Etienne Chouard. — Partie VII. — Conférence de Lyon, mars 2012.
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0:42 - 0:45Peut-être pas pour régler tous nos problèmes, mais pour en régler une grande partie,
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0:45 - 0:51est-ce qu'on est d'accord sur l'idée d'une priorité qui serait de... (salle) _ Changer le système.!
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0:51 - 1:01- C'est-à-dire d'imposer, de mettre dans ce que nous voulons : une Assemblée constituante sans professionnels de la politique.
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1:01 - 1:03C'est-à-dire des gens qui ne veulent pas du pouvoir.
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1:03 - 1:08On veut que dans la Constituante ce soit des gens qui renoncent d'abord au pouvoir pour le futur,
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1:08 - 1:13mais qui ne sont pas des professionnels. Ou bien est-ce qu'il y a quelque chose qui vous chiffonne là-dedans ?
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1:13 - 1:17- Là ça va déjà trop loin et le Venezuela a démontré que même avec des professionnels de la politique
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1:17 - 1:19on peut quand même avoir quelque chose qui est quand même beaucoup mieux
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1:19 - 1:21que ce que l'on a, nous, aujourd'hui en France. Même si ce n'est pas encore de la démocratie réelle,
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1:21 - 1:28ils ont quand même via des professionnels qui ont écrit cette Constitution, même si elle a été votée...
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1:28 - 1:36- Par le peuple, hein, c'est eux qui l'ont écrite. - C'est les citoyens qui l'ont écrite ? - Eh oui, c'est plein de citoyens... Tous les villages en parlaient...
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1:36 - 1:40- Tirés au sort ? - Non, pas tirés au sort ; c'est pour ça... Il y a une alternative au tirage au sort.
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1:40 - 1:42Il y a quelqu'un sur mon site qui défend ardemment, qui dit :
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1:42 - 1:46« Mais avec une assemblée tirée au sort tu vas avoir une poignée de gens qui vont écrire la Constitution à ma place.
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1:46 - 1:51Or, moi, dit-il, je veux écrire la Constitution. » Et j' entends ça.
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1:51 - 1:55C'est une autre façon d'écrire la Constitution de façon désintéressée, sans professionnels de la politique,
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1:55 - 1:59que de faire une Assemblée constituante dans chaque commune.
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1:59 - 2:05Alors, il y a une controverse, c'est intéressant. Je lui dis : « Mais attends, tu vas avoir 360 000 mille Constitutions.
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2:05 - 2:07Quand tu vois le temps qu'il faut pour lire une Constitution,
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2:07 - 2:10et puis comprendre les rouages, ça va être compliqué. »
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2:10 - 2:11Il me dit : « Oui, mais ça va faire du boulot. »
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2:13 - 2:18Mais on ne va pas faire ça comme ça. On va avoir peut-être un organe central qui va servir de chef d'orchestre
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2:18 - 2:23et qui va envoyer aux communes des propositions, des alternatives.
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2:23 - 2:27Si on trouve parmi ces alternatives quelque chose qui nous va, on ne va pas faire un truc différent,
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2:27 - 2:33et ça va permettre de rapprocher les points de vue beaucoup plus rapidement que si chacun partait dans tous les sens.
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2:33 - 2:35Et puis si dans une commune on a une idée géniale :
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2:35 - 2:37par exemple, on veut un référendum d'initiative populaire,
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2:37 - 2:42non pas déclenché par 1 % des gens, mais déclenché par une personne.
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2:42 - 2:47Personne n'y avait jamais pensé. Pour l'instant, dans toutes les communes, ils ont décidé que le référendum d'initiative populaire
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2:47 - 2:55il fallait être 100 000 ou 200 000 pour le déclencher. Et là y a un gars qui dit, mais il est tout seul , dans une commune, et il dit :
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2:55 - 3:02non, écoutez, on pourrait faire un référendum d'initiative populaire avec une personne qui le déclenche.
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3:02 - 3:08- Ah mais mais tu vas avoir trop de référendums ! - Non, non, non ! Parce que que c'est pas tout. C'est une personne qui le déclenche,
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3:08 - 3:16mais il y a une chambre du référendum qui est tirée au sort et qui écoute tous les citoyens. Son boulot c'est d'écouter.
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3:16 - 3:21Donc chaque citoyen qui a une bonne idée de référendum, cette chambre des tirés au sort,
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3:21 - 3:23son boulot c'est de l'écouter , pendant deux heures,
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3:23 - 3:25ou de l'écouter pendant une demi-heure.
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3:25 - 3:28Et puis au bout d'une demi-heure, si elle trouve ça intéressant la chambre, elle dit :
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3:28 - 3:31_ vous avez encore une demi-heure, continuez, parce qu'on a des questions à vous poser.
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3:31 - 3:34Et puis si c'est intéressant, encore une heure et puis encore une heure.
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3:34 - 3:40Autant de temps que l'assemblée elle décide de l'écouter ; autant de temps que [?] trouvé le sujet intéressant.
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3:40 - 3:43Et les sujets intéressants, la chambre, elle dit : Bon bah ce sujet est intéressant.
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3:43 - 3:46On vote entre nous à la chambre. On dit : bon, OK, on le prend et on le met
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3:46 - 3:47[?] du référendum.
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3:47 - 3:51Et finalement, vous voyez ce que je veux dire ? C'est que une idée simple,
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3:51 - 3:54une idée que une personne aura pu avoir,
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3:54 - 3:55elle le fera remonter
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3:55 - 3:59et après ça, l'Assemblée constituante centrale
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3:59 - 4:01elle le fera redescendre vers les autres communes
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4:01 - 4:03pour voir ce qu'ils en pensent.
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4:03 - 4:05C'est possible quand même ce truc-là, et sans tirage au sort.
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4:05 - 4:07Et c'est un peu ce qui s'est passé au Venezuela.
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4:07 - 4:10Un peu parce que cela ne s'est pas passé de façon aussi structurée
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4:10 - 4:12et le peuple n'avait pas autant... Il avait voix au chapitre.
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4:12 - 4:15Ils ont pu faire des cahiers de doléances et dire ce qu'ils voulaient ;
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4:15 - 4:19et à tel point que les Vénézuéliens connaissent très bien leur Constitution.
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4:19 - 4:23Ils apprennent à lire... Le premier texte qu'ils apprennent à lire,
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4:23 - 4:25c'est la Constitution.
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4:25 - 4:26Et ils l'ont avec eux. C'est un tout petit texte,
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4:26 - 4:28c'est un truc qui peut se tenir dans la poche.
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4:28 - 4:30C'est exemplaire, hein, je trouve d'une certaine façon.
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4:30 - 4:34Alors pas sur tout, hein, parce que les seuils de déclenchement du référendum d'initiative populaire sont très haut,
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4:34 - 4:36ils sont à 20 %. À mon avis, c'est beaucoup trop ça.
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4:36 - 4:39- Mais ça c'est normal ; enfin moi je comprends tout à fait...
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4:39 - 4:39- Ça se discute.
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4:39 - 4:44- De la même manière que je pense que des communes comme Marinaleda, que vous devez connaitre, j'imagine,...
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4:44 - 4:46- Oui, bien sûr, Marinaleda, il faut connaitre...
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4:46 - 4:47- ... ne vont certainement pas survivre longtemps au milieu d'un système...
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4:47 - 4:49- Oh, ça fait 36 ans que ça dure, je crois, hein.
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4:49 - 4:54- Non mais j'imagine que ça ne durera pas [?] parce que c'est du vrai communisme, enfin c'est...
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4:54 - 4:57- Mais ils le veulent ; ils le font parce qu'ils le veulent.
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4:57 - 4:59- Oui oui, tout à fait. - Donc c'est bien ça !
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4:59 - 5:02- Mais Chávez est quand même arrivé au pouvoir par les urnes.
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5:02 - 5:06- Oui, pour un Chávez, combien de centaines de Sarkozy, quoi hein ?
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5:06 - 5:14- Oui, oui, bien sûr, bien sûr... [?] On voit bien qu'en France on n'est pas prêts d'arriver à ce genre de révolution.
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5:14 - 5:19C'est difficile de croire, en tout cas, que la vraie démocratie pourra arriver par les rues.
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5:19 - 5:22Moi j'ai du mal à le croire aujourd'hui quand on voit le système dans lequel on est ;
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5:22 - 5:26sachant que les révolutions, aujourd'hui, on les fait plus comme il y a 200 ans, hein.
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5:26 - 5:28Les forces de l'ordre, en face de nous, ne sont plus les mêmes qu'il y a 200 ans.
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5:28 - 5:34Et puis aujourd'hui, voilà, des citoyens avec des fourches ça ne les inquiète pas, quoi.
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5:34 - 5:38J'ai du mal à croire... mais quand je vois le Venezuela, par contre, ça me donne de l'espoir,
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5:38 - 5:41parce que je vois quand même que par les urnes ils ont réussi à faire naître une Constitution
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5:41 - 5:43qui les protège beaucoup mieux que ce qu'on a, nous, aujourd'hui.
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5:44 - 5:51Et je voulais juste amener dans le débat la réflexion d'une jeune fille qui est partie,
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5:51 - 5:59mais qui rejoignait le concept de dualité entre les civils et les citoyens.
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5:59 - 6:05Et vous l'amenez très bien, d'ailleurs, quand vous parlez des assemblées tirées au sort au Mali
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6:05 - 6:09où la compétence n'est pas vraiment à remettre en cause, hein.
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6:09 - 6:14Mais parce qu'ils sont aussi alimentés par débat public.
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6:14 - 6:15On est d'accord ? Il y a aussi les médias. Et cette jeune fille disait
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6:17 - 6:19en pensant aussi au revenu de base... C'est une question que je voulais poser,
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6:19 - 6:22si en tant que prof d'économie si vous aviez.... mais bon,
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6:22 - 6:24après ça sort de la démocratie, quoique...
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6:24 - 6:27En gros, elle disait que chaque citoyen de par sa présence dans la société
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6:27 - 6:31- et c'est en ça que ça rejoint le revenu de base - participe au débat de cette société.
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6:31 - 6:36C'est très catégorique quand même de dire qu'il y a des gens qui s'occupent de la politique et qui s'y intéressent et des gens qui s'y intéressent pas.
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6:36 - 6:39Y a des gens qui s'y intéressent un petit peu, puis d'autres plus que d'autres.
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6:39 - 6:43Mais dans ce débat public qui est alimenté par des médias indépendants, si on arrive à reprendre le contrôle de nos politiques,
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6:43 - 6:50dans ce débat public ils sont aussi importants que des gens qui s'y intéressent vraiment et qui vont participer à des assemblées.
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6:50 - 6:51- Oui, absolument !
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6:51 - 6:57Et d'ailleurs le revenu minimum, c'est pas du tout dissocié de la réflexion sur la démocratie,
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6:57 - 6:59c'est même très très très important.
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6:59 - 7:02- C'était pas pour amener le débat sur l'économie, parce que c'est...
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7:02 - 7:03- Non, mais on peut en dire juste un mot :
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7:03 - 7:09c'est-à-dire que le revenu de base... Alors il y a plusieurs versions qui ont des nuances qui sont intéressantes à connaître.
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7:09 - 7:14Je vous invite à travailler sur le revenu de base, le revenu universel, le dividende universel, le salaire à vie ;
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7:14 - 7:19le salaire à vie de Friot.
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7:19 - 7:22Au passage son bouquin, « L'enjeu du salaire », vient de sortir.
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7:22 - 7:25Il avait écrit « L'enjeu des retraites », qui est un bouquin formidable.
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7:25 - 7:28Si vous avez la flemme de lire le bouquin, il faut écouter les conférences de Friot
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7:28 - 7:29sur « L'enjeu des retraites »,
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7:29 - 7:30c'est enthousiasmant.
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7:30 - 7:36Je connais pas d'idées plus... sur le plan économique - pourtant sur la monnaie, j'en connais quelques-uns
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7:36 - 7:37qui sont décapants -
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7:37 - 7:39mais plus révolutionnaire que Friot !
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7:39 - 7:44Et ça marche, hein, c'est les retraites. C'est pas du tout une utopie, c'est quelque chose qui existe déja !
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7:44 - 7:48Les retraites ça marche déjà très bien, et le financement par répartition
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7:48 - 7:52ça pourrait s'appliquer aux salaires, ça pourrait s'appliquer à l'investissement ;
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7:52 - 7:54c'est fabuleux, fabuleux ! Il faut connaitre ça.
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7:54 - 7:58Et ce qu'il explique là-dessus, c'est justement l'enjeu du salaire.
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7:58 - 8:04J'ai à peine commencé à le lire. Je l'ai reçu avant-hier, mais c'est un très bon livre.
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8:04 - 8:10Donc, lui, il est pour le salaire à vie, qu'il différencie du revenu,
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8:10 - 8:15parce que le mot « revenu », pour lui, est un mot négatif.
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8:15 - 8:20Peu importe, parce que, en fait, pour quelqu'un qui a un peu de recul sur ces techniques-là,
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8:20 - 8:28l'important c'est de reprendre un tel contrôle de la création monétaire,
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8:28 - 8:34qu'on puisse délivrer à chaque citoyen la possibilité de vivre sans travailler.
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8:37 - 8:43Et sans conditions et à vie. Et ce n'est pas irréaliste. Là le travail de Friot est très très important.
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8:43 - 8:47Regardez, ça existe déjà !
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8:48 - 8:55Ça existe déjà : ce sont les retraites et les fonctionnaires.
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8:56 - 9:00Vous avez ça sous vos yeux et les fonctionnaires travaillent.
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9:00 - 9:05Pourtant, le fonctionnaire s'il ne travaille pas, il est payé quand même. Et pourtant, il travaille.
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9:05 - 9:06Y a un truc !
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9:06 - 9:07Pourquoi il travaille ?
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9:07 - 9:09Et les retraités c'est pareil.
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9:09 - 9:15Les retraités... Vous en connaissez des retraités ? Demandez-leur ; ils n'ont jamais autant travaillé de leur vie.
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9:15 - 9:17- Par répartition. - Avec la retraite par répartition.
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9:20 - 9:25- Par répartition et la retraite qu'on se fait en y mettant de l'argent...
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9:25 - 9:29- Oui, mais c'est pas grave. Même ceux qui ont des retraites par capitalisation travaillent !
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9:29 - 9:31- Y en a qui parlent de retraites par répartition.
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9:31 - 9:36- Oui, d'accord, mais ce que je veux vous dire, c'est que les gens qui sont débarrassés du travail
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9:36 - 9:40travaillent ! Débarrassés de l'emploi, dirait Friot, continuent à travailler.
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9:40 - 9:43Les humains ne sont pas du tout des... Il y en a quelques-uns qui sont oisifs.!
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9:43 - 9:46OK, il y en a quelques-uns qui sont oisifs.
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9:46 - 9:52Et Friot dit : « Mais je préfère qu'il soit oisif, plutôt qu'il fasse ingénieur financier
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9:52 - 9:54ou fabricant de bombes atomiques.
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9:54 - 9:56Je préfère qu'il soit oisif !
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9:56 - 9:58Qu'il aille jouer à la pétanque, je m'en fous, j'ai pas besoin qu'il travaille !
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9:58 - 10:00On travaille déjà trop ! »
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10:00 - 10:03C'est exceptionnel ; le travail de Friot est exceptionnel.
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10:03 - 10:06Je vous conseille de l'intégrer dans vos analyses.
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10:06 - 10:08On n'a pas besoin de tant travailler !
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10:08 - 10:10On n'a pas du tout besoin que tout le monde travaille.
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10:11 - 10:12J'ai oublié de prendre « La grande relève ».
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10:12 - 10:18Il y a un livre que j'ai scanné. J'ai scanné la moitié de mes livres.
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10:18 - 10:19J'ai déja scanné plus de mille livres.
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10:19 - 10:24Mais il y en a un que j'ai scanné qui est « La grande relève » de Jacques Duboin,
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10:24 - 10:28qui explique avec des formules merveilleuses - c'était entre les deux guerres -
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10:28 - 10:35et il explique... Il dit : « C'est incroyable, enfin ! Le travail c'est une malédiction,
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10:35 - 10:38et quand il y en a qui enfin sont au chômage,
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10:38 - 10:40enfin ils reviennent du front, ils sont libérés,
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10:40 - 10:43on n'a qu'une chose, on les repousse et on les renvoie au front ! »
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10:43 - 10:45Putain ! ils sont libérés !
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10:45 - 10:51Le chômage n'est un problème que parce qu'il n 'est pas généralisé.
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10:57 - 11:00- Une objection béton. - « Béton ! »
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11:00 - 11:06- Imaginons qu'on arrive... On sait plus ou moins tous ce qui va advenir si le peuple reprend le pouvoir.
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11:06 - 11:11C'est-à-dire on va abolir l'obsolescence programmée de tout ce qu'on achète
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11:11 - 11:13et qui se jette au bout d'un an ; on le sait tous.
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11:13 - 11:19On va abolir la dette odieuse qu'on a accumulée pendant cinquante ans ou quarante ans.
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11:19 - 11:23On va... on va... En fait, on va se prendre l'Empire sur la gueule.
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11:23 - 11:28Et à ce moment-là on va voir les Anglos-Saxons, et les Chinois qui veulent en faire partie,
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11:28 - 11:36nous foutre sur la gueule parce qu'on va vouloir s'émanciper de l'emprise esclavagiste de cette matrice.
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11:45 - 11:47- ... mais s'ils sont tranquilles depuis dix ans au Venezuela,
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11:47 - 11:49parce qu'ils ont quand même subi un coup d'état en 2002 qui...
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11:49 - 11:55Hein, on a tous compris pourquoi ils voulaient faire sortir Chávez et remettre la bourgeoisie au pouvoir, etc.
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11:55 - 12:02Je pense que s'ils sont tranquilles depuis dix ans, c'est parce que l'Empire avait d'autres chats à fouetter.
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12:02 - 12:07- Exactement ! - Dès qu'ils auront fini, ils vont repartir sur Chávez.
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12:09 - 12:14- Alors j'ai une réponse à ça ! Pourtant elle est redoutable, hein, cette objection.
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12:14 - 12:19L'objection, vous l'avez entendue, c'est dès qu'un peuple va s'insurger,
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12:19 - 12:23même si c'est tout un État, il va prendre toutes les oligarchies environnantes,
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12:23 - 12:26qui sont les Versaillais à l'échelle d'au-dessus, quoi,
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12:26 - 12:32le pays va prendre les Versaillais d'autour, les oligarchies d'autour sur la figure
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12:32 - 12:34sous forme de guerre ;
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12:34 - 12:39de guerre avec un niveau technologique qui, effectivement, fout la pétoche.
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12:39 - 12:45Alors, c'est pour ça que, moi, il me semble... L'analyse que je fais de cette objection,
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12:45 - 12:48qui est une vraie objection,
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12:48 - 12:56c'est que votre objection elle met en avant l'impossibilité du rapport de force dont je parlais tout à l'heure.
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12:56 - 12:58Et j'en ai bien conscience de ça.
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12:58 - 13:03C'est-à-dire que je vois qu'ils ont TOUT et partout dans le monde - les 1 % -.
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13:03 - 13:11Ils ont l'argent, les politiciens, l'industrie, l'économie, les médias, la culture, la doxa,... - L'éducation.
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13:11 - 13:13- ... les économistes...
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13:13 - 13:15Laisse tomber, quoi ! Laisse tomber !
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13:15 - 13:19Il n'y a aucune chance. Dans le rapport de force, il n'y a aucune chance.
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13:19 - 13:21Je propose la maladie.
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13:21 - 13:23Je propose de coller une maladie au monstre ;
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13:23 - 13:25de lui coller la grippe !
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13:25 - 13:30Parce que vous avez un monstre : un énorme diplodocus ! Il attrape la grippe : il est mort.
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13:31 - 13:37Enfin il est malade, il attrape une maladie. Il était énorme, il était invulnérable, mais si vous avez trouvé la maladie
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13:37 - 13:41il devient [?], il devient tout faible, tout patraque ; il s'endort.
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13:41 - 13:46On peut coller la maladie à l'oligarchie !
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13:46 - 13:50L'oligarchie elle est devenue toute puissante, elle est devenue triomphante,
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13:50 - 13:55elle est devenue plus que menaçante. Là, c'est terrifiant en ce moment.
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13:55 - 14:01Ça a 200 ans le truc, hein. Avant c'était pas aussi pire.
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14:01 - 14:05Avant c'était pas aussi grave.
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14:05 - 14:08Avant 1789, avant le gouvernement représentatif, avant l'élection
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14:08 - 14:12qui est comme un booster de l'horreur !
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14:12 - 14:14Moi je dis : plutôt que le rapport de force,
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14:14 - 14:19collons une maladie au monstre oligarchique
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14:19 - 14:23en repérant ce qui le booste, ce qui le rend invulnérable.
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14:23 - 14:28C'est le fait que nous défendons comme une vache sacrée, nous, nous les victimes,
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14:28 - 14:31les milliards de victimes, parce qu'ils nous ont mis les mots à l'envers,
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14:31 - 14:33ils ont dit : « Ça c'est la démocratie, ça c'est le suffrage universel.
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14:33 - 14:34Tu es content ? Tu es citoyen. » !
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14:34 - 14:35Tous ces mots sont à l'envers.
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14:35 - 14:38Je ne suis pas citoyen, je suis électeur !
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14:38 - 14:40Je ne suis pas autonome, je suis hétéronome.
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14:40 - 14:42Je subis la loi de maîtres. Je ne suis pas en démocratie,
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14:42 - 14:45je suis en oligarchie.
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14:45 - 14:52Ils ont mis tous les mots à l'envers, et nous défendons comme une vache sacrée
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14:52 - 14:57en disant : « Celui qui ne défend pas le suffrage universel, c'est un fasciste ! »
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14:57 - 15:03Là, c'est vraiment, c'est la sélection naturelle, hein. Si on est trop bêtes, on va y passer, quoi !
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15:03 - 15:09Si nous défendons comme une vache sacrée l'outil central, le booster
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15:09 - 15:11de nos pires ennemis !
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15:11 - 15:15C'est ce qui permet à Goldman Sachs de prendre le contrôle d'Obama
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15:15 - 15:17et de l'Amérique !
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15:17 - 15:23C'est le suffrage universel ! C'est la campagne électorale qui a coûté 750 millions à Obama ;
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15:23 - 15:27la dernière. La prochaine lui coûtera un milliard !
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15:27 - 15:32Qui va payer le milliard ? Les petits groupis qui mettent un dollar chacun ? C'est pas vrai !
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15:32 - 15:35Ne croyez pas ça, c'est un bobard !
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15:35 - 15:38C'est Goldman Sachs qui paye, Goldman Sachs et les industriels
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15:38 - 15:39qui payent Obama.
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15:39 - 15:40Qui contrôle ?
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15:40 - 15:42C'est le suffrage universel.
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15:42 - 15:45On pouvait y croire il y a deux cents ans, mais là on a deux cents ans de data,
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15:45 - 15:47deux cents ans de données.
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15:47 - 15:50p 'tain ! Deux cents ans à ne pas tenir ses promesses !
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15:50 - 15:55On va continuer à... Attendez, je récapitule pour faire simple :
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15:55 - 15:59deux cents ans de tirage au sort, les 1 % ne dirigent jamais.
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15:59 - 16:05Deux cents ans de tirage au sort à Athènes, les 1 % ne dirigent jamais. Les 99 %, les pauvres, dirigent toujours.
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16:05 - 16:06OK ?
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16:06 - 16:14Deux cents ans de gouvernement représentatif, de fausse démocratie, faux suffrage universel, de faux citoyens...
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16:14 - 16:22Deux cents ans : les riches, les 1 % dirigent toujours. Les pauvres, 99 %, ne dirigent jamais,
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16:22 - 16:25jamais ! Et au point qu'on est en train de nous faire des guerres nucléaires qui se préparent,
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16:25 - 16:31des guerres insensées, des milliards de morts, un milliard !
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16:31 - 16:34Ça suffit, quoi !
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16:34 - 16:48Alors, juste une conclusion : le tirage au sort donne le pouvoir aux 99 %, toujours !
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16:48 - 16:53L'élection donne le pouvoir aux 1 %, toujours !
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16:53 - 16:58À une exception près, de temps en temps ; le temps de lui mettre la pâtée avec la guerre.
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16:58 - 17:04Combien de temps les 99 % vont-ils défendre l'élection ?
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17:05 - 17:10C'est ma question. Parce que je veux dire la solution elle n'est pas dans les autres, là,
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17:10 - 17:12elle est EN NOUS !
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17:12 - 17:17C'est pas la faute des pouvoirs quand ils abusent.
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17:17 - 17:22Le pouvoir il est comme un objet mû par une force qui est plus forte que lui.
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17:22 - 17:26Lui, il va tomber, parce qu'il y a une force qui est la gravitation,
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17:26 - 17:28jusqu'à ce qu'il trouve une limite.
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17:28 - 17:30Et à la limite, il s'arrête !
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17:30 - 17:35Eh bien, les pouvoirs c'est pareil ! Un pouvoir va jusqu'au bout de son pouvoir (Montesquieu).
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17:35 - 17:42C'est pas la peine d'en vouloir à Sarkozy. Sarkozy il va jusqu'au bout, il va nous plumer tous jusqu'au trognon,
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17:42 - 17:45jusqu'à ce qu'on mette une limite !
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17:45 - 17:47Et si on ne met pas de limites, on finira en camp de travail.
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17:47 - 17:54Comme IG Farben, cartel de la chimie, qui faisait travailler les déportés dans les camps d'Auschwitz.
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17:54 - 17:58À Auschwitz, les capitalistes, ceux qui sont les capitaines d'industrie,
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17:58 - 18:03les compétents, ceux qui sont aptes et responsables ; c'est pas comme nous les gueux, hein.
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18:03 - 18:06Les responsables ils faisaient travailler les déportés qui arrivaient par train.
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18:06 - 18:08On ne leur donnait pas à manger, on ne leur donnait pas de salaire.
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18:08 - 18:11C'était parfait, c'était l'idéal du capitalisme.
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18:11 - 18:15- Vous citez toujours le nom de Sarkozy...
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18:15 - 18:21- Mais Sarkozy, c'est parce que c'est notre président. Non, non, mais c'est partout pareil, hein. Sarkozy n'est pas pire que les autres,
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18:21 - 18:23c'est pareil, c'est les mêmes, hein.
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18:23 - 18:26Je dis « les pouvoirs »... Le pouvoir va jusqu'à ce qu'il trouve une limite.
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18:26 - 18:31Donc ce qui est très important, c'est qui fixe les limites ?
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18:31 - 18:33Ça devrait être nous !
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18:33 - 18:36Quelle est la dernière fois où vous avez fixé une limite au pouvoir ?
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18:36 - 18:39Quelle est la dernière fois où vous avez réfléchi aux articles de Constitution
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18:39 - 18:41qui devraient être dans notre Constitution
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18:41 - 18:46pour que nous ayons une puissance politique ? Et qui n'y sont pas !
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18:46 - 18:51Des articles qui ne sont pas dans la Constitution et qui fabriquent, donc, par leur absence, notre impuissance politique.
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18:51 - 19:00Quelle est la dernière fois où vous, où nous avons pensé, puis exigé, voulu, exigé un article de Constitution ?
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19:00 - 19:02Jamais ! Tout le monde s'en fout !
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19:02 - 19:06Je prétends, mais ça c'est chouardesque, je voudrais que ça ne soit pas que chouardesque,
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19:06 - 19:13je voudrais que ce soit citoyenesque ; c'est-à-dire qu'on soit comme des larves
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19:13 - 19:17que sont les électeurs qui se transforment en papillons, qui se métamorphosent et qui se transforment,
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19:17 - 19:26et qui se mettent à devenir, à vouloir être autonomes et enfin mettre des limites à nos parents que sont les élus.
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19:26 - 19:35- Je vous interromps un petit instant. Le souci pour arriver à ça, pour que le « virus » se répande,
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19:35 - 19:38c'est de communiquer, on est d'accord.
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19:38 - 19:43Là, les conférences c'est super ; de temps en temps, on communique aussi, on communique à l'extérieur.
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19:43 - 19:47Par contre, les médias on n'y a pas accès du tout. Ils sont...
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19:47 - 19:51On ne va pas débattre de leur indépendance, mais elle est quand même douteuse.
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19:51 - 19:52- Avec Internet on n'a pas besoin d'eux.
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19:52 - 19:56- Oui, c'est là où je voulais en venir. Par contre ça va pas durer.
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19:56 - 20:00Il y a une loi qui est en train de passer au niveau européen qui s'appelle ACTA, qui veut lutter contre la contrefaçon.
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20:00 - 20:05- Ils sont mal barrés. Ils sont en train de renoncer, là. On a fait tellement de bronx qu'ils sont en train de renoncer.
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20:05 - 20:12- Non, non, non. Ils ont renvoyé ça, pour examen, à un conseil qui rendra un avis et qui ne porte pas sur les bons articles. -
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20:12 - 20:14Il faut rester vigilants.
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20:14 - 20:22- Si le réseau n'est plus neutre, on est foutus. Ce qui se passerait, restons dans l'hypothétique,
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20:22 - 20:24c'est que le citoyen ne soit plus responsable de ce qu'il publie. - [?] - Oui, voilà.
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20:28 - 20:33Ce serait le fournisseur d'accès ! Si le fournisseur d'accès est responsable de ce qui est hébergé...
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20:33 - 20:35- C'est affreux.
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20:35 - 20:37- Il ne va pas prendre de risque.
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20:37 - 20:40- Internet deviendrait une télé, et puis voilà. - Une télé, une boutique.
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20:40 - 20:42- Moi j'ai lu sur Internet qu'il y avait un décret qui est passé la semaine dernière
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20:42 - 20:47qui oblige les fournisseurs d'accès à garder nos données personnelles pendant au moins un an.
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20:47 - 20:53Tout à fait, c'est à peu près logique. Par contre, ils ne sont pas encore responsables de ce qu'on publie dessus.
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20:53 - 20:57- - Oui, c'est vrai. Mais maintenant l'URSSAF peut aller nous contrôler...
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20:57 - 20:58- Mais ça va venir !
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20:59 - 21:02Oui, c'est à nos dépens, mais c'est la neutralité du réseau - oui c'est ACTA -,
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21:02 - 21:08et ça c'est le média qui nous a permis, je pense pour plusieurs quand même,
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21:08 - 21:13d'être ici ce soir, c'est quand même pas rien !
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21:13 - 21:15- Moi je dirais : et alors ?
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21:15 - 21:16- Faut aller vite, quoi, faut aller vite !
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21:16 - 21:19- Pour moi c'est un non-sens parce que on parle d'Internet, d'Internet ;
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21:19 - 21:22il suffit d'aller voir sur YouTube les vidéos les plus consultées,
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21:22 - 21:26je veux dire ça va pas chercher très loin au niveau intellectuel.
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21:26 - 21:31Donc neutralité ou pas, quelles voix de plus que les milliers de Grecs qui sont dans la rue ?
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21:31 - 21:35Qu'est-ce que vous voulez de plus fort comme voix ? - Les Grecs on les entend pas.
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21:35 - 21:46- Alexandre dit : sur YouTube il n'y a quasiment que des couillonnades. On dit ça dans le midi, hein.
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21:46 - 21:50Sur YouTube on trouve que des couillonnades et les choses sérieuses et utiles, elles sont très peu de choses et elles ne sont pas regardées.
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21:50 - 21:58En même temps, Alexandre, ce qui donne de la pêche, c'est que...
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21:58 - 22:03... l'exponentiel, pas facteur dix, facteur deux. Ça double à chaque fois.
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22:03 - 22:06Clac ! À chaque fois qu'on en parle, ça double, ça double, ça double.
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22:06 - 22:10Tu sais, il y a l'image de la mare, d'un petit étang,
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22:10 - 22:15et tu as les nénuphars qui doublent, qui doublent, qui doublent, qui doublent...
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22:15 - 22:20Ça double toutes les heures.
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22:22 - 22:28Deux heures avant d'être totalement plein, il n'est qu'à un quart.
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22:28 - 22:31Trois heures, il n'est qu'à un huitième.
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22:31 - 22:35Quatre heures, il est... Et en fait quand c'est au début, tu te dis : on n'y arrivera jamais.
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22:35 - 22:38Mais quand c'est exponentiel... - Là, les courbes elles ne sont pas exponentielles.
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22:38 - 22:43- Bah, ça dépend de nous. C'est quoi ton prénom ? - Pierre-Louis , merci ,
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22:43 - 22:48- ... elles font 80 000 et on regarde des vidéos qui ont deux ans, elles faisaient déjà 80 000,
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22:48 - 22:54déjà anti-système, très regardées. C'est déjà beaucoup. - Et la Grèce, moi j'avais plein d'espoirs, ça n'a pas fait long feu.
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22:54 - 22:59Enfin, j' veux dire, plus médiatisé que ce qui se passe en Grèce ! Ils ont quand même nos idées à nous,
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22:59 - 23:02tous ceux qui sont dans la rue, grosso modo, et ça n'a rien donné !
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23:04 - 23:08- Non, non. Ils ne parlent pas du tout du processus constituant, ni du tirage au sort de l'Assemblée constituante. Pas du tout, du tout, du tout.
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23:08 - 23:15Ils ne s'occupent pas de cette loi supérieure à laquelle obéit l'armée, la police, etc.
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23:15 - 23:17- Justement. C'est une petite loi qu'ils veulent faire changer, mais ils n'y arrivent pas.
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23:17 - 23:20- Non mais c'est normal, ils s'en prennent aux conséquences ; je suis désolé !
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23:20 - 23:21- Mais ça devrait être plus facile à changer.
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23:21 - 23:26- Mais non, pas du tout, les conséquences... Mais non, pas du tout ! Et puis ça change rien surtout !
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23:27 - 23:31- Oui, ça change rien, mais... - Non, Pierre-Louis, j'insiste.
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23:31 - 23:37Ce que je suggère, on ne peut pas dire que ça a déjà été essayé et que ça a marché.
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23:37 - 23:43C'est pas vrai. On a jamais trouvé une idée qui nous fédère entre les gens dits de gauche,
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23:43 - 23:44les gens dits de droite,
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23:44 - 23:45les gens dits de centre.
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23:45 - 23:50On n'a jamais trouvé ça pour l'instant.
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23:50 - 23:55On n'arrive pas... On se divise et eux, en face, ils sont très unis, hein !
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23:55 - 23:59Ils ont une conscience de classe qui est... Il faut écouter ce que dit Soros, hein.
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23:59 - 24:04Soros dit : « Oui, mais évidemment qu'il y a une guerre des classes. »
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24:04 - 24:07C'est pas Soros. - C'est Warren. - C'est Warren Buffett.
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24:07 - 24:12Évidemment qu'il y a une lutte des classes ; il y a même une guerre des classes.
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24:12 - 24:16« Et c'est ma classe des riches, des ultrariches, qui la mène,
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24:16 - 24:21qui la mène et qui la gagne ! »
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24:21 - 24:24Ils en sont conscients, ils savent très bien qu'il y a une conscience de classe.
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24:24 - 24:30Mais, si tu veux, je sais bien que ça marchera peut-être pas.
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24:30 - 24:31Mais j'ai rien de mieux, quoi, voilà.
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24:34 - 24:39- Tout le monde parle de... Tout le monde attend, apparemment, quelque chose.
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24:39 - 24:45Donc là, il y a une conséquence qui est importante qui est en train de se produire maintenant.
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24:45 - 24:51C'est qu'on arrive au pic de production du pétrole. Ce qui va être un choc énorme pour notre société.
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24:51 - 24:56Nos hommes politiques, notre système politique n'en tient pas compte.
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24:56 - 25:02Ce qui est une des conséquences inadmissibles de ce système politique.
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25:02 - 25:11Il y a un groupe très fort qui est en train de se monter, qui monte à une tribune, qui va passer dans « Le Monde »
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25:11 - 25:15avec des gens derrière, des mouvements, des associations, etc.
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25:15 - 25:22Il y a une grosse volonté, derrière, de montrer l'absurdité de cette politique
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25:22 - 25:24qui est complètement à côté de la plaque,
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25:24 - 25:27qui ne voit pas le pic de production du pétrole
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25:27 - 25:29qui est annoncé depuis des années !
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25:29 - 25:33- C'est une catastrophe écologique épouvantable. Mais c'est une conséquence, ça.
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25:33 - 25:37- C'est une conséquence ! La-dessus, on va essayer de cristalliser du monde.
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25:37 - 25:42Il y a des ingénieurs, des gens haut placés qui vont essayer de faire très très mal.
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25:42 - 25:46Donc ça vous pouvez suivre, ça va cartonner.
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25:51 - 25:56- Je pense que c'est l'application de cette idée qui est difficile à concevoir, quoi.
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25:57 - 26:02- Est-ce que je peux vous demander quelque chose ?
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26:05 - 26:18Il y a un truc qui va être décisif dans notre réflexion : c'est que quand on se quitte
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26:18 - 26:23vous fassiez quelque chose ou pas. Si vous vous contentez de rentrer chez vous
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26:23 - 26:28en disant : ouais, c'est intéressant, c'est original ce qu'il raconte ce gars-là. C'est marrant, c'est bien.
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26:30 - 26:38C'est cuit. C'est cuit et, je pense, que c'est mal barré, là, en ce moment.
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26:38 - 26:46Si vous essayez... Je ne sais pas si vous y arriverez, mais si vous essayez d'en convaincre quelques-uns à votre tour
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26:46 - 26:50en disant... Ne serait-ce que pour voir : est-ce que c'est dur ?
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26:50 - 26:53Et vous allez vous faire rembarrer, ça va être difficile au début.
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26:53 - 26:55Vous allez vous dire : j'y arrive pas.
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26:55 - 27:01Mais insistez. Moi, au début, je ne me suis pas désintoxiqué tout de suite, hein.
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27:01 - 27:04Le tirage au sort, quand j'ai commencé à lire sur ce truc-là, je me suis dit :
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27:04 - 27:05mais qu'est-ce que c'est que ces conneries !?
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27:05 - 27:08Puis en lisant ...: tiens, c'est pas si bête, c'est pas si bête, c'est pas si bête.
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27:08 - 27:12Et puis finalement, c'est après, on apprivoise l'idée, on se désintoxique petit à petit
-
27:12 - 27:17de la fausse démocratie, faux citoyens, faux suffrage universel.
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27:17 - 27:23Et on se dit : OK ! C'est ça qu'il nous faut, en fait ! Il nous faut la vraie démocratie, le vrai suffrage universel,
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27:23 - 27:28il faudrait qu'on soit des citoyens autonomes et que nous récupérions la puissance politique
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27:28 - 27:35qui nous permet d'imposer la justice sociale. - Oui, mais comment ? Par un combat viral, juste ?
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27:35 - 27:41- Donc, la réponse : ah oui, parce que j'avais pas répondu aux oligarchies extérieures au pays.
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27:41 - 27:48Les vidéos, là, que j'ai faites l'année dernière et puis cette année, elles commencent à être traduites.
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27:48 - 27:57Donc en allemand, en anglais, en espagnol. Avec l'anglais et l'espagnol, c'est incroyable ce que ça booste le truc !
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27:57 - 28:04Parce que l'idée c'est que comme un rhizome, sous terre, nous nous passerions le mot entre nous
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28:04 - 28:09en disant : OK. En plus de tout ce que j'ai compris, j'ai compris que la prochaine Assemblée constituante
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28:09 - 28:14il faudra que je me batte pour qu'elle ne soit pas composée de professionnels de la politique.
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28:14 - 28:18Et je passe le mot, je passe le mot, je passe le mot... Et on peut pas savoir combien on est,
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28:18 - 28:23parce qu'on fait ça plus discrètement que là. Et on se passe le mot, on se passe le mot, mais partout dans le monde.
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28:23 - 28:28Et puis il y a un jour, je ne peux pas savoir quand ; je ne sais pas quand mais ce n'est pas très grave.
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28:28 - 28:29C'est pas parce que je ne sais pas quand que cela n'arrivera pas.
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28:29 - 28:32Et un jour, c'est le printemps, ça se met à germer.
-
28:32 - 28:35Ça se met à germer partout ! Et à ce moment-là ce n'est pas un seul pays tout seul
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28:35 - 28:40qui va se mettre à devenir puissant et autonome, parce qu'il se met à écrire enfin une Constitution
-
28:40 - 28:46qui lui donne le droit de résister aux injustices.
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28:46 - 28:54C'est plusieurs pays, et plusieurs pays ça devrait marcher, ça a plus de chances de marcher
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28:54 - 28:57que simplement gagner une élection dans un pays.
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28:57 - 29:03- Il faut que ce soit ça. Si on veut se parer de l'empire mondialiste qui est là,
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29:03 - 29:05il faut déjà que cela soit au moins européen, au moins qu'il y ait nos voisins qui nous rejoignent
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29:05 - 29:10et puis [?]. Mais par contre, je pense que nous n'avons toujours pas le fond du truc
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29:10 - 29:14qui est : comment on passe de la solution virale à l'application de...
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29:14 - 29:16une fois qu'on va voir un pays changer sa Constitution...
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29:16 - 29:23- Je ne sais pas comment ça se fera, mais réfléchissons-y, hein. On va peut-être trouver
-
29:23 - 29:27un déclencheur, une espèce de mot de passe, un code qui dit :
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29:27 - 29:29c'est le moment, on se lève...
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29:29 - 29:31Je sais pas.....
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29:31 - 29:37C'est important que ce soit relativement invisible.
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29:37 - 29:40Parce que là ils prennent les noms, là, de tous les résistants.
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29:40 - 29:45Je vous dis ça, c'est pas de la paranoïa, hein. Toutes les guerres,
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29:45 - 29:48ça commence par les rafles où tous les résistants du moment
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29:48 - 29:52on les fout en prison. Les communistes, les syndicalistes, les anarchistes, en prison !
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29:52 - 29:58Vous vous retrouvez avec un corps social qui est dévasté de tous ses résistants.
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29:58 - 30:03C'est-à-dire qu'il faut trouver des ressources résistantes parmi tous ceux qui étaient pas résistants avant.
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30:03 - 30:11Et donc si on arrive à répandre ce mot-là, plutôt discretos, on se donne les forces de résister.
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30:11 - 30:17Il va y avoir des graines qui auront germé, enfin qui seront prêtes à germer
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30:17 - 30:19en dehors des rafles.
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30:19 - 30:22- Discretos via Internet, c'est... - Discretos via Internet, c'est raté.
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30:22 - 30:24Oui, oui. Il faut que ce soit dans les salons, entre nous.
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30:24 - 30:31Il faut qu'Alexandre continue, fasse revenir ses invités et qu'on leur parle malgré qu'ils ne veuillent pas.
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30:31 - 30:34- Est-ce qu'on ne peut pas compter sur des conversions au sein du système ?
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30:34 - 30:39- Peut-être. Oui, oui, bien sûr, ce serait génial. Si on arrivait à avoir des élus,
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30:39 - 30:44ou des gens puissants qui aient une conscience, quoi. Ça existe quand même, hein.
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30:44 - 30:48- Ce que je voulais dire, c'est qu'il y en a ! À l'Assemblée nationale il y a des gens...
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30:48 - 30:49- Mais bien sûr.
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30:49 - 30:56- ... qui pensent ça. C'est-à-dire que tous les gens comme vous qui faites des conférences et tout, quand ils parlent, quand ils rencontrent les élus,
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30:56 - 30:59les élus disent ce que vous dites.
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30:59 - 31:00- Ce que je dis moi ?
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31:00 - 31:00- Oui, ce que vous dites.
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31:00 - 31:05Il y a des élus qui le disent. Mais simplement, ils ne peuvent pas le dire parce qu'ils perdent leur métier.
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31:05 - 31:11Ils sont virés de l'UMP, ils sont virés du PS, leur carrière est finie. Mais il y en a des gens comme ça.
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31:14 - 31:15- Ah ouais ? - Oui. - Ça germe, ça germe.
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31:15 - 31:15- Ça germe ?
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31:19 - 31:27- Non, ce n'est pas une question. C'est juste [?]... le bouquin de Bernard Manin, « Principes du gouvernement représentatif »,
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31:27 - 31:29il est épuisé ce bouquin ! - Oh, il est introuvable !
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31:29 - 31:32- Oui oui , effectivement. Il y en a certains qu'on trouve pas.
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31:32 - 31:37Je voudrais vous remercier d'avoir participé. On va arrêter là. Je crois qu'Etienne tu vas dire un petit mot, hein ?, parce qu'on peut pas continuer.
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31:42 - 31:47- Moi, je suis étudiant : j'ai accès à ce bouquin en plusieurs exemplaires dans deux bibliothèques.
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31:47 - 31:53S'il y a des gens qui veulent venir, je peux le sous-prêter.!
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31:53 - 31:56- C'est une bonne idée ça ! Se servir des bibliothèques pour le photocopier.
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31:56 - 32:03- Moi, je l'ai scanné et digitalisé ; donc si vous m'écrivez , je peux vous l'envoyer.
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32:03 - 32:10- Écrivez-le sur les murs ! - C'est quoi votre prénom ? - Juliette.
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32:10 - 32:19- Juliette suggère de le photocopier le Bernard Manin et de le coller sur les murs, dans le métro, dans les bus,
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32:19 - 32:19dans les....
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32:19 - 32:21- C'est trop long !
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32:21 - 32:25- Non, mais il y a des passages qui sont gratinés, des passages formidables ! Super bouquin !
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32:25 - 32:28« Principes du gouvernement représentatif », ça va vous remuer,
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32:28 - 32:35ça va vous transformer, ça va vous changer. C'est un gars qui fait un bilan honnête entre l'élection et le tirage au sort.
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32:35 - 32:39Mais comme on n'a jamais, nous, entendu parler du tirage au sort, c'est comme un plaidoyer vibrant,
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32:39 - 32:46extraordinaire, hein, avec une biblio qui ensuite va vous amener à lire Hansen, Finley,
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32:46 - 32:51des grands bonshommes qui aiment les institutions athéniennes.
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32:56 - 33:00C'était super ce soir, hein. C'était très très tonique, c'était vachement bien !
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33:00 - 33:02- Etienne, une dernière question.
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33:02 - 33:06- Si vous voulez un petit moment, vous pouvez vous retrouver de l'autre côté. Il y a un petit peu à boire et à manger.
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33:09 - 33:12- Qui serait intéressé pour qu'on reste en contact, qu'on se voie, j' sais pas, une fois par mois ?
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33:12 - 33:16- Alors, on a pris beaucoup de mails de plein de gens, parce que quand vous êtes venus on vous a inscrits.
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33:16 - 33:20Tous ceux qui ont laissé des mails, on les a. Donc, on peut très bien relancer des choses.
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33:20 - 33:24S'il y en a qui veulent revenir à la MJC de temps en temps, nous rencontrer,
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33:24 - 33:28on peut remettre en place des débats de ce type et des choses comme ça.
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33:31 - 33:34- Vous pouvez aussi, bien sûr, continuer sur le forum, hein.
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33:34 - 33:41Vous tapez Chouard sur Google : C-H-O-U-A-R-D. Vous arrivez sur le site, et puis il y a un lien pour aller vers le forum,
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33:41 - 33:42vers le wiki, vers le blog.
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33:45 - 33:54Hier matin, j'ai mis une idée. Aujourd'hui, avant de partir, avant de venir ici, il y avait déjà 400 commentaires !
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33:54 - 33:56400 commentaires ! C'est inhumain, quoi !
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33:56 - 34:00Et intéressants avec... Des gens qui sont pas d'accord du tout, hein.
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34:04 - 34:09Il y en a qui craignent, mais les gens qui ne sont pas d'accord du tout, il n'y a rien de mieux pour sentir l'état d'une société, savoir...
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34:10 - 34:22Merci beaucoup à vous de votre...
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34:22 - 34:28- Merci à vous !
- Title:
- Etienne Chouard. — Partie VII. — Conférence de Lyon, mars 2012.
- Description:
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PARTIE VII :
Rédaction d'une constitution : le cas du Venezuela, une alternative au tirage au sort. — Référendums d'initiative populaire, fonctionnements possibles. — Revenu de base, revenu universel, dividende universel, salaire à vie. — Quelles armes contre l'oligarchie ? — Le diplodocus et le virus. — Internet et l'exponentielle.Bibliographie :
- Bernard Friot, L'enjeu du salaire. Éditions La Dispute (19 janvier 2012).
- Bernard Friot, L'enjeu des retraites. Éditions La Dispute (25 mars 2010).
- Duboin Jacques, La grande relève des hommes par la machine. Éditions Nouvelle (1932).
- Bernard Manin, Les principes du gouvernement représentatif. Flammarion (15 septembre 2008). - Video Language:
- French
- Duration:
- 35:16