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Pourquoi nous devons changer la manière dont les jeunes hommes voient le consentement | Nathaniel Cole | TEDxLondonWomen

  • 0:15 - 0:19
    Je parle à des jeunes hommes et garçons
    de sexe et de relations,
  • 0:20 - 0:24
    ce qui les rend sains, malsains
    et tout ce qui se trouve entre les deux.
  • 0:25 - 0:29
    Je pense que c'est important pour un homme
    comme moi, cisgenre et hétérosexuel,
  • 0:30 - 0:35
    de parler à des garçons de cette manière,
    impartiale et sans jugement.
  • 0:35 - 0:38
    D'une certaine manière,
    je suis aussi un homme comme eux.
  • 0:39 - 0:43
    J'ai récemment beaucoup travaillé
    sur le rôle du consentement
  • 0:43 - 0:45
    par rapport au sexe et aux relations.
  • 0:45 - 0:47
    Le sujet est important aujourd'hui.
  • 0:48 - 0:51
    J'ai pensé que c'était une bonne idée
    d'ouvrir la session
  • 0:51 - 0:53
    en demandant aux garçons
    dans ces ateliers
  • 0:53 - 0:56
    ce qu'ils pensent
    et ce qu'ils comprennent du sujet.
  • 0:56 - 0:59
    Et ensuite, de leur demander
    où ils l'ont entendu auparavant.
  • 0:59 - 1:01
    En général j'ai deux types de réponses.
  • 1:01 - 1:04
    D'abord on me lance que c'est lié
    aux sorties scolaires
  • 1:04 - 1:07
    et au formulaire qu'un parent
    ou représentant a dû signer
  • 1:07 - 1:08
    (Rires)
  • 1:08 - 1:10
    pour l'autoriser à aller
    au musée des sciences.
  • 1:10 - 1:11
    (Rires)
  • 1:11 - 1:14
    Sinon on a tendance à lancer « Me Too ».
  • 1:14 - 1:18
    Et quand je demande d'élaborer,
    on me répond que les gens mentent,
  • 1:18 - 1:21
    mais ils ne me donnent pas
    beaucoup plus que ça.
  • 1:22 - 1:24
    Ce n'est pas une réponse agréable,
  • 1:24 - 1:27
    mais c'est important de comprendre
    où ils en sont dans la conversation
  • 1:27 - 1:29
    parce que les garçons en font partie.
  • 1:30 - 1:33
    Dans la partie suivante des ateliers,
    on fait un quizz.
  • 1:34 - 1:36
    Je pense que c'est une bonne idée
  • 1:36 - 1:38
    si on essaie de répondre à des questions
    du quizz ensemble.
  • 1:39 - 1:40
    Donc quand je lis les questions,
  • 1:40 - 1:43
    si vous pensez que la réponse est « Oui »,
    levez la main,
  • 1:43 - 1:45
    et si c'est un « Non », ne la levez pas,
  • 1:45 - 1:48
    si vous n'êtes pas sûr, faites un signe.
  • 1:48 - 1:49
    (Rires)
  • 1:50 - 1:52
    La première :
  • 1:52 - 1:57
    est-ce que quelqu'un peu consentir
    à une relation sexuelle en étant ivre ?
  • 1:57 - 2:01
    Donc, oui ? Non ? Peut-être ?
  • 2:02 - 2:06
    Je vois beaucoup de mains. Merci de faire
    signe et d'être honnête, je suppose.
  • 2:06 - 2:07
    (Rires)
  • 2:07 - 2:09
    La réponse est « non ».
  • 2:10 - 2:14
    Dans la loi, si quelqu'un est ivre,
    il ne peut pas consentir.
  • 2:14 - 2:18
    Et la raison pour cela est qu'il
    n'a pas la capacité de consentir.
  • 2:19 - 2:22
    La capacité peut être affectée
    par plusieurs choses,
  • 2:22 - 2:27
    y compris la consommation d'alcool, de
    drogue, les troubles de santé mentale,
  • 2:27 - 2:28
    ou troubles d'apprentissage.
  • 2:28 - 2:30
    Mais ce que ça implique,
  • 2:30 - 2:34
    c'est si l'individu comprend l'implication
    de dire oui ou non à ce moment.
  • 2:34 - 2:39
    Et parfois en classe, je fais ça
    avec des enfants âgés de 12 à 18 ans,
  • 2:39 - 2:43
    ils peuvent dire « Que se passe-t-il si
    l'individu est éméché ou ivre ? »
  • 2:43 - 2:46
    Il est important de se rappeler
    qu'ils n'ont pas encore vécu ça
  • 2:46 - 2:48
    vu qu'ils sont jeunes.
  • 2:48 - 2:51
    Et je dis : « En réalité, les gens
    couchent ensemble bourrés. »
  • 2:51 - 2:54
    Mais ce dont je parle est différent.
  • 2:54 - 2:56
    Je leur explique
    que quand ils sont en classe
  • 2:56 - 2:59
    et qu'ils me regardent dans les yeux
    et ont une conversation avec moi,
  • 2:59 - 3:02
    la plupart peuvent marcher
    en ligne droite sans aide,
  • 3:02 - 3:03
    et surtout,
  • 3:03 - 3:07
    ils peuvent se rappeler la conversation
    qu'on a eue en classe le lendemain.
  • 3:07 - 3:11
    Je leur dis que quand les gens sont ivres,
    ils ne peuvent pas faire ça.
  • 3:12 - 3:15
    C'est bien qu'on explore
    ces questions ensemble,
  • 3:15 - 3:16
    avec des réponses différentes
  • 3:16 - 3:19
    parce que ça montre
    que ce n'est pas évident à comprendre.
  • 3:19 - 3:22
    On est tous adultes ici ;
    mais imaginez si vous étiez plus jeune.
  • 3:23 - 3:24
    La prochaine question est :
  • 3:24 - 3:28
    si quelqu'un vous harcèle à répétition
    pour des photos nues et du sexe
  • 3:28 - 3:30
    et finalement vous craquez
    et dites « oui »,
  • 3:30 - 3:32
    est-ce que ça compte comme consentement ?
  • 3:32 - 3:37
    Oui ? Non ? Peut-être ?
    Personne ne lève la main. C'est bien.
  • 3:37 - 3:38
    Quelques-unes peut-être.
  • 3:38 - 3:39
    (Rires)
  • 3:39 - 3:42
    La réponse est à nouveau « non ».
  • 3:43 - 3:45
    Et ce, parce qu'ils harcèlent
    de manière répétitive.
  • 3:45 - 3:48
    Et certains garçons comprennent ça
    dès le départ.
  • 3:48 - 3:52
    Certains le remettent en question
    et disent « Oui, c'est oui,
  • 3:52 - 3:55
    et pourquoi quelqu'un
    dirait oui s'il ne le pense pas ? »
  • 3:55 - 3:58
    Et puis ça mène au cœur du problème :
  • 3:58 - 4:00
    le consentement est considéré
    comme un jeu.
  • 4:00 - 4:02
    Car nous leur donnons des outils
  • 4:02 - 4:05
    qui leur font croire qu'ils sont censés
    sortir, prendre et gagner.
  • 4:05 - 4:08
    Lorsqu'on se penche sur le consentement,
  • 4:08 - 4:11
    on voit qu'il est lié à la capacité
    et la liberté de faire un choix.
  • 4:11 - 4:14
    La capacité, c'est regarder les choses
    comme comprendre oui ou non,
  • 4:14 - 4:17
    et la liberté signifie que
    les gens peuvent choisir
  • 4:17 - 4:19
    en fonction de leur propre volonté
  • 4:19 - 4:22
    sans aucune pression externe,
  • 4:22 - 4:25
    que ce soit une pression de pairs ou
    une dynamique de pouvoir dans la relation.
  • 4:26 - 4:29
    Et lorsqu'on regarde ça, ça les stimule,
  • 4:29 - 4:32
    parce qu'ils sont à école,
    ils apprennent à penser logiquement,
  • 4:32 - 4:34
    telle action doit avoir telle réaction.
  • 4:34 - 4:37
    Alors qu'en réalité, je ne crois pas que
    l'enseignement reçu
  • 4:37 - 4:42
    les aide à faire face aux
    nuances complexes caractérisant la vie.
  • 4:43 - 4:45
    On prend donc toutes ces réflexions
  • 4:45 - 4:49
    et on se penche sur ce qu'obtenir un oui
    signifie, car c'est ce qu'ils comprennent.
  • 4:49 - 4:51
    Un oui, c'est bien.
  • 4:51 - 4:53
    (Rires)
  • 4:54 - 4:56
    Quand on pense à comment
    ça se passe en pratique
  • 4:56 - 4:58
    avec les outils qu'ils ont actuellement,
  • 4:58 - 5:01
    ça ressemble un peu à ça :
  • 5:02 - 5:05
    on pense au consentement sexuel
    et en relation, de manière linéaire.
  • 5:05 - 5:10
    Est-ce que je l'aime bien ? Je lui parle ?
    On sort ? Je l'étreins ? L'embrasse ?
  • 5:10 - 5:12
    Vous voyez ce que je veux dire.
    Peut-être coucher ensemble.
  • 5:14 - 5:17
    Quand on pense à obtenir un « Oui » et
    l'appliquer dans une situation comme ça,
  • 5:18 - 5:20
    ça devient juste une idée après coup.
  • 5:20 - 5:24
    Et ma raison pour en parler ici
    c'est que oui, en grandissant,
  • 5:24 - 5:27
    on a tendance à comprendre
    que les relations sont bien plus.
  • 5:27 - 5:30
    Mais les jeunes apprennent
    les uns des autres.
  • 5:30 - 5:33
    Autant aimerait-on penser que les parents
    les guident à travers la vie
  • 5:33 - 5:35
    ou qu'un tuteur les guide,
  • 5:35 - 5:37
    et qu'ils leur montrent
    ce qu'est une vraie relation,
  • 5:37 - 5:42
    en réalité ils apprennent d'autres enfants
    surtout les garçons, et ceux comme moi.
  • 5:43 - 5:48
    Quand on regarde ce processus linéaire,
    on ne pense donc pas aux échanges égaux
  • 5:48 - 5:51
    ni au fait que le sexe
    n'est pas le but final.
  • 5:51 - 5:53
    En réalité, les relations et le sexe
  • 5:53 - 5:58
    se basent sur des échanges continus
    entre des gens et une communication saine.
  • 5:59 - 6:01
    Donc on veut les mener à un point
  • 6:01 - 6:03
    où ils peuvent se débarrasser
    des règles qu'ils ont,
  • 6:03 - 6:06
    tout en remettant aussi en question
    des notions préexistantes.
  • 6:08 - 6:13
    Prenons la « Boîte de l'Homme », c'est ce
    que j'entends par notions préexistantes.
  • 6:14 - 6:17
    Elle montre comment les jeunes hommes
    et garçons sont socialisés.
  • 6:17 - 6:19
    Elle contient par exemple
    « Ne pleure pas »,
  • 6:19 - 6:21
    « N'exprime pas d'émotions »,
  • 6:21 - 6:22
    « Sois protecteur »,
  • 6:22 - 6:24
    « Ne sois pas une femme »,
  • 6:24 - 6:26
    « Sois hétérosexuel »,
  • 6:26 - 6:31
    et une grande partie consiste à voir et
    traiter les femmes comme des objets.
  • 6:31 - 6:35
    Que se passe-t-il quand on traite
    les gens comme des objets ?
  • 6:36 - 6:40
    Ça veut dire qu'on pense à elles en tant
    qu'inférieurs, à soi, aux humains.
  • 6:43 - 6:47
    Quand j'ai commencé ce travail, j'ai vu
    beaucoup d'empathie chez les garçons,
  • 6:48 - 6:50
    et ça commence à s'éloigner.
  • 6:51 - 6:54
    Je crois que c'est parce qu'ils sont
    encore dans la Boîte de l'homme,
  • 6:54 - 6:57
    mais on doit faire plus
    pour les faire sortir
  • 6:57 - 7:02
    et leur montrer qu'ils sont capables de
    plus, d'avoir une communication saine,
  • 7:02 - 7:05
    capables de respecter les limites,
    et d'en vouloir plus pour eux-mêmes.
  • 7:06 - 7:11
    Je crois qu'ils sont encore ici
    en partie à cause de ce qu'ils voient.
  • 7:12 - 7:14
    Vous avez bien sûr entendu
    le mouvement #MeToo.
  • 7:14 - 7:18
    et comment ça remet en question
    le statu quo et les gens au pouvoir.
  • 7:18 - 7:22
    Mais ça va de pair avec
    un mauvais reportage,
  • 7:22 - 7:25
    et l'émergence de certaines personnalités,
  • 7:25 - 7:27
    que ce soit certains
    chefs d'États aux États-Unis
  • 7:28 - 7:29
    (Rires)
  • 7:29 - 7:34
    ou certains présentateurs
    de télé matinales ici,
  • 7:34 - 7:39
    certains youtubeurs, #MeToo est en hausse
    et ces personnes le sont aussi.
  • 7:41 - 7:45
    Et c'est extrêmement frustrant
    car les garçons ne savent pas où aller,
  • 7:45 - 7:48
    qui suivre ou écouter.
  • 7:49 - 7:54
    Et ils voient le personnage de leurs héros
    légitimement remis en question,
  • 7:55 - 8:00
    que ces personnes soient des athlètes,
    patrons, musiciens.
  • 8:00 - 8:03
    On reporte souvent ces histoires
    comme des rumeurs,
  • 8:03 - 8:06
    et quand leur personnage
    est remis en question,
  • 8:06 - 8:08
    les garçons préfèrent écouter
    ce que disent leurs héros
  • 8:08 - 8:11
    plutôt que quelqu'un d'autre.
  • 8:12 - 8:16
    On doit leur faire comprendre
    qu'il y a plus dans ces histoires.
  • 8:16 - 8:18
    Si on vous le montre d'une façon,
  • 8:18 - 8:20
    vous allez y penser de cette façon.
  • 8:21 - 8:25
    Ce mouvement est très important pour nous.
  • 8:25 - 8:27
    parce qu'il défie le patriarcat,
  • 8:27 - 8:30
    et défie les hommes qui occupent
    ces positions de pouvoir,
  • 8:30 - 8:32
    qui disent que tu dois être fort,
    riche et célèbre,
  • 8:32 - 8:35
    ce à quoi beaucoup de gens aspirent,
  • 8:35 - 8:39
    mais le plus important,
    ça demande aux hommes d'être meilleurs.
  • 8:41 - 8:43
    Mais les garçons,
    s'ils remettent tout en question,
  • 8:43 - 8:46
    et qu'ils veulent encore
    ressembler à leurs héros,
  • 8:46 - 8:49
    ils l'acceptent :
    « Si un jour je deviens célèbre,
  • 8:49 - 8:52
    j'aurais peut-être ces 'fausses
    accusations' contre moi. »
  • 8:52 - 8:56
    Et c'est ce qu'il se passe quand
    les histoires sont mal rapportées.
  • 8:56 - 9:00
    Et c'est plus facile à accepter
    et adopter ces visions des choses
  • 9:00 - 9:03
    quand on pense moins aux femmes
    et aux survivants d'agression sexuelle.
  • 9:04 - 9:07
    Et c'est ce qu'il se passe
    quand on vit dans cette Boîte de l'Homme.
  • 9:08 - 9:09
    Quand j'ai commencé ce travail,
  • 9:09 - 9:13
    il y avait beaucoup de compassion
    et d'empathie chez les garçons.
  • 9:14 - 9:17
    Pour être honnête, ils ont régressé
    cette dernière année.
  • 9:17 - 9:19
    Ils remettent en cause
    les stats et chiffres ;
  • 9:19 - 9:22
    ils remettent en cause
    chaque histoire présentée,
  • 9:22 - 9:25
    et se concentrent
    sur les fines frontières.
  • 9:26 - 9:28
    Ça se manifeste de différentes manières :
  • 9:28 - 9:32
    on voit les incels,
    célibataires involontaire, en hausse,
  • 9:32 - 9:33
    ils voient les femmes
  • 9:33 - 9:36
    comme ne donnant pas
    ce qu'ils méritent ou désirent,
  • 9:36 - 9:37
    donc ils les haïssent.
  • 9:38 - 9:41
    Et on le voit aussi avec les garçons
    les plus populaires
  • 9:41 - 9:46
    qui voient les femmes comme pouvant
    prendre ce qu'elles veulent d'eux -
  • 9:46 - 9:50
    prendre leur argent, pouvoir et célébrité
    qu'elles veulent dans leur vie.
  • 9:50 - 9:56
    Mais en réalité, dans tous ces mouvements,
  • 9:56 - 9:58
    il y a tout un éventail,
  • 9:58 - 10:02
    et il y a beaucoup de gens entre deux,
    à qui il faut montrer une autre voie.
  • 10:04 - 10:09
    Je pense que ce mouvement est si important
    parce qu'il arrive au bon moment,
  • 10:09 - 10:13
    parce qu'on commence à voir les fissures
    dans la performance de la masculinité.
  • 10:14 - 10:16
    Et ensuite ?
  • 10:16 - 10:18
    Par où on va ?
  • 10:18 - 10:21
    Comment montrer aux garçons
    et les valoriser à penser que -
  • 10:21 - 10:24
    pour qu'ils sachent qu'ils sont capables
    de plus que ça ?
  • 10:26 - 10:29
    C'est important qu'ils comprennent
    que le consentement n'est pas un jeu
  • 10:30 - 10:33
    et qu'ils peuvent en faire davantage
    pour ceux qui les entourent,
  • 10:34 - 10:37
    qu'ils sont capables de communiquer
    de manière saine,
  • 10:38 - 10:40
    et on doit renforcer ceci
    de diverses manières.
  • 10:40 - 10:45
    Dans les ateliers, on regarde
    la communication verbale et non verbale,
  • 10:45 - 10:49
    des conseils pratiques : comment on peut
    dire qu'on veut consentir, comme :
  • 10:49 - 10:52
    « J'aime quand tu fais ci »,
    ou « J'aime bien quand tu fais ça ».
  • 10:53 - 10:56
    Les manières pour dire qu'on ne veut pas
    consentir, comme :
  • 10:56 - 11:00
    « Je suis fatigué », « Pas maintenant »
    « Stop » « Non »
  • 11:01 - 11:04
    J'insiste pour que les garçons comprennent
  • 11:04 - 11:08
    comment ils peuvent se sentir quand ils
    entendent ce qu'on ne veut pas entendre,
  • 11:08 - 11:12
    quand ils entendent que quelqu'un ne veut
    pas faire ce qu'ils veulent faire.
  • 11:13 - 11:17
    Après un silence, quelqu'un
    va peut-être lever la main et dire :
  • 11:17 - 11:19
    « Eh bien, ça m'énerverait. »
  • 11:20 - 11:22
    Et on le reconnaît.
  • 11:22 - 11:25
    Et je dis : « Oui, je peux comprendre.
    Pourquoi est-ce que ça t'énerve ? »
  • 11:25 - 11:29
    Il répond : « Ça me gêne. Ça me
    contrarie. Je n'ai pas ce que je veux. »
  • 11:29 - 11:31
    Et personne ne veut se sentir comme ça.
  • 11:33 - 11:36
    Mais ensuite je leur donne aussi
    des conseils pour gérer ça.
  • 11:36 - 11:39
    Des choses simples
    comme compter jusqu'à 10,
  • 11:39 - 11:41
    se retirer de cette situation
    pendant un moment,
  • 11:41 - 11:46
    reprendre ses esprits, et ensuite parler
    avec la personne avec qui ils sont.
  • 11:46 - 11:49
    Ne pas parler pour eux
    pour changer leur opinion,
  • 11:49 - 11:51
    mais juste pour exprimer
    comment ils se sentent.
  • 11:51 - 11:55
    Leur dire que, s'ils sont dans une
    relation saine, ils seront écoutés.
  • 11:57 - 12:01
    Mais nous, en tant qu'hommes,
    devons aussi mieux faire.
  • 12:01 - 12:04
    On doit avoir ces conversations
    difficiles avec nos amis
  • 12:04 - 12:07
    et ceux qui nous admirent.
  • 12:07 - 12:11
    On doit cesser de fuir les choses
    et de faire l'autruche.
  • 12:12 - 12:16
    On doit le renforcer
    dans nos interactions quotidiennes
  • 12:16 - 12:21
    et s'éloigner d'une approche linéaire
    aux relations et au consentement,
  • 12:21 - 12:24
    et juste des choses
    qu'on peut simplement cocher.
  • 12:24 - 12:27
    Les valoriser à penser que le consentement
    n'est pas quelque chose qu'on a,
  • 12:27 - 12:30
    quelque chose qu'on coche,
    et gagne, et prend,
  • 12:30 - 12:33
    mais quelque chose que je veux donner,
    et que je veux recevoir.
  • 12:34 - 12:38
    Et on fait ça en leur montrant
    comment peuvent être les relations,
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    et en leur donnant de vrais conseils.
  • 12:41 - 12:45
    Donc on a parlé des choses pratiques ;
    ceci est plutôt un but à long terme.
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    Si on est dans une relation comme ça,
  • 12:47 - 12:50
    dans laquelle une communication
    claire est importante,
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    dans laquelle on écoute
    ce que l'autre a à dire,
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    où on entend ce qu'on nous dit
    et on le prend en compte,
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    où on respecte les limites
    posées entre chacun,
  • 12:58 - 13:02
    et la respecte aussi quand on entend
    ce qu'on ne veut pas entendre.
  • 13:03 - 13:05
    C'est une question d'échanges égaux.
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    Le sexe n'est pas que le but ultime,
  • 13:07 - 13:10
    c'est aussi censé être apprécié par
    toutes les personnes concernées.
  • 13:11 - 13:13
    Et finalement,
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    qu'une relation est beaucoup plus
    que ce que je veux, et moi, moi, moi ;
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    c'est sur nous, ce que nous voulons,
    comment on se parle et se respecte,
  • 13:24 - 13:27
    comment nous échangeons nos émotions.
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    Et quand une relation repose là-dessus,
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    donner et recevoir le consentement devient
    part entière de ce que qu'ils sont.
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    C'est très important
    qu'ils comprennent cela,
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    et que nous, en tant qu'hommes,
    recherchions aussi des relations comme ça,
  • 13:41 - 13:44
    pour qu'ils puissent voir
    à quoi ça ressemble en pratique.
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    À la fin des ateliers,
    je leur demande ce qu'ils ont appris,
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    ce qu'ils ont retenu.
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    Et parfois ces apprentissages
    sont tout petits.
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    Et c'est simplement que la personne sait
    qu'elle aussi peut consentir.
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    S'ils savent qu'ils peuvent le donner
    il pourrait être plus valorisé.
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    Parfois les apprentissages
    sont un peu différents,
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    et quelqu'un dit, enfin, pourrait dire
    ce qu'il veut faire avec quelqu'un,
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    au lieu de juste le faire
    et attendre une réaction.
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    Je sais que ce n'est pas encore idéal,
    mais réfléchissez où nous pourrions aller.
  • 14:16 - 14:19
    Ces garçons comprennent
    que les relations sont bien plus
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    que juste avoir ce qu'on veut,
  • 14:20 - 14:23
    c'est communiquer,
    être entendu par sa partenaire,
  • 14:23 - 14:25
    et avoir des échanges égaux.
  • 14:25 - 14:27
    Réfléchissez aux adultes
    qu'ils deviendront.
  • 14:27 - 14:32
    Et réfléchissez à la norme vers laquelle
    ils pourraient orienter leurs héros.
  • 14:32 - 14:36
    Je vais continuer ça, avoir des
    conversations difficiles avec les garçons
  • 14:36 - 14:39
    pour qu'ils puissent comprendre
    qu'ils sont capables de bien plus,
  • 14:39 - 14:44
    et je me réjouis quand j'imagine
    où ils en seront à la fin.
  • 14:44 - 14:45
    Merci.
  • 14:45 - 14:48
    (Applaudissements) (Acclamations)
Title:
Pourquoi nous devons changer la manière dont les jeunes hommes voient le consentement | Nathaniel Cole | TEDxLondonWomen
Description:

Quand Nathaniel Cole demande aux garçons dans les écoles du Royaume-Uni, où ils ont entendu le mot « consentement », ils mentionnent tout autant obtenir la permission de leurs parents pour une sortie scolaire, qu’une rencontre amoureuse. Mais alors que le mouvement #MeToo transforme le paysage des interactions sexuelles, nous devons commencer à inclure pleinement les garçons dans la conversation. C’est en faisant référence aux ateliers qu’il mène avec des garçons et jeunes hommes, que Nathaniel illustre la complexité de donner et recevoir le consentement dans les rapports sexuels et les relations. Il nous montre que mettre l’accent sur les compétences de communication autant verbales que non-verbales, peut aider les garçons à changer leur perspective par rapport au sexe, et à réaliser que le consentement est quelque chose que eux aussi peuvent donner.

En tant qu’animateur d’ateliers de recherche et écrivain, le travail de Nathaniel explore la masculinité, la santé mentale et l’éducation sexuelle. En collaboration avec The Good Lad Initiative, il parle aux garçons et jeunes hommes de la masculinité, et de ce qu’ils pensent de ce que signifie « être un homme ». En les responsabilisant à penser de manière plus générale à la masculinité et au genre, Nathaniel offre des conseils sur le type d’homme qu’ils peuvent être, et les encourage à créer et apprécier d’avantage des relations basées sur l’égalité des genres. Nathaniel travaille aussi avec Sexplain UK pour éduquer les jeunes par rapport à leur corps, au consentement, au genre, à la sexualité, aux relations saines, et à la pornographie. Il est déterminé à aider les jeunes à obtenir une opportunité de parler de ces sujets avec des adultes impartiaux – ce à quoi beaucoup de jeunes n’ont pas accès. Nathaniel est aussi le co-fondateur du club de natation du centre-ville, Swim Dem Crew, qui utilise la natation comme moyen de réunir les gens, de cultiver une communauté solide, et de rendre le sport plus inclusif.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:56

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