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Phillip Atiba Goff parle sur la scène du TED2019

  • 0:01 - 0:04
    Quand les gens me rencontrent
    pour la première fois au travail,
  • 0:04 - 0:08
    ils se sentent souvent poussés
    à partager une révélation à mon sujet.
  • 0:08 - 0:10
    Ça ressemble souvent à ça :
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    « Je sais pourquoi les chefs de la police
  • 0:13 - 0:15
    aiment partager avec vous
    leurs terribles secrets.
  • 0:15 - 0:19
    Phil, avec votre doctorat en psychologie
    et votre tête chauve et luisante,
  • 0:19 - 0:22
    vous êtes comme le psy de la télé,
    mais en noir. »
  • 0:22 - 0:23
    (Rires)
  • 0:23 - 0:25
    Et à chaque personne
    qui me dit cela, je réponds :
  • 0:25 - 0:29
    « Merci. C'est la première fois
    que j'entends cette blague. »
  • 0:29 - 0:30
    (Rires)
  • 0:30 - 0:33
    Mais pour tous les autres,
    j'espère que vous croirez
  • 0:33 - 0:36
    que les chefs de la police
    n'aiment pas me parler
  • 0:36 - 0:38
    car ils me pensent psychologue clinicien.
  • 0:38 - 0:39
    Je ne le suis pas non plus.
  • 0:39 - 0:42
    J'ignore ce que votre mère vous a fait
    et je ne peux pas vous aider.
  • 0:42 - 0:43
    (Rires)
  • 0:43 - 0:45
    Les chefs de la police aiment me parler
  • 0:45 - 0:50
    car je suis un expert sur un problème
    qui leur semble impossible à résoudre :
  • 0:50 - 0:52
    le racisme dans leur profession.
  • 0:52 - 0:54
    Mon expertise découle
    du fait d'être un scientifique
  • 0:54 - 0:58
    qui étude comment notre esprit apprend
    à associer être noir et la criminalité,
  • 0:58 - 1:02
    et à percevoir les enfants noirs
    comme étant plus âgés qu'ils ne le sont.
  • 1:02 - 1:05
    Elle découle aussi de l'étude
    du comportement de la police.
  • 1:05 - 1:07
    C'est ainsi que je sais que chaque année,
  • 1:07 - 1:09
    aux États-Unis, environ un adulte sur cinq
  • 1:09 - 1:11
    est en contact avec les forces de l'ordre.
  • 1:11 - 1:14
    Environ un million sont la cible
    d'un usage de la force par la police
  • 1:14 - 1:15
    et si vous êtes noir,
  • 1:15 - 1:20
    vous avez entre deux et 4 fois plus de
    risques de l'être que si vous êtes blanc.
  • 1:20 - 1:22
    Mais elle découle aussi du fait de savoir
  • 1:22 - 1:25
    ce que l'on ressent
    du fait de ces statistiques.
  • 1:25 - 1:28
    J'ai ressenti la peur de voir
    un agent désenclencher son arme
  • 1:28 - 1:33
    et la panique de réaliser que quelqu'un
    pourrait méprendre mon filleul de 13 ans
  • 1:33 - 1:35
    comme assez âgé pour être une menace.
  • 1:35 - 1:37
    Alors quand un chef de la police,
  • 1:37 - 1:39
    un pasteur,
  • 1:39 - 1:41
    un imam ou une mère --
  • 1:41 - 1:42
    quand ils m'appellent
  • 1:42 - 1:46
    après qu'un agent a tiré
    sur un autre enfant noir non armé,
  • 1:46 - 1:49
    je comprends un peu
    la douleur dans leur voix.
  • 1:49 - 1:51
    C'est la douleur d'un cœur qui se brise
  • 1:51 - 1:54
    quand il ne parvient pas à résoudre
    un problème mortel.
  • 1:54 - 1:56
    Il se brise à essayer de faire une chose
  • 1:56 - 2:02
    qui semble à la fois
    nécessaire et impossible.
  • 2:03 - 2:06
    Ce que l'on ressent
    en essayant de résoudre le racisme.
  • 2:06 - 2:09
    C'est nécessaire et impossible.
  • 2:09 - 2:12
    Les chefs de la police aiment me parler
    car je suis un expert
  • 2:12 - 2:15
    mais je doute qu'ils feraient la queue
    pour aller voir un psy
  • 2:15 - 2:17
    si je leur disais que c'était sans espoir.
  • 2:17 - 2:19
    Toutes mes recherches
  • 2:19 - 2:22
    et la décennie de travail
    réalisé dans mon centre --
  • 2:22 - 2:23
    le centre pour l'équité policière --
  • 2:23 - 2:25
    m'ont mené à une conclusion
    pleine d'espoir
  • 2:25 - 2:28
    au milieu du déchirement
    lié à la race en Amérique
  • 2:28 - 2:29
    et la voici :
  • 2:29 - 2:33
    essayer de résoudre le problème
    du racisme semble impossible
  • 2:33 - 2:37
    car notre définition du racisme
    fait paraître cela impossible,
  • 2:37 - 2:39
    mais cela n'a pas à être ainsi.
  • 2:39 - 2:40
    Voici ce que je veux dire.
  • 2:40 - 2:42
    La définition la plus courante du racisme
  • 2:42 - 2:44
    est que les comportements racistes
  • 2:44 - 2:47
    sont le résultat de cœurs
    et d'esprits contaminés.
  • 2:47 - 2:50
    Écoutez comment nous parlons
    d'éliminer le racisme
  • 2:50 - 2:51
    et vous l'entendrez.
  • 2:51 - 2:53
    « Nous devons éradiquer la haine.
  • 2:53 - 2:55
    Nous devons combattre l'ignorance. »
  • 2:55 - 2:57
    Ce sont les cœurs et les esprits.
  • 2:57 - 3:02
    Le seul problème avec cette définition
    est qu'elle est complètement erronée --
  • 3:02 - 3:03
    scientifiquement et autrement.
  • 3:03 - 3:06
    L'une des idées fondamentales
    de la psychologie sociale
  • 3:06 - 3:09
    est que les mentalités sont
    de mauvais indicateurs des comportements,
  • 3:09 - 3:11
    mais plus important encore,
  • 3:11 - 3:13
    aucune communauté noire
    n'est descendue dans la rue
  • 3:13 - 3:16
    pour exiger que les gens blancs
    nous aiment plus.
  • 3:17 - 3:20
    Les communautés manifestent
    pour mettre un terme aux tueries
  • 3:20 - 3:24
    car avec le racisme, il est question
    de comportements, pas de sentiments.
  • 3:25 - 3:26
    Même quand les leaders des droits civils
  • 3:26 - 3:30
    comme King et Fannie Lou Hamer
    ont utilisé le langage de l'amour,
  • 3:30 - 3:32
    le racisme contre lequel ils se battaient,
  • 3:32 - 3:34
    c'était la ségrégation et la brutalité.
  • 3:34 - 3:37
    Les actions sont plus importantes
    que les sentiments.
  • 3:37 - 3:39
    Chacun de ces leaders s'accorderait à dire
  • 3:39 - 3:40
    que si une définition du racisme
  • 3:40 - 3:44
    rend cela plus difficile de voir
    les dommages causés par le racisme,
  • 3:44 - 3:45
    elle n'est pas qu'erronée.
  • 3:45 - 3:49
    Une définition qui se préoccupe
    des intentions des agresseurs
  • 3:49 - 3:51
    plus que des préjudices aux agressés --
  • 3:51 - 3:53
    cette définition du racisme est raciste.
  • 3:54 - 3:58
    Quand nous changeons
    la définition du racisme
  • 3:58 - 4:00
    pour passer des mentalités
    aux comportements,
  • 4:00 - 4:05
    nous faisons passer ce problème
    d'impossible à résoluble.
  • 4:05 - 4:08
    Car vous pouvez mesurer les comportements
  • 4:08 - 4:09
    et quand un problème est mesurable,
  • 4:09 - 4:13
    vous exploitez une des règles universelles
    de la réussite organisationnelle.
  • 4:13 - 4:15
    Avec un problème ou un objectif mesuré,
  • 4:15 - 4:17
    vous êtes responsable de cette métrique.
  • 4:17 - 4:20
    Si toutes les autres organisations
    mesurent ainsi la réussite,
  • 4:20 - 4:23
    pourquoi ne pas le faire
    avec le maintien de l'ordre ?
  • 4:24 - 4:26
    Il s'avère que nous le faisons déjà.
  • 4:26 - 4:30
    La police pratique une reddition
    de comptes basée sur les données,
  • 4:30 - 4:32
    pour les crimes seulement.
  • 4:32 - 4:35
    La grande majorité des départements
    de police à travers les États-Unis
  • 4:35 - 4:37
    utilise un système appelé CompStat.
  • 4:37 - 4:40
    C'est un procédé qui,
    utilisé correctement,
  • 4:40 - 4:42
    identifie les données criminelles,
  • 4:42 - 4:44
    il les traque et identifie des tendances
  • 4:44 - 4:47
    puis il permet aux départements
    de rendre des comptes
  • 4:47 - 4:49
    sur des objectifs de sécurité publique.
  • 4:49 - 4:54
    Il fonctionne soit en dirigeant
    l'attention ou les ressources de la police
  • 4:54 - 4:57
    ou en changeant
    le comportement de la police.
  • 4:57 - 4:59
    Si je vois une série d'agressions
    dans un quartier,
  • 4:59 - 5:02
    je vais vouloir augmenter
    les patrouilles dans ce quartier.
  • 5:02 - 5:04
    Si je vois un pic d'homicides,
  • 5:04 - 5:07
    je vais vouloir parler à la communauté
    pour découvrir pourquoi
  • 5:07 - 5:10
    et collaborer pour changer le comportement
    de la police et diminuer la violence.
  • 5:11 - 5:15
    Quand vous définissez le racisme
    en termes de comportements mesurables,
  • 5:15 - 5:16
    vous pouvez en faire de même.
  • 5:17 - 5:20
    Vous pouvez créer
    un CompStat pour la justice.
  • 5:20 - 5:23
    C'est exactement ce que le centre
    pour l'équité policière a fait.
  • 5:23 - 5:25
    Je vais vous dire comment ça marche.
  • 5:25 - 5:27
    Quand un département
    de police nous invite,
  • 5:27 - 5:30
    nous gérons l'aspect légal,
    discutons avec la communauté,
  • 5:30 - 5:32
    l'étape suivante
    est d'analyser ses données.
  • 5:32 - 5:35
    L'objectif de ces analyses
    est de déterminer
  • 5:35 - 5:39
    à quel point la criminalité, la pauvreté,
    la démographie du quartier
  • 5:39 - 5:43
    prédisent, disons, l'usage
    de la force par la police ?
  • 5:43 - 5:45
    Disons que ces facteurs prédisent
  • 5:45 - 5:48
    que la police fera usage de la force
    sur tant de personnes noires.
  • 5:48 - 5:49
    On y est ?
  • 5:49 - 5:51
    Notre question suivante est :
  • 5:51 - 5:52
    combien de personnes noires
  • 5:52 - 5:54
    sont la cible de l'usage de la force ?
  • 5:54 - 5:56
    Disons tant de personnes.
  • 5:56 - 5:57
    C'est quoi l'écart ?
  • 5:58 - 6:01
    Une grande portion de l'écart
    est la différence
  • 6:01 - 6:04
    entre ce qui est prédit
    par ce que la police ne contrôle pas
  • 6:04 - 6:07
    et ce qui est prédit
    par ce que la police contrôle,
  • 6:07 - 6:09
    ses politiques et ses comportements.
  • 6:09 - 6:11
    Ce que nous cherchons,
    ce sont les genres de contact
  • 6:11 - 6:13
    ou les zones de la ville
  • 6:13 - 6:14
    où cet écart est le plus important
  • 6:14 - 6:16
    car nous pouvons dire à nos partenaires :
  • 6:16 - 6:20
    « Regardez ici.
    Résolvons d'abord ce problème. »
  • 6:20 - 6:23
    C'est le genre de thérapie
    que les chefs de la police soutiennent
  • 6:23 - 6:28
    car il n'y a rien d'aussi inspirant
    face à nos antécédents de racisme
  • 6:28 - 6:29
    qu'un problème résoluble.
  • 6:30 - 6:35
    Si la communauté à Minneapolis
    demandait à son département de police
  • 6:35 - 6:38
    de remédier aux manquements moraux
    liés à la race au sein de la police,
  • 6:38 - 6:40
    ils ne sauraient pas faire cela.
  • 6:40 - 6:42
    Mais si la communauté dit plutôt :
  • 6:42 - 6:45
    « Vos données indiquent que vous tabassez
    beaucoup de sans-abri.
  • 6:45 - 6:46
    Ça vous dit d'arrêter ça ? »
  • 6:46 - 6:49
    C'est quelque chose que la police
    peut apprendre à faire.
  • 6:49 - 6:51
    Et elle l'a fait.
  • 6:51 - 6:53
    En 2015, le département de police
    de Minneapolis nous a dit
  • 6:53 - 6:57
    que sa communauté s'inquiétait
    d'un usage de la force trop fréquent.
  • 6:57 - 6:59
    Nous lui avons montré
    comment exploiter ses données
  • 6:59 - 7:02
    pour identifier les situations
    où la force pouvait être évitée.
  • 7:02 - 7:03
    Regardez ces données,
  • 7:03 - 7:05
    un nombre disproportionné
  • 7:05 - 7:07
    de leurs incidents
    liés à l'usage de la force
  • 7:07 - 7:10
    impliquait quelqu'un qui est sans-abri,
    en détresse mentale,
  • 7:10 - 7:13
    a un problème de toxicomanie
    ou une combinaison des trois --
  • 7:13 - 7:15
    plus que ce à quoi vous vous attendriez
  • 7:15 - 7:17
    d'après ces facteurs dont je vous parlais.
  • 7:17 - 7:19
    L'écart est juste là.
  • 7:20 - 7:22
    La question suivante est : pourquoi ?
  • 7:22 - 7:25
    Il s'avère que les sans-abri
    ont souvent besoin de services.
  • 7:25 - 7:27
    Quand ces services
    ne sont pas disponibles,
  • 7:27 - 7:29
    qu'ils n'ont pas leur traitement,
  • 7:29 - 7:30
    ils perdent leur place au refuge,
  • 7:30 - 7:33
    ils ont plus de risques
    d'avoir des comportements
  • 7:33 - 7:35
    poussant des gens à appeler la police.
  • 7:35 - 7:36
    Quand elle arrive,
  • 7:36 - 7:38
    ils ont plus de risques
    de résister à l'intervention,
  • 7:38 - 7:41
    souvent car ils n'ont rien fait d'illégal,
  • 7:41 - 7:43
    ils ne font que vivre dehors.
  • 7:43 - 7:46
    Le problème n'était pas un besoin
    de former différemment
  • 7:46 - 7:47
    les agents de Minneapolis.
  • 7:47 - 7:50
    Le problème était que les gens
    utilisaient la police
  • 7:50 - 7:53
    pour « traiter » la toxicomanie
    et le sans-abrisme.
  • 7:53 - 7:56
    La ville de Minneapolis a trouvé
    un moyen d'offrir des services sociaux
  • 7:56 - 7:58
    et des ressources municipales
  • 7:58 - 8:01
    à la communauté des sans-abri
    avant que quiconque n'appelle les flics.
  • 8:01 - 8:05
    (Applaudissements)
  • 8:08 - 8:11
    Le problème n'est pas
    toujours le sans-abrisme.
  • 8:11 - 8:14
    Parfois, c'est la crainte
    d'un contrôle de l'immigration,
  • 8:14 - 8:16
    comme à Salt Lake City ou à Houston,
  • 8:16 - 8:18
    où les chefs ont dû se manifester :
  • 8:18 - 8:21
    « Nous ne vous expulserons pas
    pour avoir appelé la police. »
  • 8:21 - 8:23
    Ou ce sont les poursuites à pied
  • 8:23 - 8:24
    comme à Las Vegas,
  • 8:24 - 8:28
    où ils ont dû former leurs agents
    à ralentir et à respirer
  • 8:28 - 8:32
    au lieu de permettre à l'adrénaline
    de faire dégénérer la situation.
  • 8:32 - 8:34
    Ce sont les fouilles à Oakland,
  • 8:34 - 8:37
    le fait de faire sortir
    les gens de leur voiture à San Jose,
  • 8:37 - 8:39
    la façon de patrouiller les quartiers
  • 8:39 - 8:41
    qui composent la zone 3 de Pittsburgh
  • 8:41 - 8:44
    et les quartiers noirs
    près des rives à Baltimore.
  • 8:44 - 8:46
    Mais dans chaque ville,
  • 8:46 - 8:48
    si nous pouvons leur offrir
    un problème résoluble,
  • 8:48 - 8:50
    ils s'affairent à le résoudre.
  • 8:50 - 8:54
    Ensemble, nos partenaires ont observé
    en moyenne 25% d'arrestations en moins,
  • 8:54 - 8:57
    moins d'incidents
    liés à l'usage de la force
  • 8:57 - 8:59
    et moins 13% des blessures
    liées à un agent.
  • 8:59 - 9:02
    Globalement, en identifiant
    les plus gros écarts
  • 9:02 - 9:05
    et en dirigeant l'attention
    de la police sur leur résolution,
  • 9:05 - 9:08
    nous pouvons offrir un vaccin
  • 9:08 - 9:11
    contre les disparités raciales
    dans le maintien de l'ordre.
  • 9:12 - 9:17
    Actuellement, nous avons la capacité
    de nous associer à 40 villes à la fois.
  • 9:17 - 9:21
    Cela signifie que si nous voulons
    que les États-Unis arrêtent d'être épuisés
  • 9:21 - 9:24
    à essayer de résoudre
    un problème impossible,
  • 9:24 - 9:26
    nous allons avoir besoin
    de bien plus d'infrastructure.
  • 9:26 - 9:30
    Puisque notre objectif est d'avoir
    les outils pour pouvoir mettre à l'échelle
  • 9:30 - 9:32
    la brillance d'organisateurs dévoués
  • 9:32 - 9:34
    et de chefs ayant un esprit de réforme.
  • 9:34 - 9:38
    Pour en venir là, nous aurons besoin
    du genre de volonté collective
  • 9:38 - 9:39
    qui a déségrégué les écoles
  • 9:39 - 9:42
    et a obtenu le droit de vote
    pour les enfants d'anciens esclaves
  • 9:42 - 9:44
    afin que nous puissions créer
    un système de santé
  • 9:44 - 9:47
    capable d'offrir notre vaccin
    à travers le pays.
  • 9:48 - 9:52
    Puisque notre idée audacieuse
  • 9:52 - 9:54
    est de fournir un CompStat pour la justice
  • 9:54 - 9:56
    à des départements qui servent
    100 millions de personnes
  • 9:56 - 9:57
    à travers les États-Unis
  • 9:57 - 9:59
    au cours des cinq prochaines années.
  • 10:00 - 10:05
    (Applaudissements et acclamations)
  • 10:07 - 10:10
    Faire cela signifierait armer
    environ un tiers des États-Unis
  • 10:10 - 10:13
    avec les outils pour réduire
    les disparités raciales
  • 10:13 - 10:15
    dans les contrôles, les arrestations,
    l'utilisation de la force
  • 10:15 - 10:19
    mais aussi des outils pour
    réduire les cautions abusives,
  • 10:19 - 10:20
    l'incarcération de masse,
  • 10:20 - 10:21
    l'instabilité familiale,
  • 10:21 - 10:24
    les maladies mentales
    chroniques, la toxicomanie
  • 10:24 - 10:27
    et tout autre mal que notre système
    criminel et légal défaillant aggrave.
  • 10:27 - 10:30
    Car toute arrestation injustifiée
    que nous pouvons éviter
  • 10:30 - 10:34
    sauve une famille du voyage terrifiant
    à travers chacun de ces systèmes.
  • 10:34 - 10:37
    Tout comme toute arme
    pouvant rester dans son étui
  • 10:37 - 10:41
    sauve une communauté entière
    d'une vie entière de deuil.
  • 10:43 - 10:46
    Chacun d'entre nous,
  • 10:46 - 10:48
    nous mesurons les choses
    qui nous importent.
  • 10:50 - 10:52
    Les entreprises mesurent les profits,
  • 10:52 - 10:55
    les bons étudiants
    surveillent leurs notes,
  • 10:55 - 10:57
    les familles font la courbe
    de croissance des enfants
  • 10:57 - 11:00
    avec des marques
    sur l'encadrement d'une porte.
  • 11:00 - 11:02
    Nous mesurons tous les choses
    qui nous importent le plus,
  • 11:02 - 11:05
    c'est pourquoi nous nous sentons délaissés
  • 11:05 - 11:08
    quand personne ne prend la peine
    de mesurer quoi que ce soit.
  • 11:08 - 11:11
    Depuis 250 ans,
  • 11:11 - 11:14
    nous avons défini les problèmes
    de la race et du maintien de l'ordre
  • 11:14 - 11:16
    de façon fonctionnellement
    impossible à mesurer.
  • 11:18 - 11:22
    Mais la science dit maintenant
    que nous pouvons changer cette définition.
  • 11:22 - 11:24
    Les gens du centre
    pour l'équité policière,
  • 11:24 - 11:26
    nous avons peut-être mesuré
  • 11:26 - 11:29
    plus de comportements policiers
    que n'importe qui
  • 11:29 - 11:33
    et cela signifie qu'une fois
    que nous aurons la volonté
  • 11:34 - 11:35
    et les ressources pour ce faire,
  • 11:37 - 11:39
    ce pourrait être la génération
  • 11:39 - 11:43
    qui arrête d'avoir l'impression
    que le racisme est un problème insoluble
  • 11:45 - 11:46
    et voit plutôt
  • 11:46 - 11:52
    que ce qui est nécessaire
    depuis bien trop longtemps est possible.
  • 11:53 - 11:54
    Merci.
  • 11:54 - 11:58
    (Applaudissements et acclamations)
Title:
Phillip Atiba Goff parle sur la scène du TED2019
Speaker:
Phillip Atiba Goff
Description:

Phillip Atiba Goff parle sur la scène du TED2019.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
12:13

French subtitles

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