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Démystifier le régime paléo | Christina Warinner | TEDxOU

  • 0:10 - 0:12
    Merci, c'est un plaisir
    pour moi d'être ici.
  • 0:12 - 0:14
    Je suis archéologue
  • 0:14 - 0:19
    et j'étudie les mœurs alimentaires
    et sanitaires d'anciens peuples
  • 0:19 - 0:22
    en utilisant la biométrie de leurs os
    et des fragments de leur ADN.
  • 0:22 - 0:25
    Je suis ici parce que je souhaite
    vous parler du régime paléo.
  • 0:25 - 0:28
    C'est l'un des régimes qui marchent
    le mieux en Amérique.
  • 0:28 - 0:32
    Selon cette méthode, la clef de
    la longévité et d'une santé optimale
  • 0:32 - 0:36
    s'obtient en abandonnant nos habitudes
    alimentaires basées sur l'agriculture
  • 0:36 - 0:38
    qui nous rendent malades,
  • 0:38 - 0:41
    et en remontant aux pratiques
    alimentaires de nos ancêtres,
  • 0:41 - 0:43
    vieilles de plus de 10 000 ans,
    pour manger comme eux.
  • 0:44 - 0:46
    C'est une idée qui m’interpelle
  • 0:46 - 0:50
    parce que ça veut dire faire parler les
    résultats des recherches archéologiques
  • 0:50 - 0:51
    pour s'informer sur notre passé
  • 0:51 - 0:54
    et en user au présent
    pour nous aider aujourd'hui.
  • 0:54 - 0:58
    L'idée est réellement apparue
    dans les années 70
  • 0:58 - 1:00
    avec ce livre,
    « Le régime de l'âge de pierre ».
  • 1:00 - 1:03
    Depuis, il s'est diversifié
    en plusieurs variantes :
  • 1:03 - 1:06
    « Le régime paléo »,
    « Le programme primitif »,
  • 1:06 - 1:09
    « Le régime nouvelle-évolution »
    et « Néanderfin ».
  • 1:09 - 1:10
    (Rires)
  • 1:11 - 1:14
    La plupart des termes utilisés par ces
    régimes font référence à l'anthropologie,
  • 1:14 - 1:18
    aux études nutritionnelles
    et à la médecine évolutive.
  • 1:19 - 1:22
    Ces régimes semblent principalement
    cibler les hommes,
  • 1:22 - 1:24
    donc si vous regardez les publicités
    ou les descriptions,
  • 1:24 - 1:28
    vous verrez des images d'homme viril,
    type homme des cavernes,
  • 1:28 - 1:33
    des choses comme « Vivez primitif »,
    avec beaucoup de viande rouge.
  • 1:33 - 1:40
    Et en fait, l'idée derrière tout ça
    peut être divisée en quatre parties :
  • 1:40 - 1:43
    Un, notre alimentation
    basée sur l'agriculture
  • 1:43 - 1:45
    nous donne des maladies chroniques
  • 1:45 - 1:47
    et est désynchronisée de
    notre métabolisme biologique.
  • 1:48 - 1:52
    Deux, nous devons abandonner
    cette alimentation basée sur l'agriculture
  • 1:52 - 1:55
    qui a débuté à l'ère agricole
  • 1:55 - 1:57
    et remonter au Paléolithique ;
  • 1:57 - 2:02
    et manger davantage comme
    nos ancêtres d'il y a 10 000 ans.
  • 2:02 - 2:05
    Trois, nous savons à quoi
    ces régimes alimentaires ressemblent :
  • 2:05 - 2:10
    ils reposent sur beaucoup de viande,
    ils sont même basés sur la viande.
  • 2:10 - 2:13
    Ils étaient complétés par des légumes,
    des fruits, des noix et des huiles,
  • 2:13 - 2:19
    mais sûrement pas de graines,
    de légumineuses ou de produits laitiers.
  • 2:19 - 2:21
    Quatre, si nous imitons
    cette alimentation,
  • 2:21 - 2:24
    nous améliorerons notre santé
    et nous vivrons plus longtemps.
  • 2:26 - 2:31
    Ce dont je veux vous parler aujourd'hui,
    c'est que cette version du régime paléo
  • 2:31 - 2:35
    dont la promotion est faite dans les
    livres, à la télévision et sur Internet
  • 2:35 - 2:42
    et dans la majorité de la presse, n'a,
    en vérité, aucune réalité archéologique.
  • 2:42 - 2:44
    Donc, merci !
  • 2:44 - 2:44
    (Rires)
  • 2:44 - 2:49
    Non, je ne vais pas m'arrêter là ;
    Je vais m'expliquer un peu.
  • 2:49 - 2:51
    Ce que je veux faire,
    en tant qu'archéologue,
  • 2:51 - 2:56
    c'est démystifier un peu ces
    concepts archéologiques fondateurs
  • 2:56 - 2:58
    sur lesquels tout ça est basé,
  • 2:58 - 3:00
    puis je vous parlerai de ce
    que nous savons réellement
  • 3:00 - 3:02
    selon les archives archéologiques
  • 3:02 - 3:07
    et des études scientifiques sur ce que
    les peuples du Paléolithique mangeaient.
  • 3:07 - 3:10
    Donc, le premier mythe est que l'humain
    a évolué pour manger de la viande
  • 3:10 - 3:15
    et que les hommes du Paléolithique
    en mangeaient de grandes quantités.
  • 3:15 - 3:17
    L'humain n'a pas d'adaptations connues,
  • 3:17 - 3:20
    qu'elles soient anatomiques,
    physiologiques ou génétiques
  • 3:20 - 3:22
    liées à la consommation de viande.
  • 3:22 - 3:23
    C'est plutôt l'inverse,
  • 3:23 - 3:25
    nous nous sommes adaptés
    pour manger des plantes.
  • 3:25 - 3:27
    Prenons la vitamine C par exemple.
  • 3:27 - 3:30
    Les carnivores peuvent synthétiser
    leur propre vitamine C,
  • 3:30 - 3:32
    parce qu'elle se trouve dans les plantes.
  • 3:32 - 3:35
    Si vous ne mangez pas de plantes,
    vous devez la faire vous-même.
  • 3:35 - 3:37
    Nous ne pouvons pas la synthétiser,
  • 3:37 - 3:40
    nous devons l'extraire des plantes
    que nous mangeons.
  • 3:40 - 3:43
    Nous avons un tube digestif
    plus long que les carnivores,
  • 3:43 - 3:46
    car notre nourriture a besoin de rester
    dans notre corps plus longtemps,
  • 3:46 - 3:49
    donc nous avons plus de temps
    pour digérer les fibres des plantes.
  • 3:49 - 3:52
    Nous avons besoin de plus de surface,
    de plus de microbes.
  • 3:52 - 3:54
    Nous avons une dentition d'omnivore :
  • 3:54 - 3:58
    nous avons des molaires pour déchirer
    le corps fibreux du tissu végétal.
  • 3:58 - 4:01
    Nous n'avons pas une dentition
    comme celle des carnassiers,
  • 4:01 - 4:04
    qui ont des dents spéciales
    pour déchirer la viande,
  • 4:04 - 4:09
    et en fait, nous avons quelques mutations
    génétiques chez certaines populations
  • 4:09 - 4:12
    qui sont des adaptations à la consommation
    de produits d'origine animale,
  • 4:12 - 4:14
    mais il s'agit de lait, pas de viande,
  • 4:14 - 4:18
    et celles-ci sont apparues chez certaines
    populations pendant les périodes agricoles
  • 4:18 - 4:20
    en Europe et en Afrique principalement.
  • 4:23 - 4:26
    J’appelle ça « le mythe de la viande ».
  • 4:26 - 4:29
    L'idée, c'est que nous devrions manger
    toute cette viande rouge,
  • 4:29 - 4:31
    mais ça n'est pas vrai.
  • 4:31 - 4:33
    Les viandes dans cette assiette
  • 4:33 - 4:36
    proviennent de bétail engraissé,
    ce sont des animaux domestiques.
  • 4:36 - 4:38
    Un homme du Paléolithique
    aurait sans doute mangé
  • 4:38 - 4:40
    quelque chose de très maigre, de petit,
  • 4:40 - 4:43
    et il n'aurait sûrement pas mangé
    autant de viande.
  • 4:43 - 4:46
    Bien sûr, il y a aussi la moelle osseuse
    et les organes,
  • 4:46 - 4:48
    qui étaient certainement très importants.
  • 4:48 - 4:50
    Nous avons des traces de récupération
    de la moelle osseuse
  • 4:50 - 4:53
    où on trouve des découpes caractéristiques
    des os,
  • 4:53 - 4:56
    comme vous le voyez ici,
    pour extraire la moelle.
  • 4:56 - 4:58
    Bien sûr, les humains mangeaient
    de la viande,
  • 4:58 - 5:01
    notamment dans l'Arctique
    et les régions avec de longues périodes
  • 5:01 - 5:03
    où il n'y a pas de plantes,
  • 5:03 - 5:05
    ils mangeaient certainement
    beaucoup de viande.
  • 5:05 - 5:08
    Mais les populations des régions
    plus tempérées ou tropicales
  • 5:08 - 5:11
    devaient avoir une grande portion
    de plantes dans leur alimentation.
  • 5:11 - 5:13
    Alors d'où vient ce mythe de la viande ?
  • 5:13 - 5:15
    Vraisemblablement de deux choses,
  • 5:15 - 5:18
    et l'une est un préjugé inhérent
    aux découvertes archéologiques.
  • 5:18 - 5:21
    Un os est fait à 80 % de minéral
    au niveau de son poids,
  • 5:21 - 5:23
    il se préserve bien mieux
    et plus longtemps,
  • 5:23 - 5:26
    pendant des milliers d'années,
    que les restes des plantes.
  • 5:26 - 5:30
    Mais les autres problèmes viennent
    d'études récentes sur la biochimie des os
  • 5:30 - 5:35
    faites sur des Néandertaliens
    et autres populations primitives.
  • 5:35 - 5:37
    Cette étude biochimique des os
  • 5:37 - 5:41
    est basée sur une méthode appelée
    analyse des isotopes stables d'azote.
  • 5:41 - 5:44
    C'est un peu compliqué mais
    je vais essayer de simplifier.
  • 5:44 - 5:48
    L'idée première est que vous êtes
    ce que vous mangez et donc nous -
  • 5:48 - 5:53
    il y a l'azote-15 et l'azote-14,
    versions lourde et légère de l'azote -
  • 5:53 - 5:56
    nous le consommons dans notre nourriture.
  • 5:56 - 5:58
    Mais il y a une différence importante,
  • 5:58 - 6:01
    c'est qu'à chaque marche gravie
    dans la hiérarchie trophique,
  • 6:01 - 6:04
    la quantité du plus lourd des isotopes
    augmente.
  • 6:04 - 6:08
    Donc si vous mesurez la quantité
    d'isotope lourd dans l'os,
  • 6:08 - 6:12
    vous pouvez en déduire où cet individu
    se plaçait dans la chaîne alimentaire.
  • 6:13 - 6:17
    C'est un exemple
    de modèle isotopique général.
  • 6:17 - 6:21
    J'ai déterminé où se trouvent les plantes,
    les herbivores se trouvent au-dessus,
  • 6:21 - 6:23
    et encore au-dessus
    se trouvent les carnivores.
  • 6:23 - 6:27
    Mais tous les écosystèmes
    ne se conforment pas à ce modèle.
  • 6:28 - 6:30
    Il existe beaucoup
    de variations régionales
  • 6:30 - 6:32
    donc si vous ne les prenez pas en compte,
  • 6:32 - 6:34
    vous pouvez arriver
    à une conclusion erronée.
  • 6:34 - 6:35
    Voici quelques exemples :
  • 6:35 - 6:40
    en Afrique de l'Est, si nous mesurons
    les animaux et les anciens hommes,
  • 6:40 - 6:43
    on trouve des motifs très étranges.
  • 6:43 - 6:47
    Premièrement, comme un humain
    peut-il être au-dessus d'un lion ?
  • 6:47 - 6:50
    Les lions mangent les autres animaux.
  • 6:50 - 6:53
    Donc comment cet herbivore
    peut-il être au-dessus d'un lion ?
  • 6:53 - 6:55
    Il se trouve que la nourriture
    que vous ingérez
  • 6:55 - 6:58
    n'est pas la seule chose qui modifie
    ces valeurs isotopiques.
  • 6:58 - 7:01
    L'aridité peut aussi avoir un impact.
  • 7:01 - 7:05
    Donc ce que nous voyons ici, c'est
    sûrement la différence d'accès à l'eau.
  • 7:05 - 7:09
    Éloignons-nous de la savane pour nous
    rendre dans des contrées plus tropicales.
  • 7:09 - 7:12
    Observons les anciens Mayas ;
    de nouveau nous voyons une anomalie :
  • 7:12 - 7:15
    les anciens Mayas s'alignent
    sur les jaguars.
  • 7:15 - 7:19
    Nous savons que l'alimentation des
    Mayas reposait beaucoup sur le maïs.
  • 7:19 - 7:21
    Donc que se passe-t-il ici ?
  • 7:21 - 7:24
    Nous ne savons pas exactement,
    mais ça aurait quelque chose à voir avec
  • 7:24 - 7:28
    leurs techniques agricoles et la façon
    dont leurs champs étaient fertilisés.
  • 7:29 - 7:30
    Direction le Pléistocène,
  • 7:30 - 7:33
    qui propose aussi des motifs
    très intéressants :
  • 7:33 - 7:36
    des rennes situés très bas,
    au même niveau que les plantes.
  • 7:36 - 7:39
    Nous voyons les loups là où
    nous devrions voir les herbivores,
  • 7:39 - 7:41
    et nous voyons les mammouths au-dessus
    de ces trois niveaux,
  • 7:41 - 7:44
    les plantes, les herbivores
    et les carnivores.
  • 7:44 - 7:46
    Ce que nous pensons
    qu'il se soit passé ici,
  • 7:46 - 7:49
    c'est que dans les climats très froids,
  • 7:49 - 7:51
    les animaux mangent
    des choses inhabituelles.
  • 7:51 - 7:53
    et dans ce cas, nous pensons
  • 7:53 - 7:55
    que ces mammouths mangent
    du lichen et de l'écorce
  • 7:55 - 7:58
    et que cela leur donne
    une étrange valeur isotopique.
  • 7:58 - 8:00
    Donc si nous revenons aux humains,
    humains anciens,
  • 8:00 - 8:03
    humains paléolithiques et Néandertaliens,
  • 8:03 - 8:05
    nous voyons qu'ils se trouvent
    dans le même espace isotopique
  • 8:05 - 8:09
    que les loups et les hyènes.
  • 8:09 - 8:13
    C'est vrai mais comme je l'ai montré,
    si vous ne contrôlez pas bien
  • 8:13 - 8:15
    l'écosystème isotopique d'une région,
  • 8:15 - 8:17
    vous pouvez conclure de façon erronée,
  • 8:17 - 8:19
    et il est prématuré de dire que
  • 8:19 - 8:21
    c'est une preuve incontestable
    d'une consommation de viande,
  • 8:21 - 8:26
    considérant le peu que nous savons
    de l'écosystème du Paléolithique.
  • 8:27 - 8:31
    Le second mythe est que les peuples
    du Paléolithique ne mangeaient pas
  • 8:31 - 8:33
    de céréales ou des légumineuses.
  • 8:33 - 8:37
    Nous avons des preuves d'outils en pierre
    datant d'au moins 30 000 ans -
  • 8:37 - 8:41
    soit 20 000 ans avant
    l'invention de l'agriculture -
  • 8:41 - 8:42
    de peuples utilisant ces outils
  • 8:42 - 8:47
    ressemblant à des mortiers et des pilons
    pour broyer des graines et des céréales.
  • 8:47 - 8:50
    Plus récemment,
    nous avons développé des techniques
  • 8:50 - 8:53
    qui nous permettent de mesurer
    le tartre dentaire.
  • 8:53 - 8:56
    C'est très intéressant :
    c'est de la plaque dentaire fossilisée.
  • 8:56 - 8:59
    Nous allons dans la bouche des gens
    pour retirer cette plaque
  • 8:59 - 9:03
    et en récupérer les microfossiles
    de plantes et d'autres restes.
  • 9:03 - 9:05
    Mon équipe travaille
    au développement de méthodes
  • 9:05 - 9:07
    pour extraire de l'ADN et des protéines,
  • 9:07 - 9:10
    et d'autres groupes de recherche
    se concentrent sur ces microfossiles
  • 9:10 - 9:13
    comme les grains d'amidon,
    le pollen et les phytolithes.
  • 9:13 - 9:15
    C'est un début,
  • 9:15 - 9:17
    mais même avec nos recherches limitées,
  • 9:17 - 9:20
    nous pouvons dire qu'il y a
    une abondance de restes de plantes
  • 9:20 - 9:24
    quand on étudie le tartre dentaire
    d'individus ayant vécu au Paléolithique.
  • 9:24 - 9:27
    Et ces choses incluent des céréales,
    de l'orge.
  • 9:27 - 9:31
    Nous retrouvons de l'orge dans des dents
    ou la plaque dentaire de Néandertaliens,
  • 9:31 - 9:34
    ainsi que des légumineuses
    et des tubercules.
  • 9:34 - 9:40
    Le troisième mythe est que la nourriture
    du régime paléo, dans la mode des régimes,
  • 9:40 - 9:43
    est la même que celle de nos ancêtres
    du Paléolithique.
  • 9:44 - 9:45
    Ce n'est pas vrai.
  • 9:45 - 9:50
    La moindre portion de nourriture
    présentée dans ces publicités
  • 9:50 - 9:55
    est issue d'animaux domestiques,
    de produits d'élevage ou de l'agriculture,
  • 9:55 - 9:58
    des produits qui proviennent
    de la transition néolithique.
  • 9:58 - 10:00
    Prenons un exemple - les bananes.
  • 10:00 - 10:02
    La banane est la plante agricole
    par excellence.
  • 10:02 - 10:05
    Elle ne peut se reproduire
    à l'état sauvage.
  • 10:05 - 10:07
    Nous avons bridé sa capacité
    à produire des graines.
  • 10:08 - 10:10
    Donc toutes les bananes
    que vous avez mangées
  • 10:10 - 10:14
    sont la copie conforme d'une autre banane
    créée par bouture.
  • 10:14 - 10:17
    C'est clairement une plante agricole.
  • 10:17 - 10:20
    Si vous mangiez une banane sauvage,
    elle est si pleine de graines
  • 10:20 - 10:24
    que beaucoup de personnes ici diraient
    qu'elle n'est pas comestible.
  • 10:25 - 10:28
    Parlons des salades, qui semblent être
    un bon aliment du régime paléo.
  • 10:28 - 10:32
    Sauf que nous les avons radicalement
    transformées pour répondre à nos besoins.
  • 10:32 - 10:35
    Les laitues sauvages contiennent
    beaucoup de latex,
  • 10:35 - 10:39
    qui est indigeste et irrite notre
    système gastro-intestinal.
  • 10:39 - 10:42
    C'est amer, les feuilles sont dures.
  • 10:42 - 10:46
    Nous les avons rendues plus douces,
    avec de plus grandes feuilles,
  • 10:46 - 10:48
    pour enlever le latex et l'amertume,
  • 10:48 - 10:51
    pour retirer les épines et les tiges
    qui poussent sur les feuilles
  • 10:51 - 10:53
    des variétés sauvages,
    pour les rendre savoureuses.
  • 10:53 - 10:55
    Cette tomate ici
  • 10:55 - 10:58
    n'a pas de tomatine ni de solanine,
  • 10:58 - 11:00
    des toxines présentes
    dans les variétés sauvages,
  • 11:00 - 11:03
    qui font toutes partie de la famille
    des Solanacées toxiques.
  • 11:03 - 11:08
    Il est vrai que l'huile d'olive est
    la seule huile végétale naturelle
  • 11:08 - 11:11
    qui peut être récoltée sans
    produits chimiques de synthèse.
  • 11:11 - 11:15
    Sauf que cela nécessite au moins
    l'utilisation de presses rudimentaires,
  • 11:15 - 11:18
    que n'avaient pas les peuples
    du Paléolithique.
  • 11:18 - 11:20
    C'est un produit agricole.
  • 11:20 - 11:23
    Voici un modèle que j'ai trouvé
    sur un site Internet.
  • 11:23 - 11:25
    Cela ressemble à un petit-déjeuner
    délicieux et nutritif,
  • 11:25 - 11:28
    mais un homme du Paléolithique
    ne pourrait pas manger cela.
  • 11:28 - 11:31
    D'abord, les myrtilles proviennent
    de la Nouvelle-Angleterre,
  • 11:31 - 11:33
    les avocats du Mexique,
    et les œufs de Chine.
  • 11:33 - 11:35
    (Rires)
  • 11:35 - 11:39
    Vous ne trouverez pas une telle assiette
    au Paléolithique.
  • 11:39 - 11:42
    Enfin, nous avons ce problème de taille.
  • 11:42 - 11:45
    Les myrtilles domestiques font le double
    comparées aux espèces sauvages.
  • 11:45 - 11:48
    Nous avons déjà parlé des bananes ;
    penchons-nous sur les avocats.
  • 11:48 - 11:52
    Un avocat sauvage aura peut-être
    quelques millimètres de fruit,
  • 11:52 - 11:55
    il en va de même pour les olives sauvages.
  • 11:55 - 11:59
    Et bien sûr les poules ; les poules
    sont des productrices prolifiques.
  • 11:59 - 12:02
    Elles pondent presque un œuf par jour.
  • 12:02 - 12:04
    Ils sont prévisibles, larges et abondants.
  • 12:04 - 12:07
    Quant aux œufs d'espèces sauvages,
    il n'y en a pas toute l'année,
  • 12:08 - 12:11
    et ils ne sont pas faciles à dénicher,
    ils sont assez petits.
  • 12:11 - 12:13
    Peut-être n'êtes-vous pas convaincu,
  • 12:13 - 12:15
    je vais donc vous donner
    quelques exemples supplémentaires.
  • 12:15 - 12:18
    Vous reconnaissez tous le brocoli.
  • 12:18 - 12:22
    Le brocoli n'existait même pas pendant
    la période Paléolithique.
  • 12:22 - 12:26
    Ce que vous voyez à gauche est un
    brocoli sauvage, à l'apparence différente.
  • 12:26 - 12:29
    Mais le brocoli sauvage,
    c'est aussi le chou sauvage,
  • 12:29 - 12:31
    le chou-fleur et le kale sauvages,
  • 12:31 - 12:35
    le chou-rave et les choux de Bruxelles
    sauvages, c'est la même espèce.
  • 12:35 - 12:38
    La seule différence est que
    ce sont différents cultivars.
  • 12:38 - 12:41
    Nous avons sélectionné et reproduit
    les mêmes espèces
  • 12:41 - 12:43
    pour produire le type de nourriture
    que nous aimions le plus.
  • 12:43 - 12:46
    Ce sont des inventions humaines.
  • 12:46 - 12:49
    Le brocoli est un exemple intéressant
    parce c'est une chose étrange.
  • 12:49 - 12:50
    Et sa tête ?
  • 12:50 - 12:52
    Ce légume a vraiment
    une drôle d'apparence.
  • 12:52 - 12:54
    (Rires)
  • 12:54 - 12:57
    Saviez-vous que ce sont les fleurs
    de la plante ?
  • 12:57 - 13:01
    Nous avons transformé cette plante sauvage
  • 13:01 - 13:03
    en une chose qui produit
    beaucoup de grosses fleurs.
  • 13:03 - 13:07
    Elle produit cette chose étrange,
    comme une tige mais ce sont des fleurs.
  • 13:07 - 13:10
    Si vous ne me croyez pas,
    achetez du brocoli dans votre magasin,
  • 13:10 - 13:13
    mettez-le dans un vase, comme ici à droite
    et laissez-le fleurir.
  • 13:13 - 13:15
    Ça fait un très joli bouquet.
  • 13:15 - 13:17
    (Rires)
  • 13:17 - 13:19
    Parlons maintenant des carottes.
  • 13:19 - 13:21
    Vous reconnaissez tous les carottes
    sur la droite,
  • 13:21 - 13:24
    les carottes sauvages
    se trouvent à gauche.
  • 13:24 - 13:27
    Elles contiennent du falcarinol et autres
    qui sont des pesticides naturels.
  • 13:27 - 13:30
    Elles sont plus amères
    et ont un très mauvais goût,
  • 13:30 - 13:32
    et nous les avons reproduites
    et développées
  • 13:32 - 13:36
    pour les rendre bien plus grosses, douces
    et avec bien plus de vitamines
  • 13:36 - 13:39
    parce que c'est ce que nous voulons.
  • 13:39 - 13:41
    Vous ne le savez peut-être pas,
  • 13:41 - 13:43
    mais les amandes et les abricots
  • 13:43 - 13:45
    sont des espèces très proches de la prune.
  • 13:45 - 13:49
    La différence principale est que nous
    avons supprimé le cyanide des amandes,
  • 13:49 - 13:51
    pour pouvoir en manger la graine,
  • 13:51 - 13:54
    et nous avons choisi les abricots
    les plus gros et les plus épais
  • 13:54 - 13:57
    parce que c'est ce que nous voulons manger
    de cette espèce-là.
  • 13:57 - 14:00
    Elles sont très proches et tout comme
    les carottes et les brocolis,
  • 14:00 - 14:04
    ce sont purement des inventions humaines.
  • 14:04 - 14:06
    Alors parlons de certains régimes paléo.
  • 14:06 - 14:10
    Tout d'abord, je tiens à clarifier
    qu'il n'y a pas un régime paléo,
  • 14:10 - 14:12
    mais plutôt des régimes paléos.
  • 14:12 - 14:16
    Les peuples, lorsqu'ils se sont répartis
    dans le monde, colonisant les continents,
  • 14:16 - 14:19
    mangeaient la nourriture locale et
    elle pouvait énormément varier.
  • 14:19 - 14:22
    Donc quand nous parlons
    des régimes paléos,
  • 14:22 - 14:25
    il est très important d'en parler
    au pluriel.
  • 14:25 - 14:28
    Prenons l'exemple de l'un d'eux
    en particulier ;
  • 14:28 - 14:31
    retournons 7 000 ans en arrière,
    à Oaxaca, au Mexique,
  • 14:31 - 14:35
    et vous voyez maintenant la vue extérieure
    des grottes de Guilá Naquitz,
  • 14:35 - 14:38
    un des premiers sites primitifs
    au Mexique.
  • 14:39 - 14:43
    C'est une photo que j'ai prise
    en décembre,
  • 14:43 - 14:46
    et des peuples vivaient ici
    à cette époque,
  • 14:46 - 14:50
    donc ce que vous voyez maintenant,
    c'est le dîner.
  • 14:50 - 14:53
    Ça n'a rien à voir avec ce que
    vous trouvez dans le régime paléo
  • 14:53 - 14:56
    ni avec ce que vous trouvez
    dans votre supermarché moderne.
  • 14:56 - 14:59
    Mais il y avait de la nourriture
    en abondance ici,
  • 14:59 - 15:01
    qu'ils mangeaient selon les saisons.
  • 15:01 - 15:03
    Septembre était un moment fort
    à Guilá Naquitz.
  • 15:03 - 15:07
    C'est à ce moment-là que beaucoup
    de personnes venaient occuper ces grottes,
  • 15:07 - 15:10
    et ils mangeaient les ressources locales.
  • 15:10 - 15:12
    Vous voyez que cela inclut
    beaucoup de fruits,
  • 15:12 - 15:16
    de légumineuses, d'agaves,
    ce qu'on utilise pour faire la téquila.
  • 15:16 - 15:22
    De nombreuses variétés de noix, haricots,
    courges et de gibier, surtout des lapins.
  • 15:22 - 15:24
    Mais jusqu'à ce que
    le mois d'avril arrive,
  • 15:24 - 15:27
    il y avait peu de nourriture
    dans cette région,
  • 15:27 - 15:32
    donc ils devaient bouger à d'autres
    endroits où il y avait plus de nourriture.
  • 15:32 - 15:34
    Donc si nous prenons du recul pour dire :
  • 15:34 - 15:35
    « Que pouvons-nous vraiment comprendre
  • 15:35 - 15:38
    de l'alimentation au Paléolithique
    à travers le monde ? »
  • 15:38 - 15:41
    Nous pouvons en tirer
    des conclusions générales.
  • 15:41 - 15:44
    Un, elle variait selon les régions.
  • 15:44 - 15:46
    Les peuples de l'Arctique mangeaient
    différemment
  • 15:46 - 15:48
    de ceux vivant sous les tropiques.
  • 15:48 - 15:50
    Ils avaient des ressources différentes.
  • 15:50 - 15:54
    Les peuples qui vivaient dans des lieux
    sans plantes mangeaient plus d'animaux,
  • 15:54 - 15:56
    et ceux qui avaient des plantes
  • 15:56 - 15:57
    mangeaient plus de plantes.
  • 15:57 - 15:59
    Il y a une variation saisonnière,
  • 15:59 - 16:02
    parce que les plantes germent et mûrissent
    à différents moments,
  • 16:02 - 16:06
    les troupeaux migrent et les poissons
    pondent selon un cycle saisonnier.
  • 16:06 - 16:08
    A cause de tout ça,
  • 16:08 - 16:10
    les peuples devaient se déplacer
    de ressources en ressources,
  • 16:10 - 16:13
    il y avait donc
    cette grande mobilité périodique,
  • 16:13 - 16:15
    parfois sur de longues distances.
  • 16:15 - 16:17
    À nouveau, cela dépend de la région.
  • 16:17 - 16:20
    Les quantités de nourriture
    étaient petites.
  • 16:20 - 16:22
    Si vous ramassez le brocoli sauvage
    du coin,
  • 16:22 - 16:24
    il vous faudra en récolter énormément
  • 16:24 - 16:27
    pour arriver à l'équivalent
    de la variété domestique.
  • 16:27 - 16:29
    Les plantes que vous aurez récoltées
  • 16:29 - 16:32
    seront souvent dures, ligneuses
    et fibreuses.
  • 16:32 - 16:36
    Vous mangeriez la viande, mais aussi
    la moelle et les organes
  • 16:36 - 16:39
    des animaux que vous tuez,
    et ils étaient souvent très maigres.
  • 16:39 - 16:41
    Enfin, les plantes que vous mangeriez
  • 16:41 - 16:44
    contiendraient toujours beaucoup
    de toxines à différents niveaux,
  • 16:44 - 16:48
    et des composés phytochimiques,
    dont certains sont bons pour la santé.
  • 16:48 - 16:52
    Mais il est presque impossible pour nous
    de suivre cette alimentation aujourd'hui.
  • 16:52 - 16:55
    Trois milliards de personnes
    ne peuvent pas manger
  • 16:55 - 16:58
    comme des cueilleurs sur cette planète,
    nous sommes trop nombreux.
  • 16:58 - 17:02
    Donc pouvons-nous tirons des leçons
    de ces alimentations du Paléolithique
  • 17:02 - 17:04
    pour les appliquer
    dans nos vies aujourd'hui ?
  • 17:04 - 17:06
    La réponse est oui.
  • 17:06 - 17:09
    Je pense que nous pouvons en tirer
    trois leçons.
  • 17:09 - 17:13
    Un, il n'y a pas de régime correct,
    la clé est dans la diversité.
  • 17:13 - 17:15
    Donc selon où vous vivez,
  • 17:15 - 17:17
    vous pouvez manger des choses
    très différentes,
  • 17:17 - 17:19
    mais vous avez besoin de diversité.
  • 17:19 - 17:21
    Nous n'avons pas la capacité
    de synthétiser
  • 17:21 - 17:23
    beaucoup de nutriments nécessaires
    à la vie,
  • 17:23 - 17:25
    des nutriments et des vitamines,
  • 17:25 - 17:27
    et nous devons donc les obtenir
    via notre nourriture.
  • 17:27 - 17:32
    Suivre une alimentation riche en variétés
    est très important.
  • 17:32 - 17:35
    Malheureusement dans
    les régimes américains aujourd'hui,
  • 17:35 - 17:38
    la tendance va dans la direction inverse.
  • 17:38 - 17:41
    Si vous prenez de la nourriture préparée
    dans un magasin,
  • 17:41 - 17:45
    peu importe si c'est une préparation pour
    gâteau, de la mayonnaise ou de la crème,
  • 17:45 - 17:48
    de plus en plus, nous mangeons
    seulement trois espèces.
  • 17:48 - 17:51
    Le maïs, le soja et le blé.
  • 17:51 - 17:53
    Nous devrions aller
    dans la direction inverse.
  • 17:54 - 17:59
    Deux, nous avons évolué pour manger
    des produits frais, de saison et mûrs,
  • 17:59 - 18:02
    c'est-à-dire lorsqu'ils ont
    la plus haute valeur nutritionnelle.
  • 18:02 - 18:06
    Mais bien sûr, nous devons aussi parler du
    stockage de nourriture, des conservateurs,
  • 18:06 - 18:08
    parce que dans
    les grandes sociétés urbaines,
  • 18:08 - 18:12
    vous ne trouvez pas toujours
    de produits frais ; la nourriture s'abîme.
  • 18:12 - 18:15
    Certains produits ont une
    bonne conservation naturelle ;
  • 18:15 - 18:16
    comme les graines et les noix,
  • 18:16 - 18:20
    c'est pourquoi ils ont été si importants
    pour les populations agraires.
  • 18:20 - 18:24
    Mais nous pouvons les préserver autrement,
    avec du sel, du sucre, du vinaigre.
  • 18:24 - 18:27
    Nous pouvons les mariner, les fumer,
  • 18:27 - 18:32
    nous pouvons les sécher et y ajouter
    des conservateurs artificiels.
  • 18:32 - 18:35
    Ce qui est intéressant à mon sens, c'est
    que tout ça fonctionne de la même façon.
  • 18:35 - 18:39
    Ça fonctionne en empêchant
    la prolifération des bactéries.
  • 18:39 - 18:41
    Mais nous devons garder à l'esprit
  • 18:41 - 18:45
    que nos systèmes gastro-intestinaux
    sont aussi pleins des bactéries,
  • 18:45 - 18:48
    des bonnes bactéries qui vous font
    beaucoup de bien :
  • 18:48 - 18:51
    elles digèrent votre nourriture,
    régulent votre système immunitaire,
  • 18:51 - 18:53
    aident au fonctionnement des muqueuses.
  • 18:53 - 18:55
    Comment les produits
    pleins de conservateurs
  • 18:55 - 18:58
    affectent-ils votre microbiote
    et vos bonnes bactéries ?
  • 18:58 - 19:00
    La réponse est : « Nous ne savons pas. »
  • 19:00 - 19:03
    Nous commençons seulement
    à nous y intéresser.
  • 19:04 - 19:08
    Et trois, nous avons évolué pour manger
    des aliments complets, dans leur ensemble,
  • 19:08 - 19:12
    avec leurs fibres et tout le reste.
  • 19:12 - 19:14
    Il se trouve que c'est très important,
  • 19:14 - 19:18
    les produits ne sont pas seulement
    la somme des calories et vitamines.
  • 19:18 - 19:22
    Même les parties que vous ne pouvez pas
    digérer sont importantes.
  • 19:22 - 19:23
    Les fibres que vous mangez
  • 19:23 - 19:27
    régulent la vitesse à laquelle
    la nourriture traverse vos intestins.
  • 19:27 - 19:30
    Elles régulent le métabolisme,
    ralentissent la libération des sucres,
  • 19:30 - 19:32
    elles ont de nombreuses fonctions,
  • 19:32 - 19:35
    elles nourrissent les bonnes bactéries
    de vos intestins.
  • 19:35 - 19:38
    Et nous voyons de plus en plus
    que les régimes faibles en fibres
  • 19:38 - 19:40
    sont associés aux populations microbiennes
  • 19:40 - 19:43
    qui provoquent des choses comme
    l'obésité et le diabète.
  • 19:45 - 19:49
    Malheureusement dans le système mondial
    des produits industriels,
  • 19:49 - 19:53
    nous perdons aussi ces connexions,
    nous perdons les aliments complets,
  • 19:53 - 19:56
    et nous mangeons
    des produits reconstitués, concentrés,
  • 19:56 - 19:58
    sans en obtenir les bénéfices d'avoir,
    par exemple,
  • 19:58 - 20:02
    les fibres et la pectine dans le jus des
    fruits parce qu'ils éliminés par filtrage.
  • 20:02 - 20:04
    Nous perdons tout cet équilibre.
  • 20:04 - 20:08
    Voici un exemple montrant comment
    les choses se sont déséquilibrées,
  • 20:08 - 20:10
    nous pouvons manger beaucoup plus
    de calories,
  • 20:10 - 20:12
    beaucoup plus de nourriture
  • 20:12 - 20:14
    avec un petit produit,
    sans s'en rendre compte,
  • 20:14 - 20:16
    et cela court-circuite nos capacités
  • 20:16 - 20:19
    à savoir lorsque nous sommes rassasiés
    et que nous avons assez mangé.
  • 20:19 - 20:21
    Ma question est donc :
  • 20:21 - 20:25
    « Est-ce que quelqu'un ici sait,
    si vous buvez un litre de soda,
  • 20:25 - 20:30
    ce qui devient de plus en plus la norme,
    comme celui-ci,
  • 20:30 - 20:33
    imaginez que vous êtes
    en plein Paléolithique,
  • 20:33 - 20:36
    et vous voulez obtenir
    la même quantité de sucre.
  • 20:36 - 20:41
    Combien de cannes à sucre,
    si vous tombez sur un champ,
  • 20:41 - 20:44
    combien devriez-vous en manger,
  • 20:44 - 20:47
    combien de mètres de canne à sucre
    pensez-vous devoir manger ?
  • 20:47 - 20:50
    J'ai apporté de la canne à sucre.
  • 20:50 - 20:55
    Combien de mètres de canne à sucre
    pour atteindre la même quantité de sucre ?
  • 20:55 - 20:56
    Quelqu'un ?
  • 20:57 - 20:59
    Une ? Combien de cannes ?
  • 21:00 - 21:01
    Elles sont assez grandes.
  • 21:03 - 21:05
    Un peu moins de 12 mètres.
  • 21:05 - 21:08
    Vous devez en manger 2,5 mètres.
  • 21:08 - 21:10
    C'est une quantité de sucre énorme.
  • 21:10 - 21:13
    C'est physiquement impossible
    pour un homme du Paléolithique
  • 21:13 - 21:19
    de manger autant de canne à sucre,
    même s'il le voulait,
  • 21:19 - 21:21
    et aujourd'hui vous pouvez le faire
    en vingt minutes.
  • 21:21 - 21:28
    Donc en séparant les produits entiers
    des nutriments qu'ils contiennent,
  • 21:28 - 21:33
    nous trompons nos corps,
    nous pouvons passer outre les mécanismes
  • 21:33 - 21:37
    avec lesquels nous avons évolué qui
    signalent le rassasiement et la satiété.
  • 21:37 - 21:42
    Voici les trois leçons que nous pouvons
    retenir de l'alimentation paléo :
  • 21:42 - 21:45
    il n'y a pas un régime correct,
    la clé est dans la diversité alimentaire,
  • 21:45 - 21:48
    nous devons manger des produits frais
    lorsque c'est possible
  • 21:48 - 21:51
    et nous devons manger
    des aliments complets.
  • 21:51 - 21:57
    L'anthropologie et la médecine évolutive
    ont beaucoup à nous apprendre sur nous
  • 21:57 - 22:01
    et les nouvelles technologies ouvrent
    de nouvelles portes sur le passé.
  • 22:01 - 22:03
    Mais nous avons toujours beaucoup
    à apprendre
  • 22:03 - 22:07
    de nos ancêtres du Paléolithique
    et du Néolithique.
  • 22:07 - 22:08
    Merci.
  • 22:08 - 22:10
    (Applaudissements)
Title:
Démystifier le régime paléo | Christina Warinner | TEDxOU
Description:

À quel point le régime paléo est-il basé sur l'alimentation de nos ancêtres du Paléolithique ? Christina Warinner nous donne la réponse : en rien.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
22:19

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