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Comment changer votre état d'esprit et choisir votre avenir

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    Je n'aurais jamais pensé
    intervenir pour TED dans un tel endroit.
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    Mais comme la moitié de l'humanité,
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    j'ai passé les quatre
    dernières semaines en confinement
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    du fait de la pandémie mondiale
    causée par le COVID-19.
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    J'ai énormément de chance
    durant cette période
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    de pouvoir venir dans ces bois
    du sud de l'Angleterre, près de chez moi.
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    Ces bois m'ont toujours inspiré
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    et, alors que l'humanité réfléchit
    à comment trouver l'inspiration
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    pour reprendre le contrôle sur nos actions
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    afin que des choses terribles
    ne pointent pas à l'horizon
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    sans que nous n'agissions pour les éviter,
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    j'ai pensé que c'était un bon endroit
    pour que nous discutions.
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    J'aimerais commencer
    cette histoire il y a six ans,
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    quand j'ai rejoint les Nations unies.
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    Je suis convaincu que l'ONU
    est d'une importance sans pareille
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    dans le monde actuel
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    pour promouvoir
    la collaboration et la coopération.
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    Ce qu'ils ne vous disent pas
    à votre arrivée,
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    c'est que ce travail essentiel s'effectue
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    principalement sous la forme
    de réunions extrêmement ennuyeuses –
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    des réunions extrêmement
    longues et ennuyeuses.
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    Vous avez peut-être l'impression
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    d'avoir déjà participé
    à de longues réunions ennuyeuses,
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    et je n'en doute pas.
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    Mais les réunions de l'ONU,
    c'est autre chose,
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    et tous ceux qui y travaillent
    les abordent avec un niveau de calme
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    que seuls les maîtres zen
    atteignent normalement.
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    Je n'étais pas prêt pour ça.
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    Je suis arrivé en m'attendant à
    des drames, des tensions et des avancées.
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    Je n'étais pas préparé
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    à ce système qui semblait avancer
    à la vitesse d'un glacier,
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    à la vitesse à laquelle
    un glacier avançait dans le passé.
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    En plein milieu de l'une
    de ces longues réunions,
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    on m'a fait passer un mot.
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    Il m'a été donné par mon amie,
    collègue et co-autrice,
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    Christiana Figueres.
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    Christiana était la secrétaire exécutive
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    de la Convention-cadre des Nations unies
    sur les changements climatiques
  • 1:52 - 1:55
    et, en tant que telle, était responsable
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    de la conclusion par l'ONU
    de ce qui deviendrait l'accord de Paris.
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    Je dirigeais sa stratégie politique.
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    Quand elle m'a passé ce mot,
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    j'ai supposé qu'il contiendrait
    des instructions politiques détaillées
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    sur comment nous allions sortir
    de ce bourbier cauchemardesque
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    dans lequel nous étions pris au piège.
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    J'ai pris le mot et l'ai regardé.
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    Il disait : « C'est douloureux.
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    Mais abordons-le avec amour ! »
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    J'adore ce mot pour de nombreuses raisons.
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    J'adore comment les traits ondulés
    sortent du mot « douloureux ».
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    C'était une bonne représentation visuelle
    de ce que je ressentais.
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    Mais je l'aime particulièrement
    car, en le regardant,
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    j'ai compris que c'était
    une instruction politique
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    et que, si nous voulions réussir,
  • 2:36 - 2:38
    ce serait notre façon de procéder.
  • 2:38 - 2:40
    Laissez-moi m'expliquer.
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    Ce que je ressentais dans ces réunions
    était une question de contrôle.
  • 2:45 - 2:50
    J'avais déraciné ma vie de Brooklyn
    à New York pour aller à Bonn en Allemagne
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    avec le soutien de ma femme,
    qui y était très peu disposée.
  • 2:53 - 2:56
    Mes enfants étaient dans une école
    dont ils ne parlaient pas la langue
  • 2:56 - 2:59
    et je pensais que la contrepartie
    de ces bouleversements
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    serait d'avoir
    un certain degré de contrôle
  • 3:01 - 3:02
    sur ce qu'il allait se passer.
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    Cela faisait des années que je pensais
  • 3:04 - 3:07
    que la crise climatique était
    le défi majeur de notre génération
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    et me voilà, prêt à jouer mon rôle
    et à faire quelque chose pour l'humanité.
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    Mais j'ai mis mes mains
    sur les leviers que l'on m'a donnés,
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    je les ai actionnés
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    et il ne s'est rien passé.
  • 3:17 - 3:19
    J'ai réalisé que les choses
    sous mon contrôle
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    étaient des choses
    subalternes du quotidien.
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    « Vais-je au travail à vélo ? »
    et « Où vais-je déjeuner ? »,
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    alors que les choses
    qui allaient déterminer
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    notre réussite ou non
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    étaient : « La Russie
    sabotera-t-elle les négociations ? »
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    « La Chine sera-t-elle
    responsable de ses émissions ? »
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    « Les États-Unis aideront-ils
    les pays plus pauvres
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    avec le fardeau
    du changement climatique ? »
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    L'écart semblait si important
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    que je ne voyais pas comment le combler.
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    Je me sentais futile.
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    J'ai eu l'impression
    d'avoir fait une erreur.
  • 3:46 - 3:48
    J'ai commencé à déprimer.
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    Mais même à ce moment-là,
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    j'ai réalisé que ce que je ressentais
    avait de nombreuses similitudes
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    avec ce que j'avais ressenti en découvrant
    la crise climatique des années auparavant.
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    J'avais passé la majorité
    de mes années les plus formatrices
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    en tant que moine bouddhiste
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    quand j'avais une vingtaine d'années,
  • 4:05 - 4:09
    mais j'ai quitté la vie monastique
    car, même à l'époque, il y a 20 ans,
  • 4:09 - 4:10
    j'avais l'impression
  • 4:10 - 4:14
    que la crise climatique
    était une urgence actuelle
  • 4:14 - 4:15
    et je voulais agir.
  • 4:16 - 4:18
    Une fois parti et de retour dans le monde,
  • 4:18 - 4:20
    j'ai examiné ce que je contrôlais.
  • 4:20 - 4:23
    C'étaient mes quelques tonnes d'émissions
    et celles de ma famille proche,
  • 4:23 - 4:26
    pour quel parti j'allais voter
    tous les deux ou trois ans,
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    si j'allais ou non manifester.
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    Puis j'ai examiné les enjeux
    qui détermineraient le résultat :
  • 4:31 - 4:33
    d'importantes négociations géopolitiques,
  • 4:33 - 4:36
    de grands plans de dépenses
    en infrastructure,
  • 4:36 - 4:37
    ce que tous les autres faisaient.
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    À nouveau, le différentiel
    semblait si gigantesque
  • 4:40 - 4:42
    que je ne voyais aucun moyen
    de combler cet écart.
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    Je continuais à essayer d'agir,
  • 4:43 - 4:45
    mais je ne m'y tenais pas.
  • 4:45 - 4:46
    Cela semblait futile.
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    Nous savons que ce peut être
    une expérience partagée par beaucoup
  • 4:51 - 4:53
    et vous l'avez peut-être déjà vécue.
  • 4:53 - 4:55
    Face à un gigantesque défi
  • 4:55 - 4:59
    sur lequel nous avons l'impression
    de n'avoir aucun pouvoir ou contrôle,
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    notre esprit nous joue des tours
    pour nous protéger.
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    Quand nous semblons n'avoir aucun contrôle
  • 5:03 - 5:05
    face à de grandes forces,
  • 5:05 - 5:08
    notre esprit nous dit :
    « Ce n'est peut-être pas important.
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    Peut-être que ça ne se passe pas
    comme les gens le disent. »
  • 5:10 - 5:12
    Ou il minimise notre rôle :
  • 5:12 - 5:16
    « Individuellement, tu ne peux rien faire,
    alors pourquoi essayer ? »
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    Mais il y quelque chose d'étrange dans ça.
  • 5:20 - 5:26
    Les humains n'agiront-ils vraiment
    de façon durable et engagée
  • 5:26 - 5:29
    sur une question d'une importance capitale
  • 5:29 - 5:33
    que lorsqu'ils auront l'impression
    d'avoir un degré élevé de contrôle ?
  • 5:33 - 5:35
    Regardez ces images.
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    Ces personnes sont des soignants
    et des infirmiers
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    qui aident l'humanité à affronter
    le coronavirus COVID-19
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    la pandémie qui a balayé le monde
    ces derniers mois.
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    Ces personnes sont-elles capables d'éviter
    la propagation de la maladie ?
  • 5:52 - 5:53
    Non.
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    Sont-elles capables d'éviter
    à leurs patients de mourir ?
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    Pour certains, elles pourront l'éviter,
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    mais pour d'autres,
    c'est hors de leur contrôle.
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    Cela rend-il leur intervention
    futile et insignifiante ?
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    Il est insultant ne serait-ce
    que de l'insinuer.
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    Ils prennent soin des autres êtres humains
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    au moment où ils sont
    les plus vulnérables.
  • 6:17 - 6:20
    Ce travail a un sens profond,
  • 6:20 - 6:23
    au point que je n'ai
    qu'à vous montrer ces photos
  • 6:23 - 6:24
    pour qu'il devienne évident
  • 6:24 - 6:28
    que le courage et l'humanité
    dont ils font preuve
  • 6:28 - 6:31
    font de leur travail l'une des choses
    les plus importantes
  • 6:31 - 6:33
    qui puissent être réalisées
    par un humain,
  • 6:33 - 6:36
    même s'ils ne contrôlent pas le résultat.
  • 6:37 - 6:38
    C'est intéressant,
  • 6:38 - 6:41
    car cela nous montre
    que les humains sont capables
  • 6:41 - 6:43
    d'agir de façon engagée et durable
  • 6:43 - 6:45
    même s'ils ne contrôlent pas le résultat.
  • 6:46 - 6:48
    Mais cela crée un autre défi à relever.
  • 6:48 - 6:50
    Avec la crise climatique,
  • 6:50 - 6:55
    les mesures que nous prenons
    sont séparées de leur impact
  • 6:55 - 6:57
    alors que ce qu'il se passe
    avec ces images,
  • 6:57 - 6:59
    c'est que les infirmiers sont soutenues
  • 6:59 - 7:02
    non pas par le noble objectif
    de changer le monde,
  • 7:02 - 7:07
    mais par la satisfaction quotidienne
    d'avoir pris soin d'un autre être humain
  • 7:07 - 7:08
    dans ses moments de faiblesse.
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    Avec la crise climatique,
    il y a une forte séparation.
  • 7:11 - 7:14
    Auparavant, nous étions
    séparés par le temps.
  • 7:14 - 7:18
    Les effets de la crise climatique étaient
    censés arriver dans un avenir lointain.
  • 7:18 - 7:21
    Mais actuellement, le futur
    est venu à notre rencontre.
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    Des continents sont en feu.
  • 7:22 - 7:24
    Des villes sont immergées.
  • 7:24 - 7:25
    Des pays sont immergés.
  • 7:25 - 7:27
    Des centaines de milliers de gens
  • 7:27 - 7:29
    sont déracinés à cause
    du changement climatique.
  • 7:29 - 7:33
    Mais même si ses effets ne sont plus
    séparés de nous dans le temps,
  • 7:33 - 7:34
    ils restent éloignés de nous
  • 7:34 - 7:37
    d'une façon qui rend difficile
    de ressentir ce lien direct.
  • 7:37 - 7:40
    Ils se manifestent ailleurs pour un autre
  • 7:40 - 7:43
    ou pour nous d'une autre façon
    que ce à quoi nous avons l'habitude.
  • 7:44 - 7:47
    Même si cet exemple des infirmiers
    nous démontre des aspects
  • 7:47 - 7:48
    de la nature humaine,
  • 7:48 - 7:51
    il va nous falloir trouver une autre façon
  • 7:51 - 7:53
    de gérer la crise climatique durablement.
  • 7:54 - 7:57
    Il existe un moyen d'y parvenir,
  • 7:57 - 8:01
    une formidable combinaison
    d'une attitude ferme de soutien
  • 8:01 - 8:04
    qui, associée à une action cohérente,
  • 8:04 - 8:06
    permet à des sociétés entières
  • 8:06 - 8:08
    de prendre des mesures engagées
    de façon durable
  • 8:08 - 8:09
    en vue d'un objectif commun.
  • 8:10 - 8:12
    Il a été utilisé très efficacement
    au cours de l'histoire.
  • 8:12 - 8:16
    Laissez-moi vous l'expliquer
    par un récit historique.
  • 8:17 - 8:20
    Actuellement, je suis
    dans les bois près de chez moi
  • 8:20 - 8:21
    dans le sud de l'Angleterre.
  • 8:21 - 8:24
    Ces bois ne sont pas loin de Londres.
  • 8:24 - 8:27
    Il y a 80 ans, la ville a été attaquée.
  • 8:27 - 8:29
    A la fin des années 1930,
  • 8:29 - 8:32
    les Britanniques auraient tout fait
  • 8:32 - 8:34
    pour éviter de regarder
    la réalité en face :
  • 8:34 - 8:36
    Hitler ne s'arrêterait devant rien
    pour conquérir l'Europe.
  • 8:37 - 8:39
    Au souvenir récent
    de la Première Guerre mondiale,
  • 8:39 - 8:42
    une attaque nazie les terrifiaient
  • 8:42 - 8:45
    et ils auraient tout fait
    pour ignorer cette réalité.
  • 8:45 - 8:47
    Finalement, la réalité
    a éclaté au grand jour.
  • 8:48 - 8:51
    On se souvient de Churchill
    pour de nombreuses choses,
  • 8:51 - 8:52
    pas toutes positives,
  • 8:52 - 8:54
    mais ce qu'il a fait au début de la guerre
  • 8:54 - 8:58
    a transformé ce que
    les Britanniques se racontaient
  • 8:58 - 9:01
    sur ce qu'ils faisaient
    et ce qui était à venir.
  • 9:01 - 9:02
    Là où il y avait auparavant
  • 9:02 - 9:05
    de l'appréhension,
    de l'anxiété et de la peur,
  • 9:05 - 9:07
    a surgi une détermination sereine,
  • 9:07 - 9:09
    une seule île,
  • 9:09 - 9:10
    une heure de gloire,
  • 9:10 - 9:13
    une génération exceptionnelle,
  • 9:13 - 9:16
    un pays qui se battrait
    sur les plages, les collines
  • 9:16 - 9:17
    et dans les rues,
  • 9:17 - 9:20
    un pays qui ne capitulerait pas.
  • 9:20 - 9:23
    Ce passage de la peur et l'appréhension
  • 9:23 - 9:25
    à la confrontation à la réalité,
  • 9:25 - 9:27
    quelle qu'elle soit,
    aussi sombre soit-elle,
  • 9:27 - 9:30
    n'avait rien à voir avec la probabilité
    de gagner la guerre.
  • 9:30 - 9:33
    Il n'y a pas eu de nouvelles positives
    des combats sur le front,
  • 9:33 - 9:36
    ni même qu'un nouvel allié puissant
    s'était joint au combat
  • 9:36 - 9:38
    et retournait les chances en leur faveur.
  • 9:38 - 9:39
    C'était simplement un choix.
  • 9:39 - 9:43
    Un forme d'optimisme profond,
    déterminé, obstiné a émergé,
  • 9:43 - 9:46
    sans éviter ou nier
    l'obscurité qui s'abattait,
  • 9:47 - 9:49
    mais qui refusait d'être intimidé.
  • 9:49 - 9:52
    Ce optimise obstiné est fort.
  • 9:52 - 9:55
    Il ne dépend pas de l'hypothèse
    d'un résultat positif
  • 9:55 - 9:58
    ou d'une forme de douce illusion
    quant à l'avenir.
  • 9:58 - 10:01
    Cependant, il stimule l'action
  • 10:01 - 10:03
    et lui donne un sens.
  • 10:03 - 10:05
    Nous savons qu'à partir de ce moment,
  • 10:05 - 10:07
    malgré les risques et les défis,
  • 10:07 - 10:10
    ce fut une période
    emplie de sens et de résolution,
  • 10:10 - 10:12
    et de multiples témoignages ont confirmé
  • 10:12 - 10:15
    que des actions des pilotes
    pendant la bataille d'Angleterre
  • 10:15 - 10:17
    au simple fait d'extraire
    des pommes de terre du sol,
  • 10:17 - 10:19
    tout s'est imprégné de sens.
  • 10:19 - 10:23
    Ils étaient motivés par
    un objectif et un résultat communs.
  • 10:23 - 10:26
    Nous l'avons observé
    tout au long de l'histoire.
  • 10:26 - 10:30
    Cette alliance entre un optimisme obstiné,
    fort, déterminé et l'action,
  • 10:30 - 10:33
    quand l'optimisme conduit
    à une action déterminée,
  • 10:33 - 10:35
    alors, ils peuvent s'auto-alimenter :
  • 10:35 - 10:38
    sans un optimisme obstiné,
    l'action n'est pas durable ;
  • 10:38 - 10:41
    sans l'action, l'optimisme obstiné
    n'est qu'une attitude.
  • 10:41 - 10:46
    Les deux ensemble peuvent transformer
    toute une question et changer le monde.
  • 10:46 - 10:48
    Nous l'avons observé nombre de fois.
  • 10:48 - 10:51
    Nous l'avons vu quand Rosa Parks
    a refusé de se lever dans le bus.
  • 10:51 - 10:54
    Nous l'avons vu avec Gandhi
    et ses longues marches vers la plage.
  • 10:54 - 10:56
    Nous l'avons vu
    quand les suffragettes ont dit :
  • 10:56 - 10:59
    « Partout, le courage
    appelle au courage. »
  • 10:59 - 11:02
    Nous l'avons vu quand Kennedy a dit
    qu'en l'espace de 10 ans,
  • 11:02 - 11:03
    il enverrait un homme sur la Lune.
  • 11:03 - 11:07
    Une génération a été galvanisée
    et s'est concentrée sur un but commun
  • 11:07 - 11:09
    face à un adversaire sombre et effrayant,
  • 11:09 - 11:12
    même si elle ne savait pas
    comment y parvenir.
  • 11:12 - 11:13
    Dans chacun de ces cas,
  • 11:13 - 11:18
    un optimisme réaliste et courageux,
    mais déterminé et obstiné
  • 11:18 - 11:20
    n'a pas été le résultat du succès.
  • 11:20 - 11:21
    Il en était la cause.
  • 11:21 - 11:24
    C'est aussi de cette façon
    qu'une transformation a eu lieu
  • 11:24 - 11:26
    sur la voie de l'accord de Paris.
  • 11:26 - 11:31
    Ces réunions ardues, difficiles,
    pessimistes se sont transformées
  • 11:31 - 11:35
    lorsque que de plus en plus de gens
    ont décidé qu'il était temps de s'y mettre
  • 11:35 - 11:38
    et de s'assurer que
    nous ne serions pas spectateurs,
  • 11:38 - 11:41
    que nous aboutirions au résultat
    que nous savions possible.
  • 11:41 - 11:44
    De plus en plus de gens
    se sont ralliés à ce point de vue,
  • 11:44 - 11:45
    ils se sont mis au travail
  • 11:45 - 11:49
    et finalement, cela a généré
    une vague de dynamisme
  • 11:49 - 11:50
    qui s'est emparée de nous
  • 11:50 - 11:53
    et a permis d'offrir
    à ces questions difficiles
  • 11:53 - 11:55
    un meilleur résultat
    que nous n'aurions pu imaginer.
  • 11:55 - 11:57
    Même maintenant, des années plus tard
  • 11:57 - 12:00
    et avec un climatosceptique
    à la Maison-Blanche,
  • 12:00 - 12:03
    la majorité de ce qui a été lancé
    à l'époque est toujours en cours
  • 12:03 - 12:07
    et nous avons tout ce qu'il nous faut
    pour agir dans les mois et années à venir
  • 12:07 - 12:09
    pour gérer la crise climatique.
  • 12:09 - 12:14
    Actuellement, nous traversons
    l'une des périodes les plus diffiles
  • 12:14 - 12:16
    dans la vie de la majorité d'entre nous.
  • 12:16 - 12:18
    La pandémie mondiale
    s'est avérée effrayante,
  • 12:18 - 12:22
    qu'elle génère ou non un drame personnel.
  • 12:22 - 12:26
    Mais elle a aussi ébranlé notre certitude
    d'être impuissants
  • 12:26 - 12:27
    face à de grands changements.
  • 12:28 - 12:30
    En l'espace de quelques semaines,
  • 12:30 - 12:31
    nous nous sommes mobilisés
  • 12:31 - 12:35
    au point que la moitié de l'humanité
    a pris des mesures drastiques
  • 12:35 - 12:36
    pour protéger les plus vulnérables.
  • 12:37 - 12:39
    Si nous en sommes capables,
  • 12:39 - 12:41
    peut-être n'avons-nous pas encore
    éprouvé les limites
  • 12:41 - 12:43
    de ce que l'humanité peut faire
  • 12:43 - 12:45
    quand elle se lève
    pour relever un défi collectif.
  • 12:46 - 12:50
    Nous devons dépasser
    ce mythe de l'impuissance,
  • 12:50 - 12:52
    car ne vous méprenez pas –
  • 12:52 - 12:56
    la crise climatique sera
    bien pire que la pandémie
  • 12:56 - 13:00
    si nous ne prenons pas les mesures
    que nous pouvons encore prendre
  • 13:00 - 13:03
    pour éviter la tragédie
    que nous voyons arriver.
  • 13:03 - 13:07
    Nous ne pouvons plus nous permettre
    le luxe de nous sentir impuissants.
  • 13:08 - 13:10
    Les générations à venir
  • 13:10 - 13:12
    regarderont avec fascination
    ce moment précis
  • 13:12 - 13:16
    à la croisée des chemins
    entre un avenir régénérateur
  • 13:16 - 13:18
    et un avenir où nous aurons tout gâché.
  • 13:18 - 13:20
    En vérité, plein de choses
    se passent bien pour nous
  • 13:20 - 13:22
    dans cette transition.
  • 13:22 - 13:24
    Le coût de l'énergie verte diminue.
  • 13:24 - 13:25
    Les villes se transforment.
  • 13:25 - 13:27
    Les terres se régénèrent.
  • 13:27 - 13:29
    Les gens dans la rue
    appellent à un changement
  • 13:29 - 13:31
    avec une fougue et une ténacité
  • 13:31 - 13:33
    que nous n'avions pas vues
    depuis une génération.
  • 13:33 - 13:36
    Une vraie réussite est possible
    dans cette transition,
  • 13:36 - 13:39
    tout comme un vrai échec,
  • 13:39 - 13:42
    ce qui en fait la période
    la plus exaltante à vivre.
  • 13:42 - 13:46
    Nous pouvons décider maintenant
    de relever ce défi
  • 13:46 - 13:50
    avec une forme d'optimisme réaliste,
    courageux, obstiné et déterminé
  • 13:50 - 13:54
    et faire tout ce qui est en notre pouvoir
    pour tracer le chemin
  • 13:54 - 13:58
    de sortie de cette pandémie
    vers un avenir régénérateur.
  • 13:58 - 13:59
    Nous pouvons décider
  • 13:59 - 14:02
    que nous serons des flambeaux
    porteurs d'espoir pour l'humanité,
  • 14:02 - 14:04
    même si des jours sombres nous attendent.
  • 14:04 - 14:06
    Nous pouvons décider
    que nous serons responsables,
  • 14:06 - 14:09
    que nous réduirons
    nos émissions d'au moins 50%
  • 14:09 - 14:10
    dans les dix prochaines années
  • 14:10 - 14:15
    et que nous agirons pour nouer le dialogue
    avec les États et les entreprises
  • 14:15 - 14:17
    pour s'assurer
    qu'ils fassent le nécessaire
  • 14:17 - 14:18
    au sortir de cette pandémie
  • 14:18 - 14:20
    pour reconstruire le monde
    que nous souhaitons.
  • 14:21 - 14:24
    Actuellement, toutes ces choses
    sont possibles.
  • 14:25 - 14:28
    Revenons-en à cette salle
    de réunion ennuyeuse
  • 14:28 - 14:31
    où j'ai regardé cette note de Christiana.
  • 14:32 - 14:34
    Et y repenser m'a ramené
  • 14:34 - 14:37
    à certaines des expériences
    les plus transformatrices de ma vie.
  • 14:38 - 14:41
    L'une des nombreuses choses
    que j'ai apprises en tant que moine,
  • 14:41 - 14:44
    c'est qu'un esprit brillant
    et un cœur empli de joie
  • 14:44 - 14:48
    sont à la fois le chemin
    et le but de la vie.
  • 14:48 - 14:52
    Cet optimisme obstiné
    est une forme d'amour mise en pratique.
  • 14:53 - 14:55
    C'est à la fois le monde
    que nous voulons créer
  • 14:55 - 14:58
    et la façon dont nous pouvons
    créer ce monde.
  • 14:58 - 15:00
    C'est un choix pour nous tous.
  • 15:00 - 15:04
    Choisir d'affronter ce moment
    avec un optimisme obstiné
  • 15:04 - 15:07
    peut donner un sens et un but à notre vie
  • 15:07 - 15:11
    et, ce faisant, nous pouvons
    placer la main sur le cours de l'histoire
  • 15:11 - 15:13
    et le faire plier vers le futur
    que nous choisissons.
  • 15:14 - 15:18
    Oui, actuellement la vie
    semble échapper à tout contrôle.
  • 15:18 - 15:21
    C'est à la fois terrifiant,
    effrayant et nouveau.
  • 15:22 - 15:25
    Mais ne nous laissons pas abattre
    à ce moment crucial de transition
  • 15:25 - 15:27
    qui nous attend.
  • 15:28 - 15:31
    Regardons les choses en face
    avec un optimisme obstiné et déterminé.
  • 15:32 - 15:35
    Oui, voir les changements actuels du monde
  • 15:35 - 15:36
    peut être douloureux.
  • 15:37 - 15:38
    Mais abordons-les avec amour.
  • 15:39 - 15:40
    Merci.
Title:
Comment changer votre état d'esprit et choisir votre avenir
Speaker:
Tom Rivett-Carnac
Description:

Quand il s'agit des grands problèmes de la vie, nous nous trouvons souvent à la croisée des chemins : soit nous croyons que nous sommes impuissants face aux grands changements, soit nous relevons le défi. Dans un appel urgent à l'action, le stratège politique Tom Rivett-Carnac plaide en faveur de l'adoption d'un état d'esprit « d'optimisme têtu » pour faire face au changement climatique -- ou à toute autre crise -- et soutenir les actions nécessaires à la construction d'un avenir renouvelé. Comme il le dit lui-même : « L'optimisme têtu peut donner un sens et un but à notre vie. »

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
15:54

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