Mooji Répond Pendant le Coronavirus 5 :
Trouve la Paix et l’Espace en Toi
Moojibaba répond à des questions
qui lui ont été posées par ses étudiants
et par de nombreux chercheurs de Vérité
du monde entier, inquiets de la situation
Trouve la Paix et l’Espace en Toi
3 avril 2020
(sous-titrée)
Namasté à vous, où que vous vous trouviez.
Je m'appelle Mooji.
Nous avons commencé ces sessions
pour répondre aux questions
que des chercheurs de Vérité
du monde entier,
certains de mes étudiants
et des abonnés à ma chaîne
m’ont posées il y a quelques jours.
J’ai trouvé que, pour moi,
cela a été un défi
magnifique et stimulant
de répondre du fond de mon cœur
au plus grand nombre de questions
posées par ceux qui sont actuellement
confrontés à ce moment d’épreuve.
Les questions sont très variées
et proviennent de différents
niveaux de maturité
de conscience et de maturité spirituelle.
J'espère que chacun trouvera,
dans chaque question comme dans les réponses,
quelque chose qui lui parle.
Merci.
Merci d’être avec nous.
Soyez bénis. Dieu vous bénisse.
Merci.
[Mooji lit une des lettres]
« Moojibaba, le mental dit
que je 'devrais être plus actif'
et 'davantage au service des autres'
en ce moment,
que le simple fait d’être ne suffit pas.
Je regarde ces pensées
et je sais qu’elles ne sont pas vraies,
mais elles continuent à émerger.
Pouvez-vous s’il vous plaît
faire briller la lumière de la Vérité
à ce sujet une fois pour toutes ? Merci.
Amour et grâce,
Michael. »
Très bien. OK.
Donc le mental dit :
« Je devrais être plus actif
et davantage au service
des autres en ce moment ».
Nous connaissons tous
les mécanismes du mental.
Nous savons tous que
bien des choses qu’il dit ne sont pas vraies,
qu’il semble souvent nous inciter à nous inquiéter
ou à paniquer, ou à avoir peur
et à agir précipitamment.
Et je sens que, si nous sommes
vraiment attentifs au mental,
de manière plus intense,
nous découvrons que, très souvent,
notre mental nous amène
à des situations de stress ou d'excitation
plutôt qu’à la sagesse.
Je ne parle pas du mental
dans son sens large,
mais du mental dans sa
manifestation psychologique,
le mental qui est accompagné
du sentiment du moi en tant que personne,
mon « colocataire » en quelque sorte.
Donc cela ne me surprend pas
qu’il dise quelque chose
qui semble très noble :
« Tu devrais être plus actif
par les temps qui courent »
et « Tu devrais être davantage
au service des autres en ce moment ».
En particulier du fait que, en ce moment,
pour beaucoup de gens...
Évidemment, cela est vécu
de manières très différentes.
Certains s’ennuient ferme
parce qu’ils ne savent
pas quoi faire.
Normalement, ils ont le sentiment
de pouvoir se mouvoir librement.
Quelle que soit la direction où
le mental les appelle, ils essaient de le satisfaire.
Mais maintenant, il y a
de plus en plus de signaux,
en tout cas de la part de ceux
dont j’ai des nouvelles,
que c'est une période merveilleuse
pour la contemplation du Soi
et pour apprendre à être seul avec soi-même
ou avec notre famille.
Et pour observer un peu plus
le mental qui s'agite et reconnaître
que le mental agité et votre Être
ne sont pas la même chose.
Michael continue en disant que le mental
suggère que le fait d’être, simplement,
de se reposer et d’être simplement
n'est vraiment pas suffisant.
« Tu devrais être en train
de faire quelque chose. »
Il n’y a rien à faire, en fait.
Que pouvons-nous faire d’autre ?
Et ce que cela suscite en nous, souvent,
c’est un sentiment de culpabilité.
Et le mental lui-même
semble envoyer des signaux de panique :
« Des jours sombres vont arriver.
Pourquoi es-tu paisiblement assis ici ?
C'est inacceptable. »
Eh bien, je dirais
que c'est un moment parfait
pour être en paix avec vous-même,
et peut-être pour faire des choses
qui ont été laissées de côté
pendant très, très longtemps...
Quelles que soient ces choses.
Dans un moment de créativité,
on peut découvrir qu’il y a
beaucoup de choses à faire.
Certaines personnes ont envie d’avoir
un peu plus de divertissements.
En ce qui me concerne,
je ne conseille pas tellement ces choses,
car je vois qu’elles proviennent très souvent
d’un mental en manque d'action.
Mais nous devons prêter
un peu d'attention à la paix,
pas seulement à l'action ;
l’inaction aussi a sa place.
Entre chaque mot, il y a un espace.
Il est bon d'être conscient
de cet écart, de cet espace.
Et de sentir que la vie
n’est pas pleinement vécue
avant que nous soyons un peu conscients
de cet espace en nous,
qui est silencieux ou neutre,
qui n’est pas détenu par le mental.
Ensuite, le mental lui-même,
si vous l’entraînez bien,
commencera à beaucoup apprécier
la paix et le silence de l’Être.
Ensuite, Michael dit :
« Je regarde ces pensées
et je sais qu’elles ne sont pas vraies. »
Si vous n’êtes pas habitué à observer
le fonctionnement de votre mental,
l’être et les émotions...
Je vous dis : observez-le avec détachement,
car je trouve que c’est un exercice très utile.
Cela vous donne beaucoup de stabilité
et remet votre mental dans
sa véritable demeure de silence et de paix.
Je suis certain que quand vous expérimentez
ou que si vous avez expérimenté
la profondeur du silence en vous-même,
vous ne vous en plaignez pas,
vous n'avez pas envie de vous en éloigner.
En vérité, le monde a soif de ce silence,
de ce sentiment intérieur de paix.
Mais comprenez-moi bien :
je ne parle pas d’apathie.
Je parle de paix.
Et si vous n'avez pas de paix
dans votre cœur ou votre mental,
vous ne serez pas une personne saine.
Il est donc fondamental
que les êtres humains
soient plus paisibles et reposés.
La paix et le contentement vont ensemble.
La paix et la joie.
La paix et la satisfaction véritable.
La paix et l'espace ou l'amour.
Ils vont tous ensemble.
Ce sont les qualités les plus élevées
d’un être intelligent,
d’une personne élevée dans la conscience.
Donc, Michael a vu,
il sait qu’elles ne sont pas vraies,
mais qu’elles continuent
quand même à venir.
Eh bien, cela ne suffit pas de savoir
que quelque chose n'est pas vrai.
Enfin, c’est une étape importante,
d’avoir le discernement de savoir
qu’une chose n'est pas vraie.
Certaines personnes
appellent cela la conscience,
moi j’appelle ça votre « capacité
de discerner pour savoir ».
Et ce savoir est plus une qualité du cœur
qu’une qualité de la tête.
Michael dit : « Je sais
qu’elles ne sont pas vraies,
mais elles continuent à émerger ».
Pourquoi continuent-elles à venir ?
Cela est compréhensible
quand on voit que,
pendant très longtemps,
nous nous sommes livrés
aux habitudes du mental.
En fait, pour une grande partie de notre vie,
ou une bonne partie de notre vie,
ou même presque toute notre vie,
nous avons en quelque sorte
donné libre cours au mental.
Nous considérons notre mental
comme s’il était tout notre être
à tel point qu'en des moments
comme celui-ci,
où nous sommes contraints
à passer du temps tout seuls,
nous ne savons pas quoi faire,
parce que beaucoup de gens
ont, la plupart du temps,
compté sur leur mental
pour les distraire
ou pour rechercher des distractions.
Peu de gens semblent accorder de l'attention
au simple fait d'être tranquilles
et dans la contemplation.
« Contempler », ce n’est pas
la même chose que « penser ».
La contemplation est le fait de
concentrer notre attention sur le silence,
le silence naturel de l’Être.
J'utilise parfois des mots, ici,
qui sont des synonymes d’autres mots.
Je peux dire « avec le silence de l’Être »,
ou parfois je parle de « vacuité ».
Ces choses ne sont généralement
pas très valorisées
dans notre vie extrêmement rapide.
Je parle parfois de « patience »
ou de « silence »
ou d’« ouverture »
ou d’« acceptation ».
Est-ce que ces mots deviennent
inutiles dans notre vie ?
J'espère que non,
car ils se réfèrent à des qualités
qui sont synonymes d'une vibration
plus élevée de la vie humaine.
Donc nous avons entretenu,
et par le biais de mauvaises habitudes,
le mental a été en quelque sorte
celui qui dicte souvent ou lance des idées,
et nous les suivons ou leur courons après.
Il nous promet du plaisir
et des émotions fortes,
mais ne peut pas nous offrir le bonheur.
Le bonheur est l’état
de notre Être le plus intime.
C’est pour cela qu’il faut
lui consacrer un peu d’énergie,
une volonté de regarder en soi
et parfois un guide
ou au moins quelqu’un qui a un peu
plus d'expérience de la vie intérieure
pour vous aider à découvrir
comment cela va se manifester
dans votre propre existence.
C'est pour cette raison que...
Certaines personnes,
bien sûr, savent de quoi il s’agit.
Ce n'est pas seulement
le coronavirus qui le révèle,
bien qu’il contribue au besoin
de regarder vers le dedans.
Mais beaucoup de gens,
le soir, quand c’est l'heure d’aller au lit,
se rendent compte qu’ils n’arrivent pas
à déconnecter leur mental.
Il continue à tourner.
Des absurdités de toutes sortes émergent,
de manière complètement
aléatoire et sporadique.
Vous vous rendez bien compte,
simplement quand je vous en parle,
qu’il ne s'agit pas d’un état très léger,
d'un état très élevé.
Et je suis sûr que cela vous sera très bénéfique
d’avoir un mental calme et paisible.
Il demande : « Pouvez-vous s’il vous plaît
faire briller la lumière de la Vérité
à ce sujet une fois pour toutes ? »
Merci. Amour et grâce,
Michael. »
Ce que je voudrais dire,
pas seulement à Michael,
mais à tous ceux
qui se retrouvent dans les points
que Michael a soulevés...
J'aurais peut-être dû
commencer cette session
en donnant un peu plus le ton ;
cela pourrait être utile.
Je vais peut-être prendre un moment
pour le faire maintenant.
Il est important
non seulement que nous disions
ces choses, qui peuvent sembler vraies,
mais qu'elles vous aident
à reconnaître et à découvrir
cet état au niveau de l'expérience.
Et pour cela, je vous propose
un simple exercice,
juste comme ça, avec moi assis ici
et vous là où vous êtes,
dans n’importe quelle position,
couchés ou assis,
si je vous demande simplement
de laisser de côté
toutes les pensées ou les préoccupations
qui passent dans l'espace du mental ;
les pensées arrivent,
mais ne leur prêtez pas attention.
Comme si vous entendiez
les voisins d’à côté se chamailler,
mais vous n’avez pas besoin
de vous mêler de ce qu’ils disent.
De la même manière, l’énergie du mental
peut venir et vous en êtes conscients.
Elle n’est pas vous !
Donc les pensées et, j’ajouterais,
les sentiments et les émotions,
sont tous des vagues.
Presque comme des nuages qui passent
dans le ciel qui ne change pas.
Tout est dans le ciel tranquille.
Les nuages flottent.
Ou les vagues déferlent
sur la surface de l’océan.
Elles viennent comme ça.
Viennent et s’en vont.
D’où viennent-elles ?
Si vous y prenez garde,
elles viennent de nulle part.
Et se dissolvent aussi dans le nulle part,
en fait, si vous les laissez.
Ce qui se passe, souvent, c’est que
lorsque des pensées arrivent,
surtout certains types de pensées,
avec lesquelles vous avez le sentiment
d'avoir une relation, ou qui vous intéressent,
vous leur accordez de l'attention
et elles commencent à entrer
dans le processus de la pensée
ou dans l’imaginaire ou les projections
ou ce genre de choses.
Et quand on a fait ça pendant très longtemps,
comme la plupart d’entre nous,
ce qui a tendance à arriver,
c'est presque comme si,
sans même vous demander la permission,
elles venaient quand même !
Et le simple fait qu’elles viennent
et que nous disions « Elles me dérangent »...
En fait, les pensées qui apparaissent
dans votre espace mental
ne vous dérangent pas en elles-mêmes.
C'est vous qui vous sentez
dérangés par elles,
peut-être parce que vous ne les voulez pas !
C’est comme d'avoir une relation
avec les paparazzi.
Ils viennent très souvent
et quand vous êtes d’humeur à ça,
vous voulez qu’ils soient là,
mais quand vous avez envie
d’être tranquille
ils ne sont pas d'accord
de vous ficher la paix.
Donc les pensées... Nous avons
une sorte de relation avec les pensées.
J’allais dire : « Les pensées ont
cette relation avec vous »,
mais cela ne serait pas vrai.
Les pensées ne sont pas conscientes.
Elles apparaissent dans
la danse de la conscience.
Mais vous avez aussi une vraie volonté
et une force de détermination.
Et la meilleure manière de dire...
Parce que parfois les gens demandent :
« Est-que j’ai le libre arbitre ou non ? »
Dans ce contexte,
ce que je dirais
c’est que le meilleur libre arbitre
c'est d'avoir le choix,
quand ces choses émergent en vous,
d’en rester le témoin
et d'observer qu'elles arrivent,
elles jouent sur la scène
de votre attention
et si elles ne se connectent à rien,
elles finissent par épuiser leur activité
et se dissolvent simplement dans l'oubli.
Si vous y êtes attentif,
c'est cela qui arrive.
Donc elles viennent et s’en vont.
Viennent et s’en vont.
Certaines pensées arrivent
et c’est comme si : « Ouah ! »
Immédiatement, presque malgré vous,
un réflexe survient
et vous vous laissez simplement
emporter par elles avec votre attention.
Et comme nous accordons à l'attention
un rôle tellement important dans notre vie,
nous appelons « expérience »
tout ce à quoi nous prêtons attention,
de manière même tellement intime
que nous considérons notre attention
comme si elle était notre soi le plus profond.
Cela n'est pas vrai !
Donc les pensées viennent et s’en vont.
Il est très important de reconnaître
que vous n’êtes pas les pensées
ou les sentiments ou les émotions
ou les souvenirs qui vont et viennent,
durant votre état de veille de la journée.
Elles viennent et s’en vont.
Si vous reconnaissez
- et il n’y a aucune raison
que vous ne le reconnaissiez pas -
qu'elles sont le trafic,
qu'elles viennent et s’en vont
et que vous avez la possibilité
d’en être simplement le témoin détaché,
si vous reconnaissez cela,
et il n’y a aucune raison
que vous ne le reconnaissiez pas,
vous découvrirez aussi
une sensation toujours plus grande
d'espace en vous.
Et c’est une découverte magnifique !
Comme un espace en vous-même
qui n'est pas manipulé par les pensées,
qui ne peut pas être dérangé
par les pensées,
qui est tout à fait paisible
et hors de portée ou hors d'atteinte
des activités mentales ou psychologiques.
C’est une découverte magnifique !
Et pendant que je vous parle,
je vous invite aussi à observer.
Les pensées viennent et s’en vont.
Vous ne pouvez pas être elles,
car si vous étiez ce qu'elles sont,
quand elles viennent,
elles jouent, oui, elles jouent,
mais quand elles s'en vont,
vous seriez aussi parti.
Mais vous êtes là pour le remarquer :
« Maintenant elles sont parties.
Maintenant une autre pensée arrive. »
Donc c’est déjà une sorte de preuve.
En fait, cela prouve que vous ne pouvez
pas être vos pensées et vos sentiments.
Alors pourquoi vous troublent-ils autant,
si vous savez qu’ils ne sont pas vous ?
Je dirais qu’ils vous troublent
quand vous avez envie d’être tranquille,
quand vous décidez :
« J’aimerais juste être tranquille maintenant ».
Nous cherchons l’interrupteur
pour les éteindre.
Nous ne trouvons pas
l’interrupteur pour les éteindre.
Maintenant, je vous montre
un interrupteur, celui qui consiste
à être conscient que ces pensées
vont et viennent,
qu’elles ne peuvent pas se fixer.
Leur nature est de venir et de s’en aller.
Elles viennent et s’en vont.
C'est comme si chaque pensée
passait une audition pour votre attention.
Et si elle la passe, elle se connecte
et voilà que s’instaure une relation
et elle prend vie
du fait de votre attachement à elle.
Et cela se passe si vite
qu’on a parfois l’impression
d’être sans défense.
Mais en fait, avec ce petit exercice
que je viens de vous montrer,
vous en restez simplement témoin,
quel que soit ce qui vient et s’en va.
Je vais parler encore un peu
pour vous dire que
ce que je partage avec vous maintenant
sera toujours très, très important
pour chaque question qui sera posée.
Et toutes les réponses que je donnerai
seront imprégnées
de cette merveilleuse qualité
que vous pouvez écouter...
Et cela n’est pas difficile.
L’écoute a lieu, simplement,
ainsi que la compréhension.
Il peut aussi y avoir des malentendus,
mais vous n’êtes ni la compréhension,
ni le malentendu.
Ils émergent en vous.
Certaines choses vous plairont,
d’autres un peu moins,
mais ne vous laissez pas trop prendre
par l'activité du mental.
Autrement, cela revient à être distrait.
J'ai dit beaucoup de choses
et veuillez me pardonner,
car je vais devoir en dire
encore un peu plus à ce sujet.
Je tente de vous montrer
comment vous isoler,
pas juste vous isoler,
car cela voudrait dire : « Je m’isole »,
mais de vous montrer
où vous êtes séparé ou détaché
du trafic des pensées et des sensations,
des croyances et des projections,
des désirs et des attachements,
qui forment une fontaine qui n'a de cesse
de faire jaillir de l'eau du mental,
pendant presque tout notre état de veille.
Mais si vous les observez,
comme je vous l'ai dit,
alors qu’elles viennent et s’en vont,
vous réaliserez, tout d’abord :
« Je ne suis pas mes pensées ».
C’est là un important résultat
que vous avez une chance d'obtenir
à partir de votre observation.
La deuxième chose, c'est que
au fur et à mesure que vous reconnaissez :
« Je ne suis pas mes pensées »,
l’énergie ne se perd pas aussi rapidement.
Elle ne se connecte pas
aux pensées attirantes.
Elle reste là, en quelque sorte.
Il n’y a pas toute cette déperdition d’énergie.
Vous restez tranquille et pouvez le sentir.
Même maintenant, vous pouvez le sentir.
Plus vous restez comme ça,
plus vous verrez que l’énergie
qui d'ordinaire se serait perdue
dans les pensées
commence à être ressentie ici même.
C’est comme si vous étiez enveloppé
dans un espace
qui vous sépare
du trafic des pensées qui viennent
ou du trafic des sentiments.
C'est un état extrêmement sain !
Pas besoin de se laisser enchaîner
par les pensées et les sentiments
et de se faire emporter par des choses
de ce genre, vous n’y êtes pas obligé.
Vous pouvez rester à l'endroit
de la Conscience de soi, un nouveau terme.
Vous êtes conscient uniquement
de votre sensation d’Être
et vous prêtez attention
à cette qualité intérieure...
Normalement, vous sortiriez,
à travers vos yeux et vos sensations,
pour vous engager dans quelque chose
qui est l’objectif de votre mental.
C'est comme si, à travers les sensations,
il cherchait à se connecter à une activité
que j’ai appelée précédemment
une sorte de distraction.
Mais vous n’avez pas saisi
qu’il s’agit d’une distraction !
Une distraction de quoi ?
Une distraction de votre état naturel.
Nous tous, êtres humains,
bénéficierions beaucoup
de devenir beaucoup plus conscients
de ce que nous appelons notre Soi véritable.
Il ne s’agit pas d’une simple entité personnelle,
mais plutôt d'une qualité de l’être,
une sensation d’être.
Ce n’est pas juste un corps-objet,
mais la conscience-sujet elle-même.
Je ne peux pas trop le décrire,
mais si vous suivez mes mots,
comme je les dis maintenant
et les écoutez encore et encore
jusqu’à ce que vous les saisissiez
au niveau de l'expérience,
vous constaterez que : « Oh mon Dieu !
Il se passe quelque chose
de magnifique ici ! »
C’est comme si ça se passait,
mais sans se passer,
« Je suis ici, simplement.
Et tout le fonctionnement habituel
de la perception des choses a lieu là-bas,
mais je ne suis pas otage des mouvements
de mon mental. J’en suis bien séparé ».
Et c’est une découverte immense !
Écoutez, écoutez, je vous prie,
ce que je viens de dire plusieurs fois.
Essayez de saisir ce que je vous dis.
Je vais le redire très brièvement.
Observez, simplement.
Au début, quand vous essaierez juste
d’observer le mouvement du mental,
vous vous direz peut-être :
« Je n’y arrive pas »,
parce que dès que le mental dit « Bonjour »,
c’est comme si vous étiez aspirés.
Cela est dû à l’habitude
et au fait que nous ne
sommes pas exercés
à observer le jeu de notre mental avec
de la distance ou un certain détachement.
Mais commencez à le faire.
Et n’abandonnez pas trop vite !
Continuez à regarder, à observer
ce qui émerge
dans le mental ou les sentiments
et à quelle vitesse cela devient
une sorte de théâtre.
Et l'attention y va et ça devient
ce dont nous faisons l'expérience.
Je vous ai demandé
d’en être conscient,
mais sans vous connecter,
restez dans votre neutralité.
Et en faisant cela,
vous confirmerez quelque chose
qui est en fait très vrai.
Vous n’êtes pas vos pensées.
Vous n’êtes pas vos sentiments.
N’ayez pas peur de cela.
Vous continuerez à découvrir
de plus en plus de choses merveilleuses.
Elles viennent et s’en vont, en votre présence.
Vous en êtes l’observateur.
Plus cela vous est clair,
plus l’énergie que vous auriez
habituellement perdue dans le trafic
du fait que vous courez avec vos pensées
ou vous laissez emporter par elles
commence à résonner ici,
précisément là où se trouve votre vision
et vous aurez la sensation d’être,
en quelque sorte, enveloppé
dans un silence merveilleux.
N'essayez pas d’avoir recours au mental
pour comprendre quoi que ce soit.
Soyez juste conscient, pour le moment.
Savourez.
Et vous découvrirez que, tout naturellement,
vous aurez peut-être envie
de le faire de plus en plus souvent,
parce que vous sentirez
une grande liberté s’éveiller en vous,
plus d'espace à l’intérieur.
Une des maladies
des temps modernes, je dirais,
c'est la sensation de manquer
d'espace intérieur.
Et cela est dû à la mauvaise habitude
de trop utiliser le mental.
En apprenant à observer, vous découvrirez
qu’il y a là plus d’espace et de paix, naturellement.
Je ne veux pas vous parler du reste,
ce sera une découverte magnifique.
Donc, Michael, tu as écrit ceci.
C’est une très belle manière
de commencer la journée. Je t'ai répondu
et plus encore, j'ai élaboré
et présenté un exercice,
pas seulement pour toi
mais pour tout le monde et n’importe qui !
Tout le monde peut en bénéficier !
Je veux vous dire
que plus vous découvrez ceci,
plus l'essence de ce que vous découvrez
s’infiltrera dans tous les domaines
de votre expression
et l'enrichira d’une manière magnifique.
Votre mental fonctionnera bien mieux !
Vous découvrirez que vous pouvez
beaucoup mieux vous concentrer.
Que les choses qui n’ont
pas une valeur réelle,
qui ne sont pas au service
de votre paix et de votre vie,
seront rapidement
décelées et rejetées.
Et il y aura une équanimité
et un équilibre naturels dans votre être.
Vous vous sentirez beaucoup
plus ouvert aux autres, au sens que...
Pas naïf, mais ouvert,
grâce à la confiance intérieure qui vous habite !
Pas une confiance de l’ego.
Votre confiance naturelle augmentera !
J'ai pris pas mal de temps
pour parler de ça,
mais comme je l'ai dit,
le bénéfice de ce que j’ai partagé avec vous
vous accompagnera dans toutes
les questions et les réponses
qui vont venir par la suite.
Donc, merci beaucoup.
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