-
- Autre chose qu'on s'est fait un peu voler, c'est la monnaie.
-
Donc, je vais te lire une phrase extrêmement connue :
-
« Donnez-moi le contrôle de la monnaie d'une nation, et je me moque
-
de qui fait ses lois. » C'est Rothschild qui a dit ça.
-
- Alors, je l'ai lu beaucoup ça, je l'ai pas sourcé ;
-
je suis pas allé vérifier. Il faudrait que je trouve le bouquin de Rothschild.
-
Ce serait bien de trouver la source pour être sûrs qu'il l'a dit.
-
Faut vérifier ça parce que sur le Net y a quand même...
-
Y a quand même beaucoup de... de mensonges qui traînent.
-
Donc faut faire gaffe aux citations. Je... Je la reprends parce que...
-
Je la trouve plausible... mais... en même temps, je me méfie, je fais attention.
-
J'aimerais bien... J'aimerais bien la sourcer. Faudrait trouver vraiment...
-
- C'est dans « Les Secrets de la Réserve Fédérale ».
-
- 0K, mais ça c'est Mullins qui le dit...
-
Il faut savoir que Mullins était antisémite, en tout cas qu'il est devenu antisémite.
-
Je pense, je sais pas s'il l'était quand il a écrit son bouquin.
-
Mais le fait qu'il soit antisémite ou qu'il le soit devenu
-
doit nous conduire à la prudence par rapport aux citations qu'il fait de Rothschild.
-
Je... Je dis pas que c'est faux, je dis qu'il faut se méfier, faut recouper.
-
Faut chercher... Mais il suffit de trouver les bouquins de Rothschild
-
ou les comptes-rendus dans les journaux de ce qu'il a dit...
-
Faut trouver les sources, quoi, voilà.
-
- Donc ma question était : « Comment le tirage au sort
-
peut nous permettre de recouvrer notre indépendance monétaire ?
-
- Superbe question. Le... La création monétaire...
-
Le droit de création publique monétaire,
-
Le monopole de création monétaire par la force publique
-
est la voie de passage obligée pour récupérer
-
notre souveraineté politique. Il faut d'abord récupérer la souveraineté monétaire
-
pour qu'on ait un... une chance de récupérer une vraie souveraineté politique.
-
Celui qui tient la monnaie, tient le pouvoir politique, ça c'est sûr ;
-
que Rothschild l'ait dit ou pas, de toute façon, ça c'est certain.
-
Et à mon avis la... le suffrage universel, c'est-à-dire la...
-
Le renoncement, notre renoncement, le renoncement du peuple
-
à exercer lui-même le pouvoir politique
-
et l'abandon du pouvoir politique aux riches
-
via le financement des campagnes électorales.
-
Ce gouvernement représentatif
-
rend possible pour les banquiers l'abandon total par les États
-
de la création monétaire ; c'est ce qui s'est passé, partout,
-
et leur mainmise absolue sur 100 % du pouvoir politique.
-
Et donc c'est bien le gouvernement représentatif
-
qui rend toute cette merdouille possible.
-
C'est... Pour moi, la cause des causes c'est... cette Constitution inique.
-
Cette Constitution qu'on retrouve partout ; toutes les Constitutions du monde,
-
à part celle d'Athènes sont bâties comme ça, sur le gouvernement représentatif.
-
Et... dans toutes ces Constitutions, il y a toutes les procédures...
-
et les absences de contrôle des élus, la... les règles de droit
-
qui permettent de protéger les notables... Y a tout un réseau de règles iniques
-
qui sont dans les Constitutions... et on ne peut les comprendre, je crois...
-
parce que c'est dans tous les pays et à toutes les époques, donc y a quand même
-
un... un tronc commun, y a quand même une force commune.
-
Et c'est pas un complot. Ces gens-là se sont pas entendus,
-
ils se sont pas parlés, c'est pas du tout ça.
-
Qu'est-ce qui fait que toutes ces Constitutions sont aussi mauvaises
-
pour le peuple et toujours aussi bonnes pour les « représentants du peuple »,
-
entre guillemets, qui sont en fait les... les valets des riches, les valets politiques,
-
les marionnettes politiques des riches.
-
Comment ça se fait que toutes les Constitutions du monde
-
arrivent à des oligarchies ploutocratiques ?
-
C'est évidemment pas un complot. Ce serait stupide même d'y penser, c'est pas ça.
-
La cause commune et la cause des causes... La cause première,
-
ce qui rend tout ce merdier possible...
-
c'est... Qui écrit ces Constitutions ?
-
C'est la mauvaise qualité du processus constituant.
-
Et cette mauvaise qualité, elle vient de l'indifférence des peuples,
-
de l'inculture des peuples, de la paresse des peuples,
-
de la... négligence des peuples. C'est parce que nous nous foutons de la Constitution
-
et du processus constituant, c'est parce que au lieu...
-
Au lieu d'écrire nous-mêmes la Constitution, ou de faire attention à ce que les...
-
ceux qui écrivent la Constitution soient désintéressés,
-
n'écrivent pas des règles pour eux-mêmes.
-
Au lieu de faire ça, nous laissons écrire les Constitutions par... les élus,
-
ou par les ministres, ou par des hommes de partis.
-
Si les gens écrivent des règles pour eux-mêmes,
-
ils n'écrivent pas des règles pour l'intérêt général.
-
Et c'est ça la règle, c'est ça l'explication, je crois.
-
Et formuler un problème, c'est l'avoir à moitié réglé.
-
Le fait d'avoir compris ça, je pense, à la base, entre nous, malgré les...
-
... les menaces que vont sûrement porter contre nous les élus
-
et les riches qui les font élire. Ils vont nous détester,
-
ils vont dire du mal de nous, ils vont, ils vont essayer de nous discréditer,
-
ils vont essayer de nous salir, de dire qu'on est je ne sais quel...
-
... sous-marin de je ne sais qui.
-
Malgré ces calomnies, il va falloir qu'entre nous...
-
... nous fassions que l'essentiel...
-
... nous comprenions et nous fassions comprendre aux autres que l'essentiel
-
se joue au moment du processus constituant.
-
Parce que notre meilleur protection contre les abus de pouvoir, c'est la Constitution,
-
à condition... à condition que ceux qui l'écrivent
-
n'écrivent pas des règles pour eux-mêmes et qu'ils ne soient pas juges et parties.
-
Donc y faut pas que ce soient des hommes de partis.
-
Donc voilà, donc à mon avis, une assemblée désintéressée
-
ça peut pas se faire autrement que par tirage au sort.
-
Si on la fait par élection...
-
... qui va désigner les candidats ?
-
Les partis ?
-
Donc, ils vont nous imposer leurs candidats ?
-
Bah, si nos parlementaires se retrouvent constituants,
-
vous imaginez bien que la Constitution qu'ils vont écrire,
-
ça va être la même qu'aujourd'hui, on en sortira pas.
-
Donc, une Assemblée constituante élue ne réglera aucun problème.
-
Je répète, ma conviction profonde, très argumentée...
-
Je demande qu'à être démenti, si je me trompe, qu'on me le montre.
-
Et personne n'y est arrivé pour l'instant. Pourtant, ils essaient, hein.
-
Ils argumentent beaucoup, hein. C'est très intéressant,
-
la controverse est passionnante ; des gens de gauche, des gens de droite,
-
beaucoup de gens essaient de montrer que mon idée du tirage au sort est pas...
-
... est pas pertinente, mais ils se trompent, voilà, les arguments sont pas forts.
-
Je pense que tant que des gens...
-
... juges et parties, à la fois juges et parties, écriront la Constitution,
-
on sortira pas de ce merdier.
-
C'est parce que les élus écrivent des règles pour eux-mêmes
-
qu'ils deviennent la proie des plus riches, donc des banquiers,
-
et qu'on en arrive après quelques dizaines, quelques centaines d'années,
-
après 200 ans, on en arrive au strict gouvernement des banques, on en est là, là.
-
Si vous le voyez pas, vous êtes aveugles quand même.
-
Et donc le tirage au sort paraît la seule solution. Alors, ça fait peur aux gens.
-
On se dit : « Tirage au sort d'une Assemblée constituante ? Vous allez...
-
... vous allez tirer au sort des incompétents. »
-
On fait peur aux gens avec ça.
-
Et je pense que c'est de la foutaise.
-
Je pense qu'il n'y a pas besoin d'être compétents pour écrire une Constitution.
-
Je pense que n'importe qui en quinze jours de discussions, de réflexions, d'échanges,
-
va comprendre que...
-
... une Constitution ça sert à protéger tout le monde contre les abus de pouvoir.
-
Ça, je pense que n'importe qui peut comprendre,
-
y a pas besoin d'être un génie pour comprendre ça :
-
que pour se protéger des abus de pouvoir, il faut contrôler les pouvoirs.
-
Et pas tous les cinq ans ; il faut contrôler les pouvoirs tous les jours.
-
Que l'initiative populaire doit être une vraie initiative populaire autonome.
-
Qu'il faut qu'il y ait des référendums d'initiatives populaires
-
qui puissent court-circuiter les institutions.
-
N'importe quel individu normalement intelligent ; c'est sûr que quelqu'un...
-
... un simple d'esprit ou un malade, OK, non, mais je parle des gens normaux.
-
Donc la multitude. N'importe qui normalement constitué
-
est capable de comprendre que pour... pour affaiblir les pouvoirs...
-
... que pour nous protéger des pouvoirs il faut les affaiblir,
-
que pour les affaiblir il faut les séparer.
-
N'importe qui comprend la séparation des pouvoirs.
-
Tous ceux qui réfléchissent au problème tombent sur la séparation des pouvoirs,
-
sur la reddition des comptes, sur le non-renouvellement des mandats,
-
le non-cumul des mandats. N'importe qui tombe là-dessus tout naturellement.
-
Pas besoin d'être compétent pour ça. Et l'Assemblée constituante tirée au sort
-
ayant mis en évidence ces... Je sais pas. Il faut peut-être dix... dix principes.
-
Peut-être même pas, cinq suffiraient.
-
Après ça, elle peut faire écrire les règles par des juristes
-
pour que ce soit bien écrit. Et puis vérifier que c'est bien ce qu'on voulait dire.
-
Et puis si on est une centaine à réfléchir là-dessus,
-
si les juristes essaient de nous enfumer, il y en a bien deux ou trois
-
qui vont s'apercevoir de l'enfumage, et puis qui vont nous appeler... nous alerter.
-
Donc, je pense que de toute façon ce ne sera pas parfait, mais ce sera bien mieux
-
qu'une Assemblée constituante constituée de gens qui trichent,
-
parce qu'ils écrivent pour eux-mêmes, parce qu'ils ont un intérêt personnel
-
contraire à l'intérêt général ; en cette occurrence-là.
-
Je dis pas que... Je dis pas que les élus ont toujours - c'est pas du tout ça que je dis -
-
Je dis pas que les élus ont toujours un intérêt contraire à l'intérêt général.
-
C'est pas du tout ça que je dis. Je dis que les élus et les hommes de partis
-
ont, au moment du processus constituant, c'est-à-dire au moment d'écrire les règles
-
qui vont les gêner eux quand ils vont exercer le pouvoir.
-
Ah bin, à ce moment-là, dans le processus constituant, ils ont un intérêt personnel
-
contraire à l'intérêt général. Et donc, comme dans n'importe quel procès
-
où on récuse un juge...
-
... qui est de la famille de la victime ou de la famille de l'accusé,
-
ce juge-là on l'écarte. On dit : « Non, mais toi tu peux pas juger, t'es juge et partie,
-
tu... On t'écarte. On va en mettre un autre. Et ça veut pas dire que t'es malhonnête :
-
ça veut dire que juste pour cette occurrence-là, pour ce travail-là,
-
tu peux pas le faire. » Eh bien, les élus et les membres de partis, les gouvernements,
-
tous les professionnels de la politique devraient être mis à l'écart,
-
non pas parce qu'ils sont corrompus ou pervers, pas du tout,
-
mais juste parce que c'est pas à eux d'écrire la Constitution.
-
C'est pas à eux d'écrire le texte qu'ils devront craindre.
-
Et donc voilà pourquoi le tirage au sort est la... je crois, la seule procédure
-
qui nous permettra de retrouver la création monétaire.
-
C'est parce que... On récupèrera la création monétaire
-
que si on récupère le processus constituant, c'est-à-dire la...
-
... la maîtrise du texte qui est le seul qui peut nous protéger... durablement.
-
Et que je vois pas d'autres moyens que de tirer au sort l'Assemblée constituante.
-
Alors, pour rassurer les gens, je peux, on peut imaginer d'amender le tirage au sort...
-
... de le...
-
... comment dire, de le...
-
... de l'aménager ; d'aménager le tirage au sort pour qu'il nous fasse moins peur.
-
On pourrait, par exemple, organiser avant le tirage au sort une élection libre,
-
une élection sans candidat : chacun d'entre nous pourrait...
-
... nommer, une, deux, trois, faut réfléchir au nombre,
-
une, deux, trois personnes qu'il considère comme des honnêtes gens,
-
des gens qui feraient bien pour la Constitution,
-
des gens qui feraient bien le boulot.
-
Des gens, moi je dirais, j'essaierais de choisir des gens...
-
... qui sont capables d'écouter les autres sans se mettre en colère,
-
qui sont capables de changer d'avis,
-
des gens qui lisent un peu.
-
Il me semble que ça serait mieux si on prenait des gens
-
qui savent quand même lire ; pour lire les mémentos, les résumés,
-
les explications qu'on va leur donner sur la Constituante, mais bon,
-
d'autres considéreront que ce n'est pas utile.
-
Donc chacun va décider de ces critères. Moi je... Il me semble que ce serait bien
-
qu'il y ait dans la Constituante des gens qui sont capables
-
de rapprocher les points de vue, qui pacifient une assemblée,
-
qui jouent le rôle d'ambassadeurs, d'entremetteurs, des gens qui...
-
... qui réconcilient ceux qui viennent de se disputer.
-
Donc ce serait bien d'avoir des gens comme ça dans l'Assemblée constituante.
-
Il pourrait y avoir des gens qui ont déjà réfléchi à la Constitution.
-
Pas forcément, à mon avis pas forcément, m'enfin bon chacun va désigner librement,
-
élire librement, sans les partis, des non-professionnels de la politique.
-
Il faudrait qu'il y ait une interdiction. On peut élire qui on veut mais...
-
On pourrait interdire, à mon avis faudrait interdire les professionnels de la politique.
-
Et puis... Bon, mais ça peut se discuter ça, peut-être qu'il peut y avoir
-
quelques professionnels de la politique qui traînent là-dedans, hein,
-
dans la Constituante.
-
À mon avis c'est dangereux parce que les professionnels de la politique ils parlent bien.
-
C'est des... C'est des orateurs, des bons orateurs
-
et un bon orateur ça peut circonvenir une assemblée, hein.
-
Bah, là c'est facile de dire « les professionnels de la politique
-
sont pas admis dans le... dans l'Assemblée constituante. »
-
Vous pouvez élire qui vous voulez, mais pas des pros, quoi.
-
Et puis peut-être on pourrait aussi mettre à l'écart les...
-
... tous les présentateurs de télé, tous les gens très connus...
-
... pour éviter le biais médiatique : des gens qui savent pas qui nommer,
-
et puis qui nomment quelqu'un qu'ils voient tous les jours à la télé.
-
Bon, on peut... On est pas obligés d'éliminer. Bon, faut réfléchir à ça.
-
Est-ce qu'on met un filtre ou pas sur ces élections libres ?
-
Faut réfléchir. J'ai pas de... J'ai pas d'idées arrêtées là-dessus.
-
Mais en tout cas nous désignerions, dans cette hypothèse, cette proposition,
-
nous désignerions...
-
... des gens qui sont pas candidats et que nous trouvons valeureux ;
-
qu'on trouve bien... librement. On les désigne librement.
-
Et c'est parmi ces gens-là qu'on tirerait au sort.
-
Ça...
-
Et alors il y a des gens qui vont être nommés plusieurs fois et qui vont...
-
... qui autour d'eux sont reconnus comme ayant ces qualités,
-
qui vont être nommés plusieurs fois, librement, sans être...
-
Ils sont même pas candidats, donc ils pourront refuser.
-
Peut-être qu'ils refuseront, tant pis.
-
Mais on a pas besoin que tous acceptent : on va en avoir tellement que...
-
Voilà, ils refusent, tant pis ; on en prendra d'autres.
-
Il y a plein de gens biens sur... Il y a plein de gens biens sur Terre ; plein, plein, plein.
-
Donc, si y en a qu'ont pas envie, eh bien on est pas obligé.
-
On fera sans eux.
-
On pourrait aussi, j'ai eu l'idée récemment en conférence en discutant avec les gens,
-
on pourrait aussi faire comme ils font dans les...
-
... dans les compétitions d'arts martiaux : on fait plein de manches.
-
On gagne, on gagne, on perd, on perd, on gagne, on gagne, on perd,
-
on perd, on gagne, on perd, on perd. Et à chaque fois y a des points,
-
on gagne des points, pas des points, des points, pas des points.
-
Et ce que font les règles, y a des règles, je crois que c'est au judo, je sais pas,
-
ou au karaté, je sais plus, qui...
-
... où on retire la meilleure performance et la plus mauvaise...
-
... parce qu'on considère que c'est des accidents.
-
On retire la plus mauvaise, mais on retire aussi la meilleure.
-
Et on garde que les... les autres, les autres performances.
-
Et on pourrait faire ça, on pourrait... Ceux qui sont...
-
... très souvent désignés librement, ceux qui sont très souvent élus :
-
on se dit y a un effet médiatique : eux, ça doit être des gens qui passent tout le temps à la télé,
-
ou qu'on a vus beaucoup sur Internet ou...
-
Ceux-là, on leur permet pas d'être à la Constituante.
-
Ça ressemble à des pros... On les met pas à la Constituante.
-
Et puis ceux qu'ont jamais été nommés, une ou deux fois...
-
Je sais pas, on peut prendre le cinquième qui a été nommé très souvent,
-
on les prend pas, et le cinquième qui a pas été nommé, ou très peu souvent,
-
on les prend pas non plus. Et on prendrait les trois cinquièmes du milieu,
-
qui ont été assez souvent, mais pas trop, qui ont été assez souvent...
-
... désignés par les autres librement.
-
Et c'est là, au milieu de ces gens-là qu'on tirerait au sort.
-
Ça, ça vous ferait une assemblée désintéressée
-
comme vous n'avez jamais eue sur Terre... jamais.
-
Ce processus-là... Je suis formel, dans l'état actuel de ma réflexion en tout cas,
-
je suis sûr que ça donnerait une assemblée qui écrirait
-
la première vraie démocratie... Athènes était une vraie démocratie ;
-
mais en plus celle-là, celle que nous fabriquerions, nous, aujourd'hui,
-
elle serait... Contrairement à ce que faisait Athènes, elle intégrerait les femmes,
-
y aurait pas d'esclaves, elle donnerait sûrement des droits aux étrangers ;
-
pas forcément tous les droits, mais des droits politiques aux étrangers.
-
Et finalement y a des tas de...
-
... de travers ou de mauvais côtés de la démocratie athénienne
-
qui tenaient à l'époque, et qu'il serait anachronique de mal juger aujourd'hui...
-
... qui sont pas nécessaires, donc des côtés qu'on reproduirait pas.
-
Et on pourrait faire aujourd'hui une vraie démocratie moderne, mais une démocratie :
-
je vous parle pas du gouvernement représentatif qui est une trahison.
-
Je vous parle d'une vraie démocratie
-
avec des assemblées locales dans toutes les communes.
-
Donc 36 000 communes, 36 000 assemblées locales
-
dans lesquelles les gens décident eux-mêmes de leurs affaires.
-
Et ne montent au niveau national, dans l'Assemblée de fédération des communes...
-
Il peut y avoir peut-être deux ou trois échelons, hein ;
-
faut réfléchir au nombre d'échelons qui seraient nécessaires
-
pour arriver au niveau national. Mais qui ne délégueraient, les citoyens ne délégueraient
-
que le mini, mini, minimum. Uniquement.
-
On ne laisserait voter par d'autres que nous-mêmes
-
que ce qui peut pas être voté par nous.
-
Mais, l'école, on pourrait décider nous-mêmes, hein.
-
Peut-être qu'à une partie de l'école on pourrait considérer que ce serait bien
-
qu'il y ait un tronc commun qui soit décidé par une assemblée fédérale...
-
Faut discuter, faut discuter. Faut discuter de ce qu'on donne à l'Assemblée fédérale.
-
Mais c'est pas, c'est pas du tout impossible, hein ; c'est tout à fait...
-
C'est pas du tout utopique. Faut juste qu'on arrête de laisser écrire
-
la Constitution par quelqu'un d'autre.
-
- Alors, moi, j'ai deux questions après, après ça.
-
Déjà, c'est deux questions que je me pose personnellement, c'est :
-
est-ce que le peuple a envie de retrouver sa liberté ? C'est la première question.
-
- C'est pas sûr du tout, ça.
-
- Et la deuxième question c'est : est-ce que le fait que nous sommes dans une société
-
où y a... c'est matérialiste, y a beaucoup de télé,
-
on est quand même lobotomisés beaucoup.
-
Est-ce que nos envies ne seraient pas, finalement... d'avoir une plus grande télé,
-
d'avoir... plus de choses, plus grand, plus beau ?
-
Est-ce que c'est pas trop tard, en fait ? C'est la question.
-
- Bah moi, je me bagarre parce que je crois que c'est pas trop tard.
-
Mais je me trompe peut-être. C'est vrai que c'est peut-être trop tard, je sais ça.
-
Rousseau a une très belle phrase dont je me souviens pas par cœur, mais...
-
Une phrase où il dit que...
-
Une fois que quelqu'un a été esclave, il a plus envie d'en sortir,
-
il se met à aimer son esclavage et...
-
... il a plus envie, il n'imagine même plus ce que c'est que la liberté.
-
Quand on a le bourdon. on pense que c'est vrai.
-
Et puis quand on a la pêche on se dit, non mais...
-
Regardez ce qui se passe, comme en 2005, vous leur ouvrez les fenêtres aux humains...
-
Elles sont toutes fermées pour l'instant.
-
Vous pouvez voter à gauche, à droite, vous pouvez protester, tempêter,
-
descendre dans la rue par millions, ça change rien, rien, de rien, de rien, de rien.
-
Donc c'est... c'est complètement démotivant ça. À mon avis, c'est ça qui éteint les gens.
-
C'est le fait que les institutions soient fermées.
-
Des institutions ouvertes, des institutions qui donneraient envie de faire de la politique,
-
parce que quand on fait de la politique ça permet de changer le monde. Ça permet...
-
Elles montreraient que tous ces gens qui paraissent éteints
-
sont en fait de la braise qui couve. Et, vous vous souvenez en 2005 on nous avait dit :
-
« Vous allez pas embêter les gens avec la Constitution européenne.
-
La Constitution, un texte poussiéreux, ennuyeux,
-
ça va faire chier tout le monde, ils vont pas... Ils vont pas s'en occuper. »
-
Regardez, on était des centaines de milliers à décortiquer article par article.
-
Parce qu'il allait y avoir un référendum ; ils avaient ouvert les fenêtres.
-
Et on savait qu'on pouvait changer : on pouvait dire « oui », on pouvait dire « non ».
-
Et on croyait que si on allait dire « non », ça allait changer.
-
Oui, on s'est fait violer quelques années plus tard
-
par nos propres « représentants » entre guillemets, des traîtres absolus, des traîtres.
-
Des traîtres qui nous ont imposé par voie parlementaire
-
tout ce qu'on avait refusé par référendum. C'est...
-
Il faudrait qu'un jour on règle ces comptes-là, hein. Ces gens-là devront être jugés.
-
Si on y arrive pas trop tard : ils seront peut-être morts. Ça sera si tard que...
-
Mais c'est vraiment de la trahison, quoi.
-
Nous avoir imposé par voie parlementaire ce qu'on avait refusé par référendum,
-
alors que c'était exactement le même texte, rigoureusement.
-
Ça se prouve article par article.
-
Article par article. Et des militants qui ont fait le travail. Un travail de Romains :
-
qui ont repris chaque article du traité de Lisbonne, tous, un par un.
-
Y en a des centaines et des centaines, hein.
-
Et ils les ont retrouvés dans le traité de 2005. C'est les mêmes, les mêmes,
-
les mêmes mots, en désordre, en vrac, mais tout y est.
-
C'est prouvé scientifiquement, irréfutablement.
-
Trahison, trahison ce qui s'est passé en 2008, hein.
-
Y compris les socialistes, hein. Les socialistes en s'abstenant...
-
C'est vraiment des chafouins, hein. C'est vraiment des hypocrites, hein.
-
Des salauds d'hypocrites, hein. Parce qu'ils...
-
Ils ont participé activement à la trahison quand ils ont fait ça.
-
Sans assumer leur trahison. C'est impardonnable. C'est impardonnable.
-
Et nous, on est gentil, on oublie.
-
Donc... Vous avez raison : c'est vrai qu'on oublie, qu'on est gentil
-
et que, finalement, on est très matérialiste ; on se contente de notre sort...
-
... pourvu qu'on ait du pain et des jeux, hein ; c'est une vieille affaire, hein.
-
J'espère que non. Alors bon, ce qui est possible quand même, c'est que les...
-
... les riches soient si goinfres...
-
Et ils sont insatiables, hein. Il faut lire Thorstein Veblen, là,
-
qui étudie la consommation ostentatoire,
-
les moeurs des riches qui sont des moeurs infantiles ; vraiment comme à la récré, quoi.
-
Celui qui aura la plus grosse, quoi, hein.
-
C'est sans fin, quoi, hein. Celui qui aura la plus grosse voiture,
-
le plus gros jouet, le plus... et puis c'est sans fin, c'est la rivalité ostentatoire.
-
Quand on est adulte, on se dit : « C'est un comportement d'enfant. »
-
Mais c'est exactement le comportement des riches, hein ;
-
Les riches ils marchent comme ça, comme des enfants.
-
Et Veblen le montre très bien, ça.
-
Donc... Ils sont insatiables : ils s'arrêteront jamais de nous piller, de nous voler.
-
Pourtant ils ont, ils ont des sacrés tas d'or, quoi, hein. C'est jamais assez.
-
Il y a un proverbe africain qui dit : « Plus le Diable en a, plus le Diable en veut. »
-
Faut pas attendre qu'il ait fini d'en vouloir : c'est sans fin.
-
Ce qu'il faut, c'est qu'on mette une limite.
-
On ne graisse que l'essieu qui grince.
-
Comme on dit rien, ils y vont. Ils y vont à fond, à fond, à fond.
-
Ils détruisent tout, là, ils cassent tout. Tout ce que nos parents avaient fabriqué.
-
Tout le programme du Conseil National de la Résistance : les retraites, la Sécu,
-
les services publics, tout ça... On va tout perdre : on se met pas en travers.
-
Tout ce qu'on fait pour se mettre en travers, c'est des...
-
C'est des mauvaises manifs où on... J'y suis, hein, dans les manifs, mais...
-
On rit, on est... on chante, on fait pas peur, hein.
-
On est trois pelés, un tondu ; on est tous les mêmes, c'est toujours les mêmes
-
qui descendent dans la rue. C'est toujours les mêmes banderoles.
-
On est, on est pathétique, hein, tellement on est gentil.
-
- Alors, justement, comment... - On peut pas leur faire peur, hein.
-
- Comment on fait concrètement pour arriver à... à ce que tu proposes ?
-
- Bah, moi, mon idée... Et je crois que c'est jouable, hein.
-
- Mais, par contre, tu as raison quand tu dis :
-
« Le peuple a peut-être pas envie d'être libre. »
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Si t'as raison, là, mon idée marchera pas.
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Mais si tu as tort, et si le peuple, en fait, commence à être tellement maltraité
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qu'il aspire à être libre, qu'il cherche une solution...
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Moi, ce que je vois dans mes conférences c'est que... les yeux des gens pétillent,
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y a un truc nouveau, là.
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Comprendre ce que c'est que la démocratie... Y a des...
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... des centaines de livres sur la démocratie. Vraiment, il y a beaucoup,
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beaucoup de livres sur la démocratie, et c'est toujours sur la fausse, pratiquement.
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À part les quelques livres sur Athènes, on parle de la démocratie
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en parlant du gouvernement représentatif. Dans les médias c'est pareil.
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Dans les médias, quand on parle de démocratie, c'est jamais...
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... on parle jamais de démocratie ; on parle du gouvernement représentatif.
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Donc...
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Là, quand je parle dans mes conférences de démocratie
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et que je parle de quelque chose qui est complètement... nouveau.
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Enfin, nouveau, très ancien mais...
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... original... jamais, jamais on décrit la démocratie comme ça.
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Y a Rancière, y a quelques philosophes... Y a Castoriadis.
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Des gens importants, hein, des pointures, mais qui ont pas de...
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... pas de surface médiatique : on les entend pas à la télé...
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La plupart des gens qui parlent de démocratie...
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... n'ouvrent aucune fenêtre, nous laissent dans le piège
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du gouvernement représentatif. Et moi, dans mes conférences,
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je parle de la vraie démocratie... Je dis qu'il faut qu'on fasse la grève du mot démocratie,
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qu'on arrête d'appeler « démocratie » le gouvernement représentatif,
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qu'on l'appelle « gouvernement représentatif », point barre.
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Et que nous...
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Alors, c'est mon idée, c'est la suggestion, mais bon, je ferai rien tout seul, hein.
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Il faut que j'aie les autres avec moi. Faut qu'à la base on ait compris le truc,
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Il faut que l'idée soit assez simple et forte pour qu'on se passe tous l'idée.
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Il faudrait qu'on soit viraux ; il faudrait qu'on ait une activité virale,
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que chacun d'entre nous, nous nous contaminions les uns les autres à la base.
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Malgré les calomnies des élus, malgré tout le mal que diront de nous les élus,
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les riches et tous les fachos de tout poil.
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Les fachos, même les fachos qui s'appellent « antifa », hein.
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Bon, malgré ça, qu'on se passe le mot entre nous.
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Pour établir la justice sociale.
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Pour rétablir, établir une vraie prospérité parce qu'on aura repris le contrôle
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de la création monétaire et le contrôle de la production du droit.
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C'est-à-dire qu'on va reprendre le contrôle de la Constitution...
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... par cette idée simple que c'est pas aux hommes au pouvoir
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d'écrire les règles du pouvoir et que donc tout ce qui compte, ce qui compte le plus...
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Et on arrête de se diviser sur : « Moi, c'est l'écologie »,
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« moi, c'est la justice dans l'entreprise », « moi, c'est le chômage », « moi, c'est... »
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On arrête d'avoir chacun sa marotte. On se dit : « La cause des causes
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de tout ce bordel, de toutes ces injustices sociales, c'est...
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Il faut qu'ils arrêtent d'écrire eux-mêmes la Constitution.
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Il faut que l'Assemblée constituante soit désintéressée. Donc, tirée au sort. »
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Alors tirée au sort parmi des non-candidats ou tirée au sort tout simplement ;
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mais tirée au sort. Si on arrive à se concentrer là-dessus...
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... et à devenir viraux. C'est-à-dire que... Bon, on a compris,
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mais ça suffit pas d'avoir compris, faut qu'on l'explique à notre tour
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à cinq, dix, vingt personnes... plus... On fait ce qu'on peut pour expliquer à d'autres.
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Parce que c'est assez facile à comprendre. Elle est simple et forte cette idée, hein.
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Tu cherches le mal à la racine, tu cherches la racine du mal.
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Tu prends le mal à la racine, tu cherches la cause des causes et tu tombes sur...
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« Mais qui a écrit ces règles iniques ? »
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Et tu tombes sur la Constitution et donc sur le processus constituant,
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donc qui a écrit, donc qui participe à l'Assemblée constituante.
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Et là tu te dis : « Mais c'est là qu'à chaque fois ça merde ! »
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Donc, problème identifié, problème formulé, problème réglé, à moitié.
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Il reste plus qu'à mettre en oeuvre la solution à la cause des causes.
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Et si on fait ça entre nous, qu'on se passe le mot entre nous...
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Combien de temps il faut pour qu'on soit des millions ?
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Si chacun d'entre nous en désigne, arrive à en convaincre deux.
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Non seulement en convaincre que la cause des causes
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c'est la mauvaise qualité du processus constituant
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et le fait que ce soient les partis politiques qui écrivent la Constitution...
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Donc, en fait, la solution c'est... Il faut que l'Assemblée constituante
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ne soit pas composée de membres de partis : qu'elle soit désintéressée.
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Il faut que ce soit n'importe qui qui fasse partie de la Constituante.
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Non seulement il a compris, mais en plus on a réussi à lui passer le virus,
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c'est-à-dire qu'en plus, il a compris qu'il fallait que lui-même se mette à expliquer.
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Il faut qu'on explique deux choses, hein : 1) Où est la cause des causes
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et donc la solution ; et 2) Que la solution c'est qu'on se passe le mot entre nous.
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Il y a deux trucs, hein, et si tu te reproduis pas tu meurs, hein : le virus, l'idée meurt.
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Si on arrive à se passer le message comme ça avec ces deux parties : 1) L'idée simple
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et 2) C'est à nous de la reproduire entre nous sans rester passif.
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C'est-à-dire qu'il faut que nous arrivions à convaincre.
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Et puis au début il va y avoir des résistances, les gens vont pas...
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Ils vont pas nous croire, ils vont avoir des objections.
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Bah, je vais retourner voir les conférences, les discussions,
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et puis à force de discussions je vais devenir meilleur pour convaincre.
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Je vais devenir un bon virus.
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Un virus bienfaisant, hein, un virus de justice sociale, hein.
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Un virus c'est pas forcément mauvais, hein.
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Moi, j'imagine un virus positif. Un virus...
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... de concorde...
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... de justice sociale.
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Et ça me paraît ça... Alors, si chacun d'entre nous arrive à en convaincre deux.
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Bah... ça dépend combien de temps il met. Si... deux, il met une semaine
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pour en convaincre deux, puis s'il s'arrête... Ça va pas aller très vite.
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Mais si chacun... en convainc trois ou quatre chaque semaine.
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Donc, en fait, en un mois il en convainc une douzaine.
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Une dizaine, quoi. Si chaque mois on arrive à en convaincre une dizaine, ouh la la !
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Et une dizaine qui eux-mêmes deviennent des virus, ouh la la !
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Là ça va aller très vite, hein. On sera très vite des millions. C'est une idée...
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C'est... c'est... À mon avis, ça peut tout changer de façon pacifique.
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Ils se laisseront pas faire en face, mais si on est des millions...
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... à vouloir une chose simple sans nous diviser...
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... sans nous traiter mutuellement, les uns les autres de fascistes, quoi, hein :
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en nous concentrant sur l'essentiel, en oubliant les querelles sur les détails.
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On verra après, quand on aura mis en place une vraie démocratie...
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On verra les détails : qu'est-ce qu'on fait sur l'avortement ?
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Qu'est-ce qu'on fait sur le nucléaire ? Qu'est-ce qu'on fait sur les OGM ?
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Qu'est-ce qu'on fait... On verra point par point dans nos assemblées populaires.
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Avec un vrai suffrage universel... avec des référendums si on veut.
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Mais le temps de rétablir la démocratie, il faut qu'on se concentre sur l'essentiel :
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processus constituant honnête, désintéressé.
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Si on arrive à faire ça... Si on est des millions à le vouloir ça arrivera.
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Il suffira qu'on sorte dans la rue, des millions, ça arrivera.
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Ils vont pas tirer dans... Ils vont pas tirer...
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Ils vont pas nous tirer dessus, sur des millions de personnes.
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Il me semble que c'est jouable ce truc-là, et c'est original et ça peut marcher.