Dessiner pour mieux voir | Alberto Rojo | TEDxRiodelaPlata

Le physicien, musicien, vulgarisateur et aujourd'hui dessinateur Alberto Rojo raconte dans cette mini présentation sa découverte des lignes et des points, des formes et des silhouettes. Une nouvelle façon de voir le monde à travers l'art... et un peu à travers la science. Alberto Rojo est titulaire d'un diplôme et d'un doctorat de physique de l'Institut Balseiro. Il a été boursier du CONICET et professeur invité à l'Université de Buenos Aires et au Laboratoire National d'Oak Ridge. Alberto Rojo a également effectué un post-doctorat à l'Université de Chicago, il a été professeur associé à l'Université du Michigan et il est actuellement professeur au département de physique de l'Université d'Oakland, à Rochester (Michigan, États-Unis).

Également écrivain et guitariste renommé, Alberto Rojo est l'auteur de chansons publiées par des labels internationaux. Charly Garcia et Pedro Aznar ont participé à plusieurs de ses CD. Il a enregistré un duo avec Mercedes Sosa et l'a accompagnée dans de nombreuses salles dans le monde entier.
Il a débuté comme compositeur l'orchestre du Teatro Colon de Buenos Aires avec son œuvre « Ni si ni no » (composé en collaboration avec Luis Gurevich), interprétée en duo avec Mercedes Sosa et avec l'orchestre du Teatro Colon, dirigé par Pedro Ignacio Calderon.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local
utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment.
En savoir plus : http://ted.com/tedx

Avez-vous remarqué que parfois,
en regardant une photo, des gens

un peu plus beaux ont l'air
un peu plus laids sur la photo ?

Ou que des gens un peu plus laids

sont un peu plus beaux qu'en réalité ?

Ce fait a toujours attiré mon attention,

parce que si on pense
qu'être photogénique est une réalité,

c'est que la photographie ne peut pas
s'affranchir du portrait pris sur le vif,

elle ne peut pas le supplanter.

Alors, il y a quelques années,
j'ai commencé à dessiner activement.

A faire des recherches sur l'idée
que lorsqu'on dessine,

on dessine ce que l'on croit voir,
mais pas ce que l'on voit.

J'ai donc relevé le défi
de regarder attentivement,

d'étudier l'étymologie du geste,

l'étymologie visuelle
de ce que l'on appréhende.

Et le savoir vous aide à voir
ce que vous avez devant vous.

Alors, quand je vais me promener
ou visiter un endroit

je demande à des amis
sur Facebook de nous dessiner.

Nous nous utilisons nous-mêmes
comme laboratoire

et nous constatons qu'une ligne n'est
qu'un point parti se promener,

que l’œil est un prisme très subtil
et que, pour comprendre l'invisible,

il faut regarder le visible
dans le détail.

Merci beaucoup.

(Applaudissements)