En regardant ces images, il est difficile d'imaginer que cette région prospère d'Afrique du Sud était autrefois consacrée à l'élevage de bétail et à la culture d'ananas, avec une biodiversité et une faune quasiment inexistantes. Phinda a été créé en partenariat avec la communauté zouloue locale dans le but de restaurer l'écosystème et de permettre le renouveau de la faune et de la flore qui foisonnaient autrefois en ces lieux. Le terme zoulou "Phinda" se traduit par "retour". Des animaux ont été introduits depuis d'autres régions d'Afrique australe pour établir de nouvelles populations au sein de la réserve. De nombreux récits sur la biodiversité sont empreints de tragédies, mais celui-ci est porteur d’espoir. Phinda est un modèle de réussite en matière de préservation de l’écosystème. Restez avec nous pour percer les mystères de leur succès. A mon sens, la clé de son succès réside dans l'adoption d'un modèle d'écotourisme bénéfique tant à la réserve qu'aux communautés locales environnantes. La gestion de 30 000 hectares demande un effort considérable. Il faut veiller à la santé des animaux et s'assurer de leur reproduction sans consanguinité, il faut prévenir le surpâture des herbivores, garantir l'espace suffisant aux animaux territoriaux sans compétition excessive, contrôler les plantes invasives, assurer une protection efficace contre le braconnage. Tout cela en continuant à gérer les lodges et à promouvoir le tourisme et le volontourisme, qui génèrent des fonds indispensables à la sauvegarde des espèces.