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Un traumatisme-cadeau : une enfance internationale | Saeko Mizuta |TEDxFulbrightTokyo

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    Connaissez-vous des enfants
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    qui parlent couramment l'anglais
    et une autre langue ?
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    Ces enfants ont peut-être
    déménagé avec leur famille
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    d'un pays à un autre.
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    Ou peut-être que leurs parents
    sont de nationalités différentes.
  • 0:42 - 0:46
    En grandissant, ces enfants sont exposés
    à plusieurs langues et cultures
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    en même temps.
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    Et alors que ce type d'enfance devient
    de plus en plus commun,
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    si vous demandez à l'un de ces enfants :
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    « Hey, est-ce que
    cette expérience te plaît ? »
  • 0:58 - 0:59
    il pourrait vous répondre :
  • 0:59 - 1:03
    « Non, en fait c'est vraiment
    difficile, je galère.
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    Et mes parents galèrent avec moi. »
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    Il y a vingt ans,
    j'étais l'une de ces enfants
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    et à force d'aller et venir entre
    les États-Unis et le Japon,
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    je vous avoue que, à l'époque,
    je détestais ma vie.
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    Chaque déménagement était un traumatisme,
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    et j'étais vraiment à la traîne
    d'un point de vue scolaire.
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    Mais aujourd'hui,
    maintenant que je suis adulte,
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    ces mêmes expériences sont devenues
    un cadeau qui m'aide de bien des façons.
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    Mais alors, qu'est-ce qui rend
    une enfance internationale si difficile ?
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    J'ai bénéficié du soutien inconditionnel
    de ma famille du début à la fin,
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    et c'était une grande chance.
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    Mais maintenant que j'y réfléchis,
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    je pense que c'était
    vraiment très compliqué
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    pour chacun d'entre nous.
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    Dès mon arrivée à
    la Harvard Business School
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    grâce à la bourse Fulbright,
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    j'ai donc commencé à travailler sur
    une idée qui allait devenir ma start-up.
  • 2:04 - 2:09
    Il s'agit d'un service pédagogique
    venant en aide aux enfants internationaux
  • 2:09 - 2:14
    à travers leurs difficultés particulières,
    à la fois scolaires et psychologiques.
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    Mais alors, qu'est-ce qui rend
    une enfance internationale si difficile,
  • 2:19 - 2:21
    mais si enrichissante sur le long terme ?
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    La première difficulté, c'est la langue.
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    Vous savez ce que les gens disent :
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    « Ah, les jeunes enfants, ils arrivent
    à assimiler une langue si vite.
  • 2:29 - 2:32
    Il ou elle y arrivera
    en un rien de temps. »
  • 2:32 - 2:33
    Ça vous dit quelque chose ?
  • 2:33 - 2:38
    Alors oui, c'est vrai,
    si la question est :
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    « Peuvent-ils communiquer
    dans cette langue ? »,
  • 2:42 - 2:44
    mais si la question est :
  • 2:44 - 2:48
    « Peuvent-ils penser et apprendre
    dans cette langue ? »,
  • 2:48 - 2:52
    la réponse, c'est qu'en réalité
    cela nécessite bien plus de temps.
  • 2:52 - 2:57
    Les chercheurs nous disent que cela
    peut prendre entre cinq et sept ans
  • 2:57 - 3:00
    pour atteindre ce niveau d'aisance.
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    Il y a un de nos élèves
  • 3:01 - 3:04
    qui vit depuis six ans
    dans un environnement anglophone.
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    Il parle si bien anglais
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    qu'on jurerait que c'est là
    sa langue maternelle.
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    Il a la note maximale
    dans tous ses cours d'anglais.
  • 3:12 - 3:15
    Mais s'il s'agit de maths ou de physique,
  • 3:15 - 3:18
    il préfère quand même
    que les cours soient en japonais.
  • 3:19 - 3:22
    Il dit : « Oh, c'est juste que
    ça va plus vite comme ça.
  • 3:22 - 3:27
    Tu sais, c'est plus facile d'apprendre
    tous ces concepts difficiles.
  • 3:27 - 3:30
    J'arrive mieux à les manipuler
    dans ma tête
  • 3:30 - 3:32
    quand ils sont en japonais. »
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    En bref, c'est plus facile de réfléchir.
  • 3:36 - 3:40
    Donc, si vous êtes un enfant
    qui apprend dans une langue
  • 3:40 - 3:43
    que vous ne maîtrisez pas encore
    entièrement,
  • 3:43 - 3:47
    ça peut limiter votre processus cognitif,
    votre capacité d'apprentissage.
  • 3:47 - 3:52
    C'est pourquoi, pour tout élève
    qui grandit avec plusieurs langues,
  • 3:52 - 3:55
    il est essentiel qu'ils soient au niveau
    dans la langue d'enseignement
  • 3:55 - 3:57
    aussi vite que possible,
  • 3:57 - 4:00
    pour qu'ils puissent apprendre
    ce qu'ils devraient apprendre
  • 4:00 - 4:02
    à ce niveau scolaire.
  • 4:02 - 4:07
    Dans le même temps, ils doivent rester
    à niveau dans leur langue maternelle,
  • 4:07 - 4:09
    et c'est très difficile.
  • 4:10 - 4:13
    Ce n'est pas non plus quelque chose
    qui se développe tout seul.
  • 4:13 - 4:17
    Cela demande de l'engagement,
    de l'organisation et de l'investissement,
  • 4:17 - 4:21
    pas seulement de la part de l'enfant,
    mais aussi de la part de la famille.
  • 4:23 - 4:27
    Un enfant confronté à cette épreuve
    a besoin d'aide, mérite qu'on l'aide.
  • 4:27 - 4:30
    Et cela vient soit des proches,
  • 4:30 - 4:33
    soit de professionnels
    qui les aident à en fournir.
  • 4:35 - 4:36
    Et je me souviens
  • 4:36 - 4:39
    que, en traversant cette étape,
    c'était très déroutant.
  • 4:39 - 4:42
    J'avais presque l'impression
    que le problème venait de moi.
  • 4:42 - 4:45
    « Je ne suis peut-être
    pas assez intelligente
  • 4:45 - 4:48
    parce que j'ai beau passer
    tellement de temps à travailler,
  • 4:48 - 4:51
    je ne suis assez bonne
    dans aucune des deux langues. »
  • 4:53 - 4:55
    La barrière linguistique
    peut aussi être très dure
  • 4:55 - 4:57
    pour la vie sociale de l'enfant à l'école.
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    Avez-vous déjà eu l'impression
    qu'il y a des facettes de vous
  • 5:01 - 5:05
    que vous ne pouvez jamais vraiment
    exprimer dans votre deuxième langue ?
  • 5:05 - 5:08
    Vous savez, que vous n'arrivez pas
    à être aussi drôle,
  • 5:08 - 5:10
    à avoir l'air aussi intelligent,
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    ou à être aussi intéressant
    que vous l'êtes en réalité
  • 5:13 - 5:15
    parce que vous êtes limité par la langue.
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    Eh bien, imaginez que vous êtes un ado,
    confronté à cela cinq jours par semaine.
  • 5:20 - 5:21
    Au secours !
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    Apprendre une langue, c'est donc
    un processus long et difficile.
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    Le cadeau, bien sûr, c'est l'ouverture.
  • 5:30 - 5:33
    Une fois qu'on maîtrise les deux langues,
  • 5:33 - 5:36
    on peut aller étudier ou travailler
    dans deux pays différents.
  • 5:36 - 5:41
    On a accès aux informations et au savoir
    recueillis dans les deux langues.
  • 5:41 - 5:47
    Et on peut nouer des liens avec
    deux groupes de personnes très différents.
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    Le monde bilingue est si riche.
  • 5:51 - 5:54
    C'est presque comme si l'on vivait
    deux vies en même temps.
  • 5:56 - 5:59
    La deuxième difficulté, c'est la culture.
  • 5:59 - 6:03
    Un matin, dans le Michigan,
    une petite fille entre en classe,
  • 6:03 - 6:07
    et le professeur l'accueille
    avec une étreinte chaleureuse,
  • 6:07 - 6:09
    comme il le fait chaque matin.
  • 6:09 - 6:12
    Une semaine après, elle déménage au Japon,
  • 6:12 - 6:14
    où étreindre les gens ne se fait pas trop,
  • 6:14 - 6:17
    et où on exprime son affection autrement.
  • 6:17 - 6:21
    Après un essai bien gênant en public,
  • 6:21 - 6:25
    elle se rend compte que l'on ne peut
    pas vraiment étreindre les gens au Japon
  • 6:25 - 6:28
    sans les mettre totalement mal à l'aise
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    et gagner le titre
    de « zarbi de service ».
  • 6:33 - 6:34
    (Rires)
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    Alors elle arrête d'enlacer les autres,
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    mais savoir n'est pas ressentir.
  • 6:38 - 6:41
    Elle a toujours envie d'étreindre
    les autres, et ça lui manque.
  • 6:41 - 6:46
    Mais elle sait qu'elle doit respecter
    la norme culturelle
  • 6:46 - 6:50
    pour pouvoir être acceptée comme
    membre à part entière de la communauté,
  • 6:50 - 6:54
    et que si elle échouait, cela
    ferait d'elle la marginale
  • 6:54 - 6:57
    qui n'arrive pas à respecter les règles.
  • 6:57 - 7:01
    Et parce que la culture ne concerne pas
    seulement ce que l'on mange
  • 7:01 - 7:03
    et les jours fériés que l'on célèbre,
  • 7:03 - 7:05
    mais est aussi ce système de pensée
    qui englobe tout,
  • 7:05 - 7:08
    qui met en lumière différents
    aspects du monde
  • 7:08 - 7:12
    et attribue des sens différents
    à ces aspects,
  • 7:12 - 7:16
    et ainsi, crée des expériences
    complètement différentes
  • 7:16 - 7:17
    du même monde,
  • 7:17 - 7:22
    on peut trouver ce genre de différence
    dans tout et n'importe quoi,
  • 7:22 - 7:25
    de, disons, comment
    être populaire à l'école,
  • 7:25 - 7:28
    à comment avoir l'air crédible
    lors d'un entretien d'embauche,
  • 7:28 - 7:32
    en passant par comment dire
    à quelqu'un que on l'aime,
  • 7:32 - 7:37
    et comment évaluer sa relation amoureuse
    après quelques rendez-vous.
  • 7:38 - 7:42
    Et puisqu'il n'y a pas de mode d'emploi
    pour toutes ces normes culturelles,
  • 7:42 - 7:45
    vous êtes obligé de les apprendre
    en faisant des tentatives,
  • 7:45 - 7:49
    et beaucoup, beaucoup
    d'erreurs embarrassantes.
  • 7:51 - 7:53
    Ce qui rend tout ça plus douloureux,
  • 7:53 - 7:55
    c'est qu'on commence
    à le prendre personnellement.
  • 7:55 - 7:57
    On en arrive à penser :
  • 7:57 - 8:00
    « Hé, oh, il faut que je fasse attention
    à ma façon de me comporter.
  • 8:00 - 8:04
    Il faut que je vérifie perpétuellement
    que je ne fais rien de gênant »
  • 8:04 - 8:06
    -- tout ça pour être accepté.
  • 8:08 - 8:12
    Ce que nous offre
    une éducation biculturelle,
  • 8:12 - 8:16
    c'est la révélation que
    les normes culturelles
  • 8:17 - 8:19
    sont une construction sociale.
  • 8:19 - 8:22
    Les gens peuvent croire dans des choses
    complètement différentes
  • 8:22 - 8:25
    selon leur lieu de naissance
    ou leur éducation.
  • 8:25 - 8:29
    Et ce qui semble relever du bon sens
    ou même de la vérité dans une culture
  • 8:29 - 8:32
    peut, ailleurs, ne pas être comme tel.
  • 8:33 - 8:37
    Et même si chaque culture
    est une totale, belle,
  • 8:37 - 8:40
    fonctionnelle et différente
    approche de la vie,
  • 8:41 - 8:44
    aucune d'entre elles
    n'est une vérité universelle.
  • 8:44 - 8:47
    En être conscient peut vous donner
    deux types de liberté.
  • 8:47 - 8:51
    La première, c'est de choisir les règles
    que vous voulez suivre
  • 8:51 - 8:53
    à des moments importants de votre vie.
  • 8:54 - 8:56
    Mon choix d'aller à Harvard
  • 8:56 - 8:58
    et de devenir entrepreneuse
  • 8:58 - 9:03
    ne correspond pas nécessairement
    au rôle féminin traditionnel au Japon.
  • 9:04 - 9:08
    Mais je peux choisir de me sentir féminine
    si j'en ai envie,
  • 9:08 - 9:12
    parce que je sais que cette féminité
    peut avoir des sens différents
  • 9:12 - 9:13
    dans différents endroits.
  • 9:14 - 9:16
    La seconde, c'est une prise de conscience.
  • 9:16 - 9:20
    Le truc délicat avec la culture,
    c'est que quand on en fait partie,
  • 9:20 - 9:22
    c'est très difficile d'en être conscient.
  • 9:22 - 9:23
    Vous savez, on dit
  • 9:23 - 9:26
    que c'est l'air que l'on respire
    et l'eau où l'on nage,
  • 9:26 - 9:31
    mais lorsque l'on est pleinement immergé
    dans deux cultures ou plus,
  • 9:31 - 9:35
    le contraste fait que
    c'est soudain plus facile
  • 9:35 - 9:38
    de prendre conscience
    de l'influence qu'elles ont sur nous.
  • 9:39 - 9:42
    Et si vous avez davantage conscience
  • 9:42 - 9:45
    des préjugés culturels
    et des stéréotypes que vous avez,
  • 9:45 - 9:47
    cela vous rend bien plus doué
  • 9:47 - 9:51
    pour nouer des liens avec quelqu'un
    d'une autre culture.
  • 9:51 - 9:55
    Vous savez, dans le monde d'aujourd'hui
    avec ses divisions et ses frontières,
  • 9:55 - 9:59
    nous avons besoin de davantage
    de personnes qui sont douées pour cela.
  • 10:01 - 10:04
    La dernière difficulté, c'est l'identité.
  • 10:05 - 10:09
    Une petite fille américaine qui a vécu
    à Shanghai pendant huit ans
  • 10:09 - 10:11
    retourne à Washington.
  • 10:11 - 10:14
    Et là-bas, ses nouveaux amis
    lui disent pour plaisanter :
  • 10:14 - 10:17
    « Ah, retourne en Chine d'où tu viens ! »
  • 10:17 - 10:20
    Ce jour-là, un peu plus tard,
    elle m'a dit :
  • 10:20 - 10:23
    « Finalement, je ne suis pas à ma place
    ici non plus, tu vois ?
  • 10:23 - 10:25
    On dirait que je n'ai ma place
    nulle part, maintenant. »
  • 10:26 - 10:32
    Et cette impression d'être déraciné puis
    sans racines peut vraiment vous ronger.
  • 10:33 - 10:35
    Je dois admettre que, encore aujourd'hui,
  • 10:35 - 10:38
    j'ai parfois du mal avec cette question :
  • 10:38 - 10:42
    « Mais au fait, qui suis-je vraiment,
    et où ai-je ma place ? »
  • 10:42 - 10:45
    parce que je ressens une profonde
    connexion avec le Japon,
  • 10:45 - 10:48
    et aussi avec les États-Unis,
  • 10:48 - 10:52
    mais je n'appartiens vraiment
    à aucun des deux.
  • 10:52 - 10:53
    Je suis hybride.
  • 10:54 - 10:59
    Et être comme ça, c'est être en minorité
    au Japon, de là où je viens.
  • 11:00 - 11:03
    Et ça peut être très difficile,
    d'autant plus pour un enfant,
  • 11:03 - 11:06
    parce qu'on veut être capable
    de définir clairement qui on est
  • 11:06 - 11:10
    et avoir cet endroit sûr dans le monde
    où on peut simplement être soi-même
  • 11:10 - 11:12
    et être accepté,
  • 11:12 - 11:15
    et ne pas avoir besoin de
    toujours faire tant d'efforts.
  • 11:16 - 11:19
    Le cadeau, dans toute cette confusion,
  • 11:20 - 11:25
    c'est que la confusion est en fait
    une invitation ouverte
  • 11:26 - 11:31
    pour nous permettre de trouver un temps et
    un endroit où nous nous sentons chez nous,
  • 11:32 - 11:36
    pour définir les relations qui ont du sens
  • 11:37 - 11:39
    et qui nous aide à nous sentir chez nous,
  • 11:39 - 11:41
    définir ce que nous pouvons faire
  • 11:41 - 11:46
    pour donner à nos vies plutôt compliquées
    une direction et du sens.
  • 11:47 - 11:50
    Parfois, tout ce dont on a besoin pour
    se dire : « Ah, ma place est ici »,
  • 11:50 - 11:53
    ce sont quelques amis très proches,
  • 11:53 - 11:57
    des amis qui vous comprennent,
    vous voyez, avec vos deux facettes.
  • 11:57 - 12:01
    Parfois, c'est une mission
    ou une vision que vous voulez réaliser.
  • 12:01 - 12:04
    C'est quelque chose que vous voulez
    donner en retour
  • 12:04 - 12:06
    là où vous vous sentez chez vous.
  • 12:07 - 12:11
    Et parce que des concepts
    comme l'identité et la nationalité
  • 12:11 - 12:16
    sont en réalité bien moins concrets
    et définitifs qu'on ne le pense,
  • 12:16 - 12:20
    il y a de la place
    pour la réinterprétation.
  • 12:20 - 12:22
    Il y a une forme de plasticité
  • 12:22 - 12:28
    qui vous permet de recréer ce sentiment
    d'appartenance, peut-être perdu un jour.
  • 12:29 - 12:34
    Dans cette crise identitaire, l'invitation
  • 12:34 - 12:39
    est donc une invitation à choisir
    qui l'on veut être
  • 12:39 - 12:42
    et ce que l'on veut faire de sa vie.
  • 12:43 - 12:47
    Alors, s'il y a l'un de ces enfants
    internationaux dans votre entourage,
  • 12:47 - 12:50
    je vous le demande, s'il vous plaît,
    soyez gentil avec eux.
  • 12:51 - 12:53
    Même s'ils ne parlent
    pas encore intelligemment,
  • 12:53 - 12:55
    ne croyez pas qu'ils ne le soient pas.
  • 12:56 - 12:58
    Essayez de ne pas les juger,
  • 12:58 - 13:00
    ni de les voir comme des stéréotypes,
    ni d'être condescendant.
  • 13:01 - 13:04
    Au contraire, s'il vous plaît,
    aidez-moi à les encourager,
  • 13:04 - 13:07
    à leur dire de tenir le coup,
  • 13:07 - 13:08
    d'avoir de l'ambition.
  • 13:08 - 13:11
    Et rejoignez-moi dans l'inclusion
    de ces enfants,
  • 13:11 - 13:14
    la célébration de leur potentiel
  • 13:14 - 13:17
    et un vrai rapprochement entre nous.
  • 13:18 - 13:23
    Et si vous êtes l'un de ces enfants,
    mon dieu, laissez-moi vous dire
  • 13:23 - 13:28
    que vous faites quelque chose que
    n'importe qui trouverait très difficile.
  • 13:28 - 13:30
    Vous n'êtes pas seul.
  • 13:30 - 13:31
    Vous méritez d'être aidé.
  • 13:31 - 13:35
    Et si vous avez besoin d'aide,
    n'ayez pas peur d'en demander.
  • 13:35 - 13:39
    Le monde compte sur vous pour
    vous accrocher jusqu'au bout.
  • 13:40 - 13:41
    Merci.
  • 13:41 - 13:44
    (Applaudissements)
Title:
Un traumatisme-cadeau : une enfance internationale | Saeko Mizuta |TEDxFulbrightTokyo
Description:

Saeko Mizuta a grandi entre deux mondes, le Japon et les États-Unis, et en se basant sur sa propre expérience d'enfance multilingue et multiculturelle, elle a fondé TCK Workshop, une société pédagogique qui vient en aide aux enfants à travers les difficultés sociales, culturelles et scolaires que comporte des déplacements internationaux.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
13:51

French subtitles

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