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Les garçons ne pleurent pas (sauf quand ils pleurent)

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    Les garçons ne pleurent pas
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    vous avez probablement entendu
    le vieil adage
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    "les garçons ne pleurent pas"
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    ce sentiment imprègne notre culture
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    depuis très longtemps
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    c'est une drôle de phrase pourtant
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    quand on entend quelqu'un dire
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    les garçons ne pleurent pas,
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    on sait que ce n'est pas littéral
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    on sait que les garçons,
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    et par extension les hommes, en réalité,
    pleurent.
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    On le voit tout le temps.
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    dans la vraie vie
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    et dans les films.
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    Même les gros durs pleurent,
    occasionnellement.
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    que signifie cette phrase?
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    et bien, "les garçon ne pleurent pas" est
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    une affirmation
    d'un idéal culturel de masculinité
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    "ne pleure pas, ne pleure pas,
    ne pleure pas, ne pleure pas,..."
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    ce que la plupart des gens veulent dire
    est plus proche de,
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    "les garçons ne sont pas censés pleurer."
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    "Arrête de pleurer, sale
    pleurnichard! Arrête tes sottises!"
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    Mais même ça n'est pas tout à fait exact.
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    Parce qu'il y a quelques situations
    où pleurer est permis.
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    "Pleurer, acceptable aux enterrements,
    et au Grand Canyon."
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    Donc, la meilleure formule serait,
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    "Les garçons ne sont pas censés pleurer,
    sauf dans certains cas précis."
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    ça ne sonne pas tout à fait pareil.
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    "Je te défi mauvaise étoile!"
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    Mais ce sont ces quelques cas
    sur lesquels nous allons
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    nous concentrer dans cette vidéo
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    Parce que ces moments de vulnérabilité,
    bien que bref,
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    en disent long sur la construction de la masculinité
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    Je tiens à préciser que l'inclusion
    d'un film où d'une série dans cette vidéo
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    n’équivaut pas à sa critique.
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    Dans la plupart des exemples à suivre,
    les larmes sont parfaitement appropriées.
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    Certaines scènes sont incroyablement
    puissantes,
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    et la performance des acteurs
    vraiment inspirée.
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    "Comme... les larmes... dans la pluie."
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    comme dans la plupart de mes vidéos,
    je me concentre surtout
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    sur l'examen des motifs prédominant
    dans les médias,
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    et l'observation de comment ces motifs
    façonnent les normes sociales dans notre culture.
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    "whoah."
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    "J'ai envie de pleurer."
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    Bien sur, tous les hommes ne sont pas
    dépeint avec la même touche cinématique.
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    "Merde, je pleure tellement parfois, j'ai l'impression
    que je vais me transformer en gouttelettes."
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    Puisqu'ils n'ont pas encore atteint l'âge
    d'homme, les garçons et les ados
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    ont plus de latitude émotionnelle à l'écran.
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    "ça suffit à faire pleurer un homme adulte
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    mais pas cet homme.
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    Retourne là-dedans, larme."
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    Et à cause des stéréotypes hyper-masculins
    appliqués aux hommes noirs
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    la fenêtre autorisée de vulnérabilité
    peut être encore plus réduite
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    qu'elle ne l'est pour les héros blancs.
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    "juste marre que tout le monde
    me traite comme de la merde."
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    Les hommes gay dans les médias, eux,
    tendent à être représentés
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    comme étant plus émotifs
    que leurs homologues hétéros.
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    Même si nous comprenons
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    que les hommes et les garçons pleurent,
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    il y a toujours une règle sous entendue
    que les hommes
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    sont uniquement autorisés à pleurer
    ouvertement et sincèrement
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    dans un petit nombre de situations sociales.
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    Voyez ça comme une fenêtre émotionnelle,
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    dans laquelle les hommes peuvent afficher
    une part de vulnérabilité
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    sans mettre en péril leur status d'homme.
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    plus la situation est extrême,
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    plus les pleures peuvent être effrénés.
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    Par exemple, si un personnage masculin
    commence à sangloter dans un rôle dramatique,
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    le public a appris que ça signifie que,
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    peu importe ce qui se passe, ça doit être
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    vraiment, vraiment horrible
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    comme ne-plus-jamais-revoir-sa-famille horrible,
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    ou vient-de-tuer-plein-de-gens horrible,
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    "Je les ai tués."
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    ou fait-du-cannibalisme horrible.
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    "J'ai mangé de leur cerveaux."
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    "Je connais le goût des gens."
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    "le soja vert est fait de personnes."
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    bon, admettons, Soleil Vert est
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    au bout du spectre.
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    l'ensemble de circonstances le plus courant,
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    où la fenêtre des pleurs s'ouvre,
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    implique la mort.
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    Habituellement, la mort d'un proche.
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    "Et tu me manques, Jenny."
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    particulièrement s'ils ont
    le status de victime.
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    (sanglot)
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    Cela peut inclure des larmes
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    liées à une mort imminente,
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    ou une crise juste après
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    une expérience de mort imminente.
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    La guerre, en particulier,
    est souvent représentée
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    comme un paramètre donnant accès
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    à ces situations extrêmes,
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    où il est socialement admis d'être
    ouvertement vulnérable avec les autres
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    mais à un coût tragique.
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    Il est aussi parfois admis
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    pour les hommes de verser une larme
    concernant un échec personnel.
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    "Vous aviez confiance en moi...
    et j'ai échoué pour vous."
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    Mais il faut que ce soit un échec majeur,
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    comme l'inaptitude à protéger.
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    Occasionnellement, cela inclus
    l'échec d'un mariage
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    mais plus souvent c'est l'incapacité
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    à arrêter une catastrophe.
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    La fenêtre des pleurs s'ouvre aussi brièvement
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    dans une autre arène sociale.
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    "Il n'y a pas de pleurs -
    Il n'y a pas de pleurs dans le baseball!"
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    (femme sanglotant)
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    Tom Hanks est un homme rigolo,
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    mais il a tort dans cette scène.
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    Il y a des pleurs dans le baseball
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    et dans d'autres sports d'hommes.
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    "C'est la plus belle nuit qui a
    (inaudible) ma vie!"
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    Mais remarquez que c'est seulement autour de
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    moment particulièrement intensif de compétition
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    comme le dernier jeu de la saison,
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    ou une qualification aux finales.
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    Ces moments intenses sont probablement
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    le seul moment de l'année où un homme adulte
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    peut pleurer en public
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    sans être ridiculisé.
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    "Je suis heureux de voir spot -
    et je pleure."
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    Les larmes de joie sont probablement les plus rares
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    à être accepter pour les hommes dans les médias.
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    Celles-ci sont cantonnées
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    aux retrouvailles post-traumatiques,
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    à la reconnaissance
    pour le travail d'une vie,
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    à la naissance d'un enfant,
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    ou à un père au mariage de ses filles.
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    Mais, chose révélatrice, très rarement
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    à son propre mariage -
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    ou au mariage d'un fils
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    (homme sanglotant)
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    Il y a quelques autres cas marginaux où
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    la fenêtre des pleurs s'ouvre.
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    Mais remarquez que chacune
    de ces situations est rare.
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    "hey, arrête de pleurer"
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    'J'essaie, j'essaie"
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    Tellement rare qu'elles ne se produisent
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    que quelques fois au cours de la vie d'un homme.
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    En moyenne on voit des hommes pleurer
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    un peu plus souvent dans les drames
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    ou les histoires d'amour.
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    (bruits sourds)
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    Mais pour qu'un homme pleure
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    dans un media d'action,
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    un niveau de trauma presque super-naturel
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    est habituellement nécessaire.
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    Même quand c'est un évènement
    tragique ou miraculeux
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    le flot de larmes peut encore être
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    sensiblement limité pour les personnages masculins.
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    Nous sommes tous habitués au cliché
    de la larme unique.
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    Une seule goûte d'émotion est autorisée
    à couler le long de la joue de l'homme,
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    pour faire comprendre au public
    qu'il abrite de profonds sentiments intérieurs -
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    sentiments qui resteront probablement non-dits.
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    Mais souvent on n'atteint même pas la larme unique
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    on voit juste des yeux humides
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    et les larmes ne sont pas autorisées à couler.
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    Régulièrement, en faisant cette vidéo,
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    J'ai du mettre sur pause
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    et zoomer sur une image fixe
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    pour savoir si le mec
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    pleurait vraiment ou pas.
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    "Tu pleurs?" "Non."
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    La raison pour laquelle on passe tellement de temps
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    à parler de la vulnérabilité des hommes
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    est parce que les larmes sont saines
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    physiologiquement et émotionnellement.
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    Sur un plan biologique,
    pleurer libère du stress
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    et aide à réduire l'anxiété.
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    Sur un plan social, la capacité de pleurer
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    et d'être ouvertement vulnérable devant les autres,
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    est essentiel aux connections humaines
    et au développement des relations.
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    "tu... me complète"
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    Il est difficile de construire et maintenir
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    des amitiés émotionnellement positive
    sans ça.
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    "Voilà... voilà."
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    "Je vous jure qu'il y a quelque chose
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    de pire là dehors que d'être triste,
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    et c'est d'être seul et d'être triste."
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    Avec ça en tête, c'est instructif
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    de considérer le large éventail
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    de situations sociales qui tombent en dehors
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    de la fenêtre de pleurs autorisée.
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    "Du coup ça va si je pleure un peu?" (rire)
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    "Ouais, j'éviterais."
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    Les hommes peuvent redouter de perdre des points de masculinité
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    "Tu vas pas pleurer, dit?"
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    s'ils sont pris à pleurer pour des choses
    comme la douleur
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    "Non, ça va"
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    la peur, une peine de cœur, la pression au travail,
  • 10:11 - 10:14
    s'ils souffrent de dépression ou d'anxiété,
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    s'ils sont embarrassés ou offensés.
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    "En tant qu'homme, tu pleures maintenant."
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    "Je ne pleure pas."
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    "Les gens vont croire qu'on vient de rompre
    ou j'sais pas quoi, Ira,
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    arrête ça."
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    Pleurer est aussi désapprouvé pour les hommes
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    quand ils font des choses comme
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    regarder un film mielleux
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    ou contempler un beau coucher de soleil
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    ou même se connecter sur le plan intime.
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    "Tu pleures?"
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    "Désolé d'être aussi bizarre
    là tout de suite."
  • 10:40 - 10:42
    remarquez comme tous ces évènements de la vie
  • 10:42 - 10:44
    sont relativement communs.
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    C'est le genre de choses
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    qui ont des chances d'arriver aux hommes
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    dans leurs vies de tous les jours.
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    Si on voit des hommes pleurer
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    pour une de ces raisons banales
    dans un média dramatique,
  • 10:55 - 10:58
    C'est tellement marquant,
    qu'on se redresse et qu'on le note.
  • 10:59 - 11:01
    "Vérifie la, euh, vérifie la connexion
    s'il te plait."
  • 11:02 - 11:03
    Comme toute construction sociale,
  • 11:03 - 11:06
    les règles qui gouvernent la fenêtre des pleurs
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    peuvent être tordues de temps en temps.
  • 11:09 - 11:11
    Mais si les règles sont brisées,
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    le mec prend le risque de devenir
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    un objet de ridicule pour ses paires
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    ou pire, d'être transformé
  • 11:18 - 11:20
    en meme sur internet.
  • 11:22 - 11:24
    Comme le prouvent certains des extraits
  • 11:24 - 11:26
    que l'on vient de voir,
  • 11:26 - 11:28
    quand les hommes sont dépeints
    comme étant émotifs
  • 11:28 - 11:30
    en dehors de la fenêtre autorisée,
  • 11:30 - 11:32
    leurs larmes sont régulièrement
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    jouées pour la comédie.
  • 11:33 - 11:36
    "Je suis dans une vitrine d'émotion"
  • 11:36 - 11:39
    C'est l'espace dans lequel Will Ferrell,
  • 11:39 - 11:41
    Adam Sandler et d'autres acteurs comiques
  • 11:41 - 11:44
    construisent leurs personnages
    d'hommes pathétiques.
  • 11:44 - 11:49
    "Pourquoi est-ce que tu me fait ça,
    espèce de sale enfoiré?"
  • 11:49 - 11:50
    (Alan pleure)
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    C'est un monde où les hommes
    qui pleurent trop longtemps,
  • 11:53 - 11:57
    trop intensément ou au moment inopportun
  • 11:57 - 11:59
    sont moqués - sans pitié.
  • 11:59 - 12:02
    "Je croyais que les grandes personnes
    n'étaient pas censées pleurer?"
  • 12:02 - 12:05
    "Je trouve ça mignon qu'il pleure
    comme une petite traînée."
  • 12:05 - 12:05
    "Megan!"
  • 12:06 - 12:08
    Les comédies qui se moquent des
    hommes parce qu'ils pleurent
  • 12:08 - 12:11
    présentent systématiquement
    l'explosion d'émotion
  • 12:11 - 12:15
    ou de vulnérabilité comme pathétique, faible
  • 12:15 - 12:17
    "Oh mon Dieu, je pleure déjà."
  • 12:17 - 12:20
    et décidément peu viril.
  • 12:20 - 12:23
    "Pourquoi est-ce que tu ne met pas une robe
    et chiale comme une petite fille?"
  • 12:24 - 12:26
    L'association des larmes et de la féminité
  • 12:26 - 12:28
    est explicitement illustrée par
  • 12:28 - 12:31
    les innombrables blagues
    se moquant des hommes
  • 12:31 - 12:32
    qui pleurent comme une petite fille.
  • 12:32 - 12:35
    (rire) "il pleur toujours?"
  • 12:35 - 12:37
    "Comme une petite fille."
  • 12:37 - 12:40
    "A l'instant le surveillant général
    Chalmers est à la maison
  • 12:40 - 12:43
    à pleurer comme une petite fille." (rires)
  • 12:43 - 12:45
    "Arrête de pleurer comme une fillette."
  • 12:45 - 12:47
    "Je pleurais pas comme une fillette."
  • 12:47 - 12:48
    L'insulte est utilisée pour contrôler
  • 12:48 - 12:50
    l'expression des émotions des hommes
  • 12:50 - 12:53
    tout en renforçant l'idée sexiste
  • 12:53 - 12:56
    que les femmes sont quelque part trop émotives
  • 12:56 - 12:57
    ou qu'elles manquent de self-controle.
  • 12:59 - 13:02
    "Tu connais les femmes. Elles deviennent
    vraiment émotives."
  • 13:02 - 13:04
    "Ouais, David, t'as l'air emotif."
  • 13:05 - 13:07
    "Ouais, J'ai un peu de mal."
  • 13:07 - 13:08
    Alors que pleurer est
  • 13:08 - 13:11
    une réaction humaine basique
    pour tout le monde
  • 13:11 - 13:14
    peu importe leur genre, c'est devenu
  • 13:14 - 13:17
    un phénomène genré.
  • 13:17 - 13:21
    "J'ai pleuré pendant 45 min. Tu me colle
    une paire de seins, je suis une femme."
  • 13:21 - 13:23
    "Tu peux te comporter comme un homme,
  • 13:23 - 13:25
    c'est quoi ton problème?"
  • 13:25 - 13:27
    "Oh, tu peux pleurer, c'est bon."
  • 13:27 - 13:31
    "C'est pas bon pour un type adulte de chialer en public
  • 13:31 - 13:33
    au milieu d'un tas de joyeuses familles
    savourant des tartes."
  • 13:34 - 13:35
    Voilà pourquoi la pression sociale sur les hommes
  • 13:35 - 13:40
    de garder un visage courageux et de ne pas pleurer
    en présence des autres est énorme.
  • 13:40 - 13:44
    "Si tu ne peux pas te retenir, tu bouge ton cul
    aux toilettes
  • 13:44 - 13:48
    et tu pleurs en privé sur les chiottes,
    comme un homme!"
  • 13:50 - 13:52
    Comme le thérapeute Terrance Real l'a noté,
  • 13:52 - 14:01
    "nous vivons dans une culture anti-relationnel, méprisant la vulnérabilité,
    qui non seulement échoue à nourrir les compétences relationnelles mais les craint activement."
  • 14:04 - 14:06
    Si les hommes ne se laissent pas
    aller aux émotions dans les médias,
  • 14:06 - 14:08
    remarquez où et quand ils le font.
  • 14:11 - 14:15
    la plupart du temps, les moments de vulnérabilité
    adviennent seulement en privé.
  • 14:18 - 14:20
    C'est un tour de passe-passe classique
    du cinéma
  • 14:21 - 14:25
    car nous, en tant qu'audience, observons
    les personnages dans leurs moments
  • 14:25 - 14:27
    de réelle vulnérabilité.
  • 14:28 - 14:32
    Mais ils partagent rarement ces sentiments
    avec d'autres personnages.
  • 14:35 - 14:37
    Étant donné que l'expression des la vulnérabilité
  • 14:37 - 14:40
    est fortement connotée féminine,
    dans notre culture
  • 14:40 - 14:42
    les histoires utilisent les femmes
  • 14:42 - 14:44
    comme vecteurs des sentiments des hommes.
  • 14:45 - 14:48
    Le travail émotionnel de prise en charge
    de la douleur des hommes
  • 14:48 - 14:51
    revient généralement aux femmes
    dans leurs vies.
  • 14:52 - 14:56
    Et, la plupart du temps, ce soutient ne va
    que dans un sens.
  • 14:58 - 15:01
    Une des conséquence de vivre
    dans une culture,
  • 15:01 - 15:03
    où les hommes sont éduqués
    à abaisser leur vulnérabilité,
  • 15:03 - 15:05
    est qu'ils ne veulent pas être entourés
  • 15:05 - 15:07
    d'autres personnes qui pleurent.
  • 15:07 - 15:09
    "Qu'est-ce que tu fais,
    tu pleurs?"
  • 15:09 - 15:10
    "Non!"
  • 15:10 - 15:12
    "Reprend toi.
  • 15:12 - 15:14
    Je ne sais pas si je peux encore être ami
    avec toi après cet étalage."
  • 15:14 - 15:15
    "Oh, ferme la!"
  • 15:16 - 15:18
    Les hommes peuvent ne pas vouloir prendre soin
  • 15:18 - 15:21
    ou soutenir ceux qui versent des larmes
  • 15:21 - 15:22
    "Là, là"
  • 15:22 - 15:25
    parce que cette proximité
    à la vulnérabilité
  • 15:25 - 15:28
    sape leur propre sens de la masculinité.
  • 15:30 - 15:33
    A proximité d'un autre homme
    qui pleure
  • 15:33 - 15:37
    "Oh allez, tu veux un mouchoir?
    Un ours en peluche?
  • 15:37 - 15:39
    T'as un doudou dans le coffre
    que tu veux que j'attrape?"
  • 15:39 - 15:41
    Ils peuvent tapoter leur ami dans le dos
  • 15:41 - 15:44
    "Hey, arrêtons de nous câliner."
  • 15:44 - 15:47
    ou donner une brève étreinte
    avant de remettre de la distance.
  • 15:47 - 15:50
    "Woah,woah, hey"
  • 15:50 - 15:52
    "J'suis désolé... désolé"
  • 15:52 - 15:55
    "Tiens met ça.
    Pleure pas devant les mexicains."
  • 15:56 - 15:58
    En réalité, si pris à pleurer,
  • 15:58 - 16:01
    les personnages masculins vont souvent le nier
  • 16:01 - 16:02
    "Est-ce que tu pleures?"
  • 16:02 - 16:03
    "Je ne pleure pas."
  • 16:03 - 16:05
    et prétendre que tout va bien.
  • 16:05 - 16:06
    "Est-ce que tu pleures?"
  • 16:06 - 16:07
    "C'est quoi?"
  • 16:07 - 16:08
    "Est-ce que tu pleures?"
  • 16:08 - 16:11
    "Si je pleure? Non, j'pleure pas. Toi, tu pleures!"
  • 16:11 - 16:12
    "Est-ce que tu pleures?"
  • 16:12 - 16:14
    "Non, j'ai des allergies."
  • 16:14 - 16:15
    "Ça va?"
  • 16:15 - 16:18
    "Ouais, non, j'ai juste croqué dans un piment." (sniff)
  • 16:18 - 16:19
    "Est-ce que tu pleures?"
  • 16:19 - 16:22
    "Non j'ai juste un truc dans les deux yeux."
  • 16:22 - 16:26
    Les variations du classique "J'ai juste un truc dans l’œil."
  • 16:26 - 16:28
    sont écrites pour transmettre au spectateur
  • 16:28 - 16:30
    que le personnage à bien des sentiments
  • 16:30 - 16:33
    "Non, non! Non, non, non,
    C'est pas drôle et je n'étais pas en train de pleurer.
  • 16:33 - 16:36
    J'étais pas en train de pleurer, ok?
    Il y a beaucoup de débris partout."
  • 16:36 - 16:38
    "Est-ce que tu pleures?"
  • 16:38 - 16:41
    tout en lui donnant une marge pour nier
  • 16:41 - 16:44
    "Non Ding-Dong, C'est juste un peu poussiéreux ici."
  • 16:45 - 16:48
    Les médias populaires renforcent
    fréquemment l'idée
  • 16:48 - 16:49
    "Ferme là!"
  • 16:49 - 16:52
    que les hommes ont besoin
    de cacher leurs sentiments.
  • 16:52 - 16:55
    "J'vais pas me coltiner un bâtard jaune
    vautré ici, à chialer,
  • 16:55 - 16:57
    devant ces hommes courageux blessés au combat!"
  • 16:58 - 17:01
    Dans les histoires merveilleuse qu'Hollywood raconte,
  • 17:01 - 17:06
    les sentiment et l'action sont souvent
    montrés comme opposés
  • 17:07 - 17:10
    "Ça ne peut pas arriver, mec, ça ne peut pas arriver."
  • 17:10 - 17:13
    comme si les uns empêchaient l'autre.
  • 17:13 - 17:15
    "Est-ce que tu pleures?"
  • 17:15 - 17:17
    "Non...
  • 17:17 - 17:20
    Oui, je crois que je suis en train de craquer."
  • 17:20 - 17:22
    "Reprend toi!"
  • 17:22 - 17:24
    Les films nous disent encore et encore
  • 17:24 - 17:27
    que si les hommes s'autorisent à être vulnérables
  • 17:27 - 17:31
    ils deviennent inutiles.
  • 17:31 - 17:35
    Non seulement leurs sentiments paralyseraient
    leurs fonctions motrice de base
  • 17:35 - 17:37
    (Troy gémit)
  • 17:38 - 17:40
    mais le monde entier s'écroulerait autour d'eux.
  • 17:41 - 17:44
    "Sors toi de là.
    Conduit toi comme un homme!"
  • 17:44 - 17:46
    Çà n'est pas vrai, bien sûr.
  • 17:48 - 17:50
    Pleurer n'empêche pas l'action.
  • 17:50 - 17:51
    (musique dramatique)
  • 17:54 - 17:59
    Mais le mythe que la vulnérabilité est
    synonyme de perte de contrôle totale
  • 17:59 - 18:00
    (le lion pleure)
  • 18:00 - 18:03
    et est donc incompatible avec le pouvoir
  • 18:03 - 18:05
    est si corrosif et si fort
  • 18:05 - 18:06
    (claque)
  • 18:06 - 18:09
    que beaucoup d'hommes en sont venus à penser
  • 18:09 - 18:14
    qu'ils doivent tuer leur part émotionnelle
    pour être un membre utile à la société.
  • 18:15 - 18:19
    "J'ai découpé toutes mes parts molles.
  • 18:19 - 18:21
    juste pour être un homme."
  • 18:22 - 18:26
    La déconnexion émotionnelle a d'autres
    conséquences encore plus dangereuses.
  • 18:27 - 18:31
    "Et c'est vraiment en train de m'énerver Dave
    parce que je ne peux même pas pleurer
  • 18:31 - 18:35
    pour elle. Ma propre petite fille et je ne peux
    même pas pleurer pour elle."
  • 18:36 - 18:39
    Le processus de gestion de la douleur
    et de la peine
  • 18:39 - 18:41
    peut être lent et douloureux,
  • 18:41 - 18:45
    mais c'est aussi nécessaire
    à la guérison émotionnelle.
  • 18:47 - 18:50
    Et pourtant lorsqu'on voit des hommes
    craquer à l'écran
  • 18:50 - 18:52
    le moment passe vite.
  • 18:54 - 18:56
    Parce que la fenêtre des pleurs autorisés
  • 18:56 - 19:00
    ne reste ouverte que pour un court instant.
  • 19:01 - 19:05
    Même lors de la découverte
    des cadavres de sa famille,
  • 19:05 - 19:09
    les larmes viennent et repartent
    en une à deux minutes.
  • 19:11 - 19:13
    Ce qui veut dire qu'on voit très rarement
    des personnages masculins
  • 19:13 - 19:16
    qui ont le temps de faire leur deuil correctement.
  • 19:17 - 19:20
    "Ne pleure pas! Retiens toi.
  • 19:23 - 19:26
    transforme ça en autre chose"
  • 19:26 - 19:28
    (pleure)
  • 19:28 - 19:32
    "Transforme ça en autre chose, ok?"
  • 19:35 - 19:38
    En réalité, dans d'innombrables objets médiatiques
  • 19:38 - 19:42
    les larmes d'hommes servent de
    pont vers la violence.
  • 19:43 - 19:44
    (tire)
  • 19:46 - 19:48
    Parfois la transformation
  • 19:48 - 19:51
    du deuil profond à l'agression extrême
  • 19:51 - 19:54
    se produit dans la même scène.
  • 19:57 - 20:01
    Bien trop souvent dans les médias
    on ne voit pas les hommes devenir tristes
  • 20:02 - 20:04
    on les voit devenir fous
  • 20:04 - 20:05
    puis se venger.
  • 20:05 - 20:06
    (coups de feu)
  • 20:07 - 20:09
    "Il devient sauvage - ivre de sang."
  • 20:10 - 20:11
    (coups de feu)
  • 20:13 - 20:15
    De cette manière les représailles violentes
  • 20:15 - 20:18
    sont présentées comme un substitut
  • 20:18 - 20:20
    au processus normal de deuil.
  • 20:21 - 20:23
    Ce schéma alors encourage les hommes
  • 20:23 - 20:26
    à canaliser tout leurs sentiments
    dans l'agression
  • 20:26 - 20:29
    (cri)
  • 20:29 - 20:31
    et à utiliser l'agression pour s'exprimer
  • 20:31 - 20:34
    dans à peu près toutes les situations.
  • 20:34 - 20:37
    (cri)
  • 20:37 - 20:41
    Alors la colère n'est pas nécessairement
    une émotion destructive.
  • 20:41 - 20:43
    Quand utilisée de manière constructive
  • 20:43 - 20:46
    ça peut être une réponse appropriée
    à l'injustice.
  • 20:47 - 20:50
    Le problème est que puisque
    les explosions d'agressivité
  • 20:50 - 20:53
    sont de plein de manières l'opposé
    de la vulnérabilité,
  • 20:54 - 20:58
    la rage et la colère sont presque universellement vues
  • 20:58 - 21:00
    comme un signe de force pour les hommes.
  • 21:01 - 21:05
    Alors que le deuil ou la tristesse prolongés
    sont vus comme une faiblesse.
  • 21:06 - 21:10
    Ou pire comme un signe d'instabilité.
  • 21:10 - 21:12
    Cela permet d'expliquer pourquoi les cinéastes
  • 21:12 - 21:15
    utilisent souvent les larmes d'homme
  • 21:15 - 21:19
    comme un raccourcit audio-visuel
    de descente vers la folie.
  • 21:21 - 21:23
    ou vers le mal,
  • 21:23 - 21:24
    ou les deux.
  • 21:29 - 21:33
    Dans son livre "fissurer l'armure - Pouvoir,
    Douleur et la vie des hommes."
  • 21:33 - 21:35
    Micheal Kaufmann remarque que
  • 21:35 - 21:45
    "Quand les émotions et les voies de libération émotionnelle sont bloquées, le résultat peut être très destructeur pour un homme et les gens qui l'entoure. Car bien que nous ne puissions pas les sentir...
  • 21:46 - 21:56
    ces émotions ne disparaissent pas; elles sont enfouies et finalement transformées de l'une des deux manières : elles se transforment en colère et en agression,
  • 21:56 - 22:06
    ou elles sont retournée contre nous et deviennent haine de soi, autodérision, maladie physique, insécurité ou addictions."
  • 22:07 - 22:10
    C'est éclairant de considérer à quelle fréquence
  • 22:10 - 22:15
    la douleur émotionnelle des hommes est traduite en auto destruction,
  • 22:15 - 22:16
    dans les narrations hollywoodiennes.
  • 22:16 - 22:20
    "Je suis tellement triste, je suis tellement foutu."
  • 22:20 - 22:23
    (cri)
  • 22:26 - 22:28
    Tout comme la violence dirigée vers les autres,
  • 22:28 - 22:31
    la violence dirigée contre soi est souvent dépeinte
  • 22:31 - 22:35
    comme une manifestation intrinsèque, presque inévitable
  • 22:35 - 22:37
    de la douleur émotionnelle des hommes.
  • 22:38 - 22:39
    "bang."
  • 22:39 - 22:41
    au lieu de faire la critique
  • 22:41 - 22:44
    de la masculinité déconnectée et violente
  • 22:44 - 22:47
    ces représentations finissent par embellir
  • 22:47 - 22:48
    ou au moins mythifier
  • 22:48 - 22:52
    et poétiser les personnages masculins
  • 22:52 - 22:55
    qui ne comprennent jamais comment gérer leurs sentiments
  • 22:55 - 22:57
    de manière saine.
  • 22:59 - 23:03
    A la place on nous sert des images d'hommes qui s'auto-détruisent
  • 23:03 - 23:07
    dans un spectacle cinématographique réalisé avec amour.
  • 23:09 - 23:11
    Dans son livre incroyable
  • 23:11 - 23:12
    "La volonté de changer"
  • 23:12 - 23:14
    Bell Hooks remarque que la culture populaire
  • 23:14 - 23:20
    nous présente rarement des voies émotionnelles
    alternatives pour les personnages masculins.
  • 23:21 - 23:27
    "La grande majorité des films contemporains renvoient le message que les hommes ne peuvent pas échapper à la bête en eux..."
  • 23:27 - 23:35
    "... Il peuvent faire semblant. Il peuvent dissimuler, mais ils ne peuvent jamais rompre l'emprise du patriarcat sur leur conscience."
  • 23:36 - 23:39
    Effectivement, les histoires où les hommes
    brisent le schéma
  • 23:39 - 23:43
    et surmontent leur douleur émotionnelle avec succès
  • 23:43 - 23:45
    de façon transformatrice,
  • 23:45 - 23:47
    sont rares.
  • 23:47 - 23:51
    (pleurs)
  • 23:51 - 23:52
    "Ça n'est pas ta faute."
  • 23:52 - 23:54
    "Will Hunting" est un film rare
  • 23:54 - 23:59
    dans lequel le protagoniste choisit de rejeter
    la masculinité patriarcale traditionnelle
  • 23:59 - 24:00
    (sanglot)
  • 24:00 - 24:02
    et à la place choisit de suivre
  • 24:02 - 24:05
    la voie plus vulnérable de la connexion émotionnelle.
  • 24:07 - 24:12
    Joel fait un choix similaire dans "Eternal Sunshine of the Spotless Mind",
  • 24:12 - 24:15
    quand il décide de faire face à ses sentiments douloureux
  • 24:15 - 24:17
    au lieu de les effacer.
  • 24:20 - 24:24
    Dans "Moonlight" de Berry Jenkins, Chiron décide aussi
    de laisser derrière lui une vie
  • 24:24 - 24:26
    endurcie par l'isolement
  • 24:26 - 24:28
    et adopte la vulnérabilité
  • 24:28 - 24:30
    de l'intimité émotionnelle.
  • 24:31 - 24:35
    Ce genre de représentation sont à juste titre célébrées,
  • 24:36 - 24:39
    mais elles restent remarquablement rares
  • 24:39 - 24:41
    et reste l'exception
  • 24:41 - 24:43
    plutôt que la règle.
  • 24:44 - 24:46
    Comme je l'ai dit plus tôt,
  • 24:46 - 24:48
    cela peut être vraiment déchirant
  • 24:48 - 24:52
    quand les médias nous autorisent à apercevoir
    des fissures dans la façade du contrôle masculin.
  • 24:53 - 24:57
    Voir un homme finalement, enfin,
  • 24:57 - 25:00
    laisser une larme couler, une lèvre trembler
  • 25:00 - 25:04
    ou, dans les cas les plus extrêmes, être autorisé à pleurer
  • 25:04 - 25:06
    peut être assez émouvant.
  • 25:07 - 25:09
    Même dans des scènes prévues pour être humoristiques.
  • 25:09 - 25:13
    "Oh, Papa, allez. Allez. reprend toi."
  • 25:13 - 25:16
    Mais, je pense qu'il est important de reconnaître
  • 25:16 - 25:20
    que ces moments sont vus comme
    aussi puissants,
  • 25:20 - 25:24
    précisément parce que la déconnexion est toujours
    extrêmement valorisée
  • 25:24 - 25:26
    pour les hommes dans notre société.
  • 25:29 - 25:31
    Peut être serions nous moins émus par
  • 25:31 - 25:33
    les petites fissures dans le barage
  • 25:33 - 25:37
    si on pouvait voir le libre flot des larmes plus souvent.
  • 25:39 - 25:44
    Les films et les séries sont bien plus
    que de simples divertissements.
  • 25:44 - 25:47
    Ils nous mettent face avec ce que Bell Hooks appelle
  • 25:47 - 25:48
    "l'art du possible".
  • 25:49 - 25:54
    "Comment est-ce que tu peux me pardonner
    si facilement? Je croyais que tu serais furieux contre moi."
  • 25:54 - 25:57
    "Je ne t'en ai jamais voulu.
  • 25:57 - 26:01
    J'étais triste parce que j'avais peur que tu te sois perdu."
  • 26:01 - 26:03
    Et c'est pourquoi il est primordiale pour les médias
  • 26:03 - 26:09
    de nous montrer plus que les quelques
    aperçus de vulnérabilité masculine.
  • 26:10 - 26:13
    Nous avons besoin de voir les hommes
    pleurer sans vergogne.
  • 26:13 - 26:16
    Les hommes se connecter émotionnellement aux femmes
  • 26:16 - 26:18
    et entre eux.
  • 26:18 - 26:20
    et en fin de compte, de voir les hommes guérir
  • 26:20 - 26:23
    lorsqu'ils accepte la palette complète
    de leur humanité.
  • 26:25 - 26:28
    Nous avons besoin que la fenêtre des larmes reste ouverte.
  • 26:28 - 26:32
    (musique)
  • 26:34 - 26:36
    J'espère que vous avez apprécié cette vidéo.
  • 26:36 - 26:39
    Maintenant, comme vous pouvez l'imaginer,
    ces formes longues d'essai vidéo
  • 26:39 - 26:41
    prennent énormément de temps,
  • 26:41 - 26:43
    à écrire, monter et produire.
  • 26:43 - 26:46
    Celle-ci à quelque chose comme 200 extraits de médias
  • 26:46 - 26:49
    provenant d'une variété de films et de séries.
  • 26:49 - 26:52
    Donc si vous voulez voir plus de vidéos comme celle-ci
  • 26:52 - 26:54
    s'il vous plaît, pensez à aller sur Patreon
  • 26:54 - 26:57
    et aider à y soutenir ce projet.
  • 26:57 - 27:00
    J'ai aussi laisser le liens vers paypal
    dans la description en dessous,
  • 27:00 - 27:01
    si vous préférez.
  • 27:01 - 27:04
    A présent, j'ai un paquet de projets en cours
  • 27:04 - 27:06
    alors s'il vous plaît, restez à l'écoute pour eux
  • 27:06 - 27:08
    A la prochaine.
Title:
Les garçons ne pleurent pas (sauf quand ils pleurent)
Description:

Étant donné que nous savons que les garçons (et les hommes), en réalité, pleurent, cette vidéo se concentre sur le relativement petit nombre de cas où les larmes sont permises.

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LECTURES RECOMMANDÉES:
• The Will to Change par bell hooks
https://www.simonandschuster.com/books/The-Will-to-Change/bell-hooks/9780743456081
• The Gender Knot par Allan G Johnson
http://tupress.temple.edu/book/1306
• Permission to Feel par Marc Brackett
https://www.marcbrackett.com/about/book-permission-to-feel/

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CREDITS
Writer/Editing: Jonathan McIntosh
Motion Graphics: Jonathan McIntosh
Outro music: Rick Lopez

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Video Language:
English
Duration:
27:26

French subtitles

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