En décembre
les diplomates du monde entier se réunissent une fois encore
pour s'asseoir
et discuter
du changement climatique.
Mais 20 ans de discussions sur le climat
n’ont pas empêché les niveaux de CO2 d’augmenter.
En fait, les émissions mondiales ont doublé
depuis la première réunion sur le climat de l'ONU en 1995.
Alors que nos forêts meurent et la glace en Arctique fond,
nos politiciens se préparent a de nouvelles discussions,
en décembre à Paris.
Alors, nous avons eu une idée différente.
Nous l’avons appelée POC21.
Une preuve de concept que l'avenir que nous voulons
peut être construit de nos propres mains.
POC 21 a rassemblé 12 projets
d'équipements Open Source et durables
pour 5 semaines de collaboration,
de vie en communauté et de développement.
Afin de construire les outils dont nous avons besoin,
pour le monde que nous voulons.
Nous croyons beaucoup au potentiel
et à la créativité des innovateurs, des « Makers »
qui construisent des produits et solutions durables.
Mais nous avons réalisé qu’ils avaient souvent besoin de soutien
sur le design, la communication,
ou les aspects techniques de leur projet ;
de compétences et d’outils
pour les aider à franchir un cap et passer à l'échelle.
12 projet en développement furent sélectionnés
pour prendre part à l’aventure POC 21
Chacun vise à combattre ou s'adapter aux changements climatiques :
via l’accès à l’énergie, la nourriture, équipements domotiques et sanitaires
Ils sont tous Open Source : les informations et l'autorisation pour les construire,
et les améliorer, sont accessibles à tous, et même vous.
FILTRE A EAU LOW-COST, IMPRIMÉ EN 3D
ENERGIE DO-IT-YOURSELF
CUISINE MODERNE, VIVANTE ET LOW-TECH
SERRE EN PERMACULTURE AUTOMATISÉE
BOUILLOIRE BIO-MIMETIQUE, ECONOME EN ENERGIE
GENERATEUR SOLAIRE PORTABLE
VISUALITION DE LA PRODUCTION ET CONSOMMATION ENERGETIQUE
CONCENTRATEUR SOLAIRE
MODULES POUR ENERGIE MOBILE
DOUCHE CIRCULAIRE POUR ECONOMISER L’ENERGIE
KITS POUR AGRICULTURE URBAINE
AGRICULTURE PROPRE ET INDEPENDANTE
SEMAINE ZÉRO : MISE EN PLACE
50 personnes parmis les membres de l'équipes, participants et volontaires
sont arrivés plus tot pour aider à préparer le Camp
On ne savait pas dans quoi on s’aventurait.
Maintenant je peux imaginer ce que les pionniers ont ressenti en créant un village.
En fait, le Château n’est pas habité,
on a donc du tout nettoyer, tirer de l'électricité partout,
installer des détecteurs de fumée dans les chambres,...
On doit monter environ 30 tentes.
Il faut environ une demi-heure avec un peu d’habitude,
au début c’était plutôt 2 heures.
Ne vous méprenez pas.
Je sais ce que je fais.
OK, ça marche pas…
C’était un peu fou, ce qu’on a dû amener de l'extérieur:
du bois pour le plancher de la cuisine et la structure des douches,
tous les câbles électriques, ...
on a apporté aussi tous les équipements de cuisine: frigo, four, etc ...
Content?
Oui, on a encore besoin de douches, de signalisation,
le wifi, l'électricité, et des bureaux pour travailler.
Ça va bien. Oh, et la cuisine aussi...
La semaine de montage était vraiment intense
on a eu vraiment beaucoup de choses à faire, on courait partout.
Le défi, c’était de s'asseoir, respirer
et se reposer pour accueillir les participants.
Comme c’était très stressant
on ne voulait surtout pas leur communiquer ce stress.
Je n’avais aucune idée ce qui m’attendait,
c’était quelque chose que je n’avais jamais fait.
C’était comme le premier jour d’école.
C’est impressionnant!
Nous allons juste faire un tour pour vous montrer le domaine.
En fait, l'idée de POC21 c'est l'idée d'Open State.
Le point de départ d'Open State
qui est la partie berlinoise de l'équipe POC,
c'était avec deux amis et collègues,
Dominik et Simon.
Nous nous sommes rencontrés sur le bord de la Spree à Berlin,
et on a réfléchi à l’impact que nous pourrions réellement avoir
pour le climat et l’environnement,
durant notre vie bien trop courte.
La crise climatique, c’est un peu comme
ce tsunami que vous voyez à l'horizon.
Vous êtes encore allongé sur la plage, avec un cocktail,
vous savez que ca va venir
et vous êtes comme paralysé
Nous avons toujours pensé qu’il fallait
créer des expériences sociales vraiment impliquantes,
a minima sur plusieurs semaines.
Aller au-delà des hackathons, conférences, des ateliers.
Donner aux gens l’occasion d'unir leurs forces
rassembler différentes cultures,
perspectives, expériences, et compétences.
Mais on butait toujours sur le même point :
il fallait un espace adapté,
et une vraie équipe à la hauteur du défi.
OUISHARE a été construit comme une association
qui rassememble des entrepreneurs, des chercheurs...
des gens généralements intéréssés par
le P2P, et l'économie collaborative
Nous faisons des évenements, des études,
nous essayons d'encourager l'intelligence collective
et d'incuber des projets,
autour de l'économie collaborative,
de l'Open Source
et plus largement du Peer To Peer
Depuis le premier OUISHARE FEST en 2013,
Ben et moi avons travaillé sur le sujet
de la création et de la fabrication distribuée.
Bonjour tout le monde,
merci Ben pour ta présentation.
A partir d'un certain moment
Dominik fut invité comme un des présentateurs,
et les deux aventures ont fusionné.
Quand j’ai trouvé le site de POC21
j’ai cru que c’était un rêve devenu réalité
avec tout ce que j'aime
et que j’estime dans la vie :
l’écologie, la fabrication
la vie en communauté
et collaborer avec d'autres personnes
C’était comme un rêve devenu réalité.
Je vois beaucoup de valeur a réunir
les aspects techniques et de l’open source,
avec les dynamiques sociales
la construction d’une communauté.
Quand vous réunissez les deux ensemble
ça fait appel à des valeurs différentes,
mais qui interagissent vraiment bien ensemble.
Essayer plein de nouvelles choses
mais aussi laisser du temps pour les émergences,
laisser chacun apprendre
des interactions sociales et des communautés.
Quand on a commencé
on est arrivés dans un camp
dont l’objectif était de développer 12 projets.
Ce que je n’avais pas imaginé,
c’est que cela nécessiterait beaucoup de monde
pour le faire
C’est un petit village.
Et un petit village,
ça demande beaucoup d'organisation
On est plus de 100 personnes
à vivre ensemble pendant plus de 5 semaines,
donc on a besoin de se répartir les tâches,
chacun doit contribuer à son niveau.
Il y a des tâches différentes,
comme la gestion des toilettes,
le nettoyage des cuisines,
les "héros cuistots"
l’équipe poubelles,
et enfin les rondes de nuit.
En nous répartissant des tâches de co-living,
on est capable de vivre ensemble correctement.
L’équipe logistique travaille
jusqu’a 1h ou 2h du matin
pour gérer le transport, l’hébergement
qui font tourner le tout.
Il y a des gens qui
achètent toutes les fournitures.
En gardant à l'esprit que
tout doit être écologique et local.
Le développement durable
demande beaucoup de logistique.
C’est le compost bio
seulement pour les aliments.
Tout ce qu’on ne donne pas aux poulets
on le met ici.
C’est fait avec des palettes et du carton réutilisés.
Les toilettes sèches sont une bonne solution
parce que ça n'utilise pas d'eau du tout.
En général, on utilise 9L
à chaque fois qu'on tire la chasse
et c'est de l'eau potable.
Beaucoup ne savaient pas vraiment
comment ça fonctionne,
c’est quelque chose d’assez …
personnel!
et il fallait s'habituer.
On avait un peu peur des réactions,
mais c’était la seule solution,
et finalement tout s’est très bien passé.
Nous avons beaucoup de bois
et de matériaux
qui viennent de différentes opérations de construction,
et on les garde
pour en faire des petits meubles
et des étagères.
Nous avons des repas
principalement végétariens,
on essaie de réduire
la viande autant que possible
parce qu’elle cause
beaucoup d'émissions carbone.
Nous voulons être aussi cohérents que possible,
tout en respectant les habitudes de chacun.
On a des légumes et des fruits, locaux et bios.
On est venus pour les ramasser.
Le dimanche,
on va aussi ramasser quelques fruits à la ferme
à 10-15 km d'ici.
Semaine 1 : Chaque projet rencontre des designers et des ingénieurs pour analyser leur état d'avancement
La première semaine c’était pour les secouer
pour leur dire,
"Beau projet, mais...
on n’est pas ici pour développer ça tel quel
parce que sinon vous
pourriez le faire à la maison.
Donc on a toutes sortes de compétences
et des gens intéressants
pour repenser ce que vous faites."
C’est intéressant de voir comment
chaque projet est à
un stade de développement différent.
Certains d'entre eux doivent s'assurer
qu'ils répondent aux bonnes questions,
car leurs hypothèses initiales
peuvent être fausses.
Pour certains projets on se dit,
“OK,
il suffit de réfléchir
à comment le diffuser dans le monde entier,
le boulot est fait”.
C’est une excellente idée,
c’est un bon prototype fonctionnel,
dans certains cas,
c’est même déjà un
produit qui est commercialisé.
Dans d'autres cas,
on se dit “c’est très mauvais,
ce produit ne devrait même pas exister,
mais,
les principes de design sont bons.”
Je fais partie du projet Nautile,
qui est une bouilloire au design bio-mimétique.
qui est un produit-test pour une méthodologie
qui montre comment on peut
re-designer des produits du quotidien
inspirés du bio-mimétisme,
pour les rendre plus durables.
Ce qu’on a là, c’est une maquette.
C’est une hypothèse.
On doit en faire une réalité.
On a eu une discussion avec
Tomas Diez du FabLab Barcelone
sur la faisabilité d’imprimer
en 3D la bouilloire en céramique
à un prix abordable,
et ce n'est pas le cas.
Au final, on est tombés d'accord sur le fait que
le design que nous avons
conçu à partir de nombreux principes,
n’était pas le bon pour ce qu’on voulait faire.
Ce qu’on doit faire maintenant,
c’est re-prioriser tous nos objectifs
pour revenir à un nouveau produit réaliste,
qu’on pourra alors designer de façon détaillée,
et produire les semaines suivantes.
Nous sommes ici à POC
pour développer des kits
open source d’agriculture urbaine,
qui peuvent être téléchargés
et découpés avec une fraiseuse numérique,
dans du contreplaqué ou d'autres matériaux,
et assemblés très facilement.
Certaines personnes comme Simon m'ont dit:
"Je suis un de vos clients potentiels,
et c’est pour ça
que je ne suis pas encore
convaincu de ce que vous faites."
Parce que là, si j’étais un client,
ce serait très pénible
de télécharger les fichiers,
aller dans un fablab,
les découper à la CNC,
récupérer les morceaux,
tout ça pour obtenir
un lit de culture très simple.
Je ne vois pas la valeur ajoutée
par rapport à aller chez Castorama
acheter 4 morceaux de bois,
et les mettre dans mon jardin.
Vous voyez ce que je veux dire?
J’essaie juste de vous aider, j’adore l’idée.
Le cœur de ce que vous faites
c’est la modularité, je pense,
qui permet un système de Lego.
Pendant un moment je ne comprenais pas:
ça veut dire qu’on doit
revenir en arrière et tout repenser?
C’était vraiment inquiétant,
je me suis senti vraiment nerveux et effrayé,
parce que je me disais, on a fait tout ce travail,
et maintenant on doit revenir
en arrière et tout recommencer?
Et malheureusement d'autres personnes sont venues,
et ont ajouté à ça en disant
"repensez certains
éléments de ce que vous faites,
et amenez-le à la prochaine itération,
la prochaine ligne,
le prochain cycle de développement.”
La difficulté à laquelle vous devez faire face,
comme dans n'importe quel projet,
c’est d’être à la fois ouvert
pour entendre les conseils,
les nouvelles idées,
les suggestions, les discussions,
d'avoir cette capacité d'écoute,
et en même temps
avoir la capacité de savoir ce vous allez faire
et d'être ferme sur la réalisation.
C’est un peu schizophrène.
Inviter le monde
Je pense que c’est important de
rendre tout ça clair pour le public,
juste pour atteindre
d'autres parties de la société.
Pour rendre l'accès plus facile à d'autres gens.
Parce que l'open source est une chose,
mais tant que cela reste
confiné à des cercles d'ingénieurs
et des cercles d'experts,
ça ne pourra jamais vraiment décoller.
Bonjour et hello!
Je suis Zoe du POC21 Live Magazine.
Nous sommes ici à
la porte du Château de Millemont,
et je vais vous faire faire le tour.
Suivez-moi.
Là on va dans le Lounge.
On se réunit tous ici,
toutes les générations, tout le monde,
c’est un peu notre grand salon, je dirais.
Ici, au fond, vous pouvez voir les douches.
Au début, quand
ces douches n’existaient pas encore,
on utilisait ces douches solaires.
Les sacs étaient au soleil,
et vous pouviez les accrocher
et prendre une douche dans la nature.
Mais maintenant, nous avons de vraies douches luxueuses.
On peut venir vous filmer?
Voici Philipp et Mercè.
nous faisons une Caprese
C’est un peu une usine de
production de tomates ici.
Allons à la Factory.
C’est l'endroit où la magie opère,
où toutes les machines sont,
c’est un vrai Fab Lab, quoi.
Fab Lab signifie “LABoratoire de FABrication”.
C’est un endroit où vous pouvez trouver
des machines et des personnes
qui peuvent vous aider à
fabriquer presque n’importe quoi.
On y trouve des outils
pour amener la fabrication
plus près des utilisateurs,
et redonner le savoir-faire
de fabriquer des choses aux gens,
que nous avons perdu il y a environ 200 ans,
avec l’industrialisation massive
que nous vivons aujourd’hui.
Donc il s’agit de donner du pouvoir aux gens
à travers la technologie,
leur donner les moyens d’agir sur la réalité.
Le fablab de POC21
ressemble à n’importe quel autre fablab dans le monde.
Vous avez une découpe laser
pour découper du textile
ou du bois en petits bouts,
pour fabriquer des petits prototypes
ou certaines parties de prototypes plus grands.
Vous avez une
fraiseuse numérique grand format
qui peut découper
des morceaux de métal ou de bois,
pour faire des meubles ou des maisons entières,
ou de grandes structures.
La fraiseuse à commande numérique (CNC)
est une machine dont
la fraise peut se positionner
avec un code informatique.
Vous modélisez un dessin sur ordinateur,
ensuite vous utilisez un programme
qui va générer un G-Code
qui commande ensuite la machine.
Parmi les outils sympas qu’on a ici,
il y a l’imprimante 3D.
Elle utilise la matière de façon additive,
donc à l’inverse de la CNC
qui elle va enlever des morceaux,
l'imprimante 3D rajoute des couches.
Ce qu’on voit ici
c’est simplement un modèle 3D
Une fois prêt, on le met sur une carte SD,
on le met dans la machine
et c’est prêt à démarrer.
On a un filament de plastique
qu'on chauffe jusqu'à ce qu'il fonde,
et ensuite l'imprimante 3D le dépose
en couches les unes au dessus des autres.
Si vous pouvez imaginer un objet
et que c’est physiquement possible,
vous pouvez certainement l’imprimer en 3D.
Le réseau des fablabs compte
557 fablabs à travers le monde.
Ce ne sont pas seulement
des lieux avec des machines.
L’important ce sont les personnes derrière,
la communauté qui
échange des connaissances
sur l'avenir de la fabrication.
Plus précisément,
l'avenir de la fabrication numérique.
L'une des clés d'un Fab Lab
c’est de disposer du même équipement,
qui permet l'échange de savoirs numériques
à travers le monde.
Donc je peux designer quelque chose ici,
à Paris,
et je peux mettre le résultat en ligne
et à Cape Town en Afrique du Sud ils peuvent
télécharger, adapter,
et fabriquer avec les mêmes outils.
C’est l’histoire de quelques
minutes, quelques secondes.
Semaine 2 : les projets affinent leurs concepts avec l’aide des supporters et des mentors
Peu de gens pensent
à partir des principes
technologiques et physiques
pour aller jusqu'au produit final.
Je pense que la force de ce format
est de mêler beaucoup de personnes différentes,
certains sont des spécialistes
d’autres des généralistes,
et on essaie d'entrecroiser
tous ces différents talents et compétences.
Le développement durable,
c’est un mode de pensée, de design,
ce n’est pas seulement
remplacer des matériaux.
Je pense que mon
principal atout ici est de les aider...
ne pas dire “ça c'est le bon matériau,
utilisez ça ou ça",
mais leur donner des paramètres
pour qu’ils comprennent
la logique derrière
l’utilisation d’un matériau ou un autre.
En tant que designers produit,
nous n'avons aucune expertise en aquaponie,
en cuisine, en mécanique ou autre,
et c’est justement ce
pour quoi nous sommes ici:
pour rencontrer des gens qui savent, vraiment.
J’ai parlé avec l’équipe de Bicitractor
qui avait déjà travaillé sur un volant d’inertie
et d’autres éléments de mécanique avant.
Et ils nous ont dit :
d'accord, vous devriez faire ça et ça,
et vous pourrez essayer ça demain.
Et puis un gars de l'équipe télé,
comment on appelle ça ? un perchiste?
Le perchiste regardait mes dessins
et il a dit, OK, attends une seconde,
tu devrais faire ça.
Même là, ça a été constructif!
C’est une phase dans le projet
où on doit être ouverts.
Après je pense qu’on va
devoir être plus fermés aux conseils
parce que ça dure que cinq semaines
et c’est très court, donc on doit avancer.
A un moment, il faut dire, OK, on fait ça,
peut-être que ce n’est pas la meilleure idée
mais on le fait
et on le fait fonctionner.
On espère que tout
va marcher du premier coup,
mais ça n’arrivera jamais.
C’est pour ça qu’il y a 100 personnes
pour vous aider
à aller vite et à tout refaire, encore et encore,
pendant les cinq semaines.
Mais oui c’est ma plus grande peur
que la partie mécanique,
par exemple, ne marche pas
ou même que la cuisine ne marche pas,
mais ça va marcher, ça va marcher!
J'espère!
Certaines équipes ont
besoin de conseils en ingénierie
et d’autres équipes ont
besoin de conseils en design,
et d’autres ont tout simplement besoin
d'une coupe de cheveux, non?
Ca y est ?
Comment ça va, Kim?
C'est génial. C'est vraiment bien.
Je suis un homme frais maintenant.
Documentation Open Source
Une équipe dédiée à la documentation
aide les projets
à créer les manuels et les tutoriels
Tous les projets développés ici
sont open source,
et la documentation est
un aspect très important de l’open source,
pour diffuser l’idée
et la rendre accessible à d’autres gens.
L’idée est de montrer
comment le produit se construit,
étape par étape,
et aussi de montrer
le processus de prise
de décision pour le produit.
Parce que parfois on choisit
d’utiliser tel matériau ou un autre,
et il y a une raison pour ça.
Montrer cela permet à
la communauté qui va s’en saisir
d’aller plus loin,
et de se dire "ok, ce matériau
n’est pas bien pour ce projet, et pourquoi"
Dans la méthode de collaboration open source,
de nombreux contributeurs
travaillent ensemble sur des projets
dont les plans, le code source,
les "recettes" sont partagés en ligne.
Les gens collaborent ainsi pour fabriquer
en open source, des voitures
ou des imprimantes 3D,
ou même des maisons.
Ces idées se diffusent dans le monde entier
et évoluent rapidement
à mesure que plein de gens
différents y contribuent et les améliorent.
Imaginez si on applique la rapidité et l’efficacité
de ce mode de développement et de recherche
à un sujet comme le changement climatique.
Dans une situation où vous avez un temps très limité
et un gros problème,
et vous avez vraiment besoin de la plus grande équipe possible,
l'open source est la méthode
la plus simple et la plus durable.
Le projet Faircap a
commencé avec une idée très simple,
qui était de faire un petit filtre
que vous pouvez visser dans une bouteille,
et vous pouvez prendre l'eau d'un ruisseau,
d'un lac, du robinet,
et boire directement avec le filtre.
Je pense qu'il y a un énorme
avantage à le faire open source.
L'information est ouverte,
donc c’est plus facile de comprendre comment ça fonctionne.
Je pense que ça donne du pouvoir aux gens
de ne pas seulement leur dire,
"Tiens prends ça, ca nettoie l'eau et voilà"
mais plutôt
"ça filtre l'eau parce qu’on utilise ceci,
et peut-être, à l'avenir, ça va être amélioré."
Le deuxième aspect est économique.
En partageant sur Internet ou avec différents designers,
beaucoup de gens peuvent collaborer,
au niveau scientifique, ou du design,
pour le rendre plus facile d’utilisation,
diminuer les coûts de production…
C’est difficile de parler de ce que vous faites
quand vous travaillez dans l'Open Source.
Les gens ne comprennent pas,
soit ils ne savent pas ce que c’est,
soit ils pensent que c’est sorte de machin
qui ne vous fera jamais gagner votre vie,
ou que c’est juste un passe-temps.
Ce qui se passe est partagé
latéralement à travers les réseaux,
les blogs,les wikis,
la plupart du temps en ligne.
Ca va d'une communauté à une autre,
mais le grand public ne le perçoit pas encore.
Je pense que l'une des raisons pour lesquelles on ne le perçoit pas encore,
c’est que nous sommes accros a la grandeur :
les grandes entreprises, les multinationales, ...
Alors que ce qui se passe ici c’est le distribué.
Il y a beaucoup de petits projets qui se relient.
Je pense qu'il y a
beaucoup plus de gens comme nous
dans le monde que l’on pense.
Si on peut se connecter
à certains de ces réseaux et communautés
qui veulent travailler de cette manière,
avec des valeurs sociales positives,
d'égalité, d’entrepreneuriat,
d'autonomie et de collaboration,
ça va être super puissant et excitant.
Je pense que le mouvement est déjà mondial
et que nous avons juste
besoin de nous trouver les uns les autres.
A POC21 les projets sont super diversifiés.
Ils sont tous à différents stades de développement,
mais quand j’ai discuté avec eux,
ce qui a été très intéressant pour moi
c’est cette combinaison de
“j’ai ce noyau d'idée,
mais ce que je veux vraiment
c’est que cette
communauté plus large le développe”.
SUNZILLA a été conçu pour remplacer
les groupes électrogènes diesel
dans les endroits difficile d'accès
ou les événements extérieurs.
On veut être plus modulaires.
Donc la batterie est dans une boîte séparée.
En fonction de votre besoin d'énergie,
vous avez une grande boîte avec plus de panneaux solaires,
ou une petite boîte avec moins de panneaux solaires.
Un des modules qu'on aimerait développer
est une module de purification de l'eau
Tous les plans sont ouverts,
et vous savez
exactement ce que vous devez faire
pour créer un module
qui s'adapte à notre système.
Et vous pouvez même adapter le code
pour le rendre parfaitement adapté à vos besoins.
C’est une plateforme
pour que d'autres puissent innover par-dessus.
C’est très différent de la façon
dont l'industrie pense la plupart du temps.
Il est possible de prendre ce qu'ils ont fait
et de dire ok,
on veut que ça se diffuse.
Et pour cela il faut qu’on
partage nos connaissances et nos idées,
qu’on encourage et qu’on invite
d'autres personnes à innover avec nous.
Si l’on ferme ces modèles
et qu’on dit “Oh, c’est très protégé”,
ca veut dire que ca ne passera pas a l’échelle.
Mais nous sommes face à une urgence,
une vraie urgence liée à
une véritable transformation de nos vies.
C’est facile de penser
que le développement durable
est le problème de "la société",
ou celui de quelqu'un d'autre,
mais en réalité cela nous concerne tous,
tout ce que nous faisons au quotidien.
On raisonne souvent en
termes d’objectifs pour 2050 ou 2030,
mais ca place le problème dans le futur,
genre “OK, on ne peut pas
continuer à vivre comme maintenant,
mais d'ici 2030, on aura modifié ça."
En fait, ce ne sont pas
ces buts pour 2030 qui sont importants.
Ce sont les émissions cumulatives.
Afin de limiter nos chances de
dépasser 2°C de réchauffement climatique,
nous devons réduire
nos émissions carbone de 40% d'ici 2018,
70% en 2025,
90% en 2030,
et 100% d'ici 2035.
Pour atteindre ce genre de décarbonisation
dans le secteur de l'énergie,
nous avons évidemment
besoin de développer les énergies renouvelables.
Ces six dernières années,
la capacité solaire à travers le monde est passée
de 17 GW à 177 GW,
et l’éolien a doublé,
passant de 120 à 318 GW.
Je m'intéresse à comment se connecter
à cette vision générale de transition énergétique.
C'est le but d'Open Energy Monitor,
qui vous montre combien d'énergie vous utilisez,
et combien d'énergie vient de
ces différentes sources d'énergie renouvelables.
Un jour, j’ai fait un audit énergétique sur l'éclairage
et j’ai été surpris :
"Wow, ça représente vraiment beaucoup d'énergie"
et les gens laissent les lumières allumées en permanence.
Ca m’a profondément touché, et,
depuis cette prise de conscience,
j’éteins toujours les lumières dès que je passe quelque part.
Aujourd’hui il m’arrive la même chose au sujet de l’eau
encore une fois :
“Wow, ça représente vraiment beaucoup d’énergie!”
mais on ne peut pas avoir de douche solaire photovoltaïque.
Il faudrait 10 mètres carrés de panneaux solaires pour le faire
en temps réel.
L'autre levier est ce qu’on appelle souvent
“efficacité énergétique”:
nous pourrions atteindre
une énorme réduction de la demande d’énergie,
près de 75% avec
l'électrification des transports, du chauffage
et une meilleure isolation thermique des bâtiments.
C’est à la fois complexe et extrêmement simple.
Si nous pouvions diminuer notre consommation
tout en maintenant notre qualité de vie,
c’est un bon début.
Tous les autres diront :
“Prenez des douches plus courtes",
ou "Prenez des douches froides",
mais...
je ne veux pas!
Je suis habitué à autre chose.
Et je viens de concevoir la technologie
qui permet de combiner les deux.
Nous avons Showerloop, le prototype.
C’est juste une douche,
que vous pouvez prendre en boucle.
Vous pouvez utiliser l’eau chaude
que vous avez déjà obtenue de l'extérieur
et l’utiliser tant qu’elle reste un peu chaude.
Cela économise beaucoup de chaleur.
C’est ca qui est impressionnant.
On n'économise pas seulement l'eau
c'est l'énergie.
L'eau vient du fond, de la pompe.
Elle est pompée à travers le filtre,
elle arrive à travers la pomme de douche,
et vous pouvez prendre une douche de maniere circulaire.
Au lieu d'une douche traditionnelle qui utilise 100 litres d'eau,
Showerloop n’en utilise que 10.
Peut-être que ce projet
peut avoir un impact encore plus grand
en changeant les mentalités.
Vous prenez une douche comme ça le matin,
et si vous savez comment cela fonctionne,
vous commencerez peut-être
à regarder autour et à vous demander
« Pourquoi est-ce que ça
ne fonctionne pas de la même façon?»
Nous sommes ici avec des projets différents
qui travaillent sur l'énergie
ou qui utilisent de l'énergie.
Nous ne voulons pas travailler en ilos
en ignorant les autres.
Ici à POC nous avons l'occasion de travailler ensemble,
alors travaillons ensemble
pour concevoir un système énergétique interconnecté
qui démontre que nous pouvons être autonomes
avec un approvisionnement
en énergie strictement renouvelable.
Semaine 3 : des concepts à l’action
Alors, qu’est-ce qu’on fait en premier?
L’exposition
Ouais, ok, oui,
alors on va parler de l'exposition.
A la fin du camp, le domaine du chateau
sera ouvert au public pour l’exposition POC21
Alors il y a plusieurs choses que nous devons décider.
POC 21 c’est la même chose que les 12 autres projets,
donc on doit suivre le même processus
que celui qu’on essaie de faire suivre a nos projets.
Quelle est notre vision?
et comment allons-nous montrer cette vision?
Je pense que l'ambiance générale devrait vraiment être vue
comme une ‘preuve de concept’.
comme un puzzle atmosphérique
quand vous partez, vous comprenez
qu'on peut imaginer tout un mode de vie autour de ca...
j’ai vu tellement de choses, beaucoup sont imparfaites,
mais au niveau du ressenti,
il y a quelque chose qui se développe avec une vraie vision.
Les projets ont fait beaucoup de progres.
La, on doit faire attention à respecter le calendrier,
et on doit passer de la “divergence”
les nombreux nouveaux concepts que les projets ont découverts,
à la “convergence” les prototypes finaux et l'exposition.
C’est le principal objectif et défi pour les jours qui restent.
Tout le monde commence vraiment à en venir aux mains,
ils sortent de leurs concepts et leurs papiers.
Certains, comme les gars de Bicitractor,
mettent à peine le pied hors de la Factory
parce qu'ils soudent et scient toute la journée.
Ca fait deux semaines qu’on travaille à la Factory,
8-10 heures par jour
et voilà le résultat.
C’est le cadre principal
cette partie ici.
Le grand rectangle
le siège,
la station de pédalage
et l'axe de transmission.
Là on travaille sur la direction en ce moment.
Là c’est le projet d'éolienne à 30 euros,
qui est une turbine à axe vertical
que vous pouvez faire vous-même
avec des outils et des compétences basiques,
en utilisant des matériaux de récupération.
Ca remet la capacité de générer de l’énergie
dans les mains des gens.
Tout le monde en a besoin.
C’est en fait le premier que j’ai fait moi-même
depuis les premiers prototypes en 2013.
Depuis j’ai surtout regardé les autres en faire
pour les ateliers
Les trois pales du bas ont été faites à la main,
en 3 heures et demie.
Celles du haut ont été faites a la machine CNC,
ce sont les premières à avoir été faites à la machine.
Elles ont été imprimées en à peu près 2 minutes chacune,
puis assemblées en 90 minutes.
Donc la version complète de 6 pales
vous pourriez la faire en 4 heures
Au lieu de simplement
recueillir le soleil avec des capteurs plats
qui produisent de l'eau chaude
de l'eau chaude domestique par exemple
si on veut de l'énergie à plus haute température
on doit concentrer la lumière.
Nous utilisons des miroirs qui reflètent la lumière
sur un tuyau
dans lequel circule de l'eau
qui se transforme en vapeur.
On peut utiliser la vapeur pour différents usages,
beaucoup de transformation des aliments,
stérilisation, cuisson…
Le but de ce logiciel électronique
est de conserver la lumière du soleil
en permanence dans le récepteur principal
Au fur et à mesure que le soleil se déplace dans le ciel,
le capteur donne un signal au circuit Arduino
pour que les miroirs se placent dans la bonne position.
Le projet Vélo M2 est une plateforme multi-modulaire
où on utilise un vélo,
sur lequel on installe différents modules.
C’est pour tenter de nouvelles expérimentations
autour de l’énergie renouvelable et du vélo,
où que ce soit.
Notre module énergie peut être rechargé soit en pédalant,
soit par une autre source d’énergie renouvelable,
de facon à etre
entièrement indépendant des énergies fossiles.
Le vélo comporte un système de roue libre
qui empêche la production d’électricité
Là, Miléna a bloqué le système.
En pédalant en arrière on peut alors produire de l’électricité.
C’est juste un test, pour voir si ça peut fonctionner.
Essayons!
Tu peux vérifier si tout est réglé comme on tout à l’heure?
Ouais.
Donc on génère 0.05 ampères !
maintenant, il devrait marcher
C’est normal ça ?
Non...
Sans doute pas.
Dès qu'on applique un couple à la roue...
Ouais mais ça déraille tout le temps.
Ouais.
C’est le genre de problème concret qui nous ralentit...
Le système électrique fonctionne mais cette fois
c’est le système mécanique qui ne marche plus !
Je pense qu’on est en train de bousiller le dérailleur...
On va descendre sur le site de construction du dôme.
C’est un pavillon en bois
avec une tente intérieure
qui accueillera l’exposition
du 18 au 20 septembre.
Le dôme est une structure très légère
pour l’espace qu’il apporte.
C’est aussi l’une des
plus grandes structures “DIY” au monde.
En fait je pense que c’est
le plus grand dôme en bois d'Europe.
On a beaucoup réfléchi à comment
restituer tout ce qui s’est passé a POC,
les idées, ce qui s’est passé ici,
le processus collaboratif, dans une exposition.
C’est assez compliqué
d'amener cette histoire complexe à des personnes
qui n’ont jamais vraiment
entendu parler d’open source, de co-living
ou de processus collaboratif.
Il y a aussi l’idée que
ce sont des exemples d’outils pour un monde meilleur
Ca fait partie de “l’écosphère” des projets open source.
Des renforts sont arrivés
pour aider au sprint final vers l’exposition
C’est une chose de le voir chez vous, derriere un ordinateur...
Ici, vous sentez une sorte de chaos,
mais vraiment, quand vous arrivez ici, vous le sentez...
à 100% !
On a remarqué que
dans un environnement de travail aussi agité
il est parfois difficile de se concentrer au calme.
Notre solution a été de fabriquer ces couronnes.
L’idée c’est que vous pouvez les porter
et les gens sauront quand vous avez
envie de vous concentrer ou d’être seul.
Je pense qu’on va avoir une exposition flottante!
On doit encore construire toute la structure de l'exposition,
donc 80 cubes qu’on doit assembler et empiler,
et on doit essayer de tout faire rentrer ici.
Le dôme est en fait plus petit qu’on l'espérait,
nous avons perdu un peu d'espace
et il est déjà bien rempli.
Donc l’enjeu principal sera de s'adapter à l'espace,
et faire en sorte que tout fonctionne,
même si on a environ une semaine de retard.
Même si ça semble Mission Impossible
je suis toujours optimiste!
Je ne sais pas pourquoi,
mais oui, je suis toujours souriant
et j’ai hâte de voir la suite!
Semaine 5 : Le sprint final
On a prévu d'être prêts dans deux jours.
Ce sont les dernières choses qu’on a à faire
au niveau construction,
après on devra amener la terre, le humus, etc,
faire le lit de culture,
mais toute la structure sera terminée.
Ça c’est le module de conservation,
ce sont deux pots en céramique avec du sable dedans.
Plus vous avez de chaleur dans la pièce,
plus vous aurez de froid dans le pot.
Donc, en gros, dans un appartement,
vous aurez peut-être 8-10 degrés.
C’est une autre façon de conserver les fruits et les légumes.
Ça se passe super bien.
Là on a le début d'un système bioponique
et Valentin travaille sur la partie mécanique.
Toutes les parties vraiment lourdes du système mécanique
sont déjà fixées, donc ...
Et on n’est que lundi !
Incroyable
Comme tout le camp est en
mode sprint pour l'exposition finale,
tout le monde est en phase de crise,
il y a un vrai besoin pour la communauté
de se retrouver ensemble,
de commencer à tout régler
en travaillant ensemble.
Je suis le stagiaire ici,
j'apprends à utiliser la fraiseuse
et je ne sais pas du tout si je fais ça bien ou pas !
Il a envie d’apprendre.
C’est un bon élève!
Alors les gens vont voir votre profil principal sur celui-ci
et votre nom là-haut,
et le vélo sera ici.
Alors là on est en train de construire une tour.
Parce que le poteau en acier
qui était supposé soutenir les turbines
s'est quasi plié en deux quand on a essayé de tout hisser.
Alors on part sur quelque chose de bien plus robuste.
Ce qui veut dire malheureusement
qu'on doit le faire maintenant, sur la dernière nuit.
Il est assez tard là.
C'est la deuxième nuit.
On y est.
On a démonté chaque élément
et maintenant on remonte tout.
Chaque équipe a démonté et remonté son proto.
Et vous, qu'est-ce qui vous arrive?
Pourquoi on a dû tout reconstruire ?...
Parce que...
j'ai cassé...
la porte,
la paroi, la paroi du fond,
où tous les trucs étaient censés aller.
Ce qui est totalement de ma faute,
parce que j'ai...
j'ai percé dans le verre...
et on ne peut pas percer dans le verre.
Le bon côté c'est que maintenant on peut choisir l'endroit
où mettre nos éléments.
Mais ça prend du temps,
et on n'a pas beaucoup de temps!
On est super fatigués.
Mais...
c'est excitant, parce qu'on a fini.
Presque fini.
Les trois derniers jours ..?
C’était génial !
réaliser quelque chose
qui n’était pas parti pour être réalisé.
Mais on y est, voilà!
Ouais! On l’a fait!
Je me sens aussi un peu fière
de l'avoir fait dans un laps de temps si court.
C’est comme - comment on dit ? -
“fait avec une aiguille chaude”, en quelque sorte!
Mais je pense que ça marche!
2 minutes avant l’ouverture de l’expo...
Bienvenue à nouveau, nous allons vous montrer l'exposition.
Je suis très heureux que vous soyez ici, intéressés,
nous allons vous montrer ce que nous avons fait
ces dernières semaines.
Il y a déjà 400 personnes cet après-midi,
et 300 ce matin.
Tellement de gens sont revenus, ils ont dit
"c’était super cool, j’ai découvert plein de choses."
Je souhaite vraiment que les gens qui viennent ici
et découvrent l'exposition
partent vraiment curieux de ce qui est arrivé ici,
et veuillent faire partie de cette aventure.
C'est difficile de prédire
exactement ce qui va sortir de POC21
Je sais que les gens en ont entendu parler dehors.
Les médias ont été intéressés
et les gens à l'extérieur ont été intéressés.
C'est comme toutes les technologies open source,
ça pourrait être une discussion technique
qui ne parle pas aux gens
Mais là ça a été un moyen
pour les gens de se mettre à penser :
“Comment pourrait-on
développer des produits différemment ?"
"Comment collaborer différemment ?"
"Peut-être qu’il n’y a pas que les entreprises,
mais aussi des mouvements, des réseaux..."
Je pense que ça a été une belle occasion
pour que les gens commencent
à réfléchir à ces questions profondes.
Pour nous, et je pense pour tous ceux qui sont venus ici,
la prochaine étape c’est COP 21.
A partir de là,
nous verrons si nous avons vraiment bien communiqué,
touché le public, été pris au sérieux.
Une des choses dont je parle dans mes conférences,
c’est l’histoire de la route haute et la route basse.
la route haute, c’est convaincre le système dominant d’agir
pour qu’il se réforme lui-même,
pour une transition en douceur.
Si on ne fait rien,
la transition sera difficile
mais il y aura quand même une transition.
Si on regarde l'Histoire,
ça n'a pas toujours été facile
A la fin de l'Empire romain,
on a cinq siècles de chaos,
pas de villes, pas de routes
Si on fait ça aujourd'hui,
ça va être des milliards de personnes qui mourront,
donc je pense que c’est pour ça
que POC21 est vraiment important
ça envoie le message aux pouvoirs pour dire :
"Il y a une solution ici.
Aidez-nous.
Si vous ne nous aidez pas,
ça va être mauvais pour tout le monde".
Donc là, Sunzilla alimente en électricité
le cercle extérieur de l'exposition.
Il y a des lumières,
mais aussi des ordinateurs, des moniteurs,
et parfois le VéloM2 charge ses batteries ici,
et il y a une pompe pour Showerloop.
On est donc en train d’attendre Solar OSE,
qu’ils se bougent les fesses
et me fassent un peu d'eau chaude.
C’est tout ce dont j’ai toujours rêvé!
Je voudrais une douche neutre en carbone.
On veut proposer des ateliers
pour qu'ils puissent construire eux-mêmes.
Alors on doit leur expliquer pourquoi,
parce que les gens doivent construire leurs propres outils
et les adapter à leurs besoins particuliers.
ils disent
'oui, vous avez raison, continuez, n’abandonnez pas.’
POC21 a été pour moi une sorte d'introspection forcée,
très positive,
je pense que ca m'a libéré
et rendu des choses plus claires
qu'avant mon arrivée.
ca a été une expérience personnelle très forte.
Et de nombreux liens à maintenir
et développer au cours des prochaines années.
J’espère que ça va me renforcer, et ...
j’espère que je vais être capable de faire pousser la graine,
d'accomplir quelque chose chez moi,
avec les gens autour.
Pas forcement refaire la même chose,
mais en prendre un peu et développer à partir de ça.
C’était clairement épuisant,
mais aussi tres...
spécial.
Je n’ai jamais expérimenté quelque chose comme ca avant.
Pour moi, tout est une question de communauté.
Rencontrer tous ces gens formidables,
et comprendre comment une communauté peut travailler,
la pratique de la démocratie,
du vivre-ensemble.
Je veux me libérer et libérer les autres.
Et là j’ai obtenu le courage de le faire,
de vraiment franchir le pas et...
faire quelque chose,
et ne pas effrayé de ne pas avoir beaucoup d'argent.
Après une journée comme ça,
vous oubliez tout le travail
et les difficultés et les problèmes ...
Et vous vous dites -
"C'était pas si compliqué, au final !"
La dernière semaine était vraiment épuisante,
je n’ai pas beaucoup dormi,
mais les derniers jours
m'ont prouvé que c’était nécessaire,
vraiment utile de le faire,
de ne pas dormir.
L'expo des deux derniers jours,
franchement, c’était parfait.
On a rencontré tellement de gens sympas,
et même quand il n'y avait pas de mots,
juste des sourires,
voir nos projets et les autres projets.
Les gens disaient
‘oui, une autre société est possible, c’est possible’,
et nous ‘nous sommes heureux d'être ici, de vous voir’,
et ils répondaient ‘merci, merci, merci’,
et nous on leur disait,
'merci à VOUS de venir nous rendre visite!’
Ces deux derniers jours,
je n’avais jamais ressenti ça de ma vie.
J’ai 25 ans,
et je me sens responsable de quelque chose.
Je sens que je suis utile, avec mes amis
et toute la communauté de POC21.
Sans être prétentieux,
je pense que nous pouvons être fiers de nous
et les deux derniers jours l’ont montré.
On est vraiment, vraiment, vraiment heureux.
réalisé à l'aide de logiciels libres y fondé sur la culture libre
est-ce pour ma maman?
salut maman, comment ça va?