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Il existe un endroit

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où les hommes parlent comme les oiseaux.

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Sur l'île de La Gomera,

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on entend "el silbo" en écho.

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Entre deux montagnes amarrées aux nuages,

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Un "guache" siffle pour s'inviter à dîner.

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Au menu ?

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Un "mojo" piquant qui monte aux yeux.

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Et, à nouveau, un sifflement pour se dire adieu.

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A le voir crapahuter, le pied agile, les jambes arquées,

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On ne le distingue dans l'argile que par le son de son sifflet.

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La "lucha canaria" pour protéger son île,

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"El silbo" pour braver la "Guardia civil".

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C'est une île au paradis où les humains sifflent aussi.

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Le plus beau chant du plus bel oiseau, [br]c'est le silbo gomero.

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La "guagua" escalade les jardins en escalier.

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Sous le volcan d'la ballade, "el silbo" perce la fumée.

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Et me voilà, petit géant, prêt à siffler dans le vent,

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Les deux-trois mots que j'ai gardés s'envolent vers toi.

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Gomero !

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Bonifacio !