Pourquoi nous devons changer la manière dont les jeunes hommes voient le consentement | Nathaniel Cole | TEDxLondonWomen
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0:15 - 0:19Je parle à des jeunes hommes et garçons
de sexe et de relations, -
0:20 - 0:24ce qui les rend sains, malsains
et tout ce qui se trouve entre les deux. -
0:25 - 0:29Je pense que c'est important pour un homme
comme moi, cisgenre et hétérosexuel, -
0:30 - 0:35de parler à des garçons de cette manière,
impartiale et sans jugement. -
0:35 - 0:38D'une certaine manière,
je suis aussi un homme comme eux. -
0:39 - 0:43J'ai récemment beaucoup travaillé
sur le rôle du consentement -
0:43 - 0:45par rapport au sexe et aux relations.
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0:45 - 0:47Le sujet est important aujourd'hui.
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0:48 - 0:51J'ai pensé que c'était une bonne idée
d'ouvrir la session -
0:51 - 0:53en demandant aux garçons
dans ces ateliers -
0:53 - 0:56ce qu'ils pensent
et ce qu'ils comprennent du sujet. -
0:56 - 0:59Et ensuite, de leur demander
où ils l'ont entendu auparavant. -
0:59 - 1:01En général j'ai deux types de réponses.
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1:01 - 1:04D'abord on me lance que c'est lié
aux sorties scolaires -
1:04 - 1:07et au formulaire qu'un parent
ou représentant a dû signer -
1:07 - 1:08(Rires)
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1:08 - 1:10pour l'autoriser à aller
au musée des sciences. -
1:10 - 1:11(Rires)
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1:11 - 1:14Sinon on a tendance à lancer « Me Too ».
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1:14 - 1:18Et quand je demande d'élaborer,
on me répond que les gens mentent, -
1:18 - 1:21mais ils ne me donnent pas
beaucoup plus que ça. -
1:22 - 1:24Ce n'est pas une réponse agréable,
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1:24 - 1:27mais c'est important de comprendre
où ils en sont dans la conversation -
1:27 - 1:29parce que les garçons en font partie.
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1:30 - 1:33Dans la partie suivante des ateliers,
on fait un quizz. -
1:34 - 1:36Je pense que c'est une bonne idée
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1:36 - 1:38si on essaie de répondre à des questions
du quizz ensemble. -
1:39 - 1:40Donc quand je lis les questions,
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1:40 - 1:43si vous pensez que la réponse est « Oui »,
levez la main, -
1:43 - 1:45et si c'est un « Non », ne la levez pas,
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1:45 - 1:48si vous n'êtes pas sûr, faites un signe.
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1:48 - 1:49(Rires)
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1:50 - 1:52La première :
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1:52 - 1:57est-ce que quelqu'un peu consentir
à une relation sexuelle en étant ivre ? -
1:57 - 2:01Donc, oui ? Non ? Peut-être ?
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2:02 - 2:06Je vois beaucoup de mains. Merci de faire
signe et d'être honnête, je suppose. -
2:06 - 2:07(Rires)
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2:07 - 2:09La réponse est « non ».
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2:10 - 2:14Dans la loi, si quelqu'un est ivre,
il ne peut pas consentir. -
2:14 - 2:18Et la raison pour cela est qu'il
n'a pas la capacité de consentir. -
2:19 - 2:22La capacité peut être affectée
par plusieurs choses, -
2:22 - 2:27y compris la consommation d'alcool, de
drogue, les troubles de santé mentale, -
2:27 - 2:28ou troubles d'apprentissage.
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2:28 - 2:30Mais ce que ça implique,
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2:30 - 2:34c'est si l'individu comprend l'implication
de dire oui ou non à ce moment. -
2:34 - 2:39Et parfois en classe, je fais ça
avec des enfants âgés de 12 à 18 ans, -
2:39 - 2:43ils peuvent dire « Que se passe-t-il si
l'individu est éméché ou ivre ? » -
2:43 - 2:46Il est important de se rappeler
qu'ils n'ont pas encore vécu ça -
2:46 - 2:48vu qu'ils sont jeunes.
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2:48 - 2:51Et je dis : « En réalité, les gens
couchent ensemble bourrés. » -
2:51 - 2:54Mais ce dont je parle est différent.
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2:54 - 2:56Je leur explique
que quand ils sont en classe -
2:56 - 2:59et qu'ils me regardent dans les yeux
et ont une conversation avec moi, -
2:59 - 3:02la plupart peuvent marcher
en ligne droite sans aide, -
3:02 - 3:03et surtout,
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3:03 - 3:07ils peuvent se rappeler la conversation
qu'on a eue en classe le lendemain. -
3:07 - 3:11Je leur dis que quand les gens sont ivres,
ils ne peuvent pas faire ça. -
3:12 - 3:15C'est bien qu'on explore
ces questions ensemble, -
3:15 - 3:16avec des réponses différentes
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3:16 - 3:19parce que ça montre
que ce n'est pas évident à comprendre. -
3:19 - 3:22On est tous adultes ici ;
mais imaginez si vous étiez plus jeune. -
3:23 - 3:24La prochaine question est :
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3:24 - 3:28si quelqu'un vous harcèle à répétition
pour des photos nues et du sexe -
3:28 - 3:30et finalement vous craquez
et dites « oui », -
3:30 - 3:32est-ce que ça compte comme consentement ?
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3:32 - 3:37Oui ? Non ? Peut-être ?
Personne ne lève la main. C'est bien. -
3:37 - 3:38Quelques-unes peut-être.
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3:38 - 3:39(Rires)
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3:39 - 3:42La réponse est à nouveau « non ».
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3:43 - 3:45Et ce, parce qu'ils harcèlent
de manière répétitive. -
3:45 - 3:48Et certains garçons comprennent ça
dès le départ. -
3:48 - 3:52Certains le remettent en question
et disent « Oui, c'est oui, -
3:52 - 3:55et pourquoi quelqu'un
dirait oui s'il ne le pense pas ? » -
3:55 - 3:58Et puis ça mène au cœur du problème :
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3:58 - 4:00le consentement est considéré
comme un jeu. -
4:00 - 4:02Car nous leur donnons des outils
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4:02 - 4:05qui leur font croire qu'ils sont censés
sortir, prendre et gagner. -
4:05 - 4:08Lorsqu'on se penche sur le consentement,
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4:08 - 4:11on voit qu'il est lié à la capacité
et la liberté de faire un choix. -
4:11 - 4:14La capacité, c'est regarder les choses
comme comprendre oui ou non, -
4:14 - 4:17et la liberté signifie que
les gens peuvent choisir -
4:17 - 4:19en fonction de leur propre volonté
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4:19 - 4:22sans aucune pression externe,
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4:22 - 4:25que ce soit une pression de pairs ou
une dynamique de pouvoir dans la relation. -
4:26 - 4:29Et lorsqu'on regarde ça, ça les stimule,
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4:29 - 4:32parce qu'ils sont à école,
ils apprennent à penser logiquement, -
4:32 - 4:34telle action doit avoir telle réaction.
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4:34 - 4:37Alors qu'en réalité, je ne crois pas que
l'enseignement reçu -
4:37 - 4:42les aide à faire face aux
nuances complexes caractérisant la vie. -
4:43 - 4:45On prend donc toutes ces réflexions
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4:45 - 4:49et on se penche sur ce qu'obtenir un oui
signifie, car c'est ce qu'ils comprennent. -
4:49 - 4:51Un oui, c'est bien.
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4:51 - 4:53(Rires)
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4:54 - 4:56Quand on pense à comment
ça se passe en pratique -
4:56 - 4:58avec les outils qu'ils ont actuellement,
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4:58 - 5:01ça ressemble un peu à ça :
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5:02 - 5:05on pense au consentement sexuel
et en relation, de manière linéaire. -
5:05 - 5:10Est-ce que je l'aime bien ? Je lui parle ?
On sort ? Je l'étreins ? L'embrasse ? -
5:10 - 5:12Vous voyez ce que je veux dire.
Peut-être coucher ensemble. -
5:14 - 5:17Quand on pense à obtenir un « Oui » et
l'appliquer dans une situation comme ça, -
5:18 - 5:20ça devient juste une idée après coup.
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5:20 - 5:24Et ma raison pour en parler ici
c'est que oui, en grandissant, -
5:24 - 5:27on a tendance à comprendre
que les relations sont bien plus. -
5:27 - 5:30Mais les jeunes apprennent
les uns des autres. -
5:30 - 5:33Autant aimerait-on penser que les parents
les guident à travers la vie -
5:33 - 5:35ou qu'un tuteur les guide,
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5:35 - 5:37et qu'ils leur montrent
ce qu'est une vraie relation, -
5:37 - 5:42en réalité ils apprennent d'autres enfants
surtout les garçons, et ceux comme moi. -
5:43 - 5:48Quand on regarde ce processus linéaire,
on ne pense donc pas aux échanges égaux -
5:48 - 5:51ni au fait que le sexe
n'est pas le but final. -
5:51 - 5:53En réalité, les relations et le sexe
-
5:53 - 5:58se basent sur des échanges continus
entre des gens et une communication saine. -
5:59 - 6:01Donc on veut les mener à un point
-
6:01 - 6:03où ils peuvent se débarrasser
des règles qu'ils ont, -
6:03 - 6:06tout en remettant aussi en question
des notions préexistantes. -
6:08 - 6:13Prenons la « Boîte de l'Homme », c'est ce
que j'entends par notions préexistantes. -
6:14 - 6:17Elle montre comment les jeunes hommes
et garçons sont socialisés. -
6:17 - 6:19Elle contient par exemple
« Ne pleure pas », -
6:19 - 6:21« N'exprime pas d'émotions »,
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6:21 - 6:22« Sois protecteur »,
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6:22 - 6:24« Ne sois pas une femme »,
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6:24 - 6:26« Sois hétérosexuel »,
-
6:26 - 6:31et une grande partie consiste à voir et
traiter les femmes comme des objets. -
6:31 - 6:35Que se passe-t-il quand on traite
les gens comme des objets ? -
6:36 - 6:40Ça veut dire qu'on pense à elles en tant
qu'inférieurs, à soi, aux humains. -
6:43 - 6:47Quand j'ai commencé ce travail, j'ai vu
beaucoup d'empathie chez les garçons, -
6:48 - 6:50et ça commence à s'éloigner.
-
6:51 - 6:54Je crois que c'est parce qu'ils sont
encore dans la Boîte de l'homme, -
6:54 - 6:57mais on doit faire plus
pour les faire sortir -
6:57 - 7:02et leur montrer qu'ils sont capables de
plus, d'avoir une communication saine, -
7:02 - 7:05capables de respecter les limites,
et d'en vouloir plus pour eux-mêmes. -
7:06 - 7:11Je crois qu'ils sont encore ici
en partie à cause de ce qu'ils voient. -
7:12 - 7:14Vous avez bien sûr entendu
le mouvement #MeToo. -
7:14 - 7:18et comment ça remet en question
le statu quo et les gens au pouvoir. -
7:18 - 7:22Mais ça va de pair avec
un mauvais reportage, -
7:22 - 7:25et l'émergence de certaines personnalités,
-
7:25 - 7:27que ce soit certains
chefs d'États aux États-Unis -
7:28 - 7:29(Rires)
-
7:29 - 7:34ou certains présentateurs
de télé matinales ici, -
7:34 - 7:39certains youtubeurs, #MeToo est en hausse
et ces personnes le sont aussi. -
7:41 - 7:45Et c'est extrêmement frustrant
car les garçons ne savent pas où aller, -
7:45 - 7:48qui suivre ou écouter.
-
7:49 - 7:54Et ils voient le personnage de leurs héros
légitimement remis en question, -
7:55 - 8:00que ces personnes soient des athlètes,
patrons, musiciens. -
8:00 - 8:03On reporte souvent ces histoires
comme des rumeurs, -
8:03 - 8:06et quand leur personnage
est remis en question, -
8:06 - 8:08les garçons préfèrent écouter
ce que disent leurs héros -
8:08 - 8:11plutôt que quelqu'un d'autre.
-
8:12 - 8:16On doit leur faire comprendre
qu'il y a plus dans ces histoires. -
8:16 - 8:18Si on vous le montre d'une façon,
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8:18 - 8:20vous allez y penser de cette façon.
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8:21 - 8:25Ce mouvement est très important pour nous.
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8:25 - 8:27parce qu'il défie le patriarcat,
-
8:27 - 8:30et défie les hommes qui occupent
ces positions de pouvoir, -
8:30 - 8:32qui disent que tu dois être fort,
riche et célèbre, -
8:32 - 8:35ce à quoi beaucoup de gens aspirent,
-
8:35 - 8:39mais le plus important,
ça demande aux hommes d'être meilleurs. -
8:41 - 8:43Mais les garçons,
s'ils remettent tout en question, -
8:43 - 8:46et qu'ils veulent encore
ressembler à leurs héros, -
8:46 - 8:49ils l'acceptent :
« Si un jour je deviens célèbre, -
8:49 - 8:52j'aurais peut-être ces 'fausses
accusations' contre moi. » -
8:52 - 8:56Et c'est ce qu'il se passe quand
les histoires sont mal rapportées. -
8:56 - 9:00Et c'est plus facile à accepter
et adopter ces visions des choses -
9:00 - 9:03quand on pense moins aux femmes
et aux survivants d'agression sexuelle. -
9:04 - 9:07Et c'est ce qu'il se passe
quand on vit dans cette Boîte de l'Homme. -
9:08 - 9:09Quand j'ai commencé ce travail,
-
9:09 - 9:13il y avait beaucoup de compassion
et d'empathie chez les garçons. -
9:14 - 9:17Pour être honnête, ils ont régressé
cette dernière année. -
9:17 - 9:19Ils remettent en cause
les stats et chiffres ; -
9:19 - 9:22ils remettent en cause
chaque histoire présentée, -
9:22 - 9:25et se concentrent
sur les fines frontières. -
9:26 - 9:28Ça se manifeste de différentes manières :
-
9:28 - 9:32on voit les incels,
célibataires involontaire, en hausse, -
9:32 - 9:33ils voient les femmes
-
9:33 - 9:36comme ne donnant pas
ce qu'ils méritent ou désirent, -
9:36 - 9:37donc ils les haïssent.
-
9:38 - 9:41Et on le voit aussi avec les garçons
les plus populaires -
9:41 - 9:46qui voient les femmes comme pouvant
prendre ce qu'elles veulent d'eux - -
9:46 - 9:50prendre leur argent, pouvoir et célébrité
qu'elles veulent dans leur vie. -
9:50 - 9:56Mais en réalité, dans tous ces mouvements,
-
9:56 - 9:58il y a tout un éventail,
-
9:58 - 10:02et il y a beaucoup de gens entre deux,
à qui il faut montrer une autre voie. -
10:04 - 10:09Je pense que ce mouvement est si important
parce qu'il arrive au bon moment, -
10:09 - 10:13parce qu'on commence à voir les fissures
dans la performance de la masculinité. -
10:14 - 10:16Et ensuite ?
-
10:16 - 10:18Par où on va ?
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10:18 - 10:21Comment montrer aux garçons
et les valoriser à penser que - -
10:21 - 10:24pour qu'ils sachent qu'ils sont capables
de plus que ça ? -
10:26 - 10:29C'est important qu'ils comprennent
que le consentement n'est pas un jeu -
10:30 - 10:33et qu'ils peuvent en faire davantage
pour ceux qui les entourent, -
10:34 - 10:37qu'ils sont capables de communiquer
de manière saine, -
10:38 - 10:40et on doit renforcer ceci
de diverses manières. -
10:40 - 10:45Dans les ateliers, on regarde
la communication verbale et non verbale, -
10:45 - 10:49des conseils pratiques : comment on peut
dire qu'on veut consentir, comme : -
10:49 - 10:52« J'aime quand tu fais ci »,
ou « J'aime bien quand tu fais ça ». -
10:53 - 10:56Les manières pour dire qu'on ne veut pas
consentir, comme : -
10:56 - 11:00« Je suis fatigué », « Pas maintenant »
« Stop » « Non » -
11:01 - 11:04J'insiste pour que les garçons comprennent
-
11:04 - 11:08comment ils peuvent se sentir quand ils
entendent ce qu'on ne veut pas entendre, -
11:08 - 11:12quand ils entendent que quelqu'un ne veut
pas faire ce qu'ils veulent faire. -
11:13 - 11:17Après un silence, quelqu'un
va peut-être lever la main et dire : -
11:17 - 11:19« Eh bien, ça m'énerverait. »
-
11:20 - 11:22Et on le reconnaît.
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11:22 - 11:25Et je dis : « Oui, je peux comprendre.
Pourquoi est-ce que ça t'énerve ? » -
11:25 - 11:29Il répond : « Ça me gêne. Ça me
contrarie. Je n'ai pas ce que je veux. » -
11:29 - 11:31Et personne ne veut se sentir comme ça.
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11:33 - 11:36Mais ensuite je leur donne aussi
des conseils pour gérer ça. -
11:36 - 11:39Des choses simples
comme compter jusqu'à 10, -
11:39 - 11:41se retirer de cette situation
pendant un moment, -
11:41 - 11:46reprendre ses esprits, et ensuite parler
avec la personne avec qui ils sont. -
11:46 - 11:49Ne pas parler pour eux
pour changer leur opinion, -
11:49 - 11:51mais juste pour exprimer
comment ils se sentent. -
11:51 - 11:55Leur dire que, s'ils sont dans une
relation saine, ils seront écoutés. -
11:57 - 12:01Mais nous, en tant qu'hommes,
devons aussi mieux faire. -
12:01 - 12:04On doit avoir ces conversations
difficiles avec nos amis -
12:04 - 12:07et ceux qui nous admirent.
-
12:07 - 12:11On doit cesser de fuir les choses
et de faire l'autruche. -
12:12 - 12:16On doit le renforcer
dans nos interactions quotidiennes -
12:16 - 12:21et s'éloigner d'une approche linéaire
aux relations et au consentement, -
12:21 - 12:24et juste des choses
qu'on peut simplement cocher. -
12:24 - 12:27Les valoriser à penser que le consentement
n'est pas quelque chose qu'on a, -
12:27 - 12:30quelque chose qu'on coche,
et gagne, et prend, -
12:30 - 12:33mais quelque chose que je veux donner,
et que je veux recevoir. -
12:34 - 12:38Et on fait ça en leur montrant
comment peuvent être les relations, -
12:39 - 12:41et en leur donnant de vrais conseils.
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12:41 - 12:45Donc on a parlé des choses pratiques ;
ceci est plutôt un but à long terme. -
12:45 - 12:47Si on est dans une relation comme ça,
-
12:47 - 12:50dans laquelle une communication
claire est importante, -
12:50 - 12:52dans laquelle on écoute
ce que l'autre a à dire, -
12:52 - 12:55où on entend ce qu'on nous dit
et on le prend en compte, -
12:55 - 12:58où on respecte les limites
posées entre chacun, -
12:58 - 13:02et la respecte aussi quand on entend
ce qu'on ne veut pas entendre. -
13:03 - 13:05C'est une question d'échanges égaux.
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13:05 - 13:07Le sexe n'est pas que le but ultime,
-
13:07 - 13:10c'est aussi censé être apprécié par
toutes les personnes concernées. -
13:11 - 13:13Et finalement,
-
13:13 - 13:18qu'une relation est beaucoup plus
que ce que je veux, et moi, moi, moi ; -
13:18 - 13:24c'est sur nous, ce que nous voulons,
comment on se parle et se respecte, -
13:24 - 13:27comment nous échangeons nos émotions.
-
13:27 - 13:29Et quand une relation repose là-dessus,
-
13:29 - 13:33donner et recevoir le consentement devient
part entière de ce que qu'ils sont. -
13:34 - 13:36C'est très important
qu'ils comprennent cela, -
13:36 - 13:41et que nous, en tant qu'hommes,
recherchions aussi des relations comme ça, -
13:41 - 13:44pour qu'ils puissent voir
à quoi ça ressemble en pratique. -
13:45 - 13:49À la fin des ateliers,
je leur demande ce qu'ils ont appris, -
13:49 - 13:51ce qu'ils ont retenu.
-
13:51 - 13:53Et parfois ces apprentissages
sont tout petits. -
13:53 - 13:57Et c'est simplement que la personne sait
qu'elle aussi peut consentir. -
13:57 - 14:00S'ils savent qu'ils peuvent le donner
il pourrait être plus valorisé. -
14:01 - 14:03Parfois les apprentissages
sont un peu différents, -
14:03 - 14:07et quelqu'un dit, enfin, pourrait dire
ce qu'il veut faire avec quelqu'un, -
14:07 - 14:10au lieu de juste le faire
et attendre une réaction. -
14:11 - 14:16Je sais que ce n'est pas encore idéal,
mais réfléchissez où nous pourrions aller. -
14:16 - 14:19Ces garçons comprennent
que les relations sont bien plus -
14:19 - 14:20que juste avoir ce qu'on veut,
-
14:20 - 14:23c'est communiquer,
être entendu par sa partenaire, -
14:23 - 14:25et avoir des échanges égaux.
-
14:25 - 14:27Réfléchissez aux adultes
qu'ils deviendront. -
14:27 - 14:32Et réfléchissez à la norme vers laquelle
ils pourraient orienter leurs héros. -
14:32 - 14:36Je vais continuer ça, avoir des
conversations difficiles avec les garçons -
14:36 - 14:39pour qu'ils puissent comprendre
qu'ils sont capables de bien plus, -
14:39 - 14:44et je me réjouis quand j'imagine
où ils en seront à la fin. -
14:44 - 14:45Merci.
-
14:45 - 14:48(Applaudissements) (Acclamations)
- Title:
- Pourquoi nous devons changer la manière dont les jeunes hommes voient le consentement | Nathaniel Cole | TEDxLondonWomen
- Description:
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Quand Nathaniel Cole demande aux garçons dans les écoles du Royaume-Uni, où ils ont entendu le mot « consentement », ils mentionnent tout autant obtenir la permission de leurs parents pour une sortie scolaire, qu’une rencontre amoureuse. Mais alors que le mouvement #MeToo transforme le paysage des interactions sexuelles, nous devons commencer à inclure pleinement les garçons dans la conversation. C’est en faisant référence aux ateliers qu’il mène avec des garçons et jeunes hommes, que Nathaniel illustre la complexité de donner et recevoir le consentement dans les rapports sexuels et les relations. Il nous montre que mettre l’accent sur les compétences de communication autant verbales que non-verbales, peut aider les garçons à changer leur perspective par rapport au sexe, et à réaliser que le consentement est quelque chose que eux aussi peuvent donner.
En tant qu’animateur d’ateliers de recherche et écrivain, le travail de Nathaniel explore la masculinité, la santé mentale et l’éducation sexuelle. En collaboration avec The Good Lad Initiative, il parle aux garçons et jeunes hommes de la masculinité, et de ce qu’ils pensent de ce que signifie « être un homme ». En les responsabilisant à penser de manière plus générale à la masculinité et au genre, Nathaniel offre des conseils sur le type d’homme qu’ils peuvent être, et les encourage à créer et apprécier d’avantage des relations basées sur l’égalité des genres. Nathaniel travaille aussi avec Sexplain UK pour éduquer les jeunes par rapport à leur corps, au consentement, au genre, à la sexualité, aux relations saines, et à la pornographie. Il est déterminé à aider les jeunes à obtenir une opportunité de parler de ces sujets avec des adultes impartiaux – ce à quoi beaucoup de jeunes n’ont pas accès. Nathaniel est aussi le co-fondateur du club de natation du centre-ville, Swim Dem Crew, qui utilise la natation comme moyen de réunir les gens, de cultiver une communauté solide, et de rendre le sport plus inclusif.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 14:56