[Citoyens du monde] [Nous faisons face à une crise mondiale sans précédent] [Ceci est un message du ...] [Secrétaire Général de L'ONU, António Guterres] L'urgence climatique est la crise de notre époque. C'est une course contre la montre, et nous sommes en train de perdre. L'impatience grandit face à l'inaction internationale en particulier chez les jeunes. Nous voulons plus d'engagement de tous. des gouvernements et des villes, des entreprises et des investisseurs, et des gens partout Je suis donc ravi du lancement de TED Countdown. Votre influence et vos idées permettront d'accélérer le mouvement pour un monde neutre en carbone à l'horizon 2050. C'est l'unique moyen d'éviter les effets du réchauffement climatique. Nous avons les outils, la science et les ressources. Il est temps d'entrer dans la course avec une énergie et une volonté politique Ménager ses efforts serait trahir l'humanité toute entière et les générations à venir. Merci. Présentateur : Accueillons l'un des initiateurs de l'Accord de Paris sur le climat Christiana Figueres et le directeur de TED, Chris Anderson. (Applaudissements) Chris Anderson : Bienvenue, bienvenue. Une chose d'incroyable va se produire dans l'heure qui suit. Le défi le plus urgent au monde, qui ressemble à ça... va être relevé par les plus grands esprits de la planète et des personnes courageuses, des personnes comme vous. Notre incroyable public de New-York et d'ailleurs. Christiana, voilà tous ceux qui nous accompagnent ce matin. Christiana Figueres : C'est bien vrai. Et il est bon de vous avoir tous rassemblés ici, car, en effet, le projet que nous sommes sur le point de mettre en place nécessite la participation de tous. Et le voici. Countdown. CA : c'est un projet mondial qui vise à réduire les gaz à effet de serre. Il propose des solutions audacieuses dans 5 domaines, montrant les avancées possibles si les différents groupes brisaient les barrières et agissaient ensemble. Dès aujourd'hui, vous pouvez visiter countdown.ted.com. vous inscrire et rejoindre Countdown. Début 2020, vous saurez comment vous connecter avec vos collègues, vos villes ou vos écoles pour rejoindre le projet. Tout ça mènera à des rassemblements mondiaux le 10.10.2020. Tout le monde est invité à y participer. CF : Et c'est pourquoi, bien que j'ai fait partie de nombreuses initiatives auparavant, celle-ci m'enthousiasme vraiment. Parce que Countdown est une invitation pour tout le monde, tout le monde, à jouer son rôle pour sauver la planète et créer un futur excitant. Politiciens et citoyens, PDGs et leurs clients, leurs employés, leur investisseurs, vieux et jeunes, du nord et du sud. CA : (Rires) Je vois ce que vous avez fait. (Rires) Mais, notre but n'est pas de nous lancer dans quelque chose de nouveau qui serait en compétition avec les impressionnantes initiatives déjà en place. Non. C'est d'identifier les meilleures solutions déjà mises en œuvre, les croiser, les amplifier et les mettre en action en réunissant ces différents groupes. CF : Et si ça arrive, nous croyons qu'il y a une issue à la crise climatique. C'est ce qu'on veut faciliter. Mais maintenant, Chris, une question : Pourquoi vous et TED êtes-vous intéressés à participer et à déclencher le programme sur le climat, alors que je pensais qu'il s'agissait pour vous de diffusion des idées ? A : Oui, ça a été l'axe de notre mission ces 15 dernières années, Des Idées à diffuser. Mais l'été dernier, nous avons conclu que l'urgence de certains problèmes, et en particulier du climat, requerrait qu'on fasse plus que la diffusion des idées, et qu'on essaie réellement de les mettre en oeuvre. Alors nous sommes une petite organisation à but non lucratif -- on n'aboutirait à rien si nous n'arrivions pas à embarquer d'autres personnes. Mais ce qui est fabuleux c'est que c'est arrivé. Et tous ceux à qui nous en avons parlé sont très motivés pour participer. Un des vrais moments-clés, c'est quand vous nous avez rejoint, Christiana. Vous avez été un acteur essentiel de l'Accord de Paris. Le monde a été stupéfait du consensus qui en est sorti. Quelle a été la clé pour créer ce consensus ? CF : Je dirais, remettre en cause et changer la présomption des gens quant à ce qui est possible si l'on établit des intentions communes et qu'ensemble on les poursuit et les atteint. Notre mantra était, et est toujours : « Impossible n'est pas un fait, C'est une attitude. » En fait c'est juste une attitude, et c'est quelque chose qu'on peut changer. CA : Ce mantra, il faudra vraiment s'y accrocher dans les mois qui viennent, car le consensus scientifique empire. Pour vous donner un résumé de l'action de front, voici le chef de milliers de scientifiques qui constitue la CIPV, Dr. Hoesung Lee. (Vidéo) Hoesung Lee : Nous avons publié récemment 3 rapports spéciaux montrant les dégâts et les risques des changements du climat passés et futurs. Ils montrent aussi qu'un climat en stabilisation résulterait en une réduction radicale des gaz à effet de serre à court terme. La société devra faire des changements sans précédent pour atteindre ce but. Même limiter le réchauffement à 1,5 degrés Celsius aura pour effet des météos extrêmes, une élévation du niveau des mers, des pénuries d'eau dans certaines régions, et des menaces sur la sécurité alimentaire et la biodiversité. Des températures plus élevées entraîneront plus de ces dégâts, menaçant les vies et la subsistance de millions de personnes partout dans le monde. CA : Nous avons parmi nous un autre scientifique de pointe, Johan Rockström, ici. Il était en charge de la création du cadre de travail des Limites Planétaires. Johan, quelle est la gravité de notre situation ? (Video) Johan Rockström : Nous avons publié dans la revue Nature la mise à jour à 10 ans du risque de franchir des seuils critiques, des points de non retour sur le système terrestre. On connait 15 de ces seuils critiques, dont la calotte glaciaire du Groenland et en Antarctique Ouest, et le permafrost dans la toundra sibérienne, par exemple, et aujourd'hui on a des preuves des preuves empiriques, que 9 sur 15 de ces seuils sont réveillés et sont en marche. Le point de bascule n'est pas encore franchi, il est encore temps mais nous sommes avertis qu'il est temps de vraiment agir, parce qu'au moment où on les franchira, par exemple si l'on franchit le point de de non retour de la forêt amazonienne, on risquerait de perdre la bataille, parce que la planète prendra le relais sur son réchauffement auto-renforcé. C'est pourquoi cette initiative est si importante. Allons-y. CA : Bien dit. (Applaudissements) Tous les deux insistent sur le fait que le programme de réduction des émissions est absolument crucial. Et comment ça avance ? CF : Pas très bien, parce que malgré ce qu'on sait, malgré tout ce que la science nous a appris, malgré tout ce qui a déjà été fait, y compris l'Accord de Paris, les gaz à effet de serre n'ont cessé d'augmenter régulièrement au cours des dernières décennies, à un tel point qu'on en est à 55 gigatonnes d'équivalent en dioxyde de carbone émis collectivement, en tant qu'humanité, chaque année. Et comme nous l'avons entendu, nous avons un chemin unique, il y a un chemin à suivre, et c'est : commencer dès maintenant à réduire les émissions, au lieu d'augmenter, diminuer -- inverser la tendance, changer la courbe. Réduisons les émissions, à partir de 2020, pour atteindre la moitié du niveau actuel d'ici 2030, et continuer à les diminuer jusqu'à atteindre zéro net d'ici 2050. C'est la seule voie qu'on peut accepter. CA : Comment peut-on s'attaquer à un objectif aussi impressionnant ? CF : Bien on peut commencer par découper ce défi simple, mais impressionnant, en ses éléments constitutifs, 5 grands domaines. CA : Et ces cinq domaines, mis ensemble, sont en réalité énormes, et si l'on peut trouver des solutions convaincantes pour chacun, ils s'ajouteraient vraiment comme un plan d'action adapté à l'échelle du problème. Voici les 5 domaines. CF : Energie. Comment peut-on passer rapidement à 100 % d'énergie propre ? CA : L'environnement batti. Comment peut on reconstruire tout ce qui nous entoure ? CF : Transport. Comment changer nos modes de déplacement, pour nous-mêmes et nos marchandises ? CA : Alimentation. Comment déclencher une évolution mondiale vers une alimentation plus saine ? CF : Et bien sûr, Nature. Dans quelle mesure pouvons-nous massivement reverdir la Terre ? Maintenant, il faut préciser que les réponses à ces questions et les mesures à engager ne font pas que réduire les émissions nettes -- elles y aboutissent certainement, ensemble, jusqu'à zéro -- mais elles montrent aussi la voie vers un futur bien meilleur et réellement passionnant. Pensez à de nouvelles formes de transport sympas, un air propre, une nourriture saine, de belles forêts et des océans regorgeant de vie. Donc, vous savez, résoudre la crise climatique ne consiste pas à faire des sacrifices ou s’installer dans un futur médiocre, c'est exactement l'inverse. Il s'agit de créer ensemble un bien meilleur futur pour nous tous. CA : Donc comment on s'attaque à ces questions ? (Rires) CA : Commençons par cette question-ci et réfléchissons-y. Dans quelle mesure peut-on reverdir la terre ? Il y a bien sûr de nombreuses réponses à cette question, de nombreuses idées. Il s'agit vraiment, « Comment augmenter la quantité de photosynthèse durable sur la planète Terre. » La photosynthèse emprisonne le carbone. On peut avoir des propositions sur d'immenses forêts de varech ou d'herbiers marins, ou sur des plantes qui ont des racines plus profondes et peuvent emprisonner du carbone sur toute la planète. Mais supposons qu'une des propositions principales porte sur la reforestation. Une campagne mondiale de reforestation massive. Un seul organisme, quelle que soit sa taille ne peut pas prendre ça en charge. La clé est de réunir toutes les forces, les gouvernements (en zonage), les entreprises, les investisseurs, les groupes environnementaux et les philanthropes qui les appuient et juste un mouvement massif entre les citoyens partout, transformant leurs pelouses, leurs villes, leurs voisinages, voyageant ensemble. Là, tout à coup, vous pouvez rêver à quelque chose de vraiment grand. CF : Alors, on peut tester cette théorie ? Parce que nous avons la chance d'avoir parmi nous, aujourd'hui, quelqu'un qui a grandi dans un mouvement de plantation d'arbres, sûrement le plus reconnu des mouvements de plantation d'arbres Et c'est la fille du lauréat du prix Nobel Wangari Maathai, et elle est aujourd'hui à la tête de la fondation Wangari Maathai. Donc peut-on inviter notre très chère amie Wanjira Maathai ? (Applaudissements) (Vidéo) Wanjira Mathai : Merci beaucoup, Christiana et Chris, de faire ça. Les arbres font partie de ma vie depuis aussi loin que je me souvienne, mais on sait aussi que depuis des siècles, les arbres et les forêts nous ont prémuni contre les impacts terribles des variations climatiques pendant de nombreuses années. Toute ma vie, ma mère, à travers le Mouvement de la Ceinture Verte a inspiré la plantation de 50 millions d'arbres et plus via le travail du Mouvement de la Ceinture Verte, une organisation. Mais le monde a besoin de nous maintenant pour planter 100 fois plus d'arbres. Et la seule manière d'y parvenir est de tous nous réunir -- villes, citoyens, gouvernements, sociétés, organisations environnementales -- et nous devons donc croire en la capacité de chacun d'entre nous d'être porteur de ce changement. Et que tous ensemble, nous sommes une force. Et j'espère que vous nous rejoindrez tous. (Applaudissements) CF : Ensemble nous sommes forts. Wanjira a vraiment mis le doigt sur le problème, parce qu'il s'agit vraiment de collaborer avec le plus large éventail de personnes. Et heureusement, il y a des représentants de tous ces groupes aujourd'hui. Et nous vous inviterons à vous engager d'avantage. Mais, aujourd'hui, nous voulions vous présenter quelques unes de ces personnes, exprimant leur point de vue personnel. Donc, nous voudrions commencer par la voix d'un politicien. Nous sommes très honorés d'avoir parmi nous, aujourd'hui, l'ancien premier Ministre du Bhoutan et vous devez savoir que le Bhoutan est le seul pays au monde qui absorbe plus de carbone qu'il n'en produit. Notre cher ami, Tshering Tobgay. (Applaudissements) Tshering Togbay : Mon pays est typique du Sud, au sens où nous n'avons pas causé la crise du changement climatique. En effet, nous avons la chance d'avoir des forêts luxuriantes et de nombreuses rivières abondantes qui ont permis à mon pays, le Bhoutan, de maintenir un bilan carbone négatif. Et malgré cela, le changement climatique menace de détruire nos forêts. Et de convertir ces mêmes rivières en dangers pour notre peuple, car les glaciers de l'Himalaya fondent et menacent d'inondations à court terme et à plus long terme de la perte de nos réserves d'eau naturelles. Donc, je suis fier de rejoindre l'initiative Countdown et de travailler avec vous tous et avec toi et avec toi, (Rires) de façon constructive pour trouver des solutions puissantes et justes. Merci. (Applaudissements) CA : Merci. (Applaudissements) CA : Les entreprises ont un rôle essentiel à jouer, ainsi que ceux qui contrôlent les capitaux d'investissement dans le monde. J'était ravi de faire la connaissance, récemment, du directeur des investissements du fond de pension gouvernemental japonais de 1,6 trillions de dollars. C'est, en réalité, le plus grand fond de pension au monde. Il est intéressé et prêt à nous accompagner dans cette aventure et à emmener d'autres avec lui. Donc, je crois que hiro est ici, quelque part. Hiro Mizuno. Et vous êtes en direct. Bienvenu, Hiro. (Vidéo) H. Mizuno : Super. Merci, Chris et Christiana et l'équipe de TED, d'avoir permis cela. En tant que responsable du plus grand fonds de pension au monde et en charge de garantir des prestations de retraite sur plusieurs générations, la gestion des risques climatiques est un enjeu très important. Nous venons d'analyser notre portefeuille global, sa position par rapport à l'Accord de Paris. Il a été diagnostiqué que, notre portefeuille est sur la bonne voie sur plus de 3 niveaux. Loin des objectifs de l'Accord de Paris. Notre portefeuille n'est pas juste considérable c'est aussi un des portefeuilles les plus diversifiés dans son ensemble. Donc, ca signifie que le monde est sur ce chemin. Je suis las d'entendre sans cesse les mêmes commentaires de la part des compagnies en portefeuille et investisseurs professionnels : « On est réalistes. » Désolé, mais être « Réaliste » n'est plus une option. Pour nous, les plus grands propriétaires des actifs, notre devoir et évident nous devons inspirer un changement du marché des capitaux. Nous allons activement nous engager avec tous les acteurs du marché des capitaux pour peser dans la balance. J'ai hâte de participer à ce dialogue essentiel avec vous tous. Merci. (Applaudissements) CF : Je suis sûre que vous savez que durant les 12 à 18 derniers mois, ce qui a été réellement nouveau, fort et passionnant ce sont les formidables voix de tellement de jeunes gens, des millions de jeunes qui sont sortis dans la rue, avec colère, indignation, désespoir, et pour nous demander de faire notre part. Ils ont été inspiré par Greta Thunberg mais aussi par beaucoup d'autres jeunes incroyables dans presque tous les pays du monde. Aujourd'hui, nous sommes ravis d'avoir quatre jeunes militants qui nous rejoignent. (Applaudissements) (Acclamations) (Applaudissements) Alexandria Villaseñor : Ce vendredi, voilà 52 semaines que je suis en grève pour le climat. C'est une année entière. Pendant cette période, j'ai vu de beaucoup de gens ignorent tout du changement climatique ou de la gravité de la crise du climat. Donc, j'ai fondé Earth Uprising International pour informer les jeunes sur le changement climatique, parce que quand ils connaissent les faits scientifiques et les impacts, ils veulent agir. Être un militant signifie provoquer des changements. Jamie Margolin : Je suis militante parce que ma vie en dépend. Je postule à l'université, pour essayer de planifier mon futur. Nous n'aurons rien à espérer si nous n'agissons pas vite pour arrêter cette crise maintenant. J'ai lancé le mouvement des jeunes pour la justice climatique, Zero Hour, en 2017, parce que c'est l'heure zéro pour agir sur le changement climatique. Nous sommes à court de temps. Il est devenu clair que nos dirigeants ne prendraient pas de vraies mesures sauf si le peuple résistait et le réclamait, donc, c'est ce que nous avons fait. Natalie Sweet : Je suis devenue militante parce que si je ne lutte pas pour nos droits aujourd'hui et pour les gens dans le futur, qui le fera ? Xiye Bastida : Je suis devenue militante quand j'ai compris que la crise climatique touche plus les communautés marginalisées, y compris ma ville au Mexique. Je fais grève avec Fridays for Future tous les vendredis, car notre mouvement ne consiste pas à prendre de l'élan mais à initier un changement culturel. Mais le fait que des milliers d'étudiants sont en grève pour le climat signifie que nous intégrons déjà la justice climatique dans tous les aspects de nos vies, ce qui redéfinie déjà notre monde. JM : Au cours de nos vies, nous avons vu la Terre se dégrader à grande vitesse et des groupes de gens traumatisés et déplacés par un nombre toujours croissant de catastrophes naturelles. En 2030, j'aurai 28 ans. AV : J'aurai 24 ans. XB : J'en aurai 27. NS : J'aurai 26 ans. Nous voulons transmettre la planète à nos enfants et aux enfants de nos enfants, tout comme nombre d'entre vous ont pu le faire. AV : Donc à moins que chacun -- gouvernements, entreprises, écoles, scientifiques et citoyens -- ne s'engagent ensemble à réparer les dommages que nous avons causés, il sera trop tard. XB : Il ne s'agit pas simplement de prendre soin de notre futur, nous vous demandons aussi de prendre soin de notre passé. Les peuples indigènes ont pris soin de la Terre durant des milliers d'années, voila pourquoi la philosophie indigène est primordiale dans la mise en place de l'action climatique. JM : Cette crise climatique peut paraître impossible à résoudre. Mais elle ne l'est pas. Et elle ne peut l'être car l'échec n'est vraiment pas une option. Échouer signifie perdre tout ce qu'on aime et tout ce qui a de l'importance. Beaucoup d'entre nous travaillent déjà à sauver le futur de notre monde, mais on ne peut laisser à charge de la génération suivante de le réparer. C'est un fardeau trop lourd pour être à la charge des jeunes. il est temps que tout le monde s'y mette. et fasse tout son possible pour tout sauver avant qu'il ne soit trop tard. Vous êtes avec nous ? Public : Oui. (Applaudissements et acclamations) (Applaudissements) CA : Merci, merci, merci. Et puis, bien sûr, les conteurs du monde entier ont un rôle essentiel à jouer, et tous ceux qui ont de l'influence sur les réseaux sociaux. Chacun des invités à venir a exprimé sa joie de participer au projet. Ils nous ont prêté leurs nom et soutien. Certains sont parmi nous ici. Merci beaucoup d'être ici. Et écoutons l'un d'eux, en direct. Jimmy Kimmel : Bonjour, je vais expliquer mon enthousiasme pour le changement climatique. La raison de mon enthousiasme pour la crise climatique est la même raison qui fait naître la passion du noyé pour son sauveteur. Je me soucie de cette planète, parce que j'y vis. Je ne veux pas habiter sur Mars, Mars a l'air atroce. Je veux que mes enfants et leur enfants puissent vivre sur Terre, avec de l'air à respirer et de l'eau à boire. Voila pourquoi je me soucie du changement climatique. Et aussi j'ai un coup de cœur pour Leonardo DiCaprio. (Applaudissements) CF : Donc avec tous ces gens rassemblés, nous avons l'occasion d'explorer un nouvel espace de possibilités pour des solutions basées sur notre collaboration, se défiant les uns les autres et s'inspirant l'un l'autre. Donc, en Octobre l'année prochaine, nous allons inviter, plus ou moins, 1 000 personnes de différentes circonscriptions pour se réunir à Bergen, en Norvège pour répondre de façon précise à nos cinq grandes questions. CA : Ce sera sûrement un événement sensationnel. Encore plus marquant que ce qu'il se passe en Norvège, c'est ce qu'il se passe ailleurs dans le monde. Parce qu'à la clôture de cette conférence, nous prévoyons une activation majeure de notre communauté TEDx mondiale. TEDx permet l'organisation d'événements locaux, et il y a, maintenant, 4 000 événements de ce type par an. Voici ce à quoi ils ressemblent. Ils ont lieu dans plus de 200 pays différents, avec plus d'un milliard de vues tous les ans sur YouTube. On espère voir ces événements dans de nombreuses villes. Nous mettrons en lien nos organisateurs TEDx avec les maires engagés dans un futur propre pour leurs villes. Voici la clé. C'est le lien entre le pouvoir, qui souvent a la main mise sur la parole, et des millions de gens dans le monde. En raison du changement de tendance qui s'est produit depuis un an ou deux, soudainement, une étincelle peut se produire ici, car il y a une lame de fond populaire critique. Si nous donnons de la visibilité entre les gens, des connexions entre eux, rêvons un peu ici, et donnons à chacun l'occasion de rêver. CF : Donc notre but ici est de tisser des liens avec et parmi toutes les organisations qui travaillent sur le climat. Par exemple, Le Solutions Project est une initiative formidable fondé par Mark Ruffalo et Don Cheadle. Écoutons certains des dirigeants qu'ils ont soutenus. CA : Bienvenue, c'est à vous. (Rires) (Vidéo) Waleah Johns : Bonjour, je suis Wahleah Johns, Je suis avec Native Renewables et on travaille à fournir de l'énergie solaire aux tribus dans le monde entier. Nous avons plus de 15 000 familles d'Américains natifs qui n'ont pas accès à l'électricité, et nous essayons de fournir des batteries solaires de stockage à ces foyers aux États-Unis qui n'ont pas accès à l'électricité. Et ils se trouvent dans ma réserve, la Nation Navajo. Anna Lappé : Bonjour à tous je suis Anna Lappé avec Real Food Media, et nous valorisons les histoires des agriculteurs et des éleveurs en tant que solution clé à la crise climatique. Le système alimentaire mondial actuel contribue énormément à cette crise, mais ce n'est pas une fatalité. Vraiment, agriculteurs et éleveurs sont sur la ligne de front pour résoudre cette crise. Donc nous partageons les parcours de millions d'agriculteurs depuis Andhra Pradesh en Inde jusqu'aux hautes terres de Oaxaca qui utilisent une agriculture régénérative pour avoir un sol sain riche en carbone, une nourriture saine et héberger les communautés résistantes dont nous avons besoin. Rahwa Ghirmatzion: Bonjour depuis PUSH Buffalo -- Je suis Rahwa -- où, au quotidien, les résidents font preuve de vision, planifient et conçoivent un quartier équitable, holistique et sacré, tel que l'endroit dont je vous appelle, School 77, une école abandonnée rénovée qui a la première installation solaire communautaire à 100 % abordable dans l'état de New York installée par les habitants locaux. Elle dessert aussi 30 appartements abordables pour les personnes âgées et permet un mélange d'espaces inter-générations qui servent de centre communautaire, où nous pratiquons de nouvelles stratégies économiques vers une planète habitable. CF : Merci. CA : Bravo. (Applaudissements) CA : C'est génial. (Applaudissements) CF : Donc, ça concerne tout le monde. Il s'agit des villes, il s'agit d'organisations populaires, mais aussi, bien sûr, du monde des affaires. Et nous invitons toutes les entreprises -- je souligne « toutes » -- à rejoindre cette initiative, à vous engager avec vos employés à mieux protéger la planète et votre futur en même temps. Donc, en début d'année prochaine, nous partagerons une boîte à outils pour guider les entreprises à passer rapidement à des objectifs basés sur des données scientifiques, qui les mènera vers un taux d'émission net de zéro en 2050, au plus tard. CA : Donc pensez-y, parce qu'en tant qu'individu, beaucoup de personnes se sentent impuissants face à ce problème. Mais, si vous vous unissez à d'autres dans votre entreprise, vous pourriez être surpris de voir tout le pouvoir que vous avez. Presque toutes les émissions viennent d'une entreprise quelque part sur terre. En réalité de nombreux dirigeants, aujourd'hui sont impatients d'aider à résoudre le problème. Nous avons entendu, ce matin, Anand Mahindra, à la tête du plus grand groupe d'affaires en Inde, dire qu'il y est personnellement engagé et qu'il veut rejoindre notre mouvement -- il soutient Countdown. Les PDGs pourront aller beaucoup plus vite s'ils ont un groupe d'employés avec qui réfléchir, qui les soutient, pour que ce sentiment d'urgence reste à l'agenda. Sur notre site internet, connectez-vous les uns aux autres dans votre entreprise et donnez votre avis sur les questions pertinentes à poser, les initiatives à proposer, parce que si les entreprises peuvent être convaincues d'agir correctement, soudain, ce problème paraît avoir une solution. CF : Donc tous ces efforts nous promettent une journée formidable : Samedi 10 Octobre 2020 -- c'est-à-dire : « 10 10 2020. » -- Facile à retenir -- lorsque ce rassemblement fabuleux aura lieu partout dans le monde. On espère avoir, alors, des nouvelles palpitantes sur les rapports de solutions spécifiques que les pays, les villes, les entreprises, les citoyens auront déjà mis en oeuvre ensemble d'ici là. C'est un jour où tout citoyen sur terre est invité à participer. Votre billet d'entrée est que vous êtes un citoyen du monde. CA : La clé du succès pour cet événement est qu'il se produise à grande échelle. Nous voulons que ce soit simple pour tous un chacun de découvrir l'initiative et d'y jouer un rôle actif. Mais comment fait-on ça ? Vous savez, le monde est un endroit bruyant. la plateforme de TED peut, peut-être, aider un peu, mais il existe une plateforme de contenus bien plus importante. Elle s'appelle YouTube. Et nous sommes ravis de travailler avec eux sur cette initiative. Nous inviterons certains des meilleurs créateurs à participer à Countdown. Ensemble, ils peuvent toucher plusieurs millions de gens. En fait, rencontrons l'un d'eux, Dr. Joe Hanson de « Hot Mess », une nouvelle série sur internet sur l'impact de la crise climatique. (Vidéo) Je suis Joe Hanson, éducateur sur YouTube. Et vous pouvez compter sur moi. Je travaille avec les scientifiques, inventeurs et dirigeants de demain, et ils méritent de connaitre la vérité sur ce que dit la science, pour nous aider à imaginer un meilleur futur pour tout le monde. CA : Si on multiplie par bien d'autres -- c'est très, très excitant, sérieusement. CF : Et bien sûr, quand il s'agît de répandre la parole, chacun d'entre vous, dans cette salle, a un rôle à jouer. Donc si vous avez un moyen de toucher qui que ce soit qui soit concerné par la création d'un avenir meilleur -- et ce devrait être chacun d'entre nous -- s'il vous plaît invitez-les à rejoindre Countdown. CA : Nous avons encore un atout dans la manche. Nous sommes ravis d'inaugurer une campagne médiatique mondiale. C'est une campagne différente. Alors que TEDx explosait lorsqu'on lui a permis de s'étendre comme véritable phénomène populaire, cette campagne est conçue pour être adoptée partout sur la planète. Si vous dirigez une entreprise de panneaux d'affichage, ou une chaîne de télévision ou de radio, ou un site internet, ou un compte sur un réseau social, nous vous invitons tous à utiliser les images que vous allez voir et à simplement les diffuser le plus largement possible. Notre site va faciliter cela. Nous voulons les traduire dans de nombreuses langues, grâce à notre armée de volontaires de plus de 20 000 traducteurs dans le monde. Certains sont ici parmi nous. Les traducteurs TED, levez la main, s'il vous plait. CF : Et voilà. (Applaudissements) CA : Grâce à vous, de grandes idées voyagent partout dans le monde. Nous sommes si fiers de vous, si reconnaissants. Donc, cette campagne vise à attirer l'attention et à communiquer, oui, l'urgence mais aussi une petite lueur d'espoir. Nous pensons que pour vraiment déclencher l'action, cet ensemble est nécessaire. Nous aimerions connaître votre avis. CF : Tout de suite. [Choisissez votre futur.] (Applaudissements) [De la peur à l'action avec Countdown.] (Applaudissements) [Action moteur d'action Rejoignez Countdown. La terre vous remerciera.] (Applaudissements) [10.10.2020 Jour du sort du climat. Vous êtes invités.] CF : Rappelez-vous la date. [Destruction de masse. Pas grave. (Si on l'empêche.)] (Applaudissements) [Asteroide géant qui vient vers nous L'ennemi commun qui nous unit.] (Applaudissements) [Vivent les catastrophes naturelles -- selon personne. Donc pourquoi les provoquer ?] (Applaudissements) [Relax, vous ne pouvez rien faire pour le climat Sauf si vous travaillez ou vivez en ville. Ou avez un téléphone ou un cerveau.] [Cause du décès : Apathie. L'antidote ? ] (Applaudissements) [Arrêtez de tout bousiller L'inaction est obscène. Nous pouvons y remédier]. CA : C'est trop ? CF : Non, c'est pas trop, oui, allez-y. (Applaudissements) [Vous avez besoin d'action ? C'est votre chance. Changez la tendance climatique.] (Rires) CA : Je n'aime pas celui-ci, mais c'est mon équipe -- CF : Apparemment, il plait beaucoup. (Rires) [Nous abandonnons, signé TED. Diffuser des idées ne suffit pas. Agissez. Avec nous ? ] CA : C'est malheureusement trop vrai. [Il y a plus important que les partis politiques Venez combattre l'ennemi commun.] (Applaudissements) [Arrêtez le burn-out votre entreprise peut aider à sauver la Terre.] [Donnez à la Terre plus que vous n'en tirez rejoignez Countdown.] [Désespoir, rencontre espoir Nous pouvons éviter une catastrophe climatique, agissons vite.] CA : Et voilà. (Applaudissements et acclamations) CF : Pour boucler la boucle, nous voudrions inviter quelqu'un de très spécial. (Vidéo) Je suis Claire O'Neil. Je suis le président-désigné de la CP pour la prochaine Conférence des Parties, le sommet annuel de l'ONU sur le climat, qui se tiendra au Royaume-Uni, nous sommes impatients de vous y retrouver. Mais en ce moment, je suis à Madrid en Espagne, à la COP25, cet événement annuel où nous envoyons négociateurs et militants du monde entier pour discuter des moyens de réduire les émissions de CO2. Le problème est que les émissions sont en hausse et non en baisse. Et je sens que 2020 est l'année de l'action, l'année où il faut arrêter de parler et commencer à agir. Et pas seulement ici, pendant ces conférences, mais tout le monde. Et donc, la valeur du processus TED, la valeur de ce que nous faisons ensemble est que nous diffusons les conversations et les solutions depuis cet espace vers le monde entier. Et je suis très impatiente de travailler avec le groupe TED l'année prochaine. 2020, pour moi, sera l'année majeure de l'action climatique et nous allons y parvenir tous ensemble (Applaudissements) CF : OK les amis, nous y sommes presque mais encore juste quelques petits extraits très particuliers. D'abord, un mot de l'un des nombreux grands esprits qui va nous accompagner tout au long de ce parcours. Un message du grand auteur, historien et futuriste Yuval Harari. Yuval Harari : Le changement climatique est une question d'inégalité. Inégalité entre les riches, qui en sont les principaux responsables, et les pauvres, qui en souffriront le plus. Inégalité entre nous, Homo sapiens, qui contrôlons cette planète, et les autres animaux, qui sont nos victimes sans défense. Inégalité entre les scientifiques, qui recherchent laborieusement la vérité, et les imposteurs professionnels, qui répandent des contre-vérités en un simple clic. Le changement climatique est une question de choix. Sur quel genre de planète voulons-nous habiter, et quel genre d'humains voulons-nous être ? C’est un choix entre l'avidité et la compassion, entre l'insouciance et la responsabilité, entre fermer nos yeux à la vérité et ouvrir notre cœur au monde. Le changement climatique est une crise, mais pour les humains, une crise est toujours aussi une opportunité. Si nous faisons les bons choix dans les années à venir, non seulement nous pourrons sauver l'écosystème, mais aussi créer un monde plus juste et devenir nous-mêmes des êtres meilleurs. (Applaudissements) CF : N'est-ce pas un cadre puissant de ce qui nous attend, et honnêtement, je pense qu'il est tragique que le pouvoir de transformation qui nous attend soit tellement diminué par ceux qui voudraient politiser le problème et en faire de la politique partisane. Ce ne peut pas être un problème de partis, ce ne peut pas être un problème politisé. Heureusement, certains travaillent contre ça. Aujourd'hui, nous recevons l'un d'entre eux, un climatologue extraordinairement courageux, qui est un chrétien dévoué, et qui a travaillé sur ce problème avec les conservateurs et les communautés religieuses et spirituelles, pendant des années avec un courage incroyable. Katharine Hayhoe. (Applaudissements) Katharine Hayhoe : Nous pensons souvent que le changement climatique, « C'est juste un enjeu environnemental Ceux qui embrassent les arbres ou les scientifiques, ou peut-être les gens de gauche s'y intéressent. » Mais en réalité, qu'on le sache ou non, le changement climatique est important pour tous, qui que l'on soit. Pourquoi ? Parce que le changement climatique touche tout ce qui nous importe déjà. Il affecte notre santé, Il affecte notre nourriture, notre eau potable, l'air que nous respirons. Le changement climatique affecte l'économie et la sécurité nationale. Le changement climatique est important pour moi, car comme disent les militaires il est multiplicateur de danger. Il s'empare des problèmes de pauvreté et famine, de maladie, du manque d'accès à l'eau potable même l'instabilité politique, et les exacerbe et les amplifie. Donc, s’intéresser au changement climatique, n'est pas réservé qu'à certaines personnes. Un thermomètre n'est pas bleu ou rouge, libéral ou conservateur -- il affiche les mêmes chiffres, peu importe comment nous votons. Et nous sommes tous affectés par les impacts du changement climatique. Donc pour s'intéresser au climat, il faut uniquement être : un humain, vivant sur la planète Terre. Ce que nous sommes tous. (Applaudissements) CF : Et enfin, l'homme qui a attiré, avec force, l'attention de tout le monde sur ce sujet il y a des années et a continué, sans relâche, à travailler sur le problème. Le seul et l'unique, Al Gore. (Applaudissements) (Vidéo) Al Gore : Merci. (Applaudissements) Merci beaucoup, Christiana, et merci pour votre leadership exceptionnel, et merci Chris Anderson et toute la communauté de TED, YouTube et ceux qui ont rejoint cette fantastique initiative. Je n'ai que trois messages. Numéro un, cette crise est incroyablement urgente. Hier, les scientifiques nous ont annoncé que les émissions augmentent toujours. Chaque jour, 150 millions de tonnes de polluants responsables du réchauffement climatique sont rejetés dans la fine couche d'atmosphère qui entoure notre planète. La quantité cumulée représente autant d’énergie chaque jour que 500 000 bombes atomiques de première génération n'en émettraient en explosant chaque jour. Et les conséquences sont de plus en plus claires -- tout ce que nous dit mère nature, les feux et les montées des eaux et les inondations et les coulées de boue et la perte d'espèces vivantes. Mais le second message est que l'espoir est vraiment réel. Les solutions sont, vraiment, à notre portée. Malheureusement, il est vrai qu'en ce moment, la crise empire plus vite que nous ne mobilisons les solutions. Mais les énergies durables, les véhicules électriques, les batteries et l'agriculture régénératrice, l'économie circulaire, et toutes ces autres solutions prennent de l'ampleur. Le défunt économiste Rudi Dornbusch, en énonçant la loi connue comme loi de Dornbusch, a déclaré, « Les choses prennent plus de temps à se produire que l'on ne pense. Mais, elles se produisent beaucoup plus vite que nous ne pensions. » Nous pouvons prendre le rythme. Nous prenons de l'élan et bientôt nous prendrons le dessus sur cette crise. Mais il est essentiel que tout le monde s'associe -- de chaque conviction politique, chaque conviction idéologique, chaque nationalité, chaque division doit être effacée, pour que nous, l'humanité, puissions nous associer. En conclusion, je voudrais dire à tous ceux qui doutent que nous, en tant qu'êtres humains, avons la capacité d'être à la hauteur de cette situation, lorsque tout est dit, souvenez-vous que la volonté politique est elle aussi une ressource renouvelable. (Rires) (Applaudissements) CA : Merci beaucoup. Merci, Al, de votre prise d'initiative face à ce problème depuis tant d'années. Rien de tout cela ne serait possible sans cette extraordinaire et toujours grandissante liste de partenaires. Je tiens à les remercier. (Applaudissements) Si vous nous regardez, vous pensez que votre organisation devrait participer, vous pouvez aider, rejoignez-nous, envoyez-nous un mail, chris@TED.com. Nous avons besoin de tout le monde. OK, avant les questions/réponses, je voudrais vous poser une question personnelle, Christiana. Que pensez-vous vraiment ? (Rires) Vous avez participé à tellement d’événements. Cette initiative a-t-elle sa chance ? CF : Eh bien, tout d'abord, nous sommes au point où tout se joue. Tout se joue. Et, je suis vraiment enthousiaste parce qu'il m'était très douloureux de voir, ces 12 à 18 derniers mois, à cause du manque tragique de réaction face au changement climatique, comment la tendance a changé, depuis que nous étions à Paris, où elle était plutôt positive et optimiste, à maintenant, désespoir, impuissance, colère. C'est l'ambiance qui traîne dans les rues. Et je ne les blâme pas, je ressens la même chose. Mais l'essentiel est, que nous devons transformer ça pour faire la différence. Et je pense c'est ce que cette initiative est, peut-être, prête à accomplir, qui est de donner à chaque personne qui se sent désemparée -- lui donner un outil pour agir. Certains participeront avec de petits efforts, d'autres avec de grands efforts -- selon leur zone d'influence. Et ceux qui sont en colère ou désespérés, eh bien, donnez-leur l'occasion de canaliser cette énergie -- qui est une énergie très puissante -- vers des solutions. Et finalement, ce qui est vraiment passionnant dans tout ça c'est l'échelle, Chris, non ? Je veux dire, regardez tous ces partenaires qui vont participer. Nous avons fait de nombreuses tentatives pour arriver à l'échelle. Mais là, cette initiative est la plus prometteuse que j'ai vue, pour pouvoir porter les gens à l'échelle, pour mener les efforts et les solutions à l'échelle. Et accélérer. Parce qu'il y a un point sur lequel on ne peut vraiment pas échouer, c'est attaquer la crise climatique, mais pas seulement ça, aussi d'agir en temps et en heure. CA : Merci, c'est éloquent. Et merci. C'est tout. (Applaudissements) De nombreux membres des plus grands médias du monde sont présents. Nous passons aux questions, ils devraient sûrement avoir la priorité. Si un silence s'installe, nous passerons la parole à d'autres. Si vous êtes membre d'un média, s'il vous plait levez-la main -- nous vous enverrons un micro, et nous ferons de notre mieux. Rachel Crane : Salut, Rachel Crane de CNN. Ma question concerne les actions plus spécifiques qui résulteront de Countdown. Nous avons beaucoup vu comment le globe va se mobiliser sur le sujet, sortant les gens et les entreprises de leur mode silo, mais je suis curieuse, donnez-nous une image, de ce à quoi les actions issues de cette initiative pourraient ressembler. Je suis sûre que c'est en phase initiale, nous ne vous retiendrons pas sur ce point. CA : Il a un processus intensif dès maintenant jusqu'à octobre, essayant d'impliquer toutes les meilleures réflexions du monde sur le climat autour de ces cinq grandes questions. Nous espérons recevoir de nombreuses propositions, qui couvrent collectivement une grande part de ces questions. Parmi elles, il y en aura peut-être une qui dominera. Comme pour le transport par exemple. Pourrait-on accélérer la disparition du moteur à combustion interne ? Comment y arriver ? C'est le type de problème à résoudre par cette approche, parce que les décisions actuelles des gouvernements dépendent de ce qu'il se passe ailleurs. Les choix de l'industrie automobile vont-ils changer si des millions de personnes disent sur les réseaux sociaux « je refuse les moteurs à combustion » ? Seraient-ils influencés si quelques centaines de maires disaient « Nous créerons une zone zéro-carbone dans notre ville, et nous allons l'agrandir, et c'est pour bientôt » ? Seraient-ils influencés par un dirigeant visionnaire prenant le risque, et s'avançant pour dire, « Allons-nous continuer comme ça jusqu'à 2050 ? Non. Nous voyons les avertissements, nous voulons être du bon coté de l'histoire, nous le feront en 2030. » Nous pensons que c'est peut-être un moyen. Donc beaucoup de ces sujets dépendront de très nombreuses discussions, rapprochant les gens, montrant -- et c'est ce que vous savez si bien faire -- montrant que d'autres ont un comportement différent de que vous pensez. Ils changent, donc vous devez changer aussi. Et les ambitions de tous s'élèvent mutuellement. Et c'est un cycle qui se produit, et nous l'avons déjà vu se produire. Et donc, pour chaque problème, c'est ce que nous recherchons. Tout en grand et audacieux. Rêver plus grand que d'habitude, parce qu'il y a plus de participants que d'habitude, il y a des millions de citoyens engagés dans cette démarche. Voila le processus et pendant que cela se passe, des initiatives naîtront d'entreprises et de villes dans le monde entier. Nous espérons que tout se mettra en place, de manière palpitante, en octobre et que nous pourrons célébrer. Dominique Drakeford : Mon nom est Dominique Drakeford avec MelaninASS, ou sur les réseaux sociaux. Pour comprendre la corrélation inhérente entre l'accumulation du carbone dans l'atmosphère et l'exploitation cumulée et l'extraction, l'économie extractive, qui crée des zones sacrifiées pour les communautés noires et indigènes, comment planifie-t-on, ou comment, vous planifiez de réduire ces systèmes d’oppression dans le cadre de vos stratégies au sein de ces cinq différentes composantes, pour vraiment commencer à réduire les émissions ? CF : Si la métamorphose de notre économie et notre société n'inclut pas la fin des inégalités et des problèmes de justice sociale alors nous ne faisons rien. Parce que tout ça se retournera contre nous. Donc il faut saisir l’ensemble à bras le corps. Ce n'est pas facile, mais c'est faisable. Et c'est un des aspects du changement climatique qui m'enthousiasme, parce que c'est au premier plan de la transformation, mais cela va influer sur de nombreux problèmes qui ont été tellement négligés. Cela va ramener ces problèmes au premier plan. Donc la métamorphose doit être une métamorphose inclusive. Ellen Maloney : Bonjour. Voilà ma question : est-ce que les efforts individuels, tels que le rejet des pailles en plastique ou devenir végan, font une différence ou est-ce que ce sont juste des gouttes symboliques dans l'océan ? CF : Bonne question. CA : C'est une bonne question. CF : C'est vraiment important. C'est extrêmement important. Parce qu'il ne s'agit pas seulement de la paille que j'utilise. Il s'agit de ne pas utiliser cette paille, d'aller au restaurant et dire à la serveuse : « Je ne veux pas de paille plastique, parce que -- » et lui donner une petite leçon, puis elle va vers son responsable qui vient à la table et dit : « Excusez-moi, pourriez-vous m'expliquer ? » Alors vous repassez la leçon. Et plus tôt que prévu, vous avez ce restaurant plus les autres. En réalité, l'information est contagieuse. Et vouloir faire le bon choix est aussi contagieux. Il ne faut donc pas réduire ça à : « Qu'est-ce qu'une paille ? Est-ce que j'utilise la paille ou je n'utilise pas de sac plastique, J'ai mes sacs en fibres végétales pour faire les courses », etc., etc. Tout compte. Tout d’abord, ça compte pour vous, parce que c'est un rappel de ce qui compte pour vous et que vous défendez, mais c'est aussi un outil très important pour éduquer les gens qui vous entourent. CA : Tout à fait, l'essence de notre initiative est que tout ça compte -- ce que vous mangez, comment vous vous déplacez, etc., c’est important. Mais tous les individus ont encore un petit pouvoir auquel ils ne pensent pas autant, peut-être, et nous pensons qu'ils devraient, nous les y invitons, c'est leur pouvoir d'action en tant qu'employé et aussi en tant que citadins. Tout se met en place ici, où en nous organisant, en nous connectant avec les autres, nous pensons qu'il y a une voie directe vers les décisions du changement qui auront encore plus d'impact sur le problème. Donc, oui, tout ça mais plus encore aussi. (Rires) CF : Il y a une question en ligne, d'une classe d'école. CA : D'une classe d'école ? CF : « Que peuvent faire des élèves ? » Super, j'aime cette question, j'aime vraiment beaucoup. Donc tout d'abord, le vendredi, à 11h, entrez en grève. Je veux dire, sincèrement, non ? (Applaudissements) Allons-y, allons-y. Et cette pression doit être maintenue. Je suis ravie qu'il y ait des gens ici qui l'aient fait depuis 52 semaines. Le problème avec ça, les amis, c'est que ce n'est pas un sprint, c'est un marathon. Donc vous feriez mieux de vous préparer à de nombreuses autres 52 semaines, OK? Et impliquez plus de monde, parce que ce n'est pas facile. Si c'était facile, nous l'aurions fait. C'est un effort à long terme, Mais fabuleux d'être dehors dans la rue, vous attirez tellement plus l'attention des médias, de nous, les adultes stupides qui n'ont pas fait leur travail -- c'est fabuleux. Donc, vous savez, faites entendre votre voix. A l'école, aussi, vous pouvez certainement vous améliorer. La question que vous venez de poser à TED, c'est la question que tout étudiant devrait poser à son école : « D'où vient mon énergie ? » Allez, on y va, d'accord ? Les étudiants -- pourquoi toutes les grandes écoles et les universités ne sont pas encore à 100% d'énergie propre et n'ont pas déplacé leur capital et leur dotation vers une faible teneur en carbone ? C'est vraiment incroyable. (Applaudissements) Et finalement, le plus important que les jeunes puissent faire est de demander à leurs parents : « Que diable faites-vous pour mon futur ? » Parce que voilà quelque chose de fabuleux. J'en ai parlé -- je me demandais à combien -- j'ai parlé à trois sinon quatre PDGs de l'industrie du gaz et du pétrole. J'ai parlé à trois ou quatre investisseurs majeurs, des patrons de ces sociétés d'investissement, qui se tournent vers moi, souvent en privé, et disent : « Christiana, je change ma manière de travailler parce que ma fille, mon fils, me demande le soir : « Que diable fais-tu pour mon futur ? » C'est une question très puissante, et les jeunes sont les seuls à pouvoir la poser. Utilisez cet outil -- demandez à vos parents ce qu'ils font pour votre futur. Pardon de m'être emportée. (Applaudissements) Jo Confino : Je suis Jo Confino de HuffPost Christiana, une question pour vous, il s'agit de quelque chose qui n'a pas vraiment abouti et il s'agit des traditions spirituelles et leur rôle à jouer, parce que nous voyons qu'en réalité, la vieille sagesse se manifeste en termes d'interdépendance et rien n'est séparé du reste. Quelle tradition spirituelle pouvons-nous inclure pour faire aussi une différence ? CF : je pense que ce qui est vraiment puissant pour la compréhension que vous soyez une personne spirituelle qui pratique la méditation et la pleine conscience ou que vous soyez une personne religieuse ou pas, ce qui est vraiment fort à propos de la compréhension spirituelle de la présence humaine sur cette Terre, est de comprendre que nous ne sommes pas séparés. Ce n'est pas genre : « Là-bas il y a la planète Terre, et ici il y a les humains. » Et nous sommes complètement reliés avec toutes les autres espèces, avec tous les autres êtres vivants, et faire ce qui est bien pour eux, c'est agir de manière responsable pour nous. Et vice versa. Et donc ces liens nous viennent des traditions spirituelles, mais pas besoin d'être spirituel ou religieux pour le comprendre. Vous savez, le fait est, chaque goutte d'eau que nous buvons nous vient de la nature. Chaque bouchée de nourriture que nous mangeons nous vient de la nature Et nous devons guérir cette liaison. CA : Impliquez-vous, bienvenus. (Applaudissements) Kaley Roshitsh : Je suis Kaley Roshitsh de Women's Wear Daily. Bien sûr, l'industrie textile contribue en grande partie aux émissions de carbone, donc je me demande quelle est votre approche de la consommation responsable. CA : L'objectif principal, ici, est de s'aligner, en même temps, de changer le regard sur les entreprises, les employés, les consommateurs. Les évolutions simultanées pourront vraiment apporter des changements. Aujourd'hui, le problème, c'est toujours l'autre. « Nos investisseurs s'y opposeraient. » « Il n'y a pas de marché pour un produit meilleur et durable. » Et donc, tout doit se produire en même temps. C'est notre espoir. Donc, nous ne sommes pas la tête de ce projet, ce sont les employés, les PDGs et les équipes de direction qui travaillent dans l'industrie. Réunissez-vous, faites quelque chose. Et surfez sur la vague du changement qui est en train de se produire -- ça va marcher sur le plan professionnel aussi. CF : Puis-je rebondir aussi ? Parce que depuis des années, des siècles, nous avons été des consommateurs du genre extraire-et-consommer. La façon dont nous vivons nos vies et la façon dont les entreprises sont créées est extraire, utiliser, jeter, extraire, utiliser, jeter. C'est une simplification mais, réellement, c'est aussi simple que ça. Et pour comprendre que cette linéarité entre extraire et jeter ne peut plus exister, qu'il faut un flux circulaire maintenant, nous devons entrer dans une économie circulaire qui utilise chacune des ressources extraites -- parce qu'on va continuer à extraire -- qui utilise pas seulement une fois mais 2, 3, 4, 5, 10 fois, en boucle, encore et encore. C'est l'économie circulaire. Et nous devons arriver à ce point, parce que nous arrivons, tout simplement, à la fin des ressources à extraire. Jodi Xu Klein : Mon nom est Jodi Xu Klein. Je suis du South China Morning Post, une revue de Hong Kong aux Etats-Unis. Donc nous avons documenté le conflit commercial depuis plus d'un an, et nous vivons dans un monde où les pays se détachent les uns des autres. Comment vaincre cette tendance et réunir tout le monde ? CA : Nous ne savons pas, ce sont des problèmes très délicats. Ce qui est sûr, c'est que tout le monde doit se réunir et discuter. Il y a tellement de monde en Chine, et, à de nombreuses reprises, le gouvernement chinois a pris des mesures audacieuses pour s'attaquer à ce problème. L'Occident a beaucoup à apprendre de ce qu'il se passe en Chine. CF : Je dirais, dans un monde où l'on voit surgir une vague de nationalisme et de populisme, la manière d'agir est d'étendre la portée de l'engagement, pour ne pas laisser la responsabilité des engagements uniquement aux mains des gouvernements. Oui, ils ont un rôle important, mais nous pouvons le diminuer et aller vers un niveau d'engagement différent, celui de chaque individu. Et lorsqu'il est bien compris que nous sommes tous humains, et que nous avons un futur en commun, pas question d'être tous dans le même bateau et ceux à coté du troudans la coque sont les seuls à couler. Non. Ou nous coulons tous ou nous flottons tous. Justine Calma: Je suis Justine Calma, de The Verge, Merci beaucoup pour tout ça. Ma question porte sur l'empreinte carbone de TED et YouTube. La diffusion de vidéo en direct consomme d'énormes quantités d'énergie, et j'aimerais bien savoir comment TED et YouTube pourraient réduire leurs propres émissions de gaz à effet de serre en rapport avec ceci. CA : Je ne peux pas parler pour YouTube, je vais citer une ligne de George Montbiot, nous sommes tous hypocrites dans ce mouvement. Si vous avez déjà acheté quelque chose ou si vous portez des vêtements, ou si vous mangez de la nourriture, vous êtes hypocrite, vous produisez des émissions. Ça fait partie de la vie. Et je pense que la perfection est -- Il y a un risque que la perfection, qu'un acharnement et une focalisation sur ça et les jugements qui en découlent ralentissent tout le monde. Nous voulons que ce soit une coalition de volontés qui accepte que sans être parfaite elle a la volonté d'agir. Alors, tout ce processus a déclenché une énorme conversation au sein de TED à propos de comment agir de manière responsable, et elle va continuer. Nous n'allons certainement pas arrêter de diffuser des vidéos. Tôt ou tard, l'équation se pose, c'est comme ça -- donner à la planète plus qu'on en retire, C'est la règle d'or à laquelle je crois vraiment personnellement. Et donc, si une idée alimentée par un petit peu d'électricité, peut germer dans le cerveau de quelqu'un, je parierai sur l'idée plutôt que sur l'économie d'énergie. Rien n'est parfait dans tout ça. Et nous avons vraiment beaucoup de choses à améliorer. Allons-y et revenons. Lane Florsheim: Je suis Lane Florsheim du Wall Street Journal Magazine et, j'ai vraiment aimé ce que Chris a dit sur l'industrie de la mode et ce qu'elle peut changer et le fait qu'employés et PDGs doivent se réunir parce que qu'une industrie est mieux comprise de l'intérieur aussi ses processus et infrastructure, mais, qu'en est-il des entreprises avec une énorme empreinte, et les deux premières qui me viennent à l'esprit sont Amazon et Zara, où, de toute évidence, les travailleurs, les employés n'y ont pas un grand pouvoir et les PDGs n'ont pas vraiment d'incitation au changement. Que diriez-vous de ce genre d'entreprises ? CA : Ce sera donc une discussion très importante pour l'avenir, parce que nous sommes dans une position ironique où ceux qui pourraient le plus contribuer à résoudre ce problème sont les plus coupables à l'heure actuelle. Alors, que faisons-nous ? Doivent-ils prendre part à la conversation ou non ? Faisons-les participer aux discussions, tant qu'ils montrent un engagement sérieux. Amazon, par exemple. En fait, Jeff Bezos a écouté ce que beaucoup de ses employés ont à dire -- les employés y ont été très actifs, sur l'empreinte carbone -- il a écouté, s'est engagé avec vous et avec d'autres. Et ils l'ont annoncé, je pense qu'on peut dire annoncer -- CF : Oui, c'est annoncé. CA : une accélération de leur propre engagement d'atteindre une trace nette nulle en 2040, si je ne me trompe pas. Ce sont les entreprises avec les milliers, les dizaines de milliers de camions et l'emballage et tout le reste. C'est comme ça que ces problèmes seront résolus. Donc je pense qu'il faut inviter ces PDGs à participer, et les inciter à le faire sérieusement et d'aller vite et encore plus vite, peut-être, que dans leur zone de confort. Je pense que c'est ce qu'il faut faire. De ne pas diffamer, dénoncer, avant d'avoir eu, au moins, une conversation sérieuse sur : « Il est temps, vos employés veulent faire ça, vos clients veulent faire ça, vos investisseurs veulent, de plus en plus, faire ça, allons-y. » C'est notre espoir. CF : Ce qui est merveilleux avec une entreprise comme Amazon, ou Walmart lorsqu'ils ont agi, c'est qu'il y a d'énormes retombées. Parce que quand Jeff Bezos a annoncé : « Amazon atteindra la neutralité climatique d'ici 2040 -- » L'Accord de Paris dit 2050 et bien sûr il veut tout faire mieux, donc ce sera 2040 pour Amazon. Très bien, nous saurons le lui rappeler. Alors ce qui est vraiment fabuleux ici c'est que pour qu'Amazon soit neutre d'un point de vue climatique d'ici 2040, ils doivent travailler dès la base de leur chaîne de fournisseurs. Ils doivent travailler avec chaque entreprise qui leur délivre des biens et des produits afin qu'elles aussi y arrivent le plus vite possible. Sans ça, ils ne respecteront pas leur propre engagement. Les grandes entreprises jouent un rôle très, très important dans ce processus, parce qu'il ne s'agit pas juste de leur empreinte, il s'agit de l'empreinte globale héritée de leur chaîne de fournisseurs. Et cette transformation est vraiment énorme. CA : Dernière question. Jackie Padilla : Je suis Jackie de NowThis News, je travaille avec des jeunes militants pour le climat comme ceux qui se sont exprimés, mais quand nous racontons leur histoire, y compris Greta Thunberg, je vois les critiques acharnées auxquelles ils font face et souvent c'est lié à un fossé de génération. Je ne sais pas si vous avez déjà entendu : « OK Boomer », mais il semble y avoir beaucoup de culpabilité ou de comptes à rendre que certains recherchent, et en face, nous faisons face au manque d'éducation ou à l'ignorance sur ce sujet. Donc quel est votre conseil aux jeunes pour répondre à la critique pour favoriser des conversations constructives ? CF : Nous devrions sûrement leur demander. XB : Bonjour, merci pour votre question. CA : Viens ici. (Applaudissements) XB : Nous sommes confrontés toujours plus à la critique, et pas juste quand nous parlons aux gens, les sceptiques du climat ou de ce genre, mais aussi dans les réseaux sociaux. C'est tout autant un outil pour diffuser l'information et organiser nos grèves et diffuser l'information, qu'un outil pour ceux qui veulent nous saboter, nous attaquer personnellement. Et notre manière de rester résilients est de bâtir une communauté entre nous, quand nous organisons nous simulons le monde que nous voulons voir. Il n'y a pas de hiérarchie dans nos organisations, nous visons tous le même but de manière constructive, en dirigeant nos passions vers la meilleure des grèves possible. Nous avons réunis 300 000 personnes en grève, à New-York, nous avons organisé tout un concert, les gens l'ont appelé « Climchella », c'était génial. (Rires) Mais, le fait est que cela ne va pas nous arrêter. La critique ne va pas nous arrêter. Et même si nous savons que nous sommes des enfants, et nous ne sommes pas ici pour vous donner toutes les solutions qui existent déjà. Nous allons le faire, car chaque enfant qui se sent concerné par la crise du climat va grandir pour étudier à travers la loupe environnementale et changer le monde à travers ça. Donc, nous sommes ici pour vous dire, les militants du climat que je connais n'utilisent pas « OK Boomer », parce que nous aspirons à la coopération intergénérationnelle. Et je pense que se faire des reproches et se diviser ne nous mènera nulle part, Du coup, nous ne le faisons pas, et je pense qu'il faut l'éviter, et je voudrais vraiment remercier tout ceux qui font quelque chose parce que l'action inspire à l'action. Et vous nous inspirez, et nous sommes ravis de vous inspirer aussi. (Acclamations et applaudissements) (Applaudissements) CA : Wahou. (Applaudissements) CF : Voilà, vous avez compris. (Applaudissements et acclamations) (Applaudissements) CA : Impossible de terminer sur une meilleure note. Merci. (Applaudissements)