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Conférence "La liberté dans mon cœur et partout ailleurs" de Karen Sandler

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    Ça fonctionne, vous m'entendez ?
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    Est-ce que tous ceux qui sont au bord et qui
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    ont une place à côté d'eux peuvent se décaler un peu
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    pour que les retardataires puissent s'asseoir ?
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    Décalez-vous juste d'un siège.
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    Étant souvent en retard moi-même, c'est génial
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    si vous arrivez et qu'il y a un siège libre.
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    Mais pas trop,
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    parce qu'ils ont aussi fermé les portes latérales, je crois, donc…
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    C'est bon comme ça.
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    Bien.
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    Je suis vraiment, vraiment contente d'être ici.
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    Ma conférence s'appelle La liberté dans mon cœur et partout ailleurs.
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    Comme dit précédemment, je fais partie
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    de la communauté Libre et Open Source depuis un moment.
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    Je suis directrice exécutive de la fondation GNOME.
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    Nous en reparlerons un peu plus tard,
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    c'est vraiment cool.
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    Et j'ai longtemps été avocate au Software Freedom Law Center,
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    pour finir par en devenir la directrice juridique.
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    Donc j'ai eu la chance de pouvoir
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    faire la connaissance de plein de gens
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    dans la communauté du logiciel Libre et Open Source
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    en les aidant avec tous les emmerdements
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    dont ils ne voulaient pas s'occuper.
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    Vraiment, vraiment amusant !
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    Je suis une passionnée du Libre et de l'Open Source,
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    je dirais, depuis les années quatre-vingt-dix.
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    Et je suis aussi une patiente.
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    J'ai un cœur vraiment, vraiment très grand
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    En fait, j'ai un cœur énorme.
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    Vous pensez sûrement à mon travail pour des associations
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    mais en fait, j'ai une hypertrophie du cœur.
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    J'ai une maladie appelée cardiomyopathie hypertrophique.
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    Je suis toujours un peu nerveuse quand je parle de ça
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    parce que ça revient à dire
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    que mon cœur est un petit peu cassé.
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    Mais ça veut dire que j'ai…
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    Ce n'est pas vraiment ça. Mon cœur est très épais
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    et ça veut dire qu'il a du mal à battre.
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    Il est un peu raide.
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    Mais au final, tout va bien.
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    Pour l'instant, je n'ai aucun symptôme.
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    J'ai seulement un très gros risque de mourir subitement.
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    Le terme est littéralement mort subite.
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    C'est ce que les docteurs vous disent quand vous avez cette maladie
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    et que vous devez suivre un traitement à vie.
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    Ils disent que vous avez un risque élevé de mort subite.
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    Ce qui est vraiment terrifiant en tant que patiente.
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    Je risque de mourir subitement deux à trois fois par an.
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    Et ça se cumule, donc j'ai découvert ça à 31 ans,
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    soit de 20% à 30% environ de risque de mort subite pour la décennie suivante.
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    C'est vraiment, vraiment une chose terrible à entendre…
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    mais il existe maintenant une solution !
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    C'est de se faire poser un défibrillateur.
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    Le principe d'un défibrillateur, c'est qu'il est installé dans votre cœur.
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    D'ailleurs j'en ai un, il est juste ici.
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    Il a l'air vraiment énorme là
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    mais c'est environ gros comme ça
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    et c'est juste ici.
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    Il a des câbles qui
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    se glissent dans mes vaisseaux sanguins
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    et qui s'enfoncent dans mon cœur,
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    et en gros, il me surveille constamment.
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    C'est comme avoir des gens
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    qui vous suivent partout avec un défibrillateur électrique
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    et si je tombe raide morte tout à coup,
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    il m'enverra une décharge et je serai remise sur pieds !
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    Et je ne mourrai pas ! C'est formidable !
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    Donc, tout ça est merveilleux, parfait.
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    L'électrophysiologiste que j'ai rencontré et qui m'a expliqué ça
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    en avait quelques-uns dans le tiroir de son bureau
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    afin de pouvoir les montrer à tous ses patients
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    parce qu'en voyant à quel point cet appareil est petit,
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    ça parait nettement moins inquiétant.
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    Il l'a poussé vers moi sur le bureau,
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    j'étais assise là, avec ma mère. Je l'ai pris…
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    Et il disait « Prenez-le, voyez comme c'est léger ! »
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    Alors je l'ai pris et j'ai demandé « Cool ! Qu'est-ce qui tourne dessus ? »
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    Rires
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    Applaudissements
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    En réponse, j'ai eu droit à un regard médusé.
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    Ma mère semblait elle aussi perplexe.
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    Le chirurgien m'a demandé « Mais de quoi parlez-vous ? »
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    et j'ai répondu « Eh bien, de toute évidence, »
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    « cet appareil ne vaut que ce que vaut son logiciel »
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    C'est-à-dire qu'il se base sur le logiciel pour savoir
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    quand je risque une mort subite,
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    que ce soit quand je traverse une rue
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    alors que je n'aurais pas dû,
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    ou si je décide de courir un marathon,
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    ou sans aucune raison.
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    Je suis dépendante de ce logiciel pour savoir
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    quand il est approprié de m'envoyer une décharge
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    et quand ça ne l'est pas.
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    Quand mon cœur a besoin d'être stimulé ou pas.
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    Et l'électrophysiologiste, bien sûr, n'avait pas de réponse à me donner.
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    Il m'a dit "Personne ne m'a jamais demandé ça"
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    « Je n'avais jamais pensé au logiciel sur cet appareil. »
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    « Ne bougez pas, il y a un représentant de Medtronic »
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    « dans nos bureaux aujourd'hui. »
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    « Je vais aller lui demander, c'est lui le fabricant »
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    « et ils auront sûrement déjà pensé à ça »
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    Donc, le représentant arrive
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    et j'essaie de lui expliquer
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    « Je suis avocate au Software Freedom Law Center »
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    « Je m'intéresse au logiciel sur mon appareil »
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    « Je veux juste savoir »
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    « comment ça marche, sous quoi ça tourne ? »
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    « Est-ce que vous pouvez me le dire ? »
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    Et il a dit « Personne ne m'a jamais demandé ça auparavant ».
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    Donc, on a eu une conversation très intéressante, et il a ajouté :
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    « Je comprends, c'est une question très importante »
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    « Voici mon numéro »
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    « Appelez moi, et je vous mettrai en contact »
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    « avec des gens qui pourront vous parler de ça. »
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    Enhardie par cet échange, je l'ai appelé à Medtronic.
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    Il m'a passé le service technique
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    et j'ai commencé à laisser des messages…
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    Mais au final, je me faisais continuellement refouler.
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    Personne ne voulait me parler de ça.
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    J'ai appelé les deux autres principaux fabricants d'appareil médicaux,
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    Boston Scientific et St Jude,
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    et aucun n'a su me donner une vraie réponse non plus.
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    À la fin, j'ai commencé à appeler en disant :
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    « Écoutez, si quelqu'un me laissait voir le logiciel »
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    « Je signerai un accord de confidentialité », C'est contre mes principes
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    en tant que militante d'organismes à but non-lucratif dans un domaine technique.
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    Je n'ai pas envie de signer un contrat qui m'empêcherait
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    de partager ce que je découvre avec le reste du monde.
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    Mais j'ai pensé :
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    « Au moins, moi, je pourrai voir le code source »
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    « et je serai à l'aise vis à vis de ce que l'on met dans mon corps »
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    Mais, malheureusement, on m'a envoyé balader. On m'a dit non.
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    J'ai parlé avec des gens très compréhensifs à Medtronic.
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    J'ai rencontré d'excellents docteurs.
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    Et ces gens me disaient « Oh, vous savez, nous sommes Medtronic, »
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    « Nous avons à cœur de nous assurer de l'absence »
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    « de bogue dans les logiciels que nous installons sur ces appareils »
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    « Évidement, nous ne le vendrions pas si nous ne pensions pas qu'il est sûr. »
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    « Pour toutes ces raisons »
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    « vous devez nous faire confiance »
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    Le docteur a ajouté que la FDA,
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    l'Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux,
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    approuve ces appareils.
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    « Donc votre réaction est clairement disproportionnée. »
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    Et quand j'en parlais avec mon électrophysiologiste au téléphone,
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    je disais que j'étais vraiment gênée par tout ça, parce que
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    je pensais à tous ces gens qui portent ces appareils.
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    Certains sont relativement puissants,
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    Dick Cheney en avait un à l'époque.
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    Il en a un encore plus impressionnant aujourd'hui,
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    qui fait continuellement circuler son sang
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    alors il n'a pas de pouls.
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    C'est un appareil vraiment fascinant !
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    Il y a beaucoup de personnes importantes qui…
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    Les populations qui bénéficient de ces appareils
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    sont souvent dans des positions de pouvoir.
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    Donc on peut facilement imaginer une situation où
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    quelqu'un voudrait éteindre ces appareils.
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    Et l'électrophysiologiste à qui je parlais au téléphone
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    Et l'électrophysiologiste à qui je parlais au téléphone
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    était tellement contrarié, tellement contrarié…
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    qu'il m'a raccroché au nez.
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    Il m'a dit « Je pense que vous préparez quelque chose »
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    « Je ne comprends pas »
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    « Je ne sais pas pourquoi ça vous dérange tellement. »
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    « Si vous voulez un appareil, je vous aiderai »
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    « Mais je ne… Je pense que vous êtes… vous… »
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    Et il a raccroché.
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    C'est vraiment terrifiant
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    parce qu'il m'avait précisé au début de la conversation
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    qu'il installait ces appareils tout le temps.
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    Il en installe parfois plusieurs par jour.
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    Alors l'idée qu'il ait pu
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    ne même pas s'être posé de question
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    à propos du logiciel installé sur ces appareils
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    le terrifiait.
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    Alors j'ai remis à plus tard
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    et je me suis dit,
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    Il faut que j'arrête de penser à ça.
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    C'est trop terrifiant.
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    Est-ce que je vais vraiment avoir
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    un logiciel propriétaire à l'intérieur de mon corps ?
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    Je ne sais pas.
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    Ajoutez à ça cette histoire de « mort subite »
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    et le fait d'avoir un équipement
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    cousu à l'intérieur de mon corps.
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    Ça fait beaucoup à gérer.
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    Alors j'ai continué à remettre ça à plus tard
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    jusqu'à ce que je ne puisse plus différer
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    parce que mes amis et ma famille continuaient à me poser des questions
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    et à me dire « Nous nous inquiétons tellement pour toi »
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    « Nous savons que tu peux mourir à tout instant »
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    Ma mère… vous savez, évidemment je n'ai pas de ligne fixe
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    et mon mobile ne capte pas bien dans mon appartement
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    Et ma mère, si je ne la rappelais pas dans l'heure
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    commençait à appeler tous mes amis
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    en demandant « Vous avez parlé à Karen aujourd'hui ? »
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    « Vous savez si elle va bien ? »
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    Je suis allée déjeuner avec une amie, et elle m'a demandé
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    où en était cette histoire.
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    Et j'ai répondu « Eh bien, les compagnies médicales ne me rappellent pas »
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    « Et tu sais, je suis sûre que je vais me débrouiller »
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    Et elle a fondu en larmes et dit :
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    « Tu sais, tu pourrais mourir. Aujourd'hui. »
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    « Et je ne peux pas le supporter »
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    « Si tu ne règles pas cette histoire, »
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    « je ne sais pas si je peux être ton amie »
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    « c'est une chose très grave »
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    « et tu l'ignores juste pour… »
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    ce qu'elle considérait comme un problème ésotérique.
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    J'ai vraiment compris ça et j'ai compris que je n'avais pas le choix.
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    Alors j'ai eu un appareil.
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    Je me le suis fait implanter
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    et ça a pris un peu de temps pour…
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    pour me remettre de l'opération
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    et aussi pour réfléchir à propos
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    de ma propre situation de manière plus générale,
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    pour faire des recherches.
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    Mais je me suis juré que si j'acceptais cet appareil
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    j'allais faire des recherches, écrire un article
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    et parler des problèmes que j'avais rencontrés
  • 10:10 - 10:12
    et auxquels la profession médicale,
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    ou du moins, les professionnels de la médecine à qui j'avais eu affaire
  • 10:15 - 10:17
    n'avaient pas de réponse.
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    Donc, en écrivant cet article, j'ai découvert des choses.
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    Certaines vous surprendront, d'autres pas.
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    Les logiciels ont des bogues.
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    Je voulais vraiment montrer une photo des criquets
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    qui étaient dans ma chambre la nuit dernière
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    que des camarades intervenants…
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    *ce sont des cafards*
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    Ce sont des cafards ?
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    Ceux-ci sont des cafards.
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    *Alors où sont-ils ?*
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    Mais Paul et Jake les ont fait sortir de ma chambre.
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    Donc c'était très excitant.
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    Nous disions en plaisantant que j'allais parler de vrais insectes
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    au lieu de bogues logiciels.
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    Mais, donc, les logiciels ont des bogues.
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    Et les appareils médicaux, comme l'a dit Matthew Garrett
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    auront des bogues,
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    parce que l'institut d'ingénierie logicielle estime
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    qu'il y a environ un bogue pour chaque centaine de lignes de code.
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    Donc même si la majorité des bogues était interceptée par les tests,
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    même si les trois quarts des bogues étaient interceptés lors des tests,
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    ça fait toujours un sacré nombre de bogues.
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    J'ai lu une étude qui observait
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    les rappels d'appareils publiés par la FDA.
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    Fondamentalement, l'étude a porté sur l'ensemble des rappels
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    et a déterminé ceux qui venaient vraisemblablement de pannes logicielles
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    puis ils les ont évalués.
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    Parmi ceux qu'ils ont pu étudier suffisamment
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    et dont ils ont pu déterminer précisément les failles logicielles
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    98% d'entre elles auraient pu être détectées
  • 11:45 - 11:47
    par de simples tests par paires.
  • 11:48 - 11:51
    Ce sont des tests basiques que vous pourriez attendre
  • 11:51 - 11:55
    pour n'importe quelle équipement technique.
  • 11:55 - 11:59
    Donc oui, la FDA soumet ces appareils à quelques tests
  • 11:59 - 12:04
    mais si les entreprises ne font pas de tests basiques,
  • 12:04 - 12:05
    que peut-on faire ?
  • 12:05 - 12:08
    Donc, les logiciels ont des bogues.
  • 12:08 - 12:10
    Ici dans cette pièce, tout le monde le sait.
  • 12:10 - 12:13
    Une autre chose que la plupart d'entre nous sait
  • 12:13 - 12:16
    c'est que la sécurité par l'obscurité ça ne marche pas,
  • 12:16 - 12:19
    même si ça peut sembler contre-intuitif
  • 12:19 - 12:22
    pour ceux qui ne sont pas dans cette pièce.
  • 12:22 - 12:27
    Toutes les personnes à qui j'ai expliqué cette idée dans le corps médical m'ont répondu :
  • 12:27 - 12:28
    « Mais je ne comprends pas »
  • 12:28 - 12:31
    « Pourquoi voulez vous que les gens puissent voir le logiciel ? »
  • 12:31 - 12:33
    « Si tout le monde peut voir le code source »
  • 12:33 - 12:36
    « Il sera beaucoup plus facile de le pirater »
  • 12:36 - 12:39
    Mais nous savons tous que ce n'est pas le cas.
  • 12:39 - 12:42
    En fait, en publiant le code source,
  • 12:42 - 12:44
    tout le monde peut le voir, et il est plus sûr.
  • 12:44 - 12:46
    Mais c'est en fait une question capitale.
  • 12:46 - 12:49
    J'en parle dans mon article « Tué par le code »
  • 12:49 - 12:53
    qui cite un certain nombre d'études
  • 12:53 - 12:57
    montrant que les professionnels de la sécurité approuvent cette idée.
  • 12:57 - 13:03
    Donc pour le moment, on a le pire des deux mondes.
  • 13:03 - 13:07
    Un code fermé qui n'a pas l’assurance de sécurité
  • 13:07 - 13:09
    d'une revue du code par le plus grand nombre.
  • 13:09 - 13:12
    Mais également une absence de sécurité sur ces appareils.
  • 13:12 - 13:15
    Beaucoup d'entre eux émettent des informations en sans fil.
  • 13:15 - 13:17
    C'est le standard aujourd'hui.
  • 13:17 - 13:21
    Quand j'ai découvert cela, j'étais choquée.
  • 13:21 - 13:23
    Vous êtes en train de me dire,
  • 13:23 - 13:26
    que mon appareil cardiaque va émettre en continu ?
  • 13:28 - 13:30
    Considérant les conférences auxquelles j'assiste,
  • 13:30 - 13:31
    les gens que je fréquente,
  • 13:31 - 13:31
    je n'ai vraiment pas envie de voir mes informations diffusées.
  • 13:31 - 13:35
    je n'ai vraiment pas envie de voir mes informations diffusées.
  • 13:35 - 13:38
    Donc c'est une des choses que j'ai abordées
  • 13:38 - 13:39
    avec les différents docteurs que j'ai pu rencontrer.
  • 13:39 - 13:42
    Comme vous l'imaginez, j'ai abandonné
  • 13:42 - 13:45
    cet électrophysiologiste qui m'avait raccroché au nez.
  • 13:45 - 13:47
    Et je suis allée de cardiologue en cardiologue
  • 13:47 - 13:50
    pour trouver quelqu'un qui puisse comprendre ces problèmes
  • 13:50 - 13:53
    ou qui puisse au moins comprendre pourquoi cela m'inquiétait.
  • 13:53 - 13:56
    Et j'ai fini par trouver un excellent cardiologue
  • 13:56 - 13:58
    et excellent électrophysiologiste.
  • 13:58 - 14:03
    Qui m'a dit « Je n'avais jamais pensé à cette question »
  • 14:03 - 14:06
    « Mais je comprends que ça puisse poser problème »
  • 14:06 - 14:09
    « Vous avez besoin de cet appareil, vous ne pouvez plus attendre »
  • 14:09 - 14:11
    « Mais je vais travailler avec vous, et on va trouver un moyen »
  • 14:11 - 14:14
    « de résoudre au moins certains des problèmes qui vous inquiètent »
  • 14:14 - 14:19
    Donc, l'une des choses que mon électrophysiologiste a fait
  • 14:19 - 14:22
    c'est qu'il a appelé les hôpitaux, l'un après l'autre
  • 14:22 - 14:25
    jusqu'à ce qu'il trouve un ancien pacemaker.
  • 14:25 - 14:29
    Il m'a expliqué que, ma défaillance cardiaque étant simple,
  • 14:29 - 14:31
    j'avais seulement besoin d'un appareil
  • 14:31 - 14:34
    qui surveillait les rythmes dangereux
  • 14:34 - 14:36
    et qui m'enverrait une décharge en cas d'alerte.
  • 14:36 - 14:40
    C'est un algorithme bien plus simple que celui des nouveaux appareils.
  • 14:40 - 14:42
    Beaucoup des nouveaux appareils ont
  • 14:42 - 14:45
    un algorithme complexe de stimulation, pour des patients ayant une grande variété de problèmes.
  • 14:45 - 14:48
    On peut tout à fait comprendre les raisons des compagnies médicales.
  • 14:48 - 14:52
    Ces appareils sont très difficiles à faire.
  • 14:52 - 14:54
    Ils fabriquent des produits de haute précision.
  • 14:54 - 14:57
    Et s'ils peuvent utiliser ces appareils dans des cas plus variés
  • 14:57 - 14:59
    alors tout est pour le mieux.
  • 14:59 - 15:02
    En plus vous ne pouvez pas savoir quels genres de complications
  • 15:02 - 15:03
    les patients vont éventuellement développer.
  • 15:03 - 15:06
    Donc, pour le moment, je n'ai aucun symptôme
  • 15:06 - 15:07
    mais je pourrais en développer
  • 15:07 - 15:09
    et c'est génial d'avoir cette technologie de stimulation.
  • 15:09 - 15:11
    Mais mon cardiologue électrophysiologiste m'a dit :
  • 15:11 - 15:16
    « Bon maintenant on voit que vous avez besoin de quelque chose de simple. »
  • 15:16 - 15:18
    « Alors pourquoi ne pas vous trouver un ancien modèle d'appareil ? »
  • 15:18 - 15:19
    Donc j'ai actuellement un ancien appareil
  • 15:19 - 15:22
    qui communique par couplage magnétique
  • 15:22 - 15:24
    et non par technologie sans fil
  • 15:24 - 15:29
    mais mon père a ce type de pacemaker
  • 15:29 - 15:32
    et quand il entre dans une pièce du bureau des techniciens
  • 15:32 - 15:33
    ils changent son pouls.
  • 15:33 - 15:36
    Donc, avant même qu'il ne soit assis
  • 15:36 - 15:38
    ils savent énormément de choses sur lui
  • 15:38 - 15:41
    et ils ont la capacité de vraiment l'affecter.
  • 15:41 - 15:42
    C'est incroyable.
  • 15:44 - 15:47
    Mais comme vous pouvez le voir sur le dernier point de cette diapo
  • 15:47 - 15:49
    ces appareils ont été hackés.
  • 15:49 - 15:52
    Un groupe de réflexion universitaire…
  • 15:52 - 15:55
    En fait, un groupe de réflexion de plusieurs universités travaillant ensemble
  • 15:55 - 16:00
    a montré qu'en utilisant du matériel disponible dans le commerce
  • 16:00 - 16:02
    vous pouvez hacker ces appareils et en prendre le contrôle.
  • 16:02 - 16:06
    Non seulement, Ils sont parvenus à déclencher des décharges
  • 16:06 - 16:07
    ce qui est déjà terrifiant en soi…
  • 16:07 - 16:07
    Une fois, mon pacemaker s'est déclenché par erreur
  • 16:07 - 16:09
    Une fois, mon pacemaker s'est déclenché par erreur
  • 16:09 - 16:13
    et je peux vous dire, que c'est comparable à un coup de pied dans la poitrine.
  • 16:13 - 16:17
    Ça vous met au tapis
  • 16:17 - 16:18
    au moins pour quelques minutes.
  • 16:18 - 16:20
    J'ai été forcée de m'asseoir, c'était si épuisant !
  • 16:20 - 16:23
    La surprise et l'inquiétude
  • 16:23 - 16:25
    m'ont forcée à dormir quelques heures pour m'en remettre.
  • 16:25 - 16:29
    C'est très éprouvant.
  • 16:29 - 16:32
    Donc non seulement
  • 16:32 - 16:34
    ils sont parvenus à envoyer une décharge
  • 16:34 - 16:38
    mais ils ont également pu arrêter le traitement.
  • 16:38 - 16:41
    Si l'appareil stimulait le pouls, ils pouvaient l'arrêter
  • 16:41 - 16:43
    et beaucoup de gens ont besoin de stimulation
  • 16:43 - 16:43
    pour rester en vie.
  • 16:43 - 16:44
    pour rester en vie.
  • 16:45 - 16:46
    Beaucoup de gens ne peuvent monter les escaliers sans cette stimulation.
  • 16:46 - 16:49
    Mon père en fait partie.
  • 16:50 - 16:54
    Ils ont également pu récupérer des informations clefs
  • 16:54 - 16:55
    à partir de ces appareils.
  • 16:55 - 17:00
    Comme les numéros d'identifications médicaux, le nom des docteurs
  • 17:00 - 17:05
    les numéros de série… Beaucoup d'informations personnelles sont diffusées
  • 17:05 - 17:08
    et il n'y a aucun chiffrement sur ces appareils.
  • 17:08 - 17:10
    C'est plutôt inquiétant.
  • 17:10 - 17:13
    Ils sont également parvenus à mettre les appareils en mode test
  • 17:13 - 17:15
    ce qui a pour effet de consommer lentement la batterie.
  • 17:15 - 17:17
    Euh, la batterie s'épuise à un rythme bien plus rapide
  • 17:17 - 17:20
    que dans des circonstances normales
  • 17:20 - 17:22
    et ces appareils n'ont d'intérêt que s'ils ont de la batterie.
  • 17:23 - 17:25
    Donc si la batterie lâche sur mon pacemaker
  • 17:26 - 17:28
    Il me faudra un nouvel appareil, ce qui signifie une opération.
  • 17:28 - 17:30
    Donc ces appareils ont été hackés.
  • 17:30 - 17:33
    Ces conclusions sont arrivées bien après mon diagnostic
  • 17:33 - 17:36
    mais j'ai appelé le docteur et je lui ai dit « Vous voyez ?! »
  • 17:36 - 17:43
    Applaudissements
  • 17:43 - 17:46
    Les médecins s'appuient beaucoup sur le fait que
  • 17:46 - 17:48
    ces appareils ont l'agrément de la FDA
  • 17:48 - 17:51
    aux États-Unis, et d'institutions similaires dans d'autres pays.
  • 17:52 - 17:56
    En bonne avocate, j'ai fait des recherches sur la FDA
  • 17:56 - 17:58
    et leur processus d'approbation des logiciels.
  • 17:58 - 18:00
    Ce que j'ai découvert, c'est que la FDA
  • 18:00 - 18:03
    ne vérifie pas systématiquement le code source des appareils
  • 18:03 - 18:06
    sauf en cas d'erreur particulièrement visible en lien avec le logiciel,
  • 18:06 - 18:09
    ils ne demandent généralement pas à le vérifier.
  • 18:12 - 18:15
    Il n'y a même pas de cahier des charges clair pour le logiciel
  • 18:15 - 18:19
    et il y a des raisons pour ces décisions de la FDA
  • 18:19 - 18:24
    mais nous croyons que celle-ci fait beaucoup plus qu'elle ne fait en réalité.
  • 18:24 - 18:26
    L'absence de cahier des charges clair
  • 18:26 - 18:28
    est lié au fait, d'après eux,
  • 18:28 - 18:32
    que ces sociétés conçoivent des appareils
  • 18:32 - 18:34
    très spécialisés
  • 18:34 - 18:36
    avec des particularités propres à chaque fabricant.
  • 18:36 - 18:40
    Il y a donc probablement des tests spécifiques à ces appareils
  • 18:40 - 18:43
    et les mieux placés pour les réaliser sont ceux qui connaissent
  • 18:44 - 18:47
    le mieux ces machines, c'est à dire leurs fabricants.
  • 18:47 - 18:48
    Et il y a des allers-retours
  • 18:48 - 18:50
    pour savoir s'ils ont fait les bons tests ou non,
  • 18:50 - 18:52
    mais en vérité, au bout du compte,
  • 18:52 - 18:54
    personne à la FDA n'a vu le code source.
  • 18:55 - 18:57
    Puisqu'ils ne le demandent pas,
  • 18:57 - 18:59
    ils n'en ont même pas de dépôt.
  • 19:00 - 19:04
    Donc si une panne catastrophique se produit chez Medtronic, par exemple,
  • 19:04 - 19:07
    je ne sais pas s'il y a un dépôt canonique
  • 19:07 - 19:09
    pour le logiciel auquel je pourrais avoir accès
  • 19:09 - 19:13
    et sans possibilité de mise à jour du logiciel sur mon appareil
  • 19:13 - 19:15
    je devrai être opérée pour en avoir un nouveau.
  • 19:16 - 19:18
    Donc s'il y a un problème
  • 19:19 - 19:26
    je pourrais travailler avec mon docteur, ou vraisemblablement
  • 19:26 - 19:29
    un docteur sachant programmer que je trouverai
  • 19:30 - 19:33
    pour écrire un correctif pour mon appareil s'il y avait un bogue
  • 19:33 - 19:34
    ou que nous en découvrions un.
  • 19:36 - 19:39
    J'ai parlé lors d'un débat, avec un type
  • 19:39 - 19:41
    dans la cyber-sécurité à la FDA
  • 19:41 - 19:42
    et j'étais vraiment, vraiment nerveuse
  • 19:42 - 19:45
    parce que j'ai fait tout ce que je pouvais en tant qu'avocate,
  • 19:45 - 19:46
    j'ai fait toutes les recherches que j'ai pu sur la FDA
  • 19:46 - 19:50
    mais je n'étais pas sûre que c'était vraiment
  • 19:50 - 19:52
    le cas en pratique, donc j'ai projeté mes diapos et dit :
  • 19:52 - 19:56
    « John, dis-moi si je me trompe, mais voilà ce que je pense. »
  • 19:56 - 19:58
    « Je pense que ça se passe comme ça ! »
  • 19:58 - 20:00
    Et j'ai continué avec une diapo sur le logiciel Libre et Open Source
  • 20:00 - 20:03
    et pourquoi c'est tellement mieux et plus sûr
  • 20:03 - 20:06
    et dès qu'il a eu la parole, il a dit :
  • 20:06 - 20:11
    « Tout le monde pense que la FDA devrait faire comme ci, comme ça »
  • 20:11 - 20:13
    « mais nous n'avons pas les ressources »
  • 20:13 - 20:16
    « et la FDA n'est pas là pour ça »
  • 20:16 - 20:18
    puis il a fait une pause, m'a regardé
  • 20:18 - 20:20
    et juste quand j'allais… vous savez.
  • 20:20 - 20:23
    Et il a dit: « Mais vous parlez d'autre chose »
  • 20:23 - 20:27
    « Vous parlez de laisser tous les autres passer en revue le code source »
  • 20:27 - 20:29
    « C'est quelque chose de très intéressant »
  • 20:36 - 20:42
    Donc, s'assurer que les logiciels de nos appareils seront publiés
  • 20:42 - 20:43
    revient à dire que tout le monde pourrait les relire.
  • 20:43 - 20:47
    Mon père, qui a un pacemaker, est également ingénieur
  • 20:47 - 20:49
    et un heureux programmeur.
  • 20:49 - 20:50
    Il l'aurait probablement examiné.
  • 20:50 - 20:52
    Beaucoup ici connaissent des gens avec des pacemakers
  • 20:52 - 20:55
    nous aurions fouillé dans ce code, assurément !
  • 20:58 - 20:59
    Une autre chose que j'ai découverte
  • 20:59 - 21:01
    qui est un peu étrange
  • 21:01 - 21:04
    c'est qu'aux États-Unis, comme ces appareils
  • 21:04 - 21:07
    ont l'agrément d'une agence fédérale,
  • 21:08 - 21:11
    les patients ne peuvent pas recourir à la State True Law.
  • 21:11 - 21:14
    Il y a donc tout un éventail de recours auxquels ont
  • 21:14 - 21:17
    normalement accès les patients, dont les fabricants
  • 21:17 - 21:18
    n'ont même pas à s'inquiéter.
  • 21:18 - 21:21
    Bon maintenant je ne dirais pas que les entreprises de matériel médical
  • 21:21 - 21:23
    se moquent de savoir si les malades meurent, évidemment que non.
  • 21:23 - 21:28
    Mais il y a toute une série de recours légaux qui ne sont pas disponibles.
  • 21:30 - 21:33
    Vraiment étonnante cette étude, et j'ai tout résumé
  • 21:33 - 21:35
    dans l'article que j'ai écrit : il est disponible
  • 21:35 - 21:38
    sur le site web du Software Freedom Law Center.
  • 21:38 - 21:43
    Au bout du compte je n'ai pas de liberté vis-à-vis de mon propre corps.
  • 21:43 - 21:47
    Je n'ai pas l'autorisation d'analyser le logiciel qui est implanté en moi.
  • 21:48 - 21:50
    Il est littéralement connecté et vissé à mon cœur
  • 21:50 - 21:52
    et je ne peux pas l'examiner.
  • 21:52 - 21:54
    Ça me semble incroyable.
  • 21:55 - 21:59
    Je n'en reviens toujours pas du fait que ça me soit arrivé.
  • 21:59 - 22:01
    C'est un peu bizarre que moi, avocate
  • 22:01 - 22:02
    au Software Freedom Law Center
  • 22:02 - 22:05
    j'ai cette maladie cardiaque étrange, je l'admets.
  • 22:05 - 22:08
    Mais c'est toujours hallucinant
  • 22:08 - 22:10
    que je n'aie pas eu le choix.
  • 22:10 - 22:14
    Le seul choix était entre une grande probabilité de mourir,
  • 22:14 - 22:16
    ou se faire implanter cet appareil à l'intérieur du corps.
  • 22:16 - 22:20
    J'espère que personne ici n'aura à faire ce choix, mais c'était
  • 22:20 - 22:22
    vraiment, vraiment effrayant.
  • 22:24 - 22:26
    Puis j'ai commencé à y réfléchir,
  • 22:26 - 22:29
    et vous voyez, ce n'est pas seulement une question d'appareils cardiaques.
  • 22:30 - 22:33
    Ça concerne tout ce dont dépendent nos vies dans notre société.
  • 22:34 - 22:39
    Alors que j'y réfléchissais, j'ai pris conscience que cela concernait
  • 22:39 - 22:43
    beaucoup plus de domaines de nos vies que je ne le pensais.
  • 22:47 - 22:49
    Par exemple, les voitures.
  • 22:51 - 22:58
    Comme ce groupe de réflexion universitaire qui a travaillé sur les appareils médicaux.
  • 22:58 - 23:02
    – soit dit en passant, si vous avez du temps, vous devriez lire cette étude –
  • 23:02 - 23:08
    C'est fascinant, ils ont implanté cet appareil dans un sac de bacon ou de viande quelconque
  • 23:08 - 23:12
    pour le stimuler et ils ont montré tout l'équipement facilement trouvable
  • 23:13 - 23:15
    qu'ils ont utilisé pour modifier l'appareil.
  • 23:16 - 23:19
    Et la même procédure a été appliquée aux voitures.
  • 23:19 - 23:23
    Et un autre groupe a montré qu'ils sont parvenus
  • 23:23 - 23:26
    à pirater deux marques différentes,
  • 23:26 - 23:28
    deux fabricants différents de voitures.
  • 23:30 - 23:34
    Donc l'IEEE affirme qu'une voiture haut de gamme
  • 23:34 - 23:36
    compte près de 100 millions de lignes de code.
  • 23:36 - 23:40
    Donc si on revient à ce que le Software Engineering Institute a dit :
  • 23:40 - 23:42
    environ un bogue toutes les 100 lignes de code
  • 23:42 - 23:46
    ça fait un paquet de bogues, juste dans votre voiture.
  • 23:50 - 23:52
    Et ce ce groupe a réussi à faire,
  • 23:52 - 23:54
    tout ce que vous pouvez imaginer.
  • 23:54 - 23:58
    Ils sont capable de faire accélérer, freiner la voiture.
  • 23:58 - 24:03
    Ils ont réussi à contrôler chaque roue individuellement.
  • 24:03 - 24:06
    Et ma partie préférée, juste pour s'amuser,
  • 24:06 - 24:08
    je ne sais pas si vous pouvez voir, mais
  • 24:08 - 24:11
    ils peuvent mettre des messages sur le tableau de bord
  • 24:11 - 24:15
    et ils ont écrit pwnd et mis une petite émoticône
  • 24:15 - 24:19
    avec un X pour les yeux.
  • 24:20 - 24:23
    L'idée qu'ils aient pu prendre contrôle de deux
  • 24:23 - 24:25
    marques différentes de voitures haut de gamme
  • 24:25 - 24:29
    est vraiment incroyable pour moi.
  • 24:31 - 24:35
    Les machines à voter sont un autre domaine très sensible
  • 24:35 - 24:36
    et nous en avons déjà parlé.
  • 24:36 - 24:38
    Beaucoup d'experts en sécurité ont parlé
  • 24:38 - 24:41
    des problèmes avec leurs machines à voter.
  • 24:41 - 24:45
    Aux États-Unis, nous comptons sur Diebold
  • 24:45 - 24:49
    et beaucoup de fabricants privés.
  • 24:52 - 24:54
    Nous avons eu des problèmes avec l'étalonnage.
  • 24:54 - 24:58
    Je ne sais pas si vous avez vu ce dessin animé hilarant
  • 24:58 - 25:01
    dans lequel des gens essayent de voter pour le bon candidat
  • 25:01 - 25:03
    et le nom du candidat pour qui ils veulent voter
  • 25:03 - 25:07
    tourne autour de l'écran tandis que vous essayez d'appuyer dessus
  • 25:07 - 25:08
    et à la fin,quel que soit votre choix, ça dit :
  • 25:08 - 25:13
    « Vous vouliez voter pour l'autre candidat, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ? »
  • 25:13 - 25:16
    Il est très difficile de le savoir parce que parfois
  • 25:16 - 25:18
    nous n'avons pas de reçu pour vérifier
  • 25:18 - 25:22
    on ne sait même pas si notre vote a bien été enregistré
  • 25:22 - 25:25
    et si on a pu voter pour notre candidat au final.
  • 25:26 - 25:30
    Vraiment bizarre car c'est la base de notre société
  • 25:30 - 25:32
    et le pilier de notre démocratie.
  • 25:33 - 25:35
    J'adore ce qu'ils ont fait au Brésil.
  • 25:35 - 25:38
    Je ne sais pas si vous en avez entendu parler, mais le Brésil a dit :
  • 25:38 - 25:43
    « On sait que ces logiciels ont des failles et des bogues »
  • 25:43 - 25:46
    « Alors on invite les équipes de hackers à venir, »
  • 25:46 - 25:48
    « on vous donnera les codes source »
  • 25:48 - 25:50
    « et on donnera un prix »
  • 25:50 - 25:52
    « à quiconque trouvera un moyen de… »
  • 25:52 - 25:55
    « trouvera une faille pour s'introduire dans le système. »
  • 25:55 - 26:00
    Sur toutes ces équipes, deux ont trouvé des bogues.
  • 26:00 - 26:04
    Aucun d'eux ne pouvait affecter
  • 26:04 - 26:09
    une élection, mais ils ont pu les corriger.
  • 26:09 - 26:11
    Et ces hackers ont reçu une récompense.
  • 26:11 - 26:13
    La démocratie est plus sûre.
  • 26:13 - 26:15
    La sécurité par l'obscurité ne fonctionne pas.
  • 26:15 - 26:17
    Je ne sais pas quand nous allons enfin le comprendre
  • 26:17 - 26:21
    mais le Brésil a su le faire. Donc c'est possible.
  • 26:22 - 26:24
    Nos institutions financières, ouais c'est passionnant !
  • 26:24 - 26:27
    Les institutions financières sont un autre domaine dont nous avons
  • 26:27 - 26:32
    récemment pu observer les déboires quand elles déclinent.
  • 26:32 - 26:36
    De nombreuses institutions utilisent des logiciels
  • 26:36 - 26:37
    et les marchés boursiers
  • 26:37 - 26:39
    et le fonctionnement de nos banques.
  • 26:39 - 26:43
    Toutes ces choses sont critiques
  • 26:43 - 26:46
    vis-à-vis de la manière dont nous vivons.
  • 26:46 - 26:50
    C'est plus sociétal, mais nous avons déjà vu
  • 26:50 - 26:52
    qu'il y a des vulnérabilités de ce côté.
  • 26:52 - 26:57
    Tout cela pour dire, et j'insiste
  • 26:57 - 27:01
    mais mon appareillage médical peut être contrôlé !
  • 27:01 - 27:04
    Nos voitures peuvent être contrôlées et détraquées
  • 27:04 - 27:06
    et nos institutions financières compromises.
  • 27:08 - 27:13
    Nous sommes tous d'accord, les logiciels socialement et vitalement critiques doivent être sûrs.
  • 27:14 - 27:16
    Mais nous somme à une période très intéressante.
  • 27:16 - 27:22
    Car comment savoir quel logiciel est vitalement ou socialement critique ?
  • 27:23 - 27:25
    La manière d'utiliser les ordinateurs a changé
  • 27:25 - 27:28
    très rapidement et récemment.
  • 27:29 - 27:33
    J'ai été ébahie en voyant des personnes de tous âges utiliser leurs ordinateurs
  • 27:33 - 27:36
    de manière totalement nouvelle pour eux.
  • 27:36 - 27:41
    Ce ne sont plus seulement des personnes à l'aise avec la technologie.
  • 27:41 - 27:45
    C'est tout le monde, nos grands-parents, tout le monde.
  • 27:45 - 27:47
    Et nous utilisons les logiciels pour tout,
  • 27:48 - 27:52
    c'est devenu notre manière de tout faire.
  • 27:52 - 27:54
    Comment nous communiquons.
  • 27:54 - 27:57
    Comment nous parlons au téléphone.
  • 27:57 - 28:00
    Comment nous écrivons, faisons de l'art.
  • 28:00 - 28:04
    Comment nous gérons les institutions scolaires
  • 28:04 - 28:06
    et comment nous gérons nos vies.
  • 28:06 - 28:08
    Nous construisons cette infrastructure
  • 28:08 - 28:11
    et nous n'y réfléchissons même pas.
  • 28:12 - 28:16
    Beaucoup de personnes utilisent leurs téléphones pour suivre des choses
  • 28:17 - 28:19
    comme leur entraînement ou leur régime.
  • 28:20 - 28:24
    C'est très pratique parce qu'on peut suivre ce qu'on a mangé
  • 28:24 - 28:27
    au fur et à mesure, ce qu'on a fait.
  • 28:27 - 28:33
    Certains téléphones ont des podomètres,
  • 28:33 - 28:36
    et c'est assez basique
  • 28:36 - 28:39
    mais il existe déjà un logiciel pour l'iPhone
  • 28:39 - 28:42
    qui peut communiquer avec une pompe à insuline
  • 28:43 - 28:48
    et comparer l'exercice et le régime
  • 28:48 - 28:52
    avec le niveau de sucres dans le sang.
  • 28:52 - 28:56
    Et nous voilà revenus à l'appareillage médical.
  • 28:56 - 28:59
    Vous avez un iPhone sur lequel vous comptez pour votre vie.
  • 28:59 - 29:04
    Nous créons tout cette infrastructure,
  • 29:04 - 29:06
    et nous avons envie d'y réfléchir
  • 29:07 - 29:09
    voilà pourquoi l'ordinateur personnel est si important.
  • 29:09 - 29:12
    C'est en quelque sorte là où tout prend son sens dans mon histoire personnelle
  • 29:12 - 29:16
    et les raisons pour lesquelles j'ai quitté le Software Freedom Law Center
  • 29:16 - 29:18
    que j'aimais et me rendait très heureuse d'y être avocate
  • 29:18 - 29:21
    pour pouvoir travailler et être à la Fondation Gnome
  • 29:21 - 29:23
    que j'ai également quittée.
  • 29:24 - 29:28
    Et je parle d'ordinateur entre guillemets parce que ça va
  • 29:28 - 29:30
    des manières d'interagir avec nos ordinateurs
  • 29:30 - 29:32
    à la façon dont nous gérons nos vies à travers des logiciels.
  • 29:33 - 29:36
    Nous avons atteint le point où le logiciel doit être utilisable par tous.
  • 29:36 - 29:39
    Je pense que tout le monde ici
  • 29:39 - 29:43
    doit connaitre une personne plus âgée qui, il y a quelque années,
  • 29:43 - 29:45
    n'avait probablement jamais rien fait avec leur ordinateur.
  • 29:45 - 29:47
    Ma mère était l'une de ces personnes.
  • 29:48 - 29:51
    Je me rappelle qu'étant enfant, je lui répétais :
  • 29:51 - 29:53
    « Mais maman, regarde ces super jeux ! »
  • 29:53 - 29:54
    « Pas intéressée »
  • 29:54 - 29:57
    Et je me rappelle qu'au collège, je lui disais :
  • 29:57 - 30:00
    « Maman, si nous pouvions parler par courriel, ça serait tellement mieux ! »
  • 30:00 - 30:01
    Rien…
  • 30:01 - 30:04
    Je me rappelle à l'école de droit, je disais :
  • 30:04 - 30:07
    « Maman, je peux effectuer toutes ces recherches sur mon ordinateur, »
  • 30:07 - 30:09
    « sans avoir à rester toute la journée à la bibliothèque, c'est génial »
  • 30:09 - 30:10
    Rien…
  • 30:11 - 30:15
    Plus tard, j'ai essayer de lui dire « Maman, j'organise mon voyage avec mon ordinateur »
  • 30:16 - 30:18
    Soudain, elle était un peu intéressée
  • 30:18 - 30:23
    et maintenant, avec tout ce qui est arrivé
  • 30:23 - 30:25
    elle ne peut plus rien faire sans son ordinateur.
  • 30:25 - 30:26
    Maintenant, son ordinateur est devenu…
  • 30:27 - 30:30
    son premier réflexe. Elle envoie des courriels et des messages à ses amis,
  • 30:30 - 30:34
    elle gère ses voyages et ses finances.
  • 30:34 - 30:36
    C'est spectaculaire pour moi parce que
  • 30:36 - 30:39
    je n'ai pas utilisé ici mon père qui est ingénieur,
  • 30:39 - 30:42
    mais ma mère était vraiment un peu technophobe.
  • 30:42 - 30:44
    Et maintenant, elle aime Apple
  • 30:44 - 30:46
    ELLE AIME APPLE
  • 30:46 - 30:48
    Elle peut utiliser son ordinateur pour… elle n'a pas à y penser.
  • 30:48 - 30:52
    C'est super, et c'est très frustrant pour moi.
  • 30:54 - 30:58
    Mais je suis contente qu'elle puisse maintenant utiliser un ordinateur
  • 30:58 - 31:00
    et c'est quelque chose qu'elle possède maintenant.
  • 31:00 - 31:04
    Elle ne me pose pas de questions, enfin si, elle le fait…
  • 31:04 - 31:08
    Mais elle ne voit pas de raison pour laquelle
  • 31:08 - 31:12
    ces appareils ne lui seraient pas destinés
  • 31:12 - 31:18
    et elle est très représentative de la majorité de notre société.
  • 31:18 - 31:21
    Et ces gens n'auraient pas été aussi capables
  • 31:21 - 31:24
    il y a quelques années, de faire autant avec leurs ordinateurs.
  • 31:25 - 31:29
    Nous devons séduire des gens parce que ce sont ceux qui
  • 31:29 - 31:31
    choisissent de soutenir l'iPhone
  • 31:31 - 31:34
    pour mettre en relation leur exercice et leur régime avec
  • 31:34 - 31:35
    leur pompe à insuline.
  • 31:35 - 31:39
    C'est le genre de chose dont nous devons nous préoccuper.
  • 31:39 - 31:45
    parce que si nous ne rendons pas nos logiciels simples pour tout le monde,
  • 31:45 - 31:47
    personne ne voudra les utiliser.
  • 31:47 - 31:51
    Et nous avons aujourd'hui une opportunité,
  • 31:51 - 31:52
    une fenêtre qui se referme lentement
  • 31:53 - 31:55
    parce que nous faisons maintenant des choix
  • 31:55 - 31:57
    avec lesquels nous allons devoir vivre longtemps.
  • 31:57 - 31:58
    Nous créons des habitudes, nous créons des attentes
  • 31:59 - 32:03
    et nous établissons la mesure de notre société concernant
  • 32:03 - 32:05
    ce qui est ou non acceptable pour un logiciel.
  • 32:08 - 32:11
    Je ne vais pas vous lire ça, vous êtes ici,
  • 32:11 - 32:15
    à LinuxConfAu, vous connaissez les raisons pour lesquelles
  • 32:15 - 32:17
    vous devriez utiliser des logiciels Libres et Open Source.
  • 32:17 - 32:19
    Vous êtes ici pour toutes ces raisons
  • 32:19 - 32:20
    y compris parce que c'est vraiment amusant.
  • 32:21 - 32:22
    Nous avons passé un bon moment ici,
  • 32:22 - 32:24
    et appris toutes sortes de choses vraiment cools
  • 32:25 - 32:26
    mais derrière tout ça,
  • 32:26 - 32:30
    la source d'où proviennent toutes ces raisons, c'est la Liberté.
  • 32:32 - 32:35
    Le logiciel Libre et Open Source n'est pas juste un marché profitable
  • 32:35 - 32:36
    c'est aussi la bonne chose à faire.
  • 32:37 - 32:41
    Donc nous parlons de nos appareils cardiaques, de nos machines à voter
  • 32:41 - 32:43
    et on arrive à la manière de vivre nos vies
  • 32:43 - 32:45
    et à l'infrastructure par laquelle nous communiquons.
  • 32:45 - 32:49
    Nous voyons que le logiciel Libre et Open Source
  • 32:49 - 32:51
    est exactement ce qu'il faut à notre société
  • 32:51 - 32:53
    et pour l'apporter aux autres gens
  • 32:53 - 32:57
    nous devons nous assurer que c'est facile et simple à utiliser pour eux.
  • 32:57 - 33:01
    Voilà des captures d'écran de Gnome 3 avec lequel
  • 33:01 - 33:03
    la plupart d'entre vous dirait qu'ils sont déjà
  • 33:03 - 33:05
    familiers et sont en train de décider si ils vont…
  • 33:05 - 33:07
    rires
  • 33:07 - 33:10
    Gnome 3, que vous vouliez ou non l'utiliser,
  • 33:10 - 33:13
    et je pense que peu importe la perspective d'où vous venez,
  • 33:13 - 33:16
    vous pouvez voir que Gnome 3 a été réécrit
  • 33:16 - 33:19
    pour résoudre ces problèmes, c'est pour rendre notre logiciel
  • 33:19 - 33:21
    élégant et utilisable par tous.
  • 33:21 - 33:23
    J'ai rejoint Gnome après la sortie de Gnome 3
  • 33:23 - 33:25
    et c'est cette version 3
  • 33:25 - 33:28
    qui m'a fait réaliser que je devais aller travailler pour Gnome
  • 33:28 - 33:30
    parce que c'est notre futur.
  • 33:30 - 33:34
    Nous devons franchir la barrière, nous devons fournir des logiciels utilisables
  • 33:34 - 33:38
    par des gens qui sinon ne pourraient pas s'en servir.
  • 33:38 - 33:41
    Nous devons nous assurer que nos ordinateurs sont accessibles à tous
  • 33:41 - 33:44
    parce que nous ne pourrons pas créer
  • 33:44 - 33:46
    la bonne infrastructure pour toute la société
  • 33:46 - 33:49
    si nous n'embarquons pas ces gens avec nous.
  • 33:50 - 33:52
    Voilà une deuxième capture d'écran.
  • 33:52 - 33:55
    C'est Marina de la communauté Gnome
  • 33:55 - 34:01
    et elle dirige le programme Gnome d'accompagnement des femmes
  • 34:01 - 34:05
    qui est un programme génial, qui ne peut exister
  • 34:05 - 34:06
    que dans une organisation à but non-lucratif.
  • 34:06 - 34:06
    Mais ce que vous n'avez peut-être pas vu, c'est que
  • 34:06 - 34:08
    Mais ce que vous n'avez peut-être pas vu, c'est que
  • 34:08 - 34:12
    nous avons lancé très récemment un site d'extensions.
  • 34:12 - 34:14
    extensions.gnome.org
  • 34:14 - 34:16
    où des tierces parties peuvent téléverser
  • 34:17 - 34:21
    des extensions pour le Shell Gnome et il suffit de pointer et cliquer
  • 34:21 - 34:23
    pour Gnome 3.2
  • 34:23 - 34:26
    Donc vous installez ces personnalisations
  • 34:26 - 34:29
    et nous essayons de créer le moyen
  • 34:29 - 34:32
    pour que Gnome 3 se développe au fil du temps.
  • 34:32 - 34:38
    Donc, même si nous avons une vision unique de Gnome Shell,
  • 34:38 - 34:40
    avec ce que je pense être de très bon choix,
  • 34:40 - 34:45
    si vous n'êtes pas d'accord, vous pouvez réaliser des changements.
  • 34:48 - 34:51
    Gnome, je pense, et je pense que beaucoup sont d'accord.
  • 34:51 - 34:51
    Beaucoup de gens regardent mon ordinateur
  • 34:51 - 34:54
    Beaucoup de gens regardent mon ordinateur
  • 34:54 - 34:55
    par dessus mon épaule et disent :
  • 34:55 - 34:58
    « Oh mon dieux, qu'est-ce que c'est ? C'est super ! »
  • 34:58 - 35:01
    « Ce n'est pas un Mac, mais c'est tellement joli »
  • 35:01 - 35:03
    « De quoi est-ce qu'il s'agit ? »
  • 35:03 - 35:07
    Alors c'est beau, mais c'est plus que beau
  • 35:07 - 35:08
    c'est dirigé par une organisation à but non-lucratif.
  • 35:09 - 35:11
    Et dans le domaine des logiciels Libres et Open Source
  • 35:11 - 35:15
    nous avons plusieurs manières de développer nos logiciels ensembles.
  • 35:15 - 35:21
    Certains projets sont plutôt comme Android
  • 35:21 - 35:25
    ou Unity
  • 35:25 - 35:28
    avec une entreprise qui contrôle la plus grosse partie
  • 35:28 - 35:32
    et il y a des communautés qui se forment autours de ça
  • 35:32 - 35:35
    mais au bout du compte, le contrôle du projet
  • 35:35 - 35:37
    revient en fait à l'entreprise.
  • 35:37 - 35:41
    Et il y a les projets comme Gnome, dirigés par une organisation à but non-lucratif
  • 35:41 - 35:43
    et ça a trait à certaines choses dont Bruce a parlé
  • 35:43 - 35:45
    dans sa conférence.
  • 35:46 - 35:50
    Une telle organisation apporte beaucoup au développement ou
  • 35:50 - 35:54
    à l'unification du développement dans la communauté.
  • 35:54 - 35:57
    Et l'un des principaux avantages est que l'on garde la confiance des utilisateurs.
  • 35:57 - 36:00
    Prenons la communauté Gnome par exemple,
  • 36:01 - 36:04
    la fondation est composée de ses membres,
  • 36:04 - 36:06
    il y a environ 300 membres et ça varie en fonction
  • 36:06 - 36:09
    de là ou sont les gens et du renouvellement de leur adhésion.
  • 36:09 - 36:12
    Mais pour être membre, vous devez contribuer
  • 36:12 - 36:14
    à Gnome, et c'est uniquement possible pour des individus.
  • 36:14 - 36:17
    Si vous êtes un contributeur Gnome
  • 36:17 - 36:20
    vous pouvez devenir membre de la fondation, ce qui vous autoriser à voter pour élire
  • 36:20 - 36:24
    le conseil d'administration qui influence la direction prise par le projet,
  • 36:24 - 36:26
    aide à étendre les infrastructures nécessaires au développement
  • 36:26 - 36:28
    et décide d'engager des personnes comme moi.
  • 36:28 - 36:33
    Qui vont défendre l'idéologie du logiciel Libre et Open Source
  • 36:33 - 36:37
    et aider à l'organisation de ce genre d'initiatives.
  • 36:37 - 36:40
    Donc si vous visualisez la situation actuelle
  • 36:40 - 36:45
    la communauté Gnome n'a pas besoin de transfert de copyright
  • 36:45 - 36:51
    mais si une communauté à but non-lucratif telle que Gnome en venait à avoir besoin,
  • 36:51 - 36:53
    ou à accepter un transfert de copyright,
  • 36:53 - 36:55
    ces droits seraient détenus par une fondation
  • 36:55 - 37:00
    qui serait supervisée par ses contributeurs,
  • 37:00 - 37:02
    par tous ceux qui ont des intérêts dans la communauté,
  • 37:02 - 37:03
    par tous ceux qui investissent pour elle.
  • 37:03 - 37:07
    Il est rassurant de savoir qu'aux commandes de la communauté
  • 37:07 - 37:10
    il y a une organisation à but non-lucratif qui privilégie
  • 37:10 - 37:15
    les désirs des contributeurs, dans leur diversité,
  • 37:15 - 37:16
    à ceux des entreprises.
  • 37:19 - 37:21
    Je ne dis évidemment pas
  • 37:21 - 37:25
    que les entreprises n'ont pas une place importante
  • 37:25 - 37:26
    dans le logiciel Libre et Open Source.
  • 37:26 - 37:31
    Les entreprises doivent pouvoir être capable de développer des produits
  • 37:31 - 37:34
    au sein de la communauté Libre et Open Source, mais on a besoin
  • 37:34 - 37:38
    d'encourager ces structures à but non-lucratif qui restent inspirées par l'idéologie
  • 37:38 - 37:41
    et travaillent avec les entreprises pour les aider à accomplir leurs buts.
  • 37:41 - 37:46
    Mais dans la catégorie des structures non lucratives, il y a la communauté Gnome.
  • 37:46 - 37:48
    Il y a beaucoup d'entreprises associées à Gnome
  • 37:48 - 37:49
    parmi les organismes de conseil
  • 37:49 - 37:51
    et qui sont de très bons participants
  • 37:52 - 37:56
    mais la principale mission de la fondation Gnome et de la communauté
  • 37:57 - 37:59
    c'est le bien public.
  • 37:59 - 38:03
    Nous sommes un organisme de charité, donc nous sommes concentrés sur le bien public
  • 38:03 - 38:05
    et pas sur nos profits.
  • 38:06 - 38:09
    Nous sommes préoccupés par nos profits, mais pour les membres de notre communauté
  • 38:09 - 38:11
    ce que cela veut dire au final
  • 38:11 - 38:14
    c'est que nous voulons faire du monde un endroit meilleur.
  • 38:14 - 38:17
    Ça peut sonner un peu farfelu
  • 38:17 - 38:19
    mais soyons honnêtes,
  • 38:19 - 38:21
    le logiciel Libre et Open Source viennent essentiellement de ça.
  • 38:21 - 38:24
    Idéologiquement, c'est une des raisons pour laquelle on a un logiciel si cool.
  • 38:24 - 38:27
    Nous devons commencer à penser à faire un monde meilleur.
  • 38:28 - 38:31
    Donc chez Gnome, nous avons récemment lancé une campagne d'accessibilité.
  • 38:31 - 38:33
    Nous voulons faire de 2012 l'année de l'accessibilité.
  • 38:33 - 38:35
    C'est l'exemple parfait.
  • 38:35 - 38:38
    Et oui, c'est un travail cool, et c'est vraiment important.
  • 38:38 - 38:41
    Applaudissements
  • 38:41 - 38:43
    Et c'est exactement le genre de chose qu'une entreprise
  • 38:43 - 38:45
    ne pourrait pas se permettre financièrement
  • 38:46 - 38:50
    parce que ce n'est pas nécessairement intéressant
  • 38:50 - 38:55
    d'insister sur certaines initiatives d'accessibilités
  • 38:55 - 38:57
    pour de petites minorités.
  • 38:57 - 38:59
    Mais chez nous à Gnome, on comprend que c'est
  • 38:59 - 39:02
    incroyablement important parce qu'un bureau qui n'est pas utilisable par tout le monde
  • 39:02 - 39:05
    est synonyme d'échec.
  • 39:05 - 39:09
    Et il y a ce type, Robert Cole, il est incroyable.
  • 39:09 - 39:11
    C'est une photo de lui avec sa famille,
  • 39:11 - 39:14
    il a été assez gentil pour venir nous voir et nous laisser utiliser
  • 39:14 - 39:18
    son témoignage pour notre campagne d'accessibilité.
  • 39:18 - 39:20
    Il est né avec un défaut de vision.
  • 39:20 - 39:22
    Donc il a un œil complètement aveugle,
  • 39:22 - 39:25
    et une vision très limitée sur l'autre.
  • 39:25 - 39:32
    Il s'appuyait sur des technologies d'assistance propriétaires
  • 39:32 - 39:34
    qui à une époque, fonctionnaient très bien pour lui.
  • 39:34 - 39:38
    Il a obtenu une subvention de son gouvernement local
  • 39:38 - 39:42
    pour obtenir ces technologies, qui l'assistaient dans son travail.
  • 39:42 - 39:45
    Mais quand son système a été mis à jour, il a demandé plus de subventions
  • 39:45 - 39:48
    pour acheter la mise à jour de ses technologies d'assistance.
  • 39:48 - 39:49
    Mais ça a été refusé.
  • 39:50 - 39:51
    Et il ne savait pas vers qui se tourner.
  • 39:52 - 39:55
    Heureusement Gnome est un bureau très accessible
  • 39:55 - 39:57
    et il a pu se servir des technologies Gnome,
  • 39:57 - 40:01
    et via cela, il est devenu un membre très actif de la communauté Gnome.
  • 40:01 - 40:03
    Mais avec les technologies logicielles Libres et Open Source,
  • 40:03 - 40:06
    tout ce que nous développons et publions,
  • 40:06 - 40:08
    ce sera disponible, et vous n'aurez pas à vous reposer
  • 40:08 - 40:11
    sur des mises à jour propriétaires extrêmement chères
  • 40:11 - 40:13
    pour continuer à utiliser vos logiciels
  • 40:13 - 40:14
    même si votre système complet devait être mis à jour.
  • 40:14 - 40:21
    Donc être sûr que ce type de travail est fait, dans un environnement Libre et Open Source
  • 40:21 - 40:23
    est extrêmement important pour nous, c'est pour cela qu'on a lancé
  • 40:23 - 40:26
    cette campagne d'accessibilité, et si vous donnez à Gnome
  • 40:26 - 40:29
    pendant cette campagne, nous avons promis d'utiliser cet argent
  • 40:29 - 40:31
    pour aider à développer des technologies d'assistance.
  • 40:33 - 40:37
    Donc tout ça pour dire : choisissons la liberté !
  • 40:37 - 40:42
    Nous pouvons faire ce choix, ici dans cette salle, nous somme un groupe de gens très spéciaux.
  • 40:42 - 40:48
    Tandis que je me concentre sur ce que nos utilisateurs font et comment les rassembler
  • 40:48 - 40:50
    Et je dis à l'ensemble de ces utilisateurs,
  • 40:50 - 40:52
    nous devons voir large, nous devons voir grand !
  • 40:52 - 40:57
    Tandis que d'un coté, nous avons besoin de consulter notre base d'utilisateur,
  • 40:57 - 41:00
    les gens dans cette pièce font chaque jour des choix.
  • 41:00 - 41:04
    Je ne saurais dire combien d'iPhone j'ai vu à cette conférence
  • 41:04 - 41:06
    ou combien de Macs j'ai pu voir.
  • 41:06 - 41:08
    Vous savez, nous avons la technologie, c'est agréable.
  • 41:08 - 41:13
    Je n'ai plus vraiment besoin de bidouiller mon bureau.
  • 41:13 - 41:17
    Je suis passée sur Gnome-Shell, et c'est brillant
  • 41:17 - 41:20
    et très bien fait, j'ai à peine besoin de lignes de commande
  • 41:20 - 41:24
    pour les choses en lien avec mon environnement de travail
  • 41:24 - 41:27
    et uniquement quand je me sens bloquée.
  • 41:27 - 41:30
    Ce n'est pas pour tout le monde, mais nous devons faire le choix
  • 41:30 - 41:33
    du libre et des plate-formes ouvertes, nous avons besoin de développer là dessus
  • 41:33 - 41:34
    parce que c'est le seul moyen que nous ayons de créer
  • 41:34 - 41:38
    des sociétés meilleures et plus sûres.
  • 41:38 - 41:40
    C'est le seul moyen de créer un monde
  • 41:40 - 41:44
    où nous saurons que nos logiciels seront revus
  • 41:44 - 41:45
    et qu'ils auront leur intégrité.
  • 41:47 - 41:53
    Nous devons construire nos communautés dans l'espace non-lucratif
  • 41:53 - 41:56
    car nous devons établir ce très haut degré de confiance.
  • 41:56 - 41:59
    Nous devons réinvestir notre idéologie dans le logiciel libre.
  • 42:00 - 42:03
    Pour aller un peu plus loin je dirais :
  • 42:03 - 42:05
    Il ne s'agit pas de terminologie, mais d'idéologie.
  • 42:05 - 42:07
    Nous devons vraiment penser
  • 42:07 - 42:09
    à rendre le monde meilleur car on le peut,
  • 42:09 - 42:10
    et nous le devons.
  • 42:11 - 42:16
    Je me souviens de cette campagne d'Apple
  • 42:16 - 42:21
    car ça m'a vraiment frappé, cette femme
  • 42:21 - 42:25
    qui arrive et prend son marteau,
  • 42:25 - 42:29
    le jetant contre l'institution et la machine
  • 42:29 - 42:32
    pour son individualité et notre liberté,
  • 42:32 - 42:33
    ça me parle vraiment maintenant.
  • 42:35 - 42:37
    Choisissons les logiciels Libres et Open Source
  • 42:37 - 42:39
    pour nous même et pour notre société.
  • 42:42 - 42:46
    La Gnome Foundation est un organisme de bienfaisance.
  • 42:46 - 42:47
    On accepte les dons.
  • 42:47 - 42:53
    Et mon discours est sous licence libre alors vous pouvez le citer
  • 42:53 - 42:56
    et le republier.
  • 42:57 - 42:58
    Avez-vous des questions ?
  • 43:00 - 43:15
    Applaudissements
  • 43:16 - 43:17
    Bonjour.
  • 43:19 - 43:24
    Personnellement je vois ça comme un futur très positif
  • 43:24 - 43:28
    car je ne pense pas qu'il y aura une année
  • 43:28 - 43:31
    où ce sera le bureau principal et tout le monde sera converti
  • 43:31 - 43:32
    mais ce sera un processus graduel,
  • 43:32 - 43:35
    de la même façon que la plupart d'entre nous sont arrivés à Linux
  • 43:35 - 43:39
    après être passés par le propriétaire.
  • 43:40 - 43:45
    Je me demande comment nous allons intéresser, non pas
  • 43:45 - 43:48
    la société toute entière, parce que c'est bien trop difficile,
  • 43:48 - 43:52
    mais la prochaine génération
  • 43:52 - 43:55
    que nous pourrons sensibiliser, et puis convertir
  • 43:55 - 43:57
    leurs amis, leurs parents, et ainsi de suite ?
  • 43:57 - 44:00
    Je pense aussi que la prochaine étape sera de rentrer
  • 44:00 - 44:01
    dans les écoles autant que possible.
  • 44:02 - 44:04
    Il y a beaucoup d'excellentes initiatives qui font entrer
  • 44:04 - 44:07
    nos différentes distributions libres dans les écoles.
  • 44:07 - 44:10
    Ce qui me frappe, c'est que, aux États-Unis en particulier,
  • 44:10 - 44:15
    il y a beaucoup d'organismes à but non-lucratif, officiellement d'intérêt général,
  • 44:15 - 44:20
    qui offrent des licences Microsoft et d'autres licences propriétaires
  • 44:20 - 44:23
    aux communautés défavorisées et aux écoles.
  • 44:23 - 44:25
    Ils obtiennent des allègements fiscaux pour le faire.
  • 44:25 - 44:29
    Ils sont en train de créer une dépendance
  • 44:29 - 44:32
    aux logiciels propriétaires et c'est très habile,
  • 44:32 - 44:34
    une technique très très habile
  • 44:34 - 44:39
    parce qu'on habitue les gens à utiliser un certain type de logiciel.
  • 44:39 - 44:40
    Nous devons faire la même chose.
  • 44:40 - 44:42
    Je sais qu'il y a déjà d'excellentes initiatives.
  • 44:42 - 44:44
    Gnome a de nombreuses initiatives dans ce sens
  • 44:44 - 44:48
    Je dis à tout le monde : Investissez vous dans votre communauté
  • 44:48 - 44:50
    et commencez à amener nos logiciels dans les écoles.
  • 44:50 - 44:51
    Pour moi c'est la première étape.
  • 44:51 - 44:55
    La prochaine étape c'est d'écrire de chouettes
  • 44:55 - 44:58
    applications pour nos plateformes libres et ouvertes.
  • 44:58 - 45:00
    Si on a le prochain truc cool,
  • 45:00 - 45:02
    les gens voudront l'utiliser.
  • 45:02 - 45:04
    Il y a beaucoup d'étapes. Vous avez raison.
  • 45:04 - 45:08
    Il n'y a pas de réponse facile
  • 45:08 - 45:10
    c'est l'année du bureau GNU/Linux.
  • 45:10 - 45:13
    Ça n'est pas aussi facile que cela
  • 45:13 - 45:15
    mais il y a des choses que l'on peut faire à l'école,
  • 45:15 - 45:17
    je pense que c'est le premier endroit où commencer.
  • 45:19 - 45:20
    Merci.
  • 45:20 - 45:22
    Deux choses si je peux me permettre. Tout d'abord,
  • 45:23 - 45:25
    pour nous en Australie, et dans d'autres pays,
  • 45:25 - 45:28
    si le FDA approuve, est-ce suffisant?
  • 45:28 - 45:33
    Est ce que c'est accepté ici, sans tenir compte de nos standards et nos règles
  • 45:33 - 45:34
    autour du logiciel ?
  • 45:34 - 45:37
    Donc je n'ai pas regardé comment le choses se passent en Australie.
  • 45:37 - 45:38
    J'aurais dû.
  • 45:38 - 45:40
    En plus, j'ai vraiment pensé ce matin que j'avais vraiment besoin
  • 45:40 - 45:41
    de regarder la situation en Australie.
  • 45:41 - 45:46
    Mais je sais qu'en Grande Bretagne, et dans d'autres pays, il y a des entités comparables
  • 45:46 - 45:48
    et celles sur lesquelles je me suis penchée pour le moment
  • 45:48 - 45:49
    ne vérifient pas les codes sources non plus.
  • 45:49 - 45:51
    Donc ils ont des processus de vérification similaires.
  • 45:51 - 45:55
    La FDA ne fonctionne qu'aux États-Unis.
  • 45:55 - 45:57
    Donc chaque région a son propre système d'approbation.
  • 45:57 - 46:00
    Mais pour ce que j'ai découvert, jusqu'ici les régions
  • 46:00 - 46:02
    que j'ai observées, fonctionnent de manière similaires.
  • 46:03 - 46:05
    L'autre aspect, c'est qu'il y a d'autres domaines
  • 46:05 - 46:07
    où le logiciel est également extrêmement important
  • 46:07 - 46:09
    que vous avez également mentionné durant votre discours
  • 46:09 - 46:12
    du genre l'aviation, les machines de pari, etc.
  • 46:12 - 46:15
    Et dans certaines parties du monde, il y a
  • 46:15 - 46:18
    des règles différentes, des codes sources vérifiés
  • 46:18 - 46:18
    et ce genre de choses.
  • 46:19 - 46:23
    Deux choses à ce sujet. D'une part, c'est une honte
  • 46:23 - 46:27
    qu'il n'y ait aucun standard gouvernemental général pour
  • 46:27 - 46:31
    le logiciel, là où c'est nécessaire. Avez vous la moindre idée
  • 46:31 - 46:33
    de comment cela pourrait changer ?
  • 46:33 - 46:35
    Nous devons devenir de véritables défenseurs
  • 46:35 - 46:38
    parce que ce qui me choque le plus c'est que
  • 46:38 - 46:41
    les logiciels propriétaires ont un lobby tellement incroyable.
  • 46:41 - 46:43
    Ils ont tellement d'argent qu'ils peuvent verser
  • 46:43 - 46:46
    pour s'assurer que le gouvernement
  • 46:46 - 46:48
    soit très soucieux de leurs innovations
  • 46:48 - 46:52
    pour qu'il continue à soutenir
  • 46:52 - 46:52
    des produits propriétaires,
  • 46:52 - 46:54
    des produits propriétaires.
  • 46:54 - 46:56
    Les appareils médicaux sont un très bon exemple
  • 46:56 - 46:58
    des failles de ce système.
  • 46:58 - 47:01
    Quand on pense aux réalités économiques
  • 47:01 - 47:04
    de ces appareils médicaux, on se met à chercher et à se dire :
  • 47:04 - 47:06
    Bon, je ne vais pas acheter mon cœur…
  • 47:06 - 47:08
    Je ne vais pas choisir la marque de mon appareil cardiaque
  • 47:08 - 47:10
    parce qu'il a le meilleur logiciel.
  • 47:10 - 47:14
    Je choisis Medtronic parce qu'ils ont de bons antécédents.
  • 47:14 - 47:18
    Parce qu'ils sont des fabricants d'équipements de très haute précision
  • 47:18 - 47:20
    et qu'ils l'ont été pendant longtemps.
  • 47:20 - 47:22
    S'ils publient leur code source
  • 47:22 - 47:24
    et même si ils publiaient les spécifications matérielles,
  • 47:24 - 47:31
    ce n'est pas comme si Nokia allait commencer à produire des appareils médicaux.
  • 47:31 - 47:34
    Et même si ils le faisaient, ça prendrait un moment
  • 47:34 - 47:35
    pour que les docteurs soient à l'aise avec le fait
  • 47:35 - 47:36
    qu'ils puissent leur faire confiance.
  • 47:36 - 47:38
    Qu'ils vont avoir du soutien.
  • 47:38 - 47:43
    Le véritable problème reste donc que
  • 47:43 - 47:45
    ces sociétés de logiciels propriétaires ont
  • 47:45 - 47:46
    une très grande force de lobbying.
  • 47:46 - 47:49
    La seule réponse que j'ai pu obtenir de Medtronic jusqu'ici
  • 47:49 - 47:52
    c'est « Notre affaire repose sur »
  • 47:52 - 47:54
    « le fait pour nous de rester dans le propriétaire »
  • 47:55 - 47:57
    Aux États-Unis, il y a eu un certain nombre
  • 47:57 - 48:00
    de cas autour des alcootests, avec des conducteurs ivres.
  • 48:04 - 48:05
    Et il y a un conducteur qui a dit :
  • 48:05 - 48:10
    « Si vous voulez m'accuser sur la seule preuve que »
  • 48:10 - 48:12
    « cet alcootest a dit que mon niveau d'alcool dans le sang était très haut »
  • 48:12 - 48:14
    « Je veux être capables de voir le code source »
  • 48:14 - 48:16
    « afin de voir si oui ou non »
  • 48:16 - 48:19
    « la mesure a été prise correctement »
  • 48:20 - 48:22
    L'entreprise s'est défendue et a dit :
  • 48:22 - 48:24
    « C'est notre technologie propriétaire »
  • 48:24 - 48:24
    « Blablabla »
  • 48:24 - 48:26
    Au final, la Cour a déclaré qu'ils devaient présenter
  • 48:26 - 48:28
    le logiciel, et le code source.
  • 48:28 - 48:31
    Mais ce que la Cour a découvert à travers les conclusions des experts
  • 48:31 - 48:33
    c'est que les résultats n'étaient pas fiables.
  • 48:35 - 48:37
    Une histoire incroyable, et qui se répète dans de nombreuses juridictions
  • 48:37 - 48:39
    aux États-Unis, certaines juridictions demandent
  • 48:39 - 48:41
    à voir le code, d'autres non.
  • 48:41 - 48:43
    Mais je pense qu'au final
  • 48:43 - 48:46
    on a besoin de garder le dialogue ouvert, de continuer à poser ces questions,
  • 48:46 - 48:50
    et ce dans différents domaines, que ce soit
  • 48:50 - 48:53
    les alcootests ou les appareils médicaux.
  • 48:53 - 48:58
    Et le fait d'être une communauté très audible
  • 48:58 - 49:00
    à propos de ces problèmes, ça va nous aider.
  • 49:00 - 49:03
    On a aussi besoin de s'organiser d'un point de vue lobbying
  • 49:03 - 49:05
    parce qu'il y a beaucoup trop de fonds dans le camp d'en face.
  • 49:07 - 49:08
    Il y avait une question par là-bas.
  • 49:09 - 49:10
    Oh vous avez le micro, bien.
  • 49:11 - 49:13
    Donc pour commencer, votre présentation était totalement géniale
  • 49:13 - 49:17
    et je vous remercie d'avoir exprimé le cœur
  • 49:17 - 49:19
    de l'idéologie du logiciel Libre, qui est
  • 49:19 - 49:20
    que le logiciel Libre, c'est la liberté, et du coup
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    la liberté de savoir comment vous restez en vie.
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    Et c'est vraiment important, donc merci pour ça !
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    Applaudissements
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    Concernant la faille à distance exploitée dans la voiture
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    c'est en fait une découverte de Alexei, Karl et Franzi du labo
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    de l'Université de Washington, où je travaille.
  • 49:40 - 49:43
    Et ces hacks ont été réalisés à distance
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    via l'unité télématique des voitures, exactement
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    comme les implants cardiaques, des gens peuvent crasher votre voiture à distance.
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    C'est comme passer par un téléphone.
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    En vérité, je voulais entrer un peu dans le détail à ce propos,
  • 49:57 - 50:01
    et oui les contrôles de la voiture étaient à distance, mais
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    je veux également mentionner la faille dans l'imprimante HP
  • 50:04 - 50:07
    qui est apparue récemment,
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    via internet, des types étaient capable de prendre le contrôle
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    des imprimantes HP, et non seulement ils étaient capables
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    de faire tout un tas de choses terribles, mais ils étaient également en mesure de savoir
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    ce que vous imprimiez, ainsi que surveiller si
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    vous imprimiez des documents textuels, et ainsi déterminer
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    quelles informations étaient dans des zones particulières.
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    Mais ils ont aussi été capables de mettre le feu aux imprimantes.
  • 50:30 - 50:33
    Rires
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    Non ? Si, ils l'ont fait !
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    « Il y a eu un type du CCC qui a réussi à mettre le feu à une imprimante cette année »
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    « Ouais ! »
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    murmures
  • 50:51 - 50:54
    Vous devriez parler dans le micro ou poser une question.
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    La question que j'allais vous poser c'est :
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    Vous parlez d'accessibilité
  • 50:57 - 50:59
    et l'une des choses que j'ai remarqué c'est que
  • 50:59 - 51:01
    les gens aveugles sont complètement foutus
  • 51:01 - 51:03
    quand il s'agit d'utiliser des ordinateurs
  • 51:03 - 51:04
    et si vous voulez avoir un terminal en Braille
  • 51:04 - 51:07
    ça peut couter quelque chose comme 6000 ou 8000 euros.
  • 51:07 - 51:10
    Et il y a un groupe en Grande Bretagne qui cherche
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    à en construire des abordables, qui pourraient coûter
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    quelque chose comme 1000 dollars.
  • 51:14 - 51:16
    Mais je me demande ce que Gnome peut faire
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    pour que les ordinateurs soient vraiment accessibles en terme de
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    méthodes alternatives pour interagir avec les ordinateurs
  • 51:21 - 51:24
    spécialement pour les gens qui sont aveugles ou incapables de voir
  • 51:25 - 51:26
    et je me demandais si vous pouviez parler un peu
  • 51:26 - 51:29
    des terminaux en Braille, et peut-être les rendre accessibles, etc.
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    Je voulais parler de ça lors d'une autre présentation.
  • 51:33 - 51:36
    Il y avait une présentation sur l'accessibilité à cette conférence
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    mais je ne veux pas trop rentrer dans les détails
  • 51:39 - 51:45
    des initiatives particulières. Mais avec Gnome 2
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    il y a énormément de technologies d'assistance pour
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    la vision ou l'agrandissement.
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    D'autres types de logiciels sont aussi d'une grande aide mais…
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    Et Gnome a gagné plusieurs récompenses pour
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    l'accessibilité de son bureau.
  • 52:01 - 52:05
    Mais, en réécrivant Gnome 3,
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    nous avons bloqué un certain nombre de ces technologies d'assistance,
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    dans un soucis de tout recommencer depuis le début
  • 52:11 - 52:12
    et repartir des bases.
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    Donc en vérité notre campagne est bien plus basique que ça.
  • 52:16 - 52:18
    J'aimerais que nous en arrivions là avec le temps.
  • 52:18 - 52:20
    Nous avons un très bon logiciel
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    mais il a besoin d'aide pour le faire marcher.
  • 52:23 - 52:25
    La campagne d'accessibilité
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    que nous avons lancé est vraiment fondamentale.
  • 52:27 - 52:31
    Si nous parvenons à obtenir un important soutien
  • 52:31 - 52:33
    nous pourrons engager des développeurs pour bosser là dessus et
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    commencer à explorer autour de ces initiatives particulières.
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    Mais pour le moment,
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    l’équipe accessibilité de Gnome, lors de notre réunion générale,
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    je leur ai demandé de faire une petite présentation
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    pour voir où on était, et la première image du diaporama c’était
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    des marches d'escaliers.
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    Donc pour le moment, on a beaucoup à faire.
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    On doit ramener notre nouveau système au niveau
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    où nous étions avec Gnome 2,
  • 52:58 - 53:00
    et ensuite, nous devrons aller plus loin.
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    Nous sommes bien plus en avance avec Gnome 3
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    que là où nous en étions lorsque nous avons lancé Gnome 2
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    et Gnome 2 est allé très loin.
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    Mais nous avons un long chemin à faire.
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    Donc il y avait une question de quelqu'un juste là
  • 53:11 - 53:15
    qui a levé la main, mais je serai très rapide
  • 53:15 - 53:16
    si nous pouvons avoir une dernière question
  • 53:16 - 53:18
    nous allons devoir remballer après ça.
  • 53:22 - 53:23
    Merci.
  • 53:24 - 53:30
    Je me demande ce qu'il faudrait faire si votre implant venait à défaillir
  • 53:31 - 53:34
    et que vous tombiez inconsciente sur le sol, je ne saurais pas quoi faire.
  • 53:34 - 53:37
    Est ce que c'est juste du RCR (réanimation cardio-respiratoire) ou y a-t-il autre chose à faire ?
  • 53:37 - 53:39
    C'est une très bonne question.
  • 53:39 - 53:42
    Tout le monde devrait être entrainé à la RCR,
  • 53:42 - 53:45
    je me suis rendue compte de ça, et je harcèle
  • 53:45 - 53:48
    les gens qui me sont proches pour qu'ils s'entrainent à la RCR
  • 53:48 - 53:49
    depuis que j'ai découvert ce problème cardiaque.
  • 53:49 - 53:51
    Donc si quelqu'un s'effondre devant vous
  • 53:51 - 53:53
    vous devez commencer une RCR,
  • 53:53 - 53:58
    vérifier les signes de vie et suivre la procédure.
  • 53:58 - 54:00
    Pour moi, si je m'effondrais juste là, mon appareil
  • 54:00 - 54:04
    m'enverra probablement une décharge, et s'il ne le fait pas,
  • 54:04 - 54:05
    si quelqu'un réalise une RCR,
  • 54:05 - 54:09
    avec un peu de chance, ça permettra de continuer à faire circuler le sang en attendant que l'aide arrive
  • 54:09 - 54:13
    et je pourrai être choquée grâce à un défibrillateur externe.
  • 54:13 - 54:16
    La vérité, c'est que ça prend souvent du temps
  • 54:16 - 54:17
    pour avoir un défibrillateur externe
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    et pour faire repartir le cœur des gens
  • 54:19 - 54:21
    ce qui cause souvent des lésions au cerveau, le temps que le cœur reparte.
  • 54:21 - 54:23
    C'est l'une des raison.
  • 54:24 - 54:25
    Il y en a un dans le hall d'entrée.
  • 54:26 - 54:28
    Et c'est marrant parce que quand je passe devant l'un d'eux,
  • 54:28 - 54:30
    maintenant je pense « C'est pour les nuls ! »
  • 54:30 - 54:31
    Moi, j'ai le mien !
  • 54:31 - 54:35
    Applaudissements
  • 54:35 - 54:39
    Bon, tout ça pour dire que je suis très heureuse
  • 54:39 - 54:41
    de bénéficier de cette technologie
  • 54:41 - 54:43
    et de pouvoir lui faire confiance.
  • 54:43 - 54:45
    Je pense seulement qu'il pourrait être meilleur et plus sûr.
  • 54:45 - 54:46
    Merci.
  • 54:46 - 54:47
    Malheureusement, nous n'avons plus le temps,
  • 54:47 - 54:49
    mais je vous demande d'applaudir bien fort Karen.
Title:
Conférence "La liberté dans mon cœur et partout ailleurs" de Karen Sandler
Description:

Conférence de Karen Sandler à propos des logiciels Libres et Open Sources, et de la nécessité de leur utilisation dans le domaine médical, ainsi que dans les autres secteurs clés de nos sociétés, y compris les usages personnels.

Karen M. Sandler était à l'époque directrice exécutive de la Fondation GNOME et avant de prendre cette position avait été conseillère générale du Software Freedom Law Center (SFLC). Karen continue à faire du travail juridique pro bono pour le SFLC et Question Copyright, et travaille à la Software Freedom Conservancy et au SFLC. Avant de rejoindre le SFLC, Karen a travaillé comme collaboratrice dans les services juridiques de Gibson, Dunn & Crutcher LLP à New York, et Clifford Chance à New York et à Londres. Karen a obtenu son diplôme en droit de la Columbia Law School en 2000, avec une bourse James Kent, et co-fondatrice de la revue Columbia Science and Technology Law. Karen a obtenu son baccalauréat en génie de la Cooper Union. Elle est récipiendaire d'un prix O'Reilly Open Source et également co-animatrice du podcast "Free as in Freedom".

Le blog personnel de Karen, GNOMG, peut être trouvé à http://blogs.gnome.org/gnomg/.

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Video Language:
English
Duration:
54:51

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