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Au village,
sans prétention,
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j'ai mauvaise réputation.
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Que je me démène
ou que je reste coi
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je passe pour
un je-ne-sais-quoi.
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Je ne fais pourtant
de tort à personne
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en suivant mon chemin
de petit bonhomme.
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Mais les braves gens n'aiment pas que
l'on suive une autre route que eux.
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Non, les braves gens n'aiment pas que
l'on suive une autre route que eux.
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Tout le monde,
tout le monde médit de moi,
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sauf les muets,
cela va de soi.
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...
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Le jour du
quatorze juillet
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je reste dans
mon lit douillet :
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la musique
qui marche au pas,
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cela ne me
regarde pas.
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Je ne fais pourtant
de tort à personne
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en n'écoutant pas
le clairon qui sonne.
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Mais les braves gens n'aiment pas que
l'on suive une autre route que eux.
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Non les braves gens n'aiment pas que
l'on suive une autre route que eux.
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Tout le monde,
tout le monde me montre du doigt
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sauf les manchots,
cela va de soi.
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...
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Quand je croise
un voleur malchanceux,
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Poursuivi par
un cul-terreux,
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je lance la patte
et pourquoi le taire ?
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Le cul-terreux
se retrouve par terre !
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Je ne fais pourtant
de tort à personne
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en laissant courir
les voleurs de pommes.
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Mais les braves gens n'aiment pas que
l'on suive une autre route que eux,
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Non les braves gens n'aiment pas que
l'on suive une autre route que eux.
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Tout le monde,
tout le monde se rue sur moi,
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sauf les culs-de-jatte,
cela va de soi.
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Pas besoin
d'être Jérémie,
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pour deviner le sort
qui m'est promis,
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s'ils trouvent
une corde à leur goût,
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ils me la passeront au cou.
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Je ne fais pourtant
de tort à personne
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en suivant les chemins
qui ne mènent pas à Rome.
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...
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Mais les braves gens n'aiment pas que
l'on suive une autre route que eux.
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Non les braves gens n'aiment pas que
l'on suive une autre route que eux,
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Tout le monde
viendra me voir pendu,
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Sauf les aveugles,
bien entendu !
