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Sans lendemain
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Ceci, c'est la Terre,
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telle qu'elle était il y a 90 millions d'années.
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Cette période est nommée le « crétacé supérieur ».
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Un temps caractérisé par un réchauffement planétaire extrême,
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durant lequel les dinosaures peuplaient encore la planète.
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IIls vaquaient à leurs occupations,
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tout en haut de la chaîne alimentaire.
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Ils n'étaient pas conscients des changements majeurs qui s'opéraient autour d'eux.
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Les continents s'éloignaient les uns des autres,
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ouvrant de larges brèches dans la croûte terrestre,
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plus tard inondées pour former les océans.
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Les algues se multipliaient sous la chaleur extrême,
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entrainant un empoisonnement de l'eau.
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Elles mourront ensuite,
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par billions et tomberont au fond des failles.
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Les rivières entraînent des sédiments dans les mers,
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qui viennent recouvrir les résidus des algues.
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Au fil du temps, la pression augmenta, ainsi que la chaleur.
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S'ensuit une réaction chimique qui transforma ces déchets organiques
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en hydrocarbures,
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soit en pétrole et en gaz naturel.
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Un processus similaire s'est produit à l'intérieur des terres
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pour créer du charbon.
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Ce processus a pris environ 5 millions d'années à la nature
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pour créer les énergies fossiles consommées par l'humanité en une seule année.
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Notre mode de vie moderne
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dépend de ce long processus,
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même si un nombre effarant de personnes agit comme si de rien n'était.
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Depuis 1860, l'humanité a découvert plus de 2 billions, ou 2 mille milliards de barils de pétrole.
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Depuis, la population mondiale en a consommé environ la moitié.
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Avant d'extraire le pétrole du sol, vous devez le trouver.
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Au départ, c'était facile et peu coûteux.
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Le premier grand gisement pétrolier américain était Spindletop,
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découvert en 1900.
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Suivi de beaucoup d'autres.
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Puis, les géologues ont parcouru les États-Unis,
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trouvant d'énormes réserves de pétrole, de gaz naturel et de charbon.
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Les États-Unis extrayaient plus de pétrole que tout autre pays,
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lui permettant de devenir une superpuissance industrielle.
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Lorsque l'extraction commence sur un puits de pétrole,
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ce n'est qu'une question de temps avant que la production de celui-ci décline.
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Chaque puits, pris individuellement, a un niveau de production différent des autres.
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Lorsqu'on fait la moyenne de plusieurs,
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la courbe que l'on obtient prend la forme d'une cloche.
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En général,
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cela prend 40 ans à un pays, après son pic de découverte,
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pour qu'il atteigne son pic de production,
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qui précède inexorablement une phase de déclin.
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Dans les années 50,
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un géophysicien travaillant pour Shell du nom de Marion King Hubbert
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fit une prédiction surprenante : la production de pétrole des États-Unis atteindrait son pic au cours des années 1970,
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40 ans après le pic de découverte des États-Unis.
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Peu l'ont pris au sérieux.
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Cependant, en 1970,
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la production américaine a atteint son pic
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et a commencé à décliner de façon permanente.
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Hubbert avait raison.
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À partir de ce moment,
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les États-Unis ont été de plus en plus dépendant de l'importation de pétrole.
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Cela les a rendus vulnérables aux variations de l'approvisionnement
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et a contribué aux crises économiques
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résultant des chocs pétroliers de 1973 et de 1979.
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Les années 30 sont marquées par un nombre record de découvertes de gisements pétroliers aux États-Unis.
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Malgré les avancées technologiques,
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les découvertes se font par la suite de plus en plus rares.
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Les plus récentes découvertes, tel que le gisement d'ANWAR,
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ne pourrait au mieux fournir que le pétrole consommé durant 17 mois.
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Même le gisement Jack-2 du golfe du Mexique
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ne fournirait que quelques mois de la demande intérieure américaine.
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Même s'ils contiennent une grande quantité de pétrole,
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aucun de ces gisements ne peut satisfaire à lui seul la demande énergétique croissante des États-Unis.
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Les preuves s'accumulent
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pour démontrer que la production de pétrole a atteint son pic ou est sur le point de le faire.
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Globalement, le niveau de découverte de nouveaux gisements a atteint son pic durant les années 1960.
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Plus de 40 ans après,
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le déclin dans la découverte de nouveaux gisements
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semble immuable.
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54 des 65 pays qui produisent le plus de pétrole dans le monde
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ont déjà atteint leur pic de production ;
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la plupart des autres devraient l'atteindre dans un avenir proche.
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Le monde se doit de fournir
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l'équivalent de la production de pétrole de l'Arabie Saoudite
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pour pallier à l'épuisement des gisements existants.
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Durant les années 60,
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6 barils de pétroles étaient découverts pour chaque baril consommé.
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4 décennies plus tard,
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l'humanité consomme entre 3 et 6 barils
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pour chacun de ceux découverts.
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Une fois le pic de production mondiale de pétrole atteint,
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la demande excèdera largement l'offre,
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et le prix de l'essence fluctuera grandement,
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cela aura des implications bien plus importantes que le seul coût d'un plein.
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Nos cités modernes sont dépendantes des combustibles fossiles.
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Même les routes sont fabriquées à partir de l'asphalte,
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un produit pétrolier,
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ainsi que le toit de beaucoup de maisons.
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De vastes espaces seraient inhabitables
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sans chauffage durant l'hiver ou sans l'air climatisé, pendant l'été.
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L'étalement urbain encourage les gens à conduire plusieurs kilomètres
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pour se rendre au travail, aller à l'école ou se rendre au centre commercial.
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Les grandes villes ont réparti leur territoire en zones résidentielles
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et commerciales situées loin les unes des autres,
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forçant les gens à se déplacer en voiture.
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La banlieue et les agglomérations
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ont été conçues sous l'hypothèse d'une abondance de pétrole et d'énergie.
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Les composés chimiques issus des combustibles fossiles,
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la pétrochimie,
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sont essentiels dans la fabrication d'un nombre incalculable de produits.
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L'agriculture moderne
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est lourdement dépendante des combustibles fossiles,
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tout comme les hôpitaux,
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l'aviation,
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les systèmes de distribution d'eau,
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et l'armée américaine,
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qui à elle seule utilise annuellement environ 140 millions de barils de pétrole.
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Les combustibles fossiles sont également essentiels pour la fabrication de plastique et de polymères,
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matériaux de base des ordinateurs, des appareils de divertissement et des vêtements.
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L'économie mondiale dépend de la croissance infinie,
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qui demande l'augmentation d'une offre énergétique peu coûteuse.
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Nous sommes si dépendants du pétrole et d'autres combustibles fossiles,
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que même un changement mineur dans l'apport d'énergie
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peut avoir un effet catastrophique sur notre mode de vie.
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L'énergie
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L'énergie, c'est la capacité d'accomplir un travail.
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L'américain moyen dispose de l'équivalent énergétique de 150 esclaves, travaillant 24 heures sur 24.
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Les matériaux qui contiennent de l'énergie utilisée pour accomplir un travail sont appelés carburants.
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Certains carburants contiennent plus d'énergie que d'autres,
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un phénomène que l'on nomme densité d'énergie.
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De ces carburants, le pétrole est le plus important.
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Le monde consomme annuellement 30 milliards de barils,
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ce qui équivaut à 5 kilomètres cube de pétrole,
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ou l'équivalent énergétique
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de 52 centrales nucléaires
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fonctionnant sans arrêt pendant les 50 prochaines années.
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Bien que le pétrole ne génère que 1,6% de l'électricité américaine,
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il fournit l'énergie de 96% de tous les moyens de transports.
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En 2008, les deux tiers du pétrole utilisé aux États-Unis était importé,
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majoritairement du Canada,
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du Mexique,
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de l'Arabie Saoudite,
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du Vénézuela,
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du Nigeria, de l'Irak et de l'Angola.
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Plusieurs facteurs font du pétrole un produit unique :
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sa forte densité d'énergie.
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Un baril de pétrole contient l'équivalent en énergie
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de près de 3 ans de travail humain.
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Il est liquide à température ambiante,
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facile à transporter
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et utilisable dans de petits moteurs.
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Pour recueillir de l'énergie, il vous faut en utiliser.
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Le truc, c'est de consommer moins d'énergie pour en trouver que ce qu'on obtient en l'extrayant.
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C'est ce qu'on appelle le taux de retour énergétique
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En anglais, EROEI – Energy Return on Energy Invested
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Le pétrole conventionnel est un bon exemple.
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Le pétrole brut facile d'extraction a été pompé en premier.
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Les producteurs utilisaient l'équivalent en énergie d'un baril de pétrole pour en trouver et en extraire 100.
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Le taux de retour énergétique était de 100.
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Comme le pétrole facile d'accès a été pompé en premier,
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l'exploration s'est déplacée vers des sources en haute mer,
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ou dans de lointains pays,
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ce qui requiert une dépense d'énergie plus importante.
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Souvent, le pétrole brut que l'on découvre aujourd'hui est épais ou sulfureux,
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et est plus coûteux à raffiner.
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Le taux de retour énergétique est seulement de 10.
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Si on utilise plus d'énergie pour produire le pétrole qu'il n'en contient,
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ça ne vaut pas la peine de l'extraire.
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Il est possible de convertir une source d'énergie en une autre.
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Quand on procède ainsi,
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une partie de l'énergie contenue dans le combustible originel est perdue.
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Par exemple, il existe des pétroles non-conventionnels :
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les sables bitumineux et les shales (improprement appelés schistes).
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On trouve majoritairement les sables bitumineux au Canada.
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Les deux tiers des shales du monde sont situés aux États-Unis.
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Ces deux combustibles peuvent être transformés en pétrole conventionnel.
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Toutefois, ce procédé requiert de grandes quantités de chaleurs et d'eau douce,
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réduisant leur taux de retour énergétique,
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entre cinq et un et demi.
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Les shales sont des carburants exceptionnellement pauvres,
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qui à poids équivalent contiennent environ un tiers de l'énergie
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contenue dans une boîte de céréales du petit déjeuner.
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Le charbon est disponible en grande quantité,
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et fournit environ la moitié de la demande d'électricité de la planète.
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Le monde utilise près de 8 kilomètres cube de charbon chaque année.
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Toutefois, la production totale de charbon pourrait atteindre un pic avant 2040.
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L'hypothèse selon laquelle les États-Unis disposent de charbon pour encore plusieurs siècles est trompeuse,
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puisqu'elle ne prend pas en compte la hausse de la demande et sa qualité moindre.
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La plupart du charbon anthracite de bonne qualité est déjà épuisé,
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laissant le charbon de moindre qualité qui contient moins d'énergie.
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Cela entraine des problèmes de production, puisque le charbon de surface est déjà extrait,
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les mineurs doivent donc creuser plus profond, dans des endroits moins accessibles.
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Ils vont même jusqu'à détruire des montagnes pour atteindre le charbon,
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sans se soucier des conséquences environnementales dramatiques.
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Le gaz naturel est souvent découvert près de sources de pétrole et de charbon.
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Les découvertes de gaz naturel ont atteint un pic durant les années 50
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et la production, quant à elle, au début des années 70.
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Si l'on déplace de 23 ans vers le futur le graphique des découvertes,
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l'avenir possible de la production de gaz naturel en Amérique du Nord
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nous apparaît très clairement.
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De nouvelles techniques, qui permettent l'extraction de gaz naturel non-conventionnel
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tel que le gaz de shales, pourrait aider à repousser le déclin de production pour quelques années.
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Cependant, le gaz provenant des shales est controversé,
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puisqu'il nécessite des prix élevés pour être profitable.
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Même en ajoutant les gaz non-conventionnels,
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il est possible que nous voyions un pic de production de gaz naturel au niveau mondial d'ici 2030.
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De larges réserves d'uranium, nécessaires à la fission nucléaire, existent.
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Remplacer les 10 térawatts actuellement produits par la combustion des énergies fossiles,
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nécessiterait 10 000 centrales nucléaires.
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À cette vitesse, les réserves connues d'uranium ne pourraient qu'être utilisées pendant 10 à 20 ans.
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Les expériences de surgénération effectuées avec du plutonium dans des réacteurs
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en France et au Japon
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ne sont que de coûteux échecs.
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La fusion nucléaire bute sur de grands obstacles techniques.
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Puis, nous avons les énergies renouvelables.
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Le vent a un grand taux de retour énergétique, mais est intermittent.
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L'hydroélectricité est fiable,
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mais la plupart des fleuves dans le monde développé disposent déjà de barrages.
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Les centrales géothermiques conventionnelles
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se servent de zones chaudes près de la surface de la Terre.
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Elles sont confinées à ces zones.
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Dans les systèmes expérimentaux de géothermie avancés (EGS)
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deux tubes sont enfouis dans le sol jusqu'à 10 kilomètres de profondeur.
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De l'eau est pompée dans un de ces tuyaux vers le sous-sol, est réchauffée
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puis remonte dans le second tube pour générer de l'électricité.
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Selon un rapport récent du MIT,
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cette technologie pourrait fournir 10% de l'électricité américaine d'ici 2050.
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L'énergie des vagues est restreinte aux régions côtières.
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La densité d'énergie des vagues varie d'une région à l'autre.
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Transporter de l'électricité produite par l'énergie des vagues à l'intérieur des terres est un défi.
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En outre, l'eau salée des océans est corrosive pour les turbines.
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Les biocarburants sont produits à partir de matière végétale.
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Le bois a une faible densité énergétique et pousse lentement.
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Le monde utilise 15 kilomètres cube de bois chaque année.
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Le biodiesel et l'éthanol
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proviennent d'une agriculture dépendante du pétrole.
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Le gain énergétique de ces carburants est très bas.
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Certains politiciens parlent de convertir du maïs en éthanol.
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Utiliser cet éthanol pour subvenir à un dixième (1/10) de la demande estimée d'essence aux États-Unis en 2020,
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nécessiterait la conversion de 3% de la surface des États-Unis.
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Pour fournir le tiers de la consommation d'essence, cela nécessiterait 3 fois l'espace maintenant utilisé pour faire pousser du maïs.
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Fournir l'ensemble de la consommation pétrolière américaine en 2020
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nécessiterait le double de surface utilisée pour faire pousser la nourriture.
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L'hydrogène doit être extrait du gaz naturel, du charbon ou de l'eau,
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ce qui requiert plus d'énergie que ce qu'on obtient.
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Cela rend peu probable une économie basée sur l'hydrogène.
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L'ensemble des panneaux solaires photovoltaïques du monde produisent autant d'électricité
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que deux centrales thermiques au charbon.
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L'équivalent d'entre une et quatre tonnes de charbon
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sont utilisés dans la fabrication d'un seul panneau solaire.
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Il faudrait recouvrir une surface de 360 000 kilomètres carré avec des panneaux solaires
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pour combler la demande mondiale actuelle.
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En 2007, ces panneaux recouvraient environ 10 kilomètres carré.
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Une centrale solaire thermodynamique, ou centrale solaire thermique, a beaucoup de potentiel,
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bien qu'en ce moment un nombre limité de centrales soit en opération.
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Elles sont également confinées à des climats ensoleillés
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et nécessitent que de grandes quantités d'électricité
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soient transmises sur de longues distances.
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Toutes ces énergies alternatives au pétrole dépendent de machinerie fonctionnant au pétrole,
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ou requièrent des matériaux tels que des plastiques produits avec du pétrole.
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Face à des affirmations quant à d'extraordinaires nouveaux carburants ou inventions,
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demandez-vous :
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est-ce que la personne qui les prône détient un modèle commercial en état de marche ?
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Quelle est sa densité énergétique ?
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Est-ce que c'est possible d'emmagasiner et de distribuer l'énergie facilement ?
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Est-ce que c'est fiable ou intermittent ?
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Est-ce qu'on peut l'étendre à l'échelle nationale ?
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Cachent-ils des problèmes de conception ?
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Quel est le taux de retour énergétique ?
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Quels sont les impacts environnementaux ?
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Souvenez-vous que de grands chiffres peuvent être trompeurs.
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Par exemple : 1 milliard de barils de pétrole
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ne vont combler la demande mondiale que pour 12 jours.
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Une transition à partir des combustibles fossiles serait un défi colossal.
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En 2007, le charbon produisait 48,5% de l'électricité américaine,
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21,6% provenait du gaz naturel,
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1,6% provenait du pétrole,
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19,4% du nucléaire,
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5,8% de l'hydroélectricité,
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les autres énergies renouvelables ne généraient que 2,5%.
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Est-il possible de remplacer un système basé sur les combustibles fossiles
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avec une mosaïque d'alternatives ?
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De grandes avancées technologiques sont nécessaires,
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tout comme une volonté politique et de la coopération,
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des investissements massifs,
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un consensus international,
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un réaménagement des 45 mille milliards de dollars de l'économie mondiale,
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incluant les transports,
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les industries manufacturières
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et les systèmes agraires,
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en plus des responsables compétents nécessaires à la transition.
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Peut-on réussir cela
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en ne changeant rien à notre mode de vie?
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La croissance
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Ces bactéries vivent à l'intérieur d'une bouteille.
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Leur population double à chaque minute.
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À 11:00, il n'y a qu'une bactérie.
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À midi, la bouteille est pleine.
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Elle est à moitié pleine à 11:59,
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laissant seulement assez d'espace pour qu'elle ne puisse encore doubler qu'une seule fois.
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Les bactéries ont conscience du danger qui les guette.
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Elles cherchent alors de nouvelles bouteilles et en trouvent 3.
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Elles pensent avoir réglé leur problème.
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À midi, la première bouteille est pleine.
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À 12:01, la seconde bouteille est pleine.
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À 12:02, toutes les bouteilles sont pleines.
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C'est le problème auquel nous devons faire face,
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en raison des effets de la croissance exponentielle.
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Quand l'humanité a commencé à utiliser le charbon et le pétrole comme source de carburants,
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elle a fait face à une croissance sans précédent.
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Même à un taux bas, la croissance devient très importante après un certain temps.
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À un taux de 1%,
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une économie doublera en 70 ans.
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À un taux de 2%, elle doublera en 35 ans.
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À un taux de 10%,
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une économie doublera en seulement 7 ans.
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Si l'économie croît à l'actuel taux d'environ 3%,
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elle doublera tous les 23 ans.
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À chaque dédoublement, la demande en énergie et en ressources
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dépassera celle de tous les autres dédoublements combinés.
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Le système financier est construit sur l'hypothèse de la croissance
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– ce qui requiert toujours plus d'énergie pour la supporter.
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Les banques prêtent de l'argent, qu'elles n'ont pas,
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pour la créer.
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Les emprunteurs utilisent ce nouveau capital pour faire croître leurs entreprises,
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et payer les dettes que cela occasionne,
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en plus des intérêts ce qui requiert encore plus de croissance.
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En raison de cette création monétaire à partir de dettes,
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la plupart de l'argent qui circule en ce moment dans le monde correspond à une dette dont les intérêts restent à payer.
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Sans apport continuel de nouvelles générations d'emprunteurs, toujours plus importantes,
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pour produire de la croissance,
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et ainsi payer ces dettes,
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l'économie mondiale va s'effondrer.
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Comme une chaîne de Ponzi,
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le système doit croître ou mourir.
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En partie à cause de ce système d'endettement,
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spectaculaires ont été les effets de la croissance économique :
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sur le PIB,
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la construction de barrages sur les fleuves,
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la consommation d'eau,
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la consommation d'engrais,
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la population urbaine,
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la consommation de papier,
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le nombre de véhicules automobiles,
-
les télécommunications
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et le tourisme.
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La population mondiale s'est accrue jusqu'à 7 milliards d'individus,
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et devrait dépasser 9 milliards d'ici 2050.
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Sur une planète plane, infinie, ceci ne serait peut-être pas un problème.
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Or, puisque la terre est ronde et qu'elle a une limite,
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nous devrons faire face tôt ou tard aux limites de la croissance.
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La croissance économique
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a entraîné une augmentation de la concentration d'oxyde nitrique
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et de méthane dans l'atmosphère,
-
la réduction de la couche d'ozone,
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l'augmentation du nombre d'inondations,
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des dommages aux écosystèmes océaniques,
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incluant le ruissellement des nitrates,
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la déforestation,
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une augmentation de la surface de terres utilisées par l'Homme
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et l'extinction de nombreuses espèces.
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Imaginons que l'on place un seul grain de riz
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sur la première case d'un échiquier,
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on double ce nombre et on place 2 grains sur la seconde,
-
on le double encore et on en met 4 sur la troisième,
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on double à nouveau et on en place 8 sur la quatrième.
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En continuant de cette façon,
-
toujours en déposant le double du nombre de grains
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qui était sur la case précédente,
-
atteindre le dernier carré
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nécessite une quantité astronomique de grains.
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9 trillions,
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223 billards,
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372 billions,
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36 milliards,
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854 millions,
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776 mille grains de riz :
-
plus de grains que la race humaine
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n'en a produit au cours des 10 000 dernières années.
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Les économies modernes,
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tout comme les grains de riz sur l'échiquier,
-
doublent après quelques décennies.
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Sur quelle case de l'échiquier sommes-nous ?
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En plus de l'énergie,
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les civilisations nécessitent de nombreuses ressources essentielles :
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de l'eau potable,
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de la terre cultivable,
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de la nourriture,
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des forêts,
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en plus de divers minéraux et métaux.
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La croissance est limitée
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par la plus rare de ces ressources essentielles.
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Un tonneau est fabriqué avec des planches de bois,
-
et comme l'eau que l'on stocke dans le tonneau,
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la croissance ne peut aller au-delà de la planche la plus courte,
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ou la plus limitée des ressources essentielles.
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L'humain utilise présentement
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40% de toutes les activités de photosynthèse de la Terre
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Même s'il était possible d'en utiliser 80%,
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il nous serait impossible d'atteindre 160%.
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La nourriture
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L'approvisionnement mondial en nourriture
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repose fortement sur les combustibles fossiles.
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Avant la Première Guerre mondiale,
-
toute l'agriculture était biologique.
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Suite à l'apparition d'engrais et de pesticides à base de pétrole,
-
d'importantes améliorations ont été faites,
-
permettant une augmentation de la population humaine.
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L'utilisation d'engrais artificiels
-
a nourri bien plus de personnes que ce qui aurait été possible
-
avec l'agriculture biologique seule.
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Les combustibles fossiles sont nécessaires pour alimenter les équipements des fermes,
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le transport,
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la réfrigération,
-
l'emballage – en plastique –
-
et la transformation.
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L'agriculture moderne utilise la terre pour transformer des combustibles fossiles en nourriture
-
– et la nourriture en population.
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Environ 7 calories d'énergie provenant de combustibles fossiles
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sont utilisées pour produire 1 calorie alimentaire.
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Aux États-Unis, la nourriture voyage environ 2 500 kilomètres pour se rendre de la ferme au consommateur.
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En plus de la raréfaction des carburants fossiles,
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il y a plusieurs autres menaces à l'actuel système de production de nourriture :
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l'énergie peu coûteuse,
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de meilleures technologies
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et de généreuses subventions ont entraîné une surpêche.
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Le nombre de prises de poisson au niveau mondial a atteint un pic à la fin des années 80,
-
forçant les pêcheurs à s'éloigner des côtes.
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L'utilisation d'engrais fabriqués à partir de combustibles fossiles
-
a empoisonné des rivières et mers, créant ainsi d'énormes zones mortes.
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À ce rythme,
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toutes les populations de poissons pourraient s'éteindre
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d'ici 2048.
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Les pluies acides, provenant des villes et des industries, vident le sol de ses nutriments essentiels,
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tel que le potassium,
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le calcium
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et le magnésium.
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Une autre menace est le manque d'eau.
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Beaucoup de fermes pompent l'eau de sources aquifères souterraines pour irriguer les cultures.
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L'aquifère a besoin de milliers d'années pour se remplir,
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mais peut être asséché en quelques décennies,
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tout comme les puits de pétrole.
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Aux États-Unis, l'aquifère géant de Ogallala a atteint un niveau si bas
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que de nombreux agriculteurs ont dû revenir à des cultures sèches moins productives.
-
En outre, l'irrigation et l'utilisation d'engrais peuvent entrainer la salinisation :
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l'accumulation de sel dans le sol.
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C'est une des causes principales de la désertification.
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Une autre menace est l'érosion des sols.
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Il y a de cela 200 ans,
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il y avait environ 2 mètres de terre fertile sur les Prairies des États-Unis.
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Aujourd'hui, en raison des labours et des pratiques industrielles,
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environ la moitié de cette terre est disparue.
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L'irrigation entraine le développement de parasites, comme le champignon de la rouille noire.
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Ce champignon a le potentiel de détruire 80% des récoltes mondiales de grain.
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Selon Norman Borlaug,
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le père de la Révolution Verte,
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la rouille noire « a un immense potentiel de destruction sociale et humaine ».
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L'utilisation de biocarburants signifie que moins de terres
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seront disponibles pour produire de la nourriture.
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Une surface possède une limite de capacité.
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C'est le nombre d'animaux ou d'êtres humains
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qui peuvent y vivre indéfiniment.
-
Si une espèce dépasse la limite de capacité de cet endroit,
-
elle se réduira d'elle-même jusqu'à ce que la population revienne à l'intérieur des limites naturelles.
-
L'humain a trouvé le moyen d'éviter cette menace
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en découvrant de nouvelles terres à cultiver
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ou en augmentant la production de celles qu'il utilisait déjà,
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ce qui a été rendu possible seulement en raison de l'apport du pétrole.
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Pour continuer à croître,
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plus de ressources sont nécessaires que ce que la Terre peut fournir,
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mais aucune nouvelle planète n'est disponible.
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Face à tous ces défis,
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la production alimentaire doit doubler d'ici 2050
-
pour nourrir une population mondiale toujours grandissante.
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1 milliard de personnes sont déjà mal nourries ou meurent de faim.
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Ce sera un défi de nourrir plus de 9 milliards de personnes dans les années à venir,
-
quand la production de pétrole et de gaz naturel sera en déclin.
-
Une fin heureuse
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L'économie mondiale croît exponentiellement,
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environ 3% par année,
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consommant toujours plus de carburants non-renouvelables,
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de minéraux et de métaux,
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en plus des ressources renouvelables
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telles que l'eau, la forêt, le sol et les poissons,
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à un rythme trop élevé pour qu'ils puissent se renouveler.
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Même à un taux de croissance de 1%,
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l'économie doublera chaque 70 ans.
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Le problème s'intensifie avec l'ajout d'autres facteurs :
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la mondialisation permet aux gens sur un continent
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d'acheter des biens et de la nourriture produits sur un autre.
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Les lignes d'approvisionnement sont longues,
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mettant la pression sur nos ressources pétrolières limitées.
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Nous comptons dorénavant sur de lointains pays pour combler nos besoins de base.
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Les villes modernes sont dépendantes des carburants fossiles.
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La majorité du système bancaire est basé sur la dette,
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emportant les gens dans un engrenage de prêts et de remboursements
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pour générer de la croissance.
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Que pouvons-nous faire pour affronter tous ces problèmes?
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Beaucoup croient que la crise peut être évitée
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par l'efficacité énergétique,
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la technologie,
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la croissance intelligente,
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le recyclage,
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les voitures électriques et hybrides,
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le changement,
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ou par le vote.
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L'efficacité énergétique vous fera économiser de l'argent,
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mais seule, elle ne sauvera pas la planète.
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Si quelques personnes réduisent leur consommation de pétrole,
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la réduction de la demande réduira les prix,
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permettant aux autres de se le procurer à moindre coût.
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Dans le même ordre d'idée,
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un moteur plus efficace qui utilise moins d'énergie
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va, paradoxalement, entraîner une hausse de l'utilisation d'énergie.
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Au XIXe siècle,
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l'économiste anglais William Stanley Jevons
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a réalisé que de meilleurs moteurs à vapeur ont rendu le charbon
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moins cher,
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entrainant une hausse du nombre de ces moteurs,
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et donc de la consommation totale de charbon.
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L'augmentation de l'efficacité énergétique va consommer toute énergie ou ressource
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ainsi sauvegardée.
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Beaucoup croient que les scientifiques
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vont résoudre ces problèmes via de nouvelles technologies.
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Toutefois, une technologie n'est pas de l'énergie.
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La technologie peut transformer de l'énergie en travail,
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mais ne peut pas la remplacer.
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Cela dévore également des ressources :
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par exemple,
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les ordinateurs sont fabriqués avec un dixième
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de l'énergie requise pour fabriquer une voiture.
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Les technologies dites avancées
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peuvent même empirer la situation,
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puisque beaucoup nécessitent des minéraux rares,
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qui approchent également leurs limites.
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Par exemple,
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97 % des terres rares de la planète sont produites par la Chine,
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la plupart d'une seule mine en Mongolie intérieure.
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Ces minéraux entrent dans la fabrication de convertisseurs catalytiques,
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de moteurs d'avions,
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d'aimants supraconducteurs et de disques durs,
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de batteries pour voitures hybrides,
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de lasers,
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de générateurs de rayons X portables,
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de blindage pour les réacteurs nucléaires,
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de disques compacts,
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de moteurs de véhicules hybrides,
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de lampes fluocompactes,
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de fibres optiques
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et de téléviseurs à écran plat.
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La Chine a commencé à réfléchir à la restriction de l'exportation de ces minéraux,
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en raison de la hausse de la demande.
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Le développement durable ou la croissance intelligente ne seront d'aucune aide,
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puisqu'ils utilisent également des métaux et minéraux non-renouvelables
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en plus grandes quantités,
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incluant les terres rares.
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Le recyclage ne réglera pas le problème,
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puisqu'il requiert de l'énergie,
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et le processus n'est pas efficace à 100 %.
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Il est seulement possible de convertir une fraction du matériel recyclé ;
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une grande partie est perdue pour toujours, envoyée aux ordures.
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Les voitures électriques nécessitent de l'électricité.
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Puisque la plupart de l'énergie est générée à partir de combustibles fossiles,
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ce n'est pas une solution.
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De plus, la construction de tout type de voitures nécessite du pétrole.
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Chaque pneu est fabriqué avec environ 27 litres de pétrole.
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Il y avait environ 800 millions de voitures dans le monde en 2010.
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Au rythme de croissance actuel,
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ce chiffre pourrait atteindre 2 milliards d'ici 2025.
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Il est peu probable que la planète puisse supporter autant de véhicules pour longtemps,
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indépendamment de leur source d'énergie.
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Beaucoup d'économistes croient
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que le libre marché va substituer une source d'énergie
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par une autre avec l'innovation technologique.
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Toutefois, les principaux substituts du pétrole
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feront également face à leur propre déclin.
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Tout changement de source d'énergie doit prendre en compte le temps nécessaire à la transition.
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Le rapport Hirsch du Département américain à l'Énergie
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estime qu'il faut au moins 2 décennies pour se préparer
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aux effets du pic pétrolier.
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Les problèmes de raréfaction des sources d'énergie,
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de l'épuisement des ressources,
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de la perte de la terre arable,
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et de la pollution sont tous des symptômes d'un seul problème, plus large :
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la croissance.
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Tant que notre système financier requiert une croissance infinie,
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les réformes vont échouer.
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À quoi le futur pourra bien ressembler ?
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Les optimistes croient que la croissance continuera éternellement,
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sans limite.
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Les pessimistes pensent que nous nous dirigeons tout droit vers un nouvel âge de pierre,
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ou même vers l'extinction.
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La vérité se situe probablement entre ces deux extrêmes.
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Il est possible que notre société retourne à un état plus simple,
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dans lequel nos besoins énergétiques seraient bien moindres.
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Cela signifie que la vie sera plus dure pour la plupart d'entre nous.
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Plus de travail manuel,
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plus de travail à la ferme,
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et la production locale de biens, de nourriture et de services.
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Qu'est-ce qu'une personne doit faire pour se préparer en vue de ce possible futur ?
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Prévoyez une baisse d'importations de nourriture et de biens de consommation provenant d'endroits éloignés.
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Commencez à marcher ou à faire de la bicyclette.
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Préparez-vous à utiliser moins d'électricité.
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Réglez vos dettes.
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Tentez d'éviter les banques.
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Au lieu de faire ses courses dans de grands centres commerciaux,
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encouragez les entreprises locales.
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Achetez de la nourriture produite localement, directement au producteur.
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Au lieu d'avoir une pelouse, pensez à faire pousser votre propre nourriture.
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Apprenez à la conserver.
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Réfléchissez à l'utilisation de monnaies locales,
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au cas où les grands systèmes économiques ne fonctionnent plus,
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et développez l'auto-suffisance.
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Aucunes de ces actions n'évitera l'effondrement,
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mais elles pourraient améliorer vos chances dans un futur à basse consommation d'énergie,
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où nous nous devons d'être auto-suffisants,
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tout comme nos ancêtres l'étaient.
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Not Synced
Incubate Pictures présente
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tous les 3 ans
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en collaboration avec le Post Carbon Institute
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Traduit de l'anglais par iceman_nick1982 et factsory.