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Bonjour tout le monde.
Bienvenue à Lire La Science
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en collaboration avec
Américain Scientifique.
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Je m’appelle Joanne Manaster
et je suis une blogueuse avec
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Américain Scientifique de même
que mon co-hôte Jeff Shaumeyer
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nous aimons de temps en temps
prendre un instant pour parler
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avec un auteur scientifique ou de
grandes œuvres, de blogs
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ou juste de la télévision
Aujourd'hui nous avons la chance
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d'avoir comme invité
David Quammen
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auteur et journaliste,
qui a écrit--
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eh bien, j'ai lu cinquante livres mais
je pense que douze d'entre eux
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sont non fiction dont
"Song of the Dodo",
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"The Reluctant Mr Darwin",
et le plus récent "Spillover"
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traitant sur l'histoire scientifique
et l'impacte de l'Homme
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sur les maladies émergentes
en particulier les maladies virales.
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il a été inscrit sur sept listes
de prix nationales et internationales
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et il a, également, publié quelques
centaines de nouvelles de non fiction,
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articles en vedette, des essais,
et des colonnes partout où
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nous avons pour habitude de lire
nos grands auteurs scientifiques
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dont Harper's, National
Geographic, Outside, Esquire
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The Atlantic, Rolling Stone.
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Il a occasionnellement écrit des
articles et passer en revue
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des livres pour le
New York Times
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Il a été honoré d'un
prix académique
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par l'Académie Américaine
des Arts et des Lettres
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Il a reçu trois fois le prix
de "National Magazine"
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Il est écrivain contributeur
pour National Géographique,
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au service duquel il a souvent voyagé
vers des lieux sauvages et éloignés
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actuellement il se trouve
à Bozeman, Montana
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si vous regardez
la chaîne météo
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vous tomberez sur sa
série de vidéos basée
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sur le livre "Spillover"
au nom de "The Virus Hunters"
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(les chasseurs de virus)
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reposant sur des histoires
extraites du livre
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Alors, bienvenue David
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David: Merci Joanne.
Ravi d'être avec vous.
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Salut Jeff, je suis heureux
de prendre part à ceci
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Jeff: C'est un immense plaisir
de parler avec vous David
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J'espère que vous n'allez
pas vous sentir vieux,
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mais je lisais vos livres
quand j'avais trois ans
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J'ai toutefois vérifié
la liste pour être sûr
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et j'ai lu tous vos livres
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je les ai tous aimé
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j'ai récemment commencé "Spillover"
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alors c'est mon
dernier livre à apprécier
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J'ai une petite histoire, si
Joanne me le rappelle plus tard,
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concernant une
connexion personnelle
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mais puisque nous allons
traiter ce livre
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"Spillover", ainsi que sur
la série vidéo de la chaîne météo
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sous le nom de
"The Virus Hunters"3+
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Je vais vous passer
la balle en disant ceci
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commençons par parler
de cette idée de "Spillover"
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de quoi s'agit-il ? Que signifie
la Zoonose ? un terme
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nouveau que le publique
devrait connaitre
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pourquoi est-ce important?
alors nous avons un contexte
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dans lequel nous allons
discuter de tous ceux-ci
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(David) oui, c'est en quelque
sorte l'ABC de tout ce sujet
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le livre parle des
maladies zoologiques
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tout simplement,
on définie une Zoonose
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par une infection animale
transmissible à l'homme
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qui peut être virale
ou bactérienne
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fongique, ou preon
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induite par un ver parasite,
ou que nous reste t-il ?
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un protozoaire, un protiste,
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tout ce qui peut infecter
l'Homme et les autres animaux
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alors zoonose est une infection
animale transmissible à l'Homme
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et si elle est à l'origine de symptômes,
si elle cause des problèmes,
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une fois que le virus ou
autre chose est transmit
-
on parle alors d'une zoonose
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La plupart, je pense autour de 60 %
selon les différentes statistiques
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des maladies
connues par l'Homme
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sont des zoonoses dans
le sens strict du terme
-
en allant plus loin,
vous pouvez dire que
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toutes les maladies infectieuses
sont en fin de compte
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des zoonoses car nous sommes
relativement une espèce récente
-
et même nos maladies
les plus anciennes
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proviendrait originellement
d'une autre source
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le livre, comme l'indique le titre,
ne parle que du débordement des agents
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infectieux du non-humain,
animaux, aux humains
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causant, parfois, des maladies
dramatiques, d'horribles pandémies
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et actuellement, elle est,
apparemment, à l'origine
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d'un roulement de tambour croissant
dans l'émergence de nouvelles maladies
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(Jeff) Vous aviez un carnet
Que je n'ai pas mémorisé
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mentionnant tout ce qui est apparu
aux informations récemment
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comme le SARS, Ebola et le HIV
et bien plus que ceux là encore
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ce sont tous des zoonose.
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(David) Tout à fait, oui.
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Les Grippes sont
toutes zoonose
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toutes les grippes
qui émergent finalement
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des oiseaux
aquatiques sauvages
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sont des choses,
peu connues
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avec des noms comme Nepovirus,
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la maladie du virus Hendra
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transmises des animaux
vers les humains
-
causant la mort à petite échelle
mais d'une façon dramatique.
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Vous avez mentionné Ebola, SARS,
MERS, apparu en Arabie Saoudite
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syndrome respiratoire du
Moyen-Orient est aussi un zoonose
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Donc virtuellement toutes ces
nouvelles maladies effrayantes
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dont nous entendant parler,
que nous lisons en titres
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sont toutes des
maladies zoonose
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car le fait est qu'elles soient nouvelles
signifie qu'elles proviennent d'ailleurs
-
et entrent chez l'homme, devenant
des agents vraiment destructeurs
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une fois en lui
-
dans certains cas pas
seulement destructeur
-
mais dangereusement transmissible.
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(Joanne) Cela est vrai pour Ebola
très connu bien sûr pour être
-
très transmissible, et vraiment
dévastateur mais en circuit court
-
il se détruit, pouvez-vous
nous en dire plus ?
-
(David) En effet.
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Ebola a une singulière réputation.
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C'est une maladie très étrange
dramatique et épouvantable
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La maladie à virus Ebola,
-
mais ce n'est pas
aussi préternaturel,
-
ou horrible, ou sanglant
-
comme le publique tend à croire
-
par des livres apparus
il y a dix ou vingt ans.
-
"The Hot Zone"était un livre captivant
quand il est sorti il y a une vingtaine d'années.
-
Je l'ai lu et d'autres personnes aussi
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D'une certaine manière c'était la
la première fois que l'on découvrait Ebola
-
J'y suis revenu plus en profodeur
avec Richard Creston sur son contenu
-
Je ne veux pas me faire battre
par lui mais il a admit
-
qu'il y avait une certaine exagération
-
sans nommer cela une licence poétique
-
mais il a été présenté comme
presque un virus préternaturel
-
causant des hémorragies horrifiques
-
virtuellement, dans chaque cas
les gens avaient des hémorragies
-
ils fondaient littéralement
à cause de ce virus
-
Eh bien, les experts
m'ont informé
-
que ce n'était pas du
tout le cas avec Ebola.
-
Il s'agit d'une terrible maladie
tuant entre 60 et 90 pourcent
-
des personnes infectées selon
les spécificités du virus Ebola,
-
selon les circonstances,
-
c'est donc une terrible maladie
mais pas si preternaturel.
-
Elle cause une
défaillance des organes
-
causant aussi ce que l'on nomme
La coagulation intravasculaire disséminée
-
une symptôme sanguin
qui mène parfois vers
-
un saignement inhabituel mais
pas nécessairement dans tous les cas
-
elle cause des vomissements
de la diarrhée, des raisons
-
à cause desquelles
les patients meurs
-
mais pas vraiment transmissible
de l'homme à l'homme
-
Comme vous l'avez dis
Joanne, il s'auto détruit.
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Il brûle si chaudement
il tue les gens si vite,
-
il les rend malades si vite,
-
ils les tuent, s'il y va, très vite
-
pour autant il ne se propage
pas aussi bien que d'autres.
-
ce n'est pas non
plus un virus aérosol
-
il ne se transmet pas
pas éternuement
-
ou par une toux
-
comme le sont les grippes Influenzas
ainsi que d'autres Coronavirus.
-
Ainsi Ebola et le plus
tristement célèbre
-
parmi tous les autres
-
c'est une maladie terrible
si vous êtes un villageois Africain
-
mais il n'est pas en top liste
des menaces mondiales.
-
(Joanne) Donc lequel serait
au top liste des menaces globales ?
-
Je vais deviner et dire la grippe, mais...
-
(David) la grippe, la grippe
ferait partie du groupe
-
proche de la fin, pour mes
recherches pour "Spillover"
-
j'ai demandé à certains experts
avec qui je discutais depuis des années
-
à quoi pensez-vous que
le prochain puisse ressembler ?
-
a quoi devrions-nous nous attendre ?
-
ils me répondirent, qu'il y
aurait un prochain important
-
qu'il était inévitable qu'il y est
une prochaine large pandémie
-
tuant des dizaine de milliers
des centaines de milliers ou
-
des millions de gens,
selon les circonstances
-
et notre manière d'y faire face
mais, si une chose comme cela
-
devait arriver se sera surement
dû à un agent zoomose
-
Il proviendrait d'un animal
certainement un virus
-
probablement un
virus à ARN simple brin
-
car il se réplique de façon
peu fiable, il mute, il a haut
-
taux de mutation donc
il change, le virus à ARN simple brin
-
change et c'est pour cela qu'il
est très adaptatif
-
lorsque vous observez la liste
des virus à simple brin
-
virus d'orogine zoonose
les experts informent
-
que cela nous mène aux grippes
-
les coronavirus, les paramyxovirus,
donc des choses comme le SRAS
-
représentent un fiable
et effrayant paradigme
-
en ce qui concerne
l'apparence du prochain
-
SARS ou l'influenza ou
d'autres coronavirus
-
c'est pour cette raison
que le MERS a été pris au sérieux
-
Ce nouveau virus originaire
de l'Arabie Saoudite
-
car il se classe au top de
la liste restreinte
-
des virus considérés comme
étant potentiellement dangereux
-
(Joanne)types de virus, dont les
commentaires sont difficiles à rassembler
-
mais,le moyen-orient s'en occupe
t-il de manière appropriée ?
-
Car là nous avons
notre premier cas,
-
quelqu'un qui a voyagé
en Arabie Saoudite
-
qui est arrivé dans l'Indiana
puis diagnostiqué avec le MERS
-
Je crois comprendre qu'à ce stade
La transmission inter- humaine est faible,
-
plusieurs cas pourrait être infectés
par le lait ou la viande de chameau et autres sources
-
impliquant des chameaux mais il semble
que les chauves-souris soient un nouveau réservoir,
-
pourriez vous étendre un peu sur le
MERS au Moyen-Orient ?
-
(David)Oui, bien sûr. J'ai reçu
hier un message confirmant
-
que les cas de MERS s'élèvent
à 411 avec 112 décès jsuqu'à ce matin
-
C'est donc un taux de létalité.
-
(Joanne) d'environ 35 % ?
-
(David) Je pense que c'est environ 27%.
Donc c'est élevé, mais ce n'est pas
-
aussi élevé qu'Ebola,
mais plus que le SARS
-
dont le taux de mortalité
approchait des 10% si je me souviens bien
-
quelque 8 000 personnes infectées
dans le monde entier avec 800 décès
-
bien loin d'une transmissibilité
inter humaine comme le SARS
-
J'imagine qu'il doit y avoir
une suspicion de transmission inter humaine
-
selon le rapport d'hier il y a
15 nouveaux cas de ces cas
-
sept étaient des contacts, personnels
de personnes déjà confirmés ayant le MERS
-
(Joanne) Comme des soignants
ou de la famille.
-
(David) Oui, donc les
cas secondaires, apparemment
-
cas secondaires, mais je ne pense pas
que ce soit prouver en ces termes
-
car il y a toujours l'éventualité que ces cas secondaires
aient partagé des situations avec les cas primaires
-
et ainsi avoir été exposé
au réservoir hôte
-
ou de l’amplification de l'hôte
plutôt d'une contamination humaine
-
Alors je lance ces termes ,
hôte réservoir et hôte amplificateur.
-
hôte réservoir est une espèce de
créature, ou peut-être dans certains cas
-
plusieurs espèces de créatures
dans lequel le virus ou l'autre agent pathogène vit
-
de façon endémique, permanente, discrète,
sans provoquer de symptômes.
-
C'est sa résidence permanente. Si c'est
quelque chose qui tue les humains dès qu'il
-
s'introduit alors il doit vivre
ailleurs par delà le long terme
-
pour survivre. C'est l'hôte réservoir
-
Un hôte amplificateur est un animal ou une
espèce animale qui sert d'intermédiaire
-
dans le cas de, pour exemple,
le virus Hendra en Australie, il est
-
connu que ce virus réside
dans les fruits de chauves souris
-
dont trois espèces frugivores,
ils se déversent des leurs fruits
-
et pénètrent les chevaux
puis ils se déchaînent
-
dans ces derniers causant d'horribles
symptômes, une mort rapide,
-
une charge virale élevée
avec une forte sécrétion
-
contaminant les personnes qui
s'occupent de ces chevaux
-
comme les vétérinaires, les dresseurs
et autres personnes. C'est ce qui s'est passé
-
avec le virus Hendra, maintenant
avec le MERS en Arabie Soudite
-
je pense il y a la suspicion que
le virus est son réservoir dans la chauve souris
-
mais c'est sa présence dans les chameaux
comme hôte amplificateur qui fait en sorte
-
que l'homme soit contaminé par eux
et non directement par les chauves-souris
-
il y a de nouveaux travaux
publiaient en ligne la semaine dernière
-
par un groupe dont le chercheur principal
est Ian Lipkin de l'école
-
de santé publique Mailman en
Colombie, qui est un brillant
-
laboratoire de recherches sur
ces virus émergeants, et Ian Lipkin
-
ainsi que son groupe
si je me souviens bien
-
a découvert sur la base de la
phylogénétique moléculaire,
-
que ce virus circulait dans les chameaux
depuis 1992, il y a suffisamment de divergences
-
entre les différentes souches
trouvés dans les chameaux
-
de l'Arabie Saoudite et possiblement
en Egypte ce qui suggère qu'il ne se
-
déverse pas jour après jour des chauves-souris
aux chameaux, puis des chameaux vers les humains
-
circulant comme une infection nouvelle,
après être devenue endémique chez les chameaux.
-
Comme je dis, ne vous attardez pas sur chaque détail
dont je parle, mais c'est ce dont
-
je me rappelle en voyant ce rapport
que je viens de voir en ligne, il y a quelques jours
-
(Joanne) Alors cela soulève
quelques questions,
-
la première vient d'un de nos auditeurs
-
qui dit: Beaucoup de maladies zoonotiques
analysées dans "Spillover"
-
ont besoin de chauve-souris
comme hôtes.
-
Quel impact a la destruction
de leur habitat dans ce puzzle?
-
Et c'est une chose lorsque vous lisez
le livre, vous en sortirez en pensant:
-
je pense que je devrais
avoir peur des chauve-souris. [rires]
-
(David) J'espère que je n'ai pas empiré
la mauvaise réputation non méritée
-
des chauve-souris.
Elles ont assez de problèmes de relations publiques.
-
Je ne veux pas les diaboliser.
Je voulais décrire les situations.
-
(Joanne) J'ai toutefois pensé
que c'était réaliste.
-
Je n'ai pas senti qu'il y avait
-
une tentative flagrante de diabolisation.
Elles ont juste refait surface à nouveau.
-
(David) Oui, il y a
une forte tendance.
-
Dans énormement de cas,
ces maladies zoonotiques
-
se sont avérées être hébergées
dans une espèce ou autre de chauve-souris
-
Alors les scientifiques ont commencé à
se demander: Pourquoi les chauve-souris?
-
Pourquoi semblent-elles être impliquées
démesurement comme réservoir d'hôtes?
-
Il y a quelques explications possibles.
-
L'une d'elles est que les chauve-souris
est un groupe d'animaux très varié.
-
Il y a beaucoup d'espèces de chauve-souris
Je pense qu'une espèce sur quatre
-
de mammifères sur la planète Terre
est une espèce de chauve-souris.
-
Elles sont représentées de façon
disproportionnée dans la diversité mammifère.
-
Aussi beaucoup vivent longtemps,
entre 18 et 20 ans.
-
Elles sont très sociables.
Elles vivent en grands groupes.
-
Tout cet ensemble,
l'espérance de vie et les colonies massives
-
avec une forte proximité,
fait que vous obtenez potentiellement
-
de très bonnes circonstances pour
incuber un virus, leur permettant de vivre
-
et de persister au sein
de la population animale.
-
(Jeff) Elles voyagent aussi beaucoup, non?
-
(David) En effet. Elles bougent,
et pas seulement en deux dimensions,
-
mais aussi en trois dimensions.
Elles occupent beaucoup d'espace.
-
Tout cet ensemble crée cette structure
dans laquelle
-
un grand nombre de ces nouvelles maladies
trouvent refuge chez les chauve-souris.
-
Et le SARS, qui est un coronavirus,
appartient à la famille des coronavirus,
-
a été trouvé dans plusieurs espèces de chauve-souris
au Sud de la Chine. De ce fait,
-
les chauve-souris étaient en ligne de mire
pour d'hypothétiques réservoir à MERS.
-
Parce qu'aussi c'est un coronavirus
peu lié au SARS
-
mais de la même famille.
Donc certaines personnes de mon livre
-
étaient investies dans
du travail de terrain en Arabie Saoudite.
-
Tester les chauve-souris, faire des prélèvements,
chercher des preuves de ce nouveau coronavirus MERS.
-
Ils en ont trouvées. Ils ont découvert qu'il y a
des traces du virus dans les chauve-souris
-
mais ils n'ont pas tant trouvé de prédominance
chez les chauve-souris avec un tel niveau de virus
-
pour répondre à votre question concernant
le réservoir d'hôtes de ces virus.
-
Mais la question initale était au sujet
de la destruction de leur habitat.
-
Laissez-moi y revenir avant que ne m'éparpille trop
au sujet des chauve-souris. La question était
-
absolument correcte sur la destruction de leur habitat
qui provoque une proximité avec les humains
-
au moins dans certains cas. C'est vrai qu'en Australie,
où les forêts d'eucalyptus
-
ont été vastement rasées, enchaînées,
-
ont été complètement coupées
pour l'agriculture et le développement humain
-
de toutes sortes, et ces forêts d'eucalyptus
étaient des habitats pour certaines roussettes
-
qui tranportent le virus Hendra entre autres.
Ces roussettes arrivent maintenant
-
dans la ville. À Sydney, au jardin botanique,
dans les parcs.
-
Elles arrivent aux vergers le long
de la côte Est d'Australie
-
jusqu'à l'Australie tropicale.
Elles se rapprochent des humains.
-
Ça peut être la raison pour laquelle soudainement
ce nouveau virus connu sous le nom de Hendra
-
s'est propagé sur les chevaux et ensuite
aux humains en 1994. En Malaisie,
-
de façon similaire, la destruction
des forêts tropicales malaisiennes
-
semble avoir poussé certaines espèces
de chauve-souris
-
plus près des vergers où les humains
-
font pousser des arbres à fruits,
où les chauve-souris peuvent se nourrir.
-
Celles-ci sont des grosses mangeuses
de fruits tropicaux, et dans certains cas
-
de fleurs et de nectar.
-
Alors elles partent à la recherche
de ces choses
-
et si les gens ont planté des vergers,
alors cela va attirer des chauve-souris.
-
Si les vergers se trouvent
près des élevages de cochons,
-
près des porcheries,
même celles en surplomb,
-
comme c'était le cas
dans le nord de la Malaysie
-
cela représente une bonne opportunité
pour le virus de s'étendre
-
depuis les chauve-souris
jusqu'aux enclos des cochons
-
atteignant les cochons.
Cela est arrivé avec le népovirus
-
causant une propagation de cette maladie
sur les cochons
-
se propageant ensuite de cochons
en fermiers, bouchers,
-
manutentionnaires, et a fini par tuer
plus de 100 personnes
-
dans l'industrie du porc
en Malaisie.
-
(Jeff) La destruction de l'habitat
est une grande partie de votre réponse
-
à la question concernant la raison
pour laquelle on pense avoir noté
-
de nombreux cas de ces épidémies zoonatiques
ces dernières décennies.
-
Est-ce un vrai phénomène? Ou se fait-on des idées
le rendant plus réel
-
et pensant qu'il y a plusieurs raisons,
et que celle-ci est l'une d'entre elles?
-
(David) Absolument.
Oui, la destruction de l'habitat.
-
Le fait que nous poussions
énormément d'écosystèmes,
-
où des tas d'espèces différentes,
-
y compris des tas de virus différents,
à vivre ensemble.
-
On construit des routes et
des camps forestiers,
-
dans les forêts d'Asie du Sud-Est,
dans les forêts d'Amérique du Sud,
-
et on perturbe les écosystèmes,
on détruit les habitats,
-
on tue et on mange
les animaux locaux, et dans certains cas
-
on les capture et on les expédie
dans des marchés d'animaux locaux
-
dans d'autres pays. On fait tout
ce genre de choses qui perturbent
-
les espèces indigènes, et cela nous oblige
à être en contact étroit avec
-
ces espèces, autant animales
que végétales, mais je pense
-
qu'il s'agit surtout des animaux, et
ces animaux, ces différents types
-
d'animaux transportent différents types
de virus. On donne l'opportunité
-
à ces virus de changer d'hôte, de s'étendre,
de sauter d'une espèce animale
-
à une autre,
s'avérant être
-
l'espèce humaine. Cela se révèle être,
comme je l'ai dit dans mon livre,
-
cela s'avère être un bon plan,
si tu es un virus
-
et si tu infectes quelques espèces
menacées de primates
-
en Centrafrique, et tu te débrouilles pour
sauter de cette espèce en danger
-
de primates à un autre type de primate,
et il se trouve
-
qu'il y a 7 millions d'individus
en mouvement partout dans le monde
-
en étroite intéraction,
alors c'est bien joué.
-
Et c'est ce qu'il s'est passé
avec le VIH-1.
-
(Jeff) C'est vrai. Si Joanne
me permet, il y a quelques
-
communications scientifiques tapies
dont je voulais...
-
(Joanne interrompt) Quoique
rapidement, puisqu'il a parlé du Sida
-
on dirait que le dernier chapitre
de votre livre va
-
se révéler être indépendant, non?
-
Je veux m'assurer que les spectateurs ici
en sont conscients.
-
(David) Merci Joanne, oui.
En fait je vois l'avant-dernier
-
chapitre de mon livre comme
un creshendo de Spillover, il est long,
-
environ 100-110 pages sur
les origines écologiques
-
de l'épidémie du Sida. Comment un virus de chimpanzé, a rebondi depuis
-
un seul chimpanzé sur un seul humain en 1908, en laissant une marge d'erreur,
-
dans le Sud-Est du Cameroun
-
on sait tout ça maintenant grâce
aux bonnes recherches moléculaires,
-
et se répand à travers le monde,
maintenant connu sous le nom
-
d'épidémie du Sida. Donc je raconte l'histoire de ces nouvelles découvertes scientifiques
-
issues du travail
de merveilleux scientifiques
-
Michael Worobey à Tucson,
Beatrice Hahn
-
de l'Université de Pennsylvanie
et beaucoup de ses collègues
-
qui ont développé cette nouvelle et
radicalement inattendue histoire
-
de l'origine du Sida.
Je raconte toute cette histoire
-
dans l'avant-dernier chapitre
qui se nomme Le Chimpanzé et la Rivière
-
et mon éditeur WW Norton
a décidé,
-
en complément de la publication d'une version
de poche de Spillover à venir,
-
cet hiver je pense, de publier
Le Chimpanzé et la Rivière
-
sous forme d'un petit article de poche
avec ma nouvelle introduction.
-
(Joanne) Je pense vraiment que c'est
une excellente décision
-
car certaines personnes vont se sentir intimidées
par un livre de cette taille,
-
de traiter seulement du Sida, puisque tant
de personnes ont des questions sur le Sida.
-
(David) Tant mieux, enfin j'espère que
vous avez raison. Nous aussi nous croyons
-
que ça a du sens. Je dois vous dire,
Spillover est un gros livre, mais
-
j'aime à penser que c'est un livre long
mais concis.
-
(Joanne) Il l'est, c'est excellent.
-
(David) L'histoire du Sida
est très importante
-
très contre-intuitive, très différente
de ce que la plupart des gens pensent
-
connaître à son sujet.
Alors ça semblait une bonne idée
-
de le sortir sous forme
de livret gratuit.
-
(Joanne) Nous ne manquerons pas
de le promouvoir.
-
(David) [RIRES]
Oui.
-
(Jeff) Il y a un tas de choses,
nous parlions
-
d'Ebola et en quoi cela
a pu être dramatisé et il y a
-
des enjeux variés. Je pense à
comment obtenir des informations précises et exactes
-
pour les gens qui en ont besoin
et qui ne sont peut-être pas intéressés,
-
et un point de départ auquel je pensais
est arrivé quand je lisais le premier chapitre
-
sur le virus Hendra, sur comment il s'est déplacé
sur les humains depuis les chevaux
-
et toute cette histoire, et vous parliez à
un entraîneur de chevaux de course.
-
Je l'ai imaginée dans une sorte de bar,
avec un petit peu de ce qu'il a à dire.
-
Il partage sa vision du virus Hendra.
Il a dit:
-
Ils ne devraient pas l'autoriser!
Ils devraient se débarasser de ces chauve-souris!
-
À cause de la maladie. Elles se suspendent
la tête en bas et après
-
elles chient sur les gens! C'est rétrograde de laisser les gens se chier dessus!
-
Ouais mais ces écolos sentimentaux
ne l'autoriseront pas!
-
J'ai pensé, mince mais il y a
tant de confusion dans son esprit
-
comment la dépasser?
Il y a plusieurs façons de persévérer
-
mais comment briser ces attitudes?
Comment y parvenir?
-
Comment donner la marche à suivre?
Quelques apprentissages et connaissances
-
utiles sans être dramatique.
-
Ou alors, tout le monde doit
faire un choix. Je pense
-
qu'une solution serait d'être calme
et minutieux
-
ainsi certaines personnes le remarqueront
et vous pouvez utiliser du matériel
-
et c'est en quelque sorte la façon
dont je pense à Spillover
-
et à votre longue concision,
et vous approchez toujours les choses
-
avec rigueur qui n'est pas lassante
mais primordiale.
-
Et je pense que c'est une manière
de rassurer les gens
-
tout du moins ceux qui écoutent le message.
Pas tout le monde
-
écoutera le message.
-
Est-ce un choix? Comment prendre les décisions, comment éviter
-
le sensationnel? Ou devrait-on?
-
(David) Oui. Je pense que l'on devrait.
-
C'est un sujet potentiellement
très sensationnel.
-
Même objectivement,
on pourrait l'affirmer.
-
Beaucoup de personnes meurent dans ce livre.
Il y a beaucoup
-
de misère épouvantable. C'est important
de transmettre cela
-
car un grand nombre de ces virus
sont très, très dangereux et le sujet
-
est important. Donc c'est dramatique,
et je voulais le rendre dramatique
-
de sorte que les gens prêtent attention.
Mais je ne voulais pas
-
le rendre mélodramatique.
Je ne voulais pas exagérer.
-
On n'a pas besoin d'exagérer
ces choses dans le but
-
de les rendre
terriblement saisissantes.
-
Donc je suis resté très près,
j'ai essayé de rester très près de l'exactitude
-
et de la précision de l'information scientifique
comme cela est présenté
-
dans la revue littéraire.
-
Quand j'écris un livre,
je voyage beaucoup
-
j'échange avec beaucoup de scientifiques,
-
j'essaie de passer du temps sur le terrain,
avec des scientifiques de terrain.
-
Je lis aussi une pile énorme
d'articles de journaux, je lis
-
énormément d'articles de journaux.
-
C'est de là que certaines des informations,
-
beaucoup d'informations, viennent. De faits avérés.
Si elles ont été examinées par des pairs
-
dans des articles de journaux, alors vous pouvez sans doute vous appuyer dessus.
-
C'est de là que je retire la plupart
de mes faits concrets, par exemple
-
sur le virus Hendra ou le virus Ebola.
-
Quand je fais mon rapport de terrrain
je suis me tiens à un standard
-
très strict d'exactitude.
-
Au sens où, par exemple,
les citations, si je n'obtiens pas
-
une citation littérale dans mon carnet,
soit parce que
-
je gribouille, ou avec mon magnétophone
parce que j'enregistre.
-
Ensuite j'assemble mes meilleurs souvenirs
-
des propos d'une personne pour ensuite
le mettre sous forme de citation.
-
Par exemple, vous avez mentionné le fait que
les entraîneurs de chevaux de courses
-
nous étions dans un bar, nous étions à
un parcours de course que nous étions dans le
-
salon des membres d'un hippodrome
en Australie
-
et j'avais été amené dans mon
ami vétérinaire qui a traité avec
-
cette maladie. Un homme merveilleux
nommé Peter Reid.
-
Il m'a donc emmené aux courses
un jour, et m'a emmené dans la
-
Le salon des membres et moi avons rencontré
les propriétaires et les formateurs le long
-
les écuries et à l'arrière.
-
J'étais donc dans les coulisses,
et j'étais son invité
-
et il m'a fait découvrir ce
célèbre entraîneur de course australien
-
qui avait gagné toutes les grandes courses
en Australie.
-
Il s'appelait Bart Cummings, et
c'était un sacré personnage.
-
Mais nous étions là
avec des bières à la main
-
et il entend que je suis un écrivain,
suite à la menace de l'histoire
-
du virus Hendra. Et il commence à
donnez-moi un dicton comme
-
"Oh, ils devraient tous les tuer
les chauves-souris etc etc".
-
Eh bien, je ne suis certainement pas
l'enregistrer, et je ne suis vraiment pas
-
en situation de gribouillage
dans mon carnet, il semblerait
-
particulier et grossier. Je pense que j'ai fait
griffonner quelques notes
-
mais je n'ai pas eu son
tirade mot pour mot
-
et si vous regardez en arrière
passage dans le livre,
-
à moins que je ne me trompe énormément,
il n'y a pas de guillemets
-
autour de ce qu'il a dit, je suis
en le paraphrasant essentiellement.
-
Je l'ai peut-être mis en italique
ou j'ai fait quelque chose pour indiquer
-
c'est l'essence même de ce que ce type
a dit mais je ne prétends pas
-
que ceci est une citation textuelle.
-
(Jeff) Oh bien sûr. Bien sûr.
a certainement donné la saveur
-
des questions de communication
certaines personnes pourraient essayer de
-
aller directement à certains de ses
des idées fausses.
-
Il y en a beaucoup, c'est comme,
il a une part de vérité là-dedans.
-
Nous avons appris des choses sur les chauves-souris et d'autres choses.
Il sait que les chauves-souris sont impliquées mais
-
c'est parce qu'il a trouvé
l'idée que les chauves-souris pendent la tête en bas
-
pour qu'ils se chient dessus
alors, d'une manière ou d'une autre, cela provoque la
-
maladie (toux)
Que faites-vous ?
-
Et je pense que ce que vous faites, qui
que j'aime bien, n'est pas d'essayer de prendre
-
toutes ces idées fausses mises à part
mais pour raconter l'histoire cohérente
-
en quelque sorte calmement de la
de commencer, et essayez de ne pas
-
être distrait par cela.
-
(David) Bien, c'est
ce que j'essaie de faire et je suis heureux
-
que cela semble être une bonne
tactique pour vous, Jeff.
-
Je veux dire qu'il y a quelques
d'endroits où elle aurait été
-
possible de s'arrêter et
donner aux lecteurs une conférence sur la façon dont
-
les chauves-souris importantes sont et
ils sont bénéfiques pour notre
-
les écosystèmes et ils
méritent de vivre, et vous
-
ne devrait pas les diaboliser,
et ils pollinisent les plantes,
-
et ils mangent beaucoup d'insectes,
et des choses, et je veux dire,
-
J'ai beaucoup écrit sur ce sujet
ce genre de choses dans d'autres livres
-
et dans d'autres endroits, et il
me semblait peut-être
-
Je me trompe, mais
cela semblait tellement évident,
-
ces choses. Que pour
un lecteur raisonnablement intelligent
-
que je ne voulais pas apporter le
le récit et l'explication scientifique
-
à l'arrêt afin de
donner cette conférence écologique particulière
-
Je ne l'ai donc pas fait, et j'ai essentiellement laissé
les faits parlent d'eux-mêmes.
-
(Jeff) Je dirais que c'est une bonne
choix, pas à tout le monde, mais
-
de ne pas changer complètement de sujet,
mais ce que vous pouvez faire, en racontant
-
ces histoires dans les 500 pages de "Spillover".
est très différent
-
de ce que vous pourriez faire en 5 minutes
vidéo sur la chaîne météo
-
n'est-ce pas ? Et nous avons les deux
de ces derniers et ils sont
-
des manières très différentes
de raconter les histoires.
-
Et je pense que le livre fait appel
à moi plus, mais je peux voir
-
beaucoup de valeur dans les vidéos,
mais avez-vous quelque chose
-
que vous voulez dire sur ce que
vous abandonnez en devant
-
travailler dans ces vidéos de 5 minutes ?
-
(David) Oui, je veux dire
-
cette série de vidéos "Chasseurs de virus".
est maintenant sur
-
weather.com, produit
par de très bons cinéastes
-
à la chaîne météo,
et ils sont venus à moi,
-
L'automne dernier, je suppose,
par l'intermédiaire de mon agent et a dit
-
"Nous aimerions faire une série
de courts métrages, sur ce que
-
dont vous parlez dans le livre,
sur certains des faits
-
et des idées et des personnages de "Spillover"".
-
Et ils ont dit : "Quand nous disons
des courts métrages, nous voulons dire des courts métrages.
-
Voici ce qui se passe actuellement
avec les médias, très courte
-
mais bien produit, dramatique
des films pour la diffusion en continu sur le web.
-
Durée : 4, 5, 6 minutes.
Nous voulons faire 6 de ces
-
épisodes". J'ai donc vu
de leurs autres travaux et c'était bien,
-
c'était responsable, c'était prudent
et c'était aussi dramatique
-
et efficace. J'ai vu un couple
d'épisodes qu'ils ont réalisés sur
-
Biologistes de la conservation et terrain
des biologistes que je connais
-
et j'ai trouvé qu'ils ont fait un très
bon travail de captation de certain
-
des choses sous cette petite forme de camée,
donc je
-
Et j'ai été impliqué avec eux
en termes de développement des contacts,
-
et les aider à trouver des idées
-
et la vérité sur le terrain de certains
de leurs premières versions,
-
et les aider
corriger les choses qui ont besoin
-
à corriger. Et je
pense que je suis listé comme un
-
producteur exécutif sur cette base. Mais je
n'a pas écrit les scénarios.
-
Ils ont écrit les scripts.
J'ai aidé à les corriger,
-
alors oui, vous abandonnez beaucoup
pour atteindre une personne en particulier,
-
différents types de public
d'une manière différente.
-
Si je devais commencer à partir de
gratter et dire,
-
"Je veux produire un
série télévisée basée sur
-
sur "Spillover"", je
ne pas dire : "Je veux que chaque
-
L'épisode doit durer 6 minutes".
(sons d'accord)
-
mais c'était un
opportunité d'un type particulier
-
m'a été présenté, alors j'ai dit,
"Eh bien, explorons cela
-
et voir si nous pouvons le faire
d'une manière utile, et
-
ne banalise pas ces
maladies, ou ces personnes,
-
ou ces sujets, et si nous
peut faire cela, alors je suis heureux de
-
procéder". Ils m'ont montré qu'ils
pourrait le faire. Vous renoncez à un
-
beaucoup, mais de petites tranches
que vous obtenez, je pense avoir un
-
valeur particulière sous la forme
qu'ils sont dans.
-
(Joanne) Bon, eh bien je
ont trouvé qu'ils étaient fantastiques.
-
Serait-il possible que nous
aller à certains de nos
-
questions des téléspectateurs ?
-
(David) Absolument. Oui.
-
(Joanne) Ok, bon, on a
en a un ici qui dit ,
-
"Pensez-vous que la vaccination des primates contre
des maladies comme le virus Ebola pourraient aider
-
prévenir les épidémies" ?
-
(David) Eh bien, la vaccination
Les animaux sauvages sont toujours durs.
-
C'est juste difficile sur le plan logistique.
Mais ce n'est pas une idée folle.
-
Elle a été envisagée et
des travaux ont été réalisés en vue de
-
La mise au point d'un vaccin contre
Ebola qui pourrait être donné d'une manière ou d'une autre
-
aux gorilles et aux chimpanzés dans
l'Afrique centrale parce que,
-
nous n'avons pas parlé de cela
mais c'est dans le livre,
-
Le virus Ebola s'avère dévastateur
non seulement aux humains mais aussi aux
-
gorilles et chimpanzés et là
sont certaines personnes qui croient
-
Le virus Ebola se propage
à travers les populations de gorilles
-
en Afrique centrale, tuant des milliers de personnes ou
des dizaines de milliers de gorilles
-
au cours des dernières décennies.
-
Il y a des régions où les
l'habitat des gorilles dans le centre
-
L'Afrique, par exemple au Gabon,
que ces régions de merveilleux
-
l'habitat des gorilles qui sont vides
de gorilles.
-
Et j'ai traversé
l'un de ces domaines pour
-
dix jours sur un National Geographic
mission il y a quelques années
-
avec un camarade qui recensait
la vie sauvage, à la recherche de gorilles
-
entre autres choses
-
et en dix jours de marche
nous avons trouvé des signes de, des centaines et
-
Des centaines de signes de la forêt
éléphant et autres créatures qui
-
étaient bien vivants dans cette forêt
et le signe zéro du gorille.
-
Quelle en était la raison ?
-
Eh bien, la raison probable était
qu'Ebola avait tué ces gorilles.
-
Difficile à prouver,
mais forte hypothèse inférentielle.
-
Ainsi, une partie de la conservation de la faune
personnes, dont certaines très bonnes
-
Les vétérinaires ont fait des recherches sur la
possibilité d'utiliser une sorte d'appât
-
système, en distribuant des aliments qui
contient un vaccin Ebola à essayer
-
et arrêter la propagation, la chaîne de
transmission de cette maladie en
-
Les populations de gorilles et la
la dévastation qu'elle cause.
-
Donc, comme je l'ai dit, c'est difficile à faire,
difficile de vacciner les animaux sauvages.
-
Comment se rendre à chacun d'entre eux ?
Comment en atteindre un nombre suffisant ?
-
Vous ne courez pas dans la forêt
gorilles tranquillisants et
-
pour leur faire des injections, il faut
faire quelque chose de plus efficace
-
que cela, alors les gens y pensent
les gens y travaillent.
-
(Joanne) C'est en fait un
très bonne réponse, alors voici
-
quelque chose d'intéressant.
Cela vient probablement des humains
-
affectant notre environnement, cette
concerne en fait le réchauffement de la planète,
-
dont il existe des livres entiers écrits
sur la façon dont le réchauffement climatique
-
affecte notre santé, mais celle-ci est
intéressant. "Avec le réchauffement climatique
-
étant trop évident, et la
les glaciers et la fonte des calottes glaciaires,
-
quelle est la probabilité que
un virus ou une bactérie ancienne
-
qui a été congelé, décongelé
et être réintroduit dans le monde" ?
-
Ce n'est pas exactement une zoonose mais,
vous êtes devenu un expert par accident
-
en écrivant un livre.
-
(David). Ouais. C'est ça. Eh bien, un
virus gelé dans les glaciers ?
-
Les virus ne survivent qu'en vivant
cellules. Ainsi, si un animal est congelé pour
-
dix mille ans, est-ce
possible pour un virus chez cet animal
-
à réactiver ?
Je suppose que c'est le cas.
-
Et si je me trompe, je suis sûr
les gens me corrigeront
-
immédiatement sur celui-là
mais c'est mon "off the top
-
de ma tête".
-
Cela pourrait être possible.
-
(Joanne) Oui, je ne
J'ai déjà entendu cela auparavant, donc...
-
(David) Oui, eh bien
vous savez que nous savons que vous
-
peut obtenir de l'ADN ancien de
une créature, voire un être humain,
-
qui a été gelé pendant dix ans
mille ans.
-
Il serait possible de réveiller
un virus qui est
-
congelés dans les cellules de ces créatures.
-
Que ce soit quelque chose
qui méritent d'être prises en compte est
-
une question différente.
-
Je veux dire qu'il y a beaucoup de raisons
à se préoccuper du changement climatique,
-
le réchauffement climatique, je ne mettrais pas
qui se trouve en haut de la liste,
-
parce qu'il y a tant de
d'autres virus qui ne sont pas gelés
-
que nous sommes en contact avec.
-
Certaines personnes estiment que
toutes les espèces de plantes, d'animaux,
-
champignon, bactérie, sur la planète
est probablement un hôte unique d'au moins
-
un virus, peut-être dix virus,
ces derniers sont très très rudes
-
approximation.
-
Pour que vous n'ayez pas besoin
pour aller à la décongélation d'un mammouth
-
de la glace dans le nord
Canada qui pourrait porter
-
un nouveau virus afin de
être exposé à un nouveau virus.
-
Il suffit de traverser
l'Afrique centrale et le turn over
-
quelques pierres, et
manger un poisson, et toucher une tortue,
-
et se faire chier dessus par une chauve-souris,
d'être exposés à de nouveaux virus.
-
(Joanne) C'est vrai, ou bien mangez le fruit que
la chauve-souris a chié dessus.
-
(David) Oui, ou bien ramasser
un morceau de fruit qu'une chauve-souris a léché.
-
(Jeff) Eh bien, nos mères
avaient raison lorsque
-
"Ne touchez pas à cette tortue ! Vous allez
ne jamais savoir où il a été !"
-
(David) (rires) C'est exact.
-
(Joanne) Eh bien, et les infecteurs comme
les moustiques, leur habitat est
-
en augmentation avec le réchauffement climatique
afin que la maladie née de l'infection soit
-
pas nécessairement zoonotique, mais vous l'avez fait
s'attaquer à ce problème en ce qui concerne le paludisme
-
comme la façon dont il a pu provenir de
un animal différent.
-
Il n'a pas seulement évolué.
-
(David) Oui.
C'est à ça que je pense quand
-
Je pense aux impacts potentiels de
le changement climatique en termes d'infections
-
la maladie en général, et
les zoonoses en particulier.
-
Enfin, maintenant, nous avons,
n'avons-nous pas la fièvre du Nil occidental
-
dans les 48 États contigus ?
Je pense que oui, et
-
quelle en est la raison ?
Eh bien, l'une des raisons est
-
il y a des moustiques qui sont des infecteurs
pour le virus du Nil occidental qui survivent
-
à travers les hivers dans des endroits
où ils n'ont pas utilisé pour survivre
-
à travers les hivers.
-
(Joanne) C'est vrai.
Oui, c'est incroyable.
-
Il y a encore une question ici
de nos lecteurs.
-
Celui-ci vous pouvez le modifier pour répondre
de la manière qui vous convient
-
Il demande : "Quels sont les deux premiers
les erreurs que l'humanité a commises
-
dans l'ensemble, historiquement parlant,
quand il a été frappé par une pandémie" ?
-
Je suppose donc que vous pourriez répondre
juste un.
-
(David) Je me souviens.
C'est de Hugo, n'est-ce pas ?
-
(Joanne) Oui.
-
(David) Question intéressante, Hugo.
-
Les erreurs que nous faisons
ont changé au fil du temps.
-
Par exemple, à la fin du 19e
siècle en Amérique,
-
quand les gens sont descendus avec
la variole, nous les mettions
-
dans les foyers de nuisibles.
-
Et en particulier s'ils
étaient pauvres, et venaient de
-
des immeubles et des bidonvilles. Nous
les faire sortir de ces immeubles
-
et les bidonvilles, les fonctionnaires, les villes ou les
des fonctionnaires de l'État,
-
et confinerait ces personnes
dans les foyers de nuisibles,
-
et ces maisons de la peste alors
sont devenus des endroits merveilleux
-
de transmission si vous étiez
un cas suspect, mais non confirmé
-
et vous avez été confiné dans une maison de parasites,
les chances sont que vous deveniez
-
un cas confirmé très rapidement.
-
Ce genre de réponse,
l'idée qu'une maladie infectieuse
-
Les maladies étaient endémiques aux
les pauvres,
-
a été une terrible erreur,
mais c'était une erreur courante.
-
L'idée que les pauvres,
parce que leurs normes d'hygiène étaient
-
pas assez élevé, ils
étaient particulièrement sensibles aux
-
ces maladies et donc la
la manière de traiter
-
ces maladies était une sorte de
l'apartheid en matière de santé publique.
-
C'était une terrible erreur
qui a été réalisé avec
-
conséquences graves dans ce
pays et un certain nombre d'autres
-
places. En termes d'erreurs
que nous faisons maintenant,
-
Une erreur potentielle
est liée à cela,
-
c'est l'idée que
la manière de traiter ces
-
maladies est de confiner les gens,
pour arrêter le mouvement,
-
pour traiter la maladie
comme une forme de culpabilité.
-
Vous savez que nous avons vu que
dans les premiers stades de
-
la pandémie de sida aux États-Unis,
qui s'est également produite à Cuba,
-
où les personnes séropositives
positifs étaient, eh bien je ne veux pas
-
en dire plus que moi
savent en fait,
-
mais je pense qu'à Cuba, il y avait
quelques mesures sévères
-
envers des personnes qui étaient
Positif au VIH,
-
en termes de ségrégation
de la population générale
-
Avec Ebola, actuellement
il y a cette épidémie en Guinée
-
et ils essaient de l'arrêter,
mais j'ai remarqué que le
-
l'organisation mondiale de la santé a
restrictions non recommandées
-
en voyage. Guinée. Pourquoi
Est-ce bien cela ?
-
Eh bien, comme ça a été
expliqué est que s'ils invoquent
-
restrictions de voyage et
le confinement forcé des cas possibles,
-
vous allez conduire la maladie
souterrain, et les gens
-
vont avoir peur de
se rendre dans les cliniques s'ils pensent
-
ils pourraient avoir la maladie
parce qu'ils seront traités comme
-
coupable. Ils seront traités comme
prisonniers. Donc, en général,
-
Je suppose que ce que je veux dire, c'est que
l'une des pires erreurs
-
que nous avons fait est le
la confusion d'être infecté
-
d'être coupable de quelque chose,
et les formes de
-
ségrégation et contrainte sociales
qui a suivi,
-
et nous avons surtout dépassé
mais c'est quelque chose que nous devons être
-
très prudent.
-
(Jeff) C'était quelque chose que
nous avons en quelque sorte parlé, mais j'ai fait
-
une note à ce sujet. Pendant que vous parliez
sur la façon dont ces foyers de
-
Divers incidents zoonotiques pourraient
être considéré comme indépendant,
-
déconnecté, peut-être critique
choses, dit-on pour souligner les varoius
-
groupes de personnes comme cause
ceci ou cela
-
et en fait, ils sont
liées, il y a un schéma,
-
il y a des choses que nous pouvons comprendre,
et c'est un événement naturel,
-
et il peut être assez difficile de garder
nos préjugés, même pour les scientifiques
-
de comprendre ce qui se passe
on, n'est-ce pas ?
-
(David) C'est exact.
On peut diaboliser les victimes,
-
nous pouvons diaboliser les hôtes du réservoir,
nous pouvons diaboliser toute personne associée
-
avec ces choses, et cela ne
-
nous conduisent soit à une meilleure compréhension
ou pour mieux répondre à ces choses.
-
Je pense que la façon dont je l'ai mis dans
le livre est que
-
il y a une tendance
pour le public de penser que
-
ce battement de tambour de nouvelles maladies,
Ebola, et Machupo, et Hendra
-
et le Népo, et le SRAS, et la grippe aviaire
et MERS, et un certain nombre d'autres,
-
que ce battement de tambour de
Les maladies représentent des choses qui
-
nous arrivent. Indépendant
les formes de malheurs qui se produisent
-
à nous, et le point que j'essaie
à faire ressortir dans le livre est que
-
ce ne sont pas seulement des choses qui
nous arrivent,
-
ce sont des reflets de choses
que nous faisons,
-
ils font partie d'un
modèle interconnecté qui
-
concerne nos activités,
comment nous vivons ensemble, et comment
-
nous vivons avec d'autres espèces
sur cette planète.
-
(Jeff) Oui, et que les choses sont
différent lorsque c'est le
-
la destruction des habitats et comment nous pouvons
faire toutes ces choses
-
quand il n'y a que dire,
500 millions de personnes sur la terre
-
contre 7
milliards de personnes sur la terre.
-
(David) C'est vrai, certains
que les scientifiques appelleraient
-
ces effets dépendent de la densité.
-
Le fait que si quelqu'un obtient
malade d'avoir mangé un animal sauvage à
-
un restaurant dans le sud de la Chine,
et cette personne attrape un virus
-
et cette personne se rend à un mariage
à Hong Kong, et séjourne dans un
-
hôtel et toux ou
éternue dans l'ascenseur, et
-
une femme de Toronto peut
entrer dans cet ascenseur,
-
de ramasser ce virus, et
ce virus se propagera
-
le monde en 14 heures environ.
-
C'est une situation nouvelle.
-
(Joanne) C'est une sorte de
parcelle pour Contagion.
-
Donc, je pense que nous sommes à
la fin de notre émission,
-
et c'était merveilleux de parler
avec vous David et moi, vraiment
-
espérons notre public ici,
si vous n'avez pas décroché
-
"Spillover" et c'est parti
pour un beau livre.
-
Il a une profondeur technique,
C'est une histoire passionnante,
-
parce que vous avez des personnalités,
ce n'est pas seulement un document de synthèse
-
sur tous les types de zoonoses.
C'est vraiment une histoire passionnante.
-
(David) C'est plein de détective
des histoires, j'aime dire.
-
(Joanne) Oui, c'est comme
une histoire de détective.
-
C'est génial, ce qui fait
les 500 pages passent vite.
-
C'est l'un des
qui est difficile à mettre en place,
-
ce qui est toujours utile
quand il s'agit d'un gros livre.
-
Et j'ai vraiment apprécié.
Je l'ai aussi écouté sur
-
audio, je changerais
entre le livre et l'audio,
-
et vous avez eu un grand narrateur
pour cela aussi.
-
Alors, y a-t-il quelque chose
autre que vous souhaitez ajouter
-
que nous avons peut-être oublié de vous demander,
David, avant que nous ne signions ?
-
(David) Soyez prudent. Voyagez bien.
Restez en bonne santé. Et ne mange pas les singes.
-
(Joanne) Ne mangez pas les (rires)
Oui, nous avons une dernière histoire
-
Jeff a un site web appelé
Scienticity et son site web a
-
une mascotte. Et c'est lié
à toi, David.
-
(Jeff) Oui. La scienticité
La mascotte est un corbeau américain
-
et la raison pour laquelle nous avons pensé
le corbeau était un outil tout à fait approprié
-
animal a été en grande partie basé sur,
ou largement inspiré, par votre article de
-
Il y a longtemps, on appelait quelque chose comme "Sont
Les corbeaux sont le produit de leur propre succès".
-
ou "Le succès a-t-il gâché le corbeau ?
-(David) Oui, "Le succès a-t-il gâché le
-
Un corbeau ? Je m'en souviens.
-(Jeff) Oui, dans lequel vous décrivez de nombreux
-
de leurs bouffonneries et de ce qu'ils font.
En gros, vous avez posé la question parce qu'ils sont
-
s'ennuyer.
-(David) C'est ça, oui.
-
(Jeff) J'ai trouvé cette idée très séduisante
que les corbeaux sont juste là pour apprendre de nouvelles
-
de nouvelles expériences,
et je dirai à propos de "Spillover" que
-
J'aime le lire à ce rythme
et je pense qu'il procède
-
d'une manière qui soit parallèle à la manière dont
la science fonctionne et se déploie
-
et c'est quelque chose que
Je recherche toujours comme une marque de
-
bon livre de science, donc
Félicitations pour cela.
-
(David) Merci beaucoup à vous deux.
Ce fut un réel plaisir de vous parler.
-
J'ai apprécié cela et j'ai
apprécient l'intérêt porté au livre
-
et les idées.
-
(Joanne) Super. Merci beaucoup,
David, merci beaucoup et merci, Jeff,
-
comme toujours, c'est un plaisir de
s'asseoir ici avec vous,
-
et merci à tous
qui ont regardé et se sont rendus
-
questions, et nous allons
à la prochaine fois
-
sur Lire la science.