IA : LES BASES
POUR ENSEIGNANTS
Bienvenue aux Bases de l'IA
pour enseignants.
Moi, c'est Jess, ancienne enseignante,
désormais spécialisée
en formations adultes.
Je vous accompagnerai au cours de cette
série d'apprentissage professionnel.
L'IA est un sujet brûlant
dans l'éducation aujourd'hui.
Beaucoup d'enseignants se demandent donc :
Qu'est-ce que l'IA ?
Mes élèves vont-ils
se servir de l'IA pour tricher ?
L'IA va-t-elle me remplacer
en tant qu'enseignant ?
Que devrais-je enseigner à mes élèves
au sujet de l'IA ?
Dans cette série
d'apprentissage professionnel,
notre objectif est de répondre
à ces questions et plus encore,
tout en vous équipant du savoir
et des compétences dont vous aurez besoin
pour naviguer ce nouveau contexte.
Au cours de cette séance,
nous allons avoir Hadi Partovi,
le fondateur de Code.org,
et Sal Khan,
le créateur de Khan Academy.
Voyons ce que Hadi et Sal ont à dire
au sujet de certaines
des plus grandes questions
relatives à l'IA dans l'éducation.
IA: LES BASES
POUR ENSEIGNANTS
DISCUSSION ENTRE HADI PARTOVI
ET SAL KHAN
QU'EST-CE QUE L'IA ET POURQUOI
EST-CE IMPORTANT EN ÉDUCATION ?
L'IA existe depuis de nombreuses années,
mais ce qui s'est passé tout dernièrement
avec le lancement de ChatGPT
et d'outils similiaires,
c'est que l'IA peut maintenant générer
de l'information,
elle peut générer
des créations littéraires,
des images, voir même des vidéos.
Du coup, ce qui avant était un outil
de calquage schématique
peut désormais inventer
de nouvelles idées, de nouvelles pensées.
Et c'est très important en éducation
parce qu'il y a
tellement d'aspects de l'éducation,
du travail que font les enseignants
et les élèves,
qu'on peut désormais faire
automatiquement
à l'aide de l'IA générative.
J'imagine que tous les deux,
en tant que geeks de la Tech,
on fait attention à l'IA générative
depuis bon nombre d'années.
Et oui, il y avait GPT 2,
qui pouvait écrire,
et Elon Musk l'a dit,
c'est bien connu,
qu'il fallait contrôler cette chose,
parce qu'elle pouvait rédiger des articles
très convainquants.
Mais elle écrivait n'importe quoi.
Ce qui pourrait être bien pour générer
des intox.
GPT 3 faisait des choses similaires,
mais juste mieux.
Ce qui a inquiété les gens encore plus.
Puis des choses
comme DALL-E sont apparues,
montrant qu'on pouvait
créer des images.
On pouvait prendre la Joconde
et demander à l'ordinateur,
ou à l'IA générative,
de nous montrer à quoi ressemblait
l'arrière de sa tête,
ou bien, à quoi ressemblait
le reste du décor autour d'elle.
Au cours des ans,
j'ai gardé un œil là-dessus.
Je trouvais que c'était cool,
mais qu'il s'agissait
juste d'un truc insolite,
que ça n'aurait pas vraiment d'utilité
dans un avenir proche,
surtout dans le domaine de l'éducation.
Je pense que les choses
ont vraiment changé
lorsqu'il y a eu cette transition de GPT 3
soit vers GPT 3.5,
c'est à dire ChatGPT,
mais surtout, vers GPT 4.
Et c'est là que ça m'a vraiment frappé,
que cette chose qu'on avait pris
pour un projet fantaisiste,
pouvait maintenant, en apparence du moins,
commencer à comprendre des informations,
à en faire quelque chose,
et non seulement répondre à une question,
mais aussi expliquer pourquoi elle avait
choisit telle réponse,
pourquoi les autres réponses
n'étaient pas les bonnes,
générer de l'IA générative.
Elle pouvait générer
d'autres questions similaires.
Et on pouvait l'inciter
à se conduire en professeur particulier,
à se comporter en aide-enseignant.
Donc c'est là qu'on a vraiment compris
que le monde était différent désormais.
Et que cela allait non seulement
concerner l'éducation,
mais que ça la transformerait de manière
probablement assez importante.
INTRODUCTION À L'IA
UN GRAND MODÈLE DE LANGAGE, KÉZAKO ?
COMMENT ÇA MARCHE ?
Quand on utilise un outil comme ChatGPT
ou autre qui génère du texte ou du code
en tant qu'IA, ils sont basés
sur une technologie sous-jacente,
qu'on appelle un grand modèle de language.
Un grand modèle de langage,
c'est en gros
un réseau neuronal gigantesque
qui s'est formé
sur toutes sortes d'informations,
tous les livres, les articles ou le code
qu'il peut trouver en ligne,
et qui peut ensuite en fait
générer de nouvelles informations,
de nouvelles dissertations, histoires,
voir même écrire du nouveau code.
Il faut savoir
que ces technologies
ne sont pas
« véritablement intelligentes »,
elles se servent juste
de statistiques et de probabilités
pour générer de nouvelles informations.
Chez Code.org, on est en train
de faire une série de vidéos
pour expliquer comment les grands
modèles de langage fonctionnent,
et la directrice de la technologie
d'Open AI, Mira Murati,
est la star d'une de ces vidéos
où l'on explique
les grands modèles de langage.
C'est vrai qu'on dit qu'elle ne fait
que déterminer statistiquement quel est
le meilleur mot à mettre ensuite.
Mais elle commence aussi à nous apprendre
à mieux nous connaître nous-mêmes.
Même quand je parle, là.
Lorsque je parle en langage oral,
je ne fais qu'exprimer une série
de pensées qui me viennent.
Et je ne décide pas consciemment
de chaque prochaine parole,
je sais juste que chaque prochain mot
sera ce qu'il sera.
Donc, les grands modèles de langage,
ce sont des réseaux neuronaux.
Les réseaux neuronaux,
ce sont en gros
des simulations informatiques
des neurones et des synapses.
Et elles commencent à se rapprocher
de la complexité
d'une grande partie, en tout cas,
du cerveau humain.
On n'en est pas encore au point
où l'IA a conscience d'elle-même,
ou qu'elle a ses propres
désires et motivations,
mis à part ce qu'on lui demande de faire.
Mais oui, il est intéressant de noter
que les probabilités et statistiques,
l'échelle des choses
au sein d'une IA
générée par
des grands modèles de langage,
c'est, en gros, vraiment
l'équivalent ordinateur
des synapses et des raccords
entre les nerfs dans notre cerveau.
On a des milliers de milliards
de nerfs dans le cerveau,
et c'est la force de toutes ces synapses
qui forme les souvenirs,
crée nos pensées,
et nous donne toute notre intelligence.
Dans un grand modèle de langage,
cela est simulé à travers
vraiment des millions d'ordinateurs.
Est-ce que c'est « intelligent », ça ?
Il s'agit, du moins, d'une représentation
de comment notre cerveau fonctionne.
Et c'est intéressant,
l'IA travaille avec des maths,
le cerveau avec des neurones,
mais les résultats que rendent
un grand modèle de langage
ressemblent pas mal
à ce que les humains font eux-mêmes.
INTRODUCTION À L'IA
QUE PENSENT LES ENSEIGNANTS DE L'IA ?
Toute personne travaillant
dans le domaine de l'éducation
a été surpris je crois
de pouvoir demander
à l'IA d'écrire une dissertation
sur la guerre civile américaine,
ou d'expliquer la photosynthèse,
ou d'écrire une nouvelle au sujet
d'une princesse qui vit sur Mars,
ou d'écrire le code qui permet
de battre un jeu de cartes,
quoi que ce soit,
des choses qu'on envisagerait peut-être
comme des devoirs ou examens.
Pour les enseignants,
on peut lui demander
de faire un plan de cours,
ou un exposé
sur un sujet d'histoire.
Et tout ça,
elle peut le faire assez bien.
Ce qui engendre un vrai besoin
de repenser notre approche à l'éducation.
Je suis tout à fait d'accord.
Ce qui est encore plus incroyable,
elle peut répondre à ces questions
et accomplir ces tâches,
mais on peut aussi lui demander
de jouer des rôles et personnages.
Lui dire : « Fais comme Robin Williams
dans Le Cercle des poètes disparus,
« inspire-moi au sujet
de la littérature. »
Et elle le fait !
Et c'est à ce moment là qu'on se dit,
attends, ça devient vite bizarre, là...
RISQUES ET DÉFIS
SE SERVIR DE L'IA, EST-CE TRICHER ?
Difficile pour les écoles de dire
de quels outils
on peut se servir
pour faire ses devoirs.
La réalité, c'est que les devoirs
tels qu'on les donne
aux élèves
dans la plupart des écoles d'aujourd'hui,
peuvent en grande partie
être fait automatiquement avec l'IA.
Quand ChatGPT est sorti,
le premier jour,
je l'ai montré à mon fils,
il a 16 ans,
et sa première question, ça a été :
« Je peux m'en servir pour mes devoirs ? »
Il était enthousiasmé.
Et j'allais lui répondre, puis il a dit :
« En fait, c'est quoi l'intérêt de l'école
si ce truc peut faire tout ça ? »
Et ces deux questions
délimitent un peu le cadre
de ce à quoi je crois
que les enseignants doivent réfléchir.
Parce que si on continue tout simplement
à donner des devoirs comme avant,
oui, on peut
se servir de l'IA pour les faire,
et on pourrait dire que c'est « tricher »,
mais je pense qu'on doit faire évoluer
ce qu'on considère comme le travail
que les élèves doivent faire à la maison.
Concernant les devoirs,
c'est vrai,
on a très peu d'emprise
sur ce qui se passe.
Mais je pense que ce que ça souligne,
c'est aussi positif.
Parce qu'avant ChatGPT
il y avait Chat Grande-Soeur,
ou il y en avait qui avaient des parents
ou des profs particuliers,
et beaucoup d'enfants pauvres
n'avaient pas ces choses-là.
Les plus grandes inégalités
dans notre système scolaire
se forment en dehors de l'école.
Ça a lieu quand on donne des devoirs.
Toi ou moi, on peut aider nos enfants.
Ou bien, on pourrait peut-être demander
à un membre de la famille de le faire,
ou embaucher un prof particulier.
Beaucoup de familles
n'en ont pas les moyens.
C'est là que les inégalités se forment.
Si on peut en faire plus à l'école,
c'est mieux.
RISQUES ET DÉFIS
COMMENT L'IA PEUT-ELLE AIDER
À GARANTIR L'ACCÈS ÉGAL À L'ÉDUCATION ?
Quand on réfléchit à l'IA et l'équité,
deux choses presque contraires se passent.
D'un côté, l'IA abolit un écart d'équité
en ce qu'elle permet
à chaque élève y ayant accès
d'avoir un professeur particulier
personnalisé à bas prix.
Ils peuvent faire plein de choses qui,
auparavant,
demandaient, en gros, plus d'argent.
L'IA donne, plus ou moins, un superpouvoir
à quiconque y a accès.
D'un autre côté,
un élève sans accès à internet,
qui n'a pas d'appareil,
que ce soit un téléphone
ou un ordinateur,
est désormais en fait
encore plus en retard,
parce que l'écart de ne pas disposer
d'un ordinateur
est devenu plus coûteux
qu'il ne l'était avant,
car voilà encore un superpouvoir
que cette personne n'aura pas.
RISQUES ET DÉFIS
COMMENT PEUT-ON MITIGER DISCRIMINATION,
SOUCI DE VIE PRIVÉE, ET D'AUTRES DÉFIS ?
Dans l'ensemble, les technologies d'IA
peuvent donc avoir
des forces et avantages,
mais aussi des risques et inconvénients.
Elles font des erreurs,
peuvent générer de la désinformation.
Elles peuvent avoir des partis pris,
qu'ils soient politiques,
raciaux, ou de genres.
On pourrait l'amener à créer
du contenu dangereux.
Il y a tout un tas de pièges potentiels.
Et cela fait partie de la raison
pour laquelle beaucoup d'écoles
et d'enseignants ont mis les freins,
pour ne pas se précipiter
trop vite là-dedans.
Mais il faut savoir qu'il n'y a pas
d'outil unique
qui représente toute l'IA.
De multiples outils
sont en train de sortir,
dont un certains nombre sont
multi-usages, comme ChatGPT,
qui n'a même pas
autorisé pour utilisation
par des élèves de moins de 18 ans.
Mais il y a des tas d'outils qui sont
en train d'être élaborés
justement à des fins éducatives.
L'outil Khanmigo de la Khan Academy
en est un excellent exemple.
Des outils qui sont
tout particulièrement faits
pour protéger contre
ces risques et inconvénients,
pour protéger
la vie privée des élèves,
pour empêcher de générer
de la désinformation,
des hallucinations, des biais
ou du contenu dangereux.
Du coup, le travail le plus important
dans l'enseignement de l'informatique,
ce à quoi il faut réfléchir,
ce n'est pas de savoir
s'il faut proscrire ou permettre l'IA.
C'est de choisir quels outils IA
sont prêts à une vocation éducative,
parce qu'ils s'occupent
de ces inconvénients.
Je suis entièrement d'accord.
Et même concernant
ces inconvénients très réels,
comme les biais, la désinformation,
les erreurs, les hallucinations,
je fais quand même toujours remarquer
que comparé à ce qui est déjà là,
et qui contient
aussi des biais et de la désinformation...
- L'internet !
- L'internet a tous ces problèmes.
Les autres êtres humains ont
tous ces problèmes.
Et il manque souvent cette transparence
de pouvoir vérifier ce qui a été dit,
ou quel biais il pourrait y avoir.
Donc d'une certaine façon, il ne s'agit
que d'une extension de tout cela.
RISQUES ET DÉFIS
QU'EST-CE QUE KHANMIGO ?
COMMENT ATTISE-T-IL LES CRAINTES
AUTOUR DE L'IA DANS L'ÉDUCATION ?
On travaillait sur une IA générative
et avec les grands modèles de langage
dès mi-2022, à peu près.
Puis, on s'en rappelle tous,
fin-novembre, ChatGPT est sortit.
Et ça a fait fureur,
parce qu'en chattant avec,
l'impression était juste
un petit peu plus magique,
comme on s'en souvient tous.
Mais là, tout de suite,
et avec raison, la communauté éducative
a dit, attendez,
ce truc peut écrire des dissertations.
Et beaucoup d'élèves s'en sont sûrement
rendu compte aussi,
que c'était un outil de triche.
Et moi ça m'inquiétait beaucoup,
je me disais, oui,
on peut s'en servir pour tricher,
et ChatGPT n'avait pas été conçu
pour l'éducation.
Donc en mars, quand on a lancé
ce qu'on a appelé Khanmigo,
on a pu montrer que non seulement
on peut mitiger ça en partie,
mais qu'on peut créer des IA génératives
avec des barrières.
Tout ce qu'un élève fait
peut-être surveillé par un enseignant.
On peut ajouter une autre IA qui surveille
ce que l'élève fait avec tout ça,
donc s'ils font
quoi que ce soit de louche,
que ce soit des comportements
peu productifs, malsains, voir tricher,
elle peut directement alerter
les parents ou l'enseignant.
Et en plus de ça,
créer des façons pour que l'IA
ne fasse pas le travail pour nous,
mais avec nous.
Si je demande à Khanmigo de faire
mon devoir, elle ne le fera pas,
mais elle m'aidera.
Nous, on croit qu'à l'avenir,
il y aura certaines tâches
pour lesquels les enseignant diront oui,
utilisez n'importe quel outil
qui vous plaît.
Ça se fait dans le monde du travail.
Parfois, on veut se servir de ces outils
pour rédiger en partie un texte
ou nous aider à le relire,
ou élaborer une partie
de ce qu'on fait.
Mais il y aura d'autres moments
où un enseignant dira,
je dois être sûr
que vous écrivez ça vous-mêmes.
Ce qu'on fait de notre côté,
on essaie de créer ces outils
pour qu'un enseignant puisse donner
un travail via l'IA,
l'IA puisse travailler avec l'élève,
et revenir vers l'enseignant :
« On a travaillé ensemble,
fait du remue-méninges, un plan,
« je lui ai fait un retour,
voilà où il en est,
« et voilà ce que je pense
de sa performance selon la grille. »
QUE PENSEZ-VOUS DES SECTEURS SCOLAIRES
QUI INTERDISENT L'IA ?
Quand les enseignants pensent
à l'IA générative,
la première chose
qui leur saute à l'esprit,
souvent, c'est ChatGPT,
à cause de sa popularité,
et parce que ça a été la première
IA générative
« populaire » à faire fureur
dans le monde.
Mais il faut savoir que presque
n'importe quel outil dans la Tech
va avoir
un élément d'IA générative intégré.
Et c'est important ça,
parce que certaines écoles,
dès le début, ont proscrit ChatGPT,
juste pour dire,
on peut arrêter ça en attendant
de comprendre ?
Mais il faut savoir que Microsoft Word
va avoir une IA générative
qui créera tout simplement
des documents pour nous.
Powerpoint, ou Google Slides,
ou Google Spreadsheets, ou Excel,
ils généreront des formules
ou des diapositives.
Il y a même une appli qui s'appelle Gamma
qui peut générer toute une présentation,
du début à la fin.
On lui donne un sujet,
et elle vous donne un plan.
On révise le plan,
et elle vous génère toute la présentation.
Il y a des outils de codage
qui écrivent automatiquement du code.
Beaucoup de ces outils sont construits
avec la même technologie sous-jacente
que ChatGPT,
les grands modèles de langage,
certes,
mais il n'y a pas qu'un seul outil.
Ce sera impossible
d'interdire cela en éducation,
parce qu'on n'est pas prêt de proscrire
l'utilisation de Microsoft Word
ou Google Docs à l'école.
L'école doit se résoudre à comprendre
comment elle peut adopter
ces technologies,
qui vont être disponibles.
Il y aura des outils, comme Khanmigo,
conçus spécialement pour l'éducation,
et il y aura des outils conçus
plus généralement pour le travail.
Mais il va falloir
que les écoles comprennent
que leurs élèves y auront accès,
que cela leur plaise ou non.
L'IA ET LE RÔLE DES ENSEIGNANTS
À L'AVENIR : QUEL IMPACT ?
Il y a beaucoup de questions
qui circulent autour du fait de savoir
si l'IA va remplacer des métiers.
Il y aura peut-être des métiers
qui seront entièrement remplacés,
mais en ce qui concerne l'enseignement,
je suis assez certain
qu'on ne va pas avoir
moins besoin d'enseignants.
À l'échelle mondiale,
il y a une pénurie énorme d'enseignants.
Si l'IA peut simplement permettre
de rendre le métier d'enseignant
plus facile,
en réduire un peu la pénibilité,
et faciliter un apprentissage
plus personnalisé,
on en arrivera peut-être à un point
où on n'aura plus un manque d'enseignants.
On n'a pas à s'inquiéter
d'une perte d'emploi pour les enseignants
avec une pénurie si importante.
Ce que je crois que l'IA va faire,
c'est permettre un apprentissage
plus personnalisé,
moins de travail chargé pour l'enseignant,
et plus d'accompagnement
et de facilitation
pour ces enfants qui ont un blocage,
ou qui ont du mal avec quelque chose,
ou ont besoin d'un peu de motivation,
ou quoi.
Là où les enseignants passent
autant de leur journée
à faire des choses qui n'ont pas
directement à voir avec ces élèves,
l'IA devrait nous aider
à parvenir à un monde
où les enseignants passent plus de temps
individuellement avec leurs élèves.
Donc là, on ne parle pas
d'une perte d'emploi pour les enseignants,
mais plutôt de leur donner les moyens
de faire le travail qu'ils se sont
lancés dans ce domaine pour faire.
Je suis tout à fait d'accord.
Quand je pense aux emplois qui sont
les plus sains et saufs,
dans un monde d'IA générative,
tout ce qui à trait au rapport humain,
à la mise en valeur, au fait
d'être un chef d'orchestre, presque,
pour d'autres êtres humains,
je pense que ces métiers
vont être dans une très bonne position.
Et, comme tu le dis, l'IA générative
va rendre ces métiers
beaucoup plus viable.
Si on a une pénurie, c'est parce qu'il y a
tellement de burnout chez les enseignants.
Si on diminue
le fardeau administratif des enseignants,
et leur donne les moyens de mieux
soutenir leurs élèves individuellement,
ils prendront plus de plaisir
dans leur travail.
Ce que je dis à beaucoup d'enseignants,
c'est : Imaginez si, soudain,
le ministère de l'éducation
disait : Bonne nouvelle, tout le monde !
On a trouvé le budget pour que vous ayez
tous cinq aides-enseignant chacun.
Ils seront là pour faire
ce dont vous avez besoin :
vous aider à planifier les leçons,
à noter les devoirs,
à travailler avec les élèves,
répondre aux questions...
Ils rendront comptes à vous,
et ils feront ce que vous voulez.
N'importe quel enseignant fêterait ça,
je crois !
Et c'est ce qui est sur le point
de se passer.
RISQUES ET DÉFIS
QUEL IMPACT L'IA A-T-ELLE SUR
LES DIFFÉRENTS SECTEURS ?
Elle va certainement toucher
tous les secteurs,
et toutes leurs parties.
Je voudrais mettre au clair, et beaucoup
de gens se mettent à la faire,
la différence
entre un métier et une tâche.
Je crois qu'elle permettra
à beaucoup de gens
d'effectuer plus de tâches
plus efficacement,
mais dans beaucoup de cas,
elle ne vas pas remplacer des métiers
à part entière.
Dans plus ou moins tous les métiers
où il y a un travail de rédaction,
je crois que la productivité sera
améliorée d'au moins x2,
probablement plus.
N'importe quel métier où il faut
faire des présentations,
faire n'importe quelle création.
Je dirais n'importe quel métier
qui demande un travail sur ordinateur,
de quelque manière que ce soit,
va se voir être non pas remplacé par l'IA,
mais rendu plus facile par celle-ci.
Ce qui veut dire
que l'on écrive du code,
qu'on examine des contrats,
qu'on écrive ou vérifie des brevets,
qu'on fasse du marketing,
qu'on publie sur les réseaux sociaux,
qu'on crée des tableurs,
qu'on se serve de ceux-ci
pour analyser des données,
tout, du marketing
aux ventes et à la comptabilité,
tout,
l'IA ne va pas remplacer votre travail,
mais elle le rendra plus facile.
Parce que certaines tâches répétitives
deviendront complètement automatisées,
certaines tâches où on peut avoir
des pannes d'inspiration,
l'IA rédigera peut-être
un brouillon pour vous,
ou bien vous aidera
ou proposera des corrections pour,
en gros, réduire le temps
qu'on doit passer dessus.
Une chose qui est importante,
c'est quand on pense à à quel point
tout le travail numérique
va être impacté par l'IA,
c'est de reconnaître à quel point
il est primordial
que notre système éducatif enseigne
aux élèves
de quoi il s'agit, comment s'en servir,
comment ça marche,
et quels sont les risques,
quelles sont ses forces
et ses faiblesses.
Actuellement, la plupart des adultes
appréhendent ça
comme une espèce d'outil magique,
genre,
ah, ça vient de sortir, c'est magique.
Mais il faut vraiment en comprendre
l'étayage,
c'est à dire,
qu'est-ce qu'un grand modèle de langage,
se rendre compte qu'elle utilise
des statistiques
pour générer ses pensées,
se rendre compte que c'est pour cela
qu'elle est capable de faire des erreurs,
et reconnaître qu'elle a été formée
sur des données,
donc que les données qu'elle a utilisé
pour faire ce qu'elle crée
pourraient être biaisées,
ou avoir des trous dans les données,
ce genre de chose.
Il est important que les élèves,
alors qu'ils se préparent
au monde du travail de l'avenir,
sachent comment la technologie
dont ils vont se servir
dans leurs futurs emplois
fonctionne vraiment.
COMMENT L'IA PEUT AIDER LES ENSEIGNANTS
À GÉRER LES TÂCHES ADMINISTRATIVES
ET AMÉLIORER L'EFFICACITÉ ?
Beaucoup de gens qui
ne sont pas enseignants ne le savent pas,
mais tous les enseignants le savent :
ils passent presque la moitié
de leur temps
à noter des devoirs, évaluer les progrès,
générer des plans de cours...
- Et...
- Pas en classe avec leurs élèves.
Ça se fait peut-être en classe,
mais sans contact avec les élèves.
Sans parler de tous les problèmes
autour du fait
que dans une salle de classe type,
on aura peut-être 3, 4, 5
niveaux de classes différents,
donc il faut répondre
à différents besoins.
Mais nous, on pense que l'IA générative,
ce sera un atout énorme
pour les enseignants.
Presque tout le reste
de la Tech éducative,
même si beaucoup de ce qu'on a fait,
chez Khan Academy par exemple,
peut être de grande valeur en classe,
mais les enseignants se disent :
« Pas encore un truc à apprendre !
« Je suis déjà débordé. »
Mais ce qui est génial
avec l'IA générative,
c'est que ces 10, 15, 20 heures
par semaine
où les enseignants font
des plans de cours, évaluent les progrès,
des grilles d'évaluation,
notent les devoirs, etc.,
ces heures seront peut-être réduites
dans les années qui viennent
de 15-20 heures
à seulement quelques heures par semaine.
Ce qui va économiser
beaucoup de temps et d'énergie
pour les enseignants qui veulent
récupérer
parce qu'ils sont surmenés,
et leur en laissera plus
pour leurs élèves.
Et puis, elle les aidera
à faire plus
d'enseignement individualisé,
elle les soutiendra
en tant qu'aide-enseignante,
soutiendra les élèves comme tutrice
ou aide-enseignante en classe,
permettant de mieux personnaliser
les choses pour les élèves.
Oui, certains de ces éléments
sont déjà disponibles,
et beaucoup seront intégrés aux outils
qu'utilisent déjà les enseignants
pour faciliter la notation,
ou la création de grilles d'évaluations,
voir même tester un travail
avec une grille d'évaluation,
chose que l'IA peut maintenant faire.
Donc, beaucoup d'outils
vont intégrer ces éléments
pour rendre la vie plus facile
aux enseignants.
PERSPECTIVES D'AVENIR
QUELLES COMPÉTENCES ENSEIGNER AUX ÉLÈVES
AVEC LA MONTÉE EN FLÈCHE DE L'IA ?
Même avant ChatGPT et l'IA générative,
les gens disaient :
« Le monde change si vite,
que faut-il apprendre aux enfants ? »
Et ils sont souvent surpris quand je dis
qu'en fait,
c'est les mêmes compétences classiques.
Si on apprend à écrire vraiment bien,
si on une bonne base de connaissances
en éducation civique,
en éducation financière,
si on sait bien se servir d'outils,
qui seront
de plus en plus souvent technologiques,
si on a un bon esprit critique,
au moins un niveau d'algèbre de base
et une connaissance des statistiques,
on va avoir un fort potentiel
à n'importe quelle époque de l'histoire,
et je crois que ce sera d'autant plus vrai
au cours
de cette révolution de l'IA générative.
Beaucoup de gens disent, l'IA peut
rédiger les dissertations maintenant,
et résoudre les problèmes de maths.
Mais si on considère que
les élèves de l'avenir vont avoir
à gérer l'IA générative.
Si quelqu'un va être
rédacteur en chef d'un journal,
va devoir gérer des auteurs,
faut-ils qu'ils sachent écrire ?
Non seulement oui, mais ils doivent
savoir écrire encore mieux,
parce qu'ils vont diriger
d'autres personnes, les relire.
L'IA, ce n'est pas un laissez-passer
pour que personne n'ai plus
à apprendre ces choses.
Pour ceux qui veulent
faire partie de l'économie du savoir,
et avoir des carrières bien placées,
ils doivent se hisser au-dessus
de l'IA générative,
et savoir la diriger.
Donc non seulement comprendre les outils,
mais aussi comprendre les compétences
sous-jacentes dont l'IA se sert
mieux que l'IA elle-même.
Si je pense aux compétences
qui vont être les plus utiles à l'avenir,
c'est celles dont tu as parlées :
esprit critique, résolution de problèmes,
lire et écrire.
Je crois aussi
que les compétences numériques,
savoir utiliser les outils numériques,
mais aussi comprendre
comment ils fonctionnent,
seront de plus en plus importantes
dans le monde du travail.
On me demande aussi tout le temps,
comme je dirige Code.org,
si les métiers du codage vont disparaître
puisque l'IA peut écrire
du code maintenant.
C'est très semblable à l'écriture.
L'IA peut écrire des dissertations.
Va-t-on arrêter
d'enseigner l'écriture pour autant ?
Personne ne se pose la question
de savoir si on devrait
arrêter d'apprendre à écrire aux gens.
Parce qu'écrire, c'est communiquer.
Pour cette même raison, on ne devrait
pas arrêter d'enseigner à coder.
Comme tu l'as dit,
la personne qui sait coder
vient d'obtenir un superpouvoir,
parce qu'elle peut diriger
une équipe de codeurs,
qui sont en fait des IA.
Tout comme la personne
qui sait écrire
vient d'obtenir un nouveau superpouvoir,
parce qu'elle a maintenant
une équipe d'auteurs IA.
Tout à fait. Peut-être qu'on pourra créer
des prototypes d'applis
sans savoir coder,
mais on ne pourra pas créer une
véritable appli qu'on peut lancer,
parce qu'on ne connaîtra pas
tous les cas limitrophes,
les vulnérabilités,
les défauts de performance
qu'il pourrait y avoir.
Il faut savoir coder.
PERSPECTIVES :
OÙ SERA L'IA DANS 5 ANS ?
On est dans un moment actuellement
à cause de ChatGPT
et des grands modèles de langage,
où on s'imagine tous que l'IA,
ça va être surtout un truc avec lequel
on discute.
Je pense que beaucoup se disent,
on pourrait activer la conversion
parole en texte et texte en parole
et se mettre à parler avec,
comme on le ferait avec Siri ou Alexa.
Mais ce qu'on commence à voir,
c'est des technologies où
les grands modèles de langage,
même s'il s'agit
de modèles de langage,
peuvent aussi comprendre l'écriture,
et générer des images.
Donc ces dimensions différentes
de l'IA générative
se mettent à converger.
Ce qui va être très intéressant
dans les années qui viennent,
probablement dans les 3 à 5 ans,
c'est qu'on va avoir des IA
qui vont pouvoir comprendre
l'écriture des élèves,
pouvoir leur parler,
pouvoir écouter les conversations,
et pouvoir faire des remarques perspicaces
sur celles-ci.
Donc, c'est un moment très intéressant
où l'interface de chat classique
qu'on connaît tous de ChatGPT ne sera
peut-être qu'un tremplin
vers quelque chose de bien plus riche.
À combien de temps penses-tu
qu'on soit d'un moment où un tuteur IA,
ce soit quelque chose que l'on peut voir,
et auquel on peut parler,
et qui peut nous répondre.
Je crois que dès 2025-26,
on pourra avoir des visioconférences
avec des tuteurs IA.
Et ils seront assez attentionnés,
se rappelleront de vous,
pourront vous éclairer sur vous-même.
L'autre tendance
que l'IA a déjà presque survoltée,
d'une certaine manière,
mais qu'Apple est en train de sortir,
c'est les casques de réalité virtuelle.
Mais je crois que ça va mettre
un peu plus de temps
à devenir mainstream,
là on parle plus de 5 à 10 ans.
Mais oui, dans 10 ans,
je pourrais imaginer
qu'on aurait l'impression d'être
dans la même pièce qu'une IA,
en mettant ses lunettes.
Mais on va pouvoir parler sur Zoom
avec une IA dans les 3 ans.
Pour la réalité virtuelle,
je ne sais pas trop,
à cause du poids sur la tête.
Mais les visioconférences avec une IA,
avoir un professeur particulier
à l'aspect humain,
je suis d'accord,
c'est pour dans vers 5 ans.
Et tout le monde
qui est dans l'éducation
devrait réfléchir à ce à quoi
le monde ressemblera
quand tout élève avec un ordinateur
et accès à internet
pourra avoir un professeur particulier.
C'est une très belle histoire
du point de vue de l'équité,
parce qu'actuellement,
seules les familles les plus aisées
peuvent se permettre
des profs particuliers,
et maintenant, ça va être disponible
non seulement sous forme de chat,
mais même oralement.
PERSPECTIVES :
DERNIÈRES REMARQUES
Prenons un enseignant pour qui
c'est nouveau,
ce monde de l'IA générative.
D'abord, je leur dirais de respirer,
d'être tranquille.
Même si on a l'impression
que le monde va très vite,
rien que le fait d'y penser,
ça veut dire qu'on est
encore en avance.
À la pointe des choses.
Il n'y a pas de quoi s'inquiéter.
Surtout si on a
quelques cycles devant soi,
disons pendant l'été
ou les vacances,
on peut s'amuser un peu
avec ces outils.
On pourrait prendre quelque chose
comme ChatGPT
et probablement se le rendre
utile tout de suite.
Lui dire, aide-moi à planifier un cours,
à faire une grille d'évaluation.
Ou utiliser Khanmigo, qui a des invites
et des couches spécialement conçues,
qui intègrent
les bonnes pratiques concernant
comment faire une grille d'évaluation,
ou planifier un cours.
On a des activités pour enseignants
permettant de réviser leurs connaissances
avant de commencer un cours.
Il peut aider à créer des contrôles,
plans de cours, grilles d'évaluation,
et objectifs d'apprentissage.
Et il y a des tas d'activités
pour les élèves.
Il y en a des classiques :
fais-moi un cours de sciences,
ou de lettres.
Mais on peut aussi discuter
avec George Washington.
Ou disons qu'on va ou qu'on vient de lire
le début de Gatsby le Magnifique...
Les enfants, aujourd'hui on a
un invité spécial : Jay Gatsby lui-même !
Ce n'est pas de la science fiction.
On dirait, mais ça peut se faire
sur Khanmigo actuellement.
Et les enseignants peuvent se mettre
à le tester dès tout de suite.
On pourrait aussi demander à l'IA
de nous donner une manière originale
d'enseigner un sujet,
si on enseigne une chose de telle manière
mais qu'on veut changer un peu.
Mettre :
« Comment enseigner de manière originale »
et puis renseigner un sujet
et elle vous donnera des idées
auxquelles vous n'avez
peut-être pas pensé.
C'est un très bon outil
pour faire du remue-méninges.
D'ailleurs, à ce sujet,
l'une de nos activités les plus utilisées
par les enseignants,
c'est « Créer une accroche-leçon »,
ce qui est exactement ça.
Une accroche-leçon ?
Oui, pour susciter l'enthousiasme.
Et l'originalité de l'IA nous a surpris.
Et il ne s'agit pas de remettre
le plan créatif à l'IA.
Si on a deux personnes créatives
dans une pièce,
ça ne rend pas l'une moins créative,
ça les rend plus créatifs.
On va vu des enseignants improviser
sur l'IA,
du genre, et si on fait ça,
puis l'IA dit, et si on fait ça,
et ça va en s'améliorant,
jusqu'à un point où ils
ne seraient pas arrivés tous seuls.
On parle beaucoup des risques
de l'IA dans l'éducation.
Moi, je crois que le plus gros risque,
c'est de ne rien faire.
C'est de dire :
on va continuer à tout enseigner
exactement de la même manière.
L'approche un peu tête-dans-le-sable
d'espérer que ces technologies
vont s'en aller
ou d'empêcher son utilisation
en salle de classe.
Le plus gros risque, c'est d'enseigner
exactement les même sujets
exactement de la même manière.
La vraie occasion, avec l'IA,
c'est que le métier d'enseigner
peut devenir plus facile,
le travail pour apprendre peut devenir
plus accrocheur et plus personnalisé,
et tout simplement plus original.
Et peut-être qu'il y a de vieilles choses
qu'on n'a plus besoin d'enseigner,
et qu'il y a de nouvelles compétences
à apprendre.
Ils peuvent apprendre à créer avec l'IA
et développer des superpouvoirs,
que les enfants
du dernier siècle n'avaient pas.
Eh bien, il y a vraiment beaucoup
de potentiel pour l'IA dans l'éducation.
Dans la prochaine séance de cette série
d'apprentissage pro,
on approfondira ce qu'on sait sur l'IA
en examinant ce qu'est l'IA,
et comment les enseignants peuvent
s'en servir pour faire des tâches comme :
planifier des cours,
créer des resources pour la classe
et gagner du temps
sur les tâches administratives.
Si vous êtes enseignant
et que vous avez sans cesse l'impression
de ne pas avoir assez de temps
en une journée,
vous n'aurez pas envie de rater
la deuxième séance :
Démystifier l'IA pour les enseignants.
En attendant,
n'oubliez pas d'aller jeter un œil
sur nos deux nouvelles vidéos éducatives.
L'une d'entre elles porte sur les Chatbots
et les grands modèles de langage.
L'autre répond
à des questions telles que :
L'IA est-elle vraiment dotée
de créativité et d'imagination ?
Ces vidéos sont un excellent moyen
pour en apprendre plus en tant
qu'enseignant ou en tant qu'élève
sur l'IA générative et comment ça marche.
Rendez-vous sur le site web
des Bases de l'IA pour Enseignants
en renseignant : code.org/ai101
dans la barre de navigation
pour visionner ces vidéos
et retrouver d'autres resources
créées par
Code.org, ETS, ISTE, et Khan Academy.
Merci de vous être joints à nous,
et à très bientôt pour la deuxième séance.