Mesdames et messieurs,
permettez-moi de vous présenter
le seul et unique, le très drôle,
mon mentor et comédien, idole,
Ahmed Ahmed.
(Applaudissements)
Bonjour à tous !
De nouveaux applaudissements
pour Mohammed, s'il vous plait !
(Applaudissements)(Acclamations)
Merci d'être venus.
Je suis très honoré
de faire partie de ce programme,
et de travailler
avec les organisateurs TEDx,
et tout cela se déroule à Doha.
Ça m'ouvre les yeux et c'est une grande
expérience jusqu'à présent.
Pour tous ceux qui ne savent pas
qui je suis, je m'appelle Ahmed Ahmed,
et je suis acteur depuis 20 ans,
humoriste depuis 15 ans,
et c'est formidable d'être comédien.
Je voyage dans le monde entier,
rencontre des gens du monde entier.
Le problème est que voyager
est toujours un problème,
parce que si vous me cherchez sur Google,
il apparaît sur la liste des personnes
les plus recherchées par le FBI.
(Rires)
Il y a un terroriste au Moyen Orient
- il est originaire d’Égypte -
et il me ressemble un peu.
Il utilise tous les noms,
les pseudonymes qu'il utilise sont
« Ahmed Ahmed » et « Ahmed l’Égyptien ».
Donc, je me dis, je vais trouver ce gars,
ça me tue.
(Rires)
Et j'ai réalisé
qu'il est peut-être au Moyen Orient
me cherchant sur Google :
« Regarde, il y a un humoriste
en Amérique, mec ! »
(Rires)
« Il utilise mon nom, je n'y crois pas ! »
(Rires)
Des gens lui disent dans la rue :
« Frère, je t'ai vu sur Youtube, t'es
si drôle, raconte une blague ! »
Lui :
« Je ne suis pas humoriste, frère. »
« Je suis terroriste,
si tu veux je te le prouve ! »
(Rires)
« Je me fais sauter de suite,
je le jure ! »
(Rires)
« Google-moi ! »
(Rires)
Ce qui est super en voyageant
partout dans le monde,
c'est qu'on a le privilège et l'honneur
de venir au Moyen Orient,
et certains d'entre vous
connaissent sûrement notre tournée
« la tournée comique de l'axe du mal »
que nous avons eu le privilège
d'assurer en 2007,
et nous avons assuré 27 spectacles
à guichets fermés,
dans 5 pays, durant 30 jours.
Ce fut une sorte de
grande expérience pionnière,
non seulement pour nous, mais aussi pour
les générations qui nous suivent.
Et on a pu filmer la dernière tournée
que l'on a faite en 2009.
On est allé à Dubaï, au Liban,
en Égypte et en Arabie Saoudite.
C'était une autre tournée novatrice
pour nous
car nous l'avons filmée comme un film,
et appelée « Juste comme nous ».
Nous étions honorés d'être
dans le Festival du Film de Tribeca,
ce fut la grande première de notre film.
Après avoir été refusés dans de nombreux
festivals, Tribeca nous acceptait.
Quand nous allâmes à Tribeca, ils firent
comme à leur habitude,
ils nous offrirent
une belle première mondiale,
les célébrités arrivaient,
j'ai été présenté à Robert De Niro.
Quand j'ai rencontré Robert De Niro,
j'étais fasciné
parce qu'il est l'un des hommes qui
m'ont donné envie de devenir acteur.
Les publicitaires me prenaient
à part et me disaient :
« Ahmed, c'est Robert De Niro.
M. De Niro
c'est le réalisateur Ahmed Ahmed. »
Et De Niro me regarda et déclara -
(Rires)
« Ma femme et moi avons vu votre film et -
il est bon. »
(Rires)
« Votre film est -
il est bon. »
(Rires)
Je répondis : « Merci ! »
C'est un avis de Robert De Niro.
Il dit : « J'ai remarqué qu'il y a
un passage dans votre film où... (Rires)
vous allez en Égypte.
Vous savez, je suis déjà allé en Égypte. »
Je dis : « Ah bon, où ? »
Il dit :
« Vous savez, aux alentours. »
(Rires)
Du genre, ne me pose pas trop de questions
ou je vais te frapper !
(Rires)
Donc j'ai répondu : « Waouh, c'est super,
puis-je vous présenter à mon père ? »
Et lui : « Oui oui, bien sûr. »
Mon père est dans le film,
en fait il crève l'écran.
Mon père est un Égyptien de 1m68,
qui ne regarde ni la télévision américaine
ni les films américains,
il n'avait aucune idée de qui est De Niro.
(Rires)
Je lui dit : « Papa,
je vais te présenter Robert de Niro. »
Et il répond : « Oui oui,
tu peux le laisser me rencontrer. »
(Rires)
Je pense : « Oh, ça va être horrible ! »
« Sois juste cool, Papa. »
« M. De Niro, voici mon père,
Abu Bakhar Ahmed. »
« Papa, je te présente Robert de Niro,
c'est son Festival du Film. »
Et De Niro regarde mon père et dit :
(Rires)
« Vous êtes le gars du film ! »
(Rires)
Et il étreint mon père.
Leur moment ensemble
fut vraiment adorable.
Nous avions une soirée prévue
après la projection,
et durant cette soirée,
mon père dit à ses amis :
(Imitant son père) « Je viens
de rencontrer Johnny De Niro. »
(Rires)
« C'est une bonne personne,
gentille personne. »
Je dis : « Papa, c'est Bobby De Niro. »
(Imitant son père) « Bobby, Johnny.
Ahmed, c'est la même chose. »
(Rires)
Je parle de mon père
car c'est l'une des personnes
qui m'ont influencé en tant qu'humoriste,
parce qu'il est l'une des personnes
les plus marrantes de mon entourage.
Il a aussi, en tant qu’Égyptien,
le « muthif »
(Rires)
ce qui signifie qu'il est marrant
en toutes circonstances
pour les gens qui ne parlent pas l'arabe.
(Rires)
Il plaisante toujours,
c'est plus fort que lui,
il doit plaisanter où qu'il soit.
Il a fumé pendant 40 ans,
a eu une crise cardiaque,
et on a dû l'opérer à cœur ouvert.
Il regarde sous la lame,
ils le dissèquent comme une grenouille,
retirent le cœur du corps,
coupent des veines des jambes
pour en faire d'autres artères,
ce fut une opération vitale.
Il a été en unité de soins intensifs
pendant 12 heures.
Il se réveille de son anesthésie,
ouvre les yeux,
il y a deux infirmières devant lui,
il lève les yeux et dit :
(Expirant) « Où suis-je ? »
(Rires)
L'une d'elles répond :
« Soins intensifs. »
Lui : « Je suis attentif,
mais où suis-je ? »
(Rires)
(Imitant son père)
« C"était une bonne blague ! »
(Rires)
L'infirmière dit : « Ça va, M. Ahmed ? »
Il répond : « Oui, je vais bien.
Dieu merci.
Dieu merci, je vais bien.
Je sais que je ne suis pas mort.
Ce n'est pas le Paradis.
(Rires)
Vous n'êtes que deux. »
(Rires)(Appaudissements)
Maintenant, avec notre film - (Rires)
nous avons réussi à couvrir
beaucoup d'événements.
Nous sommes allés dans 17 festivals
depuis Tribeca,
nous avons eu l'honneur d'être
au festival du film de Doha Tribeca,
j'ai aussi rencontré plusieurs personnes
influentes, en plus de Robert De Niro.
J'ai donné un discours
à l'Institut arabo-américain
à Washington,
car James Zogby, qui en est le président,
m'a demandé de venir parler.
C'était pour le prix Khalid Al Gibran.
Le prix a été remis, puis il me dit :
« Pourriez-vous parler sur scène durant
7-8 minutes ? »
Moi : « Oui. Puis-je montrer
la bande-annonce de mon film ? »
Lui : « Pourquoi pas ? »
J'ai donc montré la bande annonce
de mon film et cette soir-là,
dans le public, il y avait
quelqu'un du camp de Barack Obama
car quelques semaines plus tard,
je reçus un mail disant :
« Cher M. Ahmed Ahmed,
le Président des États-Unis,
Barack Obama,
aimerait vous inviter à la Maison Blanche
pour un dîner de l'iftar
à l'occasion du Ramadan. »
Je pensais que c'était une blague
donc j'ai répondu : « LOL. »
(Rires)
« Clin d’œil... est-ce Rob ? »
(Rires)
« Envoyé. »
J'eus une réponse le jour suivant.
« Non, vraiment, vous êtes invité
à la Maison Blanche. »
(Rires)
J'achetai un billet d'avion pour
Washington, j'arrivai à la Maison Blanche,
il y avait environ 150 Musulmans
attendant dehors.
Je pensais : « Ça a l'air louche. »
(Rires)
Une femme marchait avec un hijab,
elle avait la liste des invités.
Elle dit : « C'est pour le dîner ? »
Moi : « Oui, je suis invité. »
« Votre nom ? »
« Ahmed Ahmed. »
Elle feuilleta les pages
de sa liste d'invités,
les gens les plus importants
de ce monde étaient là,
ambassadeurs, diplomates,
familles royales, VIP.
En fin de liste était écrit :
« membre de la communauté ».
(Rires)
« Ahmed Ahmed. »
Elle cocha mon nom, j'entrai,
nous étions tous dans le hall d'accueil,
et tout à coup, j'entends l'Adhan
appelant à la prière,
à la Maison Blanche.
Les deux portes s'ouvrirent
sur la salle de réception
où le grand dîner était donné,
elle était complètement vide.
Il y avait sur le sol
d'immenses tapis de prière.
Tous les Musulmans entrèrent,
enlevèrent leurs chaussures,
un imam entra, commença la prière,
et nous priâmes dans la Maison Blanche.
Après ma prière, à genoux,
levant les yeux vers le plafond,
et je pensai : « Nous l'avons fait ! »
(Rires)
(Applaudissements)
La prière finie,
tout le monte remit ses chaussures
et entra dans la salle du dîner.
Dans cette salle,
il y avait environ 20-30 tables
avec environ 10 personnes à chaque table.
Je ne sais pas qui fit le plan de salle,
mais on me plaça à la table numéro 7.
La table numéro 7 était à droite
de la table de Barack Obama
et devant l'estrade
où il faisait son discours.
Je m'assis,
il y avait une petite carte
indiquant mon nom, Ahmed Ahmed.
Je la regardai, pensant :
« Oh, c'est super. »
Je pris l'argenterie
et la mis dans ma --
je pris tout ce que je pus
car c'était évident
que j'étais à la Maison Blanche.
Ensuite, un petit homme chauve ayant l'air
important s’assit à côté de moi,
je dis : « As-salamu-alaikum »,
et lui : « Wa-alaikum-salaam. »
Je demandais : « Qui êtes-vous ? »
Lui : « Je suis l'ambassadeur
de la Libye, et vous ? »
(Rires)
« Ce n'est pas important. »
(Rires)
Que suis-je supposé dire
à l'ambassadeur de la Libye ?
Ensuite, Barack arriva
- je l'appelle Barack car on s'appelle
par nos prénoms -
(Rires)
Il alla sur l'estrade,
et fit un beau discours,
et ensuite s'installa pour environ
20 minutes à la table à côté de moi,
et juste avant que le dîner ne finisse,
il se leva et serra la main
de tout le monde dans la salle.
Il accorda à chacun 15 à 30 secondes.
Quand il arriva près de moi,
je me demandais que dire au Président.
Il arriva vers moi, me tendit la main,
et je dis : « As-salamu-alaikum »,
il répondit : « Wa-alaikum-salaam. »
Moi : « Je suis honoré d'être ici,
pour le dîner de l'iftar.
Je suis reconnaissant pour
cette opportunité,
merci de m'avoir invité. »
Je rajoutais : « Juste comme ça,
vous étiez en Arabie Saoudite
le même jour que nous,
quand vous avez rencontré le Roi. »
« Que faisiez-vous en là-bas ? »
« On donnait un spectacle d'humour. »
Lui : « Vous êtes humoriste. »
Moi : « Oui, dans mes bons jours. »
(Rires)
Il répondit : « C'est super. »
Je dis : « On a fait un film
sur le sujet, vous êtes dedans. »
Lui : « Vraiment ? »
Je dis : « En fait j'en ai fait une copie
et l'ai donnée à votre assistant.
Je sais que vous êtes occupé-- »
(Rires)
essayant de sauver le monde
et tout ça --
(Rires)
mais si vous avez un peu de temps,
je serai ravi que vous le regardiez. »
Il répondit : « Combien de temps
dure votre projet ? »
Moi : « Il dure 72 minutes. »
Lui : « Je ne promets pas de regarder
72 minutes mais je vous en donne 30. »
et il partit.
(Rires)
Quand il partit, je pensais :
« Pouvez-vous demander à Michelle
de regarder les 42 minutes restantes ? »
(Rires)
Quoi qu'il en soit, il revint,
il devait passer par ma table
car elle était près de la sortie,
il devait passer par notre table,
il passa juste à côté de moi,
et naturellement, je me levai et dis :
« M. Le Président, merci beaucoup
de m'avoir convié à ce diner. »
Et il répondit : « Avec plaisir. »
Il me tapota l'épaule et dit :
« Je m’arrangerai
pour regarder la vidéo. »
Il partit et je me disais-- (Rires)
« Vidéo ? »
(Rires)
« C'est un film, mec. »
(Rires)
justlikeusthemovie.com -- jette un œil.
Bien, cela m'amène à une autre anecdote.
Apparemment, à Washington,
ils tentent d'améliorer
les politiques étrangères.
Nos gouvernements tentent de trouver
des accords avec le Moyen Orient,
surtout avec le monde musulman.
Le jour suivant, je reçus
un e-mail du Bureau d'Hillary Clinton.
Le Bureau d'Hillary Clinton m'envoie
un e-mail disant...
(Rires)
Tous mes amis pensent que je suis
Forrest Gump, juste pour info.
(Rires)
Ils sont là genre :
« Mec, tu es toujours à des endroits
importants avec des gens importants
et personne ne te connaît ! »
(Rires)
Hillary Clinton m'envoie
la même invitation :
« Département d’État, le 7 Septembre,
nous serions honorés
si vous participiez au dîner de l'iftar. »
Je me dis, super, ça doit être vrai
car personne ne va me faire une blague
au Département d’État.
Je pense qu'Hillary a dit :
« Donnez-moi la liste de Barack.
(Rires)
Je veux la liste de Barack,
je veux ces gens à mon dîner. »
Son dîner fut un peu différent.
Elle avait environ 300 personnes,
la plupart ayant moins de 40 ans,
ils étaient progressistes
dans leurs domaines.
Romanciers, dramaturges, docteurs,
avocats, ingénieurs, humoristes,
metteurs en scène, acteurs,
actrices, danseurs.
Et j'étais vraiment stupéfait
qu'elle ait pris cette initiative
d'avoir des gens de notre communauté
à son dîner.
Et même chose :
j'entrais, ma table était la numéro 5,
et je regarde ma carte,
je regarde les tables, et je me dis :
« Peut-être suis-je dans le fond,
où est cette table ? »
Je remarque qu'elle est à droite,
devant l'estrade encore une fois.
Je me dis, j'adore la personne
qui fait les plans !
(Rires)
Donc je m'assois, Hillary Clinton entre,
elle fait un discours fantastique,
et puis fait le tour,
fait la même chose,
serre la main à tous
- c'était avant le dîner, toutefois.
Là, quand elle arrive devant moi, je dis :
« Bonjour, Madame La Secrétaire d’État,
je m'appelle Ahmed Ahmed,
j'ai été invité par Farah Pandith,
une des personnes de votre camp,
c'est un honneur d'être là. »
Elle : « C'est un plaisir
de vous accueillir. »
Moi : « Je suis humoriste de stand-up. »
Elle : « Bien,
alors il faudra me faire rire au dîner. »
Donc je me dis : « Cool, sûrement que
je serai à côté de la Secrétaire d’État. »
Elle s'assit en face de moi.
A ma gauche se trouve
l'Ambassadeur du Koweït, et à ma droite -
je ne sais pas, quelqu'un
qui est trop important pour me parler.
(Rires)
Et Hillary, je l'appelle Hil,
(Rires)
Hil se pencha
et je pensais qu'elle allait droit
vers les ambassadeurs et diplomates,
mais elle se pencha vers moi et dit :
« Parlez-moi de vos spectacles d'humour. »
« Nous donnons des spectacles
au Moyen Orient depuis 3 ans. »
« Combien de gens viennent vous voir ? »
« Parfois 2 000, 3 000. »
Elle dit : « C'est remarquable.
Vous jouez en anglais ? »
Je répondis : « Oui, on joue en anglais. »
Elle : « Et ils comprennent ? »
(Rires)
Je dis : « Oui, ils comprennent.
(Rires)
Nous avons fait un film dessus,
intitulé ' Just like us '. »
« J'adorerais le voir. »
« C'est drôle que vous disiez ça -- »
Et je lui ai donné un DVD.
(Rires)
Elle m'envoya une très belle lettre
de remerciement personnalisée
quelques semaines plus tard,
valorisant le travail
que nous avions fait.
Je dis « nous » parce que beaucoup
d'entre nous réalisons des stand-up,
parce que nous devons tous rire
de nous-mêmes en fin de journée,
malgré nos différences culturelles,
malgré nos différences religieuses,
nous sommes tous pareils
quand le moment vient de rire.
Et quand elle m'envoya cette note,
j'en eus des frissons
car c'était une très belle note,
elle a pris de temps de l'écrire.
Je la félicite pour ça.
Quand j'ai quitté Washington,
je suis parti en tournée,
au Royaume-Uni, en Scandinavie,
et finalement je l'ai fini ici, à Doha.
Et ce qui se passa,
quand je pris un vol ici pour Doha,
parce que mon nom
est dans toutes ces listes,
c'est très difficile de prendre l'avion
avec le nom de Ahmed Ahmed.
Je ne peux plus faire voler
un cerf-volant,
c'est dire comme la situation est tendue.
(Rires)
Et je suis toujours repéré,
et je suis même repéré
avant de décliner mon identité.
Je marche
vers le comptoir d'enregistrement,
je vois l’hôtesse qui me regarde
alors que je m'approche,
une vieille femme d'origine
afro-américaine ;
elle me donne ma carte d'identité,
et elle dit :
(Imitant la femme) « Hmm...uh... »
(Rires)
(Imitant les frappes sur un clavier)
(Imitant la femme) « Ouais, chéri,--
-- tu sais que ton nom
est sur la liste, tu sais cela. »
(Rires)
« Je dois passer un appel. »
(Imitant l'appui sur des touches
téléphoniques)
(Imitant la femme)
« On en tient un. »
(Rires)
(Imitant la femme)
« Hmm...uh... hmm-mm... uh. »
(Rires)
« Ouais, son nom est Ahmed Ahmed. »
(Rires)
(Imitant la femme) « Ouais sa carte
d'identité indique 1m90, 95kg. »
« Oh oui, il est poilu. »
(Rires)
(Imitant la femme)
« Hmm...uh... hmm-mm... uh »
« Ouais, attends un peu,
je lui demande. »
« M. Ahmed, quel est le but professionnel
de votre voyage au Qatar ? »
« Hmm...uh... hmm-mm... uh. »
(Rires)
(Imitant la femme)
« Il dit qu'il est humoriste. »
(Rires)
(Imitant la femme)
« Hmm...uh... »
« Dites un truc drôle. »
(Rires)
(Imitant la femme)
« Hmm...uh... »
« Ouais, il dit qu'il vient juste d'être
diplômé d'une école de pilotage. »
(Rires)
Merci beaucoup, Doha.
(Applaudissements)(Acclamations)
Merci.
C'est un grand honneur, merci beaucoup.
Bonne fin de journée ici.
(Applaudissements)(Acclamations)