au Bousar avec tout mon matériel. On m'a permis de faire une installation. Donc à ce moment-là, en fait, il s'agissait d'un espace, d'une salle des Bousar. Je l'avais en partie cloisonnée, avec juste un accès, avec une vue. Mais cet accès était rendu inaccessible, parce qu'il y avait un immense lait de tissus écrus, peint de rayures bleues, qui se répandaient dans la première salle, dans l'espace des visiteurs. Et au loin, on voyait une fenêtre avec une lumière du Nord, et dans laquelle on voyait la siloée d'une personne qui travaillait, qui est vraie et sans fin, en fait. Donc en fait, c'était aussi un projet sur le travail sans fin, sur le travail des femmes, Et d'une façon soudaine, j'ai appris que j'ai reçu le prix. je pense que ça m'a effectivement fait un grand plaisir. J'étais très jeune, je n'ai pas réalisé vraiment quelles sont les enjeux d'un tel. Je me souviens que, par exemple, Damien de Le Peler, c'était une vraie révélation. Il a travaillé directement dans une galerie. Moi, j'étais encore étudiante, et les choses se sont faits petit à petit. Mais je pense l'avoir vécu comme un encouragement.