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Que se passe-t-il quand le monde entier vote ? | Simon Anholt | TEDxFrankfurt

  • 0:03 - 0:05
    Comme vous le savez,
  • 0:05 - 0:07
    le résultat des récentes élections
    est le suivant :
  • 0:08 - 0:11
    Hillary Clinton, la candidate démocrate
  • 0:11 - 0:13
    a remporté une victoire écrasante
  • 0:13 - 0:15
    avec 52% des votes.
  • 0:16 - 0:18
    Jill Stein, la candidate des verts
  • 0:18 - 0:20
    est arrivée deuxième,
    loin derrière, avec 19%.
  • 0:21 - 0:24
    Donald J. Trump, le candidat républicain,
  • 0:24 - 0:26
    était juste derrière elle avec 14%
  • 0:27 - 0:30
    et les votes restants étaient partagés
    entre les abstentions
  • 0:30 - 0:33
    et Gary Johnson, le candidat libertaire.
  • 0:36 - 0:38
    (Rires)
  • 0:38 - 0:42
    Selon vous, dans quel univers parallèle
    est-ce que je vis ?
  • 0:44 - 0:46
    Je ne vis pas dans un univers parallèle.
  • 0:46 - 0:49
    Je vis dans ce monde
    et c'est ainsi que ce monde a voté.
  • 0:50 - 0:53
    Laissez-moi revenir en arrière
    et vous expliquer cela.
  • 0:54 - 0:55
    En juin cette année,
  • 0:55 - 0:57
    j'ai lancé une initiative :
    « Vote mondial ».
  • 0:58 - 1:01
    Vote mondial c'est exactement
    ce que son nom indique.
  • 1:02 - 1:03
    Pour la première fois de l'histoire,
  • 1:03 - 1:06
    il laisse tout le monde,
    où que ce soit dans le monde,
  • 1:06 - 1:09
    voter aux élections d'autres pays.
  • 1:10 - 1:11
    Pourquoi feriez-vous cela ?
  • 1:12 - 1:14
    A quoi cela sert-il ?
  • 1:14 - 1:16
    Laissez-moi vous montrer
    ce à quoi cela ressemble.
  • 1:16 - 1:18
    Vous allez sur un site internet,
  • 1:19 - 1:20
    qui est plutôt beau,
  • 1:21 - 1:24
    puis vous choisissez une élection.
  • 1:24 - 1:26
    En voici quelques unes
    que nous avons déjà couvertes.
  • 1:27 - 1:30
    Nous en faisons environ une par mois.
  • 1:30 - 1:33
    Vous pouvez voir la Bulgarie,
    les États-Unis d'Amérique,
  • 1:33 - 1:36
    le Secrétaire Général des Nations Unies,
  • 1:36 - 1:38
    le référendum du Brexit à la fin.
  • 1:38 - 1:41
    Vous choisissez l'élection
    qui vous intéresse
  • 1:41 - 1:45
    et vous choisissez les candidats.
  • 1:45 - 1:48
    Voici les candidats
    des récentes élections présidentielles
  • 1:48 - 1:51
    sur la petite île nation
    de São Tomé-et-Príncipe,
  • 1:51 - 1:53
    199 000 habitants
  • 1:53 - 1:54
    au large de l'Afrique.
  • 1:56 - 2:00
    Vous pouvez regarder un bref résumé
    sur chacun de ces candidats,
  • 2:00 - 2:03
    qui, je l'espère, est très neutre,
  • 2:03 - 2:05
    informatif et succinct.
  • 2:05 - 2:08
    Une fois trouvé
    celui que vous aimez, vous votez.
  • 2:09 - 2:10
    Voici les candidats
  • 2:10 - 2:13
    de la récente élection
    présidentielle islandaise
  • 2:13 - 2:15
    et voilà comment cela marche.
  • 2:16 - 2:21
    Pourquoi voudriez-vous voter
    aux élections d'un autre pays ?
  • 2:22 - 2:25
    La raison pour laquelle
    vous ne voudriez pas,
  • 2:25 - 2:26
    je vous rassure,
  • 2:26 - 2:30
    est d'interférer dans le processus
    démocratique d'un autre pays.
  • 2:30 - 2:32
    Ce n'est pas du tout l'objectif.
  • 2:32 - 2:33
    En fait, vous ne pouvez pas
  • 2:33 - 2:36
    car, en général,
    je ne publie les résultats
  • 2:36 - 2:39
    qu'après que l'électorat
    de chaque pays ait déjà voté,
  • 2:39 - 2:42
    afin de nous assurer de ne pas interférer.
  • 2:42 - 2:43
    Plus important que cela,
  • 2:43 - 2:45
    je ne m'intéresse pas
  • 2:45 - 2:47
    aux affaires intérieures
    de pays en particulier.
  • 2:47 - 2:49
    Nous ne votons pas à ce sujet.
  • 2:50 - 2:54
    Ce que Donald J. Trump ou Hillary Clinton
    ont proposé de faire pour les Américains
  • 2:54 - 2:56
    n'est pas vos affaires.
  • 2:56 - 2:59
    Seuls les Américains
    peuvent voter à ce sujet.
  • 2:59 - 3:02
    Dans le vote mondial, vous ne considérez
    qu'un aspect des élections :
  • 3:02 - 3:06
    que vont faire ces dirigeants pour nous,
    ne vivant pas dans ce pays ?
  • 3:07 - 3:09
    C'est très important car nous vivons,
  • 3:09 - 3:12
    vous devez en avoir marre de l'entendre,
  • 3:12 - 3:16
    dans un monde mondialisé, hyper connecté,
    extrêmement interdépendant
  • 3:17 - 3:20
    où les décisions politiques
    prises dans d'autres pays
  • 3:20 - 3:22
    peuvent influencer,
    influenceront notre vie
  • 3:22 - 3:24
    peu importe qui nous sommes
    et où nous vivons.
  • 3:26 - 3:27
    Comme les ailes du papillon
  • 3:27 - 3:30
    battant d'un côté du Pacifique
  • 3:30 - 3:33
    peuvent apparemment déclencher
    un ouragan de l'autre côté,
  • 3:33 - 3:36
    il en est de même du monde
    dans lequel nous vivons
  • 3:36 - 3:38
    et du monde de la politique.
  • 3:38 - 3:39
    Il n'y a plus de ligne de démarcation
  • 3:39 - 3:42
    entre les affaires
    internes et internationales.
  • 3:43 - 3:45
    Tout pays, peu importe sa taille,
  • 3:45 - 3:47
    même si c'est São Tomé-et-Príncipe,
  • 3:48 - 3:50
    pourrait être à l'origine
    du prochain Nelson Mandela
  • 3:50 - 3:51
    ou du prochain Staline.
  • 3:53 - 3:55
    Il pourrait polluer
    l'atmosphère et les océans,
  • 3:55 - 3:57
    qui nous appartiennent à tous,
  • 3:57 - 4:00
    ou se montrer responsable
    et tous nous aider.
  • 4:01 - 4:04
    Pourtant, le système est si bizarre
  • 4:04 - 4:07
    car le système n'a pas rattrapé son retard
    sur cette réalité mondialisée.
  • 4:08 - 4:11
    Seul un petit nombre de gens
    peuvent voter pour ces dirigeants,
  • 4:11 - 4:13
    même si leur influence est énorme
  • 4:13 - 4:14
    et presque universelle.
  • 4:15 - 4:17
    Quel est ce nombre ?
  • 4:17 - 4:19
    140 millions d'Américains ont voté
  • 4:19 - 4:21
    pour le prochain président des États-Unis
  • 4:21 - 4:24
    et pourtant, comme nous le savons tous,
    dans quelques semaines
  • 4:24 - 4:27
    quelqu'un confiera les codes
    de lancement nucléaire
  • 4:27 - 4:28
    à Donald J. Trump.
  • 4:29 - 4:32
    Si cela ne peut pas
    potentiellement tous nous influencer,
  • 4:32 - 4:33
    j'ignore ce qui le pourrait.
  • 4:34 - 4:39
    De façon similaire, l'élection
    pour le référendum sur le Brexit,
  • 4:40 - 4:44
    quelques millions de Britanniques
    ont voté pour cela,
  • 4:44 - 4:46
    mais le résultat du vote, quel qu'il soit,
  • 4:46 - 4:48
    aurait significativement influencé
  • 4:48 - 4:53
    la vie de dizaines, centaines de millions
    de gens à travers le monde.
  • 4:53 - 4:55
    Mais seul un petit nombre pouvait voter.
  • 4:55 - 4:57
    Quel genre de démocratie est-ce ?
  • 4:58 - 4:59
    Des décisions nous affectant tous
  • 4:59 - 5:03
    sont prises par un nombre
    relativement faible de personnes.
  • 5:03 - 5:05
    Je ne sais pas pour vous,
  • 5:05 - 5:07
    mais cela ne me semble pas
    très démocratique.
  • 5:07 - 5:09
    J'essaye de résoudre cela.
  • 5:09 - 5:13
    Comme je l'ai dit,il n'y a pas
    de questions sur les affaires internes.
  • 5:13 - 5:16
    En fait, je ne pose que deux questions
    à tous les candidats.
  • 5:16 - 5:18
    Je leur envoie les deux
    mêmes questions à chaque fois.
  • 5:18 - 5:20
    Je dis, un :
  • 5:20 - 5:23
    « Si vous êtes élu,
    qu'allez-vous faire pour nous,
  • 5:23 - 5:26
    le reste des 7 milliards de personnes
    vivant sur cette planète ? »
  • 5:26 - 5:28
    Deuxième question :
  • 5:28 - 5:31
    « Quelle est votre vision pour l'avenir
    de votre pays dans le monde ?
  • 5:31 - 5:33
    Quel rôle le voyez-vous jouer ? »
  • 5:34 - 5:36
    J'envoie ces questions
    à tous les candidats.
  • 5:36 - 5:39
    Ne vous méprenez pas,
    ils ne répondent pas tous.
  • 5:39 - 5:40
    Si vous êtes sur le point
  • 5:40 - 5:43
    de devenir le prochain
    président des États-Unis,
  • 5:43 - 5:45
    vous êtes probablement occupé
    la plupart du temps,
  • 5:45 - 5:48
    je ne suis donc pas surpris
    qu'ils ne répondent pas tous,
  • 5:48 - 5:49
    mais beaucoup répondent.
  • 5:49 - 5:51
    De plus en plus.
  • 5:51 - 5:53
    Certains font bien plus que répondre.
  • 5:53 - 5:57
    Certains répondent de la façon la plus
    enthousiaste et passionnante possible.
  • 5:57 - 6:00
    Je voudrais dire un mot
    pour Saviour Chishimba,
  • 6:00 - 6:01
    qui était l'un des candidats
  • 6:01 - 6:03
    de la récente élection
    présidentielle en Zambie.
  • 6:03 - 6:08
    Sa réponse à ces deux questions
    était une dissertation de 18 pages
  • 6:08 - 6:12
    sur ses idées du rôle potentiel
    de la Zambie dans le monde
  • 6:12 - 6:14
    et dans la communauté internationale.
  • 6:14 - 6:16
    Elle est en ligne,
    tout le monde peut la lire.
  • 6:17 - 6:19
    Saviour a gagné le vote mondial
  • 6:20 - 6:22
    mais n'a pas gagné l'élection zambienne.
  • 6:22 - 6:24
    Je me suis demandé :
  • 6:24 - 6:27
    que vais-je faire de cet extraordinaire
    groupe de personnes ?
  • 6:27 - 6:30
    J'ai ici des gens géniaux
    qui ont gagné le vote mondial.
  • 6:30 - 6:31
    D'ailleurs, nous avons toujours tort.
  • 6:31 - 6:33
    Celui que nous élisons
  • 6:33 - 6:35
    n'est jamais la personne élue
    par l'électorat national.
  • 6:37 - 6:40
    Peut-être en partie
    car nous choisissions toujours la femme.
  • 6:40 - 6:43
    Je pense que c'est aussi un signe
  • 6:43 - 6:46
    que l'électorat national
    a encore une vision très nationale.
  • 6:46 - 6:48
    Il est encore tourné vers l'intérieur.
  • 6:48 - 6:52
    Il se demande encore :
    « Qu'ai-je à y gagner ? »,
  • 6:52 - 6:54
    alors qu'il devrait demander :
  • 6:54 - 6:56
    « Qu'avons-nous à y gagner ? »
  • 6:57 - 6:58
    Alors voilà.
  • 6:58 - 7:00
    Si vous avez des suggestions,
    pas maintenant,
  • 7:00 - 7:02
    envoyez-moi un mail si vous avez une idée
  • 7:02 - 7:06
    de quoi faire avec cette équipe géniale
    de glorieux perdants.
  • 7:06 - 7:07
    (Rires)
  • 7:07 - 7:09
    Nous avons Saviour Chishimba,
    j'en ai parlé.
  • 7:09 - 7:11
    Nous avons Halla Tómasdóttir,
  • 7:11 - 7:14
    qui a fini deuxième à l'élection
    présidentielle islandaise.
  • 7:14 - 7:16
    Beaucoup ont vu sa superbe
    intervention à TEDWomen,
  • 7:16 - 7:18
    il y a quelques semaines,
  • 7:18 - 7:21
    où elle a parlé du besoin
    d'avoir plus de femmes en politique.
  • 7:21 - 7:24
    Nous avons Maria das Neves
    de São Tomé-et-Príncipe.
  • 7:25 - 7:26
    Nous avons Hillary Clinton.
  • 7:26 - 7:28
    Je ne sais pas si elle est disponible.
  • 7:28 - 7:30
    Nous avons Jill Stein.
  • 7:31 - 7:33
    Nous avons aussi couvert l'élection
  • 7:33 - 7:36
    du futur Secrétaire Général
    des Nations Unies.
  • 7:37 - 7:39
    Nous avons l'ancien
    Premier Ministre néo-zélandais
  • 7:39 - 7:41
    qui serait un super membre de l'équipe.
  • 7:41 - 7:42
    Peut-être que ces gens,
  • 7:42 - 7:45
    le club des glorieux perdants,
    pourrait voyager
  • 7:45 - 7:46
    là où il y a une élection
  • 7:46 - 7:50
    et rappeler aux gens
    la nécessité de notre ère moderne
  • 7:50 - 7:51
    à regarder vers l'extérieur
  • 7:52 - 7:54
    et réfléchir aux conséquences
    internationales.
  • 7:56 - 7:57
    Quelle est la suite pour le vote mondial ?
  • 7:57 - 7:59
    Évidemment,
  • 7:59 - 8:04
    le spectacle de Donald et Hillary
    est un peu difficile à suivre
  • 8:04 - 8:07
    mais il y a d'autres
    élections importantes à venir.
  • 8:07 - 8:08
    En fait, elles semblent se multiplier.
  • 8:08 - 8:12
    Quelque chose se passe dans le monde.
  • 8:12 - 8:15
    La nouvelle vague d'élections
    est d'importance cruciale.
  • 8:16 - 8:18
    Dans quelques jours,
  • 8:18 - 8:21
    l'élection présidentielle
    autrichienne reprend,
  • 8:21 - 8:23
    avec l'éventualité de Norbert Hofer
  • 8:23 - 8:27
    qui deviendrait le premier chef d'État
    d'extrême-droite en Europe
  • 8:27 - 8:29
    depuis la deuxième guerre mondiale.
  • 8:29 - 8:32
    L'année prochaine,
    il y a l'Allemagne, la France,
  • 8:32 - 8:34
    les élections présidentielles en Iran
  • 8:34 - 8:35
    et une dizaine d'autres.
  • 8:36 - 8:38
    Cela ne perd pas en importance.
  • 8:38 - 8:40
    Cela gagne en importance.
  • 8:41 - 8:45
    Le vote mondial n'est pas
    un projet indépendant.
  • 8:45 - 8:47
    Il n'est pas là, tout seul comme ça.
  • 8:48 - 8:49
    Il y a un contexte.
  • 8:49 - 8:53
    Il fait partie d'un projet
    que j'ai lancé en 2014
  • 8:53 - 8:55
    que j'appelle « le bon pays ».
  • 8:56 - 8:58
    L'idée du bon pays est très simple.
  • 8:59 - 9:02
    C'est mon simple diagnostic
    de ce qui va mal dans le monde
  • 9:02 - 9:04
    et comment y remédier.
  • 9:05 - 9:07
    J'ai déjà évoqué
    ce qui allait mal dans le monde.
  • 9:07 - 9:10
    Nous faisons face à un nombre
    gigantesque et croissant
  • 9:10 - 9:13
    d'immenses défis existentiels mondiaux :
  • 9:13 - 9:16
    le changement climatique,
    les violations des droits de l'Homme,
  • 9:16 - 9:18
    la migration en masse, le terrorisme,
  • 9:18 - 9:21
    le chaos économique,
    la prolifération des armes.
  • 9:21 - 9:24
    Tous ces problèmes
    qui menacent de nous éliminer
  • 9:24 - 9:26
    sont, du fait de leur nature, mondialisés.
  • 9:26 - 9:31
    Aucun pays individuel n'a la capacité
    de les régler seul.
  • 9:32 - 9:34
    Évidemment,
  • 9:34 - 9:37
    en tant que nations,
    nous devons coopérer et collaborer
  • 9:37 - 9:39
    si nous voulons résoudre ces problèmes.
  • 9:40 - 9:42
    C'est évident mais nous ne le faisons pas.
  • 9:43 - 9:45
    Nous ne le faisons pas assez souvent.
  • 9:46 - 9:49
    La plupart du temps,
    les pays continuent à se comporter
  • 9:49 - 9:54
    comme des tribus ennemies, égoïstes,
    se battant les unes contre les autres,
  • 9:54 - 9:57
    comme ils l'ont fait
    depuis l'invention de l'état-nation
  • 9:57 - 9:58
    il a des siècles.
  • 9:58 - 10:00
    Cela doit changer.
  • 10:00 - 10:04
    Ce n'est pas un changement
    de système politique ou d'idéologie.
  • 10:04 - 10:06
    C'est un changement culturel.
  • 10:06 - 10:08
    Nous devons tous comprendre
  • 10:09 - 10:13
    qu'être tournés vers l'intérieur n'est pas
    la solution aux problèmes mondiaux.
  • 10:13 - 10:17
    Nous devons apprendre à coopérer
    et collaborer beaucoup plus
  • 10:17 - 10:19
    et à un peu moins nous concurrencer.
  • 10:20 - 10:23
    Sinon, les choses vont continuer à empirer
  • 10:23 - 10:26
    bien plus vite et bien plus
    que nous ne le pensons.
  • 10:27 - 10:29
    Ce changement ne se produira
  • 10:29 - 10:30
    que si nous, personnes ordinaires,
  • 10:30 - 10:33
    disons à nos politiciens
    que les choses ont changé.
  • 10:33 - 10:36
    Nous devons leur dire
    que la culture a changé.
  • 10:36 - 10:38
    Nous devons leur dire
    qu'ils ont un nouveau mandat.
  • 10:38 - 10:41
    L'ancien mandat était simple et unique :
  • 10:41 - 10:44
    si vous êtes en position
    de pouvoir, d'autorité,
  • 10:44 - 10:47
    vous êtes responsable de votre peuple
    et de votre petit bout de territoire
  • 10:47 - 10:48
    et c'est tout.
  • 10:48 - 10:51
    Et si pour faire ce qui est le mieux
    pour votre peuple,
  • 10:51 - 10:54
    vous entubez tous les autres
    sur la planète, c'est encore mieux.
  • 10:54 - 10:56
    C'est considéré un peu macho.
  • 10:56 - 10:59
    Aujourd'hui, tous ceux
    en position de pouvoir, de responsabilité
  • 10:59 - 11:01
    ont un double mandat :
  • 11:01 - 11:04
    si vous êtes en position
    de pouvoir, de responsabilité,
  • 11:04 - 11:06
    vous êtes responsable de votre peuple
  • 11:06 - 11:09
    et de tout homme, femme, enfant,
    animal sur la planète.
  • 11:10 - 11:13
    Vous êtes responsable
    de votre bout de territoire
  • 11:13 - 11:16
    et de tout kilomètre carré
    à la surface de la Terre
  • 11:16 - 11:18
    et de l'atmosphère au-dessus.
  • 11:18 - 11:21
    Si cela ne vous plaît pas,
    vous ne devriez pas être au pouvoir.
  • 11:21 - 11:23
    Pour moi, cela est la règle
    de l'ère moderne
  • 11:23 - 11:27
    et c'est le message que nous devons
    transmettre à nos politiciens,
  • 11:27 - 11:30
    leur montrer que c'est ainsi
    que l'on fait ces jours-ci.
  • 11:30 - 11:32
    Autrement, nous sommes tous foutus.
  • 11:33 - 11:35
    Je n'ai aucun problème
  • 11:35 - 11:38
    avec le credo de Donald Trump :
    « L'Amérique d'abord ».
  • 11:38 - 11:40
    Il me semble que cela est
    une banale énonciation
  • 11:40 - 11:43
    de ce que les politiciens
    ont toujours et devraient toujours faire.
  • 11:43 - 11:47
    Bien sûr, ils sont élus pour représenter
    les intérêts de leur peuple.
  • 11:48 - 11:51
    Ce que je trouve si ennuyeux, dépassé
  • 11:51 - 11:53
    et sans imagination est sa vision disant
  • 11:53 - 11:56
    que si l'Amérique est première,
    tous les autres sont derniers,
  • 11:57 - 12:02
    que pour rendre sa grandeur à l'Amérique
    il faut rendre les autres pays petits
  • 12:02 - 12:03
    et ce n'est pas vrai.
  • 12:04 - 12:07
    Les 20 dernières années,
    en tant que conseiller politique,
  • 12:07 - 12:10
    j'ai vu des centaines
    d'exemples de politiques
  • 12:10 - 12:14
    qui harmonisent les besoins
    internationaux et nationaux
  • 12:14 - 12:16
    et ce sont de meilleures politiques.
  • 12:16 - 12:19
    Je ne demande pas aux nations
    d'être altruistes ou pleines d'abnégation,
  • 12:19 - 12:21
    cela serait ridicule.
  • 12:23 - 12:25
    Je leur demande
    de se réveiller et comprendre
  • 12:25 - 12:29
    qu'il nous faut une nouvelle forme
    de gouvernance qui est possible
  • 12:29 - 12:31
    et qui harmonise ces deux besoins,
  • 12:31 - 12:34
    ce bien pour votre peuple
    et ce bien pour tous les autres.
  • 12:35 - 12:37
    Depuis les élections
    américaines et le Brexit,
  • 12:37 - 12:39
    il m'apparaît de plus en plus évident
  • 12:39 - 12:42
    que ces vieilles distinctions
    entre la gauche et la droite
  • 12:42 - 12:43
    n'ont plus de sens.
  • 12:43 - 12:45
    Elles ne correspondent pas au modèle.
  • 12:46 - 12:48
    Ce qui semble compter aujourd'hui
  • 12:48 - 12:50
    est très simple,
  • 12:50 - 12:52
    que votre vision du monde soit
  • 12:52 - 12:56
    d'être tourné vers l'intérieur
    et le passé pour trouver du réconfort
  • 12:56 - 12:57
    ou que, comme moi,
  • 12:57 - 13:01
    être tourné vers le futur
    et l'extérieur vous donne espoir.
  • 13:01 - 13:03
    C'est la nouvelle politique.
  • 13:03 - 13:06
    C'est la nouvelle division
    qui sépare le monde en plein milieu.
  • 13:08 - 13:11
    Cela peut sembler être un jugement
    mais ce n'est pas l'objectif.
  • 13:11 - 13:13
    Ce n'est pas que je ne comprends pas
  • 13:13 - 13:15
    pourquoi tant de gens
    trouvent du réconfort
  • 13:15 - 13:18
    à être tournés vers l'intérieur
    et vers le passé.
  • 13:18 - 13:20
    Quand les temps sont durs,
    que vous n'avez pas d'argent,
  • 13:20 - 13:22
    que vous êtes fragile et vulnérable,
  • 13:22 - 13:25
    se tourner vers l'intérieur est naturel,
  • 13:25 - 13:27
    penser à vos besoins
  • 13:27 - 13:29
    et ignorer ceux des autres,
  • 13:29 - 13:33
    peut-être imaginer
    que le passé était meilleur
  • 13:33 - 13:35
    que le présent ou le futur pourrait être.
  • 13:36 - 13:38
    Mais je crois que c'est une impasse.
  • 13:38 - 13:41
    L'histoire nous montre
    que c'est une impasse.
  • 13:41 - 13:43
    Quand on se tourne
    vers l'intérieur, le passé,
  • 13:43 - 13:44
    le progrès humain s'inverse
  • 13:44 - 13:48
    et les choses empirent
    rapidement pour tous.
  • 13:50 - 13:51
    Si vous êtes comme moi
  • 13:51 - 13:54
    et croyez à l'avant et l'extérieur,
  • 13:54 - 13:59
    que la meilleure chose
    dans l'humanité est la diversité,
  • 13:59 - 14:01
    que la meilleure chose
    dans la mondialisation
  • 14:01 - 14:06
    est qu'elle stimule cette diversité,
    ce mélange culturel,
  • 14:06 - 14:09
    pour créer quelque chose de plus
    créatif, passionnant, productif
  • 14:09 - 14:12
    que ce qui a déjà existé
    au cours de l'histoire humaine,
  • 14:12 - 14:14
    alors, mes amis,
    nous avons du pain sur la planche
  • 14:15 - 14:18
    car la brigade de l'intérieur et du passé
  • 14:18 - 14:21
    se rassemble comme jamais auparavant.
  • 14:21 - 14:23
    Cette croyance en l'intérieur, le passé,
  • 14:23 - 14:25
    cette peur, cette anxiété,
  • 14:26 - 14:28
    qui joue sur nos instincts primaires
  • 14:28 - 14:30
    se répand à travers le monde.
  • 14:30 - 14:32
    Ceux d'entre nous qui croient,
  • 14:32 - 14:35
    comme moi, en l'avant et l'extérieur,
  • 14:35 - 14:37
    nous devons nous organiser
  • 14:38 - 14:42
    car le temps presse.
  • 14:43 - 14:45
    Merci.
  • 14:45 - 14:46
    (Applaudissements)
Title:
Que se passe-t-il quand le monde entier vote ? | Simon Anholt | TEDxFrankfurt
Description:

« Le seul super-pouvoir qu'il reste est l'opinion publique internationale » dit Simon Anholt, un conseiller politique indépendant qui a aidé plus de 50 pays à engager le dialogue de façon plus productive avec le reste du monde. Il croit que l'opinion publique ne change que lorsqu'un gouvernement faire réellement évoluer ses valeurs et son comportement en établissant des politiques éclairées, en développant des échanges dynamiques avec les autres nations et en s'engageant envers l'amélioration mondiale.

Cette présentation a été donnée lors d'un évènement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:49

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