vendant et en produisant, et l'argent apparaît tout simplement. Ce n'est pas le cas. C'est comme huiler une voiture. Il faut d'abord mettre l'huile. Quand j'entends David Cameron dire qu'on a besoin d'une économie qui ne repose pas sur la dette, mais d'une économie fondée sur l'épargne, il ne sait pas ce qu'il dit. C'est ridicule. C'est absolument absurde et il montre son total manque de compréhension sur la façon dont notre système monétaire fonctionne réellement. Vous savez, c'est un paradoxe du système actuel. Si nous, le public, nous endettons encore plus cela va mettre plus d'argent dans l'économie et nous allons avoir un boom économique. En période de boom, il est plus facile d'emprunter, donc les gens s'endettent encore plus. Et au bout du compte, ce cycle continue. Il est de plus en plus facile de s'endetter jusqu'à ce que certains soient surendettés et fassent défaut. Ils ne peuvent plus repayer leur emprunt. 0:22: 18.169,0:22:25.169 C'est ce qui est arrivé, tout d'abord avec la crise des subprimes américaine. Puis une vague de défauts de paiement a suivi, qui se répercutera dans toute l'économie. Les banques sont devenues insolvables. Ensuite, nous nous trouvons en crise financière, puis les banques ont cessé de prêter. Elles avaient prêté à outrance pendant le boum, puis elles arrêtèrent subitement les prêts et cela aggrave encore plus la récession. Les gens perdent leurs emplois et, en fin de compte, ils doivent s'endetter encore plus juste pour survivre. On sait qu'on a un système où on doit emprunter pour avoir une économie. On doit s'endetter envers les banques. Cela leur garantit un profit énorme. NARRATEUR: C'est le cycle expansion-récession. GORDON BROWN: "Et je l'ai déjà dit, Monsieur le Vice-Président du Parlement, pas de retour à ce manège expansion-récession." NARRATEUR: les prêts bancaires doivent toujours augmenter. Nous payons des intérêts sur chaque Livre Sterling. Même si on pense que l'argent nous appartient, quelqu'un, quelque part, paye des intérêts sur cet argent. Le système bancaire a un tel impact sur le monde, mais seulement parce qu'il fournit la masse monétaire de notre pays. Nous devons le protéger. Nous devons le subventionner. Nous devons lui permettre de continuer, parce que l'effondrement d'une banque, nous affecte tous, substantiellement Quiconque prétend que nous ne nous n'aurions pas dû renflouer les banques ne comprend pas très bien la nature de notre système monétaire. C'est comme si on détruisait un grosse partie de notre argent. Mais, renflouer les banques sert aussi à perpétuer un système qui ne marchera jamais de toute façon. Donc, quoi que nous fassions, nous serons toujours dans ce cycle vicieux jusqu'à ce que nous séparions la création d'argent et les activités bancaires. Ensuite, les banques pourraient faire ce qu'elles veulent. Elles deviendraient des entreprises normales comme tous les autres business. Nous avons aussi affaire à une importante question démocratique. On a ces banques privées à but lucratif qui créent jusqu'à 200 milliards de Livres par an et qui les injectent dans les secteurs économiques de leur choix, au fond, là où cela les arrangent, que ce soit dans des dérivés toxiques, ou bien de mettre de l'argent dans des bulles immobilières, ce qui rend le coût du logement plus cher. 200 milliards de Livres en 2007 de nouveaux capitaux créés à partir de rien injectés dans l'économie, et là où cet argent est dépensé détermine de fait, la forme de notre économie. Donc, si nous devons permettre à quiconque de créer de la monnaie à partir de rien, alors nous devrions au moins avoir un certain contrôle démocratique sur la façon dont cet argent est utilisé. Je veux dire, préférons nous dépenser cet argent pour les soins de santé, ou pour régler certaines des questions environnementales, ou pour réduire la pauvreté, ou bien préférons-nous plutôt produire des maisons plus chères, de sorte qu'aucun d'entre nous puisse 0:25:07.929,0:25:13.83l se permettre de vivre dans une maison. On peut le considérer comme une subvention, une subvention extra-spéciale aux banques, en échange du droit de créer de l'argent qui devrait bénéficier au public et être dépensé suivant un processus démocratique. Les banques sont les entreprises les plus fortement subventionnées au monde, elles sont spécialement protégées par les gouvernements. Alors que le reste d'entre nous est à court d'argent, les plus grandes banques privées continuent de prospérer. C'est parce qu'elles obtiennent la plus grande de toutes les subventions: la licence d'imprimer la monnaie. Difficile à croire? Martin Wolf, l'éditeur économique en chef du Financial Times, a déclaré récemment: « L'essence du système monétaire contemporain est que les banques créent de l'argent à partir de rien et qu'elles font des prêts souvent ineptes ... " Vous avez bien entendu. Les banques privées créent l'argent à partir de rien. Puis, elles nous le prêtent et réclament des intérêts en plus. Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi les bâtiments des banques de par le monde s'élèvent plus haut que tout palais ou tout clocher, vous savez maintenant pourquoi. Mais les banques ne se contentent pas d'imprimer l'argent en utilisant des presses secrètes dans leur sous-sol. Ce n'est pas nécessaire. Comme tant d'autres choses ces jours-ci, l'impression de l'argent est devenue numérique. Avec l'utilisation populaire de cartes de débit, les transferts électroniques et les services bancaires Internet, seulement 3% de l'argent au Royaume-Uni sont en billets-papier et pièces de métal. Les autres 97% n'existent que sur les ordinateurs. La monnaie électronique est pratique pour tout le monde, mais c'est particulièrement pratique pour les banques privées, car elles possèdent, gèrent et contrôlent la totalité du système de l'argent numérique. Et que font-elles de ce privilège spécial? Est-ce qu'elles canalisent l'argent nouveau, le sang de la nation, vers les choses dont nous avons besoin comme les hôpitaux, les écoles, les universités et les transports en commun? Non, si cela ne leur profite pas. Au lieu de cela, elles utilisent leur permis d'imprimer l'argent pour jouer sur les marchés financiers et mettre les prix de l'immobilier hors de porté des gens ordinaires en injectant des centaines de milliards de Livres dans des prêts hypothécaires à haut risque. C'est exactement la façon dont les banques ont provoqué la crise financière et maintenant et on demande au reste d'entre nous de payer pour ça. Si on ne peut pas se permettre de gérer des hôpitaux et de construire des écoles, peut-on vraiment se permettre de subventionner l'industrie financière ? Devrions-nous vivre avec moins de sorte que les banquiers puissent avoir plus? C'est ridicule et il est temps d'y mettre fin. On ne peut pas faire confiance aux banques privées et les laisser tenir les rênes de l'économie toute entière. On doit leur retirer le pouvoir de créer l'argent à partir de rien. Cela les empêchera de provoquer une autre crise financière et nous permettra de s'offrir les services essentiels dont notre société a tant besoin. 0:28:08.000, 0:28:11.000 2. Croissance et inflation Si on veut une économie de croissance, dans le cadre actuel, nous devons avoir une dette croissante. C'est une chose que très, très peu de gens comprennent vraiment, en particulier les politiques qui gèrent l'économie, une pensée plutôt effrayante. PIB Produit Intérieur Brut La valeur de marché de tous les biens et services produits dans un pays pendant une certaine période. NARRATEUR: Plus la quantité d'argent augmente, plus l'argent est disponible, plus on peut l'investir dans des voies productives. Cependant, il peut aussi être utilisé pour parier et faire monter les prix des actifs. Une augmentation de la masse monétaire = Une augmentation probable de l’activité économique Les effets d’une expansion rapide du crédit NARRATEUR: L'inflation est une hausse générale des prix des biens et des services dans une économie pendant un certain de temps. Lorsque le niveau général des prix augmente chaque unité de monnaie achète moins de biens et de services. Comme la masse d'argent augmente, et qu'il y en a plus à disposition, plus d'argent est disponible pour investir, ce qui peut conduire à la croissance, mais il y a en aussi plus pour les achats de biens et la spéculation, ce qui conduit à l'inflation. Essentiellement, l'inflation est ce qui se produit quand il y a trop d'argent pour trop peu de biens et de services, de sorte qu'il y a trop d'argent pour la la production réelle de l'économie. Entre 2000 et 2007, la masse monétaire a doublé et la banque principale, la Banque d'Angleterre disait être en contrôle, parce que que les prix n'augmentaient pas autant que ça. Bien sûr, ils ne prenaient en considération que les prix à l'épicerie locale. Ils ignoraient le prix de l'immobilier et il s'avère que l'immobilier représente la principale dépense que la plupart des gens font. L'augmentation des prix des maisons peut donner l'impression d'être de plus en plus riche, mais en même temps que notre richesse augmente, celle de nos enfants diminue en termes réels. Donc, en fait il n'y a pas de gain net de richesse, parce que vos enfants devront payer encore plus pour acheter une maison. Donc, en effet, il n'y a aucune augmentation de richesse. Ils vont devoir gagner encore plus. Ils vont devoir s'endetter plus. Ainsi, la hausse des prix de l'immobilier n'ajoute pas de valeur supplémentaire nette au PIB. En fait, ils ne font que re-distribuer la richesse aux propriétaires d'immobilier; c'est à dire les gens plus aisés, en le soutirant aux pauvres incapables d'accéder au logement. C'est donc un autre exemple d'une politique très régressive qui favorise l'inflation des prix de l'immobilier tout simplement. De ce fait, tout le monde a l'impression que tout se passe bien et les gens dépensent leur argent sur d'autres choses. Leur maison c'est leurs fonds propres. Mais cela ne crée pas de nouveaux emplois. Cela n'améliore pas la teneur de l'économie. Cela n'aide pas notre balance commerciale. Cela n'aide pas le déficit public. C'est un jeu à somme nulle. NARRATEUR: En Août 2011, 85,5% des prêts bancaires à la consommation étaient des crédits hypothécaires sur les logements. Si quelqu'un peut créer de l'argent que pour le dépenser sur une seule chose, l'immobilier, alors son prix va augmenter. Entre 2000 et 2010, ils ont créé plus d'un billion de Livres d'argent nouveau - dont 500 milliards seulement pendant les trois années précédant la crise. C'est pourquoi les prix des maisons ont tant grimpé. Les maisons n'ont rien de spécial. C'est à cause de tout cet argent nouveau injecté dans le marché immobilier. Si l'argent est dépensé dans l'économie, beaucoup de cet argent est investi dans l'habitat, par exemple dans des crédits immobiliers, cela représente une augmentation du volume d'argent en circulation, qui ne correspond en rien à une augmentation de l'activité, de la production, ou du PIB. Ces dépenses n'ont rien à voir avec le PIB. C'est ce qui provoque l'inflation. Au Royaume-Uni, on a été servi. Nous avons eu un boom immobilier géant. A mon avis La principale cause de la flambée de l'immobilier, 0:32:42.110,0:32:49.000, c'est l'énorme quantité de crédits spéculatifs émise par les banques qui est investie dans le logement. Si les maisons étaient moins chères, leur construction serait plus simple. On en construirait plus. Il y aurait moins de grandes maisons avec très peu de résidents. Londres ne serait pas le centre d'une sorte d'orgie spéculative, où les personnes les plus riches au monde veulent y acheter une propriété, parce que c'est considéré comme un bon actif. Les maisons seraient vues comme des lieux où habiter, plutôt que des investissements. Le point important à prendre en considération est qu'une banque prête à accorder un prêt, a des choix. Elle peut donner ce prêt à une petite entreprise sachant que le risque que cet emprunt ne soit pas acquitté est en fait assez élevé, parce que les petites entreprises, les propriétaires de cette entreprise, ont une responsabilité limitée, ce qui signifie en gros, qu'en cas de faillite, la banque ne recevrait rien en retour. Donc, c'est un risque élevé, comparé à un prêt à quelqu'un avec un certain collatéral, avec une maison à leur acquis, comme une hypothèque. Il ya donc une simple incitation pour que les banques à préférer mettre de l'argent dans le logement plutôt que dans une petite entreprise. C'est un vrai problème si vous appliquez ce principe à toute une économie, cela signifie qu'il y a un encouragement à investir dans la spéculation plutôt que dans la production. Encore une fois, nous devons réfléchir à la façon dont notre système monétaire est conçu de façon à ce qu'il soit plus équilibré entre ces deux types d'investissements: la spéculation et l'investissement productif. Le gouvernement est très réticent à réglementer le marché du logement et à re-réglementer le montant d'argent que les banques mettent dans l'immobilier. On ne décide pas qui crée un crédit ni dans quel but. Non, fondamentalement on laisse la décision à quelques types dans une banque. Comment éviter l’inflation On sait que l'inflation peut être évitée si la quantité d'argent injectée dans l'économie est réglementée de manière qu'elle ne dépasse pas le produit de l'activité économique. Alors, la meilleure façon d'y arriver, à mon avis, est de s'assurer que l'argent ne soit émis qu'à des fins productives, pour des biens et des services productifs, de sorte que l'argent puisse aider une petite entreprise, créatrice d'emplois, à démarrer, ce qui augmentera le pouvoir d'achat, c'est à dire: pas d'inflation. Il faut un système où le crédit sert à des fins productives, où le crédit est investi dans la construction de lignes TGV, où le crédit sert à construire des maisons plutôt que de donner l'argent aux gens pour gonfler le prix de l'immobilier. Donc, vu sous cet angle, c'est très simple, vraiment, et le système actuel n'est essentiellement pas conçu pour ça. C'est la création d'argent par les banques privées, alloué à des activités non-productives, qui provoque l'inflation réelle de façon à ce que ce soit un impôt sur le pouvoir d'achat sur le moyen d'échange. 0:36:10.540, 0:36:15.349 Diminution du niveau de vie Pour le Royaume-Uni, les chiffres sont tout à fait frappants, en fait la moyenne réelle des revenus a diminué pour la plupart des gens, au cours des 8 dernières années. Ces revenus subissent une baisse sérieuse à mesure qu'on entre en récession, la plus forte, semble t-il, depuis les années 1930. Simplement dit, le revenu réel est donc à la baisse. NARRATEUR: L'argent fiduciaire créé par les banques permet aux banques privées de pomper la richesse de l'économie; ce qui, au fil du temps, produit une diminution progressive du niveau de vie. Comme les gens s'appauvrissent, ils deviennent encore plus dépendants de la dette. Et ceci, à un moment où la productivité et la mécanisation se sont considérablement améliorées. Dans les années 1960, on espérait, on attendait avec impatience l'âge des loisirs. Et les programmes de télé se demandaient ce qu’allaient bien pouvoir faire les gens avec leur temps libre? Et maintenant, les gens travaillent plus dur que jamais. Ils dépensent plus que jamais, ce qui semble fantastique, vous savez, tout le monde dépense plus, mais si ils ne bénéficient pas réellement de leurs dépenses, si ils doivent payer pour la garde d'enfants, les déplacements et autres coûts. Des dépenses que les gens n'avaient pas dans le passé l'habitude d'avoir à payer parce qu'ils pouvaient marcher pour se rendre au travail et qu'un membre de la famille pouvait rester à la maison à plein temps. alors on n'est pas dans une meilleure situation. Tout le monde est soumis à des pressions énormes De nos jours, on sait, j'en suis conscient que mes quatre neveux et nièces sont confrontés à des temps difficiles. Ils vont devoir travailler très dur juste pour garder un toit au-dessus d'eux, pour avoir un toit au-dessus de leur têtes. Les gens s'appauvrissent en termes réels, c'est parce que les prix augmentent sans cesse à cause de ces sommes astronomiques injectées dans le système par les banques qui créent toute cette dette, en même temps que les prix grimpent et que les choses sont de plus en plus chères, afin qu'on s'endette de plus en plus et que notre patrimoine, ainsi que le produit de notre travail ne cesse de diminuer. On ne peut pas réduire la pauvreté si le système financier et monétaire distribuent l'argent des pauvres aux gens très riches; toute tentative de distribution dans la direction opposée, C'est comme pisser dans un violon. Si on considère les questions de l'augmentation des inégalités, une manière évidente de s'y attaquer est d'avoir, par exemple, un système fiscal redistributif. On taxe les riches, on donne un peu d'argent aux pauvres. On fait circuler un peu d'argent vers le bas de l'échelle. C'est très bien, mais si on oublie complètement que le système de redistribution actuel prend l'argent des pauvres pour le donner aux riches. Alors on ne s'attaque pas vraiment à cette inégalité et la façon dont ce système monétaire basé sur la dette fonctionne garantit que, pour chaque Livre Sterling, il va y avoir un Livre de dette. Cette dette va comme toujours retomber sur les pauvres, les bas échelons de la classe moyenne, qui se retrouvent avec la dette et qui finissent par payer des intérêts sur cet argent qui revient au secteur bancaire qui le distribue aux personnes qui travaillent en ville ou à Wall Street. Ce que ce système fait en général, c'est redistribuer l'argent des pauvres aux riches, en grande partie, l'argent des régions les plus pauvres du Royaume-Uni à la ville de Londres ainsi que l'argent de toutes les petites entreprises, toutes les petites usines du Royaume-Uni qui est reversé au secteur financier. Nous avons un système où, l'activité d'approvisionnement se produit sous le même toit de la même organisation responsable de mettre en contact les emprunteurs et les prêteurs , c'est à dire une banque. Donc, une banque crée la masse monétaire de notre pays et la prête pour faire du profit. NARRATEUR: Le gouvernement ne peut pas laisser le système bancaire s'effondrer, car dans ce cas plus de 97% de la masse monétaire disparaîtrait. C'est pourquoi en situation de crise, le risque est transféré aux contribuables. Mais, même en temps normal, les banques reçoivent de nombreuses garanties et avantages au-delà du droit de créer de l'argent. A ce propos, Bill, je sais que Bank of America est une très grosse banque, il se trouve que j'y ai 32 dollars. Juste entre nous, quelle assurance ai-je que cet argent soit en sécurité? Eh bien, tous les dépôts jusqu'à dix mille dollars sont assurés par le gouvernement fédéral de Washington. C'est ça ma garantie? Oui. Tu n'as pas entendu dire que le gouvernement fédéral a un trou d'environ 280 milliards de dollars? NARRATEUR: Les banques bénéficient de filets de sécurité importants du gouvernement. Le contribuable garantit 85000 Livres comme assurance-dépôts. Et la Banque d'Angleterre assure les liquidités, quand une banque est à court de liquidités en réserve. On peut se demander si nous n'allons jamais sortir de cette récession ou si nous allons simplement continuer sur le même chemin que nous suivons maintenant. Toutefois, si on y arrive, quand on sortira de cette récession et que la croissance reprendra de nouveau, regardez ce qui se passera avec la dette, elle augmentera et elle continuera d'augmenter, et, le plus vite l'économie grandira, plus vite la dette augmentera et ensuite dans 3 à 5 ans, nous serons de retour au point de départ, la dette sera trop importante, les gens commenceront à faire défaut de nouveau. C'est comme le système dont nous sommes prisonniers, maintenant, on ne peut avoir une économie croissante sans augmenter la dette et la dette est bien la chose qui rabaissera l'économie. La seule option pour l'avenir c'est de réformer l'économie, d'empêcher les banques de créer de l'argent entant que dette. En réparant le système monétaire on peut empêcher à jamais les banques de causer une autre crise financière et on peut également 0:42:26.670,0:42:33.289d se débarrasser des coupes actuelles du service public, des augmentations de taxes et de la dette publique. NARRATEUR: Le système monétaire actuel permet au secteur bancaire d'extraire les richesses de l'économie, sans rien apporter de productif en contrepartie. Pourquoi alors qu'on a toutes ces technologies, toute cette efficacité nouvelle, et qu'il faut maintenant deux personnes travaillant pour supporter un ménage alors que dans les années 50, une seule personne suffisait et ce n'est parce que les machines à laver et tout le reste sont plus chers, c'est à cause de toute la dette et parce que c'est effectivement le secteur bancaire qui se sert aux dépens de tout le monde. Donc, un secteur bancaire croissant n'est pas une bonne chose. Si le secteur bancaire grandit, soit il devient moins efficace, ou bien il devient un parasite sur le reste de l'économie. Si on envisage un secteur bancaire qui monte à 4%, 5%, 6% du PIB, que se passera t-il dans le reste de l'économie? Il représentera alors 96, 95, 94% du PIB. C'est ce qu'on doit faire dès maintenant. Si on veut avoir une chance de régler les autres grands enjeux sociaux, on doit résoudre la question monétaire. Les plus pauvres dans le monde payent pour les crises bien qu'ils n'aient pas bénéficié des boums souvent imprudents et spéculatifs, comme l'essor immobilier qui a précédé cette crise en Irlande. Vous savez qu'au cours des 30 dernières années, on a vu les écarts de revenus augmenter de sorte que les riches sont devenus plus riches, ce qui n'est pas le cas pour les moins riches qui sont restés au même niveau ou ils se sont appauvris et l'un des moyens qui a permis de maintenir l'économie a été de fournir du crédit bon marché, c'est à dire d'endetter les mêmes personnes qui ne pouvaient plus vraiment se le permettre. 0:44:12.089,0:44:18.720 Mais ils ont continué de dépenser et quand tout s'est effondré ce sont ces mêmes personnes qui doivent encore payer, même si à bien des égards, elles étaient déjà des victimes. NARRATEUR: En réponse à la crise la Banque d'Angleterre a acheté la dette des entreprises et l'a reconditionnée à des taux d'intérêt inférieurs. Pourtant, ce sont des personnes ordinaires qui doivent payer plus que jamais pour emprunter avec des découverts et des cartes de crédit. Les dettes entre les très riches ou entre les gouvernements peuvent toujours être renégociées et l'ont toujours été tout au long de l'histoire, Rien n'est gravé dans le marbre. De manière générale lorsque les pauvres doivent aux riches tout à coup, les dettes deviennent 0:44:53.559,0:44:58.430. une obligation sacrée par-dessus tout. La seule idée de les renégocier devient inconcevable. PRESENTATEUR: Pouvez-vous cerner exactement ce qui rendrait les investisseurs heureux les rendant Plus confiants ? ALESSIO RASTANI: C'est une question difficile, pour moi ce n'est pas grave, voyez, je suis un trader, je ne me soucie vraiment pas de ce genre de choses. CHANT: Payez vos impôts! UN BANQUIER À UN MANIFESTANT: "T'es né en Angleterre?" ALESSIO RASTANI: Si je vois une occasion de faire de l'argent, je la prends. La plupart des traders, ne s'intéressent pas vraiment à la manière dont ils vont améliorer l'économie, comment ils vont faire pour régler la situation dans son ensemble, notre travail consiste à faire de l'argent et, personnellement, j'ai rêvé de ce moment là depuis trois ans. Si vous savez quoi faire, vous pouvez faire beaucoup d'argent. J'ai une confession à faire: quand je vais me coucher chaque soir, je rêve d'une autre récession, je rêve d'un autre moment comme celui-ci Je rêve d'une autre récession, je rêve d'un autre moment comme celui-ci. Vous pouvez faire beaucoup d'argent d'une récession. FILLE: Bruno, Virginie a blessé quelqu'un gravement tu devrais la haïr. FOULE: Attention! On passe... Si on regarde ce qui ce passe en Europe maintenant, on peut voir que le nouveau premier ministre grec, Papademos, non élu, imposé de fait, est un ancien employé de Goldman Sachs, le nouveau Premier Ministre et Ministre des Finances d'Italie, Mario Monti, ancien employé de Goldman Sachs, le nouveau président de la Banque Centrale Européenne, ancien employé de Goldman Sachs, On voit ces gens apparaître dans tous les coins, Voix off: C'est la façon de changer ce que nous avons, enlever le pouvoir et toutes les libertés aux gens et de récupérer tout ce qui est entre les mains d'un petit groupe qui possède un pouvoir absolu. Du peuple, sans le peuple, contre le peuple. Ce qui a été intéressant dans tout cela, je suppose, c'est la question de la démocratie qui a été ouverte brutalement en Europe, le fait qu'un gouvernement de banquiers nous ait été imposé de fait. Ces banquiers qui nous ont plus ou moins mis dans ce pétrin, dit crûment, mais c'est une bonne première approximation et puis on dit, ok, les banquiers sont les gens qui vont donc nous sortir de là et, éventuellement, ils vont faire marcher le pays. Cela soulève une question grave en ce qui concerne la démocratie. A noter en passant, la crise bancaire a reconduit plus de 100 millions de personnes dans la pauvreté. Le taux de mortalité des personnes qui s'appauvrissent augmente énormément pour un tas de raisons, ce qui implique que la crise bancaire ne concerne pas seulement que l'appauvrissement, il y a eu des morts également. Et devinez quoi? On n'est pas vraiment allé au fond des choses, on n'a jamais demandé des comptes à personne et on n'a pas fait le travail profond de réformes nécessaire parce qu'on a pensé à tort: si on déstabilise la situation encore plus, cela va aggraver les choses, et devinez qui a pris les décisions, toutes les personnes déjà en poste en premier lieu. "Je pense que vous devriez savoir que l'activité d'un de ces hommes d'affaires est le meurtre. " « Leurs armes sont modernes, leur façon de penser a deux mille ans de retard. " Démocratiser la monnaie A quoi ressemble un système financier pour le progrès? Et je veux entendre ce que certains d'entre vous pensent. Qui pense, par exemple, que nous devrions interdire aux banques de créer la monnaie? Contrôler la façon dont l'argent est créé et à quoi il est utilisé, c'est un enjeu démocratique. On a actuellement le secteur bancaire, un secteur bancaire en quête de profit, on le sait, qui ne rend de comptes à personne d'autre qu'eux-mêmes, qui crée jusqu'à 200 milliards de livres par an de nouveau pouvoir d'achat et qui décide dans quel secteur de l'économie l'injecter. Les partisans de la réforme monétaire croient que la totalité de la masse monétaire doit profiter au public et ne devrait jamais être créée par un organisme privé, sous forme de dette. Démocratiser la monnaie, cela signifie mettre le pouvoir d'émettre et d'allouer l'argent entre les mains du peuple et le retirer des organisations privées, des institutions qui ne représentent pas vraiment les gens, qui ne sont pas démocratiquement responsables auprès des gens, les banques ne sont pas démocratiquement responsables devant le peuple, ils rendent des comptes à leurs actionnaires et à leurs actionnaires seulement. Donc, ce sont nous les contribuables, qui servons de garantie, mais ils n'ont pas de comptes à nous rendre. Ca ne fait aucun sens. Donc, si on démocratise le système monétaire, on le soumet aux mêmes contraintes que le système éducatif, ainsi que le service de santé et d'autres services publics clés. Il n'y a aucune raison que l'argent soit considéré différemment. Il s'agit d'un service d'importance fondamentale dont tout le monde a besoin. Je ne peux pas survivre sans un minimum d'argent, personne ne peut. Donc, il ne peut pas être contrôlé uniquement par cette petite élite des grandes banques, comme c'est le cas au Royaume-Uni. On a besoin d'un système différent. Nous croyons que l'activité de fournir la monnaie à une nation devrait être entièrement séparée de l'activité bancaire. Ce qu'on doit faire maintenant, c'est remettre à jour cette loi de 1844 pour que la monnaie numérique devienne la monnaie réelle. Cela pourrait être de l'argent électronique, mais il doit être classé comme tel. On veut simplement que les banques soient comme toute autre organisation privée, une société privée qui doit être soumise à la discipline du marché. Le problème est qu'on a maintenant ce modèle hybride où on a aucun contrôle sur la façon dont l'argent est dépensé, mais on dépend d'eux pour le créer. On est tous constamment endetté, on sera endetté pour presque le reste de nos vies et cela sera encore pire pour la génération des jeunes que pour les générations précédentes. Je viens de lire un rapport sur un programme environnemental des Nations Unies qui dit qu'on a seulement besoin de 2 billions de dollars par an. Deux billions- Pouvez-vous imaginer ce qu'est 2 billions? C'est une grosse somme d'argent. $ 2 billions par an pour financer l'économie verte, se débarrasser du carbone toxique qui empoisonne l'atmosphère et le remplacer par des alternatives propres. Lorsque les banques se sont effondrées en 2007-9, on a trouvé, selon la Banque d'Angleterre, pas moi, la Banque d'Angleterre me dit qu'on a levé 14 billions de dollars en un an pour renflouer les banques, donc les 2 billions de dollars en un an pour renflouer l'écosystème n'est pas une si grosse somme. Ce type de modèle ne fait aucun sens pas même du point de vue orthodoxe du marché libre parce que ces banques sont de vrais monopoles elles monopolisent la création de crédit de sorte qu'elles n'ont pas à obéir aux règles du marché libre. Pourtant, dans le même temps, elles ne produisent pas de résultats socialement ou écologiquement bénéfiques vraiment significatifs. La seule chose que l'argent fait, c'est nous permettre de faire ce qu'on peut et dès qu'on l'a compris on pourra faire travailler l'argent pour réaliser nos besoins. Le pouvoir de créer la monnaie est si puissant; on doit se méfier de celui qui le possède Si quelqu'un en bénéficie, alors il va être tenté de créer plus d'argent que l'économie n'en a réellement besoin. La même chose arriverait sans doute si on donnait ce pouvoir aux politiques. On sait qu'on ne peut pas faire confiance à un politique qui essaie de satisfaire les électeurs et qui a le pouvoir de créer la monnaie en même temps. Il s'agit d'un réel conflit d'intérêt. La seule chose qu'on peut vraiment faire c'est le donner à quelqu'un sans conflit d'intérêt, un organisme indépendant, transparent, et responsable. NARRATEUR: L'argent pourrait être réparti selon les besoins et les désirs de la population, on pourrait mettre en place des systèmes permettant une répartition démocratique directe des fonds dans leur totalité ou en partie. Un cadre et des règles pourraient être mis en place pour intégrer la théorie économique contemporaine et établir quelle quantité d'argent créer, et à quelles fins. Le gouvernement ne serait plus en mesure d'avoir accès à d'importantes sommes d'argent pour poursuivre des conflits armés, sans qu'ils soient sanctionnés par le peuple. On serait en mesure de voir exactement ce qu'ils font avec le pouvoir de créer l'argent. Nous aimerions être en mesure de voir combien ils en créent et où il va. Et c'est à peu près la seule façon dont on peut obtenir le contrôle sur le pouvoir de la création monétaire et empêcher qu'il soit abusé. Le Parti de la réforme monétaire a été créé en 2005, juste après l'élection générale de 2005. L'idée du Parti de la Réforme Monétaire, était d'avoir cette proposition centrale avec laquelle les gens seraient d'accord. Ils pourraient être en désaccord sur d'autres questions, c'est entendu, il existe plusieurs façons de s'y prendre, mais l'idée était de viser ce qu'on pourrait appeler le plus petit dénominateur commun pour attirer les gens qui ont des points de vue divergents. Etre élu au Parlement n'est pas la question, la question est de faire rentrer la réforme monétaire dans le domaine public, afin que les gens se mettent à en parler autour d'eux. Un système bancaire sûr Les banques ne devraient pas être en mesure de jouer avec votre argent sans votre permission, donc ce qu'elles doivent faire, c est d'offrir deux types de compte: l'un est sécurisé, qu'on appelle un "compte de transactions". Mettez-y votre argent, la banque ne le prête pas, elle ne l'expose à aucun risque. L'autre est un "compte d'investissement" où vous déposez votre argent pour un temps déterminé, et la banque le prend et l'investit. Ce qui se passe lorsqu' on a ces deux types de compte c'est que, dans le cas où la banque fait faillite, l'argent dans le compte sécurisé est toujours là, il ne risque rien. Alors il suffit de transférer tous les comptes sécurisés dans une banque encore saine et les gens qui ont déposé leur argent dans un compte d'investissement ne perdent pas tout, mais ils doivent attendre la fin des procédures de liquidation pour savoir quelle part de leurs actifs bancaires leur sera rendue et cela signifie que le gouvernement n'aura jamais à renflouer une banque. On peut laisser les banques faire faillite. Le système serait effectivement comme les gens l'imaginent, c'est à dire que quand on dépose de l'argent à la banque, il est vraiment en sécurité, comme ils pensaient peut-être avant la crise de 2008. Il y a là un éventail de possibilités qu'on n'a pas exploré jusqu'à maintenant et ça me contrarie beaucoup qu'on ne soit pas en train d'expérimenter quand on sait que notre système est fondamentalement défectueux. On vient juste de subir la plus grande crise depuis la seconde guerre mondiale, depuis les années 1930, vraiment. On sait que dans notre système où les créateurs d'argent sont garantis par nous de toute façon. La situation dans laquelle nous sommes en ce moment, c'est en quelque sorte le pire de deux mondes. C'est pourquoi on doit commencer à penser à de véritables alternatives. Donc, lorsqu'on parle de comment la vie sera dans le système réformé, cela ne veut pas dire qu'on ne pourra plus emprunter, ni qu'il faudra épargner pendant 50 ans pour acheter une maison. Cela veut dire qu'il n'est peut-être pas possible d'acheter une maison coûtant 10 ou 12 fois son revenu, mais, d'un autre côté, cela signifie que la maison qu'on veut acheter ne coûtera probablement pas 10 ou 12 fois un revenu. Les maisons doivent être abordables comme tout le reste. On sera toujours en mesure d'obtenir un prêt hypothécaire, ainsi que d'obtenir un prêt pour une voiture. Les entreprises pourront encore obtenir des investissements. Cela signifie simplement que l'endettement sera moins élevé, il ne tiendra pas une si grande place dans la vie des gens. Les barrières contre la réforme JESUS: Je n’ai pas jeté les prêteurs d’argent sans raison. NARRATEUR: La question de la réforme monétaire a toujours été un sujet très délicat en raison de la puissance, de la richesse et des privilèges que l'argent confère. À une époque où une pensée analytique et une approche scientifique sont tenues en haute estime, il n'y a pas d'argument justifiable pour garder les mécanismes et les implications du processus monétaire un sujet aussi tabou. Entant que citoyens démocrates, nous avons le droit d'exiger un système monétaire, qui soit à la fois stable et bénéfique pour la société. Le lobby bancaire est très puissant. Je soupçonne qu'ils ne seront pas en faveur de ce genre de modèles bien que, finalement, on pourrait faire valoir que cela constitue une base beaucoup plus stable pour les banques. Il y a cette relation intime entre le gouvernement et les banques. Au milieu de la crise, j'ai parlé à un employé du Trésor Public et il m' a dit qu'à peu près une personne sur deux travaillait pour l'une des grandes banques. Donc, quand il s'agit de prendre la décision de laisser une de ces banques toxiques faire faillite ou la sauver, quel type de recommandation pouvons-nous espérer obtenir de quelqu'un qui travaille dans cette banque? "C'est la station de ravitaillement préférée des banques zombies ". Narrateur: Les bilans des banques représentent désormais 4 fois le montant du PIB, soit 6 billions de Livres, elles détiennent le public en otage. Leur richesse est devenue si grande grâce au jeu du système financier que nous sommes au bord du point critique où une banque pourrait, à elle seule, détruire l'économie toute entière. "Mange la, dévore la maintenant, mange la, c'est une fonctionnaire, mange la, suce lui son sang, bois le jusqu'à assèchement! " En fin de compte, c'est une question politique, parce que les réformes qui sont nécessaires ne peuvent être mise en place que par le Parlement. On n'a pas besoin d'un grande loi du Parlement. Tout ce qu'il doit faire est essentiellement d'empêcher les banques de créer de la monnaie grâce à l'endettement de leurs emprunteurs, c'est tout. On arrête tout. On ne peut pas laisser les banques retourner faire des affaires comme à l'ordinaire, car dans ce cas, tout ce que nous allons voir c'est plus de dette, plus de pauvreté, plus d'inégalité et une autre crise dans 5 ou 10 ans, qu'on devra payer à nouveau.