Le but réel de peindre est... de donner du plaisir. c'est vraiment uh le... la chose principale dont il s'agit. Il peut y avoir l'histoire, tu sais il peut y avoir beaucoup d'histoire derrière, il peut y avoir... mais lorsque, tu sais lorsque... tu n'as pas besoin de connaître toutes ces choses pour uh... ressentir le plaisir provenant d'un tableau. Uh, c'est comme écouter de la musique. Tu n'as pas à connaitre la note d'une symphonie pour l'apprécier. Tu peux juste écouter les sons. À Nashville quand j'étais jeune, on n'entendait que de la musique country à la radio et à cette époque je n'étais pas vraiment interessé par les juke-boxes J'étais plus interessé par le uh jazz. Je cherchais très tard le soir à la radio essayant de trouver la station de New York ou quelque part pour écouter quelque chose d'autre. C'était la musique qui m'intéressait plus que... peindre que je n'avais pas encore découvert. Alors, lorsque je suis arrivé à New York, c'était la musique qui était la chose la plus importante pour moi. Je jouais bop ...bebop. (RIRES) Vous savez j'étais... Charlie Parker et Zoot Sims, (RIRES) et je pense que ça a influencé mon approche de la peinture car vous jouez sur une structure et vous appreniez de votre instrument et puis vous jouez dans cette même structure. Eh bien, il paraissait logique de commencer à peindre de cette façon. Vous savez j'apprenais à peindre et puis J'apprenais à ce que l'on pouvait faire avec la peinture. Dans la peinture, ça doit avoir l'air facile même si ça ne l'est pas. C'est une partie importante de la peinture, qu'il faille y avoir ce sentiment de... comme si c'était arrivé d'un claquement de doigts. C'était quand je jouais, on disait des airs, plus personne n'utilise le mot airs maintenant, vous savez on dit des musiques. Si quelqu'un chante quelque chose et raconte une histoire et c'est très similaire à la peinture figurative lorsque, vous savez, quand vous racontez une histoire avec la peinture et les symboles. Je n'étais pas intéressé de peindre une narrative, raconter une histoire avec un tableau. Je pensais que peindre devait être seulement à propos de ce que c'est (RIRES) pas à propos d'autres choses. Une chose que la musique m'a appris et que j'ai reporté à la peinture c'est si vous êtes un artiste, vous devez divertir. Je ne voulais pas faire ça. L'autre manière était qu'on pouvait faire ce que l'on voulait et l'audience devait venir à vous ou non. C'est... c'était mon approche dès le début. Uh je n'allais pas être un artiste. Dans toutes mes peintures, je découvre quelque chose. Des fois je suis surpris du résultat, mais je sais ce que je fais. (RIRES) Même si je laisse... même si je ne sais pas ce que je fais. (RIRES) Toujours... mon approche uh tend à provenir de mes experiences. Je fais généralement énormément d'essais avant de peindre. Des essais pour voir quel est la meilleure chose à utiliser sur un matériau comment la fixation va marcher, comment la lumière va marcher, Je ne suis engagé dans aucune forme de mouvement artistique ou... ou je ne suis pas un chercheur et je ne suis pas historien. Je le vois seulement comme un problème à résoudre et travailler sur les tableaux et comme une expérience visuelle. Je n'ai pas d'assistants. J'aime tout faire moi même. J'aime savoir ce qu'il se passe constamment. Ça avance. (RIRES) Lorsque je venais de commencer à peindre, Je... Je pensais que je ne devais plus avoir peur de la peinture. Ne plus avoir peur du coup de la peinture, vous savez, ne pas avoir peur de la gaspiller et que je devais... J'en ai mis un peu sur ma main et puis mis sur... seulement... gaspillé un peu de peinture, pour que je n'ai plus peur que ça se produise. J'aime faire des choses que je ne sais pas exactement comment faire. Lorsque je finis le problème, je peux en rester là. Je suis plus interessé par trouver ce que je peux accomplir d'autre plutôt... qui serait plus un défi pour moi. Je ne montrerai jamais un tableau que je ne sens pas. Je ne le montrerai jamais au public. Il y a probablement eu quelques tableaux que j'ai détruis au fil des années... que je souhaite ne pas avoir détruit mais ce n'était pas qu'ils étaient mauvais, mais le fait que c'est ce que je voulais à ce moment là et donc j'ai... vous savez, je les ai rejeté. Mais la plupart du temps je les termine pour qu'ils soient bien. RYMAN: Pourriez vous déplacer les spots.. déplacer vers le bas pour que le mur soit plus équilibré et pas si chaud au dessus? Orateur: C'est facile. RYMAN: Je travaille avec de la vraie lumière. Je veux dire la lumière qui n'est pas vraiment peinte dans le tableau de façon illusoire, comme si on peignait un paysage ou autre chose, mais mes tableaux ont besoin de lumière naturelle. Ce n'est pas juste une question de lumière de jour ou de lumière incandescente, c'est aussi la qualité de la qualité de la lumière. Mais parfois, vous voulez avoir une lumière plus douce pour l'amener à la vie Je ne vois pas vraiment mes tableaux comme abstrait, parce que je n'abstrais de rien. Ça implique des aspects visuels réels de ce que vous observez, que ça soit du bois ou... ou que vous voyez le tableau et le métal et la manière dont c'est assemblé et ce que ça donne sur le mur et ce que ça donne avec la lumière. J'utilise de la lumière naturelle et de la vraie surface. Je n'utilise pas d'illusion. C'est authentique ce que vous voyez. C'est une réelle expérience. (RIRES) Les tableaux se déplacent vers l'extérieur dans un sens, esthétiquement. Ils... ils se déplacent dans la pièce et ils incluent le mur dont ils sont dessus. Ce que vous voyez c'est réellement ce que c'est. Quelque chose de plus le diluerai ou vous savez le pertuberai. Je n'ai jamais pensé au blanc comme étant une couleur. Le blanc peut faire certaines choses que les autres couleurs ne peuvent faire. Le blanc a tendance à rendre les choses visibles. Vous pouvez voir plus de nuances. Ce n'est que récemment que j'ai peins des tableaux en blanc et que je les nomme blanc. J'ai commencé avec ce carré dans les années '50 et je... d'une manière ça m'est venu naturellement que je ne le vois pas autrement. Un carré a toujours été, vous savez, juste un espace à côtés égaux que vous pouviez travailler avec et qu'on ne sentait pas que c'était un paysage ou, une sorte de fenêtre, un portail qu'on associe souvent aux rectangles. C'est vraiment juste un espace neutre. Parfois, lorsque je finis un groupe de tableaux, Je ne suis pas sûre que faire par la suite. Et parfois je dois attendre un bon moment, peut être un mois ou... Deux. Vous savez je ne m'en inquiète pas... et puis lentement tout rentre dans l'ordre et j'essaie quelques trucs et... et puis c'est là que je réalise tout ce que je pourrais faire et ce qui m'interesse à ce moment là. On appelle ça PHILADELPHIA PROTO... on appelle ça LE TROISIÈME PROTOTYPE DE PHILADELPHIE. Les panneaux ne sont pas vraiment le tableau. Le tableau consiste en les deux murs. La surface d'origine et les panneaux ne font qu'un. Même dès la première représentation. La seule chose qui change c'est le... la bordure qui s'intègre au mur même. Des bouts de scotch semblent être sur le panneau et puis sur le mur, et puis d'autres semblent juste apparaître sur le mur. Ce qui vous montre que... ça n'a pas été fait du premier coup. C'est fait exprès parce que je ne veux pas que ça soit identique à chaque fois. La lumière est très importante dans la façon dont ça affecte les panneaux Dans l'après midi, plus tard lorsque le soleil se déplace vers ce côté... les panneaux seront différents. La lumière plus douce va mettre en valeur des nuances et vous pouvez voir... la brillance des panneaux s'effacerait par un grand rayon de lumière. Hier c'était la première fois que je découvrais l'espace. Ça doit être une douce, experience en silence. C'est beau à regarder. J'aime ça.