«L'État et les banques, les dessous d'un hold-up historique» par Myret Zaki et Etienne Chouard
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0:00 - 0:043 décembre 2011 - Fonderie Kugler
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0:04 - 0:06En collaboration avec le journal
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0:06 - 0:08La Cité
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0:08 - 0:14"L'Etat et les banques, les dessous d'un hold-up historique"
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0:14 - 0:18Conférence/débat de Myret Zaki et d'Étienne Chouard
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0:18 - 0:21Modération: Fabio Lo Verso (La Cité)
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0:21 - 0:22Première conférence
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0:22 - 0:24"L'Etat, otage du secteur financier"
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0:24 - 0:27par Myret Zaki
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0:28 - 0:30Moi je reste là, je vais prendre des notes,
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0:30 - 0:34parce que juste pour terminer, dans notre prochain numéro de la Cité (N°7)
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0:34 - 0:36qui sera en kiosques Vendredi prochain.
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0:36 - 0:41Il y aura un retour sur cette discussion.
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0:41 - 0:45Merci beaucoup Fabio, et bonsoir à vous tous.
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0:45 - 0:48Je suis enchantée d'être ici avec le professeur Chouard
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0:48 - 0:56et de découvrir l'usine Kugler et de travailler avec le journal La Cité.
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0:56 - 0:59Moi, je travaille pour le magazine économique « Bilan ».
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0:59 - 1:03Effectivement, je suis auteure de quelques livres assez critiques
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1:03 - 1:07sur la dérive qu'ont connus les marchés financiers ces dernières années.
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1:07 - 1:11Parce qu'ayant suivi depuis maintenant bientôt quinze ans
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1:11 - 1:15l'évolution des marchés financiers, j'ai vu à quel point
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1:15 - 1:19ils jouent un rôle fondamental dans ce qu'on appelle actuellement
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1:19 - 1:24la « Crise ». Alors, on est en "Crise", n'est-ce pas ?
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1:24 - 1:27Et on sait pas vraiment pourquoi ? Pourquoi maintenant ?
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1:27 - 1:29Par exemple, vous avez tous constaté que tout d'un coup,
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1:29 - 1:33la Grèce était en "crise". Est-ce que quelqu'un peut me dire
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1:33 - 1:38à son avis, qu'est-ce qui a déclenché la crise grecque ?
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1:38 - 1:45Pourquoi tout d'un coup c'est une énorme crise depuis fin 2009 à peu près, voilà.
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1:45 - 1:47Qu'est-ce qui a sonné l'alerte ?
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1:47 - 1:48Qu'est-ce qui a démarré tout ça ?
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1:48 - 1:51Si vous me dites c'est l'endettement de la Grèce,
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1:51 - 1:54Je vous répondrais « La Grèce est endettée au même niveau depuis des années »
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1:54 - 1:58Alors pourquoi maintenant ?
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1:58 - 2:02Qui c'est qui a décidé que c'est la crise ? Alors, Nicolas qui a toutes les réponses:
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2:02 - 2:07C'est Goldman Sachs qui... (inaudible)
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2:07 - 2:12Alors, bonne piste, les conseils de Goldman Sachs auraient mis la Grèce en crise.
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2:12 - 2:17Tout à fait d'accord. Tout a commencé par le fait
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2:17 - 2:23que fin 2009, les agences de notation ont dit que certains petits pays
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2:23 - 2:27de la périphérie de l'Europe dont la Grèce, leur taux d'endettement
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2:27 - 2:31s'était un peu détérioré, c'est-à-dire qu'il n'était pas satisfaisant
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2:31 - 2:33et qu'il fallait qu'ils reprennent un petit peu en main
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2:33 - 2:34leurs finances publiques. C'est tout.
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2:34 - 2:37Donc les agences de notation n'ont pas dit que ces pays
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2:37 - 2:41étaient en faillite, ils ont simplement dit : « Dans les prochaines années,
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2:45 - 2:49Il faudrait que la Grèce essaie de tenir mieux son budget. »
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2:49 - 2:51D'accord ? Ça c'est ce qui s'est passé fin 2009.
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2:51 - 2:54Qu'est-ce qui a ensuite vraiment déclenché la crise ?
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2:54 - 2:59C'est qu'il y a eu une réunion entre cinq « Hedge funds »,
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2:59 - 3:03c'est-à-dire entre 5 fonds spéculatifs américains
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3:03 - 3:06dans un restaurant à New York
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3:06 - 3:08Un journal américain a raconté cette histoire
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3:08 - 3:09C'est pas du tout de la fiction
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3:09 - 3:12Cinq fonds, dont le fameux George Soros
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3:12 - 3:15qui est celui qui avait fait couler la banque d'Angleterre
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3:15 - 3:17à l'époque, et qui avait gagné deux milliards,
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3:17 - 3:22sur une opération, il avait dévalué la livre sterling dans les années 70.
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3:22 - 3:26Alors, ce fameux Soros avec quelques autres spéculateurs
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3:26 - 3:28et "raideurs" américains décident
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3:28 - 3:32que maintenant que la crise des subprimes américaine est passée
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3:32 - 3:34il faut qu'ils trouvent une nouvelle proie
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3:34 - 3:37pour se faire énormément d'argent
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3:37 - 3:40C'était en février 2010 exactement
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3:40 - 3:44dans un restaurant New-Yorkais, qui fait des très bon steaks, paraît-il.
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3:44 - 3:48Et ces gens-là ont décidé de manière CONCERTÉE
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3:48 - 3:53et j'insiste sur ce mot, d'attaquer l'euro à travers
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3:53 - 3:55d'abord la Grèce, et ensuite, tous les autres
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3:55 - 4:00petits pays périphériques. L'idée étant que si vous faites couler
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4:00 - 4:03un petit pays comme la Grèce, il y aura effectivement un phénomène
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4:03 - 4:08de panique sur les marchés qui fera que les autres pays voisins
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4:08 - 4:11vont être contaminés, si on veut, parce que les investisseurs vont vendre aussi
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4:11 - 4:16leurs titres sur ces pays et que ces fameux spéculateurs
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4:16 - 4:20vont pouvoir s'engraisser à l'infini, sur, en réalité,
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4:20 - 4:23la faillite de la périphérie de l'Europe voire de l'Europe entière.
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4:23 - 4:27Quelque part, George Soros essayait de recréer le même coup
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4:27 - 4:31qu'il avait fait et qui l'a rendu milliardaire dans les années 70.
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4:31 - 4:36Alors, ça a été peu raconté, ça n'intéresse pas grand monde,
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4:36 - 4:39Quand vous en parlez au secteur bancaire et financier
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4:39 - 4:41à des gens qui travaillent à Genève dans le métier de la finance,
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4:41 - 4:44ils vous disent « Mais non, tout ça c'est très marginal,
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4:44 - 4:47ça n'a rien provoqué. » Et pourtant, on sait très bien
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4:47 - 4:49que ces Hedge Funds, par la suite,
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4:49 - 4:53ont massivement vendu la dette, parce que, ce que font les spéculateurs,
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4:53 - 4:57c'est qu'ils gagnent de l'argent sur la baisse de la dette,
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4:57 - 5:00ou la baisse de la dette ou la baisse des actions d'un pays. Vous pouvez vraiment
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5:00 - 5:02gagner à la baisse si vous pariez, si vous faites des paris
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5:02 - 5:07avec des instruments dérivés, vous pouvez gagner sur la chute, sur l'effondrement d'un marché.
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5:07 - 5:11Et c'est comme ça que de très nombreux millionaires et milliardaires
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5:11 - 5:15se sont constitués ces dernières années grâce à la crise de l'Europe. Ce sont des faits,
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5:15 - 5:20j'ai les chiffres, je sais de quels fonds il s'agit, de quels gérants de fonds spéculatifs,
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5:20 - 5:23on les connaît, ce sont des anglais et des américains pour la plupart.
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5:23 - 5:27Et ils maîtrisent parfaitement l'art de la spéculation.
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5:27 - 5:31Donc ils se sont mis à accumuler des positions vendeuses record
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5:31 - 5:39Entre fin 2009 et début 2010, positions record contre la Grèce.
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5:39 - 5:41La ministre de l'économie grecque de l'époque
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5:41 - 5:44s'en est d'ailleurs émue, parce qu'au niveau du gouvernement
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5:44 - 5:47Grec ils peuvent voir le mouvement qu'il y a sur leur dette
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5:47 - 5:49ils ont dit "Qu'est-ce qu'il se passe ?"
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5:49 - 5:51" Notre dette fait l'objet d'une sorte de
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5:51 - 5:55pari à la baisse féroce tout d'un coup "
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5:55 - 5:56Effectivement ces attaques
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5:56 - 5:58qu'est ce qu'elles ont provoqué ?
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5:58 - 5:59Pourquoi ces attaques
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5:59 - 6:01peuvent VRAIMENT couler un pays ?
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6:01 - 6:03Parce que quand vous vendez très massivement
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6:03 - 6:06la dette d'un petit pays comme ça
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6:06 - 6:09les taux d’intérêts que doit payer ce pays
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6:09 - 6:11sur sa dette, ils explosent.
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6:11 - 6:13Parce que si l'obligation d'état,
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6:13 - 6:16l'obligation souveraine, coule
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6:16 - 6:17le taux d’intérêt monte automatiquement.
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6:17 - 6:19Donc c'est comme ça que tout d'un coup la Grece
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6:19 - 6:21se retrouve à payer 7 %
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6:21 - 6:22à cette époque là
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6:22 - 6:23et jusqu'au taux complètement
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6:23 - 6:26ridicule et absurde de 20 % récemment
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6:26 - 6:29et donc de facto la Grèce à été éjectée
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6:29 - 6:31du marché des capitaux
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6:31 - 6:33elle ne pouvait plus se financer
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6:33 - 6:35sur le marché international
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6:35 - 6:36de la dette internationale
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6:36 - 6:39Donc ça vient des marchés
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6:39 - 6:41La Grèce était en crise à travers
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6:41 - 6:45les attaques spéculatives anglosaxones
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6:45 - 6:48Comme l'a remarqué Nicolas ici présent
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6:48 - 6:53Goldman Sachs avait conseillé la Grèce
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6:53 - 6:55à adopter des instruments très complexes
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6:55 - 6:58qu'il avait monté pour cacher
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6:58 - 7:00la véritable situation de son endettement
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7:00 - 7:01au reste de l'Union Européenne.
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7:01 - 7:03Donc Goldman Sachs avait dans un 1er temps
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7:03 - 7:05à partir des années 2000
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7:05 - 7:08aidé la Grèce à réduire en apparence
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7:08 - 7:11son véritable endettement.
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7:11 - 7:13Pendant ce temps, qu'a fait Goldman Sachs ?
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7:13 - 7:15Goldman Sachs a été voir les Hedges funds
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7:15 - 7:17qui étaient ses clients, ces fonds spéculatifs
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7:17 - 7:19avec lesquels elle travaille
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7:19 - 7:22et leur a dit : " J'ai une info très interéssante
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7:22 - 7:24à partager avec vous : la Grèce est beaucoup
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7:24 - 7:27plus endettée qu'elle ne l'est en réalité "
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7:27 - 7:32Donc délit d'initié, c'est le terme
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7:32 - 7:34Goldman Sachs a partagé cette information
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7:34 - 7:36avec ses clients
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7:36 - 7:38Ce qui a permis à des fonds spéculatifs
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7:38 - 7:41d'attaquer cette dette à l'avance
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7:41 - 7:43sachant que les vrais chiffres de la Grèce
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7:43 - 7:46allaient être révélés début 2010.
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7:46 - 7:51Donc on incite la Grèce à adopter
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7:51 - 7:53des instruments trompeurs
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7:53 - 7:56qui vont ensuite l'amener à se retrouver
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7:56 - 7:58plus endettée qu'elle ne l'était.
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7:58 - 8:03Ensuite on profite des problèmes que ça génère
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8:03 - 8:04et on partage cette information
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8:04 - 8:06avec d'autres fonds spéculatifs
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8:06 - 8:10Après a commencé une espèce de " dépeçage "
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8:10 - 8:13de la dette grecque.
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8:13 - 8:15Les fonds spéculatifs ont foncé dessus
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8:15 - 8:17et les autres investisseurs
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8:17 - 8:19comme les moutons qu'ils sont
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8:19 - 8:20puisque le monde de l'investissement
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8:20 - 8:22est extrêmement moutonnier
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8:22 - 8:24quand ils ont vu qu'il y avait une espèce
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8:24 - 8:26d'alerte sur le marché de la dette grecque
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8:26 - 8:28ils se sont tous mis à vendre
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8:28 - 8:31les fonds spéculatifs c'est la cavalerie d'élite
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8:31 - 8:37qui vient au début, qui vend, déstabilise un pays
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8:37 - 8:39et après tous les fonds de pension
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8:39 - 8:41les investisseurs du monde entier
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8:41 - 8:43qui ne comprenant rien à l'histoire
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8:43 - 8:45mais voyant simplement que le risque a augmenté
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8:45 - 8:46se mettent à vendre aussi.
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8:46 - 8:48Et c'est comme ça qu'on coule un pays.
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8:48 - 8:49Parce qu'un pays qui a sa dette
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8:49 - 8:50qui s'écroule comme ça
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8:50 - 8:51et qui doit payer du 20 %
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8:51 - 8:55il ne peut plus que se mettre en quasi défaut
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8:55 - 8:57et sortir du marché des capitaux.
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8:57 - 9:00Voyant qu'ils ont si bien réussi leur coup
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9:00 - 9:01les fonds spéculatifs
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9:01 - 9:04n'ont pas voulu s’arrêter en si bon chemin.
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9:04 - 9:06Ils ont continué, et ensuite
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9:06 - 9:09ça a été le Portugal, l'Irlande
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9:09 - 9:12l'Espagne, ensuite la Belgique,
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9:12 - 9:17l'Italie, dernièrement la France et même
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9:17 - 9:20l'Allemagne, qui est le pays le plus solvable du monde
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9:20 - 9:24le plus solide du monde, s'est trouvée plus ou moins attaquée
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9:24 - 9:26sur le marché de la dette internationale.
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9:26 - 9:29De quoi parle-t-on là ?
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9:29 - 9:30On parle du phénomène
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9:30 - 9:32qui veut que si vous êtes un pays
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9:32 - 9:37dont la dette est côtée sur un marché
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9:37 - 9:39vous êtes complètement vulnérable
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9:39 - 9:42à des attaques, des véritables RAIDS,
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9:42 - 9:45de la part de financiers sans scrupules.
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9:45 - 9:47Surtout le plus important, c'est que
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9:47 - 9:49ces gens la ne sont pas du tout réglementés.
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9:49 - 9:51Le marché de la spéculation
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9:51 - 9:53tous les instruments que ces gens utilisent
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9:53 - 9:55c'est-à-dire des produits dérivés
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9:55 - 9:58ne sont ABSOLUMENT PAS réglementés
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9:58 - 9:59par Washington et par Londres
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9:59 - 10:04qui ont refusé, de manière PERMANENTE
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10:04 - 10:05de manière CATÉGORIQUE
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10:05 - 10:08de toucher à ces instruments là.
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10:08 - 10:11C'est vrai que la France, l'Allemagne
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10:11 - 10:12se sont rendues compte
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10:12 - 10:14qu'il y avait des attaques anglosaxones
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10:14 - 10:16sur la zone Euro
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10:16 - 10:18Et ils ont essayés de s'en ouvrir à
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10:18 - 10:21leurs homologues politiques de ces pays.
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10:21 - 10:23Et qu'est-ce qu'ils ont répondu, les anglais, les américains ?
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10:23 - 10:25On leur a répondu qu'il était parfaitement impossible
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10:25 - 10:28d'envisager une réglementation
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10:28 - 10:30de ces fonds spéculatifs
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10:30 - 10:32et des instruments qu'ils utilisent.
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10:32 - 10:34On a vraiment à faire à une dérive majeure
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10:34 - 10:37de la finance mondiale
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10:37 - 10:38parce que la finance mondiale
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10:38 - 10:42a un défaut majeur pour l'Europe
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10:42 - 10:43c'est qu'elle est complétement globalisée.
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10:43 - 10:45Elle n'a pas de frontières.
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10:45 - 10:47depuis New-York ou Londres
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10:47 - 10:49vous pouvez passer des ordres de bourses
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10:49 - 10:51Sur la dette grecque vous n'avez pas besoin
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10:51 - 10:53de passer par Francfort ou Paris
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10:53 - 10:56vous pouvez passer vos ordres de bourse d'ailleurs
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10:56 - 11:00ce qui fait que si l'Europe règlemente, veut limiter tout ça,
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11:00 - 11:01elle ne peut réglementer
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11:01 - 11:03que ce qui se passe sur son territoire
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11:03 - 11:04Elle n'a absolument aucune prise
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11:04 - 11:08sur les salles de marchés américaines ou anglaises.
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11:08 - 11:13L'Europe est en train d'être COULÉE par l'Angleterre et les USA
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11:13 - 11:16Je qualifie ça d'une " Guerre mondiale financière "
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11:16 - 11:18Comme la plupart d'entre nous
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11:18 - 11:21ne s’intéressent pas à la finance, ni aux marchés,
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11:21 - 11:23ne savent pas ce qu'est un produit dérivé.
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11:23 - 11:26Quand quelqu'un comme moi leur dit :
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11:26 - 11:28" la 3eme guerre mondiale est financière "
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11:28 - 11:29On va lui dire :
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11:29 - 11:32" Mais non ! C'est le politique et le militaire qui prime "
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11:32 - 11:34Et bien non, parce que
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11:34 - 11:36la finance c'est très commode.
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11:36 - 11:39Pourquoi est-ce que c'est si commode ?
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11:39 - 11:40En réalité, quels sont les deux pays
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11:40 - 11:43qui sont les plus en faillite aujourd'hui
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11:43 - 11:49au niveau occidental ?
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11:49 - 11:51USA, bonne réponse, et l’Angleterre.
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11:51 - 11:56L'Angleterre et les USA SONT EN FAILLITE
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11:56 - 11:59tous les deux aujourd'hui.
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11:59 - 12:02Il se trouve que parce que la zone euro
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12:02 - 12:04a subit cette horrible crise
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12:04 - 12:09la dette américaine à continuée à être achetée
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12:09 - 12:12et désirée par les investisseurs internationaux
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12:12 - 12:15beaucoup plus longtemps qu'elle n'aurait due l'être
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12:15 - 12:17Donc les USA ont directement profité
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12:17 - 12:19de la crise européenne
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12:19 - 12:23qui a été suscitée par les spéculateurs anglosaxons
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12:23 - 12:26La dette américaine se finance
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12:26 - 12:28pour quasiment rien du-tout,
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12:28 - 12:31pour du 1 ou 2 %
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12:31 - 12:33alors que ce pays est en faillite
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12:33 - 12:36On réalise en fait que l’objectivité n'existe pas
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12:36 - 12:38sur les marchés financiers
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12:38 - 12:39Ceux qui viennent aujourd'hui vous dire
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12:39 - 12:43ceux des banques, bien sapés, analystes
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12:43 - 12:45CFA (???? à vérifier) CFPI, etc
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12:45 - 12:46Qui viennent vous raconter que les primes
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12:46 - 12:48qu'il y a sur les dettes souveraines
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12:48 - 12:51sont extrêmement objectives
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12:51 - 12:54et reflètent les fondamentaux économiques de ces pays
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12:54 - 12:57et bien ils vous disent n'importe quoi
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12:57 - 12:58Parce que le fait que l'Italie
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12:58 - 13:00paye du 7 % sur sa dette
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13:00 - 13:01et que les USA payent du 2 %
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13:01 - 13:03c'est la plus grande absurdité de l'histoire
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13:03 - 13:05L'Italie a subi des attaques injustifiées
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13:05 - 13:06c'est le pays où il y a
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13:06 - 13:09le taux d'épargne plus élevé
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13:09 - 13:11Fabio connait très bien il est italien
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13:11 - 13:12Il va me dire :
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13:12 - 13:14"Oui, mais l'Italie c'est un pays
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13:14 - 13:17d'évasion fiscale, de corruption, etc "
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13:17 - 13:18Non, je suis désolée
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13:18 - 13:20les fondamentaux économique de ce pays
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13:20 - 13:22ne justifient absolument pas
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13:22 - 13:23les attaques qu'elle a subi
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13:23 - 13:24sur le marché de la dette internationale
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13:24 - 13:27et les taux d'interêts GROTESQUES
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13:27 - 13:28qu'on lui fait payer
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13:28 - 13:29juste parce que les spéculateurs
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13:29 - 13:31veulent continuer à gagner
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13:31 - 13:34d'énormes montants sur la chute
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13:34 - 13:35de ce marché qui est énorme
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13:35 - 13:38Le marché de la dette est gigantesque
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13:38 - 13:42Mais c'est un pays qui a un excédent
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13:42 - 13:44de sa balance courante avant intérêts
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13:44 - 13:46alors que les USA sont déficitaires
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13:46 - 13:48sur leur balance courante
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13:48 - 13:49C'est un pays dont le déficit budgétaire
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13:49 - 13:52est de la moitié de celui des USA
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13:52 - 13:54Et pourtant, les USA continuent
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13:54 - 13:56à se financer GRATUITEMENT
-
13:56 - 13:58parce que les investisseurs
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13:58 - 13:59qui ne comprennent rien
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13:59 - 14:00et qui sont paniqués
-
14:00 - 14:03à qui ont dit que c'est la fin de l'Europe
-
14:03 - 14:04la fin de l'euro
-
14:04 - 14:06et bien ils le croient !
-
14:06 - 14:07La finance aujourd'hui
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14:07 - 14:09a un énorme accès aux médias
-
14:09 - 14:10un des médias les plus influents
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14:10 - 14:11dans le monde anglosaxon
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14:11 - 14:14c'est le Financial Times
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14:14 - 14:17Je le lis tous les jours
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14:17 - 14:19il a fait sa une depuis 2 ans
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14:19 - 14:22UNIQUEMENT sur un sujet
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14:22 - 14:23la " faillite de l'Europe "
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14:23 - 14:24le démantèlement de l'Europe
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14:24 - 14:25la fin de l'Europe
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14:25 - 14:27l'incompétence de l'Europe
-
14:27 - 14:29la sortie de certains pays de l'euro
-
14:29 - 14:31la fin de l'euro
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14:31 - 14:32l'échec de l'euro
-
14:32 - 14:35l'absurdité de l'idée même de l'Europe
-
14:35 - 14:37Voila tout ce qu'a fait le Financial Times
-
14:37 - 14:40Il a matraqué ça depuis deux ans
-
14:40 - 14:41Il a même sorti des informations
-
14:41 - 14:42grossièrement fausses
-
14:42 - 14:45en disant que la Chine ne soutenait plus l'Europe
-
14:45 - 14:47la Chine a du démentir le lendemain
-
14:47 - 14:48c'est tout récent
-
14:48 - 14:49La Chine a dit :
-
14:49 - 14:50" Pas du tout, nous sommes toujours
-
14:50 - 14:51derrière l'Europe
-
14:51 - 14:53nous achetons de l'Euro
-
14:53 - 14:56Un de ces fameux spéculateurs
-
14:56 - 14:57Georges Soros
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14:57 - 14:58qui a un accès direct au Financial Times
-
14:58 - 14:59Ils les appellent quand il veut,
-
14:59 - 15:01il publie une page entière d'opinion
-
15:01 - 15:03Dont on sait qu'il est positionné
-
15:03 - 15:05contre l'Euro depuis fin 2009
-
15:05 - 15:07On sait qu'il attend qu'une seule chose
-
15:07 - 15:11pour faire le dernier grand coup de sa carrière
-
15:11 - 15:12c'est l'effondrement de l'Euro
-
15:12 - 15:14On le sait
-
15:14 - 15:15Et bien tous les jours
-
15:15 - 15:16il écrit des textes pour dire
-
15:16 - 15:18" Il faut que l'Europe se démantèle,
-
15:18 - 15:20l'Europe doit se casser,
-
15:20 - 15:20elle ne peut pas survivre
-
15:20 - 15:21elle est lamentable
-
15:21 - 15:23c'est une construction absurde,
-
15:23 - 15:25l'Euro va s'effondrer, etc "
-
15:25 - 15:28Et donc, il a des intérêts
-
15:28 - 15:29sur l'effondrement de l'Euro
-
15:29 - 15:31Il a mis des millions
-
15:31 - 15:32sur l'effondrement de l'Euro
-
15:32 - 15:34Et il vient dire ça ...
-
15:34 - 15:35Et personne ne voit le conflit d’intérêt
-
15:35 - 15:35et on le laisse faire
-
15:35 - 15:36et on le croit
-
15:36 - 15:41Donc, manipulation extrême
-
15:41 - 15:43non réglementation
-
15:43 - 15:45c'est le " Far West " complet de la finance
-
15:45 - 15:47Et les VOLUMES dont on parle
-
15:47 - 15:50qui vont sur les attaques
-
15:50 - 15:51contre la dette souveraine
-
15:51 - 15:53des états européens
-
15:53 - 15:54Et qui vont maintenant se diriger
-
15:54 - 15:57contre les BANQUES européennes
-
15:57 - 15:59puisqu'il y a eu des attaques incroyables
-
15:59 - 16:01contre " Société Générale "
-
16:01 - 16:02" BNP Paribas ", " Deutsche Bank "
-
16:02 - 16:03toutes...
-
16:03 - 16:04On est passé des attaques
-
16:04 - 16:05contre la dette européenne
-
16:05 - 16:08vers des attaques contre le NERF de l'europe
-
16:08 - 16:10qui est le système financier européen
-
16:10 - 16:12puisque le raisonnement à été de dire :
-
16:12 - 16:14" Les banques exposées à la dette européenne
-
16:14 - 16:15doivent aussi s'écrouler !
-
16:15 - 16:16Donc on va aussi parier contre... "
-
16:16 - 16:17Et les même spéculateurs
-
16:17 - 16:19ont mis énormément de fonds
-
16:19 - 16:20pour parier contre
-
16:20 - 16:22Moi je suis les données
-
16:22 - 16:25du marché de Chicago, des dérivés
-
16:25 - 16:27Et j'ai vu qu'en septembre dernier
-
16:27 - 16:29De TOUTES les classes d'actifs qui existent
-
16:29 - 16:33les dérivés positionnés à la vente
-
16:33 - 16:34avaient atteint un RECORD
-
16:34 - 16:36contre les banques européennes
-
16:36 - 16:37Donc les spéculateurs
-
16:37 - 16:38ont tout laissé
-
16:38 - 16:39et ils se sont concentrés cette fois
-
16:39 - 16:42pour ABATTRE les banques européennes
-
16:42 - 16:44Ça n'a pas vraiment marché
-
16:44 - 16:45parce que les spéculateurs
-
16:45 - 16:47ont face à eux aujourd'hui
-
16:47 - 16:49UN, je dirais UN SEUL ennemi
-
16:49 - 16:51vraiment redoutable...
-
16:51 - 16:52C'est la Chine
-
16:52 - 16:53La Chine depuis fin 2010
-
16:53 - 16:58a poursuivi ses achats d'Euro
-
16:58 - 17:02et a beaucoup déçu les spéculateurs anglosaxons
-
17:02 - 17:05Même George Soros à écrit un article
-
17:05 - 17:06disant : " Ces chinois m’embêtent
-
17:06 - 17:09parce qu'ils contrarient mes paris
-
17:09 - 17:10en achetant de l'Euro
-
17:10 - 17:11alors que moi
-
17:11 - 17:13j'avais parié sur l'effondrement de l'Euro
-
17:13 - 17:14Et eux ils l'ont fait remonter ! "
-
17:14 - 17:19Et c'est vrai, l'Euro est fort face au Dollar !
-
17:19 - 17:20Comment cela s'explique ?
-
17:20 - 17:22En fait aujourd'hui
-
17:22 - 17:23tout se joue sur les marchés
-
17:23 - 17:25Si vous avez d'un coté
-
17:25 - 17:26une banque centrale chinoise
-
17:26 - 17:27qui achète de l'Euro
-
17:27 - 17:29et des spéculateurs anglosaxons
-
17:29 - 17:30qui le vendent
-
17:30 - 17:31et bien, la banque centrale de chine
-
17:31 - 17:32est aujourd'hui plus puissante
-
17:32 - 17:36C'est ça qui régit les taux d’intérêts aujourd'hui
-
17:36 - 17:37Au milieu de ça
-
17:37 - 17:38vous avez des États
-
17:38 - 17:41qui sont complètement DÉPASSÉS
-
17:41 - 17:42absolument.
-
17:42 - 17:44D'abord, ce n'est que tout récemment
-
17:44 - 17:45qu'ils ont compris ce qui se passe
-
17:45 - 17:47sur le marché international de la dette
-
17:47 - 17:48qu'ils ont compris que c'est
-
17:48 - 17:50le marché des dérivés
-
17:50 - 17:52qui régit les marchés de la dette souverainne
-
17:52 - 17:54Chose complètement grotesque !
-
17:54 - 17:56Comment les dérivés
-
17:56 - 17:57un petit marché complètement OPAQUE
-
17:57 - 17:59non-reglementé
-
17:59 - 18:03peut décider du sort de la dette souveraine d'un pays
-
18:03 - 18:05Et pourtant c'est ce qui se passe
-
18:05 - 18:06Cinq Hedge funds peuvent décider
-
18:06 - 18:08qu'un petit pays comme la Grèce
-
18:08 - 18:09s’écroule
-
18:09 - 18:11puisqu’ils font de l'effet levier
-
18:11 - 18:13sur leurs paris " à la baisse "
-
18:13 - 18:14et ils font couler cette dette
-
18:14 - 18:16Oui, cinq fonds spéculatifs
-
18:16 - 18:18peuvent faire couler un pays
-
18:18 - 18:19de 10 millions d'habitants
-
18:19 - 18:21et des millions de fonctionnaires
-
18:21 - 18:21peuvent se trouver à la rue
-
18:21 - 18:24parce que cinq fonds spéculatifs
-
18:24 - 18:27ont gagné plusieurs centaines de millions
-
18:27 - 18:30en coulant la Grèce
-
18:30 - 18:31On assiste là
-
18:31 - 18:34à un transfert direct d'argent
-
18:34 - 18:37d'épargne, de richesse,
-
18:37 - 18:40de population qui travaille
-
18:40 - 18:42de salariés, de gens
-
18:42 - 18:45qui ont une activité économique réelle
-
18:45 - 18:46et cette richesse là
-
18:46 - 18:48est directement transférée
-
18:48 - 18:49dans les poches de ces spéculateurs
-
18:49 - 18:52Ce n'est pas de la démagogie
-
18:52 - 18:54c'est tout à fait techniquement explicable
-
18:54 - 18:56C'est qu'en coulant cette dette
-
18:56 - 18:57et en gagnant sur la chute
-
18:57 - 18:59la différence entre le prix de départ
-
18:59 - 19:01et le prix d'arrivée de cette dette
-
19:01 - 19:04ces spéculateurs empochent des millions
-
19:04 - 19:05et après ce pays est obligé
-
19:05 - 19:07de se mettre à une austérité monstrueuse
-
19:07 - 19:09Il est obligé de geler
-
19:09 - 19:10voir de réduire
-
19:10 - 19:11les salaires de ses fonctionnaires
-
19:11 - 19:14d'être en récession économique
-
19:14 - 19:17son marché de la consommation s'écroule
-
19:17 - 19:19Il est même en dépression
-
19:19 - 19:20C'est l’austérité !
-
19:20 - 19:23Donc des millions de gens
-
19:23 - 19:24doivent se serrer la ceinture
-
19:24 - 19:25pour subventionner
-
19:25 - 19:28ce que font des spéculateurs
-
19:28 - 19:31Et pourtant tout se passe comme si
-
19:31 - 19:33" LA CRISE " nous était tombée
-
19:33 - 19:34de la planète Mars
-
19:34 - 19:36personne ne dit d'où vient la crise
-
19:36 - 19:37tout le monde dit " C'est la crise "
-
19:37 - 19:38" Ça nous est tombé sur la tête
-
19:38 - 19:39malheureusement la Grèce est en crise
-
19:39 - 19:40maintenant c'est l'Italie
-
19:40 - 19:41qui est en crise
-
19:41 - 19:44et on ne sait pas pourquoi "
-
19:44 - 19:45Moi je m'insurge contre cette ignorance !
-
19:45 - 19:47la crise n'est pas arrivée toute seule
-
19:47 - 19:48elle a été provoquée par des gens
-
19:48 - 19:49qui ont décidé que c'était la crise
-
19:49 - 19:51Mais, en terme de niveau de richesse globale
-
19:51 - 19:52le monde n'a jamais été plus riche
-
19:52 - 19:54Les richesses globales ont
-
19:54 - 19:56énormément augmenté en 10 ans
-
19:56 - 19:58Le monde EXPLOSE de richesses
-
19:58 - 20:00seulement la répartition de ces richesses
-
20:00 - 20:02a été complètement biaisées
-
20:02 - 20:04détournée
-
20:04 - 20:05les inégalités sont criantes
-
20:05 - 20:08parce qu'il y a une aristocratie financière
-
20:08 - 20:11Je sais que le professeur Chouard n'aime pas que j'utilise le mot "Aristocratie"
-
20:11 - 20:12Mais je veux dire une Oligarchie
-
20:13 - 20:14Une élite de la finance qui échappe à toute règlementation
-
20:41 - 20:41le monde de la spéculation s'est reporté sur la dette souveraine européenne.
-
20:41 - 20:42Voilà ce qu'on appelle "crise"
-
20:42 - 20:42C'est pas une crise, c'est des stratégies spéculatives
-
20:42 - 20:43visant à pomper le monde de ses richesses
-
20:43 - 21:00Le monde occidental pour commencer
-
21:00 - 21:02Je ne sais pas s'ils s'attaqueront après
-
21:02 - 21:03aux pays émergents
-
21:03 - 21:05la seule raison qui fait qu'ils attaquent
-
21:05 - 21:07le monde occidental c'est que c'est lui
-
21:07 - 21:09qui avait des taux d'endettement élevés
-
21:09 - 21:10Les pays émergents sont riches aujourd'hui
-
21:10 - 21:13ils ont des excédents commerciaux
-
21:13 - 21:14ils ont de l'or dans leurs banques centrales
-
21:14 - 21:17et donc les pays émergents sont aujourd'hui
-
21:17 - 21:18les pays riches du monde
-
21:18 - 21:20avec des monnaies fortes
-
21:20 - 21:23raison pour laquelle les spéculateurs anglosaxons
-
21:23 - 21:25ne les ont pas attaqué.
-
21:25 - 21:29Je voulais encore expliquer pourquoi
-
21:29 - 21:31il n'y avait pas eu de réglementation
-
21:31 - 21:34de cette finance sauvage
-
21:34 - 21:37complètement délirante, qui n'est absolument sujette
-
21:37 - 21:43à aucun contrôle ni même à la compréhension du citoyen moyen.
-
21:43 - 21:48C'est tout simplement le fait d'un lobbying tout à fait inquiétant.
-
21:48 - 21:54Aux États-Unis le lobby de la finance aujourd'hui dépasse celui de la défense.
-
21:54 - 21:57Aucun lobby n'est aussi puissant et riche
-
21:57 - 22:01que celui de Wall Street et des hedge funds.
-
22:01 - 22:04Ce phénomène s'est produit dans les 10 dernières années.
-
22:04 - 22:08Les fonds spéculatifs ont fait tellemnt d'argent sur les crises,
-
22:08 - 22:10en fait, sur les crises financières et les cracks boursiers
-
22:10 - 22:14qui ont été tout à fait réguliers ces dernières années,
-
22:14 - 22:17tous les 4-5 ans on a eu un crack.
-
22:17 - 22:20Et bien, les fonds spéculatifs se sont enrichis à chaque fois énormement.
-
22:20 - 22:24Ce qui fait que les 10 fonds spéculatifs qui gagnent le plus d'argent,
-
22:24 - 22:27j'ai les chiffres de l'année dernière,
-
22:27 - 22:31gagnent chacun 1.5 milliard de salaire annuel.
-
22:31 - 22:35Je parle d'individus, vous avez bien entendu,
-
22:35 - 22:40qui gagnent un salaire personnel de 1.5 milliard de dollars.
-
22:40 - 22:51Les 15 hedge funds les plus riches possèdent l'équivalent d'un produit intérieur brut d'un pays comme l'Uruguay.
-
22:51 - 22:56Avec une telle puissance, il est garanti aujourd'hui et quasiment certain
-
22:56 - 23:04que plus aucune loi qui vise à réglementer la finance ne pourra jamais passer.
-
23:04 - 23:09Et on l'a vu quand Obama a sorti ce fameux Dodd-Frank Act,
-
23:09 - 23:15soit disant la loi qui allait réglementer la finance plus que jamais dans l'histoire de l'humanité.
-
23:15 - 23:19Une loi effectivement impressionnante par son poids parce qu'elle faisait 2000 pages,
-
23:19 - 23:24mais qui malheureusement a totalement échoué dans son application.
-
23:24 - 23:29Elle visait à réglementer la spéculation des banques d'affaires, des hedge funds,
-
23:29 - 23:34elle visait à réglementer tous les instruments dérivés, et bien tout ça a été dilué dans le temps.
-
23:34 - 23:38Maintenant on entend dire que ça ne se fera qu'en 2018 au mieux.
-
23:38 - 23:43Les règles de Bâle 2, le comité de Bâle qui gère les banques
-
23:43 - 23:47et leur impose des coussins de capital pour couvrir leurs pertes éventuelles,
-
23:47 - 23:52les États-Unis s'en moquent et n'appliquent que Bâle 1 jusqu'à aujourd'hui.
-
23:52 - 23:57C'est une grande farce que de Dodd-Frank Act qui ne sera jamais appliqué.
-
23:57 - 24:01Il ne faut pas oublier en effet qu'Obama a été élu par Wall Street.
-
24:01 - 24:08Wall Street a mis plus d'argent sur lui que sur George W Bush junior,
-
24:08 - 24:12jamais un président américain n'avait autant été financé par Wall Street.
-
24:12 - 24:16Wall Street à décidé que son candidat été Obama
-
24:16 - 24:18Et ils l'ont vraiment porté aux nues,
-
24:18 - 24:20ils l'ont financé,
-
24:20 - 24:23ils en ont fait vraiment un président,
-
24:23 - 24:25ils l'ont rendu présidentiable.
-
24:25 - 24:27Ça remontait déjà très loin dans sa carrière
-
24:27 - 24:29qui avait commencée à Chicago,
-
24:29 - 24:31où il faisait du courtage immobilier.
-
24:31 - 24:33Il était très acoquiné avec les milieux de la finance.
-
24:33 - 24:35Quand il est arrivé au pouvoir
-
24:35 - 24:37il a bien cherché à moraliser la finance
-
24:37 - 24:39à plafonner les bonus
-
24:39 - 24:41mais très vite les puissantissimes
-
24:41 - 24:43gérants de Hedges funds
-
24:43 - 24:45lui on fait comprendre que ça n'allait pas.
-
24:45 - 24:47En juin dernier, ils ont tous virés de bord
-
24:47 - 24:50et sont passés au camp républicain,
-
24:50 - 24:53simplement parce qu'il avait "essayé" de dire
-
24:53 - 24:55qu'il y avait deux ou trois choses qui n'allaient pas
-
24:55 - 24:57dans le secteur de Wall Street.
-
24:57 - 25:02Et maintenant les fameux "pontes" des fonds spéculatifs
-
25:02 - 25:06font des grandes "parties" pour des candidats à la présidentielle
-
25:06 - 25:09du parti républicain américain.
-
25:09 - 25:13Donc Obama ne sera probablement pas réélu,
-
25:13 - 25:16car Wall Street n'est plus derrière lui.
-
25:16 - 25:18Voila où en est l'état de la démocratie aux États-Unis.
-
25:19 - 25:22Il n'est plus possible de chercher à juguler
-
25:22 - 25:26les débordement gigantesques
-
25:26 - 25:28des spéculateurs américains,
-
25:28 - 25:30parce que ces gens là
-
25:30 - 25:31sont extrêmement puissants,
-
25:31 - 25:33Ils sont très proches de ceux
-
25:33 - 25:35qui gèrent le Trésor américain.
-
25:35 - 25:37Le département du Trésor a un temps été géré
-
25:37 - 25:41par Jogn « Hank » Paulson, heu Henry Polson pardon
-
25:41 - 25:43qui était l'ex-patron de Goldman Sachs.
-
25:43 - 25:45La " Securities and Exchange Commission",
-
25:45 - 25:48qui est le gendarme boursier américain,
-
25:48 - 25:50a été gérée par des anciens patrons de banques américaines,
-
25:50 - 25:52des milliers.
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25:52 - 25:55La réserve fédérale américaine
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25:55 - 25:57est extrêmement proche de Wall Street
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25:57 - 25:58et de la maison blanche.
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25:58 - 26:00Tout est imbriqué, tout le monde se connait,
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26:00 - 26:02tout le monde est ami.
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26:02 - 26:04Wall Street est partout
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26:04 - 26:06Ce n'est pas de la paranoïa
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26:06 - 26:07On a tous les noms,
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26:07 - 26:10on a tous les montants qu'ils payent
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26:10 - 26:11On sait que jamais une loi
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26:11 - 26:13ne peut changer cet état de fait.
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26:13 - 26:16Alors aujourd'hui, comment l'Europe peut s'en sortir
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26:16 - 26:25avec cette terreur que constitue les marchés ?
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26:25 - 26:28Les marchés ont fait partir Papandréou
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26:28 - 26:30de la présidence de la Grèce,
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26:30 - 26:32ils ont fait partir Berlusconi...
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26:32 - 26:34Certains diront : " Tant mieux ! ",
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26:34 - 26:35mais ce n'est pas aux marchés de
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26:35 - 26:38faire le travail que devrait faire le citoyen
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26:38 - 26:40et de se substituer à la démocratie.
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26:40 - 26:42Les marchés font ça pour de mauvaises raisons.
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26:42 - 26:45Ils ne devraient jamais décider
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26:45 - 26:47qui part, qui reste, qui vient,
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26:47 - 26:49c'est grotesque.
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26:49 - 26:52C'est un peu comme si une multinationale
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26:52 - 26:56comme si les états d'Europe étaient une multinationale
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26:56 - 26:59et au lieu d'aller à l'assemblée des citoyens
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26:59 - 27:01ils allaient à l'assemblée de leurs actionnaires
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27:01 - 27:02que sont les marchés
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27:02 - 27:03et leur demandaient
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27:03 - 27:05qu'est-ce qu'ils veulent qu'on fasse ?
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27:05 - 27:07comment peut-on leur faire plaisir ?
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27:07 - 27:09et agissaient sur ORDRE des marchés
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27:09 - 27:12Donc les chefs d'état européens sont devenus
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27:12 - 27:16des CEO (Chief Executive Officer), des patrons en fait,
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27:16 - 27:18qui répondent à des actionnaires, qui sont les marchés
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27:18 - 27:20Et plus du-tout aux citoyens
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27:20 - 27:21Les citoyens, eux à quoi ils servent ?
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27:21 - 27:23Ils servent à payer les crises
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27:23 - 27:25générées par les "actionnaires "
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27:25 - 27:26c'est à dire les marchés
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27:26 - 27:29C'est une dérive absolue à laquelle
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27:29 - 27:31aucune démocratie, aucun système de valeurs
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27:31 - 27:34comme le système de valeurs
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27:34 - 27:35qui à fait l'Europe
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27:35 - 27:36qui à fait les USA
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27:36 - 27:38ne peut survivre
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27:38 - 27:41Concernant les agences de notation
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27:41 - 27:42je ne les ai pas encore mentionnées
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27:42 - 27:44parce que je me suis concentrée
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27:44 - 27:45sur les instruments spéculatifs
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27:45 - 27:46que sont les dérivés
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27:46 - 27:48En effet j'ai enquêté sur la relation
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27:48 - 27:53entre le marché des dérivés et les agences de notation
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27:53 - 27:55Il est apparu de manière tout à fait évidente
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27:55 - 27:57que les agences de notation
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27:57 - 28:00ne font que se calquer sur l'opinion du marché des dérivés
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28:00 - 28:08exprimée par les courbes qu'offrent les "CDS"
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28:08 - 28:11qui sont ceux avec lesquels les Hedges funds
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28:11 - 28:13ont vendu massivement toute la dette européenne
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28:14 - 28:15et ont dépecé l'Europe
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28:15 - 28:20ça s'appelle retenez ce mot mais après vous pourrez vous documenter dessus : "CDS"
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28:20 - 28:22"Credit Default Swap" voilà
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28:22 - 28:30Cet instrument là, tous les gens qui travaillent dans des banques et qui ont des terminaux Bloomberg
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28:30 - 28:33ils suivent le marché des CDS
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28:33 - 28:37et regardent ce que dit le marché des CDS de la dette de tel et tel pays.
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28:37 - 28:40Si je me reveille un matin,
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28:40 - 28:42je vais à mon bureau (je suis banquière)
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28:42 - 28:44je vais devant mon écran Bloomberg,
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28:44 - 28:50et je vois que le marché des CDS trouve que la dette allemande aujourd'hui est hyper risquée
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28:50 - 28:54je vais tout de suite prendre toutes mes décisions d'investissement par rapport à ça
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28:54 - 28:57et bien même les agences de notation se mettent à faire ça maintenant
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28:57 - 29:01et suivent ce que dit le marché des CDS.
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29:01 - 29:07Et pourtant, c'est un marché qui est régi par une poignée de spéculateurs
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29:07 - 29:10c'est vraiment un marché minuscule et opaque,
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29:10 - 29:11mais qui utilise beaucoup de leviers,
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29:11 - 29:13qui est hyper manipulé,
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29:13 - 29:16qui utilise de fausses rumeurs,
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29:16 - 29:19qui est un marché de "raideurs", un marché d'escrocs si vous voulez...
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29:19 - 29:21Eh bien, tout le monde le regarde, se calque dessus et suit ses opinions.
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29:21 - 29:25Donc en fait, ce marché peut décider qu'un pays,
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29:25 - 29:29que des centaines de millions de fonctionnaires, vont être à la rue.
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29:29 - 29:32Alors : le système est cassé, il ne marche plus,
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29:32 - 29:34on l'aura compris
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29:34 - 29:38je pense que le politique là dedans, même le mot politique perd beaucoup de son sens,
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29:38 - 29:44parceque au jour d'aujourd'hui, l'économie régit vraiment l'essentiel de nos vies.
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29:44 - 29:48et le pire c'est que cette complexité fait que ça nous échappe très souvent.
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29:48 - 29:51et donc on est relativement dociles face à ça.
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29:51 - 29:54parceque, qui s'intéresse aux CDS ? Qui comprend ?
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29:54 - 29:57Même moi qui suis journaliste financière depuis 15 ans
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29:57 - 30:01et qui essaye d'avoir accès à ces Hedge Funders, ces fonds spéculatifs
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30:01 - 30:03ils sont secrets sur leur stratégie,
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30:03 - 30:04il ne disent jamais ce qu'ils font
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30:04 - 30:08même leurs propres clients, ils ne leurs disent pas ce qu'ils font,
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30:08 - 30:11ils leurs disent regardez juste les rendements qu'on vous donne mais ne regardez pas ce qu'on fait.
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30:11 - 30:13et donc c'est hyper secret, hyper opaque
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30:13 - 30:18parceque pendant qu'ils font leur stratégie de couler l'Europe,
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30:18 - 30:22Cette stratégie a lieu, elle utilise des instruments
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30:22 - 30:26Elle recours à des méthodes complètement critiquables
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30:26 - 30:26Mais le temps que tout ceci soit réglementé,
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30:26 - 30:30ce sera dans 10 ans
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30:30 - 30:33Eh bien vous aurez eu une génération de milliardaires
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30:33 - 30:34qui se sera recréé
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30:34 - 30:36Donc il se sera achevé comme ça 10 ans
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30:36 - 30:38où dans le secret ils génèrent des milliards
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30:38 - 30:39Et c'est eux aujourd'hui,
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30:39 - 30:41comme nous discutions tout à l'heure
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30:41 - 30:45Ce sont les élites anglo-saxonnes de la finance
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30:45 - 30:48qui achètent les tableaux, les oeuvres d'art
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30:48 - 30:50les manoirs, les bijoux,
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30:50 - 30:53Ce sont eux qui vont dans les ventes aux enchères
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30:53 - 30:56de ???????? et de Christies, qui ont les plus belles voitures
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30:56 - 30:57les plus belles maisons
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30:57 - 31:00C'est vraiment la nouvelle aristocratie du monde
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31:00 - 31:05Clairement, ça ne peut pas continuer comme ça
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31:05 - 31:06je pense que l'Europe s'en est rendue compte
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31:06 - 31:08et qu'il y a eu des propositions
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31:08 - 31:11Je ne sais pas si vous connaissez
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31:11 - 31:13Mr Filoche du parti socialiste français
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31:13 - 31:18On a eu une discussion intéressante
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31:18 - 31:19Où il a dit :
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31:19 - 31:20« Il faudrait que les pays européens
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31:20 - 31:22ne soient pas exposés au marché des capitaux
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31:22 - 31:23Ils ne doivent pas prêter le flanc
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31:23 - 31:26Si vous cotez votre dette sur un marché de Far-West
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31:26 - 31:28qui n'est pas réglementé,
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31:28 - 31:30n'importe qui peut décider de vous couler
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31:30 - 31:33Il peut vous obliger
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31:33 - 31:35à payer des taux d'intérêts grotesques
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31:35 - 31:37du jour au lendemain
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31:37 - 31:39Et la Grèce, combien de temps a-t-elle eu
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31:39 - 31:42pour mettre en place son plan d'austérité ?
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31:42 - 31:43Elle n'a pas eu le temps !
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31:43 - 31:45Elle n'a pas eu une année
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31:45 - 31:47pour faire l'austérité
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31:47 - 31:49Les marchés avait déjà décidé
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31:49 - 31:50que ça n'allait pas
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31:50 - 31:52et qui ont de nouveau fait monter son taux d'intérêts
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31:52 - 31:53Donc ils ont été obligés
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31:53 - 31:56de faire un nouveau plan budgétaire
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31:56 - 31:57Les taux d'intérêt sont à nouveau montés
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31:57 - 32:00Ils ont repris leur copie de A à Z
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32:00 - 32:03Ce n'est pas possible, parce que vos taux d'intérêt
-
32:03 - 32:05les spéculateurs les font bouger à leur guise
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32:05 - 32:07Ils en font ce qu'ils veulent
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32:07 - 32:10Vous ne pouvez pas être cotés si vous êtes un pays, une nation,
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32:10 - 32:12et vous avez la responsabilité
-
32:12 - 32:15de centaines de millions de citoyens
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32:15 - 32:18Vous ne pouvez pas avoir votre dette exposée à ça
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32:18 - 32:21Donc, il y a une méconnaissance
-
32:21 - 32:25de férocité de la spéculation internationale
-
32:25 - 32:27qui est aujourd'hui devenu le moyen
-
32:27 - 32:28de faire de l'argent
-
32:28 - 32:31A une certaine époque, un des moyens
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32:31 - 32:34c'était le blanchiment d'argent, l'évasion fiscale
-
32:34 - 32:38Et ça le reste un petit peu
-
32:38 - 32:39dans une certaine mesure aujourd'hui
-
32:39 - 32:41Mais je dirais que depuis quelques années
-
32:41 - 32:43c'est la spéculation qui fait le plus d'argent
-
32:43 - 32:46Donc les profils de gens qui géraient des fortunes
-
32:46 - 32:48en secret, par exemple en Suisse,
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32:48 - 32:52pour aider beaucoup d'africains et de russes
-
32:52 - 32:55de français à échapper au fisc
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32:55 - 32:57C'est un profil très en vue
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32:57 - 32:59dans les années 60 à 80
-
32:59 - 33:01Depuis les années 2000
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33:01 - 33:03C'est le profil du trader-spéculateur
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33:03 - 33:05qui est LE profil en vue
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33:05 - 33:07celui où tout le monde veut être
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33:07 - 33:08pour faire de l'argent, très clairement
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33:08 - 33:11Mais tout comme les instruments de la spéculation
-
33:11 - 33:13sont jalousement préservés
-
33:13 - 33:14de toute réglementation,
-
33:14 - 33:16et même de la connaissance du public
-
33:16 - 33:18les instruments de l'évasion fiscale
-
33:18 - 33:19le sont aussi
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33:19 - 33:21Il m'a par exemple fallu enquêter pendant une année
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33:21 - 33:24pour écrire un livre sur le fait qu'aujourd'hui
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33:24 - 33:27l'évasion fiscale est devenue un produit de riches
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33:27 - 33:30et qu'il existe un instrument
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33:30 - 33:33qui s'appelle le " Trust Discrétionnaire et Irrévocable "
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33:33 - 33:35Je mentionne au passage
-
33:35 - 33:38que c'est aussi un instrument anglo-saxon
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33:38 - 33:40Qui est devenu l'instrument roi
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33:40 - 33:41de l'évasion fiscale
-
33:41 - 33:44Ce n'est plus le secret bancaire suisse qui a été détruit
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33:44 - 33:46maintenant c'est le Trust
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33:46 - 33:50De la même façon que le trust
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33:50 - 33:52a toujours échappé à toute réglementation
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33:52 - 33:54tout échange d'informations fiscales
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33:54 - 33:56qu'il a été au-dessus des lois
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33:56 - 33:58qu'il est destiné aux plus grandes fortunes
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33:58 - 34:01De la même façon, les dérivés financiers
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34:01 - 34:03qui servent à créer d'immenses fortunes
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34:03 - 34:05à flouer des états
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34:05 - 34:08à appauvrir des millions de gens
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34:08 - 34:11Ça reste au-dessus de toute réglementation
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34:11 - 34:15et même de toute connaissance
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34:15 - 34:19parce que c'est tout simplement beaucoup trop complexe
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34:19 - 34:21et souvent même beaucoup trop coûteux
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34:21 - 34:26pour enquêter, démanteler, dévoiler
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34:26 - 34:29Personne au niveau des états aujourd'hui
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34:29 - 34:32n'a, ni l'énergie, ni la motivation,ni le soutien
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34:32 - 34:35pour aller dans ce domaine là
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34:35 - 34:40Et percer cette bulle, crever cet abcès
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34:40 - 34:45et vraiment dévoiler ce que sont ces instruments
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34:45 - 34:48pour moi aujourd'hui, le « trou noir » du capitalisme
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34:48 - 34:52Je vous remercie de votre attention
-
34:52 - 34:55Merci beaucoup
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35:14 - 35:16C'est bien intéressant
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35:16 - 35:18Et puis ce que j'ai à vous dire,
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35:18 - 35:21c'est très très complémentaire
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35:21 - 35:22Ce que je vous suggère
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35:22 - 35:24c'est de m'interrompre de temps en temps
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35:24 - 35:24quand vous en aurez envie
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35:24 - 35:26parce que vous allez voir
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35:26 - 35:28que ce que j'ai à dire c'est vraiment la suite
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35:28 - 35:40Effectivement, cette crise n'en est pas une
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35:40 - 35:43J'ai envie de dire que " tout se passe comme prévu "
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35:43 - 35:48c'est-à-dire que la tenaille de la dette
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35:48 - 35:51elle ne tombe pas du ciel
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35:51 - 35:56Vous en avez décrit les mécanismes financiers
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35:56 - 35:58les mécanismes techniques
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35:58 - 36:00Mais sur le plan politique ça s'est construit
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36:00 - 36:04avec un mode opératoire que l'on doit connaître
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36:04 - 36:06si l'on veut comprendre comment en sortir
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36:06 - 36:11Le mode opératoire de l'endettement
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36:11 - 36:14et de la servitude qui est liée à l'endettement
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36:14 - 36:16a été longuement rôdée dans les pays du tiers-monde
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36:16 - 36:19avant de s'appliquer aujourd'hui aux pays riches
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36:19 - 36:24En fait, les États…
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36:24 - 36:31auraient besoin d'un outil dont on les a privés
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36:31 - 36:32qui s'appelle la création monétaire
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36:32 - 36:34qui est la possibilité donc
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36:34 - 36:37normalement régalienne
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36:37 - 36:39« normalement régalien » c'est-à-dire réservé aux États
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36:39 - 36:41et aux puissances publiques
-
36:41 - 36:43de créer eux-mêmes la monnaie dont ils ont besoin
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36:43 - 36:44Alors, comment ça se passe ?
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36:44 - 36:47C'est encore une technique financière
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36:47 - 36:48mais qu'il faut connaître
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36:48 - 36:50que le citoyen devrait connaître absolument
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36:50 - 36:51pour comprendre comment on les a mis
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36:51 - 36:53dans les pattes des marchés financiers
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36:53 - 36:54Comment on a enfermé...
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36:54 - 36:55Ça ne tombe pas du ciel
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36:55 - 36:59mais du même coup, la solution elle découle
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36:59 - 37:00du fait d'avoir compris ce mécanisme
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37:00 - 37:02Je vais vous décrire...
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37:02 - 37:03je vais faire vite, car je n'ai pas beaucoup de temps
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37:03 - 37:05Et il y a beaucoup de choses à dire
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37:05 - 37:08mais il faut comprendre le mécanisme
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37:08 - 37:09de la création monétaire en général
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37:09 - 37:16pour comprendre celui de l'endettement après
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37:16 - 37:20Je vais d'abord vous parler de la monnaie
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37:20 - 37:22de la monnaie que nous utilisons nous tous :
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37:22 - 37:25Quand vous allez voir un banquier,
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37:25 - 37:26pour lui emprunter de l'argent,
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37:26 - 37:29il ne l'a pas.
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37:29 - 37:30Et pourtant il vous dit : « il n'y a pas de problème »...
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37:30 - 37:33Je vous explique avec un peu de compta
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37:33 - 37:35j'en ai pour une minute, une minute et demie, pas plus :
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37:35 - 37:38La banque a un bilan
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37:38 - 37:40À droite, c'est ce que je dois :
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37:40 - 37:41Moi " banque ", ce que je dois,
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37:41 - 37:43comme dans n'importe quel bilan,
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37:43 - 37:46À droite, au passif, mes dettes.
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37:46 - 37:48Puis à gauche, il y a ce qu'on me doit.
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37:48 - 37:50Quand vous venez voir la banque,
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37:50 - 37:51la banque vous dit :
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37:51 - 37:53« vous voulez 100 000 € ? Il n'y a pas de problème ! »
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37:53 - 37:55Je vous les dois, je vous dois 100 000 €
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37:55 - 37:56Elle écrit...
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37:56 - 37:58elle n'écrit même pas, il n'y a pas besoin d'encre
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37:58 - 38:00puisque c'est électronique
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38:00 - 38:01Imaginez qu'elle écrit...
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38:01 - 38:03elle écrit 100 000 € à droite de son bilan
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38:03 - 38:05elle dit : "je dois 100 000 € à Mr « Machin »"
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38:05 - 38:07et en même temps, M. « Machin » me doit 100 000 €...
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38:07 - 38:09C'est équilibré, ce truc-là...
-
38:09 - 38:12Or, ce qu'il y a à droite du bilan d'une banque,
-
38:12 - 38:14c'est la monnaie !
-
38:14 - 38:15Les citoyens devraient savoir ça :
-
38:15 - 38:17La monnaie d'aujourd'hui,
-
38:17 - 38:1890 % de la monnaie,
-
38:18 - 38:20c'est ce chiffre que les banques écrivent
-
38:20 - 38:21au moment où vous leur empruntez
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38:21 - 38:23Le reste, — les 10 % qui restent
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38:23 - 38:25c'est rien ! —, c'est les billets et les pièces.
-
38:25 - 38:27Pratiquement toute la monnaie du monde
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38:27 - 38:30C'est… du crédit
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38:30 - 38:32c'est le moment où vous venez emprunter de l'argent
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38:32 - 38:34la banque dit : « OK, je vous les dois »
-
38:34 - 38:36« Et vous me les devez »
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38:36 - 38:37Et ensuite quand vous remboursez
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38:37 - 38:39vous remboursez... vous remboursez...
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38:39 - 38:40Et quand vous avez fini de rembourser
-
38:40 - 38:41la monnaie est détruite.
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38:41 - 38:42La monnaie apparaît quand vous empruntez
-
38:42 - 38:45La monnaie disparaît quand vous remboursez
-
38:45 - 38:49Super important, ça !
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38:49 - 38:50C'est pareil pour les états
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38:50 - 38:52L'État pourrait s'il le voulait
-
38:52 - 38:53quand il a besoin d'argent pour emprunter
-
38:53 - 38:56quand il a besoin d'argent pour construire un hôpital
-
38:56 - 38:57ou une voie ferrée, il pourrait très bien
-
38:57 - 38:58emprunter auprès de sa banque centrale
-
38:58 - 39:01La banque centrale, c'est lui-même, c'est nous
-
39:01 - 39:03L'État ce n'est pas quelqu'un d'autre
-
39:03 - 39:05c'est nous normalement !
-
39:05 - 39:06Si on n'avait pas perdu le contrôle
-
39:06 - 39:07de nos hommes politiques
-
39:07 - 39:08C'est cela qui est en jeu,
-
39:08 - 39:09Et à mon avis c'est ça le complément
-
39:09 - 39:10C'est-à-dire que la solution
-
39:10 - 39:12c'est de reprendre le contrôle politique
-
39:12 - 39:13des acteurs politiques
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39:13 - 39:14J'y viendrai tout à l'heure…
-
39:14 - 39:18Mais, normalement l'État c'est nous
-
39:18 - 39:21c'est un organisme que nous créons
-
39:21 - 39:22pour nous protéger
-
39:22 - 39:23justement contre les affreux
-
39:23 - 39:25qui sont en train de nous opprimer
-
39:25 - 39:30Et la banque centrale aussi, c'est nous
-
39:30 - 39:33La banque centrale c'est une autre institution
-
39:33 - 39:34qui devrait nous appartenir
-
39:34 - 39:36et avec laquelle on devrait créer la monnaie
-
39:36 - 39:38dont on a besoin
-
39:38 - 39:40pour financer les services publics
-
39:40 - 39:41et les investissements dont on a besoin
-
39:41 - 39:44Comment ça se passerait ?
-
39:44 - 39:44Si ça se passait normalement…
-
39:44 - 39:45Comment ça se passait
-
39:45 - 39:47avant que les banquiers privés
-
39:47 - 39:47nous le volent ce droit ?
-
39:47 - 39:48Comment ça se passait ?
-
39:48 - 39:52Eh bien : « Moi, état, ayant besoin de 100 milliard
-
39:52 - 39:53pour construire un hôpital par exemple
-
39:53 - 39:54ou une autoroute, peu importe
-
39:54 - 39:56" J'ai besoin de 100 milliards pour un investissement public "
-
39:56 - 39:59" Je ne les ai pas par ce que
-
39:59 - 40:01avec mes impôts j'ai déjà dépensé tout l'argent...
-
40:01 - 40:03donc j'ai besoin de plus que mes impôts "
-
40:03 - 40:03Comment je fais ?
-
40:03 - 40:05je me tourne vers ma banque centrale
-
40:05 - 40:06la banque centrale c'est moi
-
40:06 - 40:07faut comprendre que c'est pas les banquiers privés
-
40:07 - 40:08c'est pas les marchés financiers
-
40:08 - 40:10c'est justement là que ça se joue
-
40:10 - 40:11je me tourne vers ma banque centrale
-
40:11 - 40:14et je lui dis banque centrale j'ai besoin de 100 milliards d'€
-
40:14 - 40:15la banque centrale me dit "y a pas de probleme"
-
40:15 - 40:17elle a pas l'argent , elle fait comme les banques privées avec nous
-
40:17 - 40:19la banque centrale se tourne vers l'etat , lui dit "pas de probleme "
-
40:19 - 40:21je vous dois, moi banque centrale, 100 000 euros
-
40:21 - 40:23100 milliards, ce coup ci, je vous dois 100 milliards
-
40:23 - 40:27et vous, État, vous me devez 100 milliards : c'est equilibré, pas de problème,
-
40:27 - 40:29et ensuite, quand on rembourse, on rembourse SANS INTÉRÊTS !
-
40:29 - 40:32ah! ah! , tout se joue là , tout est là
-
40:32 - 40:34on rembourse sans intérêt , c'est-à-dire que
-
40:34 - 40:36quand j'emprunte 100 millards à ma banque centrale
-
40:36 - 40:40du temps où je pouvais le faire
-
40:40 - 40:41puisqu'aujourd'hui, c'est ça qui est interdit
-
40:41 - 40:45et c'est ça que nous ignorons, alors que c'est ça la clef de l'endettement
-
40:45 - 40:46la clé de notre servitude au marchés financiers
-
40:47 - 40:49C'est d'avoir abandonné la création monétaire
-
40:49 - 40:51c'est-à-dire avoir abandonné le droit pour les états
-
40:51 - 40:53d'emprunter auprès de leur banque centrale sans intérêt
-
40:53 - 40:58en France c'est la loi Pompidou- Rothschild en 73
-
40:58 - 41:00mais aux États-Unis c'est pareil,
-
41:00 - 41:01en fait ça se passe comme ça dans tous les pays du monde
-
41:01 - 41:03dans beaucoup de pays
-
41:03 - 41:07si j'emprunte 100 milliards
-
41:07 - 41:11avant que des félons, des traîtres ! me privent de ce droit,
-
41:11 - 41:13j'empruntais auprès de ma banque centrale
-
41:13 - 41:14j'empruntais 100 milliards
-
41:14 - 41:16et bien, sur 20 ans, je remboursais...
-
41:16 - 41:17je remboursais 100 milliards
-
41:17 - 41:19en euros constants, mais je remboursais 100 milliards
-
41:19 - 41:21ça ne m'avait pas coûté d'intérêt
-
41:21 - 41:29Ce qu'en 73 le président de la république Pompidou
-
41:29 - 41:31et son ministre des finances Giscard d'Estaing
-
41:31 - 41:33je ne sais pas comment ça s'est passé
-
41:33 - 41:35je ne sais pas si ça s'est passé (en Suisse ndt)
-
41:35 - 41:36je ne connais pas la situation en Suisse
-
41:36 - 41:38ce qui s'est passé en France
-
41:38 - 41:41c'est que l'État, en France
-
41:41 - 41:42en fait, ce n'est pas l'État ...
-
41:42 - 41:43des humains en chair et en os
-
41:43 - 41:45certains humains des traîtres, des traîtres absolus !
-
41:45 - 41:48des traîtres, des gens qui nous représentaient
-
41:48 - 41:49qui devaient nous défendre
-
41:49 - 41:51ont décidé qu'à partir d'aujourd'hui en 73
-
41:51 - 41:53l'État ne peut plus emprunter auprès de la banque centrale...
-
41:53 - 41:57pour un citoyen normal c'est incompréhensible
-
41:57 - 41:58personne ne peut comprendre ça
-
41:58 - 42:00l'État ne peut plus emprunter auprès de sa banque centrale
-
42:00 - 42:02pour un citoyen normal c'est incompréhensible
-
42:02 - 42:03l'État ne peut plus emprunter auprès de sa banque centrale,
-
42:03 - 42:04et alors ? qu'est-ce que ça peut me faire ?
-
42:04 - 42:05Mais c'est super important !
-
42:05 - 42:06C'est ce moment-là !
-
42:06 - 42:07Qu'est ce que ça veut dire en clair ?
-
42:07 - 42:07Quand État ne peut plus emprunter auprès de sa banque centrale
-
42:07 - 42:09ça veut dire qu'il faut qu'il emprunte auprès des marchés financiers
-
42:09 - 42:11auprès de ceux qui ont de l'argent
-
42:11 - 42:12Contre intérêts
-
42:12 - 42:13Contres intérêts évidemment
-
42:13 - 42:16C'est-à-dire que quand vous empruntez 100 milliards au marché
-
42:16 - 42:17L'État a engraissé les investisseurs
-
42:17 - 42:18voilà, exactement !
-
42:18 - 42:19Mais ces les mêmes !
-
42:19 - 42:21Si vous voulez, Pompidou était le directeur de Rothschild
-
42:21 - 42:22Avant d'être président de la république
-
42:22 - 42:23Et ce n'est pas un détail !
-
42:23 - 42:25on voudrait nous faire croire que c'est une coïncidence
-
42:25 - 42:27ou qu'on est antisémites quand on dit ça
-
42:27 - 42:28" Bulsheet ! "
-
42:28 - 42:30C'est pas possible que ce soit une coïncidence
-
42:31 - 42:34La principale banque à laquelle
l'Etat français s'est mis à emprunter -
42:34 - 42:36c'est à la banque Rotshild suite à cette loi.
-
42:36 - 42:42C'est pas mal comme client, l'Etat français !
-
42:42 - 42:44Donc, ce qu'il faut comprendre c'est que
-
42:44 - 42:48la servitude des Etats aux marchés financiers
-
42:48 - 42:53est le résultat d'une première décision politique
-
42:53 - 42:55- c'est pas la seule, il y a une suite -
-
42:55 - 42:57une première décision politique qui consiste à le priver
-
42:57 - 43:00de la création monétaire.
-
43:00 - 43:02C'est à dire que quand l'Etat à besoin d'argent
-
43:02 - 43:04il va devoir emprunter à ceux qui ont de l'argent
-
43:04 - 43:06- moyennant un intérêt -
-
43:06 - 43:08c'est la première pince de la tenaille
-
43:08 - 43:10mais à elle seule elle ne suffit pas
-
43:10 - 43:13parce que si l'Etat est raisonnable,
-
43:13 - 43:14si il ne dépense que ses impôts,
-
43:14 - 43:17si il ne décide pas de dépenser plus d'argent
-
43:17 - 43:19que ses impôts, il pourrait à ce moment là
-
43:19 - 43:20- si il n'a pas besoin de monnaie,
-
43:20 - 43:22si il n'a pas besoin d'emprunter aux marchés financiers -
-
43:23 - 43:24il pourrait très bien..
-
43:24 - 43:26Cette pince de la tenaille ne suffit pas
-
43:26 - 43:30elle ne suffit pas à créer la dette
-
43:30 - 43:35mais elle fait partie de l'étranglement.
-
43:35 - 43:40La deuxième pince c'est d'endetter l'Etat,
-
43:40 - 43:42c'est de lui faire dépenser plus que ce qu'il ne gagne
-
43:42 - 43:43plus que les impôts.
-
43:43 - 43:44C'est majeur ça !
-
43:44 - 43:48Les parlementaires qui aujourd'hui se foutent de notre gueule
-
43:48 - 43:49- je ne devrais pas dire ça -
-
43:49 - 43:54les parlementaires se fichent de nous quand ils disent aujourd'hui
-
43:54 - 43:56"nous avons vécu au dessus de nos moyens"
-
43:56 - 43:56"pendant 40 ans"
-
43:56 - 43:58mais c'est une blague !
-
43:58 - 44:00Ce sont eux qui ont voté des budgets en déséquilibre
-
44:00 - 44:01depuis 40 ans !
-
44:01 - 44:01Et c'est chaque déséquilibre chaque année
-
44:01 - 44:05qui crée la dette.
-
44:05 - 44:08Alors le premier emprunt qui nous a ruiné
-
44:08 - 44:09c'est l'emprunt Giscard
-
44:09 - 44:12on a remboursé beaucoup plus
-
44:12 - 44:14que ce qu'on avait emprunté
-
44:14 - 44:16c'est une première catastrophe
-
44:16 - 44:18mais l'endettement de la France était
-
44:18 - 44:20insignifiant avant 1973
-
44:20 - 44:21et comme par hasard à partir de 1973
-
44:21 - 44:23l'endettement est apparu et puis il a gonflé
-
44:23 - 44:26jusqu'à être aujourd'hui à plus de 1600 milliards !
-
44:26 - 44:301600 milliards de dette qu'on ne remboursera jamais.
-
44:30 - 44:31C'est inremboursable une somme pareille
-
44:31 - 44:33d'ailleurs on a jamais commencé à rembourser
-
44:33 - 44:35pour l'instant on n'a remboursé que les intérêts.
-
44:35 - 44:36Ce qui les intéresse eux, c'est les intérêts.
-
44:36 - 44:38Ceux qui décident ça
-
44:38 - 44:42ceux qui ont convaincus, avec je ne sais quel argument,
-
44:42 - 44:47Pompidou et Giscard d'Estaing
-
44:47 - 44:49de prendre cette décision inique.
-
44:49 - 44:51Et ceux qui ont convaincus ensuite les parlementaires
-
44:51 - 44:53de gauche comme de droite
-
44:53 - 44:55de voter des budgets en déséquilibre
-
44:55 - 44:56et donc de fabriquer la dette de toutes pièces
-
44:56 - 45:00ces gens là n'ont pas un intérêt au remboursement
-
45:00 - 45:01du capital, ils ont un intérêt à ce qu'on paie
-
45:01 - 45:03les intérêts.
-
45:03 - 45:05C'est ça leur intérêt à eux
-
45:05 - 45:06c'est que nous payions les intérêts.
-
45:06 - 45:07Ils se foutent pas mal du remboursement du capital
-
45:07 - 45:08- enfin ils s'en foutent pas du tout -
-
45:08 - 45:10mais c'est pas ça l'objectif
-
45:10 - 45:13le système pourrait durer la longueur d'une vie
-
45:13 - 45:14le temps qu'ils soient morts.
-
45:14 - 45:16Je veux dire eux, ce dont ils vivent
-
45:16 - 45:17tous les jours en ce moment
-
45:17 - 45:19c'est du remboursement de l'intérêt.
-
45:19 - 45:22Or il se trouve qu'aujourd'hui on en est rendu à un point
-
45:22 - 45:23- en France en tout cas, je ne sais pas pour la Suisse -
-
45:23 - 45:26- j'aurais peut-être dû me renseigner là-dessus -
-
45:26 - 45:29La Suisse a 67% de taux d'endettement
-
45:29 - 45:32entre 40 et 60% ces dernières années
-
45:32 - 45:33- 60% du PIB ? -
-
45:33 - 45:34Oui elle est très faiblement endettée
-
45:34 - 45:36grâce au frein à l'endettement que Merkel
-
45:36 - 45:38préconise maintenant pour toute la zone euro
-
45:38 - 45:43donc là on est bon pour ça
-
45:43 - 45:44on n'a pas eu recours au même niveau
-
45:44 - 45:46d'endettement que l'Europe.
-
45:46 - 45:49Je n'arrive pas à croire,
-
45:49 - 45:52ils prétendent que c'est par facilité
-
45:52 - 45:54que les élus ont laissé filer la dette.
-
45:54 - 45:55Ils disent ça, ils disent
-
45:55 - 45:58"les élus ont laissé filé la dette"
-
45:58 - 46:01"c'est du clientélisme"
-
46:01 - 46:02"c'est de l'électoralisme"
-
46:02 - 46:04"c'est pour ne pas être impopulaire"
-
46:04 - 46:05"et être réélu"
-
46:05 - 46:09Je n'en crois pas un mot.
-
46:09 - 46:11(Je leur fais un procès d'intention
-
46:11 - 46:12je sais que je me trompe peut-être)
-
46:12 - 46:19c'est juste pas crédible, c'est pas possible.
-
46:19 - 46:22L'intérêt de ceux qui font élire les élus
-
46:22 - 46:25- les élus ne sont pas élus tous seuls -
-
46:25 - 46:27ça va être la deuxième partie
-
46:27 - 46:28de ce que j'ai à vous dire
-
46:28 - 46:32parce que tout se tient sur ce moment essentiel
-
46:32 - 46:34qu'est le financement de la campagne électorale
-
46:34 - 46:36qui rend les élus débiteurs
-
46:36 - 46:38de ceux qui ont financé leur campagne électorale
-
46:38 - 46:40et ce n'est pas vous et moi qui avons financé la campagne
-
46:40 - 46:42ce sont des gens ultra-riches
-
46:42 - 46:44les même qui prêtent à l'Etat endetté
-
46:44 - 46:48C'est peut-être une coîncidence
-
46:48 - 46:51(que ceux qui ont permis d'élire les élus
-
46:51 - 46:54soient les même qui prêtent à un Etat
-
46:54 - 46:55endetté jusqu'au cou par les élus
-
46:55 - 46:57qui ont voté les budgets en déséquilibre)
-
46:57 - 47:00c'est peut-être une coïncidence
-
47:00 - 47:02mais je ne crois pas.
-
47:02 - 47:04Je n'en ai pas la preuve
-
47:04 - 47:05et on va me dire que je suis un complotiste
-
47:05 - 47:09un paranoïaque, un conspirationniste
-
47:09 - 47:12un fasciste, un antisémite...
-
47:12 - 47:17- un complot judéo-maçonnique évidemment ! -
-
47:17 - 47:18oui voilà
-
47:18 - 47:21- c'est pour faire taire les gens qui réfléchissent -
-
47:21 - 47:27Alors, la loi 1973, ce qu'elle a décidé
-
47:27 - 47:29une autre loi aurait pu le défaire
-
47:29 - 47:30c'était encore un moindre mal
-
47:30 - 47:32c'était pas si grave.
-
47:32 - 47:35Un élu vertueux, honnête,
-
47:35 - 47:39vraiment soucieux de l'intérêt général
-
47:39 - 47:42aurait pu, avec sa majorité,
-
47:42 - 47:46décider de défaire la loi Pompidou-Giscard.
-
47:46 - 47:48Le problème c'est qu'en 1992
-
47:48 - 47:55cette interdiction pour les Etats
-
47:55 - 47:58d'emprunter auprès de cette banque centrale
-
47:58 - 47:59cette privation de la création monétaire,
-
47:59 - 48:00cette pince
-
48:00 - 48:03elle a été monté au plus haut niveau du droit
-
48:03 - 48:05au niveau constitutionnel
-
48:05 - 48:07et au niveau international
-
48:07 - 48:09dans le traité de maastricht, article 104
-
48:09 - 48:15et qui a été, bien sûr, reproduit dans le TCE
-
48:15 - 48:17"traité constitutionnel"
-
48:17 - 48:20mais c'est fallacieusement appelé constitutionnel
-
48:20 - 48:21car c'est un traité ANTI-constitutionnel
-
48:21 - 48:24le traité de Lisbonne, le traité de Maastricht,
-
48:24 - 48:25tous les traités européens
-
48:25 - 48:27sont des traités ANTI-constitutionnels.
-
48:27 - 48:30Il faudra que je prenne 10 minutes/un quart d'heure
-
48:30 - 48:32pour vous parler de ce qu'est une constitution
-
48:32 - 48:33et à quoi ça sert
-
48:33 - 48:35et qu'est-ce que ça devrait être
-
48:35 - 48:37et pourquoi nos constitutions sont des anti-constitutions
-
48:37 - 48:40elles ne font pas leur boulot de constitution
-
48:40 - 48:44Donc, dans le traité anti-constitutionnel
-
48:44 - 48:46- il faut refuser de l'appeler constitutionnel -
-
48:46 - 48:48le traité anti-constitutionnel européen,
-
48:48 - 48:50il y avait bien sûr l'article 104 qui était repris
-
48:50 - 48:52et on a voté "non" en France, contre,
-
48:52 - 48:54et puis ils nous l'ont imposé
-
48:54 - 48:56ce qui est un véritable viol politique !
-
48:56 - 49:00en 2008 en intégrant le traité de Lisbonne
-
49:00 - 49:02dans notre constitution
-
49:02 - 49:03- c'est vraiment la dernière des trahisons -
-
49:03 - 49:05- on est trahis au dernier degré par nos élus -
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49:05 - 49:08et c'est maintenant l'article 123 de Lisbonne
-
49:08 - 49:09il faut le repérer.
-
49:09 - 49:13La grèce et les indignés de tous les pays
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49:13 - 49:15- en tout cas les indignés européens -
-
49:15 - 49:17devraient repérer ce chiffre: 123
-
49:17 - 49:20Parce que ce chiffre 123, c'est celui qui dit
-
49:20 - 49:24au plus haut niveau du droit européen de toutes nations européennes
-
49:24 - 49:27et les Suisses vous ne devriez pas rentrer
-
49:27 - 49:29dans l'Union Européenne, c'est un piège absolu
-
49:29 - 49:31c'est un piège politique majeur
-
49:31 - 49:33mais je crois que vous avez compris ça
-
49:33 - 49:36L'article 123... les européens devraient comprendre
-
49:36 - 49:40que ce qui asservit les Etats aux marchés financiers
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49:40 - 49:42à un nom : 123
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49:42 - 49:45L'article 123 du traité de Lisbonne
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49:45 - 49:49qui s'appelle TFUE????? maintenant
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49:49 - 49:51interdit aux Etats d'emprunter auprès de leur banque centrale
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49:51 - 49:53donc impose aux Etats d'emprunter
-
49:53 - 49:55aux marchés financiers
-
49:55 - 49:56enfin à ceux qui ont de l'argent
-
49:56 - 49:58c'est à dire aux riches
-
49:58 - 49:59c'est à dire à ceux à qui comme par hasard
-
49:59 - 50:00on a baissé les impôts
-
50:00 - 50:02ce qui leur libère de l'argent pour pouvoir prêter
-
50:02 - 50:03à l'Etat mais cette fois ci au lieu qu'on leur prenne
-
50:03 - 50:05ils nous le prêtent et en plus
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50:05 - 50:07il faut qu'on leur rende un intérêt.
-
50:07 - 50:10Ils s'en sortent bien.
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50:10 - 50:13Donc, il me semble que le complément
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50:13 - 50:15à ce que disait Myret tout à l'heure
-
50:15 - 50:20c'est: la solution pour en sortir,
-
50:20 - 50:23mettre fin à ce sabordage monétaire,
-
50:23 - 50:26qui consiste à priver l'Etat du droit
-
50:26 - 50:28d'emprunter auprès de sa banque centrale
-
50:28 - 50:29sans charge d'intérêts.
-
50:29 - 50:33Il faut appeler les choses par leur nom
-
50:33 - 50:36On ne peut pas se contenter de dire
-
50:36 - 50:39"oui mais les politiques sont faibles"
-
50:39 - 50:40"ils ont tout abandonné"
-
50:40 - 50:42Non non ils ne sont pas faibles
-
50:42 - 50:44les pouvoirs sont très forts.
-
50:44 - 50:46La gendarmerie continue à obéir à la constitution
-
50:46 - 50:48l'armée continue à obéir aux pouvoir publics
-
50:48 - 50:52les tribunaux continuent à faire appliquer la loi
-
50:52 - 50:55Le pouvoir est très puissant
-
50:55 - 50:57il n'est simplement pas au service de l'intérêt général
-
50:57 - 50:59mais il est très puissant
-
50:59 - 51:01Il ne faut pas dire que le politique
-
51:01 - 51:04est devenu impuissant au profit de l'économique
-
51:04 - 51:07je pense que ce n'est pas ça le problème
-
51:07 - 51:10c'est une mauvaise façon de désigner le problème,
-
51:10 - 51:13ce qui nous interdit de le régler.
-
51:13 - 51:16La vraie cause de notre problème
-
51:16 - 51:17c'est que les élus sont élus
-
51:17 - 51:19grâce à l'argent des riches et rendent [ces élus débiteurs],
-
51:19 - 51:22prioritairement via la campagne électorale
-
51:22 - 51:24comme vous le faisiez remarquer à propos d'Obama
-
51:24 - 51:26mais c'est pareil pour tous les élus d'Europe
-
51:26 - 51:27et du monde :
-
51:27 - 51:30Le mécanisme de l'élection
-
51:30 - 51:32- là j'arrive sur le droit constitutionel -
-
51:32 - 51:33le mécanisme de l'élection n'est pas seulement
-
51:33 - 51:35aristocratique, c'est à dire qui consiste à nommer les meilleurs
-
51:35 - 51:38artistos: le meilleur
-
51:38 - 51:41J'élis quelqu'un, je désigne par définition le meilleur
-
51:41 - 51:44il est anti-démocratique, le mécanisme de l'élection...
-
51:44 - 51:47Mais surtout, par le mécanisme de l'élection
-
51:47 - 51:49du gouvernement représentatif qui a été mis en place
-
51:49 - 51:51pendant la révolution française et la révolution
-
51:51 - 51:53américaine il y a 200 ans.
-
51:53 - 51:56Ce mécanisme là nous conduit à élire
-
51:56 - 51:58des gens que nous n'avons pas choisi
-
51:58 - 52:00qui ont été choisis pas les partis politiques
-
52:00 - 52:04et ceux qui sont élus sont ceux qui
-
52:04 - 52:05ont fait la meilleure campagne électorale.
-
52:05 - 52:07Or, la meilleure campagne électorale
-
52:07 - 52:08c'est celle qui coûte le plus cher
-
52:08 - 52:10Il y a des exceptions, il y a de temps en temps
-
52:10 - 52:13un Chavez qui est élu, un Allende,
-
52:13 - 52:16un gars qui représente vraiment le peuple
-
52:16 - 52:19ou la multitude
-
52:19 - 52:19mais c'est rarissime
-
52:19 - 52:21Mais pour un comme ça il y en a 1000
-
52:21 - 52:24qui sont élus parmi les candidats des riches.
-
52:24 - 52:25Ce que je veux dire c'est que nous défendons
-
52:25 - 52:28nous, les gens humanistes qui cherchons une justice sociale,
-
52:28 - 52:30de gauche comme de droite d'ailleurs
-
52:30 - 52:34nous défendons nous même comme une vache sacrée
-
52:34 - 52:37l'outil de notre oppression politique
-
52:37 - 52:39En défendant le suffrage universel
-
52:39 - 52:41qui est un FAUX "suffrage universel" !
-
52:41 - 52:43Qu'est-ce qu'on appelle "suffrage universel" aujourd'hui ?
-
52:43 - 52:47On appelle "sufffrage universel" la désignation de MAÎTRES politiques
-
52:47 - 52:49qui vont tout décider à notre place pendant 5 ans
-
52:49 - 52:52et je n'exagère pas je ne suis pas un jusqu'au-boutiste
-
52:52 - 52:55Qui va faire la politique, après les élections ?
-
52:55 - 52:56Est-ce que c'est vous ou est-ce que ce sont
-
52:56 - 52:58les gens que vous avez nommés ?
-
52:58 - 52:59Ce sont les gens que vous avez nommés
-
52:59 - 53:00qui sont vos maîtres
-
53:00 - 53:02Et quand vous le foutez dehors à la fin des 5 ans
-
53:02 - 53:03parce que vous n'êtes pas content
-
53:03 - 53:04qui allez-vous élire à la place ?
-
53:04 - 53:06Celui que vous aviez jeté 5 ans avant.
-
53:06 - 53:08C'est l'un, après c'est l'autre, etc.
-
53:08 - 53:10Quand ils se destinent à la politique,
-
53:10 - 53:12ils finissent leurs études, ils font sciences politiques
-
53:12 - 53:14et ensuite ils vont faire l'ENA et ensuite
-
53:14 - 53:15ils vont faire de la politique
-
53:15 - 53:17Ils se mettent "à gauche" ou "à droite", on s'en fout :
-
53:17 - 53:19de toute façon ils vont avoir le pouvoir une fois sur deux..
-
53:19 - 53:21Ce que je veux dire c'est que nous désignons des gens
-
53:21 - 53:23que nous n'avons pas choisis
-
53:23 - 53:27Et donc ce qu'on appelle "suffrage universel" fallacieusement,
-
53:27 - 53:30cela consiste à désigner parmi des gens
-
53:30 - 53:31que nous n'avons pas choisi
-
53:31 - 53:33des maîtres politiques qui vont tout décider à notre place
-
53:33 - 53:35contre lesquels nous ne pourrontsrien faire pendant leur mandat :
-
53:35 - 53:37On ne pourra pas les révoquer
-
53:37 - 53:39on ne pourra même pas les contredire !...
-
53:39 - 53:40En Suisse c'est pas vrai, heureusement,
-
53:40 - 53:42ce qui me fait dire que la Suisse est la seule
-
53:42 - 53:44non pas "démocratie" mais "semi-démocratie"
-
53:44 - 53:46mais c'est déjà beau, avec le référendum d'initiative populaire
-
53:46 - 53:50qui est une perle dans les institutions
-
53:50 - 53:54et les Suisses le savent bien, évidemment.
-
53:54 - 53:56Mais donc nous, en France, on n'a même pas les moyens
-
53:56 - 53:59d'abroger une loi, d'imposer une loi
-
53:59 - 54:01que les parlementaires ne veulent pas
-
54:01 - 54:03ou de révoquer quelqu'un
-
54:03 - 54:04Je ne pense pas que vous ayez le référendum
-
54:04 - 54:06révocatoire en Suisse mais ils l'ont au Venezuela
-
54:06 - 54:08par exemple, ou aux Etats-Unis, le "recall"
-
54:08 - 54:11En tout cas, nous en France, dans une espèce de monarchie
-
54:11 - 54:13mais qui est pire encore qu'une monarchie
-
54:13 - 54:16car elle est plus autocratique, elle est au service
-
54:16 - 54:20d'ultra-riches qui cumulent tous les pouvoirs
-
54:20 - 54:22c'est bien pire encore que la monarchie
-
54:22 - 54:24Déjà la monarchie c'était pas gai, mais là
-
54:24 - 54:27le système olligarchique qui résulte du gouvernement représentatif
-
54:27 - 54:29en France c'est épouvantable
-
54:29 - 54:31Et on a pas encore vu ce que ça va donner
-
54:31 - 54:33Ca vient de commencer à basculer
-
54:33 - 54:36maintenant qu'ils ont pris tous les pouvoirs
-
54:36 - 54:37ils sont en train de tout reprendre
-
54:37 - 54:39de reprendre tous les acquis: la retraite,
-
54:39 - 54:41la sécurité sociale, de détruire tout ce que
-
54:41 - 54:42les humains avaient fabriqué comme remparts
-
54:42 - 54:44contre l'adversité.
-
54:44 - 54:46Ils sont en train de tout détruire
-
54:46 - 54:48et ça va se finir... bon je sais que j'exagère
-
54:48 - 54:50et c'est des gros mots, mais le bout du bout
-
54:50 - 54:52de la logique du profit, vous le voyez dans
-
54:52 - 54:55les pires entreprises capitalistes quand elles
-
54:55 - 55:00n'ont pas de contre-pouvoir, c'est l'esclavage
-
55:00 - 55:06Les employés chinois, ils sont l'avenir de l'humanité
-
55:06 - 55:09si on n'arrive pas à trouver la solution
-
55:09 - 55:11dont je vais vous parler tout à l'heure
-
55:11 - 55:15Le gros mot que je ne voulais pas dire... alors je vais le dire
-
55:15 - 55:18parce que c'est la preuve que c'est bien le bout de la logique
-
55:18 - 55:21c'est Auchwitz, c'est le camp de travail
-
55:21 - 55:24dans lequel Siemens faisait travailler ses salariés
-
55:24 - 55:27enfin salariés... pas ses salariés...
-
55:27 - 55:33Siemens utilisait les déportés, les condamnés à morts
-
55:33 - 55:37alors là c'est merveilleux, pour une entreprise dont la logique
-
55:37 - 55:40ce n'est que le profit... il faut comprendre c'est la logique
-
55:40 - 55:44"un pouvoir ça va jusqu'à ce qu'il y ait une limite" (Montesquieu)
-
55:44 - 55:47ce truc là tombe et il s'arrête qand il y a une limite
-
55:47 - 55:50La mécanique du pouvoir elle est aussi inflexible que ça
-
55:50 - 55:55Donc ce qui est très important, disait Montesquieu
-
55:55 - 55:57- et c'est super important, il faut qu'on se le rapelle -
-
55:57 - 55:59puisque le pouvoir va jusqu'à ce qu'il y ait une limite,
-
55:59 - 56:02il faut que par la nature des choses, disait Montesquieu,
-
56:02 - 56:04il faut que le pouvoir arrête le pouvoir
-
56:04 - 56:07et Montesquieu décrivait ce qu'est une constitution
-
56:07 - 56:11une constitution c'est un texte au-dessus des pouvoirs
-
56:11 - 56:13Alors, nous sommes à la base, nous sommes nombreux,
-
56:13 - 56:16une multitude, on a besoin pour faire société,
-
56:16 - 56:20pour ne pas s'entretuer on a besoin de pouvoirs qui écrivent les règles
-
56:20 - 56:22et qui vont être au-dessus de nous, qui vont nous dominer
-
56:22 - 56:23auxquels nous consentons à obéir
-
56:23 - 56:29mais ses pouvoirs sont à la fois utiles, potentiellement précieux même
-
56:29 - 56:31et en même temps potentiellement hyper dangereux
-
56:31 - 56:33Alors, comme on sait ça,
-
56:33 - 56:35on met en place au-DESSUS des pouvoirs qui vont écrire le droit
-
56:35 - 56:38on met au-dessus ce qu'on appelle un texte supérieur
-
56:38 - 56:40qui est "le droit du droit", qui s'appelle la CONSTITUTION.
-
56:40 - 56:45Mais ce texte là, il doit surplomber, dominer,
-
56:45 - 56:51contraindre les acteurs, il doit leur être complètement inaccessible !
-
56:51 - 56:54il ne faut évidemment pas - sottise dans laquelle nous sommes -
-
56:54 - 56:57que ce soit les élus qui écrivent la constitution !
-
56:57 - 57:01Le texte qu'ils craignent, ou devraient craindre,
-
57:01 - 57:08ce texte supérieur, qui sert à tenir les élus, les gouvernements,
-
57:08 - 57:13les juges, les policiers, l'armée, la banque, les médias...
-
57:13 - 57:15parce que Montesquieu n'avait pas pensé à la Banque et aux médias
-
57:15 - 57:17parce que ce n'était pas encore l'époque
-
57:17 - 57:19mais aujourd'hui si on écrivait une constitution il faudrait penser
-
57:19 - 57:23aux médias et à la Banque, en plus des trois pouvoirs principaux
-
57:23 - 57:28Ce texte qui devrait normalement faire peur à tous ces organes
-
57:28 - 57:30- dont nous avons besoin mais qui sont dangereux -
-
57:30 - 57:34ce texte supérieur, qui l'écrit dans le monde ?
-
57:34 - 57:38Je ne vous demande pas qui vote : on s'en fout de qui vote
-
57:38 - 57:40Regardez, nous sommes capable en France de voter à 80%
-
57:40 - 57:44la constitution de 1958 - donc la 5ème république, la constitution actuelle -
-
57:44 - 57:46nous avons voté... enfin ce n'est pas nous, c'est nos parents
-
57:46 - 57:48mais nous voterions pareil aujourd'hui
-
57:48 - 57:51nous avons voté à 80% pour un texte qui instituait notre impuissance
-
57:51 - 57:55définitive ! L'impuissance des gens...
-
57:55 - 57:59En France on n'est pas citoyen on est électeurs
-
57:59 - 58:02et ce n'est pas du tout pareil, un citoyen ça vote ses lois
-
58:02 - 58:06un citoyen... je crois qu'il y a en Suisse quelques cantons
-
58:06 - 58:08- pas beaucoup mais il y en a -
-
58:08 - 58:12qui n'ont pas de conseil municipal, et qui votent eux-même leurs lois
-
58:12 - 58:16mais pour moi c'est comme un... je suis comme dans un tunnel
-
58:16 - 58:20et je vois une lumière au loin, c'est pas totalement la nuit
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58:20 - 58:23le fait que des humains soient capables dans un coin
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58:23 - 58:25- reculé peut-être -
-
58:25 - 58:28de se réunir dans un gymnase et de voter eux-même leurs lois
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58:28 - 58:30et bien c'est ça la démocratie !
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58:30 - 58:35c'est ça le citoyen, "je consens à obéir à des lois auxquelles"
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58:35 - 58:37"je participe directement"
-
58:37 - 58:39c'est ça citoyen, sinon c'est électeur
-
58:39 - 58:43quand je suis électeur j'ai été ravalé au rang dégradant d'électeur
-
58:43 - 58:47par mes propres élus, ce sont des élus qui ont écrit le gouvernement représentatif :
-
58:47 - 58:54c'est Sieyès en France qui a écrit le gouvernement repésentatif
-
58:54 - 58:55(enfin... avec ses complices)
-
58:55 - 58:57qui a écrit le mécanisme du gouvernement représentatif ?
-
58:57 - 59:00c'est Madison aux Etats-Unis
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59:00 - 59:02Ce sont des élus qui ont écrit les règles selon lesquelles nous sommes réduits
-
59:02 - 59:07à élire nos maîtres, c'est-à-dire le contraire de la démocratie
-
59:07 - 59:09ce n'est pas ça la démocratie
-
59:09 - 59:12Alors, je n'ai pas le temps c'est dommage
-
59:12 - 59:16parce que moi quand je suis parti j'en ai pour 4 ou 5 heures
-
59:16 - 59:19mais normalement il faut prendre le temps d'expliquer ce qu'est une vraie démocratie
-
59:19 - 59:25et à Athènes on a vécu ça, à Athènes les humains ont inventé un truc génial
-
59:25 - 59:27qui a existé pendant 200 ans !
-
59:27 - 59:30Donc ce n'est pas un truc qui a marché pendant un an ou deux...
-
59:30 - 59:31ou même pas pendant 20 ans...
-
59:31 - 59:35200 ans c'est la même [période] que ce qu'on a testé le gouvernement représentatif
-
59:35 - 59:38Je fais la grève du mot >>démocratie<<, je n'appelle plus "démocratie" les régimes
-
59:38 - 59:41dans lesquels ont vit, et la cause de la ploutocratie
-
59:41 - 59:45dans laquelle on vit, c'est précisemment le fait que
-
59:45 - 59:511) nous désignons nos maîtres parmi ceux qui nous sont imposés
-
59:51 - 59:53par les plus riches, et donc c'est ça qui
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59:53 - 59:57-pas au début, mais après 200 ans d'évolution progressive -
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59:57 - 60:00et bien c'est Goldman Sachs qui va gouverner la planète
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60:00 - 60:04mais c'est programmé dans l'élection qui donne le pouvoir à celui
-
60:04 - 60:06qui fait la plus belle campagne électorale
-
60:06 - 60:08celui qui arrive à mentir le mieux
-
60:08 - 60:11c'est programmé dedans si vous voulez, donc ça ne sert à rien
-
60:11 - 60:15de se battre dans cette cage là, il faut sortir de la cage de l'élection
-
60:15 - 60:18tant qu'on sera dans la cage du faux suffrage universel,
-
60:18 - 60:21de la fausse démocratie, on aura peru la création monétaire
-
60:21 - 60:24et on aura perdu le contrôle des hommes politiques
-
60:24 - 60:26Ca ne sert à rien de dire "ha Sarkozy il fait pas ceci !"
-
60:26 - 60:33Sarkozy il fait ce pour quoi ceux qui ont payé sa campagne électorale l'ont fait élire
-
60:33 - 60:35ses clients c'est pas ceux qui l'élisent
-
60:35 - 60:42ces clients... enfin ses créanciers, ceux à qui il doit quelque chose
-
60:42 - 60:43- Sarkozy et tous les élus -
-
60:43 - 60:47ceux à qui ils doivent quelque chose ce n'est pas les électeurs
-
60:47 - 60:48ils s'en tapent des électeurs
-
60:48 - 60:51il suffit de mettre des milliards et les électeurs ils viennent
-
60:51 - 60:56donc ils ne doivent rien aux électeurs, juste l'obligation de mentir
-
60:56 - 60:59et ceux qui sont élus sont les plus beaux menteurs
-
60:59 - 61:02mais ce n'est pas une fatalité du tout
-
61:02 - 61:05on est juste dans un système qui est un balbutiement
-
61:05 - 61:08on est sorti de l'ancien régime qui était une catastrophe
-
61:08 - 61:11un épouvantable système féodale d e la loi du plus fort
-
61:11 - 61:15avec un système de castes... je ne veux pas revenir à l'ancien régime évidemment
-
61:15 - 61:19mais on en est sorti pour mettre en place un régime
-
61:19 - 61:22que peut-être à l'époque ils croyaient que c'était mieux
-
61:22 - 61:26ils conchiaient... euh "conchier" j'ai le droit hein parce c'est de Rabelais
-
61:26 - 61:30ils détestaient la démocratie (NT: correction = "monarchie") et ils ont mis en place un régime
-
61:30 - 61:31en se disant "ça va être mieux"
-
61:31 - 61:34admettons qu'ils l'aient cru en 1789 mais nous après 200 ans
-
61:34 - 61:39de pratique du gouvernement représentatif, on est pas obligé
-
61:39 - 61:46d'être complètement idiot et de dire "oh non mais la condition première"
-
61:46 - 61:51"de notre liberté c'est le suffrage universel"
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61:51 - 61:54Non, non, après 200 ans de pratique on voit bien que le suffrage universel
-
61:54 - 61:58il nous conduit à élire nos maîtres, qui sont au service...
-
61:58 - 62:01enfin il y a 3 ans ça ne se voyait pas... aujourd'huiça se voit
-
62:01 - 62:03que nos maîtres obéissent aux banques, ça se voit
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62:03 - 62:06mais c'était déjà le cas avant, simplement aujourd'hui ça se voit
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62:06 - 62:08c'est criant, on ne peut pas rater ça
-
62:08 - 62:12je crois que ça se voit que nos représentants ne servent pas l'intérêt général
-
62:12 - 62:14ls servent ceux qui les ont fait élire c'est à dire les banques
-
62:14 - 62:20Alors ce n'est pas une fatalité, ce que je voudrais dire... dans la démocratie athénienne...
-
62:20 - 62:22Si tu veux m'interrompre n'hésites pas mais il faut y aller
-
62:22 - 62:24il faut m'interrompre vraiment
-
62:24 - 62:26Oui je voulais parler du Keynesianisme
-
62:26 - 62:31à l'époque où tous ces chefs dEtat on consentit à cette concession majeure
-
62:31 - 62:36de faire que l'on emprunte auprès des marchés et plus auprès des banques centrales
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62:36 - 62:41il y avait la montée du dogme keynesien qui je pens
-
62:41 - 62:43est compètement fallacieux
-
62:43 - 62:48qui veut que il est tout à fait positif - et on a un regard tout à fait positif -
-
62:48 - 62:53qu'un Etat s'endette en vue d'une croissance future
-
62:53 - 62:58et à l'époque déjà de Keynes il y a toujours eu l'idée de guerre derrière
-
62:58 - 63:06c'est à dire pour qu'un Etat [...]
-
63:06 - 63:08Exactement, le keynesianisme ne s'applique que en période de crise
-
63:08 - 63:11c'est à dire que en période de crise - et il a raison Keynes -
-
63:11 - 63:14le seul acteur contracyclique, le seul qui est capable
-
63:14 - 63:16d'avoir une politique contracyclique... parce que le marché
-
63:16 - 63:18est toujours procyclique, le marché il est moutonnier
-
63:18 - 63:20tout le monde va tout le temps dans le même sens
-
63:20 - 63:25et quand on est en situation dépressionnaire
-
63:25 - 63:30quand on a basculé, qu'on est passé de l'euphorie et que maintenant
-
63:30 - 63:32on est tristes, on est pessimistes
-
63:32 - 63:36il y a un système qu'il faut expliquer, qui est très important
-
63:36 - 63:37et lié à la création monétaire
-
63:37 - 63:41je vous ait dit: la masse monétaire c'est l'ensemble des crédits nouveaux
-
63:41 - 63:45et l'ensemble des remboursements de crédits, c'est...
-
63:45 - 63:51alors si vous voulez la masse monétaire c'est très important
-
63:51 - 63:53c'est ce qui nous permet de faire nos échanges
-
63:53 - 63:56l'ensemble des signes monétaires c'est ce qui nous permet de vivre
-
63:56 - 63:58un peu comme le sang dans l'organisme
-
63:58 - 64:02on a besoin d'une quantité de signes monétaires
-
64:02 - 64:05et la quantité de signes monétaires qui est disponible pour nous
-
64:05 - 64:07c'est comme une baignoire qui est alimenté par les nouveaux crédits
-
64:07 - 64:10et qui se vide avec les remboursements des crédits
-
64:10 - 64:12puisque la monnaie, l'essentiel de la monnaie vous avez compris
-
64:12 - 64:14que c'est du crédit, il faut qu'il y ait du crédit qui l'alimente
-
64:14 - 64:19et la monnaie disparait comme avec la bonde par les remboursements
-
64:19 - 64:21Quand nous sommes en période d'euphorie
-
64:21 - 64:24tout va bien, on a confiance en l'avenir
-
64:24 - 64:27nous empruntons et les banques ont confiance en l'avenir
-
64:27 - 64:29elles nous prêtent donc nous créons beaucoup de monnaie
-
64:29 - 64:33la baignoire se remplit à toute vitesse et elle se vide régulièrement
-
64:33 - 64:34au rythme des échéanciers
-
64:34 - 64:38La bonde, c'est à dire la destruction monétaire, elle se fait
-
64:38 - 64:40à vitesse régulière puisque c'est suivant des échéanciers,
-
64:40 - 64:42des plans fixés à l'avance
-
64:42 - 64:45la façon dont la baignoire se vide est régulière, pas irrégulière
-
64:45 - 64:51ce qui est irrégulier c'est la façon dont la baignoire se remplit ou pas
-
64:51 - 64:55et en période d'euphorie, les périodes qui précèdent toutes les crises
-
64:55 - 64:58les périodes où les banques prêtent, prêtent... et nous empruntons, empruntons...
-
64:58 - 65:00parce que nous participons au truc, la banque elle ne prête pas de monnaie
-
65:00 - 65:03sans que des acteurs viennent emprunter, il faut qu'il y ait les deux
-
65:03 - 65:05pour que la création monétaire ait lieu
-
65:05 - 65:08et donc en période d'euphorie, nous créons beaucoup d'argent, la baignoire se remplit
-
65:08 - 65:11et nous prenons trop de risques, les acteurs prennent des risques
-
65:11 - 65:12avec de l'argent qui n'est pas le leur
-
65:12 - 65:14ils arrivent à parier parce que les banques prêtent et que tout le monde y croit
-
65:14 - 65:17il y a un moment où la tendance se retourne
-
65:17 - 65:20parce que lles gens savent bien que quand ils parient sur l'avenir
-
65:20 - 65:22ils savent bien que les arbres ne montent pas jusqu'au ciel
-
65:22 - 65:24et qu'il y a un moment où ça va se retourner
-
65:24 - 65:26et donc quand ça commence à se retourner, là ça se retourne
-
65:26 - 65:31à toute vitesse, tous les moutons changent de sens
-
65:33 - 65:35et se précipitent dans l'autre direction, et cette fois ci
-
65:35 - 65:38en n'empruntant plus... nous n'empruntons plus nous, les acteurs
-
65:38 - 65:40parce que nous ne faisons plus confiance à l'avenir
-
65:40 - 65:42et les banquiers ne nous prêtent plus non plus
-
65:42 - 65:45et donc vous avez le robinet du crédit qui s'arrête
-
65:45 - 65:47et là vous avez la baignoire qui se vide
-
65:47 - 65:49pourquoi elle se vide ? parce que les échéanciers continuent
-
65:49 - 65:51et ça se vide relativement vite
-
65:51 - 65:56en fait la baignoire se vide et donc là le chômage apparait
-
65:56 - 66:01mais c'est absurde ce système qui nous fait dépendre de notre humeur !
-
66:01 - 66:04Rendez-vous compte que nous avons un système qui régule
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66:04 - 66:07la masse monétaire en fonction...
-
66:07 - 66:12vous avez compris le mécanisme, qui fait que quand nous sommes heureux nous avons trop de monnaie
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66:12 - 66:15et quand nos sommes malheureux nous n'en avons plus assez
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66:15 - 66:16et nous sommes condamnés au chômage
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66:16 - 66:19mais quel système débile !
-
66:19 - 66:27Ce que disait Keynes c'est que en période de chômage, de difficulté
-
66:27 - 66:29cette période où on est en train de s'assécher, de crever...
-
66:29 - 66:33et puis c'est procyclique, quand on crève on produit de moins en moins
-
66:33 - 66:35donc on y croit de moins en moins, il y a de plus en plus de chômage
-
66:35 - 66:38c'est vraiment auto-entretenu comme phénomène
-
66:38 - 66:40dans un sens comme dans l'autre
-
66:40 - 66:42et ce que dit Keynes et je pense que c'est imparable
-
66:42 - 66:44l'Ecole autrichienne voudrait nous faire croire
-
66:44 - 66:47que c'est le contraire mais ça ne tient pas debout
-
66:47 - 66:50ce que nous dit Keynes c'est que dans cette période là
-
66:50 - 66:53il n'y a qu'un seul acteur qui soit capable d'avoir une politique contracyclique
-
66:53 - 66:56c'est à dire faire ce que personne ne veut faire et faire confiance
-
66:56 - 66:58et qui soit capable de dépenser beaucoup d'argent
-
66:58 - 67:01pour relancer la machine et pour recréer la confiance
-
67:01 - 67:04Et bien on a vu l'échec complet de cette politique
-
67:04 - 67:05pendant les 10 dernières années. Pourquoi ?
-
67:05 - 67:07Ce n'est pas parce que on est pas d'accord vous et moi
-
67:07 - 67:13le keynesianisme, dans un cycle normal de dépression est une bonne solution
-
67:13 - 67:17pour anticiper, pour donner un coup de pouce à l'économie
-
67:17 - 67:19pour générer de la croissance et remonter le moral
-
67:19 - 67:22et stimuler la consommation
-
67:22 - 67:26Mais depuis 12 ans aux Etats-Unis c'est un échec complet
-
67:26 - 67:28ils ont fait monétarisme après monétarisme...
-
67:28 - 67:30keynesianisme après keynesianisme...
-
67:30 - 67:33- En mettant l'argent dans quels poches ?
-
67:33 - 67:35C'est ça le problème ils mettent l'argent dans les poches des plus riches
-
67:35 - 67:37A la base les Etats-Unis étaient dans une crise d'endettement
-
67:37 - 67:40les EU étaient dans une crise de crédit
-
67:40 - 67:43le keynesianisme ne fonctionne pas si vous avez une société
-
67:43 - 67:47qui est complètement en état d'ébriété, noyée dans le surendettement
-
67:47 - 67:51et que vous voulez régler ça avec encore plus d'endettement
-
67:51 - 67:56donc la recette n'a plus du tout marché aux EU
-
67:56 - 67:59et on l'utilise à mauvais escient et on le sait
-
67:59 - 68:05le président de la réserve fédérale américaine sait très bien
-
68:05 - 68:08que le keynesianisme ne s'applique pas quand le pays est surendetté
-
68:08 - 68:10et l'école autrichienne à raison là dessus
-
68:10 - 68:14elle dit "si on est surendetté, la solution est l'austérité"
-
68:14 - 68:16il ne faut pas gommmer le mot "austérité" de son vocabulaire
-
68:16 - 68:18il ne faut pas se surendetter à l'infini
-
68:18 - 68:22les EU ont dans une spirale de surendettement qui va les mener jusqu'à la faillite
-
68:22 - 68:24techniquement ils sont déjà en faillite
-
68:24 - 68:27la seule chose qui les maintient un peu c'est la manipulation de l'information,
-
68:27 - 68:32la planche à billets, la crise de la zone euro
-
68:32 - 68:36mais les EU sont en faillite suite à cette recette excessive de création de dette
-
68:36 - 68:39Alors j'ai une objection...
-
68:39 - 68:42Attendez on a une question
-
68:42 - 68:47- Vous parlez d'austérité, mais l'austérité sur les intérêts des banquiers
-
68:47 - 68:49ça ne serait pas plus intéressant ?
-
68:49 - 68:52Bien sûr que l'austérité en Europe est regrettable !
-
68:52 - 68:55L'austérité en Europe de la part d'Etats qui sont otages
-
68:55 - 68:58des marchés de la dette c'est complètement regrettable
-
68:58 - 69:02Je pense quelque chose de très important,
-
69:02 - 69:04c'est qu'il faut faire attention aux poches dans lesquelles
-
69:04 - 69:07on met l'argent qu'on décide dans une politique keynesienne
-
69:07 - 69:11Quand on décide, sur le modèle keynesien, de relancer l'économie
-
69:11 - 69:16il est évident que si les 700 milliards dépensés pour le plan Paulson
-
69:16 - 69:21vont dans la poche des banques ou des compagnies d'assurance
-
69:21 - 69:25qui sont toutes en faillites frauduleuses et dont on aurait du jeter en prison les patrons
-
69:25 - 69:29Les patrons des assurances et des banques en question auraient du
-
69:29 - 69:30être en prison pour faillite frauduleuse
-
69:30 - 69:33au lieu de ça on leur déverse des milliards qu'ils ne vont pas dépenser
-
69:33 - 69:36ils vont juste le redépenser dans leurs casinos
-
69:36 - 69:40et en fait, cet argent, au lieu d'être dépensé dans les poches
-
69:40 - 69:43des acteurs économiques... quand vous dites "c'est un échec"
-
69:43 - 69:46c'est un échec parce qu'on n'applique pas la technique de Keynes
-
69:46 - 69:50qui consiste à faire de grands travaux qui font travailler vraiment les gens
-
69:50 - 69:52et non pas mettre l'argent dans le casino des riches
-
69:52 - 69:57- C'est vrai, toutes les injections monétaires aux EU ne sont pas allées
-
69:57 - 70:00dans l'économie réelle, chez les petites entreprises,
-
70:00 - 70:03dans le tissu économique, ça va dans la spéculation
-
70:03 - 70:05- Donc on est d'accord alors
-
70:05 - 70:07- Non
-
70:07 - 70:08- Ce ne sont pas les politique keynesiennes qui sont en défaut
-
70:08 - 70:13c'est la mésapplication, la déformation au profit des plus riches
-
70:13 - 70:16parce que ce sont les financiers eux-même
-
70:16 - 70:19qui n'influencent plus les gouvernements, ils sont le gouvernement
-
70:19 - 70:20et qui réorientent...
-
70:20 - 70:24- Votre idée est parfaitement juste mais il faut absolument qu'on dise ici
-
70:24 - 70:29que le keynesianisme n'est pas une bonne idée parce qu'il y a
-
70:29 - 70:32surendettement des entreprises et des ménages, et du gouvernement fédéral
-
70:32 - 70:35et des comtés et des villes et des états américains
-
70:35 - 70:37tout le monde est surendetté
-
70:37 - 70:43Le keynesianisme appliqué, c'est à dire endetter encore touts ces agents économiques
-
70:43 - 70:46sur du surendettement existant est une mauvaise idée
-
70:46 - 70:50donc d'abord désendettement, ensuite du keynesianisme, c'est à dire
-
70:50 - 70:54permettre d'avoir accès à des liquidités, mais à l'économie réelle
-
70:54 - 70:57Evidemment on a rien vu de tout ça
-
70:57 - 71:06Alors, je vais reprendre le crachoir pendant 10/15 minutes
-
71:06 - 71:08Vous allez voir j'ai une solution
-
71:08 - 71:12- Ouais !
-
71:12 - 71:16Alors vous êtes bien le seul !
-
71:16 - 71:18Voilà, mais on en parle nulle part, mais vous allez comprendre
-
71:18 - 71:20pourquoi on en parlle nulle part
-
71:20 - 71:24et pourtant c'est un véritable antidote
-
71:24 - 71:30c'est exactement ce dont on a besoin car il s'agit de reprendre
-
71:30 - 71:32le contrôle des politiques, il faudrait que les citoyens
-
71:32 - 71:35reprennent le contrôle de la politique, pour pouvoir reprendre le contrôle
-
71:35 - 71:39de la monnaie, en finir avec ce système de l'argent-dette
-
71:39 - 71:42qui endette tout le monde au dernier degrès, y compris les Etats
-
71:42 - 71:45et donc pour arriver à reprendre le contrôle des hommes politiques
-
71:45 - 71:48et des acteurs politiques en général
-
71:48 - 71:53il faudrait arriver à sortir de ces constitutions qui,
-
71:53 - 71:56partout dans le monde, organisent notre impuissance politique
-
71:56 - 71:58donc il faudrait arriver à comprendre
-
71:58 - 72:05comment se fait-il que partout dans le monde, où on accède soi-disant
-
72:05 - 72:07à la démocratie - je refuse d'appeler ça démocratie,
-
72:07 - 72:09donc je mets ça entre guillemets - le gouvernement représentatif
-
72:09 - 72:12comment se fait-il que partout dans le monde où les peuples
-
72:12 - 72:17accèdent au gouvernement représentatif, les Constitutions organisent
-
72:17 - 72:18pratiquement tout le temps de la même façon,
-
72:18 - 72:22- à part la Suisse et une poignée de pays qui ne tiennent même pas sur 2 mains -
-
72:22 - 72:26comment se fait-il que l'mpuissance des citoyens soit
-
72:26 - 72:28à chaque fois programmée ?
-
72:28 - 72:33Et bien à mon avis - vous allez me dire ce que vous en pensez -
-
72:33 - 72:40ça vient de la mauvaise écriture... l'écriture de mauvaises constitutions
-
72:40 - 72:43qui nous protègent mal vient du fait que ceux qui ont écrit
-
72:43 - 72:46- et c'est partout et à toutes les époques -
-
72:46 - 72:55ceux qui ont écrit les Constitutions, toujours, à chaque fois, sont élus parmi les membres des partis politiques
-
72:55 - 72:58qui sont imposés et donc qui écrivent des règles pour eux-mêmes
-
72:58 - 73:04ils savent qu'ils vont être ensuite dans les institutions qu'ils sont en train d'écrire
-
73:04 - 73:08et comme ils savent qu'ils écrivent des règles dans lesquelles
-
73:08 - 73:13ils vont entrer, ils sont en situation de conflit d'intérêt le plus total
-
73:13 - 73:16et c'est toute l'Assemblée Constitutante à chaque fois qui est élue
-
73:16 - 73:19donc ces 100% de ceux qui écrivent la constitution sont en situation
-
73:19 - 73:23de conflit d'intérêt, ils ont tous un intérêt personnel - je dis pas qu'ils sont malhonnêtes -
-
73:23 - 73:26parce que de la même façon que quand vous récusez un juge...
-
73:26 - 73:30vous décidez que un juge va trancher les litiges entre les citoyens
-
73:30 - 73:34et pour qu'il soit le plus juste possible on décide qu'il est indépendant,
-
73:34 - 73:37donc on se débrouille pour qu'il soit indépendant, qu'il n'ait pas d'autorité,
-
73:37 - 73:40et ça nous garantit qu'il va être relativement juste.
-
73:40 - 73:44Par contre ce juge, quand on s'aperçoit que dans une affaire
-
73:44 - 73:48c'est sa fille qui est victime ou accusée,
-
73:48 - 73:51- sa fille ou quelqu'un de proche -
-
73:51 - 73:54on le récuse, mais ça ne veut pas dire qu'il est malhonnête.
-
73:54 - 73:56Ça s'appelle un conflit d'intérêt,
-
73:56 - 74:04c'est-à-dire que dans cette situation-là, dans cette occurrence précise, le juge est incapable d'être juste.
-
74:04 - 74:06Donc ce qu'on comprend très naturellement
-
74:06 - 74:10à l'occasion d'un conflit d'intérêt pour un juge,
-
74:10 - 74:14c'est exactement la même chose quand un parlementaire écrit la Constitution.
-
74:14 - 74:16Je ne dis pas qu'il est pourri.
-
74:16 - 74:18Quand un ministre écrit la constitution, je ne dis pas qu'il est pourri.
-
74:18 - 74:21Quand un juge écrit la constitution, je ne dis pas qu'il est pourri.
-
74:21 - 74:24Quand un homme de parti écrit la constitution, je ne dis pas qu'il est pourri.
-
74:24 - 74:25Je dis que dans cette occurrence précise,
-
74:25 - 74:28comme un juge, il est dans une situation de conflit d'intérêt,
-
74:28 - 74:29où il ne peut pas être juste.
-
74:29 - 74:34Ce gars-là, je ne peux pas lui demander de programmer le référendum d'initiative populaire
-
74:34 - 74:36qui va permettre de le contrarier.
-
74:36 - 74:38Quand lui ensuite va exercer le droit,
-
74:38 - 74:40quand il va exercer son mandat,
-
74:40 - 74:45il va constamment avoir dans ses pattes le peuple qui récrimine,
-
74:45 - 74:49qui lui impose des lois dont il ne veut pas, qui lui retoque les lois qu'il avait choisies.
-
74:49 - 74:53Donc c'est normal que partout dans le monde
-
74:53 - 74:59les parlementaires - qui se bombardent députés constituants -
-
74:59 - 75:02c'est normal qu'ils n'instituent pas le référendum d'initiative populaire !
-
75:02 - 75:06Mais ce n'est pas une fatalité ! C'est parce que nous, citoyens,
-
75:06 - 75:09nous les avons laissé écrire la constitution.
-
75:09 - 75:11Ce n'est pas aux parlementaires d'écrire la constitution !
-
75:11 - 75:14Ce n'est pas aux hommes au pouvoir d'écrire les règles du pouvoir !
-
75:14 - 75:16Et-là je crois que je tiens une clé,
-
75:16 - 75:21je crois que je tiens la cause des causes de notre impuissance politique .
-
75:21 - 75:24Du coup, notre impuissance politique fait qu'on n'arrive pas à rés ...
-
75:24 - 75:28On le voit bien, on analyse parfaitement notre problème et on y peut rien !
-
75:28 - 75:29Pourquoi on n'y peut rien ?
-
75:29 - 75:32Parce que nos institutions ne nous donnent aucun droit
-
75:32 - 75:34en dehors de celui de choisir nos maîtres,
-
75:34 - 75:36et ces maîtres ne sont pas choisis par nous,
-
75:36 - 75:39ils sont choisis par ceux qui les font élire, qui sont les plus riches !
-
75:39 - 75:41Il faut que vous alliez jusqu'au bout.
-
75:41 - 75:46Tant qu'on ne fait que l'analyse des conséquences,
-
75:46 - 75:47- c'est très important de faire l'analyse des conséquences -
-
75:47 - 75:48mais ça ne suffit pas !
-
75:48 - 75:49Si on se bat sur les conséquences
-
75:49 - 75:50il y en a un qui se bat
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75:50 - 75:52sur les malversations financières,
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75:52 - 75:53il y en a un autre qui se bat
-
75:53 - 75:54sur les désastres écologiques,
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75:54 - 75:56il y en a un autre qui se bat
-
75:56 - 75:57contre la corruption des élus.
-
75:57 - 75:58Il y en a un autre qui se bat
-
75:58 - 76:00contre l'injustice dans l'entreprise,
-
76:00 - 76:03le droit féodal qui règne dans l'entreprise...
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76:03 - 76:05Chacun se bat sur des conséquences.
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76:05 - 76:06Nous sommes tous, là,
-
76:06 - 76:08des militants à nous bagarrer sur des choses très importantes,
-
76:08 - 76:10mais qui ne sont que des CONSÉQUENCES !
-
76:10 - 76:12Et nous sommes incapables de nous réunir
-
76:12 - 76:15sur la racine commune de notre impuissance,
-
76:15 - 76:18qui ne tombe pas du tout du ciel,
-
76:18 - 76:19qui n'est pas une fatalité
-
76:19 - 76:21Notre impuissance politique, elle est programmée
-
76:21 - 76:23dans un texte dont TOUT LE MONDE SE FOUT !!
-
76:23 - 76:25C'est incroyable ! Nous nous foutons de la constitution !
-
76:25 - 76:26Alors que c'est là
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76:26 - 76:29qu'est écrit le fait que nous ne pouvons rien contre nos élus.
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76:29 - 76:31Tout se joue dans la constitution !
-
76:31 - 76:32Et tout le monde s'en fout !
-
76:32 - 76:34Maintenant c'est bien de notre faute.
-
76:34 - 76:37Je ne dis pas qu'il faut changer de constitution...
-
76:37 - 76:38C'est plus que ça ce que je dis
-
76:38 - 76:40Je ne dis pas qu'il faut une assemblée constituante...
-
76:40 - 76:42C'est plus que ça ce que je dis !
-
76:42 - 76:44Parce que des constituantes on en a partout,
-
76:44 - 76:46et à chaque fois il y a l'impuissance des gens qui est programmée !
-
76:46 - 76:48Donc c'est pas « La cause des causes ».
-
76:48 - 76:51C'est pas qu'il faut changer la constitution.
-
76:51 - 76:52C'est pas ça !
-
76:52 - 76:53Ce qu'il faut qu'on change c'est :
-
76:53 - 76:55qui écrit la constitution.
-
76:55 - 76:57Il faut faire attention à la qualité
-
76:57 - 76:59du processus constituant,
-
76:59 - 77:01c'est-à-dire : "Qui écrit les règles ?"
-
77:01 - 77:04Tant que nous laisserons écrire la constitution
-
77:04 - 77:07par des parlementaires, des ministres, des juges
-
77:07 - 77:08ou des hommes de partis
-
77:08 - 77:10qui sont financés par les plus riches
-
77:10 - 77:14qui doivent tous leurs pouvoirs aux plus riches ;
-
77:14 - 77:16Qui doivent leur élection et leur ré-élection aux plus riches.
-
77:16 - 77:18Qui sont donc complètement débiteurs des plus riches
-
77:18 - 77:20Qui sont asservis eux-mêmes aux plus riches,
-
77:20 - 77:21même s'ils sont gentils,
-
77:21 - 77:22ils ne peuvent pas faire autrement !
-
77:22 - 77:24Obama, ça a l'air d'être un chic type.
-
77:24 - 77:26Il ne peut pas faire autrement !
-
77:26 - 77:27La première chose qu'il a faite
-
77:27 - 77:29quand il est arrivé au pouvoir, Obama
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77:29 - 77:32Formidable ! Élire Obama...
-
77:32 - 77:33Tout le monde y a cru.
-
77:33 - 77:37Et le premier bonhomme qu'il désigne c'est Geithner.
-
77:37 - 77:40C'est-à-dire le responsable de la catastrophe !
-
77:40 - 77:42Enfin « catastrophe » entre guillemets
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77:42 - 77:43Ce n'est pas une catastrophe !
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77:43 - 77:45Tout se passe comme prévu.
-
77:45 - 77:48Pour Geithner ce n'est pas une catastrophe.
-
77:48 - 77:49La « crise » entre guillemets,
-
77:49 - 77:53c'est la source d'un enrichissement phénoménal !
-
77:53 - 77:55Inédit dans l'histoire des Hommes !
-
77:55 - 77:56Si vous voulez,
-
77:56 - 77:58le fait qu'Obama ait été élu par ces gens-là,
-
77:58 - 78:00malgré toute la confiance qu'on lui porte
-
78:00 - 78:05Il ne peut pas faire autrement que servir,
-
78:05 - 78:07SERVILEMENT.
-
78:07 - 78:09Je sais que c'est un pléonasme de dire servir servilement,
-
78:09 - 78:11mais il y a quelque chose de plus dans "servilement".
-
78:11 - 78:15D'obéir servilement à une petite poignée de gens
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78:15 - 78:18dont l'intérêt est radicalement contraire à l'intérêt général.
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78:18 - 78:24Ça devrait nous conduire nous tous, parce qu'on est tous américains,
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78:24 - 78:27mais on est tous grecs, ce qui nous attend,
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78:27 - 78:28et la Grèce est même pas arrivée au bout du truc...
-
78:28 - 78:31Mais nous sommes tous Grecs, ne croyez pas qu'on est à l'abri.
-
78:31 - 78:34- Alors qui exactement devrait écrire la Constitution européenne,
-
78:34 - 78:36sachant qu'elle est supra-nationale ?
-
78:36 - 78:43Ma solution, elle est communale, nationale, continentale, mondiale, c'est la même !
-
78:43 - 78:47A mon avis, une démocratie, ça part de la base.
-
78:47 - 78:52C'est-à-dire que plus le niveau d'agrégation politique est large,
-
78:52 - 78:56plus nous sommes loin des acteurs politiques, plus c'est difficile de les contrôler,
-
78:56 - 78:58plus nous sommes exposés aux abus de pouvoir, et aux injustices.
-
78:58 - 79:03Il est donc très important sur le modèle de la fédération de communes de Proudhon
-
79:03 - 79:06il est très important que la démocratie,
-
79:06 - 79:11comme en Suisse, soit au niveau communal, cantonal, tout petit,
-
79:11 - 79:15et que l'agrégation des humains pour faire société
-
79:15 - 79:16se fasse sur le modèle de la fédération,
-
79:16 - 79:19mais en partant du bas, pas avec une fédération impériale
-
79:19 - 79:21comme celle de l'Union Européenne qui est imposée par le haut
-
79:21 - 79:24par les banquiers - ça c'est la négation de la fédération -
-
79:24 - 79:26une fédération ça devrait partir par le bas.
-
79:26 - 79:29Myret Zaki : Mais elle existe, alors, comment faire concrètement ?...
-
79:29 - 79:31Etienne Chouard : Non elle n'existe pas !
-
79:31 - 79:33Pour moi les institutions européennes ont été voulues par des banquiers,
-
79:33 - 79:34des multinationales.
-
79:34 - 79:39Elles ont été financées, voulues, soutenues par nos pires ennemis,
-
79:39 - 79:43pour moi c'est "indémerdable", je ne vois pas d'autre solution que d'en sortir.
-
79:43 - 79:45Myret Zaki : Donc il faut sortir, revenir en arrière...
-
79:45 - 79:48Etienne Chouard : Il faut sortir de-là. C'est un piège politique, dont il faut sortir.
-
79:48 - 79:53Après en être sorti, reconstruire un monde qui soit démocratique,
-
79:53 - 80:01c'est-à-dire en partant de la base. Qui est capable d'instituer une Constitution démocratique ?
-
80:01 - 80:03Sûrement pas les hommes au pouvoir !
-
80:03 - 80:09Les hommes au pouvoir ont un intérêt personnel, vital, à ce que nous ne vivions pas en démocratie.
-
80:09 - 80:11à ce que nous vivions dans cette fausse démocratie,
-
80:11 - 80:13avec ce faux Suffrage Universel, dans lequel, nous, c'est pas...
-
80:13 - 80:15Le vrai suffrage universel, c'est quand nous votons nos lois !
-
80:15 - 80:17C'est pas quand nous votons pour nos maîtres !
-
80:17 - 80:20Donc appeler suffrage universel la désignation de nos maîtres,
-
80:20 - 80:24c'est une ESCROQUERIE politique ! Le vrai suffrage universel, c'est:
-
80:24 - 80:26Nous sommes à Genève, il y a une assemblée à Genève,
-
80:26 - 80:28il y a un grand théâtre, et ceux qui veulent venir viennent,
-
80:28 - 80:29(ceux qui veulent pas ne viennent pas !)
-
80:29 - 80:33mais ceux qui veulent venir viennent et participent à l'élaboration, au vote des lois, directement.
-
80:33 - 80:39C'est ça, le Suffrage Universel. Appeler Suffrage Universel la désignation de maîtres politiques
qui vont tout décider à notre place, -
80:39 - 80:41c'est du "foutage de gueule" !
-
80:41 - 80:43Et c'est incroyable que nous marchions !
-
80:43 - 80:48Ce qui est fou, enfin je comprends que les paysans de 1789 aient marché...
-
80:48 - 80:51Ils ne savaient pas lire, ils ne savaient pas écrire, on sortait de l'Ancien Régime.
-
80:51 - 80:53Ils étaient bien contents qu'on leur propose de voter pour leurs impôts.
-
80:53 - 80:55Je comprends qu'ils y aient cru.
-
80:55 - 80:58Mais aujourd'hui, on va tous à l'école, je veux dire, on a tous appris à lire et à écrire,
-
80:58 - 81:01on sait tous ce que démocratie veut dire, on voit bien le hiatus,
-
81:01 - 81:06le fossé qu'il y a entre la réalité et le blabla mensonger quotidien des élus,
-
81:06 - 81:10et des journalistes et de toute cette clique d'oligarques.
-
81:10 - 81:12On le voit bien, et pourtant nous continuons, parce qu'on a appris.
-
81:12 - 81:15Moi j'ai appris ça à l'école, depuis que je suis petit, on m'a appris :
-
81:15 - 81:19" élection = démocratie, répète ! démocratie = élection, répète !"
-
81:19 - 81:21élection = démocratie, démocratie = élection.
-
81:21 - 81:25Il faut faire un effort intellectuel, mais il faut lire !
-
81:25 - 81:29Alors j'ai amené cinquante bouquins, je les ai pas, il faut que je les sorte, mais...
-
81:29 - 81:34Il faut que je vous montre les livres que vous devriez lire.
-
81:34 - 81:43Moi j'ai trois questions au professeur
-
81:43 - 81:45Et après on lance le débat.
-
81:45 - 81:51Étienne Chouard a des photocopies, il m'avait déjà prévenu.
-
81:51 - 81:56Mais je ne vous ai rien dit. J'adore les surprises.
-
81:56 - 82:04Et puis justement des bouquins à montrer.
-
82:04 - 82:07Et ensuite on passera aux questions du public.
-
82:07 - 82:09Hein, Étienne ?
-
82:15 - 82:22Question du public : "Pourrait-on avoir une explication sur l'état de la Suisse par rapport à la création monétaire ? "
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82:22 - 82:24Myret Zaki : Oui, eh bien la Banque Nationale Suisse
-
82:24 - 82:28est tout à fait dans la même situation que les autres banques nationales.
-
82:28 - 82:37C'est-à-dire que la dette de la confédération suisse
-
82:37 - 82:39est cotée sur les marchés internationaux,
-
82:39 - 82:43mais comme la Suisse est très faiblement endettée -
-
82:43 - 82:45- c'est vraiment un des pays occidentaux
-
82:45 - 82:48de loin les moins endettés à 40 % de son PIB -
-
82:48 - 82:51la dette sur les marchés internationaux
-
82:51 - 82:53se traite à des niveaux très stables.
-
82:53 - 82:56Le taux d'intérêt que la confédération paye
-
82:56 - 82:57est extrêmement bas.
-
82:57 - 83:00Donc, ça veut tout de même dire qu'à la base,
-
83:00 - 83:02un pays qui n'est pas endetté
-
83:02 - 83:03n'a pas ces problèmes-là
-
83:03 - 83:06Ce qui fait que le Franc Suisse est une monnaie très forte
-
83:06 - 83:08qui se traite sur les marchés comme l'or.
-
83:08 - 83:10Elle a évolué face au dollar,
-
83:10 - 83:12exactement comme l'or.
-
83:12 - 83:19Et donc malgré les risques que ce mécanisme de création monétaire pose pour tous les pays occidentaux,
-
83:19 - 83:25la Suisse y échappe à cause de son excellente tenue budgétaire et de son frein à l'endettement.
-
83:25 - 83:29Question du public : "Mais quand est-ce que l'on a abandonné la création monétaire aux marchés en Suisse ? "
-
83:30 - 83:36Myret Zaki : "Alors ça, je ne connais pas la date, mais je pense que tout était à la même époque non ?"
-
83:36 - 83:40Etienne Chouard : Mais ça, les citoyens suisses, vous devriez le savoir. C'est absolument majeur de comprendre ça.
-
83:40 - 83:42Parce-que quand vous aurez compris ça, vous aurez compris ce qu'il faut changer !
-
83:42 - 83:47Myret Zaki : C'est vrai, donc il y a eu aussi une époque où la confédération pouvait aussi emprunter auprès de la BNS certainement.
-
83:47 - 83:52Et puis après elle a pu emprunter uniquement que sur le marché des capitaux
-
83:52 - 83:56Oui, chez nous, ça n'a pas posé de problèmes, on ne s'est pas posée la question,
-
83:56 - 84:01mais c'est vrai, il faut qu'on se documente là-dessus, il faut qu'on retrouve cette date clé dans l'Histoire,
-
84:01 - 84:06et quel président a décidé de ça, parce-que ... Mais tout s'est fait un peu à la même période je pense.
-
84:06 - 84:09C'était la période où on a découvert le miracle du capitalisme
-
84:09 - 84:15et comment, tel un entrepreneur qui pour son entreprise peut lever des capitaux sur les marchés financiers,
-
84:15 - 84:18le gouvernement aussi peut lever des capitaux sur les marchés financiers.
-
84:18 - 84:23C'était la grande découverte, on a fait ça, c'était la révolution capitaliste, avec beaucoup d'étoiles dans les yeux.
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84:26 - 84:30Juste une petite précision pour la qualité du débat, je vous propose qu'on fasse circuler ce micro
-
84:30 - 84:35ce qui veut dire que les intervenants vont se partager (c'est une question de partage)
-
84:35 - 84:37ce micro qui est posé sur la table,
-
84:37 - 84:44et puis que vous indiquiez bien (je vous vois un peu mal mais), agitez la main, pour qu'on établisse un ordre. D'accord ? Merci.
-
84:51 - 84:56Question du public : "Je crois que la Suisse n'a plus le droit d'emprunter à la BNS.
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84:56 - 84:59Quand on est rentré dans le FMI ... Je ne suis pas sûr, mais il me semble que c'est ça.
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84:59 - 85:09En fait, pour la Banque Nationale Suisse c'est séparé en trois : il y a les cantons, le côté fédéral,
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85:09 - 85:12et un 3ème groupe d'actionnaires qui est assez obscur.
-
85:12 - 85:14J'aimerais savoir si vous savez qui c'est ?
-
85:14 - 85:21Et j'aimerais savoir aussi si vous pouvez nous en dire plus sur la BIS, banque de règlements internationaux.
-
85:21 - 85:23Qui tient cette banque ?
-
85:23 - 85:27Il me semble que c'est aussi des agents "Rothschildiens" qui sont derrière.
-
85:27 - 85:35J'aimerais savoir si vous pouviez nous en dire un peu plus-là-dessus ? Parce que ça m'intéresse."
-
85:35 - 85:39Etienne Chouard : Moi, je ne connais pas le mécanisme Suisse. Je ne connais pas le mécanisme bancaire Suisse.
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85:39 - 85:45Myret Zali : Alors ceux qui détiennent la dette gouvernementale suisse, c'est effectivement les cantons et les communes.
-
85:45 - 85:52C'est aussi les caisses de pensions helvétiques et les investisseurs institutionnels et privés internationaux.
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85:52 - 85:58C'est vrai que beaucoup d'entre eux sont listés dans des paradis fiscaux comme les Bahamas, etc.
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85:58 - 86:03Mais ça reste des privés qui les détiennent dans leurs trusts, ou dans leurs fonds de placements.
-
86:03 - 86:07Donc vous pouvez mettre « cantons et communes ».
-
86:07 - 86:12Et puis l'autre, c'est la catégorie : « investisseurs internationaux privés et institutionnels »,
-
86:12 - 86:13telles que les caisses de pensions.
-
86:13 - 86:17Quelle était votre deuxième question ?
-
86:17 - 86:23Oui, la banque des règlements internationaux est régie par ... C'est en fait la fédération des Banques Centrales.
-
86:23 - 86:27Donc toutes les Banques Centrales siègent à la banque des règlements internationaux.
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86:27 - 86:30Et ce que vous dites sur le côté « Rothschildien » n'est pas faux,
-
86:30 - 86:35puisque les Banques Centrales elles-mêmes, à commencer par la Banque Centrale Américaine,
-
86:35 - 86:39ce n'est pas une vraie banque étatique c'est, comme tout le monde le sait
-
86:39 - 86:40- et on ne le dit pas assez -
-
86:40 - 86:45c'est une banque privée derrière laquelle se trouve un conglomérat de banques américaines privées.
-
86:45 - 86:52Public : "Sachant qu'ils ont cette puissance... à détenir toutes les Banques Centrales pratiquement,
-
86:52 - 86:55la Banque d'Angleterre aussi...
-
86:55 - 86:58Imaginons que la BIS est au-dessus de tout ça !
-
86:58 - 87:00C'est une des banques les plus puissantes du monde qui est à Bâle.
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87:00 - 87:03Myret Zaki : "C'est vrai" / Public : "elle est de toutes les magouilles, "
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87:03 - 87:06c'est quand même difficile de trouver des informations sur cette banque.
-
87:06 - 87:10J'ai cherché un peu. Je n'ai pratiquement rien trouvé.
-
87:10 - 87:12Et je pense qu'ils se cachent bien. "
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87:12 - 87:14Myret Zaki : "Contrairement à la banque mondiale et au FMI,
-
87:14 - 87:16ce n'est pas une institution de Bretton Woods.
-
87:16 - 87:19C'est vraiment une congrégation de banquiers centraux
-
87:19 - 87:22qui décident entre eux finalement du sort du monde,
-
87:22 - 87:25puisqu'ils décident des taux d'intérêt, des liquidités,
-
87:25 - 87:28des capitaux que les banques doivent avoir dans leur bilan..
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87:28 - 87:31Et effectivement c'est extrêmement puissant.
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87:31 - 87:33Et sachant, que cette alliance de banquiers centraux
-
87:33 - 87:37est aussi largement faite sous la coupe des gouvernements, enfin
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87:37 - 87:39banquiers centraux et gouvernements, au jour d'aujourd'hui,
-
87:39 - 87:42sont extrêmement liés, ce qui devrait jamais être le cas,
-
87:42 - 87:45parce qu'à la base, les banquiers centraux devraient toujours
-
87:45 - 87:48être indépendants des Etats, des gouvernements et des administrations en place,
-
87:48 - 88:01mais c'est plus le cas. - Etienne Chouard : "À mon avis, on devrait pas se disperser
-
88:01 - 88:10à détailler les manigances opaques des maîtres banquiers.
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88:10 - 88:18Je pense que le fait d'avoir laissé la maîtrise de la monnaie à des acteurs privés est une folie !
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88:18 - 88:23Que ça vient d'un abandon politique au plus haut niveau, au niveau constitutionnel !
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88:23 - 88:28Que ça se fait par le jeu de corruptions élémentaires, des plus triviales.
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88:28 - 88:34C'est simplement par corruption que les gens les plus riches ont réussi à prendre le pouvoir,
-
88:34 - 88:38à prendre le contrôle, non seulement de la puissance économique, mais aussi de la puissance politique.
-
88:38 - 88:43Mais il y a une alternative - c'est-à-dire que l'on ferait mieux
-
88:43 - 88:47- plutôt que de continuer à jouer plutôt que de continuer à jouer avec des gens qui trichent -
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88:47 - 88:53on ferait mieux de réfléchir à la règle du jeu, du prochain jeu que l'on va décider de jouer ensemble.
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88:53 - 88:58D'ailleurs, on va avoir du mal avec les immensément riches
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88:58 - 89:00parce qu'ils vont se mettre en travers, ils vont nous voir venir évidemment !
-
89:00 - 89:06Et donc on ne pourra probablement pas émanciper avec les mêmes monnaies,
-
89:06 - 89:09avec les mêmes signes monétaires qu'aujourd'hui.
-
89:09 - 89:13C'est-à-dire qu'il va falloir qu'on se prépare à inventer et à imposer.
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89:13 - 89:16Parce que c'est très facile de faire une monnaie. C'est vraiment pas compliqué !
-
89:16 - 89:21Une monnaie, il suffit de nous faire confiance. Ça marche sur la confiance. Et c'est vraiment pas compliqué !
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89:21 - 89:25Si nous faisons société, et que nous avons envie de le faire,
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89:25 - 89:28n'importe quelle commune peut créer sa monnaie, ça marche tout de suite !
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89:28 - 89:35Mais, on va avoir un problème avec ceux qui ont déjà beaucoup d'argent.
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89:35 - 89:40Et il faudrait faire comme une transfusion sanguine intégrale, où nous décidons que la monnaie d'hier,
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89:40 - 89:43aujourd'hui ne compte plus rien !
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89:43 - 89:46Et donc, tous les tas d'or qu'ils fabriquaient, ils ne valent plus rien !
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89:46 - 89:50Et maintenant, c'est une nouvelle monnaie qui est Peu importe le nom qu'on lui donne...
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89:50 - 89:54Et en échange, Franc pour Franc, dollar pour dollar, l'ancienne et la nouvelle.
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89:54 - 89:58Simplement, on surveille. Et on échange pas le gars qui viendrait avec 10 milliards.
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89:58 - 89:59On lui échangera pas.
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89:59 - 90:06Et donc, il faudra sûrement passer par cette transfusion pour s'émanciper des ultra-riches.
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90:06 - 90:10Parce qu'il y a déjà un effet d'accumulation ui les rend EXTREMEMENT corrupteurs !
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90:10 - 90:13Il faut se rendre compte qu'ils sont capables de corrompre n'importent qui.
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90:13 - 90:21Et donc, l'idée que je vous propose, sachant qu'on a contre nous des gens qui ont tout l'argent du monde !
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90:21 - 90:25Tous les pouvoirs politiques ! Tous les pouvoirs médiatiques ! Les pouvoirs culturels !
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90:25 - 90:33Je veux dire, si on essaye, si on essaye de faire un rapport de force : c'est cuit ! On est morts
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90:33 - 90:40Donc il faut être plus malins. A mon avis, ce que j'ai a vous proposer c'est plus malin. C'est quelque chose de malin !
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90:40 - 90:43Un peu comme un virus ... Un truc qui est astucieux ...
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90:43 - 90:45Un virus bienfaisant. Le "virus de la démocratie".
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90:45 - 90:49Mais de la démocratie bien comprise. Il faut qu'on soit sorti de l'escroquerie.
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90:49 - 90:51Il faut quand même arriver à sortir
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90:51 - 90:54C'est un préalable, il faut quand même avoir compris ue le mot " démocratie " utilisé aujourd'hui
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90:54 - 90:57pour les régimes actuels, c'est une escroquerie !
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90:57 - 90:59Si on continue à appeler démocratie les régimes actuels, on n'en sort pas.
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90:59 - 91:03On est comme dans une glu intellectuelle, qui nous empêche même de PENSER l'alternative !
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91:03 - 91:06Il n'y a pas de démocratie sans tirage au sort !
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91:06 - 91:10Les Athéniens pendant 200 ans se sont protégés des riches.
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91:10 - 91:15Ce sont les pauvres qui ont dirigé pendant 200 ans. Grâce au tirage au sort !
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91:15 - 91:17Et pendant 200 ans ... Alors il faut lire...
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91:17 - 91:21Il faut lire Bernard Manin. Bernard Manin ...
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91:21 - 91:26Alors c'est un titre qui n'est pas sexy. Si vous le voyez sans que je vous en ai parlé,
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91:26 - 91:28si vous le voyez dans une bibliothèque, vous l'achetez pas.
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91:28 - 91:31Vous dites "Ça je le lirai peut-être demain, mais pas tout de suite "
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91:31 - 91:33Ça s'appelle : " Principes du Gouvernement Représentatif "
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91:33 - 91:37Donc c'est pas folichon comme titre. Pourtant, vous allez voir,
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91:37 - 91:41dès les premiers mots, dès les premières lignes ... Les premiers mots, c'est tout de suite sexy.
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91:41 - 91:44Tout de suite, vous comprenez qu'on vous parle de choses très importantes.
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91:44 - 91:48Parce-que dans ce bouquin : Bernard Manin, " Principes du Gouvernement Représentatif ".
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91:48 - 91:51Dans ce bouquin ... C'est un prof de fac que j'ai rencontré.
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91:51 - 91:53Qui d'ailleurs est très très gentil, sympa, pétillant. Pétillant !
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91:53 - 91:58Et ce gars-là, il ne comprenait pas pourquoi on ne parlait plus du tirage au sort.
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91:58 - 92:02Jusqu'en 1789, tout le monde parlait du tirage au sort.
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92:02 - 92:06Tout le monde savait que la démocratie, c'était le tirage au sort, et que l'élection c'était aristocratique.
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92:06 - 92:10Jusqu'en 1789, TOUS les penseurs politiques, Aristote, Montesquieu, Rousseau, tous
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92:10 - 92:13Tous ils savaient que la démocratie c'était le tirage au sort.
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92:13 - 92:15Et puis bizarrement, depuis que c'est les élus
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92:15 - 92:17qui ont mis en place le gouvernement représentatif, on n'en parle plus !
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92:17 - 92:20On l'apprend plus à l'école.
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92:20 - 92:28Et Bernard Manin s'est demandé : " Comment ça se fait qu'on ne parle plus du tirage au sort ? "
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92:28 - 92:30Et il s'est mis en tête de faire un bilan.
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92:30 - 92:34Un bilan comparé : avantages/inconvénients de l'élection et du tirage au sort.
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92:34 - 92:38Mais pour des gens comme nous, qui n'avons jamais entendu parler même du tirage au sort...
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92:38 - 92:41Mais c'est un PLAIDOYER pour le tirage au sort !
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92:41 - 92:49Parce que les arguments pour... Les arguments de protection contre la corruption,
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92:49 - 92:52de protection contre les injustices, de protection contre l'oligarchie...
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92:52 - 92:55Les arguments ... Mais c'est incroyable, c'est incroyable !
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92:55 - 92:57Vous allez adorer ! Vous allez adorer !
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92:57 - 93:02Ce livre-là, il va vous changer. Et puis lui, il va vous en faire lire d'autres !
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93:02 - 93:04Parce qu'il y a une biblio qui est passionnante.
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93:04 - 93:08Et puis il y a cet autre livre-là, qui est écrit par un gars qui s'appelle Hansen, qui est un Danois.
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93:08 - 93:12Qui s'appelle : " La démocratie athénienne à l'époque de Démosthène "
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93:12 - 93:16C'était au cinquième siècle et quatrième siècle avant J.C.
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93:16 - 93:18Cette démocratie, donc, c'est 200 ans.
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93:18 - 93:21Et Hansen, qui a passé sa vie à travailler...
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93:21 - 93:24Donc c'est le meilleur connaisseur au monde de la démocratie.
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93:24 - 93:28Et lui il l'aime ce régime ! Ça se sent, il nous le décrit en train de vivre.
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93:28 - 93:31Et on sent bien que c'est dans son esprit.
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93:31 - 93:36Il ne faut pas mettre ça près de moi je vais le renverser C'est transposable. C'est transposable !
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93:36 - 93:41Alors évidemment, on ne prend pas tout. On ne fait pas de la démocratie athénienne un modèle.
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93:41 - 93:44Évidemment ! Ils étaient esclavagistes, les femmes étaient à l'écart,
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93:44 - 93:47les étrangers n'avaient aucun droit politique.
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93:47 - 93:49Évidemment on ne va pas faire de la démocratie athénienne un modèle.
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93:49 - 93:53Il y a des tas de choses qu'on ne va pas prendre dans la démocratie athénienne.
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93:53 - 93:55Mais par contre, dans la démocratie athénienne, pendant 200 ans ... Écoutez bien !
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93:55 - 93:59Ouvrez bien vos oreilles ! Pendant 200 ans, 200 ANS !
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93:59 - 94:02Pas une seule fois les riches n'ont gouverné ! Pas une seule fois !
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94:02 - 94:06TOUJOURS, 100 %, c'est toujours les pauvres qui ont gouverné.
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94:06 - 94:10" Comment ? Les pauvres ? Et c'était pas le chaos ? " Et c'était pas le bordel ? "
-
94:10 - 94:13" C'était pas le chaos, c'était pas le bordel ? "
-
94:13 - 94:15" Et ils n'ont pas volé les riches ? " Non, non ! Ils ne volaient pas les riches.
-
94:15 - 94:16C'était les pauvres qui gouvernaient. Ils ne volaient pas les riches.
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94:16 - 94:18" Mais attendez ? Comment ça marchait ? "
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94:18 - 94:24Si vous voulez, ce simple fait : 200 ans de gouvernement des pauvres,
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94:24 - 94:28avec une société prospère, stable politiquement,
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94:28 - 94:31une activité politique généralisée comme jamais l'humanité n'a connue.
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94:31 - 94:38Moi, ça, dans ma tête, ça me dit : ça vaut le coup de creuser le truc !
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94:38 - 94:41Je sais bien que mes élus me disent : " Mais M. Chouard !
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94:41 - 94:43Vous êtes en train de décrire un régime esclavagiste "
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94:43 - 94:46Est-ce que vous ne seriez pas, M. Chouard, esclavagiste ? "
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94:46 - 94:47Non, je ne suis pas esclavagiste.
-
94:47 - 94:53" Alors vous êtes peut-être machiste ? Parce que vous savez qu'ils mettaient les femmes à l'écart ! "
-
94:53 - 94:54Oui, je sais ça ! C'est pas ça qui m'intéresse !
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94:54 - 94:57Ce qui m'intéresse, c'est que dans le petit corps des citoyens de l'époque,
-
94:57 - 94:59et toutes les cités de l'époque étaient esclavagistes, et toute traitaient mal les femmes.
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94:59 - 95:01Ce n'était pas spécifique à la démocratie.
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95:01 - 95:04Ils veulent tout mélanger, parce qu'ils ne veulent pas qu'on parle du tirage au sort.
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95:04 - 95:06Évidemment ! Ça les foutrait au chômage !
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95:06 - 95:10Il faut comprendre qu'ils sont ... Si vous voulez, je respecte les élus parce -que je sais bien qu'il y en a
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95:10 - 95:17qui sont formidables là-dedans. Pas tous ! Mais il y en a qui sont formidables et qui sont dévoués, OK.
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95:17 - 95:20N'empêche que je ne confonds pas leurs intérêts avec l'intérêt général.
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95:20 - 95:24Et si je m'aperçois que le régime qui consiste à les désigner eux,
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95:24 - 95:29et finalement, désigner pratiquement systématiquement des gens qui sont serviles aux banques...
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95:29 - 95:32Eh bien je réfléchis à un autre système.
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95:32 - 95:36Et quand je m'aperçois que le tirage au sort a permis à la démocratie athénienne de garantir...
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95:36 - 95:40Non ! Les tirés au sort, ce n'est pas eux qui écrivaient les lois.
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95:40 - 95:44Les tirés au sort, ce n'est pas ceux qui écrivaient les lois.
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95:44 - 95:48Les tirés au sort c'est ceux qui étaient les policiers, qui étaient les juges,
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95:48 - 95:51ceux qui préparaient les lois.
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95:51 - 95:53Parce que quand on est 6000 à l'Assemblée, on n'écrit pas les lois, on dit oui ou non.
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95:53 - 95:55Mais on ne les écrit pas.
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95:55 - 95:58Donc ils avaient un conseil des 500, qui préparait les loi.
-
95:58 - 96:00500 tirés au sort ! Qui préparaient les lois.
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96:00 - 96:03Les tirés au sort faisaient ce que l'assemblée ne pouvait pas faire.
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96:03 - 96:06Mais le tiré au sort protégeait les citoyens.
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96:06 - 96:08Ce n'était pas des électeurs, c'étaient des citoyens !
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96:08 - 96:10C'étaient des gens qui votaient leurs lois.
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96:10 - 96:13Le tirage au sort protégeait les citoyens contre les " voleurs de pouvoir ".
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96:13 - 96:17C'est-à-dire que ça leur garantissait que jamais leurs serviteurs ne deviendraient leurs maîtres.
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96:17 - 96:20Ça garantissait que les serviteurs, allaient rester les serviteurs.
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96:20 - 96:22Le tirage au sort, ça permettait d'affaiblir les pouvoirs.
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96:22 - 96:27Le peu de pouvoir que les Athéniens déléguaient, ils le déléguaient par tirage au sort, et en les contrôlant.
-
96:27 - 96:31Vous verrez dans d'autres conférences, il faudra aller sur Internet pour trouver les conférences où je détaille ça...
-
96:31 - 96:34Mais ils avaient mis en place des tas d'institutions de contrôle des tirés au sort.
-
96:34 - 96:39Les tirés au sort c'était une charge, c'était pas un fromage, comme ce que vivent nos élus.
-
96:39 - 96:43Alors je crois qu'en Suisse, vous avez fait attention à ce que ça ne soit pas un fromage.
-
96:43 - 96:45Parce que je crois qu'ils gagnent 600 euros par mois.
-
96:45 - 96:47Et ils sont obligés d'avoir un métier.
-
96:47 - 96:52Vraiment, le régime Suisse se rapproche de la démocratie par pleins de points très importants.
-
96:52 - 96:56Bon, il faut que je m'arrête un peu pour laisser une question. "
-
96:56 - 97:07- Public : " Vous avez évoqué énormément de problèmes constitutionnels, économiques, financiers, monétaires
-
97:07 - 97:13J'essayerai d'être cursif, en m'arrêtant aux questions monétaires et financières.
-
97:13 - 97:25Donc d'abord, vous Monsieur, vous avez proposé... que la Banque Centrale recouvre une souveraineté perdue ... "
-
97:25 - 97:27Etienne Chouard : " Indispensable ! "
-
97:27 - 97:38- Public : "Ce système nous l'avons déjà éprouvé par le passé. Nous le connaissons, et c'est l'un des économistes
-
97:38 - 97:42- qui vous savez, a proposé ça et qui a fait ça par le passé -
-
97:42 - 97:45c'est le Dr Schacht (Hjalmar Schacht ndt)
-
97:45 - 97:50Le Dr Schacht, grand ami de Keynes, qui était grand admirateur de Keynes, n'est-ce pas ... "
-
97:50 - 97:52- Etienne Chouard : "C'était un ministre d'Hitler ça... "
-
97:52 - 97:54- Public : "... a fait ça, c'est très simple.
-
97:54 - 97:57Vous fermez les frontières, vous instituez une échelle de salaire arbitraire.
-
97:57 - 98:04Vous instaurez un contrôle total sur les transferts de biens, de capitaux et de personnes,
-
98:04 - 98:07et vous avez ce système !
-
98:07 - 98:10Je doute qu'aujourd'hui il y ait le moindre -
-
98:10 - 98:16je ne parle pas d'élus, même citoyen, puisqu'on parle beaucoup de citoyenneté dans cette assemblée -
-
98:16 - 98:19qui veuillent revenir à cela, premier point.
-
98:19 - 98:26Deuxième point, j'aborderai la thèse de Madame.
-
98:26 - 98:33Alors la thèse de Madame... Je pense que votre thèse est dangereuse.
-
98:33 - 98:39Elle est dangereuse non seulement parce-qu'elle est fausse...
-
98:39 - 98:43Une thèse peut être fausse, mais pas dangereuse... Or là elle est dangereuse
-
98:43 - 98:48parce-qu'elle laisse entendre, non pas subrepticement, mais explicitement,
-
98:48 - 98:51qu'il y a un COMPLOT !
-
98:51 - 98:58Ce complot, je l'ai entendu maintes fois, c'est " le complot des cinq hedges funds "
-
98:58 - 99:04qui ont mis la main sur la Grèce, et qui poursuivent leur campagne agressive
-
99:04 - 99:09à l'égard d'autres démocraties qui sont totalement désemparées, face à leurs attaques."
-
99:09 - 99:12- Etienne Chouard : " C'est argumenté ! "
-
99:12 - 99:14- Public : "Si j'ai bien compris la thèse, n'est-ce pas ?"
-
99:14 - 99:16- Myret Zaki : "Absolument ! Et ce n'est pas un complot."
-
99:16 - 99:20- Public : "Ah ? Alors j'apprécie la concession."
-
99:20 - 99:24- Myret Zaki : "Ça ne s'appelle pas un complot ça Attention, attention à l'USAGE des mots.
-
99:24 - 99:31Ça n'a pas besoin d'être un complot."
-
99:31 - 99:45- Public : "Néanmoins, il faut ne pas confondre l'effet et la cause. Si les états n'avaient pas eu recours à la dette pour financer leur consommation,
-
99:45 - 99:52pour financer les transferts de pouvoir d'achat qui se sont faits au moyen de déficits budgétaires
-
99:52 - 99:57eux-mêmes financés par la dette, les Etats n'en seraient pas là aujourd'hui.
-
99:57 - 100:02Supprimer la dette, vous supprimez le pouvoir des marchés financiers.
-
100:02 - 100:08Faisons attention à l'ordre des choses. Gardons nous de ne pas confondre les priorités.
-
100:08 - 100:11C'est tout ce que je voulais dire par "thèse dangereuse".
-
100:11 - 100:14- Myret Zaki : " Il va falloir réexpliquer une partie de ma démonstration.
-
100:14 - 100:16Je crois que ce n'était pas assez clair."
-
100:16 - 100:18- Public : " En tout cas, c'est ce que j'en ai conclut ".
-
100:18 - 100:25- Myret Zaki : " D'accord, c'est tout à fait légitime. Je vais déjà répondre à Monsieur.
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100:25 - 100:33Oui oui, on peut avoir un débat avec Monsieur, s'il veut relancer ... Pas de problèmes.
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100:35 - 100:43Y a pas besoin de dire que c'est un complot pour dire que les spéculateurs aiment faire de l'argent,
-
100:43 - 100:50et qu'ils font des stratégies CONCERTEES, pour rendre leurs attaques spéculatives plus efficaces.
-
100:50 - 100:53Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le "Wall Street journal".
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100:53 - 100:56Alors peut-être que vous avez une idée de ce qu'est le "Wall Street journal" ?
-
100:56 - 100:59Le Wall Street Journal a enquêté à ce sujet.
-
100:59 - 101:042èment, la théorie très Sarkozyenne de dire qu'il ne faudrait pas du tout avoir de dette,
-
101:04 - 101:10parce-que c'est ça le péché d'origine d'un Etat,
-
101:10 - 101:15elle est fausse, parce-que moi je dis qu'à DETTE EGALE,
-
101:15 - 101:18- vous comprenez ? J'ai été assez claire là-dessus - A DETTE EGALE,
-
101:18 - 101:23différents pays ne sont pas du tout traités de la même façon sur les marchés financiers.
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101:23 - 101:28Les marchés financiers choisissent leurs cibles en fonction de ce qui est le plus vulnérable,
-
101:28 - 101:33le plus commode, le plus attaquable, mais d'autres, qui sont beaucoup plus endettés encore
-
101:33 - 101:34ne subissent pas du tout ça, au contraire !
-
101:34 - 101:38La dette des Etats-Unis étant la plus énorme de toutes,
-
101:38 - 101:41c'est celle qui se finance le meilleur marché !
-
101:41 - 101:45Comment vous expliquez ça ? Non, il faut réfléchir en termes de chiffres, de faits,
-
101:45 - 101:48et pas du tout de complot. "
-
101:50 - 102:02- Etienne Chouard : " Pour ma part ... Il faut qu'on fasse vite, si on veut faire le "ping-pong", il faut qu'on se force à être rapides
-
102:02 - 102:05.. Mais c'est agréable quand on discute comme ça ... "
-
102:05 - 102:13- Public : " 2 choses sur la dette : effectivement, il y a eu démarche concertée, c'est certain ... "
-
102:14 - 102:18- Etienne Chouard : " enfin c'est un complot ça. "
-
102:19 - 102:22- Public : " ... néanmoins, comment pouvez-vous savoir - vous avez évoqué Soros,
-
102:22 - 102:28que les positions de Soros étaient "short" l'Euro, spéculer à la vente l'Euro,
-
102:28 - 102:36comment pouvez-vous induire de tels faits ? Comment pouvez-vous savoir, connaître les positions de Soros ?
-
102:36 - 102:39- Etienne Chouard : "Parce-qu'il publiait dans le journal tous les jours."
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102:39 - 102:41- Myret Zaki : "C'est écrit dans les journaux financiers !"
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102:41 - 102:46- Public : " Non, j'ai lu comme vous, Soros est partisan de votre politique
-
102:46 - 102:57à l'égard de la Banque Européenne. Il a proposé il y a justement une semaine que la Banque intervienne,
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102:57 - 103:03que la BCE intervienne MASSIVEMENT, en ACHETANT de la dette. ... "
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103:03 - 103:10- Myret Zaki : " Ce n'est pas du tout contradictoire, mais ça dévalue l'Euro ! ... - Public : " Il a proposé de monétiser la dette ... "
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103:10 - 103:12Myret Zaki : "Ca, ça dévalue ...
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103:12 - 103:18Monétiser la dette dévalue l'Euro et va dans le sens EXACT recherché par Soros.
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103:18 - 103:23Quant à ses positions vendeuses sur l'Euro, c'est de notoriété publique,
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103:23 - 103:26c'est dans les journaux financiers, les blogs, c'est connu,
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103:26 - 103:29et c'est vieux comme le monde, la manipulation des marchés par les spéculateurs,
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103:29 - 103:33renseignez-vous, depuis que la spéculation existe, même sur les tulipes,
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103:33 - 103:35on lançait des rumeurs pour gagner à la baisse."
-
103:35 - 103:39"Etienne d'abord, et puis après j'aimerais bien passer la parole ... Il y a 3 questions en attente ... "
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103:39 - 103:43- Etienne Chouard : " Il faut répondre à la comparaison avec Schacht.
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103:43 - 103:49J'ai 2 choses qui me viennent à l'esprit sur votre remarque par rapport à Shacht.
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103:49 - 103:54C'est que vous réduisez la proposition qui consiste à - comme avant 73 -
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103:54 - 103:58pouvoir emprunter auprès de sa Banque Centrale, c'est-à-dire sans charges d'intérêts,
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103:58 - 104:03le financement des investissements publics qui dépassent le montant des impôts,
-
104:03 - 104:12vous dites "Il y a un précédent, et c'est sous Hitler, mais je ne sais pas pourquoi vous remontez à Hitler,
-
104:12 - 104:17ça doit être pour disqualifier l'idée, je pense, parce-qu'Hitler a mauvaise presse, j'imagine que c'est ça,
-
104:17 - 104:23parce-qu'avant 73, donc pendant ce qu'on appelle " les 30 glorieuses ",
-
104:23 - 104:27qui est quand même une période plus reluisante et moins condamnable
-
104:27 - 104:29que celle à laquelle vous faites, vous, allusion,
-
104:29 - 104:33pendant les 30 Glorieuses, c'est-à-dire une période de prospérité générale,
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104:33 - 104:36on a eu un Etat qui ne s'endettait pas
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104:36 - 104:39parce-que quand il empruntait, il empruntait auprès de sa Banque Centrale,
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104:39 - 104:42c'était sans charges d'intérêts,
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104:42 - 104:45et 2èment, on n'avait pas de chômage.
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104:45 - 104:50Et on avait un peu d'inflation, pas beaucoup, on avait 5 - 6 % en moyenne sur la période,
-
104:50 - 104:55et, une indexation des salaires sur les prix, donc, en plus des 5 ou 6 % d'inflation,
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104:55 - 104:58ils étaient indolores pour les salariés et pour les entrepreneurs.
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104:58 - 105:02Ceux qui travaillaient n'avaient rien à craindre de l'inflation, grâce à l'indexation.
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105:02 - 105:05Voilà la recette, mais qui n'est pas une recette magique,
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105:05 - 105:08simplement il faut avoir une volonté politique.
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105:08 - 105:10Il faut simplement que les gens qui sont au pouvoir,
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105:10 - 105:12soient au service du bien commun pour mener cette politique.
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105:12 - 105:15Le problème c'est que quand les riches arrivent à mettre au pouvoir
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105:15 - 105:19- donc les riches, les rentiers, ceux qui ne travaillent pas, ceux qui sont sur un tas d'or,
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105:19 - 105:20et qui vivent juste de ce tas d'or -
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105:20 - 105:24quand ces gens-là sont arrivés à circonvenir avec des acteurs politiques
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105:24 - 105:28et leur faire mener une politique de rentiers, c'est-à-dire une politique anti inflation et donc
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105:28 - 105:32une politique "chômagène", parce-que quand on se bat contre l'inflation on le paye en chômage ...
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105:32 - 105:35Notre problème, il est politique, parce-que les riches sont -
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105:35 - 105:38les plus riches, hein, on est tous le plus riche de quelqu'un, je sais bien -
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105:38 - 105:45mais il me semble que ce que vous disqualifiez comme étant comparable
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105:45 - 105:49à une politique nazie (puisque c'était ça la politique de Shacht),
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105:49 - 105:53pourrait plus avantageusement être comparée à la période qui est juste immédiatement précédente,
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105:53 - 105:55qui est la période des " 30 Glorieuses ",
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105:55 - 105:57et à ce moment-là, ça serait moins condamnable.
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105:57 - 105:59Je ne sais pas pourquoi vous avez comparé ça à Shacht.
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105:59 - 106:00Juste un mot sur Shacht :
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106:00 - 106:03cette politique de Shacht qui - effectivement, c'est la même,
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106:03 - 106:06c'est une politique de création monétaire publique,
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106:06 - 106:10et pour que l'argent ne foute pas le camp à l'étranger, il faut relativement fermer les frontières
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106:10 - 106:13pour que ça marche, et ce n'est pas absurde !
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106:13 - 106:19Le fait que ce soit passé sous les nazis, ne fait pas de ça une absurdité !
-
106:19 - 106:22Mais je vous fais remarquer que cette politique-là, elle est venue -
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106:22 - 106:24alors c'est multifactoriel, c'est pas la seule cause -
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106:24 - 106:26mais ils sont venus à bout du chômage TOTALEMENT,
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106:26 - 106:29c'est-à-dire que tout le monde s'est mis à travailler grâce à ça !
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106:29 - 106:31Il faut quand même se souvenir de ça !
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106:31 - 106:36Alors vous pouvez disqualifier le truc en disant "c'était sous Hitler, c'était sous les nazis"
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106:36 - 106:38moi, il me semble que c'est dissociable, ... - Myret Zaki : " Non, c'est irrelevant "
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106:38 - 106:43Que les citoyens eux-mêmes n'acceptent pas ça, moi je ne vois pas pourquoi vous prenez ça comme
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106:43 - 106:47acquis, qu'aujourd'hui tout le monde accepte la globalisation et ses effets tels qu'ils sont,
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106:47 - 106:49parce-que ma réponse, elle est très courte :
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106:49 - 106:53c'est tout à fait légitime de votre part de vous dire "mais comment on peut concevoir de nouveau
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106:53 - 106:57"fermeture des frontières, contrôle des capitaux, fermeture des marchés des capitaux",
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106:57 - 107:01on a vécu là-dedans, on ne peut même pas concevoir qu'il n'y ait plus de marché des capitaux,
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107:01 - 107:07MAIS quand il y a une dérive TELLE du système financier qui profite à si peu de gens,
-
107:07 - 107:12je trouve que la réflexion est tout à fait légitime - et même Attali et d'autres penseurs américains
-
107:12 - 107:16y réfléchissent aujourd'hui - à voir de quelle gouvernance on veut,
-
107:16 - 107:18quel type de système financier, de système monétaire -
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107:18 - 107:24le FMI veut réformer aussi le système monétaire sous l'impulsion des pays comme la Chine et la Russie -
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107:24 - 107:29Non, il y a vraiment une dérive qui permet de se dire " Oui, il faut peut-être revenir en arrière,
-
107:29 - 107:33fermer les frontières, en attendant de refaire un système où on a moins de danger
-
107:33 - 107:36pour les pays, où on ne les met pas en faillite."
-
107:36 - 107:39- Etienne Chouard : "Il y a un moyen de ne pas fermer ... "
-
107:39 - 107:44- "Etienne, Etienne, s'il te plait. J'ai 3 questions, peut-être une 4ème, j'aimerais bien que les questions soient posées.
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107:44 - 107:50Comment ça marche : attendez le cycle de ces 4 questions, après je regarderai le public, vous levez la main ...
-
107:57 - 108:03Public : " Tout d'abord je voulais remercier Myret, Etienne, et Fabio pour les avoir réunis,
-
108:03 - 108:09car j'ai vraiment savouré cet exercice intellectuel pour expliquer ce qui se passe,
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108:09 - 108:15comment on en est arrivés là et les pistes de solutions.
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108:15 - 108:20C'est vraiment intéressant car je m'intéresse à la finance et à la Démocratie.
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108:20 - 108:25C'est la 1ère fois que je vois à une même table des personnes qui relient la Démocratie et la Finance.
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108:25 - 108:28Moi, je vois un lien extrêmement clair aussi.
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108:28 - 108:34Et quand on voit que les marchés financiers sont paniqués par les référendums en Grèce par exemple,
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108:34 - 108:37on voit tout de suite que la Démocratie, ça fait très très peur aux marchés financiers, vraiment.
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108:37 - 108:48Donc, ce que je voulais dire : je n'avais pas pensé à cette histoire de tirage au sort,
-
108:48 - 108:51c'est vrai que c'est intéressant, je vais me replonger dans la Grèce antique,
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108:51 - 108:56c'est marrant comme la boucle se boucle, comme ça part de la Grèce, et la crise actuelle.
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108:56 - 109:02En fait tout était parti de là, on va peut-être réinventer la Démocratie grâce à la Grèce pour la version 2.0.
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109:02 - 109:09Justement, je voulais donner un exemple, j'ai eu une information il y a 1 an, l'exemple de l'Islande
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109:09 - 109:16qui a fait un referendum en 2008 - 2009, ils ont refusé de renflouer les banques eux,
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109:16 - 109:20par référendum, et à la suite de ça, je ne sais plus comment ça s'est passé, mais
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109:20 - 109:24il y a un groupe de citoyens qui s'est dit "nous, on va réécrire la Constitution",
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109:24 - 109:27un groupe de citoyens qui s'est réuni.
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109:27 - 109:32Alors je ne sais pas comment ça s'est passé, il faudrait investiguer, mais j'ai eu la confirmation il y a 2 mois,
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109:32 - 109:36il y a eu une conférence à Genève où une économiste islandaise a confirmé qu'effectivement,
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109:36 - 109:39la Constitution a été réécrite, mais qu'elle n'a pas encore été validée.
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109:39 - 109:48Le système actuel n'a pas encore accepté, mais à suivre de près. Mais ça serait intéressant d'alimenter
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109:48 - 109:51cette réflexion sur "comment est-ce-qu'on pourrait réinventer la Démocratie ?"
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109:51 - 109:53Il y a peut-être différentes pistes en cours ?
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109:53 - 109:59Enfin moi ça m'intéresse. Il faudrait faire un week-end là-dessus en fait. Merci."
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109:59 - 110:04- Etienne Chouard : "En Islande, ils ont élu leur assemblée constituante, malheureusement, c'est intermédiaire.
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110:04 - 110:10En Tunisie, ils l'ont élue, ils ont perdu. A mon avis, en Tunisie, ils vont avoir institué
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110:10 - 110:13leur impuissance comme d'habitude, comme tout le monde.
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110:13 - 110:19En Islande, ce sera peut-être un peu particulier, parce-que leur élection d'assemblée constituante était libre
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110:19 - 110:25et donc ça met un biais, c'est-à-dire qu'il n'y a pas 100% de professionnels de la politique là-dedans.
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110:25 - 110:31Ils pouvaient élire qui ils voulaient. Le fait est que l'élection conduit à la désignation de
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110:31 - 110:35notables, et que les notables souvent, ce ne sont pas des révolutionnaires.
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110:35 - 110:41Ils ne vont pas tout changer. Je pense qu'on sera malheureusement largement déçus.
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110:41 - 110:46Enfin, j'espère que non, mais le système ... C'est pas ça dont je vous parlais : quand je parlais de
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110:46 - 110:51tirage au sort, je parlais VRAIMENT de tirage au sort pour l'Assemblée Constituante.
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110:51 - 110:54c'est-à-dire qu'il faut que ce soit n'importe qui, qui écrive la Constitution.
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110:54 - 110:58Il faudrait que je vous parle des expériences qui ont eu lieu.
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110:58 - 111:03Il y a quand même eu un tirage au sort en Islande - mais vous voyez comme sont les politiciens professionnels :
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111:03 - 111:06ce sont des politiciens professionnels qui ont lancé ce processus en Islande,
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111:06 - 111:11et ils ont prévu une assemblée tirée au sort, mais ce n'est pas l'assemblée tirée au sort qui a écrit la Constitution.
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111:11 - 111:17C'est l'assemblée tirée au sort qui a dit les grandes lignes de ce qu'ils voulaient,
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111:17 - 111:20et après ça, c'est l'Assemblée élue qui a écrit les règles, normalement,
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111:20 - 111:27mais sans qu'il n'y ait de contrainte réelle, en respectant le cahier des charges, la feuille de route
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111:27 - 111:29écrite par l'Assemblée tirée au sort.
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111:29 - 111:35Donc, ce qu'il faudrait que vous découvriez c'est l'expérience EXTRAORDINAIRE,
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111:35 - 111:37vraiment extraordinaire -
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111:37 - 111:39parce-qu'elle montre que ce que je vous dis est possible -
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111:39 - 111:43alors ça pour moi, c'est inespéré d'avoir trouvé que ça, ça existait, c'est GENIAL ! -
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111:43 - 111:47en Colombie Britannique, donc à Vancouver, l'ouest du Canada,
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111:47 - 111:52après une période de corruption éhontée, catastrophe politique,
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111:52 - 111:58un homme politique se fait éconduire, et jure que s'il se fait réélire,
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111:58 - 112:03il fera tirer au sort une Assemblée Constituante, parce-qu'il y en a marre que ce soient des pourris qui écrivent la Constitution.
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112:03 - 112:06Le gars qui émerge et qui promet et qui FAIT ! Il se fait réélire,
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112:06 - 112:13il fait désigner une Assemblée Constituante de citoyens qui n'ont même jamais PENSE à la Constitution !
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112:13 - 112:17Des gens qui ne savaient même pas que ça existait quasiment !
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112:17 - 112:21Des gens qui se font tirer au sort, qui peuvent refuser s'ils veulent, mais la plupart acceptent,
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112:21 - 112:26qui sont terrorisés, qui expliquent aux journalistes - alors il faut lire les compte-rendus -
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112:26 - 112:29qui expliquent la peur les 1ers jours
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112:29 - 112:33parce-qu'ils se disent "comment je vais faire, j'y connais rien, et puis c'est vachement important"
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112:33 - 112:36parce-qu'ils savent que ça va changer vraiment les choses -
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112:36 - 112:42et puis qui s'arrêtent de regarder la télé, s'arrêtent de regarder le foot, s'arrêtent de parler de bêtises,
-
112:42 - 112:45se mettent à penser aux choses sérieuses, et finalement
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112:45 - 112:47progressent à toute vitesse, parce-que l'Homme ne demande que ça,
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112:47 - 112:50l'Etre Humain est un animal politique, on le sait depuis Aristote,
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112:50 - 112:57et finalement, ces humains-là se mettent à devenir - parce-qu'on comprend très vite
-
112:57 - 113:00ce dont il est question dans une Constitution, on comprend très vite qu'il faut
-
113:00 - 113:04la séparation des pouvoirs (il faut que les pouvoirs soient séparés pour les affaiblir),
-
113:04 - 113:07il faut qu'ils rendent des comptes, il faut qu'ils soient révocables,
-
113:07 - 113:11il faut respecter l'initiative citoyenne, il faut que les juges soient indépendants,
-
113:11 - 113:14il faut des mandats courts et non renouvelables ...
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113:14 - 113:19Ca tient sur 2 mains les principes. Et donc, en fait, les gens comprennent très vite, et finalement,
-
113:19 - 113:22malheureusement, ils n'avaient pas à écrire vraiment une Constitution,
-
113:22 - 113:27ils avaient juste à réécrire le code électoral, mais le code électoral ....
-
113:27 - 113:29- Myret Zaki : " On va prendre une question, je m'excuse ... "
-
113:29 - 113:34- Etienne Chouard : " le code électoral c'est très technique, mais ça a été possible,
-
113:34 - 113:37c'est-à-dire que des gens dont ce n'est pas le métier peuvent très bien écrire une Constitution.
-
113:37 - 113:40Il ne faut pas que vous soyez complexés en vous disant "je n'y arriverai jamais".
-
113:40 - 113:46Quand vous vous dites "non mais une Constitution, il est fou Chouard, et puis je sais même pas c'que c'est,
-
113:46 - 113:49et puis j'ai pas le temps, et puis j'ai du travail ..."
-
113:49 - 113:53- Public : "Alors j'ai une question par rapport à la Suisse.
-
113:53 - 113:57Je ne suis vraiment pas convaincue par votre argumentation.
-
113:57 - 114:04Vous dites que la Suisse se rapproche de la Démocratie, mais il faut quand même voir
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114:04 - 114:15que le peuple suisse a accepté l'interdiction des minarets, ce qui est contre les droits fondamentaux des Hommes,
-
114:15 - 114:19donc le peuple n'est pas capable de respecter les droits humains.
-
114:19 - 114:28D'autre part, le peuple suisse rejette une taxe sur la fortune en Suisse, qu'on n'a toujours pas."
-
114:28 - 114:30- Etienne Chouard : "Ils ont refusé ?"
-
114:30 - 114:35- Public : "oui, ils ont refusé. Donc en fait, dans votre réflexion, il me manque une grande partie sur
-
114:35 - 114:41d'une part la compétence des citoyens, donc si votre système de tirage au sort,
-
114:41 - 114:49qui se rapproche pour moi aussi d'idée, d'anciennes idées de Démocratie,
-
114:49 - 114:53pour moi, il me manque ce bout sur la compétence des citoyens,
-
114:53 - 115:00et c'est basé sur un présupposé grec, où les gens, une petite minorité,
-
115:00 - 115:04avait quand même une éducation, ils avaient les connaissances, l'accès aux connaissances,
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115:04 - 115:08et une certaine expertise qu'on devrait quand même avoir à mon avis
-
115:08 - 115:12pour être compétent en tant que citoyen.
-
115:12 - 115:16Et 2ème élément qui me manque dans la réflexion, c'est comment les citoyens,
-
115:16 - 115:20- c'est-à-dire monsieur et madame "tout le monde" - arrivent à produire du bien commun,
-
115:20 - 115:23c'est-à-dire réfléchir au droit de son propre intérêt,
-
115:23 - 115:27car on voit très bien en Suisse qu'on n'arrive pas à travers le vote.
-
115:27 - 115:31Les gens réfléchissent par rapport à leur propre intérêt.
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115:31 - 115:34Les impôts sur la fortune ont été refusés
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115:34 - 115:41car ils se sont imaginé de faire un jour la fortune, et "mon dieu, on sera imposés !".
-
115:41 - 115:48- Myret Zaki : "Et les suisses ont supprimé le droit des pauvres aussi."
-
115:48 - 115:49- Etienne Chouard : "attendez entre 2 maux, il faut choisir le moindre !
-
115:49 - 115:51Vous préférez le gouvernement de Goldman Sachs ?
-
115:51 - 115:56Entre 2 maux, il faut choisir le moindre. Vous avez raison, ça ne va pas être parfait,
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115:56 - 115:59et le peuple ne sera probablement pas capable de prendre les meilleures décisions
-
115:59 - 116:03et en même temps, c'est tout à fait légitime, vous pouvez très bien penser
-
116:03 - 116:07"le peuple est incompétent et incapable de décider", mais à ce moment-là, vous n'êtes pas démocrate,
-
116:07 - 116:11et c'est pas grave ! On n'est pas obligé d'être démocrate, on peut très bien être aristocrate !
-
116:11 - 116:16Il y a une version de l'aristocratie, une définition honnête de l'aristocratie,
-
116:16 - 116:19qui consiste à dire : "on va essayer de choisir VRAIMENT les meilleurs",
-
116:19 - 116:20et de les tenir en contrôle PERMANENT,
-
116:20 - 116:23de façon à ce qu'ils restent les meilleurs, jamais héréditaire évidemment,
-
116:23 - 116:27et ce serait un système qui serait probablement je pense, effectivement meilleur que la Démocratie,
-
116:27 - 116:36un système de véritable Aristocratie, en mettant en place des institutions qui trouvent les meilleurs,
-
116:36 - 116:41soumettent les meilleurs à examen permanent, punissent les meilleurs quand ils se mettent
-
116:41 - 116:46à ne plus être les meilleurs et à trahir l'intérêt général, mais là, on ne parle pas de Démocratie,
-
116:46 - 116:49on parle d'Aristocratie, de vraie Aristocratie.
-
116:49 - 116:59Je vous suis tout à fait. Mais en même temps, je vais vous contredire par des expériences contraires,
-
116:59 - 117:05c'est-à-dire que sur le sujet par exemple de la peine de mort, qui est un chiffon rouge qu'on nous agite
-
117:05 - 117:10régulièrement en nous disant "si vous laissez le pouvoir au peuple, il va rétablir la peine de mort".
-
117:10 - 117:14Moi-même je suis contre la peine de mort, mais si vous voulez, si on est vraiment démocrate,
-
117:14 - 117:19si on se dit "on va décider ensemble des choses", il faut être prêt à ce que de temps en temps,
-
117:19 - 117:24la décision ne va pas être celle que vous auriez prise vous, sinon, si vous n'acceptez la Démocratie
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117:24 - 117:27que dans un régime qui va prendre les mêmes décisions que vous,
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117:27 - 117:31vous êtes quelqu'un de très bien, mais vous n'êtes pas démocrate.
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117:31 - 117:35Et puis c'est pas un drame ! Je veux dire : si aujourd'hui ils décident "pour" la peine de mort,
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117:35 - 117:40et puis dans 6 mois, 1 an, 10 ans ils changent d'avis parce-qu'il y a eu une campagne
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117:40 - 117:42et qu'on a réussi à les convaincre, et bien on aura changé d'avis !
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117:42 - 117:45Mais si vous voulez, pour moi, la peine de mort, elle est appliquée tous les jours dans l'entreprise
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117:45 - 117:50en ce moment, et à bien plus grande échelle ... Parce-que là on nous balance un chiffon rouge pour
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117:50 - 117:54Mais si ! Mais les morts dans l'entreprise parce-que le travail tue !
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117:54 - 117:59Le travail tue, parce-que la logique de profit amène à maltraiter les salariés
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117:59 - 118:03à chaque fois que c'est possible ! ... Enfin il faudrait parler à Filoche de ça ... "
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118:03 - 118:08- Myret Zaki : " Oui, d'accord Etienne. Par rapport à cette fameuse Démocratie directe, j'aimerais dire
-
118:08 - 118:15qu'à mon avis c'est une excellente solution qui est pour moi la seule valable,
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118:15 - 118:18malgré les réserves de Madame.
-
118:18 - 118:24Justement, je dirais 3 choses à ajouter. D'abord, les questions sont infiniment plus complexes aujourd'hui
-
118:24 - 118:27qu'à l'époque des grecs ou à n'importe quelle époque.
-
118:27 - 118:32Si je pense uniquement à l'évasion fiscale et au mécanisme du blanchiment d'argent,
-
118:32 - 118:37et de la contrebande de drogue et des dérivés spéculatifs,
-
118:37 - 118:41c'est des sujets extrêmement hermétiques et techniques,
-
118:41 - 118:44et aujourd'hui, la plus grande barrière à la Démocratie, c'est la complexité.
-
118:46 - 118:52Oui, c'est une barrière volontaire, je dirais. Je suis témoin pour avoir fait mes premiers pas dans la banque, à la bourse,
-
118:52 - 118:57et avoir vu l'hermétisme derrière toutes les notions de la finance et de la bourse, parce-que ce n'est pas
-
118:57 - 119:02accessible à tout un chacun, et qu'il y a d'énormes salaires et d'énormes enjeux à la clé.
-
119:02 - 119:04Donc, la complexité ... "
-
119:07 - 119:11" Justement, ce qu'il faut c'est que ceux qui écrivent ces règles, qui viennent du peuple, de la base,
-
119:11 - 119:16ils doivent d'abord être INFORMES !"
- Title:
- «L'État et les banques, les dessous d'un hold-up historique» par Myret Zaki et Etienne Chouard
- Description:
-
NOUVEAU : VERSION "ENRICHIE" DE LA CONFÉRENCE / PREMIÈRE PARTIE DISPONIBLE ICI : http://www.youtube.com/watch?v=3AUbvQIdxy8
Nous cherchons des traducteurs (tout sauf anglais:)
La Fonderie Kugler présente deux conférences en partenariat avec le journal bimensuel La Cité (http://www.lacite.info/) - (http://www.usinekugler.ch/)
Myret Zaki, rédactrice en chef adjointe du magazine Bilan, «L'État, otage du secteur financier»
Étienne Chouard, professeur d'Économie-Gestion à Marseille, chercheur indépendant, «Enjeux pour le peuple du contrôle public de l'État et de la banque».
Pour y accéder directement : http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&list=UUuqKwvlBmW_ZZoDbV89LBOA&v=TLjq25_ayWM#t=2105s
Modération par Fabio Lo Verso de La Cité
En complément à la conférence de Myret Zaki, un article qui revient sur les convives du dîner du 8 février 2010 : http://blogs.mediapart.fr/blog/netmamou/030112/un-diner-de-malfrats-pour-mettre-les-europeens-genoux
Un autre article sur les agences de notations : Qui se cache derrière Standard & Poor's : http://www.abadinte.com/2011/12/qui-se-cache-derrire-standard-poors/
En complément à la conférence d'Etienne Chouard, une analyse qui questionne l'importance de la "loi de 1973" : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/29/la-loi-pompidou-giscard-rothschild-votee-en-1973-empecherait-l-etat-de-battre-monnaie_1623299_3232.html
La réponse point par point d'Etienne Chouard : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2011/12/30/178-analyse-des-reflexions-de-monsieur-beitone-sur-la-pretendue-rumeur-d-extreme-droite-a-propos-de-la-loi-de-1973
Excellent résumé de la conférence en une page sur le blog planetisme : http://www.planetisme.net/2012/05/crises-economiques.html
Transcription écrite de la conférence réalisée par le blog creersamonnaie / (merci à eux:) http://creersamonnaie.over-blog.com/article-crise-financiere-grecque-origine-americaine-explications-francaises-96733594.html
- Video Language:
- English
- Duration:
- 02:30:16