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Ce que nous savons (et ignorons) sur le coronavirus

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    [Au matin du 27 février 2020,
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    il y avait au moins 82 000 cas confirmés
    de coronavirus dans le monde
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    et 2 810 décès.
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    Le docteur David Heymann partage
    les derniers résultats sur l'épidémie.]
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    [Que se passe-t-il si vous êtes infecté
    par le coronavirus ?]
  • 0:14 - 0:17
    Cela ressemble à une maladie légère,
    comme un rhume,
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    pour la majorité des gens.
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    Certaines personnes sont infectées
    et souffrent d'une maladie très grave ;
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    parmi elles se trouvent
    les agents de santé.
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    C'est une grave infection pour eux,
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    car ils reçoivent une dose plus élevée
    que les gens normaux,
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    et en même temps,
    ils n'ont aucune immunité.
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    Donc pour la population générale,
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    il est probable que la dose de virus reçue
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    soit bien inférieure à la dose
    qu'un agent de santé recevrait,
  • 0:42 - 0:45
    eux ayant des infections plus graves.
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    Donc, votre infection serait moins grave,
    espérons-le.
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    Ainsi les personnes âgées et
    les personnes souffrant de comorbidités
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    sont vraiment celles qui doivent être
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    prises en charge dans les hôpitaux.
  • 0:56 - 1:00
    [Quelles personnes devraient être
    les plus concernées par cela ?]
  • 1:00 - 1:03
    Eh bien, les plus concernées
    sont les personnes
  • 1:03 - 1:05
    qui sont, tout d'abord,
    dans les pays en développement
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    et qui n'ont pas accès
    à de bons soins médicaux
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    et peuvent ne pas avoir
    accès du tout à un hôpital,
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    en cas d'épidémie dans leur pays.
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    Ces personnes
    courraient de grands risques,
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    en particulier les personnes âgées.
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    Les personnes âgées sont à risque
    dans toutes les populations,
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    mais surtout celles sans accès
    à l'oxygène.
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    Dans les pays industrialisés,
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    ce sont les personnes très âgées
    qui ont des comorbidités,
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    qui souffrent de diabète
    et d'autres maladies,
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    qui sont à risque.
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    La population générale
    ne semble pas être en grand danger.
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    [Quelles conditions médicales
    impliquent un risque plus élevé ?]
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    Tout d'abord,
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    la maladie pulmonaire existant sous forme
    de comorbidité est également importante.
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    En général,
    les personnes âgées sont plus à risque,
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    en particulier celles de plus de 70 ans,
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    car leur système immunitaire
    n'est pas aussi efficace
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    qu'il pouvait l'être autrefois,
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    et ils sont plus sensibles aux infections.
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    De plus, dans certains cas en Chine,
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    il y a eu une coinfection avec la grippe
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    et, en même temps,
  • 2:03 - 2:06
    il y a eu des surinfections bactériennes
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    sur les pneumonies qui se produisent.
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    [Où pouvons-nous trouver
    des informations à jour ?]
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    Le Centre de contrôle des maladies
    à Atlanta publie
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    et met régulièrement à jour
    les informations sur son site internet.
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    En outre, l'Organisation mondiale
    de la Santé à Genève,
  • 2:20 - 2:22
    qui coordonne de nombreuses activités
  • 2:22 - 2:23
    à l'échelle internationale,
  • 2:23 - 2:26
    publie des mises à jour
    quotidiennes sur son site internet.
  • 2:26 - 2:30
    C'est notre devoir en tant qu'individus
    d'obtenir ces informations
  • 2:30 - 2:31
    afin de comprendre
  • 2:31 - 2:34
    et de faire en sorte de
    contribuer à notre propre manière
  • 2:34 - 2:36
    à la prévention d'une grande propagation.
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    [Vous avez dirigé la réponse mondiale
    à l'épidémie de SRAS en 2003.
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    Quelle est la différence ici ?]
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    C'est pareil avec
    toutes les nouvelles infections.
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    Il s'agit d'une infection
    qui touche des humains
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    qui n'ont jamais été exposés
    à ce virus auparavant.
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    Ils n'ont aucune protection en anticorps,
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    et on ne sait pas
    si leur système immunitaire
  • 2:53 - 2:55
    peut gérer ce virus ou non.
  • 2:55 - 3:00
    Ce virus se trouve surtout chez
    les chauves-souris ou d'autres animaux,
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    et tout d'un coup, c'est chez les humains.
  • 3:02 - 3:05
    Et les humains n'ont tout simplement pas
    d'expérience avec ce virus.
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    Mais petit à petit,
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    nous commençons à apprendre beaucoup
    comme nous l'avons fait avec le SRAS.
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    Et vous savez, il fait certainement
    plus de morts
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    que le SRAS.
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    Mais quand vous divisez cela par
    un dénominateur de personnes infectées,
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    il y a beaucoup plus de cas
    que pour le SRAS.
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    Le taux de létalité,
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    c'est le nombre de décès
    par rapport au nombre de cas de SRAS,
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    était d'environ 10 pour cent.
  • 3:30 - 3:33
    Actuellement pour le COVID-19,
  • 3:33 - 3:37
    il est de deux pour cent,
    ou probablement moins.
  • 3:37 - 3:39
    C'est dons un virus
    beaucoup moins virulent,
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    mais c'est toujours
    un virus qui cause la mort,
  • 3:42 - 3:45
    et c'est ce que nous ne voulons pas
    faire entrer dans les populations.
  • 3:45 - 3:49
    [Avons-nous réagi adéquatement aux
    postes frontaliers, comme les aéroports ?]
  • 3:49 - 3:53
    Il est évident que les aéroports
    ou les frontières terrestres
  • 3:53 - 3:55
    ne peuvent empêcher
    l'entrée d'une maladie.
  • 3:55 - 3:58
    Les personnes en période d'incubation
    peuvent traverser cette frontière,
  • 3:58 - 4:00
    peuvent entrer dans des pays
  • 4:00 - 4:02
    et infecter d'autres personnes
    lorsqu'elles tombent malades.
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    Les frontières ne servent pas à éviter
    aux infections d'entrer dans un pays
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    en vérifiant les températures.
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    Les frontières sont importantes
    parce qu'elles permettent,
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    lorsque des personnes arrivent de zones
    potentiellement à risque,
  • 4:18 - 4:20
    de leur fournir des renseignements,
  • 4:20 - 4:23
    par écrit ou à l'oral,
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    sur les signes et les symptômes
    de cette infection
  • 4:26 - 4:30
    et sur ce qu'elles doivent faire
    si elles pensent être infectées.
  • 4:30 - 4:32
    [Quand pouvons-nous espérer un vaccin ?]
  • 4:32 - 4:35
    Les vaccins sont actuellement
    en cours de développement,
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    il y a beaucoup de recherches en cours.
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    Il faut d'abord
    que le vaccin soit développé,
  • 4:41 - 4:45
    puis il faut le tester sur des animaux,
  • 4:45 - 4:49
    qui sont confrontés au virus
    après avoir été vaccinés,
  • 4:49 - 4:51
    et ensuite il faut le tester sur l'homme.
  • 4:51 - 4:53
    Les études animales
    n'ont pas encore commencé,
  • 4:53 - 4:56
    mais le seront bientôt
    pour certains vaccins.
  • 4:56 - 4:58
    Nous pensons qu'à la fin de l'année
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    ou au début de l'année prochaine,
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    il peut y avoir des vaccins candidats
  • 5:02 - 5:07
    qui peuvent ensuite être étudiés
    par les organismes de réglementation.
  • 5:07 - 5:11
    Nous parlons donc d'au moins un an
    avant d'avoir un vaccin disponible
  • 5:11 - 5:13
    et prêt à être utilisé
    dans plusieurs populations.
  • 5:13 - 5:17
    [Quelles questions sur l'épidémie
    restent sans réponse ?]
  • 5:17 - 5:19
    Il est clair que nous savons
    comment il se transmet,
  • 5:19 - 5:22
    nous ne savons pas à quel point
    il se transmet facilement,
  • 5:22 - 5:26
    dans les communautés
    ou dans les zones non fermées.
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    Nous savons, par exemple,
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    que sur un bateau de croisière,
    il s'est répandu très facilement.
  • 5:32 - 5:33
    Nous devons mieux comprendre
  • 5:34 - 5:37
    comment il se propagera une fois
    dans les zones plus ouvertes
  • 5:37 - 5:40
    où les gens sont exposés à des personnes
    qui pourraient être malades.
  • 5:41 - 5:44
    [En quoi la réponse mondiale
    pourrait être améliorée ?]
  • 5:45 - 5:48
    Un problème majeur aujourd'hui
    est que nous examinons les épidémies
  • 5:48 - 5:50
    dans les pays en développement
  • 5:50 - 5:52
    comme quelque chose
    que nous devons aller arrêter.
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    Quand il y a une épidémie d'Ebola,
  • 5:54 - 5:55
    nous nous demandons :
  • 5:55 - 5:58
    « Comment pouvons-nous arrêter
    cette épidémie dans le pays ? »
  • 5:58 - 6:01
    Nous ne pensons pas à
    « Comment pouvons-nous aider ce pays
  • 6:01 - 6:03
    à renforcer ses capacités,
  • 6:03 - 6:07
    afin qu'il puisse détecter et
    répondre aux infections ? »
  • 6:07 - 6:09
    Nous n'avons donc pas suffisamment investi
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    pour aider les pays à développer
    leurs capacités de base en santé publique.
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    Nous avons investi dans de nombreux
    mécanismes à l'échelle mondiale,
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    pour fournir un soutien aux autres pays
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    et aider à arrêter les épidémies.
  • 6:22 - 6:25
    Mais nous voulons voir un monde
    où chaque pays
  • 6:25 - 6:27
    est équipé pour arrêter
    ses propres épidémies.
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    [Verrons-nous apparaître d'autres
    épidémies à l'avenir ?]
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    Aujourd'hui, il y a plus
    de sept milliards de personnes.
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    Quand ces gens naissent,
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    ils demandent plus de nourriture
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    et toute une série de choses.
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    Ils vivent rapprochés.
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    En fait, nous sommes un monde urbain,
    où les gens vivent dans les villes.
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    Et en même temps,
    nous élevons plus d'animaux,
  • 6:45 - 6:50
    et ces animaux fournissent également
    de la nourriture aux humains.
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    Alors ce qu'on voit,
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    c'est que l'interface animal-humain
    se rapproche de plus en plus.
  • 6:56 - 7:00
    Et cet élevage intensif d'animaux
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    et cette croissance démographique intense
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    sur la même planète
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    font que les épidémies
    peuvent se produire et se produisent.
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    Au final, ces épidémies seront
    de plus en plus nombreuses.
  • 7:13 - 7:17
    Cette infection émergente aujourd'hui
    n'est qu'un avertissement
  • 7:17 - 7:19
    de ce qu'il se passera à l'avenir.
  • 7:19 - 7:20
    Nous devons nous assurer
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    que cette collaboration technique
    dans le monde
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    nous aide à travailler ensemble,
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    pour pouvoir comprendre ces épidémies
    lorsqu'elles se produisent
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    et fournir rapidement les informations
    nécessaires à leur contrôle.
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    [Est-ce que le pire est derrière nous ?]
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    Je ne peux rien prédire.
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    Tout ce que je peux dire,
    c'est que nous devons tous être prêts
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    pour le pire des scénarios.
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    Et en même temps,
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    apprendre comment nous protéger
    et protéger les autres
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    si nous devions être touché
    par cette épidémie.
  • 7:49 - 7:52
    [Pour en savoir plus :
    Centers for Disease Control and Prevention
  • 7:52 - 7:54
    Organisation mondiale de la Santé]
Title:
Ce que nous savons (et ignorons) sur le coronavirus
Speaker:
David Heymann
Description:

Que se passe-t-il si vous êtes infecté par le coronavirus ? Quelles sont les personnes les plus à risque ? Comment pouvez-vous vous protéger ? L'expert en santé publique David Heymann, qui a dirigé la réponse mondiale à l'épidémie de SRAS en 2003, partage les dernières découvertes sur le COVID-19 et ce que l'avenir nous réserve.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
08:06

French subtitles

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