NARRATEUR: Comment l'argent est-il créé,
d'où vient-il? Qui en profite?
Et à quoi sert-il?
En criant: Casse-toi sale nazi!
Quel est le système de l'argent? Quel argent
se trouve derrière le système de l'argent?
Narrateur: Pendant des siècles, les mécanismes du
système monétaire sont restés cachés
des regards indiscrets de la population. Pourtant,
son impact, tant sur le plan national et international,
est peut-être inégalé, car c'est le système monétaire
qui fournit les bases de la domination internationale
et du contrôle national.
CHANT: Quelles rues? Nos rues!
NARRATEUR: Aujourd'hui, alors que ces fondements mêmes
sont ébranlés par des crises, la nécessité d'une ouverture
et d'un dialogue honnête sur l'avenir du
système monétaire n'a jamais été aussi pressante.
Cette crise économique est comme un cancer. Si
vous ne faites qu'attendre et attendre, pensant
qu'il va disparaître, juste comme un cancer, il
va proliférer, et il sera trop tard. Ce que
je dirais à tout le monde c'est: préparez vous.
Maintenant n'est pas le bon moment pour imaginer
que le gouvernement va arranger les choses.
Les gouvernements ne régissent pas le monde:
Goldman Sachs dirige le monde.
«Nous sommes au bord d'une tempête parfaite».
NARRATEUR: A l'encontre, des intérêts corrompus et
enracinés se cachent dans les couloirs du pouvoir,
pour lesquels il n'y a pas de raison d'abandonner des
privilèges considérés justement mérités.
DAVID CAMERON: A t-il un plan de réforme du
Service de Santé National? [CRIS: Non!] A t-il un
plan de réforme de la police? [Non!]
A t-il un plan de réduction du déficit? [Non!]
PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DES COMMUNES:
De l'ordre! Désordre! De l'ordre! Essayez
de vous calmer et de vous comporter en
adultes, et si vous ne pouvez pas, si c'est
au-delà de vos possibilités, quittez la Chambre
Sortez. On se débrouillera sans vous!
"C'est la station de ravitaillement
protégée des banques zombies".
Ce n'est pas par hasard que le boom et la récession
soient devenus un véritable problème cyclique
aux environs des années 1700, lorsque
William Paterson fonda la Banque d'Angleterre.
"Mange la ! Dévore la maintenant!"
PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DES COMMUNES:
Ce comportement est intolérable dans la mesure
où le public est… Non, ce n'est
pas drôle! Cela ne fait rire que vous.
Ce n'est pas drôle du tout, c'est honteux.
CHANT: Révolution! Révolution!
NARRATEUR: Le système est fondamentalement instable
à cause de la puissance internationale qu'il fournit
aux partis dominants, car au cœur de
celui-ci se trouve cette idée: «Comment puis-je
obtenir quelque chose pour rien ».
L'analyse statistique a révélé qu'à chaque fois
qu'un empire approche de sa fin,
l'argent est dévalué.
Il n'y a pas de mode d'emploi pour le fonctionnement
de ce système. Pour vous donner un exemple, un chercheur
de la Television Nationale Anglaise (BBC) travaillant
sur un documentaire de Robert Peston,
est allé à la Banque d'Angleterre et demanda: "Pouvez vous
me donner un guide sur le manière dont l'argent est créé?"
Et ils ont simplement répondu, "Non".
NARRATEUR: Ce documentaire enquêtera
et expliquera ce système en constante évolution, et
l'impact qu'il a au niveau national et international
BERNÉS À 97%
1. Comment l’argent est créé
Les billets et les pièces
En 2010, la masse monétaire totale du Royaume-Uni
s'élevait à 2,15 billions de Livres. (1 billion = 1000 milliards)
2,6 % de ce total était en liquidités, soit 53,5
milliards de Livres anglaises.
Le reste, 2,1 billions, ou 97,4% de la masse
monétaire totale était l'argent des banques
commerciales.
Les 3% de l'argent sont créés par la banque centrale
en majeure partie, si on crée un billet de
10 Livres on peut le vendre à une banque
pour approvisionner leur distributeurs automatiques,
la banque n'aurait qu'à
0:04:42.240,0:04:48.370
rembourser ces 10 Livres ou les acheter pour 10 Livres.
Aucun intérêt ne serait chargé sur cet argent
mais cet argent est ensuite transféré au Trésor
Public, et cela constitue une forme de collecte
de fonds pour le gouvernement.
C'est ce qu'on appelle le seigneuriage.
Seigneuriage : Bénéfice effectué par le gouvernement
lors de l’émission d'argent. La différence entre
la valeur nominale des billets et des pièces
et leur coût de production.
Lorsque la Banque d'Angleterre crée un billet de 10 Livres,
il lui coûte environ 3 ou 4 pences pour l'imprimer
et elle le vend aux grosses banques à sa valeur
nominale, 10 Livres,
et le profit, la différence entre l'impression
du billet et la vente pour 10 Livres
va directement au Trésor Public. Donc, tout le
bénéfice que nous obtenons sur la création physique
de l'argent et des billets de banque, va au Trésor Public,
ce qui réduit la quantité de taxes que nous devons payer.
Au cours des 10 dernières années, ça a produit
18 milliards de Livres.
NARRATEUR: En 1948, les billets et les pièces représentaient
17% de la masse monétaire totale. Ce fut un facteur
déterminant permettant au gouvernement
de financer la reconstruction d'après-guerre.
Cela comprenait la mise en place du Service de Santé National.
En seulement 60 ans les pièces et les billets ne
représentent plus que moins de 3%.
Avant 1844 les billets de banque étaient créés par des
banques privées et le gouvernement ne profitait pas de
leur création.
Dans les années 1840 il n’y avait pas de loi pour empêcher
les banques de créer leurs propres billets. Alors, elles
ont émis des billets de papier représentant l'équivalent
du montant de votre compte en banque. Plutôt
que de retirer vos lourdes pièces de la banque et
d'aller payer quelqu'un,
on vous donnait un papier attestant du montant
de votre compte en banque que vous pouviez
remettre à quelqu'un qui, à son tour, pouvait aller
les retirer en cash à la banque.
Avec le temps ces billets de papier sont devenus
aussi acceptables que l'argent. Les gens utilisent
les billets au lieu d'aller retirer du liquide
à la banque et, évidemment, dès
que les banques réalisèrent que cette création
était devenue le type d'argent dominant
dans l'économie, elles ont réalisé qu'en produisant
plus, elles pourraient générer des profits.
Elles pouvaient simplement imprimer des nouveaux billets.
les prêter et demander des intérêts dessus. Elles procédèrent
ainsi jusqu'aux années 1840. Au cours des années 1840
elles ont poussé un peu trop loin et ça a
provoqué de l'inflation et déstabilisé l'économie.
Donc, en 1844, le gouvernement conservateur de
Robert Peel a fait adopter une loi qui a retiré
aux banques commerciales le pouvoir de créer l'argent
pour le restituer à l'Etat. C'est ainsi qu'à partir de
ce moment là, la Banque d'Angleterre a été la
seule organisation autorisée à créer des billets papier.
Depuis nous sommes passés au numérique
et l'argent que nous utilisons maintenant est constitué de
nombres numériques que les banques commerciales
peuvent créer à partir de rien.
Le problème, c'est qu'elles n'ont pas inclus dans cette
législation, les dépôts et les dépôts à vue
détenus dans des banques par des individus ou
l'argent sous forme de bordereaux électroniques
que sont essentiellement,
ces dépôts à vue. Aujourd'hui, la plupart de l'argent
en circulation est de l'argent électronique
l'argent, c'est les dépôts bancaires à vue qui sont
dans nos comptes. D'une certaine manière la législation
doit rattraper son retard vis à vis des développements
en électronique et la façon dont les banques
fonctionnent réellement.
NARRATEUR: Les sommes détenues dans des comptes bancaires sont
appelées: les dépôts à vue. Il s'agit d'un terme comptable
que les banques utilisent quand elles génèrent du crédit.
Les banques suivent le même processus lors de la création de
prêts. Tous les fonds détenus dans des comptes bancaires,
représentent une entrée comptable.
La monnaie des banques commerciales
De nos jours, la réalité est que la plupart de l'argent
n'est ni papier, ni pièces de métal mais de l'argent
numérique.
C'est juste des chiffres dans un système informatique.
C'est votre carte de débit Visa, c'est votre carte
bancaire électronique.
C'est ça, c'est du plastique. Ce sont des numéros
dans un système informatique, on transfère l'argent
d'un système informatique à un autre, c'est tout une
grande base de données et c'est cet argent numérique
qu'on utilise maintenant pour effectuer des paiements,
c'est ce qui fait marcher l'économie.
Je pense que beaucoup de personnes au Royaume-Uni
croient que le gouvernement ou la banque centrale
contrôlent la plupart de l'argent en circulation
et la création de nouvelle monnaie, mais
ce n'est pas le cas. Ce sont les banques privées qui
créent la plupart de l'argent mis en circulation
et qui décident également comment il est alloué.
NARRATEUR: La terminologie officielle pour cette
écriture comptable est la monnaie bancaire commerciale.
Lorsque les banques accordent des prêts au public, elles
créent de la monnaie commerciale nouvelle. Quand un client
rembourse un prêt, l'argent commercial est détruit.
Les banques gardent l'intérêt, comme bénéfice.
Beaucoup d'idées fausses circulent au sujet du
fonctionnement des banques. Un sondage effectué par le
Cobden Centre demandait aux gens comment
ils pensaient que les banques fonctionnaient. Environ
30% du public pense que quand on met
notre argent à la banque, il y reste en sécurité
et on peut comprendre pourquoi, car chaque enfant a une
tirelire et éventuellement il/elle dépense son contenu.
Donc, beaucoup de gens gardent cette conception de la banque:
un endroit sûr où garder leur argent de telle sorte qu'il
soit disponible quand ils en ont besoin. Les autres 60%
pensent que lorsqu'ils/elles déposent
leur argent dans cette banque; c'est ce même argent
qui est transmis à quelqu'un qui veut emprunter.
Par exemple, une retraitée qui a épargné
toute sa vie et dont la totalité des économies
est prêtée à des jeunes qui veulent acheter une maison.
Mais en réalité, les banques ne fonctionnent
pas comme ça.
PROF RICHARD WERNER: C’est une manipulation comptable…
Les banques créent de l'argent. Elles ne le prête pas…
Quand les banques accordent ce qu'on appelle un prêt,
elles prétendent qu’on a déposé de l’argent… elles doivent
inventer le passif… c’est comme ça que la monnaie en circulation est créée.
À l'heure actuelle la création d'argent et son contrôle
au Royaume-Uni sont en grande partie entre les mains
des banques privées.
Environ 97 à 98% de l'argent qui a est généré
est créé comme « argent-dette bancaire", on peut
y accéder en majeure partie sous forme de prêts
lorsque les banques mettent de la monnaie en circulation.
C'est un fait
qui est très mal compris.
Cela ne relève pas de la théorie du complot,
ce n'est pas une théorie bancale, c'est la façon
dont la Banque d'Angleterre décrit
le processus. Lorsque les banques attribuent des prêts,
elles créent de l'argent nouveau.
BANQUE D’ANGLETERRE: De Loin le rôle le plus important
dans la création monétaire est celui du secteur bancaire…
Quand une banque fait un prêt elle crée un dépôt
supplémentaire pour les emprunteurs.
Quelques économistes sont conscients du fonctionnement
du système monétaire, mais si on ne réalise pas
la façon dont l'argent fonctionne, on va penser que
l'épargne de chacun sert au bon fonctionnement de
l'économie. Ce qui se passe réellement une fois
qu'on réalise la façon dont le système monétaire marche,
est que si tout le monde se met à épargner,
l'économie se contracte, et on a une récession.
Donc, la plupart des économistes n'ont pas
toutes les données. Ils ne comprennent pas tous les
éléments du système. Ils reposent sur des hypothèses,
sur des connaissances reçues sans aller
dans les détails et l'argent est au centre de
l'économie. Si on ne comprend pas d'où
il vient, qui l'a créé et quand il
est créé, comment peut-on comprendre
l'économie dans son ensemble?
Puisque la grande majorité de l'argent utilisé
de nos jours est sous forme d'argent électronique,
celui qui le crée en obtient les bénéfices
et, évidemment la création de la monnaie électronique est
beaucoup plus rentable que de créer du cash, car
il n'y a aucun coût de production.
Ainsi, alors qu'on a créé 18 milliards
de Livres Sterling de profit au cours
de la décennie par la création de liquidités,
les banques ont effectivement créé 1,2 billion de Livres.
Entre 1998 et 2007 la masse monétaire au Royaume-Uni a
triplé. 1,2 billion (1200 milliards) de Livres ont été créés
par les banques, tandis que 18 milliards de Livres
ont été créés par le Trésor Public.
Beaucoup de gens pensent que, quand je le dis ou
vous le dites ou quand Positive Money le dit,
que nous sommes tous un bande de cinglés. Mais le
le 9 Mars 2009, le gouverneur de la Réserve Fédérale,
Ben Bernanke, a donné le premier interview télévisé
jamais consenti par un gouverneur
de la Banque Centrale des États-Unis
d'Amérique et que la veille il avait renfloué
le Groupe American International (GAI): en réalité
une compagnie d'assurances, pas même une banque,
d'une somme d'environ 160 milliards de dollars.
Donc, le journaliste lui dit: "Alors, M. Bernanke,
d'où viennent ces 160 milliards de dollars
pour renflouer GAI ?"
JOURNALISTE: Est-ce de l'argent des contribuables
que le gouvernement fédéral est en train de dépenser?
BERNANKE: Ce n'est pas l'argent des impôts. Les banques
ont des comptes bancaires avec le gouvernement fédéral
de la même façon que
vous avez un compte dans une banque commerciale.
Donc, pour prêter à une banque on utilise
tout simplement l'ordinateur
pour indiquer le montant du compte qu'ils ont
avec le gouvernement fédéral.
C'est à peu près la même chose, sans être identique,
d'imprimer de l'argent que d'en emprunter.
J'ai constaté en discutant sur les pas de porte
à partir d'Août 2009, pendant les 8-9 mois précédant
l'élection générale, lors du démarchage chez
les particuliers, pour essayer d'expliquer
comment le système monétaire fonctionne, qu'il y a un
refus presque organique de la population à accepter
qu'une telle situation puisse réellement exister.
"Ah non, ce n'est pas possible. Que voulez-vous dire?
Ca ne se peut pas... les banques ne peuvent pas ...
les banques ne créent pas l'argent comme par magie.
C'est ridicule.
Elles ne peuvent pas faire ça. Elles prêtent l'argent de
leurs épargnants ». La plupart des gens
ont une idée sur l'argent.
Ils sont habitués à leur propre manière de gérer
l'argent et ils tentent de mettre en œuvre leur propre
idée sur la façon dont leur économie domestique
s'insère dans l'économie nationale. Et bien sûr,
ça ne marche pas, ça ne marche pas du tout.
NARRATEUR: En 2008, le portefeuille de prêts bancaires
en cours, également connu sous le nom de monnaie,
s'élevait à plus de 2 billions de Livres Sterling.
Aussi récemment qu'en 1992 le pourcentage de billets
et de pièces de monnaie par rapport aux dépôts
bancaires était de 1 pour 12. En 2010, le ratio
était passé à 1 pour 37, c'est à dire que pour chaque
Livre anglaise créée par le Trésor Public,
il y en avait 37 créées par les banques.
Au cours des 10 dernières années précédant
la crise de 2007, l'approvisionnement en monnaie
de la banque commerciale du Royaume-Uni
a augmenté de 7 à 10% chaque année.
Un taux de croissance de 7% équivaut au doublement
de l'argent tous les 10 ans.
DYSON: Le montant d'argent qu'ils créent
à partir de rien est tout simplement incroyable,
1,2 billion de Livres
au cours des 10 dernières années. Cet argent a été
distribué selon les priorités du
secteur bancaire, non pas selon les priorités de
la société.
A partir de 1980 le secteur bancaire est passé de
2,5 billions de dollars à $ 40 billions en actifs.
En 1980, les actifs bancaires mondiaux valaient
20 fois l'économie mondiale d'alors. En 2006,
ils en valaient 75 fois plus selon l'ONU.
NARRATEUR: Comme le montre le graphique ci-dessous,
le total des actifs bancaires des banques du Royaume-Uni
en tant que pourcentage du
PIB sont restés relativement stables de 50 à 60%,
jusqu'à la fin des années 60. Après cela, ils
ont grimpé de façon spectaculaire.
Et pour faire de l'argent dans le monde
actuel il ne faut rien produire.
Il suffit de spéculer. Fondamentalement,
faire de l'argent à partir d'argent.
C'est le moyen le plus rentable
et de loin l'activité économique
la plus importante dans le monde actuel.
NARRATEUR: Aujourd'hui, la quantité d'argent
que les banques peuvent prêter n'est pas limitée,
il en est de même
pour la quantité de nouveaux crédits qu'elles
peuvent créer à partir de rien. Elles sont
seulement limitées par leur propre
volonté de prêter.
DYSON: Laisser les banques créer l'argent soulève
deux questions importantes. Tout d'abord,
le fait qu'elles créent cet argent quand elles
attribuent des prêts. Ainsi, cela nous oblige
à emprunter la somme totale auprès des banques.
NARRATEUR: De cette manière, pour avoir
une économie saine et croissante,
le gouvernement doit mettre en place des
stratégies qui génèrent de plus en plus de dette.
La seule façon dont le gouvernement peut augmenter
le pouvoir d'achat est en s'endettant
lui-même ainsi que nous.
DYSON: La deuxième question importante par rapport
au fait que les banques peuvent créer l'argent,
c'est qu'elles sont
incitées à en créer toujours plus. Elles
créent plus d'argent en allouant des emprunts.
Elles obtiennent des primes, des commissions et
des incitations à prêter autant que possible.
Il faut développer une culture de vente. Qu'ont fait
les banques? Elles ont recruté un type extraordinaire
- Un type adorable - Andy Hornby, qui est venu
d'Asda (une chaine de distribution anglaise
subsidiaire de Wallmart)
pour transformer la banque en supermarché.
Si on fait confiance aux banquiers
pour contrôler la masse monétaire,
cette masse ne cessera pas de grandir, et grandir,
et grandir, tout comme le niveau de la dette,
jusqu'au point où tout s'effondre, lorsque des
gens ne peuvent plus rembourser la dette,
les banques cessent de prêter.
Vous entendez les politiques et les journalistes dire:
nous avons vécu au-delà de nos moyens, nous sommes devenus
dépendants de la dette. Nous avons besoin de réduire
nos dépenses et de vivre selon nos moyens.
C'est impossible dans le système actuel.
La raison pour laquelle tout le monde est endetté
maintenant, n'est pas qu'ils ont emprunté imprudemment.
Ils n'ont pas emprunté tout cet argent à une
armée de retraités qui ont économisé toute leur vie,
L'argent dans le système actuel
c'est la dette. Elle est créée quand les banques font des
prêts. Donc la seule façon, dans le système actuel,
d'avoir de l'argent dans l'économie - La seule façon
dont les entreprises peuvent obtenir de l'argent
est d'emprunter la somme totale aux banques.
Et c'est tout le contraire de ce que
le Parti Conservateur
propose aujourd'hui: c'est à dire qu'il faut faire
des économies avant de pouvoir supporter le
le Service National de Santé. Et c'est parce que
les économistes ont complètement confondu ces
éléments, tant en termes de politique monétaire, mais
aussi dans la pensée économique, et parce que la plupart
des gens suivent un mode de pensée démodé: à savoir
qu'il faut épargner avant de pouvoir investir,
que nous nous trouvons dans ce marasme aujourd'hui.
Maintenant, l'une des raisons pour lesquelles il nous
est difficile
de comprendre le système bancaire et la création
de crédit, c'est que les jeunes quittent l'école
sans argent et obtiennent un poste d'apprenti
chez un plombier. Ils travaillent vraiment dur
pendant tout le mois et à la fin du mois le salaire
est versé sur leur compte bancaire, donc la logique
est la suivante: travailler pour gagner de l'argent
- et faire des économies. En réalité ils n'auraient
jamais eu ce travail si le crédit n'avait pas été
créé en premier lieu. C'est vraiment un
malentendu conceptuel important et
le public n'est pas le seul à le penser.
Les économistes ne comprennent pas ça.
ANNE BELSEY:
L'argent n'est pas uniquement le produit de
l'activité économique. Beaucoup de gens ont eu
un aperçu - ont en quelque sorte supposé -
que si il y a des entreprises et des gens
productifs, l'argent en résultera:
les gens s'activent, fabriquent des choses,
en cultivant,
en vendant et en produisant, et l'argent apparaît
tout simplement. Ce n'est pas le cas.
C'est comme huiler une voiture.
Il faut d'abord mettre l'huile.
Quand j'entends David Cameron dire qu'on a besoin
d'une économie qui ne repose pas sur la dette,
mais d'une économie fondée sur l'épargne,
il ne sait pas ce qu'il dit. C'est ridicule.
C'est absolument absurde et il montre son total
manque de compréhension sur la façon dont
notre système monétaire fonctionne réellement.
Vous savez, c'est un paradoxe du système actuel.
Si nous, le public, nous endettons encore plus
cela va mettre plus d'argent
dans l'économie et nous allons avoir un boom
économique. En période de boom, il est plus facile
d'emprunter, donc les gens s'endettent encore plus.
Et au bout du compte, ce cycle continue. Il est de
plus en plus facile de s'endetter jusqu'à ce que
certains soient surendettés et fassent défaut.
Ils ne peuvent plus repayer leur emprunt.
0:22: 18.169,0:22:25.169
C'est ce qui est arrivé, tout d'abord avec la crise
des subprimes américaine. Puis une vague de défauts
de paiement a suivi,
qui se répercutera dans toute l'économie.
Les banques sont devenues insolvables.
Ensuite, nous nous trouvons en crise
financière, puis les banques ont cessé de prêter.
Elles avaient prêté à outrance pendant
le boum, puis elles arrêtèrent subitement les prêts
et cela aggrave encore plus la récession. Les gens perdent
leurs emplois et, en fin de compte, ils doivent
s'endetter encore plus juste pour survivre.
On sait qu'on a un système où on doit
emprunter pour avoir une économie. On doit
s'endetter envers les banques. Cela leur garantit
un profit énorme.
NARRATEUR: C'est le cycle expansion-récession.
GORDON BROWN:
"Et je l'ai déjà dit, Monsieur le Vice-Président du Parlement,
pas de retour à ce manège expansion-récession."
NARRATEUR: les prêts bancaires doivent toujours augmenter.
Nous payons des intérêts sur chaque Livre Sterling.
Même si on pense que l'argent nous appartient,
quelqu'un, quelque part,
paye des intérêts sur cet argent.
Le système bancaire a un tel impact
sur le monde, mais seulement parce qu'il fournit
la masse monétaire de notre pays. Nous devons le protéger.
Nous devons le subventionner. Nous devons
lui permettre de continuer, parce que l'effondrement
d'une banque, nous affecte tous, substantiellement
Quiconque prétend que nous ne nous n'aurions pas dû
renflouer les banques ne comprend pas très bien
la nature de notre système monétaire. C'est comme si
on détruisait un grosse partie de notre argent.
Mais, renflouer les banques sert aussi à perpétuer
un système qui ne marchera jamais de toute façon.
Donc, quoi que nous fassions, nous serons toujours dans
ce cycle vicieux jusqu'à ce que nous séparions
la création d'argent et les activités bancaires.
Ensuite, les banques pourraient faire ce qu'elles veulent.
Elles deviendraient des entreprises normales
comme tous les autres business.
Nous avons aussi affaire à une importante question
démocratique. On a ces banques privées à but lucratif
qui créent jusqu'à 200 milliards de Livres par an et
qui les injectent dans les secteurs économiques
de leur choix, au fond, là où cela les arrangent,
que ce soit dans des dérivés toxiques,
ou bien de mettre de l'argent dans des bulles immobilières,
ce qui rend le coût du logement plus cher.
200 milliards de Livres en 2007 de nouveaux capitaux
créés à partir de rien injectés dans l'économie, et là où
cet argent est dépensé détermine de fait, la forme de notre
économie. Donc, si nous devons permettre à quiconque
de créer de la monnaie à partir de rien, alors
nous devrions au moins avoir un certain contrôle
démocratique sur la façon dont cet argent est utilisé.
Je veux dire, préférons nous dépenser cet argent
pour les soins de santé, ou pour régler certaines
des questions environnementales, ou pour réduire
la pauvreté, ou bien préférons-nous plutôt produire des
maisons plus chères, de sorte qu'aucun d'entre nous puisse
0:25:07.929,0:25:13.83l
se permettre de vivre dans une maison.
On peut le considérer comme une subvention,
une subvention extra-spéciale aux banques,
en échange du droit de créer de l'argent qui devrait
bénéficier au public et être dépensé
suivant un processus démocratique.
Les banques sont les entreprises les plus fortement
subventionnées au monde, elles sont spécialement
protégées par les gouvernements.
Alors que le reste d'entre nous est à court d'argent,
les plus grandes banques privées continuent
de prospérer.
C'est parce qu'elles obtiennent la plus grande
de toutes les subventions: la licence d'imprimer
la monnaie.
Difficile à croire? Martin Wolf, l'éditeur
économique en chef du Financial Times, a déclaré
récemment: « L'essence du système monétaire contemporain
est que les banques créent de l'argent à partir de rien
et qu'elles font des prêts souvent ineptes ... "
Vous avez bien entendu. Les banques privées créent
l'argent à partir de rien. Puis, elles nous le prêtent
et réclament des intérêts en plus. Si vous vous êtes
déjà demandé pourquoi les bâtiments des banques de par
le monde s'élèvent plus haut que tout palais
ou tout clocher, vous savez maintenant pourquoi.
Mais les banques ne se contentent pas
d'imprimer l'argent en utilisant
des presses secrètes dans leur sous-sol.
Ce n'est pas nécessaire. Comme tant d'autres choses
ces jours-ci, l'impression de l'argent
est devenue numérique.
Avec l'utilisation populaire de cartes de débit, les transferts
électroniques et les services bancaires Internet,
seulement 3% de l'argent au Royaume-Uni sont en billets-papier
et pièces de métal. Les autres 97% n'existent que
sur les ordinateurs. La monnaie électronique est pratique
pour tout le monde, mais c'est particulièrement pratique
pour les banques privées, car elles possèdent, gèrent
et contrôlent la totalité du système de l'argent numérique.
Et que font-elles de ce privilège spécial?
Est-ce qu'elles canalisent l'argent nouveau, le sang
de la nation, vers les choses dont nous avons besoin
comme les hôpitaux, les écoles, les universités et les
transports en commun?
Non, si cela ne leur profite pas.
Au lieu de cela, elles utilisent leur permis d'imprimer
l'argent pour jouer sur les marchés financiers et mettre
les prix de l'immobilier hors de porté des gens ordinaires
en injectant des centaines de milliards de Livres
dans des prêts hypothécaires à haut risque.
C'est exactement la façon dont les banques ont provoqué
la crise financière et maintenant et on demande
au reste d'entre nous de payer pour ça.
Si on ne peut pas se permettre de gérer
des hôpitaux et de construire des écoles,
peut-on vraiment se permettre de subventionner
l'industrie financière ? Devrions-nous
vivre avec moins de sorte que
les banquiers puissent avoir plus?
C'est ridicule et il est temps d'y mettre fin.
On ne peut pas faire confiance aux banques privées
et les laisser tenir les rênes
de l'économie toute entière.
On doit leur retirer le pouvoir de créer
l'argent à partir de rien. Cela les empêchera
de provoquer une autre crise financière
et nous permettra de s'offrir les services essentiels
dont notre société a tant besoin.
0:28:08.000, 0:28:11.000
2. Croissance et inflation
Si on veut une économie de croissance, dans le cadre
actuel, nous devons avoir une dette croissante.
C'est une chose que très, très peu de gens comprennent
vraiment, en particulier les politiques
qui gèrent l'économie, une pensée plutôt effrayante.
PIB Produit Intérieur Brut
La valeur de marché de tous les biens et services
produits dans un pays pendant une certaine période.
NARRATEUR: Plus la quantité d'argent augmente,
plus l'argent est disponible, plus on peut l'investir
dans des voies productives. Cependant,
il peut aussi être utilisé pour parier et
faire monter les prix des actifs.
Une augmentation de la masse monétaire =
Une augmentation probable de l’activité économique
Les effets d’une expansion rapide du crédit
NARRATEUR: L'inflation est une hausse générale
des prix des biens et des services
dans une économie pendant un certain de temps.
Lorsque le niveau général des prix augmente chaque unité
de monnaie achète moins de biens et de services.
Comme la masse d'argent augmente, et qu'il y en a plus
à disposition, plus d'argent est disponible
pour investir, ce qui peut conduire à la croissance,
mais il y a en aussi plus pour les achats
de biens et la spéculation, ce qui conduit à l'inflation.
Essentiellement, l'inflation est ce qui se produit
quand il y a trop d'argent pour trop peu de biens et
de services, de sorte qu'il y a trop d'argent pour la
la production réelle de l'économie.
Entre 2000 et 2007,
la masse monétaire a doublé et la
banque principale, la Banque d'Angleterre
disait être en contrôle, parce que
que les prix n'augmentaient pas autant que ça.
Bien sûr, ils ne prenaient en considération que
les prix à l'épicerie locale. Ils ignoraient
le prix de l'immobilier et il s'avère que
l'immobilier représente la principale dépense
que la plupart des gens font.
L'augmentation des prix des maisons
peut donner l'impression
d'être de plus en plus riche, mais
en même temps que notre richesse augmente,
celle de nos enfants diminue en termes réels.
Donc, en fait il n'y a pas de gain net de richesse,
parce que vos enfants devront payer
encore plus pour acheter une maison.
Donc, en effet, il n'y a aucune augmentation de richesse.
Ils vont devoir gagner encore plus.
Ils vont devoir s'endetter plus. Ainsi,
la hausse des prix de l'immobilier n'ajoute pas de
valeur supplémentaire nette au PIB.
En fait, ils ne font que re-distribuer la richesse
aux propriétaires d'immobilier;
c'est à dire les gens plus aisés, en le soutirant
aux pauvres incapables d'accéder au logement.
C'est donc un autre exemple d'une politique très régressive
qui favorise l'inflation des prix de l'immobilier
tout simplement. De ce fait, tout le monde a l'impression
que tout se passe bien et les gens
dépensent leur argent sur d'autres choses.
Leur maison c'est leurs fonds propres.
Mais cela ne crée pas de nouveaux emplois.
Cela n'améliore pas la teneur de l'économie.
Cela n'aide pas notre balance commerciale.
Cela n'aide pas le déficit public.
C'est un jeu à somme nulle.
NARRATEUR: En Août 2011, 85,5% des
prêts bancaires à la consommation étaient
des crédits hypothécaires sur les logements.
Si quelqu'un peut créer de l'argent
que pour le dépenser sur une seule chose, l'immobilier,
alors son prix va augmenter.
Entre 2000 et 2010, ils ont créé plus
d'un billion de Livres d'argent nouveau - dont 500 milliards
seulement pendant les trois années précédant la
crise. C'est pourquoi les prix des maisons ont tant grimpé.
Les maisons n'ont rien de
spécial. C'est à cause de tout cet argent nouveau
injecté dans le marché immobilier.
Si l'argent est dépensé dans l'économie, beaucoup
de cet argent est investi dans l'habitat, par exemple dans
des crédits immobiliers, cela représente une augmentation
du volume d'argent en circulation, qui ne correspond en rien
à une augmentation de l'activité, de la production,
ou du PIB.
Ces dépenses n'ont rien à voir avec le PIB.
C'est ce qui provoque l'inflation. Au Royaume-Uni, on a été
servi. Nous avons eu un boom immobilier géant. A mon avis
La principale cause de la flambée de l'immobilier,
0:32:42.110,0:32:49.000,
c'est l'énorme quantité de crédits spéculatifs émise
par les banques qui est investie dans le logement.
Si les maisons étaient moins chères, leur construction
serait plus simple. On en construirait plus.
Il y aurait moins de grandes maisons avec
très peu de résidents. Londres ne serait pas
le centre d'une sorte d'orgie spéculative,
où les personnes les plus riches au
monde veulent y acheter une propriété, parce que
c'est considéré comme un bon actif. Les maisons seraient
vues comme des lieux où habiter,
plutôt que des investissements. Le point important
à prendre en considération est qu'une banque prête
à accorder un prêt, a des choix.
Elle peut donner ce prêt à une petite entreprise
sachant que le risque que cet
emprunt ne soit pas acquitté est en fait assez élevé,
parce que les petites entreprises, les propriétaires
de cette entreprise, ont une responsabilité limitée, ce
qui signifie en gros, qu'en cas de faillite, la banque
ne recevrait rien en retour.
Donc, c'est un risque élevé, comparé à un prêt
à quelqu'un avec un certain collatéral,
avec une maison à leur acquis, comme une hypothèque.
Il ya donc une simple incitation pour que les banques
à préférer mettre de l'argent dans le logement plutôt
que dans une petite entreprise. C'est un vrai problème
si vous appliquez ce principe à toute une économie,
cela signifie qu'il y a un encouragement à investir
dans la spéculation plutôt que dans la production.
Encore une fois, nous devons réfléchir à
la façon dont notre système monétaire est conçu
de façon à ce qu'il soit plus équilibré entre
ces deux types d'investissements: la spéculation
et l'investissement productif. Le gouvernement
est très réticent à réglementer
le marché du logement et à re-réglementer le
montant d'argent que les banques mettent dans
l'immobilier.
On ne décide pas qui crée un crédit
ni dans quel but.
Non, fondamentalement on laisse la décision
à quelques types dans une banque.
Comment éviter l’inflation
On sait que l'inflation peut être évitée si la quantité
d'argent injectée dans l'économie est réglementée
de manière qu'elle ne dépasse pas le produit
de l'activité économique.
Alors, la meilleure façon d'y arriver, à mon avis,
est de s'assurer que l'argent ne soit émis
qu'à des fins productives, pour des biens et
des services productifs, de sorte que l'argent
puisse aider une petite entreprise, créatrice d'emplois,
à démarrer, ce qui augmentera le pouvoir d'achat,
c'est à dire: pas d'inflation.
Il faut un système où le crédit sert
à des fins productives, où le crédit est investi
dans la construction de lignes TGV,
où le crédit sert à construire des maisons plutôt
que de donner l'argent aux gens pour gonfler le prix
de l'immobilier. Donc, vu sous cet angle,
c'est très simple, vraiment, et le système actuel
n'est essentiellement pas conçu pour ça.
C'est la création d'argent par les banques privées, alloué
à des activités non-productives, qui provoque l'inflation réelle
de façon à ce que ce soit un impôt sur le pouvoir
d'achat sur le moyen d'échange.
0:36:10.540, 0:36:15.349
Diminution du niveau de vie
Pour le Royaume-Uni, les chiffres sont tout à fait frappants,
en fait la moyenne réelle des revenus a diminué
pour la plupart des gens, au cours
des 8 dernières années. Ces revenus subissent
une baisse sérieuse à mesure qu'on entre
en récession, la plus forte, semble t-il,
depuis les années 1930. Simplement dit,
le revenu réel est donc à la baisse.
NARRATEUR:
L'argent fiduciaire créé par les banques permet
aux banques privées de pomper la richesse de
l'économie; ce qui, au fil du temps, produit une
diminution progressive du niveau de vie. Comme les gens
s'appauvrissent, ils deviennent encore plus dépendants
de la dette. Et ceci, à un moment où la productivité
et la mécanisation se sont considérablement améliorées.
Dans les années 1960, on espérait, on
attendait avec impatience l'âge des loisirs.
Et les programmes de télé se demandaient
ce qu’allaient bien pouvoir faire les gens avec leur temps libre?
Et maintenant, les gens travaillent plus dur que jamais.
Ils dépensent plus que jamais, ce qui semble
fantastique, vous savez, tout le monde dépense plus,
mais si ils ne bénéficient pas réellement
de leurs dépenses, si ils doivent payer
pour la garde d'enfants, les déplacements
et autres coûts. Des dépenses que les gens n'avaient
pas dans le passé l'habitude d'avoir à payer parce qu'ils
pouvaient marcher pour se rendre au travail et qu'un
membre de la famille pouvait rester à la maison
à plein temps.
alors on n'est pas dans une meilleure situation.
Tout le monde est soumis à des pressions énormes
De nos jours, on sait, j'en suis conscient que
mes quatre neveux et nièces sont confrontés à des
temps difficiles. Ils vont devoir travailler
très dur juste pour garder un toit
au-dessus d'eux,
pour avoir un toit au-dessus de leur têtes.
Les gens s'appauvrissent en termes réels, c'est
parce que les prix augmentent sans cesse à cause de
ces sommes astronomiques injectées dans
le système par les banques qui créent
toute cette dette, en même temps que les prix grimpent et
que les choses sont de plus en plus chères,
afin qu'on s'endette de plus en plus
et que notre patrimoine, ainsi que le produit
de notre travail ne cesse de diminuer.
On ne peut pas réduire la pauvreté
si le système financier et monétaire distribuent
l'argent des pauvres
aux gens très riches; toute tentative de distribution
dans la direction opposée, C'est comme
pisser dans un violon. Si on considère les questions
de l'augmentation des inégalités, une manière évidente
de s'y attaquer est d'avoir, par exemple,
un système fiscal redistributif. On taxe les riches,
on donne un peu d'argent aux pauvres. On fait
circuler un peu d'argent vers le bas de l'échelle.
C'est très bien, mais si on oublie complètement
que le système de redistribution actuel
prend l'argent des pauvres pour le donner
aux riches. Alors on ne s'attaque pas vraiment
à cette inégalité et la façon dont ce système
monétaire basé sur la dette fonctionne garantit que,
pour chaque Livre Sterling, il va y avoir un
Livre de dette. Cette dette va comme toujours
retomber sur les pauvres, les bas échelons
de la classe moyenne, qui se retrouvent avec la dette
et qui finissent par payer des intérêts sur cet argent
qui revient au secteur bancaire
qui le distribue aux personnes qui travaillent
en ville ou à Wall Street. Ce que ce système
fait en général, c'est redistribuer l'argent des pauvres
aux riches, en grande partie,
l'argent des régions les plus pauvres du Royaume-Uni
à la ville de Londres ainsi que
l'argent de toutes les petites entreprises,
toutes les petites usines du Royaume-Uni
qui est reversé au secteur financier.
Nous avons un système où, l'activité
d'approvisionnement se produit sous le même
toit de la même organisation responsable
de mettre en contact les emprunteurs
et les prêteurs , c'est à dire une banque. Donc,
une banque crée la masse monétaire de notre pays
et la prête pour faire du profit.
NARRATEUR: Le gouvernement ne peut pas laisser le
système bancaire s'effondrer, car dans ce cas
plus de 97% de la masse monétaire disparaîtrait.
C'est pourquoi en situation de crise, le risque
est transféré aux contribuables. Mais, même
en temps normal, les banques reçoivent de nombreuses
garanties et avantages au-delà du droit
de créer de l'argent.
A ce propos, Bill, je sais que Bank of America
est une très grosse banque, il se trouve que j'y ai
32 dollars. Juste entre nous, quelle
assurance ai-je que cet argent soit en sécurité?
Eh bien, tous les dépôts jusqu'à dix mille dollars
sont assurés par le gouvernement fédéral de Washington.
C'est ça ma garantie? Oui. Tu n'as pas entendu dire que
le gouvernement fédéral a un trou d'environ 280
milliards de dollars?
NARRATEUR: Les banques bénéficient de filets de sécurité
importants du gouvernement. Le contribuable garantit
85000 Livres comme assurance-dépôts. Et la Banque
d'Angleterre assure les liquidités,
quand une banque est à court de liquidités en réserve.
On peut se demander si nous n'allons jamais sortir
de cette récession ou si nous allons simplement
continuer sur le même chemin que nous suivons
maintenant. Toutefois, si on y arrive, quand on
sortira de cette récession et que la croissance reprendra
de nouveau, regardez ce qui se passera avec la dette, elle
augmentera et elle continuera d'augmenter, et, le
plus vite l'économie grandira, plus vite la dette
augmentera et ensuite dans 3 à 5 ans, nous serons
de retour au point de départ, la dette
sera trop importante, les gens commenceront à
faire défaut de nouveau. C'est comme le système dont nous
sommes prisonniers, maintenant, on ne peut avoir une
économie croissante sans augmenter la dette et la dette
est bien la chose qui rabaissera l'économie.
La seule option pour l'avenir c'est
de réformer l'économie, d'empêcher les banques
de créer de l'argent entant que dette. En réparant le système monétaire
on peut empêcher à jamais les banques de causer
une autre crise financière et on peut également
0:42:26.670,0:42:33.289d
se débarrasser des coupes actuelles du service public,
des augmentations de taxes et de la dette publique.
NARRATEUR: Le système monétaire actuel permet
au secteur bancaire d'extraire les richesses de
l'économie, sans rien apporter de productif
en contrepartie.
Pourquoi alors qu'on a toutes ces technologies,
toute cette efficacité nouvelle, et qu'il faut maintenant
deux personnes travaillant pour supporter un ménage alors que
dans les années 50, une seule personne suffisait
et ce n'est parce que les machines à laver
et tout le reste sont plus chers,
c'est à cause de toute la dette et parce que c'est
effectivement le secteur bancaire qui se sert
aux dépens de tout le monde. Donc, un secteur bancaire
croissant n'est pas une bonne chose. Si le secteur
bancaire grandit, soit il devient moins
efficace, ou bien il devient un parasite
sur le reste de l'économie. Si on envisage
un secteur bancaire qui monte à 4%, 5%, 6% du
PIB, que se passera t-il dans le reste de l'économie?
Il représentera alors 96, 95, 94% du PIB.
C'est ce qu'on doit faire dès maintenant.
Si on veut avoir une chance de régler les autres
grands enjeux sociaux, on doit résoudre la
question monétaire.
Les plus pauvres dans le monde payent pour
les crises bien qu'ils n'aient pas bénéficié des
boums souvent imprudents et spéculatifs, comme l'essor
immobilier qui a précédé cette crise en Irlande.
Vous savez qu'au cours des 30 dernières années, on a vu
les écarts de revenus augmenter de sorte que les
riches sont devenus plus riches, ce qui n'est pas le cas
pour les moins riches qui sont restés au même niveau ou
ils se sont appauvris et l'un des moyens qui a permis
de maintenir l'économie a été de fournir
du crédit bon marché, c'est à dire d'endetter les
mêmes personnes qui ne pouvaient plus vraiment se le permettre.
0:44:12.089,0:44:18.720
Mais ils ont continué de dépenser et quand tout s'est effondré
ce sont ces mêmes personnes qui doivent encore payer,
même si à bien des égards, elles étaient déjà
des victimes.
NARRATEUR: En réponse à la crise la Banque d'Angleterre
a acheté la dette des entreprises et l'a reconditionnée
à des taux d'intérêt inférieurs. Pourtant, ce sont des
personnes ordinaires qui doivent payer plus que jamais
pour emprunter avec des découverts et
des cartes de crédit.
Les dettes entre les très riches ou entre
les gouvernements peuvent toujours être renégociées et
l'ont toujours été tout au long de l'histoire,
Rien n'est gravé dans le marbre. De manière générale
lorsque les pauvres doivent aux riches
tout à coup, les dettes deviennent
0:44:53.559,0:44:58.430.
une obligation sacrée par-dessus tout.
La seule idée de les renégocier devient
inconcevable.
PRESENTATEUR: Pouvez-vous cerner exactement ce qui
rendrait les investisseurs heureux les rendant
Plus confiants ?
ALESSIO RASTANI: C'est une question difficile, pour moi
ce n'est pas grave, voyez, je suis un trader, je ne
me soucie vraiment pas de ce genre de choses.
CHANT: Payez vos impôts!
UN BANQUIER À UN MANIFESTANT: "T'es né en Angleterre?"
ALESSIO RASTANI: Si je vois une occasion de faire
de l'argent, je la prends. La plupart des traders,
ne s'intéressent pas vraiment à la manière
dont ils vont améliorer l'économie, comment ils vont faire
pour régler la situation dans son ensemble, notre travail
consiste à faire de l'argent et, personnellement,
j'ai rêvé de ce moment là depuis trois ans.
Si vous savez quoi faire, vous pouvez faire
beaucoup d'argent. J'ai une confession à faire:
quand je vais me coucher chaque soir, je rêve d'une autre
récession, je rêve d'un autre moment comme celui-ci
Je rêve d'une autre récession, je rêve
d'un autre moment comme celui-ci. Vous pouvez faire
beaucoup d'argent d'une récession.
FILLE: Bruno, Virginie a blessé quelqu'un gravement
tu devrais la haïr.
FOULE: Attention! On passe...
Si on regarde ce qui ce passe en Europe maintenant,
on peut voir que le nouveau premier ministre grec,
Papademos, non élu, imposé de fait,
est un ancien employé de Goldman Sachs,
le nouveau Premier Ministre et Ministre des Finances
d'Italie, Mario Monti, ancien employé de
Goldman Sachs, le nouveau président de la Banque
Centrale Européenne, ancien employé de Goldman Sachs,
On voit ces gens apparaître dans tous les coins,
Voix off: C'est la façon de changer ce que nous
avons, enlever le pouvoir et toutes les libertés
aux gens et de récupérer tout ce qui est entre
les mains d'un petit groupe qui possède un pouvoir
absolu. Du peuple, sans le peuple,
contre le peuple.
Ce qui a été intéressant dans tout cela, je
suppose, c'est la question de la démocratie qui a
été ouverte brutalement en Europe, le fait
qu'un gouvernement de banquiers
nous ait été imposé de fait. Ces banquiers qui nous
ont plus ou moins mis dans ce pétrin, dit crûment,
mais c'est une bonne première approximation
et puis on dit, ok, les banquiers sont les gens
qui vont donc nous sortir de là
et, éventuellement, ils vont faire marcher le pays.
Cela soulève une question grave
en ce qui concerne la démocratie.
A noter en passant, la crise bancaire a reconduit plus
de 100 millions de personnes dans la pauvreté.
Le taux de mortalité des personnes qui s'appauvrissent
augmente énormément pour un tas de raisons,
ce qui implique que la crise bancaire ne concerne
pas seulement que l'appauvrissement, il y a eu des morts
également. Et devinez quoi? On n'est pas vraiment
allé au fond des choses, on n'a jamais
demandé des comptes à personne et on n'a pas fait
le travail profond de réformes nécessaire
parce qu'on a pensé à tort: si on
déstabilise la situation encore plus, cela va
aggraver les choses, et devinez qui a pris les
décisions, toutes les personnes déjà en poste en
premier lieu.
"Je pense que vous devriez savoir que l'activité
d'un de ces hommes d'affaires est le meurtre. "
« Leurs armes sont modernes, leur façon de penser a
deux mille ans de retard. "
Démocratiser la monnaie
A quoi ressemble un système financier pour le progrès?
Et je veux entendre ce que certains d'entre vous
pensent. Qui pense, par exemple, que nous devrions
interdire aux banques de créer la monnaie?
Contrôler la façon dont l'argent est créé et à
quoi il est utilisé, c'est un enjeu démocratique.
On a actuellement le secteur bancaire, un
secteur bancaire en quête de profit,
on le sait, qui ne rend de comptes
à personne d'autre qu'eux-mêmes, qui crée
jusqu'à 200 milliards de livres par an
de nouveau pouvoir d'achat et qui décide
dans quel secteur de l'économie l'injecter.
Les partisans de la réforme monétaire croient
que la totalité de la masse monétaire doit profiter
au public et ne devrait jamais être créée par
un organisme privé, sous forme de dette.
Démocratiser la monnaie, cela signifie
mettre le pouvoir d'émettre et d'allouer
l'argent entre les mains du peuple et le retirer
des organisations privées, des institutions
qui ne représentent pas vraiment les gens,
qui ne sont pas démocratiquement responsables auprès
des gens, les banques ne sont pas démocratiquement
responsables devant le peuple, ils rendent des comptes
à leurs actionnaires et à leurs actionnaires
seulement. Donc, ce sont nous les contribuables, qui
servons de garantie, mais ils n'ont pas de comptes
à nous rendre. Ca ne fait aucun sens. Donc, si
on démocratise le système monétaire, on le
soumet aux mêmes contraintes
que le système éducatif, ainsi que le service de santé
et d'autres services publics clés.
Il n'y a aucune raison que l'argent soit considéré
différemment. Il s'agit d'un service d'importance fondamentale
dont tout le monde a besoin. Je ne peux pas survivre
sans un minimum d'argent, personne ne peut. Donc, il ne peut pas
être contrôlé uniquement par cette petite élite des
grandes banques, comme c'est le cas au Royaume-Uni.
On a besoin d'un système différent.
Nous croyons que l'activité de fournir la monnaie à
une nation devrait être entièrement séparée
de l'activité bancaire.
Ce qu'on doit faire maintenant, c'est remettre à jour
cette loi de 1844 pour que la monnaie numérique devienne
la monnaie réelle. Cela pourrait être de l'argent électronique,
mais il doit être classé comme tel.
On veut simplement que les banques soient comme toute autre
organisation privée, une société privée
qui doit être soumise à la discipline du marché.
Le problème est qu'on a maintenant ce modèle hybride
où on a aucun contrôle sur la façon dont
l'argent est dépensé, mais on dépend d'eux
pour le créer.
On est tous constamment endetté, on sera
endetté pour presque le reste de nos vies
et cela sera encore pire pour la génération des jeunes
que pour les générations précédentes.
Je viens de lire un rapport sur un programme
environnemental des Nations Unies qui dit qu'on
a seulement besoin de 2 billions de dollars par an.
Deux billions- Pouvez-vous imaginer ce qu'est 2 billions?
C'est une grosse somme d'argent. $ 2 billions par an
pour financer l'économie verte, se débarrasser
du carbone toxique qui empoisonne l'atmosphère
et le remplacer par des alternatives propres.
Lorsque les banques se sont effondrées en 2007-9,
on a trouvé, selon la Banque d'Angleterre, pas moi,
la Banque d'Angleterre me dit qu'on a levé
14 billions de dollars en un an pour renflouer
les banques, donc les 2 billions de dollars
en un an pour renflouer l'écosystème n'est pas
une si grosse somme.
Ce type de modèle ne fait aucun sens
pas même du point de vue orthodoxe du marché libre
parce que ces banques sont de vrais monopoles
elles monopolisent la création de crédit de sorte
qu'elles n'ont pas à obéir aux règles du marché libre.
Pourtant, dans le même temps, elles ne produisent pas de
résultats socialement ou écologiquement bénéfiques
vraiment significatifs.
La seule chose que l'argent fait, c'est nous permettre
de faire ce qu'on peut et dès qu'on l'a compris
on pourra faire travailler l'argent pour
réaliser nos besoins.
Le pouvoir de créer la monnaie est si puissant;
on doit se méfier de celui qui le possède
Si quelqu'un en bénéficie,
alors il va
être tenté de créer plus d'argent
que l'économie n'en a réellement besoin. La même chose
arriverait sans doute si on donnait ce pouvoir
aux politiques. On sait qu'on ne peut pas faire confiance
à un politique qui essaie de satisfaire les électeurs et
qui a le pouvoir de créer la monnaie en même temps.
Il s'agit d'un réel conflit d'intérêt. La seule chose
qu'on peut vraiment faire c'est le donner
à quelqu'un sans conflit d'intérêt,
un organisme indépendant, transparent, et responsable.
NARRATEUR: L'argent pourrait être réparti selon
les besoins et les désirs de la population,
on pourrait mettre en place des systèmes permettant
une répartition démocratique directe des fonds dans
leur totalité ou en partie. Un cadre et des règles
pourraient être mis en place pour intégrer
la théorie économique contemporaine et établir
quelle quantité d'argent créer, et à quelles fins.
Le gouvernement ne serait plus en mesure
d'avoir accès à d'importantes sommes d'argent
pour poursuivre des conflits armés,
sans qu'ils soient sanctionnés par le peuple.
On serait en mesure de voir exactement ce qu'ils
font avec le pouvoir de créer l'argent. Nous aimerions
être en mesure de voir combien ils en créent
et où il va. Et c'est à peu près
la seule façon dont on peut obtenir le contrôle
sur le pouvoir de la création monétaire et empêcher
qu'il soit abusé.
Le Parti de la réforme monétaire a été créé en
2005, juste après l'élection générale de 2005.
L'idée du Parti de la Réforme Monétaire, était
d'avoir cette proposition centrale avec laquelle
les gens seraient d'accord. Ils pourraient être en désaccord
sur d'autres questions, c'est entendu, il existe plusieurs
façons de s'y prendre, mais l'idée
était de viser ce qu'on pourrait
appeler le plus petit dénominateur commun pour attirer
les gens qui ont des points de vue divergents.
Etre élu au Parlement
n'est pas la question, la question est de faire rentrer
la réforme monétaire dans le domaine public, afin que
les gens se mettent à en parler autour d'eux.
Un système bancaire sûr
Les banques ne devraient pas être en mesure de jouer
avec votre argent sans votre permission, donc
ce qu'elles doivent faire, c est d'offrir deux types
de compte: l'un est sécurisé, qu'on appelle un "compte
de transactions". Mettez-y votre argent,
la banque ne le prête pas, elle ne l'expose à aucun
risque. L'autre est un "compte d'investissement"
où vous déposez votre argent pour un
temps déterminé, et la banque le prend
et l'investit. Ce qui se passe
lorsqu' on a ces deux types de compte c'est
que, dans le cas où la banque fait faillite, l'argent
dans le compte sécurisé est toujours là, il ne
risque rien. Alors il suffit de transférer
tous les comptes sécurisés dans une banque encore saine
et les gens qui ont déposé leur argent dans un compte
d'investissement ne perdent pas tout, mais ils
doivent attendre la fin des procédures de liquidation
pour savoir quelle part de leurs actifs bancaires
leur sera rendue et
cela signifie que le gouvernement n'aura jamais
à renflouer une banque. On peut laisser
les banques faire faillite.
Le système serait effectivement comme les gens l'imaginent,
c'est à dire que quand on dépose de l'argent
à la banque, il est vraiment en sécurité, comme ils
pensaient peut-être avant la crise de 2008. Il y a là
un éventail de possibilités qu'on n'a pas exploré
jusqu'à maintenant et
ça me contrarie beaucoup qu'on ne soit pas en train
d'expérimenter quand on sait que notre système est
fondamentalement défectueux. On vient juste de subir la plus grande
crise depuis la seconde guerre mondiale, depuis les
années 1930, vraiment. On sait que dans notre système où
les créateurs d'argent sont garantis par nous
de toute façon. La situation dans laquelle nous sommes
en ce moment, c'est en quelque sorte le pire de deux mondes.
C'est pourquoi on doit commencer à penser à
de véritables alternatives.
Donc, lorsqu'on parle de comment la vie
sera dans le système réformé, cela
ne veut pas dire qu'on ne pourra plus emprunter,
ni qu'il faudra épargner pendant 50 ans
pour acheter une maison. Cela veut dire qu'il
n'est peut-être pas possible d'acheter une maison
coûtant 10 ou 12 fois son revenu, mais,
d'un autre côté, cela signifie que la maison qu'on
veut acheter ne coûtera probablement pas 10 ou 12
fois un revenu. Les maisons doivent être abordables
comme tout le reste. On sera toujours en mesure
d'obtenir un prêt hypothécaire, ainsi que
d'obtenir un prêt pour une voiture. Les entreprises
pourront encore obtenir des investissements. Cela signifie
simplement que l'endettement sera moins élevé,
il ne tiendra pas une si grande place dans la vie des gens.
Les barrières contre la réforme
JESUS: Je n’ai pas jeté les prêteurs d’argent sans raison.
NARRATEUR: La question de la réforme monétaire a
toujours été un sujet très délicat en raison
de la puissance, de la richesse et des privilèges que
l'argent confère. À une époque où une pensée analytique
et une approche scientifique sont tenues en
haute estime, il n'y a pas d'argument justifiable
pour garder les mécanismes et les implications
du processus monétaire un sujet aussi tabou.
Entant que citoyens démocrates, nous avons le droit
d'exiger un système monétaire, qui soit à la fois stable
et bénéfique pour la société.
Le lobby bancaire est très puissant. Je soupçonne
qu'ils ne seront pas en faveur de ce genre
de modèles bien que, finalement, on pourrait
faire valoir que cela constitue une base beaucoup
plus stable pour les banques.
Il y a cette relation intime entre le
gouvernement et les banques.
Au milieu de la crise,
j'ai parlé à un employé du Trésor Public
et il m' a dit qu'à peu près une personne sur deux
travaillait pour l'une des grandes banques.
Donc, quand il s'agit de prendre la décision
de laisser une de ces banques toxiques
faire faillite ou la sauver, quel type de
recommandation pouvons-nous espérer obtenir de quelqu'un
qui travaille dans cette banque?
"C'est la station de ravitaillement préférée
des banques zombies ".
Narrateur: Les bilans des banques représentent désormais
4 fois le montant du PIB, soit 6 billions de Livres,
elles détiennent le public en otage. Leur richesse est
devenue si grande grâce au jeu du système financier
que nous sommes au bord du point critique où une banque
pourrait, à elle seule, détruire l'économie toute entière.
"Mange la, dévore la maintenant, mange la, c'est
une fonctionnaire, mange la, suce lui son sang, bois le
jusqu'à assèchement! "
En fin de compte, c'est une question politique, parce que
les réformes qui sont nécessaires ne peuvent être
mise en place que par le Parlement. On n'a pas besoin d'un
grande loi du Parlement. Tout ce qu'il doit faire est
essentiellement d'empêcher les banques
de créer de la monnaie grâce à l'endettement
de leurs emprunteurs, c'est tout. On arrête tout.
On ne peut pas laisser les banques retourner faire des affaires
comme à l'ordinaire, car dans ce cas, tout ce que nous
allons voir c'est plus de dette, plus de pauvreté, plus
d'inégalité et une autre crise dans 5 ou 10 ans,
qu'on devra payer à nouveau.