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Ceci n’est pas une baston,
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là dans le cercle rouge, se trouve une femme…
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Cette femme subit une agression sexuelle.
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A cet instant même, plusieurs mains fouillent son pantalon,,
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et sa chemise,
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et 10 hommes la tirent à hue et à dia …
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là, un homme lui enlève ses chaussures pour pouvoir lui arracher plus facilement son pantalon.
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Un de ceux qui la tiennent lui dit qu’il veut la protéger,
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alors qu’il est l’un des agresseurs,
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et que ses mains sont dans sa culotte.
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Il y en a un qui enlève son pantalon pour le lui donner,
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et un autre qui essaie de lui passer sa veste,
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et un autre, de la couvrir, et des dizaines, armés parfois de couteaux, qui essaient de les en empêcher.
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Ceux qui l’aident lui disent de courir,
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la femme hurle pour essayer de leur dire que tous les autres l’en empêchent
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qu’ils la tirent dans l’autre sens.
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Elle a peur de tomber,
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et quelqu’un essaie à nouveau de lui arracher son pantalon.
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Mais personne ne l’entend hurler.
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Elle est tellement malmenée qu’elle suffoque.
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A deux doigts de s’évanouir.
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Heureusement, elle ne porte pas d’écharpe, comme celle qui a manqué de se faire étrangler,
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comme cette autre, pénétrée avec un couteau,
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ou comme ces filles kidnappées en voiture mais qui ont pu sauter en marche…
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ou cette mère violée sous les yeux de son enfant.
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Toutes ces femmes ont subi des viols collectifs sous les yeux de tous.
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Aucune n’a cru pouvoir s’en sortir vivante.
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Personne n’ira chez elles pour les féliciter d’être des héroïnes
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Parce que personne ne veut entendre parler d’elles.
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Personne ne veut lire, entendre ni voir.
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Mais nous ne serons pas réduites au silence.
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Nous ne nous laisserons pas briser.
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Ni intimider.
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Il y a des agressions sexuelles collectives place Tahrir et alentour.
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Venez vous opposer aux violeurs,
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Nous, nous ne comptons pas nous réfugier chez nous.
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Ceci est notre place, notre révolution, et nous nous battrons jusqu’au dernier souffle.
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