Des solutions naturelles pour lutter contre le changement climatique | Thomas Crowther | TEDxLausanne
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0:12 - 0:13La vie...
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0:13 - 0:16c'est avant tout relever le défi.
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0:16 - 0:19Chaque jour, notre labo rassemble
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0:19 - 0:22certains des plus brillants
scientifiques de l'environnement, -
0:22 - 0:23mettant en commun leur génie
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0:23 - 0:27pour tenter enfin de résoudre
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0:27 - 0:29comment faire passer une balle
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0:29 - 0:30sans utiliser nos mains.
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0:30 - 0:32C'est super; tu as une balle
et un frisbee, -
0:32 - 0:33tu lances la balle en l'air,
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0:33 - 0:35lances le frisbee à la personne suivante
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0:35 - 0:37qui attrape le frisbee et puis la balle
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0:37 - 0:39sans jamais se toucher les mains.
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0:40 - 0:43Ce défi, frisball,
c'est terriblement addictif -
0:43 - 0:47pour une simple raison :
c'est très, très difficile. -
0:47 - 0:49Les échecs sont catastrophiques.
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0:51 - 0:54Mais quand tu es absorbé par ce jeu
et que tu es dedans, -
0:55 - 0:57c'est incroyable comment
l'échec devient insignifiant -
0:57 - 1:00face à la gloire véritable
en cas de réussite. -
1:01 - 1:03(Rires)
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1:03 - 1:05J'ai longtemps pensé que
mon amour des jeux -
1:05 - 1:07m'a causé des problèmes à l'université.
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1:07 - 1:10Lorsqu'on m'a mis à la porte
à la fin de ma première année, -
1:10 - 1:12j'ai cru que c'était la fin.
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1:12 - 1:14C'est arrivé devant 300 personnes.
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1:14 - 1:15Ça m'a anéanti,
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1:15 - 1:17mais le professeur m'a demandé en aparté :
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1:17 - 1:22« Pourquoi tu t'embêtes avec l'écologie
sans y mettre du tien ? » -
1:22 - 1:25Ce à quoi j'ai répondu :
« Je suis passionné par la biodiversité. -
1:25 - 1:29L'apparition de la vie sur Terre
reste un des plus grands mystères, -
1:29 - 1:31ou encore sa diversification
sur la planète. -
1:31 - 1:33Mais je n'arrive pas à suivre.
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1:33 - 1:36C'est très difficile de rester motivé
quand on décroche, -
1:36 - 1:38et pour couronner ça, je suis dyslexique,
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1:38 - 1:41et donc, j'ai mis de côté
les lectures ennuyeuses -
1:41 - 1:44et, à la place, j'ai préféré
faire des jeux avec mes amis. » -
1:44 - 1:47Et là, il m'a donné
le plus simple des conseils. -
1:47 - 1:53Il m'a juste dit : « Si ça te plaît tant,
transforme l'écologie en un jeu ! » -
1:54 - 1:57Et je sais que ça a l'air simple,
mais ça m'a fait un effet incroyable. -
1:57 - 2:01Il m'a dit : «Tu n'as pas besoin de
forcer, sûrement pas d'être plus futé, -
2:01 - 2:03mais si tu acceptes le défi,
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2:03 - 2:05non seulement tu pourras mieux réussir,
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2:05 - 2:06et même si tu échoues,
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2:06 - 2:09qu'est-ce que ça fera ? -
Tu auras passé un bon moment -
2:09 - 2:11et au fond c'est ça,
le véritable intérêt. » -
2:11 - 2:14Et ce conseil si simple
m'a marqué profondément, -
2:14 - 2:17et huit ans plus tard,
j'étudie toujours la biodiversité, -
2:17 - 2:20mais maintenant, à l'échelle globale.
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2:20 - 2:23En fait, j'étudie
l'une des plus grandes menaces -
2:23 - 2:26qui ait jamais pesé sur la biodiversité :
le changement climatique, -
2:26 - 2:28ce sujet déprimant
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2:28 - 2:32que tout le monde dans cette salle
connaît sur le bout des doigts, -
2:32 - 2:35donc pas d'inquiétude, je ne vais pas
vous noyer dans les détails déprimants. -
2:35 - 2:40Nous savons tous à quel point nous et
les générations futures sommes menacés, -
2:40 - 2:45mais le vrai défi, c'est de trouver
comment on peut s'impliquer, -
2:45 - 2:47comment on peut avoir un impact réel
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2:47 - 2:50pour ralentir l'avancée
de cette menace dévastatrice. -
2:51 - 2:53Parce que l'atmosphère
qu'on essaye de protéger -
2:53 - 2:55est incroyablement fine et vulnérable -
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2:56 - 2:59c'est équivalent à l'épaisseur
du caoutchouc sur un ballon. -
2:59 - 3:04Et chaque année, on émet 10 gigatonnes
de carbone dans cet espace. -
3:04 - 3:06Je sais qu'une gigatonne, c'est bizarre,
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3:06 - 3:09mais essentiellement, c'est un milliard
de tonnes de carbone. -
3:09 - 3:15Donc 10 gigatonnes, ça fait
27 000 Empire State Building. -
3:15 - 3:19Et une partie par dans la terre,
et une autre va dans les océans, -
3:19 - 3:21mais la plus grosse partie
reste dans l'atmosphère, -
3:21 - 3:24et ça s'accumule d'année en année,
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3:24 - 3:29au point où on a entassé
à peu près 300 gigatonnes -
3:29 - 3:31depuis le début
de la Révolution Industrielle. -
3:32 - 3:34J'aime les sciences et donc les chiffres,
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3:34 - 3:36et je vais vous inonder
de plein de chiffres insensés, -
3:36 - 3:39mais si je vous en fais retenir
au moins un, -
3:39 - 3:42ce sera 300 gigatonnes parce que ça -
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3:42 - 3:44c'est la taille du problème
qu'on doit résoudre. -
3:45 - 3:49Et bien sûr, on a un besoin urgent
de solutions technologiques -
3:49 - 3:51pour arrêter ces 10 gigatonnes par an.
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3:51 - 3:53On doit arrêter les émissions,
-
3:53 - 3:57mais si on veut capturer
les 300 gigatonnes qui sont déjà là, -
3:57 - 4:00on va avoir besoin
d'un système très puissant, -
4:00 - 4:03et le système le plus puissant
qu'on a trouvé jusqu'ici, c'est ça : -
4:04 - 4:05le système naturel.
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4:06 - 4:09C'est une superbe simulation
du cycle du carbone par la NASA -
4:09 - 4:11notant de fortes concentrations
de dioxyde de carbone -
4:11 - 4:14indiquées en rouge, en début d'année,
-
4:14 - 4:17mais dès qu'on arrive au printemps,
et puis à l'été, -
4:17 - 4:19on voit que ces concentrations diminuent
-
4:19 - 4:21et ça, c'est à cause
d'une chose toute simple : -
4:22 - 4:25ce sont les feuilles
qui poussent sur les arbres. -
4:26 - 4:30Ce processus écologique simple transforme
le cycle du carbone chaque année, -
4:31 - 4:33et c'est un des nombreux
flux écologiques colossaux -
4:33 - 4:35qui s'équilibrent les uns les autres.
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4:36 - 4:38Étant donné l'échelle immense du système,
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4:38 - 4:39le gérer efficacement
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4:39 - 4:43doit être une de nos meilleures options
contre le changement climatique. -
4:44 - 4:46Même si c'est aussi la plus simpliste,
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4:46 - 4:47qui est rebattue,
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4:47 - 4:50la solution bateau,
« Plante un arbre, sauve la Terre », -
4:50 - 4:51on l'a tous déjà entendu,
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4:51 - 4:54mais clairement, ça ne marche pas,
sinon tout irait bien. -
4:55 - 4:56Mais la vraie raison,
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4:56 - 4:58c'est qu'on ne s'est pas
suffisamment impliqué. -
4:59 - 5:01Car ce n'est pas une solution
admise et scientifique, -
5:01 - 5:03du simple fait que
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5:03 - 5:06nous ne savons pas comment
ça marche dans la réalité. -
5:06 - 5:08Et sans résultats concrets,
-
5:08 - 5:12qui va perdre son temps
et son énergie à restaurer des écosystèmes -
5:12 - 5:14si on ne sait pas
quel impact on va avoir ? -
5:14 - 5:16En tête des solutions
au changement climatique - -
5:16 - 5:19Project Drawdown est un super organisme
qui les recense - -
5:19 - 5:20en tête de la liste,
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5:20 - 5:23avec un potentiel d'économiser
24 gigatonnes, -
5:23 - 5:25il y a la gestion efficace
des réfrigérants. -
5:25 - 5:28Cherchez la gestion globale d'écosystèmes
en tête du classement, -
5:28 - 5:29elle ne s'y trouve pas.
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5:29 - 5:33Parce que les écosystèmes, on n'a
aucune idée de leur potentiel global. -
5:33 - 5:37Ils sont divisés en petites unités
et classés loin des meilleures solutions. -
5:37 - 5:41Encore une fois, qui parmi nous va mettre
son temps et son énergie là-dedans, -
5:41 - 5:44à moins de savoir
ce que l'on peut accomplir ? -
5:45 - 5:47Bon, le vrai défi,
c'est que la Terre est énorme. -
5:47 - 5:50C'est très difficile de gérer
des informations aussi globales. -
5:50 - 5:54Donc on a fait bon usage des satellites
dans les dernières décennies, -
5:54 - 5:56qui ont une bonne couverture globale
-
5:56 - 5:58mais ne peuvent pas voir sous la canopée.
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5:59 - 6:03Jusque récemment, on pensait qu'il y avait
environ 400 milliards d'arbres sur Terre. -
6:03 - 6:06C'est la base de la campagne
un milliard d'arbres de l'ONU : -
6:06 - 6:08sauver le monde avec un milliard d'arbres.
-
6:09 - 6:12Mais il nous fallait
une nouvelle génération de modèle, -
6:12 - 6:15un modèle construit à partir
de millions de localisations -
6:15 - 6:18où des gens sont sur place
à compter les arbres -
6:18 - 6:21et estimer leur taille
-
6:21 - 6:23et aussi leur espèce.
-
6:23 - 6:25Et quand qu'on a toutes ces informations,
-
6:25 - 6:27on a une idée de la structure de la forêt
-
6:27 - 6:30et en comparant ces millions
de points de données, -
6:30 - 6:33en utilisant l'apprentissage
automatique et l'IA, -
6:33 - 6:38on peut éclaircir les zones d'ombres,
voir les tendances de la densité d'arbres, -
6:38 - 6:40et leur variation selon la température,
-
6:40 - 6:43l'humidité et les caractéristiques du sol
-
6:43 - 6:48pour créer la première mesure quantitative
de la densité totale d'arbres, -
6:48 - 6:53révélant, tout simplement, qu'il y a plus
de 3 billions d'arbres sur la planète. -
6:53 - 6:55Je sais que c'est difficile
de visualiser un billion, -
6:55 - 6:58mais grosso modo, c'est plus
que ce que l'on pensait, -
6:58 - 7:00et cette simple information
-
7:00 - 7:03a fait de la campagne un milliard d'arbres
-
7:03 - 7:05la campagne un billion d'arbres.
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7:05 - 7:08Donc maintenant on restaure
un billion d'arbres et ça marche bien. -
7:09 - 7:11Comme on connaît la taille des arbres,
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7:11 - 7:14on sait aussi qu'ils stockent
environ 450 gigatonnes de carbone. -
7:14 - 7:16C'est la base avec laquelle on travaille.
-
7:16 - 7:19Mais ces modèles ne disent pas
juste où sont les arbres. -
7:19 - 7:22En définissant les environnements
qui conviennent aux arbres, -
7:22 - 7:25ils indiquent aussi où il peut
pousser des arbres sur la planète, -
7:25 - 7:29montrant qu'il y a de la place
pour bien plus d'arbres qu'il y en a. -
7:30 - 7:33Évidemment, une grande partie du terrain
est déjà couvert de forêt, -
7:33 - 7:37et on a besoin d'une grande partie
pour les villes et l'agriculture -
7:37 - 7:39qu'il faut pour soutenir
une population croissante. -
7:40 - 7:42Mais si on met ces terrains de côté,
-
7:42 - 7:44il nous reste quelque chose d'incroyable.
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7:45 - 7:49Ce sont les 0,9 milliard d'hectares
de terrains détériorés, -
7:50 - 7:52des endroits où des arbres
peuvent pousser, -
7:52 - 7:55mais il n'y en a pas, même si
ces endroits ne sont pas exploités. -
7:56 - 7:59Si on restaurait les écosystèmes
sur ces territoires, -
7:59 - 8:02il pourrait y avoir un billion
d'arbres de plus dans cette zone, -
8:02 - 8:09et ils pourraient stocker une masse
faramineuse de 205 gigatonnes de carbone. -
8:09 - 8:12Bien sûr, il y a une marge d'erreur
pour ce chiffre - -
8:12 - 8:14ça pourrait être plus ou moins que ça -
-
8:14 - 8:15mais à cette échelle,
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8:15 - 8:19quand on compare avec les 300 gigatonnes
que j'ai mentionnées tout à l'heure, -
8:19 - 8:20on peut tous voir
-
8:20 - 8:25qu'il y a une solution d'une puissance
remarquable pour siphonner le carbone -
8:25 - 8:26avec les forêts de la planète.
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8:26 - 8:29Bien sûr, ça peut prendre plus de cent ans
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8:29 - 8:30pour récolter tout ce carbone,
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8:30 - 8:32mais dès que ces arbres sont plantés,
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8:32 - 8:35ils absorbent le carbone,
mais ils créent aussi des nuages, -
8:35 - 8:38et ces nuages renvoient
beaucoup de la chaleur du soleil, -
8:38 - 8:40refroidissant la planète immédiatement.
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8:42 - 8:45Donc lorsqu'on a annoncé cette nouvelle
il y a moins de deux mois, -
8:45 - 8:49ça a fait un déclic,
et c'est devenu viral. -
8:49 - 8:51Il n'y avait pas un média international
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8:51 - 8:53qui n'ait pas traité
ce sujet en profondeur. -
8:53 - 8:58C'était comme si le public avait enfin
vu un moyen de s'impliquer, -
8:58 - 9:00et ça a généré un essor inouï
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9:00 - 9:03dans les dons pour
les projets de restauration. -
9:03 - 9:06Et on a vu des projets
commencer partout dans le monde, -
9:06 - 9:10et ceux-là ne sont que ceux
auxquels notre labo est connecté. -
9:10 - 9:12On sait qu'il y en a des milliers
-
9:12 - 9:16qui se mettent en place pour restaurer
des écosystèmes pour capturer du carbone. -
9:16 - 9:20Mais ça nous a aussi initiés
à certaines merveilles des médias sociaux, -
9:20 - 9:23ça nous a fait un choc.
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9:23 - 9:25On a reçu une quantité folle de messages,
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9:25 - 9:28mais quand on fait le tri,
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9:28 - 9:31on trouve des thématiques
importantes et valables. -
9:31 - 9:34La première critique,
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9:34 - 9:34« C'est stupide.
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9:34 - 9:38Il n'y a pas qu'à planter des arbres,
on doit cesser les émissions. » -
9:38 - 9:40Bien que je ne sois pas fan
de l'introduction, -
9:40 - 9:43c'est tout à fait juste.
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9:43 - 9:44Je n'ai rien à redire.
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9:44 - 9:46Bien sûr, tout le monde sait
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9:46 - 9:50qu'il faut des changements
technologiques et systémiques -
9:50 - 9:52pour arrêter les émissions.
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9:52 - 9:57Mais il faut que ce soit fait en relation
avec un puissant siphon de carbone. -
9:57 - 10:01Le changement climatique est trop grave
pour débattre sur les solutions - -
10:01 - 10:04on a besoin de toutes en même temps.
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10:04 - 10:05La deuxième critique,
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10:05 - 10:07« Il faut préserver les forêts
qui sont déjà là. » -
10:07 - 10:12Et une fois de plus, difficile à contrer
puisque c'est absolument vrai ! -
10:12 - 10:16Bien sûr, augmenter la couverture
forestière mondiale n'a aucun sens -
10:16 - 10:20si on gagne des nouvelles forêts
aux dépens des plus anciennes. -
10:20 - 10:24Préserver les forêts existantes
est au cœur de notre objectif. -
10:24 - 10:27Bien sûr, c'est absolument vital,
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10:27 - 10:29donc on doit tout combiner.
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10:29 - 10:32Et la troisième critique -
vous allez voir la thématique - -
10:33 - 10:36c'est qu'il faut préserver et restaurer
les prairies et les savanes, -
10:36 - 10:38et encore, au risque de me répéter,
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10:38 - 10:40c'est tout à fait juste.
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10:40 - 10:42Ces écosystèmes sont
d'une importance capitale -
10:42 - 10:46et c'est une des raisons pour laquelle
nous avons commencé cette recherche, -
10:46 - 10:49pour pouvoir identifier où planter
et où ne pas planter des arbres. -
10:49 - 10:51Parce que ces écosystèmes
sont tout aussi vitaux. -
10:51 - 10:56Ils hébergent une immense biodiversité,
et leur carbone est aussi épatant, -
10:56 - 10:58mais il ne va pas dans la végétation.
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10:58 - 11:01En fait, il est stocké
dans le sol sous nos pieds. -
11:02 - 11:05Donc on a construit
une nouvelle génération de modèles. -
11:05 - 11:08Au lieu de les baser
sur l'observation des arbres, -
11:08 - 11:13ils sont basés sur des millions
d'échantillons de sol du monde entier. -
11:13 - 11:17Et à nouveau, en utilisant
les technologies d'IA, -
11:17 - 11:19on peut voir des tendances,
-
11:19 - 11:23qui révèlent qu'il y a
plus de 1 500 gigatonnes de carbone -
11:23 - 11:25dans le sol sous nos pieds,
-
11:25 - 11:28et la majorité se situe
dans les hautes latitudes, -
11:28 - 11:31où les conditions de froid
emprisonne le carbone dans le sol. -
11:31 - 11:32Et ce qui est épatant,
-
11:32 - 11:35c'est que si on restaure
ces sols à travers le globe, -
11:35 - 11:40on pourrait capturer
116 de gigatonnes de carbone de plus. -
11:41 - 11:45Et c'est la deuxième extrêmement puissante
solution pour siphonner du carbone -
11:45 - 11:47que je vous présente,
-
11:47 - 11:49et c'est simplement le sol sous nos pieds.
-
11:49 - 11:51Et ça s'applique à tous les écosystèmes.
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11:51 - 11:52Les forêts actuelles,
-
11:52 - 11:56juste en les conservant telles quelles
peuvent capturer 30% de tout ça. -
11:56 - 11:59Mais les prairies et le maquis
couvrent une surface bien plus grande, -
12:00 - 12:03et pourraient capturer
un incroyable 41% de ce potentiel -
12:03 - 12:05si on les restaure efficacement.
-
12:05 - 12:07Et ce qui est super avec ceux-là,
-
12:07 - 12:10c'est qu'ils n'empiètent pas
sur d'autres usages du territoire. -
12:11 - 12:13Donc on peut avoir de l'agriculture
-
12:13 - 12:17et en même temps, préserver
et capturer de plus en plus de carbone. -
12:18 - 12:21Et donc, le plus efficace
de tous les écosystèmes -
12:22 - 12:24ce sont les marécages et les tourbières
-
12:24 - 12:27qui couvrent moins de 5%
de la surface de la Terre -
12:27 - 12:29et qui capturent à peu près 30% du total.
-
12:30 - 12:34Donc quand on combine le tout,
on voit que ces écosystèmes -
12:34 - 12:38ont un potentiel effarant
pour capturer ces 300 gigatonnes. -
12:39 - 12:43Cette solution pour siphonner le carbone
n'est pas que remarquable, -
12:43 - 12:46mais c'est aussi celle qui peut impliquer
chacun d'entre nous -
12:47 - 12:49et qui doit être mise
en place en complément -
12:49 - 12:51de la réduction des émissions
de gaz à effet de serre. -
12:52 - 12:55Bien sûr, il faut le faire
de manière responsable. -
12:55 - 12:58Souvent, les projets
de restauration échouent -
12:58 - 13:00car les arbres ne sont pas dans le bon sol
-
13:00 - 13:01ou dans des écosystèmes
-
13:01 - 13:04sans communauté microbienne
qui puisse les soutenir. -
13:04 - 13:07Donc on dévoue notre temps
et énergie à créer des cartes, -
13:07 - 13:11des cartes qui montrent aux gestionnaires
comment bien gérer ces écosystèmes, -
13:11 - 13:14donc ils peuvent zoomer
sur la zone de leur choix -
13:14 - 13:18et dire non seulement combien d'arbres
ou quelle espèce il faut planter, -
13:18 - 13:22ils peuvent aussi voir
comment est la communauté microbienne, -
13:22 - 13:23si elle peut soutenir les arbres.
-
13:24 - 13:25Et on peut même calculer
-
13:25 - 13:28où la forêt créera
du réchauffement ou du refroidissement -
13:28 - 13:29à différents endroits du globe
-
13:29 - 13:33pour vraiment comprendre les conséquences
écologiques de ces actions. -
13:34 - 13:36Et ce qui est encore plus important,
-
13:36 - 13:39c'est que ces projets doivent
être socialement responsables. -
13:40 - 13:44Trop souvent, les projets de restauration
rachètent une portion de terrain, -
13:44 - 13:46et évincent les populations locales.
-
13:46 - 13:47Mais ce terrain,
-
13:47 - 13:49c'est leur source de revenus.
-
13:49 - 13:53C'est socialement irresponsable,
et ce n'est pas durable -
13:53 - 13:56parce que ces gens vont revenir
et couper la forêt -
13:56 - 13:58et l'utiliser par la suite
pour gagner leur vie. -
13:59 - 14:03Il faut faire de la restauration
en accord avec les communautés locales, -
14:04 - 14:07et faire que les financements
pour les projets de restauration -
14:07 - 14:08soient transmis à la communauté,
-
14:08 - 14:11pour qu'ils prennent part au projet.
-
14:12 - 14:16En plus, ils peuvent bénéficier
des milliers de services de l'écosystème -
14:16 - 14:19comme la nourriture, les remèdes,
de l'air et de l'eau purs -
14:19 - 14:24qui sont des bénéfices socio-économiques
énormes quand tout marche bien. -
14:24 - 14:28Et tous ces projets, ces petits points
que je vous ai montrés plus tôt, font ça, -
14:28 - 14:31travaillent en accord
avec les communautés locales -
14:31 - 14:33pour restaurer des écosystèmes
dans le monde, -
14:33 - 14:37et ils ont des conséquences
économiques et sociales incroyables. -
14:37 - 14:42Et les meilleurs d'entre eux le font
pour seulement trente cents par arbre. -
14:42 - 14:47Et donc ça veut dire que
si on restaurait notre billion d'arbres, -
14:47 - 14:49si on optimisait l'efficacité,
-
14:49 - 14:53on pourrait le faire pour seulement
300 milliards de dollars. -
14:53 - 14:55Ce n'est rien du tout
-
14:55 - 14:58comparé aux billions de dollars
que l'on dépense chaque année -
14:58 - 15:00à cause du changement climatique.
-
15:00 - 15:03Maintenant, on a réellement
une solution pour le climat -
15:03 - 15:08qui peut impliquer chacun d'entre nous
par des actions simples et concrètes -
15:08 - 15:09pour avoir un effet positif,
-
15:09 - 15:11en restaurant soi-même des écosystèmes,
-
15:11 - 15:15et vous pouvez regarder sur la carte
pour voir où et comment, -
15:15 - 15:16ou simplement en faisant un don.
-
15:17 - 15:19Cliquez sur un des points pour donner
-
15:19 - 15:21à un de ces fabuleux projets
de restauration -
15:21 - 15:23qui font un superbe travail en notre nom,
-
15:23 - 15:26ou enfin, investissez simplement
votre argent intelligemment. -
15:26 - 15:29Que vous le dépensiez ou l'investissiez,
-
15:29 - 15:33choisissez des organismes
qui ont un impact environnemental positif, -
15:33 - 15:36comme ça, on peut avoir un impact concret
sur le changement climatique. -
15:38 - 15:40Nous sommes 8 milliards sur la planète.
-
15:40 - 15:45Nous avons un pouvoir jamais vu
pour une action globale, -
15:46 - 15:47mais jusque maintenant,
-
15:47 - 15:50agir pour le climat,
c'était renoncer aux choses qu'on aime, -
15:50 - 15:53et bien que ces engagements
soient très importants -
15:53 - 15:56pour cesser les émissions de gaz de serre,
-
15:56 - 16:00on peut aussi agir
de manière positive maintenant, -
16:00 - 16:03ce qui nous fait du bien
et nous implique dans le combat. -
16:03 - 16:05Ce qui m'amène à la dernière critique :
-
16:05 - 16:08« C'est bien beau, mais c'est un peu naïf.
-
16:08 - 16:10On ne restaurera pas toute la planète. »
-
16:10 - 16:16Cette critique est peut-être juste,
mais c'est aussi complètement hors-sujet. -
16:17 - 16:21Parce que ce mode de pensée
n'amène à rien. -
16:21 - 16:22Au final,
-
16:22 - 16:25c'est juste une excuse pour ne rien faire.
-
16:25 - 16:28« Si on ne peut pas obtenir 100%,
ce n'est pas la peine. » -
16:28 - 16:31C'est cette façon de penser
qui nous a mis dedans. -
16:31 - 16:34Si on atteint juste 5% de nos objectifs,
-
16:34 - 16:38les effets sur la biodiversité et
le changement climatique seraient super, -
16:38 - 16:41et je peux vous promettre,
qu'on va dépasser ce chiffre -
16:41 - 16:44avec les milliers de gens qui restaurent
des écosystèmes à travers le monde. -
16:45 - 16:48J'espère juste que les gens qui pensent,
« On ne peut pas » -
16:48 - 16:51ne bloqueront pas les gens merveilleux
qui sont déjà en action. -
16:53 - 16:57Dépasser cette pensée négative,
cette dépression du changement climatique, -
16:57 - 17:02je pense que c'est un des plus grands
défis restant pour qu'on s'implique tous. -
17:02 - 17:04Et pour ce faire, j'emprunte les mots
-
17:04 - 17:07de ce brillant mentor, le Dr Hefin Jones,
-
17:07 - 17:09qui a simplement dit : « Acceptez le défi.
-
17:09 - 17:11Non seulement on risque de réussir,
-
17:11 - 17:14mais on pourra tous littéralement
apprécier ce qu'on fait. » -
17:14 - 17:18Nous sommes peut-être la première société
à faire face au changement climatique, -
17:18 - 17:21mais ça veut aussi dire
que nous somme la première société -
17:21 - 17:24à avoir une chance
de sauver le monde de cette menace. -
17:25 - 17:26Merci beaucoup.
-
17:26 - 17:29(Applaudissements)
- Title:
- Des solutions naturelles pour lutter contre le changement climatique | Thomas Crowther | TEDxLausanne
- Description:
-
Thomas Crowther et son équipe de 25 chercheurs étudient des façons d'explorer virtuellement la biosphère et de révéler le véritable potentiel de solutions basées sur la nature dans la lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité. Les avancées dans la collecte de données et l'intelligence artificielle révèlent de nouveaux faits sur notre environnement et la gravité du changement climatique.
Même si la plupart des laboratoires se concentrent sur un champ de recherche, Thomas Crowther pense qu'il faut avoir une approche holistique pour comprendre les processus écologiques qui influencent le changement climatique, prédire sa progression avec précision, et développer des solutions basées sur la nature pour y répondre. La recherche de Crowther Lab aide les organismes à comprendre la véritable valeur de la nature, prendre des décisions informées, et commencer à instaurer des solutions basées sur la nature contre le changement climatique et la perte de biodiversité.
Thomas Crowther est professeur d'Écologie de l’Écosystème Planétaire à l'EPFZ et le fondateur de Crowther Lab. Spécialiste de l'écologie des écosystèmes, il est aussi le conseiller scientifique en chef de la « campagne pour un milliard d'arbres » de l'ONU.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 17:33