William Ury : La marche du "non" vers le "oui"
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0:00 - 0:03Le thème de la négociation difficile
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0:03 - 0:05me rappelle une de mes histoires préférées
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0:05 - 0:07du Moyen-Orient,
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0:07 - 0:10celle d'un homme qui a laissé à ses trois fils, 17 chameaux.
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0:10 - 0:13Et au premier fils, il a laissé la moitié des chameaux;
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0:13 - 0:15et au second fils, il a laissé un tiers des chameaux;
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0:15 - 0:17et au plus jeune fils, il a laissé un neuvième des chameaux.
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0:17 - 0:19Les trois fils sont entrés en négociation.
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0:19 - 0:2117 ne se divise pas par deux.
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0:21 - 0:23ça ne se divise pas par trois.
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0:23 - 0:25ça ne se divise pas par neuf.
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0:25 - 0:27Les caractères des frères ont commencé à se tendre.
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0:27 - 0:29Finalement, désespérés,
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0:29 - 0:32ils sont allés consulter une vieille sage.
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0:32 - 0:34La vieille sage a réfléchi longuement à leur problème,
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0:34 - 0:36et finalement elle est revenue et a dit,
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0:36 - 0:38"Bien, je ne sais pas si je peux vous aider,
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0:38 - 0:40mais au moins, si vous voulez, vous pouvez avoir mon chameau."
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0:40 - 0:42Dès lors, ils avait donc 18 chameaux.
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0:42 - 0:45Le premier fils a pris sa moitié -- la moitié de 18 ça fait 9.
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0:45 - 0:48Le second fils a pris son tiers -- un tiers de 18 ça fait 6.
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0:48 - 0:50Le plus jeune fils a pris son neuvième --
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0:50 - 0:52un neuvième de 18 ça fait 2.
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0:52 - 0:54Vous arrivez à 17.
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0:54 - 0:56Il leur restait un chameau en trop.
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0:56 - 0:58Ils le rendirent à la vielle femme sage.
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0:58 - 1:00(Rires)
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1:00 - 1:02Alors si vous réfléchissez un moment à cette histoire,
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1:02 - 1:04je pense que ça ressemble
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1:04 - 1:07à beaucoup de négociations difficiles dans lesquelles nous nous retrouvons.
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1:07 - 1:09Elles commencent comme les 17 chameaux -- insoluble.
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1:09 - 1:11D'une manière ou d'une autre, ce que nous devons faire
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1:11 - 1:14c'est sortir de ces situations, comme cette vieille sage,
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1:14 - 1:16regarder la situation avec des yeux neufs
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1:16 - 1:19et arriver avec un 18ème chameau.
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1:20 - 1:22Eh bien trouver ce 18ème chameau dans les conflits mondiaux
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1:22 - 1:25c'est la passion de ma vie.
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1:25 - 1:28Je vois en fait l'humanité un peu comme ces trois frères;
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1:28 - 1:30nous sommes tous une famille.
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1:30 - 1:32Nous le savons de manière scientifique,
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1:32 - 1:34grâce à la révolution des communications,
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1:34 - 1:37toutes les tribus de la planète, les 15 000 tribus,
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1:37 - 1:40sont en contact les unes avec les autres.
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1:40 - 1:42Et c'est une grande réunion de famille.
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1:42 - 1:44Et pourtant, comme beaucoup de réunions de famille,
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1:44 - 1:46ce n'est pas tout rose.
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1:46 - 1:48Il y a beaucoup de conflits.
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1:48 - 1:50Et la question est,
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1:50 - 1:52comment traitons-nous nos différences ?
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1:52 - 1:54Comment gérons-nous avec nos différends les plus profonds,
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1:54 - 1:56étant donnée la propension de l'humain pour le conflit
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1:56 - 1:58et le génie humain
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1:58 - 2:01à inventer des armes de destruction massive ?
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2:01 - 2:03Là est la question.
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2:03 - 2:06Comme j'ai passé la plus grande partie des trois dernières décennies --
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2:06 - 2:08presque quatre --
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2:08 - 2:10à voyager de par le monde,
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2:10 - 2:13à essayer de travailler, en m'impliquant dans des conflits
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2:13 - 2:16qui allaient de la Yougoslavie au Moyen-Orient
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2:16 - 2:18de la Tchéchénie au Vénézuela,
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2:18 - 2:21parmi les conflits les plus difficiles à la surface de la Terre,
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2:21 - 2:23je me suis posé cette question.
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2:23 - 2:25Et je pense que j'ai trouvé, d'une certaine manière,
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2:25 - 2:27le secret de la paix.
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2:27 - 2:30C'est en fait étonnamment simple.
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2:30 - 2:33Ce n'est pas facile, mais c'est simple.
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2:33 - 2:35Ce n'est même pas nouveau.
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2:35 - 2:37C'est peut-être un de nos plus anciens patrimoines humains.
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2:37 - 2:40Le secret de la paix, c'est nous.
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2:40 - 2:42C'est nous qui agissons
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2:42 - 2:44comme la communauté tout autour
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2:44 - 2:46de n'importe quel conflit,
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2:46 - 2:48qui peut jouer un rôle constructif.
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2:48 - 2:51Laissez-moi vous raconter juste une histoire, un exemple.
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2:52 - 2:54Il y a environ 20 ans j'étais en Afrique du Sud
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2:54 - 2:56je travaillais avec les parties dans ce conflit,
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2:56 - 2:58et je suis resté un mois supplémentaire,
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2:58 - 3:00alors j'ai passé un peu de temps à vivre
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3:00 - 3:02avec plusieurs groupes de San Bushmen.
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3:02 - 3:05J'étais curieux de les découvrir eux, et leur façon de résoudre les conflits.
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3:06 - 3:08Parce que, après tout, de mémoire d'homme,
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3:08 - 3:10ils ont toujours été chasseurs et cueilleurs,
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3:10 - 3:12vivant quasiment comme nos ancêtres ont vécu
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3:12 - 3:15peut-être 99% de l'histoire humaine.
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3:15 - 3:18Et tous les hommes ont ces flèches empoisonnées qu'ils utilisent pour chasser --
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3:18 - 3:20absolument mortelles.
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3:20 - 3:22Alors comment gèrent-ils leurs différends ?
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3:22 - 3:24Eh bien ce que j'ai appris
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3:24 - 3:27c'est qu'à chaque fois que le ton monte dans ces communautés,
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3:27 - 3:30quelqu'un part cacher les flèches empoisonnées dans la brousse,
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3:30 - 3:34et ensuite tout le monde s'asseoit en cercle comme ça,
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3:34 - 3:37et ensuite ils restent assis et ils parlent, et ils parlent.
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3:37 - 3:39ça peut prendre deux jours, trois jours, quatre jours,
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3:39 - 3:41mais ils ne se reposent pas
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3:41 - 3:43tant qu'ils n'ont pas trouvé une résolution,
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3:43 - 3:45ou mieux encore, une réconciliation.
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3:45 - 3:47Et si le ton est toujours trop haut,
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3:47 - 3:49alors ils envoient quelqu'un en visite à des proches,
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3:49 - 3:51comme une période d'apaisement.
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3:51 - 3:53Eh bien ce système
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3:53 - 3:56est, je pense, probablement le système qui nous a gardés en vie jusqu'à ce jour,
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3:56 - 3:58étant données nos tendances humaines.
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3:58 - 4:01Ce système, je l'appelle la troisième force.
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4:01 - 4:03Parce que si on y réfléchit,
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4:03 - 4:06normalement quand on pense à un conflit, quand on le décrit,
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4:06 - 4:08il y a toujours deux côtés.
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4:08 - 4:10Ce sont les Arabes contre les Israéliens, les travailleurs contre les patrons,
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4:10 - 4:13le mari contre la femme, les Républicains contre les Démocrates,
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4:13 - 4:15mais ce que nous ne voyons pas souvent,
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4:15 - 4:17c'est qu'il y a toujours une troisième force.
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4:17 - 4:19Et la troisième force du conflit c'est nous,
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4:19 - 4:21c'est la communauté autour,
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4:21 - 4:23ce sont les amis, les alliés,
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4:23 - 4:25les membres de la famille, les voisins.
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4:25 - 4:28Et nous pouvons jouer un rôle incroyablement constructif.
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4:28 - 4:30Peut-être le moyen le plus fondamental
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4:30 - 4:33par lequel la troisième force peut aider
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4:33 - 4:36c'est de rappeler aux deux parties ce qu'il y a réellement en jeu.
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4:36 - 4:38Pour le bien des enfants, pour le bien des familles,
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4:38 - 4:41pour le bien de la communauté, pour le bien du futur,
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4:41 - 4:44arrêtons de nous battre un moment et commençons à parler.
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4:44 - 4:46Parce que le fait est
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4:46 - 4:48que quand nous sommes impliqués dans un conflit,
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4:48 - 4:50il est très facile de perdre le sens des réalités.
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4:50 - 4:52Il est très facile de réagir.
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4:52 - 4:55Les êtres humains : nous sommes des machines à réagir.
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4:55 - 4:57Et comme on dit,
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4:57 - 4:59quand on est en colère on dit les plus grandes choses
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4:59 - 5:02qu'on regrettera de sa vie.
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5:02 - 5:05Et donc la troisième force nous rappelle cela.
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5:05 - 5:07Cette troisième force nous aide à aller au balcon,
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5:07 - 5:10qui est une métaphore pour un point de vue en perspective,
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5:10 - 5:13où nous pouvons garder les yeux sur le prix.
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5:13 - 5:16Laissez-moi vous raconter une petite histoire tirée de mon expérience en négociation.
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5:16 - 5:19Il y a quelques années, j'étais impliqué comme facilitateur
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5:19 - 5:21dans des discussions très dures
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5:21 - 5:23entre les dirigeants de la Russie
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5:23 - 5:25et ceux de la Tchétchénie.
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5:25 - 5:27Il y avait une guerre, comme vous le savez.
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5:27 - 5:29Et nous nous sommes rencontrés à La Hague,
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5:29 - 5:31au Peace Palace,
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5:31 - 5:34dans la même pièce où le tribunal des crimes de guerre en Yougoslavie
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5:34 - 5:36se tenait.
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5:36 - 5:38Et les discussions sont parties comme une fusée
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5:38 - 5:40quand le vice-président tchétchène
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5:40 - 5:43a commencé à pointer du doigt les Russes en disant
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5:43 - 5:45"Vous devriez rester assis sur vos chaises,
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5:45 - 5:47parce que vous allez être jugés pour crimes de guerre."
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5:47 - 5:49Et il a continué comme ça, et ensuite il s'est tourné vers moi et a dit
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5:49 - 5:51"Vous êtes un Américain.
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5:51 - 5:54Regardez ce que vous les Américains vous faites à Porto Rico."
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5:54 - 5:57Et j'ai commencé à réfléchir à toute vitesse "Porto Rico? Qu'est-ce que je sais de Porto Rico?"
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5:57 - 5:59J'ai commencé à réagir,
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5:59 - 6:02mais ensuite j'ai essayé de me rappeler d'aller au balcon.
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6:02 - 6:04Et ensuite quand il s'est arrêté de parler,
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6:04 - 6:06et tout le monde m'a regardé en attendant une réponse,
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6:06 - 6:09avec la perspective du balcon, j'étais capable de le remercier pour ses remarques
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6:09 - 6:12et j'ai dit "J'apprécie votre critique de mon pays,
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6:12 - 6:14car c'est un signe qui montre que nous sommes entre amis
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6:14 - 6:17et que nous pouvons nous parler franchement.
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6:17 - 6:20Et nous ne sommes pas ici pour parler de Porto Rico ou du passé.
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6:20 - 6:23Nous sommes ici pour voir si nous pouvons trouver un moyen
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6:23 - 6:26de mettre fin aux souffrances et au bain de sang en Tchétchénie."
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6:26 - 6:29La discussion est revenue sur ses rails.
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6:29 - 6:31C'est le rôle de la troisième force,
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6:31 - 6:33d'aider les parties à aller au balcon.
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6:33 - 6:36Maintenant je vais vous emmener un moment
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6:36 - 6:38dans ce qui est largement considéré comme le conflit le plus difficile,
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6:38 - 6:40ou le plus impossible,
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6:40 - 6:42c'est le Moyen Orient.
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6:42 - 6:45La question est : où est le troisième côté là-bas ?
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6:45 - 6:47Comment pouvons-nous aller au balcon ?
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6:47 - 6:49Alors je ne prétends pas avoir la réponse
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6:49 - 6:51au conflit du Moyen Orient,
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6:51 - 6:53mais je pense que j'ai un premier pas,
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6:53 - 6:55littéralement un premier pas,
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6:55 - 6:58quelque chose que n'importe lequel d'entre nous pourrait faire en tant que troisième côtés.
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6:58 - 7:00Je vais d'abord vous poser une question.
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7:00 - 7:02Combien d'entre vous
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7:02 - 7:04dans les dernières années
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7:04 - 7:07se sont un jour fait du souci au sujet du Moyen Orient
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7:07 - 7:09et se sont demandés ce que l'on pourrait faire ?
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7:09 - 7:11Juste par curiosité, combien d'entre vous ?
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7:11 - 7:14Ok, donc la grande majorité d'entre nous.
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7:14 - 7:16Et ici, c'est si loin.
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7:16 - 7:19Pourquoi portons-nous autant d'attention à ce conflit ?
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7:19 - 7:21Est-ce le nombre de morts?
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7:21 - 7:23Il y a cent fois plus de morts
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7:23 - 7:25dans un conflit en Afrique qu'au Moyen-Orient.
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7:25 - 7:27Non, c'est à cause de l'histoire,
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7:27 - 7:29parce que nous nous sentons personnellement impliqués
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7:29 - 7:31dans cette histoire.
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7:31 - 7:33Que nous soyons Chrétiens, Musulmans ou Juifs,
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7:33 - 7:35religieux ou non,
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7:35 - 7:37nous nous sentons personnellement partie prenante de ce conflit.
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7:37 - 7:40Les histoires c'est important. En tant qu'anthropologue je le sais.
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7:40 - 7:43Les histoires sont notre moyen de transmettre la connaissance.
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7:43 - 7:45Elles donnent sens à nos vies.
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7:45 - 7:47C'est ce que nous racontons ici à TED : des histoires.
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7:47 - 7:49Les histoires sont la clé.
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7:49 - 7:52Et donc ma question est
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7:52 - 7:54oui, essayons de résoudre la politique
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7:54 - 7:56là-bas au Moyen Orient,
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7:56 - 7:59mais regardons d'abord l'histoire.
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7:59 - 8:01Essayons d'aller à la racine de tout cela.
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8:01 - 8:03Voyons si nous pouvons y appliquer le troisième côté.
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8:03 - 8:06Qu'est-ce que cela signifierait ? Quelle est l'histoire là-bas ?
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8:06 - 8:08Alors en tant qu'anthropologues, nous savons
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8:08 - 8:11que chaque culture a une histoire originelle.
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8:11 - 8:13Quelle est l'histoire originelle du Moyen-Orient ?
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8:13 - 8:15En une phrase, c'est :
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8:15 - 8:18Il y a 4 000 ans, un homme et sa famille
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8:18 - 8:20ont traversé le Moyen-Orient,
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8:20 - 8:23et le monde n'a plus jamais été le même.
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8:23 - 8:25Cet homme, bien sûr,
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8:25 - 8:27c'était Abraham.
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8:27 - 8:29Et ce qu'il défendait c'était l'unité,
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8:29 - 8:31l'unité de la famille.
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8:31 - 8:33Il est notre père à tous.
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8:33 - 8:35Mais ce n'est pas seulement ce qu'il défendait, c'est ce que son message était.
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8:35 - 8:38Son message fondamental était aussi l'unité,
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8:38 - 8:41le caractère interconnecté de tout cela, et l'unité de tout.
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8:41 - 8:44Et sa valeur essentielle était le respect,
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8:44 - 8:46c'était la gentillesse envers les étrangers.
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8:46 - 8:49Il est connu pour ça, son hospitalité.
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8:49 - 8:51Alors en ce sens,
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8:51 - 8:53il est un troisième côté symbolique
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8:53 - 8:55du Moyen-Orient.
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8:55 - 8:58Il est celui qui nous rappelle
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8:58 - 9:00que nous faisons tous partie d'un plus grand tout.
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9:00 - 9:02Alors comment vous --
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9:02 - 9:04alors réfléchissez un peu à ça un moment.
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9:04 - 9:07Aujourd'hui nous faisons face au fléau du terrorisme.
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9:07 - 9:09Qu'est-ce que le terrorisme ?
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9:09 - 9:12Le terrorisme c'est en fait prendre un étranger innocent
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9:12 - 9:15et le traiter comme un ennemi que vous créez
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9:15 - 9:17pour générer de la peur.
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9:17 - 9:19Quel est le contraire du terrorisme ?
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9:19 - 9:21C'est prendre un étranger innocent
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9:21 - 9:23et le traiter comme un ami
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9:23 - 9:26que vous accueillez chez vous
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9:26 - 9:28pour faire germer et créer de la compréhension,
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9:28 - 9:31ou du respect, ou de l'amour.
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9:31 - 9:33Alors qu'est-ce que cela donnerait si
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9:33 - 9:36vous preniez l'histoire d'Abraham,
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9:36 - 9:38qui est une histoire de troisième côté,
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9:38 - 9:40et si jamais c'était --
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9:40 - 9:43parce qu'Abraham défend l'hospitalité --
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9:43 - 9:46si cela pouvait être un antidote au terrorisme ?
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9:46 - 9:48Si cela pouvait être un vaccin
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9:48 - 9:50contre l'intolérance religieuse ?
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9:50 - 9:53Comment feriez-vous pour donner vie à cette histoire ?
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9:53 - 9:55Maintenant il ne suffit pas de simplement raconter une histoire --
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9:55 - 9:57c'est puissant --
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9:57 - 9:59mais les gens ont besoin d'expérimenter l'histoire.
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9:59 - 10:02Ils ont besoin de pouvoir vivre l'histoire. Comment feriez-vous ça ?
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10:02 - 10:05Et c'était comme ça que j'imaginais que vous alliez le faire.
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10:05 - 10:07Et c'est ce qui nous amène au premier pas ici.
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10:07 - 10:09Parce que le moyen simple de faire ça
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10:09 - 10:12c'est d'aller faire un tour.
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10:12 - 10:15Vous allez faire un tour sur les traces d'Abraham.
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10:15 - 10:18Vous marchez dans ses traces.
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10:18 - 10:21Car marcher a un pouvoir réel.
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10:21 - 10:24Vous savez, comme anthropologue, je peux vous dire que marcher est ce qui a fait de nous des humains.
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10:24 - 10:26C'est amusant, quand on marche,
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10:26 - 10:28on marche côte à côte
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10:28 - 10:31dans la même direction.
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10:31 - 10:33Maintenant si je venais vers vous face à face
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10:33 - 10:36et que je venais aussi près de vous que ça,
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10:36 - 10:39vous vous sentiriez menacé.
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10:39 - 10:41Mais si je marche épaule contre épaule,
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10:41 - 10:43même jusqu'à avoir les épaules en contact
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10:43 - 10:45cela ne pose pas de problème.
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10:45 - 10:47Qui se dispute en marchant ?
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10:47 - 10:50C'est pourquoi dans les négociations, souvent, quand ça se complique,
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10:50 - 10:52les gens vont marcher dans les bois.
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10:52 - 10:54Alors j'ai eu l'idée
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10:54 - 10:56d'inspirer
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10:56 - 10:58un chemin, une route --
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10:58 - 11:01pensez à la route de la soie, le sentier des Appalaches
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11:01 - 11:03qui suit les traces
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11:03 - 11:05d'Abraham.
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11:05 - 11:07Les gens ont dit "C'est insensé. On ne peut pas faire ça.
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11:07 - 11:10On ne peut pas retracer les pas d'Abraham. C'est trop dangereux.
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11:10 - 11:12Il faut traverser toutes ces frontières.
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11:12 - 11:14ça passe par 10 pays différents du Moyen-Orient
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11:14 - 11:16parce que ça les réunit tous."
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11:16 - 11:18Et donc nous avons étudié cette idée à Harvard.
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11:18 - 11:20Nous avons fait notre audit de faisabilité.
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11:20 - 11:22Et ensuite il y a quelques années, un groupe parmi nous
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11:22 - 11:24environ 25 d'entre nous de près de 10 pays différents,
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11:24 - 11:26ont décidé de voir si nous pouvions marcher dans les pas d'Abraham,
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11:26 - 11:29en partant de son lieu de naissance dans la cité d'Urfa
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11:29 - 11:32dans le sud de la Turquie, en Mésopotamie du Nord.
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11:32 - 11:35Et ensuite nous avons pris le bus et avons fait plusieurs marches
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11:35 - 11:37et sommes allés à Harran,
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11:37 - 11:40où, selon la Bible, il a commencé son voyage.
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11:40 - 11:42Ensuite nous avons traversé la frontière pour entrer en Syrie, sommes allés à Aleppo,
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11:42 - 11:44qui est en fait nommée d'après le nom d'Abraham.
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11:44 - 11:46Nous sommes allés à Damas,
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11:46 - 11:48qui a une longue histoire liée à Abraham.
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11:48 - 11:51Nous sommes ensuite allés en Jordanie du Nord,
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11:51 - 11:53à Jérusalem,
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11:53 - 11:56qui a tout à voir avec Abraham, à Bethléem,
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11:56 - 11:58et finalement à l'endroit où il a été enterré
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11:58 - 12:00à Hébron.
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12:00 - 12:02Donc littéralement nous sommes allées du ventre maternel à la tombe.
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12:02 - 12:05Nous avons montré que c'était faisable. C'était un voyage incroyable.
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12:05 - 12:07Je vais vous poser une question.
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12:07 - 12:09Combien d'entre vous ont fait l'expérience
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12:09 - 12:11d'être dans un quartier étranger,
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12:11 - 12:13ou un pays étranger,
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12:13 - 12:16et un étranger complet, un étranger parfait,
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12:16 - 12:19vient à vous et vous témoigne de la gentillesse,
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12:19 - 12:21vous invite, peut-être, chez lui, vous offre à boire,
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12:21 - 12:23vous offre du café, vous offre un repas ?
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12:23 - 12:25Combien d'entre vous ont déjà vécu cette expérience ?
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12:25 - 12:27C'est l'essence
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12:27 - 12:29du chemin d'Abraham.
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12:29 - 12:31Mais c'est ce que vous découvrez si vous allez dans ces villages du Moyen Orient
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12:31 - 12:33où vous vous attendez à l'hostilité,
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12:33 - 12:35et vous recevez l'hospitalité la plus incroyable,
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12:35 - 12:37en lien parfait avec Abraham.
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12:37 - 12:39"Au nom du père Abraham,
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12:39 - 12:41laissez-moi vous offrir à manger."
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12:41 - 12:43Donc ce que nous avons découvert
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12:43 - 12:46c'est qu'Abraham n'est pas seulement un personnage de livre pour ces gens,
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12:46 - 12:49il est vivant, c'est une présence vivante.
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12:49 - 12:51Et pour abréger,
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12:51 - 12:53ces dernières années,
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12:53 - 12:55des milliers de gens
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12:55 - 12:57ont commencé à marcher sur des portions du chemin d'Abraham
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12:57 - 12:59au Moyen-Orient,
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12:59 - 13:02et à profiter de l'hospitalité des gens de là-bas.
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13:02 - 13:04Ils ont commencé à marcher
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13:04 - 13:06en Israel et en Palestine,
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13:06 - 13:08en Jordanie, en Turquie, en Syrie.
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13:08 - 13:10C'est une expérience incroyable.
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13:10 - 13:12Des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux --
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13:12 - 13:15plus de femmes que d'hommes, en fait, chose intéressante.
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13:15 - 13:17Pour ceux qui ne peuvent pas marcher,
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13:17 - 13:19qui ne peuvent pas se rendre sur place actuellement,
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13:19 - 13:21les gens ont commencé à organiser des marches
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13:21 - 13:23dans les villes, dans leurs propres communautés.
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13:23 - 13:25A Cincinnati, par exemple, qui a organisé une marche
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13:25 - 13:27d'une église à une mosquée puis à une synagogue
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13:27 - 13:29et ils ont tous pris ensemble un repas Abrahamique.
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13:29 - 13:31C'était le jour du chemin d'Abraham.
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13:31 - 13:33A Sao Paulo, Brésil, c'est devenu un événement annuel
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13:33 - 13:35pour des milliers de gens qui courent
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13:35 - 13:37sur un chemin d'Abraham virtuel,
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13:37 - 13:39qui unit différentes communautés.
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13:39 - 13:42Les médias adorent ça, vraiment ils en sont fous.
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13:42 - 13:44Ils y accordent beaucoup d'attention
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13:44 - 13:46parce que c'est visuel,
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13:46 - 13:48et ça diffuse l'idée
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13:48 - 13:50l'idée de l'hospitalité Abrahamique
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13:50 - 13:52de la gentillesse envers les étrangers.
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13:52 - 13:54Et il y a à peine deux semaines,
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13:54 - 13:56il y a eu une histoire à la radio sur le sujet.
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13:56 - 13:58Le mois dernier,
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13:58 - 14:00il y avait un article dans The Guardian,
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14:00 - 14:03dans le Manchester Guardian, sur le sujet --
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14:03 - 14:06deux pleines pages.
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14:06 - 14:09Et ils ont cité un villageois
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14:09 - 14:12qui a dit "Cette marche nous connecte au monde."
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14:12 - 14:15Il a dit que c'était comme une lumière allumée dans nos vies.
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14:15 - 14:17Cela nous apporte la paix.
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14:17 - 14:19C'est donc de cela qu'il s'agit.
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14:19 - 14:22Mais il ne s'agit pas que de psychologie,
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14:22 - 14:24c'est aussi économique,
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14:24 - 14:26parce que dans leur marche les gens dépensent de l'argent.
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14:26 - 14:29Et cette femme, là, Um Ahmad,
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14:29 - 14:32est une femme qui vit sur un chemin au Nord de la Jordanie.
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14:32 - 14:34Elle est extrêmement pauvre.
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14:34 - 14:37Elle est partiellement aveugle, son mari ne peut pas travailler,
-
14:37 - 14:40elle a sept enfants.
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14:40 - 14:42Mais elle sait cuisiner.
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14:42 - 14:45Et elle a commencer à cuisiner pour des groupes de marcheurs
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14:45 - 14:48qui traversent le village et prennent un repas chez elle.
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14:48 - 14:50Ils s'asseyent par terre.
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14:50 - 14:52Elle n'a même pas de nappe.
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14:52 - 14:54Elle fait la cuisine la plus délicieuse
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14:54 - 14:57qui est fraîche de toutes les herbes de la campagne environnante.
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14:57 - 14:59Et alors de plus en plus de marcheurs sont venus.
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14:59 - 15:01Et récemment elle a commencé à avoir un revenu
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15:01 - 15:03pour subvenir aux besoins de sa famille.
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15:03 - 15:06Et alors elle a dit à notre équipe équipe là-bas,
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15:06 - 15:09"Vous m'avez rendue visible
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15:09 - 15:11dans un village où autrefois les gens avaient honte
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15:11 - 15:13de me regarder."
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15:13 - 15:16C'est le potentiel du chemin d'Abraham.
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15:16 - 15:18Il y a bel et bien des centaines de ces communautés
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15:18 - 15:21à travers le Moyen Orient, à travers le chemin.
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15:22 - 15:25Le potentiel c'est en fait de changer le jeu.
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15:25 - 15:27Et pour changer le jeu,il faut changer le cadre,
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15:27 - 15:29notre façon de voir les choses --
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15:29 - 15:31changer le cadre
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15:31 - 15:34de l'hostilité à l'hospitalité,
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15:34 - 15:37du terrorisme au tourisme.
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15:37 - 15:39Et en ce sens, le chemin d'Abraham,
-
15:39 - 15:41c'est un outil pour changer le jeu.
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15:41 - 15:43Laissez-moi vous montrer une chose.
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15:43 - 15:45J'ai un petit gland ici
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15:45 - 15:47que j'ai ramassé quand je marchais sur le chemin
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15:47 - 15:49cette année.
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15:49 - 15:51Eh bien ce gland est associé au chêne, bien sûr --
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15:51 - 15:53il pousse dans un chêne,
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15:53 - 15:55qui est associé à Abraham.
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15:55 - 15:57Le chemin à présent est comme un gland ;
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15:57 - 15:59il est toujours dans sa phase précoce.
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15:59 - 16:01A quoi ressemblerait le chêne ?
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16:01 - 16:03Eh bien je repense à mon enfance,
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16:03 - 16:05dont une grande part s'est déroulée, après ma naissance ici à Chicago,
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16:05 - 16:07en Europe.
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16:07 - 16:09Si vous aviez été
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16:09 - 16:11dans les ruines de, disons, Londres
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16:11 - 16:14en 1945, ou Berlin,
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16:14 - 16:16et si vous aviez dit,
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16:16 - 16:18"Dans soixante ans
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16:18 - 16:20cet endroit sera le plus paisible, le plus prospère de la planète,"
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16:20 - 16:22les gens auraient pensé
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16:22 - 16:24que vous étiez un fou avéré.
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16:24 - 16:28Mais ils l'ont fait grâce à l'identité commune -- Europe --
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16:28 - 16:30et une économie commune.
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16:30 - 16:33Alors ma question est, si on peut le faire en Europe,
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16:33 - 16:35pourquoi pas au Moyen Orient ?
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16:35 - 16:37Pourquoi pas, grâce à une identité commune --
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16:37 - 16:39qui est l'histoire d'Abraham --
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16:39 - 16:41et grâce à une économie commune
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16:41 - 16:44qui serait basée en grande partie sur le tourisme ?
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16:45 - 16:47Alors je vais conclure
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16:47 - 16:50en vous disant que ces 35 dernières années
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16:50 - 16:52en travaillant
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16:52 - 16:54dans les conflits les plus dangereux, difficiles et insolubles
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16:54 - 16:56de la planète,
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16:56 - 16:59je n'ai pas encore vu un conflit
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16:59 - 17:02qui me semble impossible à modifier.
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17:02 - 17:04Bien sûr ce n'est pas simple,
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17:04 - 17:06mais c'est possible.
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17:06 - 17:08Cela a été fait en Afrique du Sud.
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17:08 - 17:10Cela a été fait en Irlande du Nord.
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17:10 - 17:12Cela peut être fait partout.
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17:12 - 17:14Cela ne dépend que de nous.
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17:14 - 17:17Cela dépend de nous et du fait d'adopter la posture de la troisième force.
-
17:17 - 17:19Alors laissez-moi vous inviter
-
17:19 - 17:21à penser à devenir cette troisième force,
-
17:21 - 17:23même comme un tout petit pas.
-
17:23 - 17:25Nous allons faire une pause dans un instant.
-
17:25 - 17:27Allez simplement voir quelqu'un
-
17:27 - 17:30d'une culture différente, d'un pays différent,
-
17:30 - 17:32d'une appartenance ethnique différente, une différence quelle qu'elle soit
-
17:32 - 17:35et engagez la conversation avec eux ; écoutez-les.
-
17:35 - 17:37C'est un acte de troisième force.
-
17:37 - 17:39C'est marcher sur le chemin d'Abraham.
-
17:39 - 17:41Après une conférence TED,
-
17:41 - 17:43pourquoi pas une marche TED ?
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17:43 - 17:45Alors je vais vous quitter
-
17:45 - 17:47en vous confiant trois choses.
-
17:47 - 17:50La première, le secret de la paix
-
17:50 - 17:53c'est la troisième force.
-
17:53 - 17:55Le troisième côté c'est nous,
-
17:55 - 17:57chacun de nous,
-
17:57 - 17:59en un seul pas,
-
17:59 - 18:02peut prendre le monde, peut amener le monde,
-
18:02 - 18:05un pas plus près de la paix.
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18:05 - 18:07Il y a un vieux proverbe africain qui dit :
-
18:07 - 18:09"Quand les toiles d'araignées s'unissent,
-
18:09 - 18:12elles peuvent même arrêter le lion."
-
18:12 - 18:14Si nous sommes capables d'unir
-
18:14 - 18:16nos toiles de paix de troisième force,
-
18:16 - 18:19nous pouvons même arrêter le lion de la guerre.
-
18:19 - 18:21Merci beaucoup.
-
18:21 - 18:23(Applaudissements)
- Title:
- William Ury : La marche du "non" vers le "oui"
- Speaker:
- William Ury
- Description:
-
William Ury, auteur de "Getting to Yes" (Comment réussir une négociation) nous offre un moyen élégant, simple (mais pas facile) d'arriver à un accord même dans les situations les plus difficiles -- du conflit familial à, peut-être, le Moyen Orient.
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDTalks
- Duration:
- 18:24