- Au revoir, Monsieur, bonne journée!
- Merci!
[rires]
- Au revoir!
- Six employés et un homme
de ménage c'est jouable.
Avec cinq, six clients
au maximum on est bon.
Quelque chose qui cloche?
T'as une p'tite mine...
Tu fais plus jamais ça tu entends?
Quoi? Qu'est-ce que j'ai dit?
Moi aussi j'me marre quand
j'vois quelqu'un se ramasser parterre.
Tu me vires ces pompes à lacets
et tu mets des mocassins.
Mate, mate, mate!
T'as vu ces look de tueur?
Ça c'est la classe!
Ils ont tous les deux des Bergelin!
Je garde les mocassins
j'te conseille d'en faire autant.
Si tu veux pas passer pour un mariolle!
Tu piges pas!
C'est pour une question de look.
On est dix fois plus crédible,
si on ressemble à des mecs comme ça.
Ne me parle pas de look!
T'as vu comment t'es fagoté?
Quoi? Tu veux taper
dans mon costume , c'est ça?
- Avec mon menton, on y verra que du feu!
- Joue au con!
Oublie de faire un noeud triple
à tes pompes et tu vas voir!
[radio]
[radio]
[radio]
[radio]
tu as fini de zapper?
Lá, il y a le gars de l'acceuil
qui contrôle l'ouverture du Sasse(?)
- Le nain?
-Oui, c'est vrai, il est pas très grand.
-À mon avis, il doit être flippé.
-Qui est-ce qui parle?
Sur les guichets, elles sont trois.
C'est pas les deux mecs qui sont venus
ouvrir le compte tout à l'heure?
Je savais bien que j'entendais quelqu'un!
Fais gaffe! Elles ont chacune
accès à une alarme.
Deux à leur comptoir
et une sur le mur derrière elles.
Le plus jeune s'est cassé la figure en marchant
sur son lacet juste devant le comptoir
Y a le directeur et son bras droit
dans un bureau derrière
- J'ai jamais vu leur tête.
- Moi non plus.
- Et l'homme de ménage?
- Il vient de finir son service.
- Le fourgon arrive dans un quart d'heure.
- Il met cinq minutes à décharger
- Ça veut dire qu' on a 20 minutes.
- Bon, moi, je vois ça très simplement:
[musique]
T'es complètement cinglé!
Non, mais attends !
Tu réalises lá, tu te rends compte
de ce que tu viens me dire!
Tu nous vois arriver
avec nos trucs sur la tête, comme ça là!
- Hein?
Je vais te dire comment ça va se passer.
[la même musique]
Moi, je viens avec vous!
(rires d'enfants)
Allez les mômes,
allez jouer ailleurs, bordel!
- Tu vois comme ça peut être lourd!
- Non, mais, lâchez-moi!
-Voilà comment on passe pour un guignol!
- Eh, pourquoi vous n'y allez plus?
Tu pousses un peu lá!
J'te parle même pas
de ta délicate manière d'ouvrir la porte.
Tu te démets l'epaule
si tu tiens ton fusil comme ça.
Et t'es même pas sûr d'atteindre ta cible.
Joli carton qui nous attire
toutes les emmerdes du monde.
En vertu des pouvoirs qui me sont conférés
Je vous condamne à la prison à perpétuité
- Je proteste!
- Affaire suivante!
Je suis vraiment désolé les gars,
j'ai rien pu faire.
- Bon, on fait quoi là?
- Pff !
On recommence depuis le début.
Alors la consigne:
pas de cagoule à l'extérieur, pas d'arme.
On garde un air naturel.
Moi, je propose au moins
des lunettes de soleil, pour le look.
Si tu veux...
Tu as une gaine...enfin un truc
pour faire tenir le fusil?
Non.
- Alors, comment il tient ton fusil?
- Je sais pas, j'le tiens d'une main.
- Bah, donc, tu peux pas
lire le journal dans le sas de sécurité.
- Pourquoi pas?
- Parce que tu as plus qu'une main, pardi!
C'est sûr!
Donc, tu lis le journal et moi,
je refais mon lacet.
- D'une main?
- Bah, oui, d'une main
je vais pas baisser la tête
sans rien faire.
Et puis, si je fais pas mon lacet,
je m'essuierai les pompes.
Juste un truc...
Comment je mets ma cagoule d'une main?
C'est moi qui te la mets par derrière.
- Oui...et tu mets la tienne juste après.
- Oui, j'enchaine les deux.
- Donc, tu prends les deux cagoules avec toi.
- Oui.
Pour reprendre...Je sonne à l'entrée
de la porte de la banque
et toi tu passes devant.
[l'alarme sonne]
Je vous condamne
à cinq ans de prison ferme.
Je proteste!
- Je suis vraiment...
- Toi, tu me fais vraiment chier!
Extinction des feux!
Putain! Cinq ans de taule
pour un schéma sur un journal!
Qu'ils sont durs!
- Je prendrai un autre journal.
- Ou alors, tu le retournes tout simplement!
Bon, on est encore dans le sas.
Avance-toi un peu, bordel!
Attends, comment tu veux
me la mettre cette cagoule?
Tu gardes la tête baissée
tant que tu as pas ta cagoule, tu m'entends?
Cause-moi meilleur!
Si c'est pas tirer, c'est pousser! Allez!
Mesdames et messieurs, ceci est un
hold-up, que personne ne bouge et tous se...
non, non, non, je suis désolé
je vois que tchi!
Regarde! Si tu mets la cagoule
par derrière, pendant que j'ai la tête baissé,
ça marche pas! C'est logique!
- Et bah, tu coupes!
Tu coupes entre les deux yeux
comme ça, ça te fera un espace
plus large en haut du visage et...
tu seras pas emmerdé.
On y retourne
Mesdames et messieurs, ceci est un [il s’arrête de nouveau]
Comme ça je passe vraiment pour un gogol !
À quoi nous sert cette cagoule ?
Haha, comme ça, à rien !
Donne-moi ton flingue.
Si tu ne tirais pas dessus comme un malade ça n’arriverait pas ce problème…
Mesdames et messieurs, ceci est un hold-up, que personne ne bouge, et tout se passera très bien.
Toi, contre le mur.
Toi, occupe-toi du boss.
Oh là là ! C’est pas possible, il roule mal ce truc…
Mais qu’est-ce que c’est que ça ?
Bah le directeur et son bras droit !
Attends, tu te fous de moi ?
Les cons, on ne les a jamais vus!
Comment tu veux que je le fasse ?
Je sais pas moi, fait travailler tes méninges…
Tu es marrant toi, il y a des millions de possibilités…
Attends attends ! On ne va quand même pas demander le code du coffre à des mannequins en bois !
- Pourquoi ?
- Parce qu’ils sont en bois !
Tu sais que j’ai aucune imagination !
Bon prends ma place, moi je te le ramène…
Et Bah tu t’es foulé !
Bah je suis désolé hein, ils sont tout à fait crédibles…
Eh, qu’est-ce que tu fais ?
Stop…
Je suis désolé de te couper mais je suis pas encore d’accord avec toi sur la position de ton fusil…
Attends, attends ! Là je suis le poil de ton viseur !
Allez-allez okay.
Il ne faut pas le tuer, veux-tu nous attendre au coin de la rue ?
Qu’est-ce que tu disais déjà? Que t’es le poil d’un ton viseur ?
C’est la taule !
Voilà !
Où est-ce que t’as appris à tirer ?
Désolé, il y a un mec qui bouge, je le chauffe !
Le flic est là, il faut y aller.
Tout le monde va au flanc, il y a juste le patron pour le code.
Des Bergelin, grouille le code, le code et des Bergelin !
Quoi tu le feras pas ?
Eh bah alors, des bergelins ?
C’est une blague ?
J’ai l’air de blaguer ?
Des codes, il faut y aller-là ! Maintenant le code !
Mais le code, j’ai pas le droit…
Donne-le-moi ou je le bute !
C’est bon-la, il te donne le code et baisse ça !
La cagoule…
Alors, je prendrai l’otage