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Le vilain secret du capitalisme et une nouvelle voie à suivre

  • 0:01 - 0:04
    Je suis un capitaliste
  • 0:05 - 0:08
    et après une carrière de 30 ans
    dans le capitalisme,
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    au sein de trois dizaines d'entreprises,
  • 0:11 - 0:14
    à générer des milliers de milliards
    de dollars de valeur commerciale,
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    je ne fais pas seulement partie
    du 1%,
  • 0:17 - 0:20
    mais du 0,01 % des personnes
    ayant le salaire le plus élevé.
  • 0:22 - 0:25
    Aujourd'hui, je suis venu partager
    les secrets de notre réussite,
  • 0:25 - 0:29
    car les riches capitalistes comme moi
    n'ont jamais été plus riches.
  • 0:29 - 0:31
    La question est : comment faisons-nous ?
  • 0:32 - 0:34
    Comment parvenons-nous à nous emparer
  • 0:34 - 0:38
    chaque année d'une part
    toujours croissante du gâteau économique ?
  • 0:39 - 0:43
    Les gens riches sont-ils plus intelligents
    que nous ne l'étions il y a 30 ans ?
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    Travaillons-nous plus dur qu'auparavant ?
  • 0:48 - 0:50
    Sommes-nous plus grands, plus beaux ?
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    Malheureusement, non.
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    Cela se résume à une chose :
  • 0:56 - 0:57
    l'économie.
  • 0:58 - 1:00
    Voilà le vilain secret.
  • 1:01 - 1:05
    Il y a un temps où les économistes
    travaillaient dans l'intérêt public
  • 1:05 - 1:06
    mais à l'ère néolibérale,
  • 1:06 - 1:08
    aujourd'hui,
  • 1:08 - 1:11
    ils ne travaillent que
    pour de grandes entreprises
  • 1:11 - 1:12
    et des milliardaires
  • 1:12 - 1:15
    et cela crée un petit problème.
  • 1:16 - 1:20
    Nous pourrions choisir d'adopter
    des politiques économiques
  • 1:20 - 1:22
    qui augmentent les impôts des riches,
  • 1:22 - 1:26
    réglementent les entreprises puissantes
    ou augmentent le salaire des travailleurs.
  • 1:26 - 1:28
    Nous l'avons déjà fait.
  • 1:28 - 1:30
    Mais les économistes néolibéraux
    vous avertiraient
  • 1:30 - 1:34
    que toutes ces politiques
    seraient une terrible erreur
  • 1:34 - 1:38
    car augmenter les impôts
    tue toujours la croissance économique,
  • 1:38 - 1:42
    toute forme de réglementation
    gouvernementale est inefficace
  • 1:42 - 1:45
    et augmenter les salaires
    tue toujours les emplois.
  • 1:45 - 1:47
    En conséquence de cette pensée,
  • 1:49 - 1:53
    les 30 dernières années,
    aux États-Unis uniquement,
  • 1:53 - 1:57
    le premier pourcent est devenu
    plus riche de 21 billions de dollars
  • 1:57 - 2:03
    alors que les 50 derniers pourcents sont
    plus pauvres de 900 milliards de dollars,
  • 2:03 - 2:08
    une tendance d'aggravation des inégalités
    qui s'est reproduite à travers le monde.
  • 2:08 - 2:11
    Pourtant, alors que les familles
    de la classe moyenne
  • 2:11 - 2:13
    luttent pour s'en sortir
  • 2:13 - 2:17
    avec des salaires qui n'ont pas bougé
    depuis 40 ans,
  • 2:17 - 2:21
    les économistes néolibéraux continuent
    d'aviser que la seule réponse responsable
  • 2:21 - 2:25
    aux douloureux bouleversements
    liés à l'austérité et à la mondialisation,
  • 2:25 - 2:28
    c'est encore plus d'austérité
    et de mondialisation.
  • 2:29 - 2:32
    Que peut faire une société ?
  • 2:33 - 2:36
    Ce que nous devons faire
    m'apparaît très clairement.
  • 2:36 - 2:38
    Nous avons besoin d'une nouvelle économie.
  • 2:39 - 2:43
    L'économie a été décrite
    comme la science minable
  • 2:43 - 2:46
    et pour une bonne raison,
    car comme elle est enseignée aujourd'hui,
  • 2:46 - 2:48
    ce n'est pas du tout une science,
  • 2:48 - 2:51
    malgré les mathématiques impressionnantes.
  • 2:51 - 2:55
    En fait, un nombre croissant
    d'universitaires et de praticiens
  • 2:55 - 3:01
    ont conclu que la théorie économique
    néolibérale est dangereuse et erronée
  • 3:01 - 3:04
    et que les crises croissantes
    d'augmentation des inégalités
  • 3:04 - 3:06
    et de l'instabilité politique
  • 3:06 - 3:11
    sont le résultat direct de décennies
    de mauvaise théorie économique.
  • 3:11 - 3:12
    Nous savons maintenant
  • 3:12 - 3:17
    que l'économie qui m'a rendu si riche
    n'est pas que mauvaise,
  • 3:17 - 3:19
    elle est inversée
  • 3:19 - 3:21
    car il s'avère
  • 3:21 - 3:25
    que ce n'est pas le capital
    qui crée de la croissance économique,
  • 3:25 - 3:26
    ce sont les gens ;
  • 3:27 - 3:32
    ce n'est pas l'intérêt personnel
    qui promeut l'intérêt public,
  • 3:32 - 3:33
    c'est la réciprocité ;
  • 3:35 - 3:39
    ce n'est pas la concurrence
    qui cause notre prospérité,
  • 3:39 - 3:40
    c'est la coopération.
  • 3:41 - 3:46
    Nous voyons maintenant qu'une économie
    qui n'est ni juste ni inclusive
  • 3:46 - 3:51
    ne peut jamais maintenir
    les hauts niveaux de coopération sociale
  • 3:51 - 3:53
    nécessaires à la société moderne
    pour prospérer.
  • 3:53 - 3:56
    Où avons-nous fait fausse route ?
  • 3:57 - 4:01
    Il s'avère que cela est devenu
    douloureusement évident
  • 4:01 - 4:04
    que les postulats fondamentaux
  • 4:04 - 4:07
    qui sous-tendent la théorie
    économique néolibérale
  • 4:08 - 4:11
    sont objectivement faux.
  • 4:11 - 4:14
    Alors aujourd'hui, j'aimerais revisiter
    certains de ces postulats erronés
  • 4:14 - 4:20
    puis décrire d'où la science suggère
    que vient la prospérité.
  • 4:21 - 4:26
    Le premier postulat
    de l'économie néolibérale est
  • 4:26 - 4:30
    que le marché est un système
    d'équilibre efficace,
  • 4:30 - 4:34
    ce qui signifie qu'une chose
    dans l'économie,
  • 4:34 - 4:35
    comme les salaires, augmente,
  • 4:36 - 4:40
    une autre chose dans l'économie,
    comme les emplois, doit diminuer.
  • 4:41 - 4:44
    Par exemple, à Seattle, où je vis,
  • 4:45 - 4:50
    quand nous avons établi en premier
    un salaire minimum à 15 dollars,
  • 4:50 - 4:55
    les néolibéraux ont paniqué
    au sujet de leur précieux équilibre.
  • 4:55 - 4:58
    « Si vous augmentez le prix
    du travail, ont-ils averti,
  • 4:58 - 5:00
    les entreprises en acquerront moins.
  • 5:00 - 5:03
    Des milliers de travailleurs
    perdront leur emploi.
  • 5:03 - 5:05
    Les restaurants fermeront. »
  • 5:05 - 5:06
    Sauf que ...
  • 5:07 - 5:08
    ce n'a pas été le cas.
  • 5:09 - 5:12
    Le taux de chômage
    a considérablement chuté.
  • 5:13 - 5:16
    L'industrie de la restauration
    a connu un essor à Seattle.
  • 5:16 - 5:17
    Pourquoi ?
  • 5:18 - 5:20
    Car il n'y a pas d'équilibre.
  • 5:22 - 5:25
    Car augmenter les salaires
    ne tue pas les emplois, mais les crée.
  • 5:25 - 5:26
    Car, par exemple,
  • 5:26 - 5:31
    quand les propriétaires de restaurant
    doivent payer assez leurs travailleurs
  • 5:31 - 5:35
    pour qu'ils puissent se permettre
    de manger au restaurant,
  • 5:35 - 5:37
    l'industrie de la restauration
    ne diminue pas,
  • 5:37 - 5:39
    elle augmente, évidemment.
  • 5:41 - 5:43
    (Applaudissements)
  • 5:43 - 5:44
    Merci.
  • 5:46 - 5:48
    Le second postulat est
  • 5:50 - 5:55
    que le prix d'une chose
    équivaut toujours à sa valeur,
  • 5:55 - 5:58
    ce qui signifie que si vous gagnez
    50 000 dollars par an
  • 5:58 - 6:01
    et que je gagne
    50 millions de dollars par an,
  • 6:01 - 6:06
    c'est parce que je produis
    1 000 fois plus de valeur que vous.
  • 6:07 - 6:08
    Maintenant,
  • 6:08 - 6:12
    cela ne vous surprendra pas d'apprendre
  • 6:12 - 6:14
    que c'est un postulat très réconfortant
  • 6:14 - 6:17
    si vous êtes un PDG qui se paye
    50 millions de dollars par an
  • 6:17 - 6:20
    mais paye des salaires de misère
    à ses employés.
  • 6:20 - 6:24
    S'il vous plaît, croyez quelqu'un
    qui a dirigé des dizaines d'entreprises :
  • 6:24 - 6:26
    c'est n'importe quoi.
  • 6:26 - 6:29
    Les gens ne sont pas payés
    ce qu'ils valent.
  • 6:29 - 6:32
    Ils sont payés ce qu'ils ont
    le pouvoir de négocier
  • 6:32 - 6:35
    et la part décroissante
    des salaires dans le PIB
  • 6:35 - 6:38
    n'est pas due au fait que les travailleurs
    sont devenus moins productifs
  • 6:38 - 6:41
    mais parce que les employeurs
    sont devenus plus puissants.
  • 6:42 - 6:44
    Et --
  • 6:44 - 6:45
    (Applaudissements)
  • 6:47 - 6:51
    En prétendant que
    l'énorme déséquilibre des pouvoirs
  • 6:51 - 6:53
    entre le capital et la main-d’œuvre
  • 6:53 - 6:54
    n'existe pas,
  • 6:54 - 6:58
    la théorie économique
    néolibérale est devenue
  • 6:58 - 7:00
    une forme de racket.
  • 7:02 - 7:04
    Le troisième postulat,
    et de loin le plus pernicieux,
  • 7:04 - 7:05
    est un modèle comportemental
  • 7:05 - 7:09
    qui décrit les êtres humains
    comme étant « l'homo œconomicus »,
  • 7:09 - 7:14
    ce qui signifie que nous sommes
    tous parfaitement égoïstes,
  • 7:14 - 7:16
    parfaitement rationnels
  • 7:16 - 7:19
    et cherchons impitoyablement
    à maximiser notre satisfaction.
  • 7:20 - 7:22
    Mais demandez-vous :
  • 7:22 - 7:25
    est-il possible que, toute votre vie,
    à chaque fois que vous avez fait
  • 7:25 - 7:28
    quelque chose de gentil
    pour quelqu'un d'autre,
  • 7:28 - 7:31
    vous ne faisiez que maximiser
    votre propre utilité ?
  • 7:31 - 7:34
    Est-il plausible que quand un soldat
    saute sur une grenade
  • 7:34 - 7:35
    pour défendre d'autres soldats,
  • 7:35 - 7:38
    il ne fasse que promouvoir
    ses intérêts personnels ?
  • 7:38 - 7:39
    Si vous pensez que c'est dingue,
  • 7:39 - 7:42
    contraire à toute intuition
    morale raisonnable,
  • 7:42 - 7:44
    c'est parce que ça l'est
  • 7:44 - 7:48
    et, d'après les dernières
    découvertes scientifiques, c'est faux.
  • 7:48 - 7:50
    Mais c'est ce modèle comportemental
  • 7:50 - 7:54
    qui est au cœur froid et cruel
    de l'économie néolibérale
  • 7:54 - 7:57
    et c'est aussi moralement corrosif
  • 7:57 - 8:00
    que c'est scientifiquement erroné,
  • 8:00 - 8:05
    car si nous acceptons
  • 8:05 - 8:08
    que les humains sont
    fondamentalement égoïstes
  • 8:08 - 8:10
    puis que nous regardons dans le monde
  • 8:10 - 8:13
    toute la prospérité
    sans équivoque qui s'y trouve,
  • 8:14 - 8:17
    alors il s'ensuit logiquement,
  • 8:17 - 8:19
    alors cela doit être vrai par définition
  • 8:19 - 8:23
    que des milliards d'actes égoïstes
  • 8:23 - 8:27
    se transsubstantient
    en prospérité et en bien commun.
  • 8:27 - 8:30
    Si les humains ne sont
    que des maximisateurs égoïstes,
  • 8:30 - 8:33
    alors l'égoïsme est la cause
    de notre prospérité.
  • 8:34 - 8:37
    Selon cette logique,
  • 8:37 - 8:39
    la cupidité est une bonne chose,
  • 8:40 - 8:42
    augmenter les inégalités est efficace
  • 8:42 - 8:44
    et le seul but d'une entreprise
  • 8:44 - 8:47
    est d'enrichir les actionnaires,
  • 8:47 - 8:50
    car autrement cela ralentirait
    la croissance économique
  • 8:50 - 8:52
    et nuirait à l'économie dans son ensemble.
  • 8:53 - 8:57
    C'est cet évangile d'égoïsme
  • 8:57 - 9:01
    qui constitue le socle idéologique
    de l'économie néolibérale,
  • 9:01 - 9:05
    une façon de penser qui a produit
    des politiques économiques
  • 9:05 - 9:08
    qui nous ont permis, à moi et à mes riches
    camarades du premier pourcent,
  • 9:08 - 9:11
    de nous emparer de presque
    tous les bénéfices de la croissance
  • 9:11 - 9:13
    au cours des 40 dernières années.
  • 9:13 - 9:15
    Mais,
  • 9:15 - 9:17
    si au lieu de cela,
  • 9:17 - 9:21
    nous acceptons les dernières
    recherches empiriques,
  • 9:21 - 9:24
    la vraie science, qui décrit
    correctement les êtres humains
  • 9:24 - 9:27
    comme étant des créatures
    hautement coopératives,
  • 9:27 - 9:29
    réciproques
  • 9:29 - 9:32
    et intuitivement morales,
  • 9:32 - 9:34
    alors il s'ensuit logiquement
  • 9:34 - 9:37
    que ce doit être la coopération,
  • 9:37 - 9:38
    et non pas l'égoïsme,
  • 9:38 - 9:40
    qui soit la cause de notre prospérité
  • 9:40 - 9:43
    et ce n'est pas notre intérêt personnel,
  • 9:43 - 9:45
    mais notre inhérente réciprocité,
  • 9:46 - 9:49
    qui est le super-pouvoir
    économique de l'humanité.
  • 9:50 - 9:54
    Au cœur de cette nouvelle économie,
  • 9:54 - 9:56
    il y a une histoire à notre sujet
  • 9:56 - 9:59
    qui nous donne la permission
    d'être la meilleure version de nous-mêmes
  • 9:59 - 10:02
    et, contrairement à l'ancienne économie,
  • 10:02 - 10:05
    c'est une histoire qui est vertueuse
  • 10:05 - 10:08
    et qui a également la vertu d'être vraie.
  • 10:09 - 10:11
    Maintenant,
  • 10:11 - 10:13
    je veux souligner
    que cette nouvelle économie,
  • 10:13 - 10:16
    je ne l'ai pas personnellement
    imaginée ou inventée.
  • 10:16 - 10:19
    Ses théories et modèles
    sont développés et redéfinis
  • 10:19 - 10:21
    dans des universités à travers le monde,
  • 10:21 - 10:24
    s'appuyant sur certaines des meilleures
    recherches en économie,
  • 10:24 - 10:26
    les théories de la complexité
    et de l'évolution,
  • 10:26 - 10:29
    la psychologie, l'anthropologie
    et d'autres disciplines.
  • 10:29 - 10:34
    Même si cette nouvelle économie
    n'a pas encore son propre manuel
  • 10:34 - 10:36
    ou un nom communément accepté,
  • 10:36 - 10:38
    dans les grandes lignes,
  • 10:38 - 10:42
    son explication de l'origine
    de la prospérité est comme suit.
  • 10:43 - 10:48
    Le capitalisme de marché
    est un système évolutionnaire
  • 10:48 - 10:50
    où la prospérité émerge
  • 10:50 - 10:52
    via une boucle de rétroaction positive
  • 10:52 - 10:54
    entre une innovation croissante
  • 10:54 - 10:57
    et une demande croissante
    des consommateurs.
  • 10:57 - 11:02
    L'innovation est le processus via lequel
    nous résolvons les problèmes humains,
  • 11:03 - 11:06
    la demande des consommateurs
    est le mécanisme via lequel
  • 11:06 - 11:08
    le marché sélectionne
    des innovations utiles
  • 11:08 - 11:12
    et, en résolvant plus de problèmes,
    nous devenons plus prospères.
  • 11:12 - 11:16
    Mais en devenant plus prospères,
  • 11:16 - 11:17
    nos problèmes et solutions
  • 11:17 - 11:20
    deviennent plus complexes
  • 11:20 - 11:23
    et cette complexité technique croissante
  • 11:23 - 11:28
    nécessite des niveaux toujours plus élevés
    de coopération sociale et économique
  • 11:28 - 11:31
    afin de produire les produits
    plus spécialisés
  • 11:31 - 11:35
    qui définissent une économie moderne.
  • 11:36 - 11:41
    L'ancienne économie
    est correcte, bien sûr,
  • 11:41 - 11:44
    la concurrence joue un rôle crucial
    dans le fonctionnement des marchés,
  • 11:44 - 11:46
    mais ce qu'elle ne voit pas,
  • 11:46 - 11:48
    c'est que c'est majoritairement
  • 11:48 - 11:51
    une concurrence entre groupes
    très collaboratifs --
  • 11:51 - 11:56
    une concurrence entre entreprises,
    entre réseaux d'entreprises,
  • 11:56 - 11:59
    entre nations --
  • 11:59 - 12:03
    et quiconque a déjà dirigé
    une affaire fructueuse sait
  • 12:03 - 12:06
    que créer une équipe coopérative
    en incluant les talents de tout le monde
  • 12:08 - 12:10
    est presque toujours
    une meilleure stratégie
  • 12:10 - 12:12
    qu'une bande d'imbéciles égoïstes.
  • 12:13 - 12:18
    Comment laisser
    le néolibéralisme derrière nous
  • 12:20 - 12:24
    et créer une société
    plus durable, plus prospère
  • 12:25 - 12:28
    et plus équitable ?
  • 12:28 - 12:32
    La nouvelle économie suggère
    cinq règles empiriques.
  • 12:32 - 12:39
    Un : les économies fructueuses
    ne sont pas des jungles mais des jardins,
  • 12:40 - 12:43
    c'est-à-dire que les marchés,
  • 12:43 - 12:46
    comme les jardins,
    doivent être entretenus,
  • 12:47 - 12:52
    que le marché est la technologie sociale
    la plus importante jamais inventée
  • 12:52 - 12:54
    pour résoudre les problèmes humains
  • 12:54 - 12:57
    mais sans contraintes
    liées aux normes sociales
  • 12:57 - 12:59
    ou à la réglementation démocratique,
  • 12:59 - 13:02
    les marchés créent inévitablement
    plus de problèmes qu'ils n'en résolvent.
  • 13:02 - 13:03
    Le changement climatique,
  • 13:03 - 13:05
    la grande crise financière de 2008
  • 13:05 - 13:07
    sont deux exemples frappants.
  • 13:08 - 13:11
    La deuxième règle est
  • 13:11 - 13:15
    que l'inclusion entraîne
    de la croissance économique.
  • 13:16 - 13:19
    L'idée néolibérale selon laquelle
  • 13:19 - 13:21
    l'inclusion est un luxe fantaisiste
  • 13:21 - 13:24
    à s'accorder si et quand
    nous avons de la croissance
  • 13:24 - 13:26
    est fausse et à contre-courant.
  • 13:27 - 13:30
    L'économie, ce sont les gens.
  • 13:31 - 13:33
    Inclure plus de gens de plus de façons
  • 13:33 - 13:37
    est ce qui cause la croissance économique
    dans les économies de marché.
  • 13:38 - 13:40
    Le troisième principe
  • 13:40 - 13:46
    est que l'objet de l'entreprise n'est pas
    seulement d'enrichir les actionnaires.
  • 13:46 - 13:50
    La plus grande arnaque
    dans la vie économique contemporaine
  • 13:50 - 13:53
    est l'idée néolibérale selon laquelle
    le seul objet de l'entreprise
  • 13:53 - 13:56
    et la seule responsabilité des dirigeants
  • 13:56 - 13:59
    est de s'enrichir
    et d'enrichir les actionnaires.
  • 14:00 - 14:05
    La nouvelle économie doit et peut insister
  • 14:05 - 14:07
    que l'objet de l'entreprise
  • 14:07 - 14:10
    est d'améliorer le bien-être
    de toutes les parties prenantes :
  • 14:10 - 14:12
    les clients, les travailleurs,
  • 14:12 - 14:14
    la communauté et les actionnaires.
  • 14:16 - 14:18
    Quatrième règle :
  • 14:18 - 14:20
    l'avidité n'est pas une bonne chose.
  • 14:23 - 14:26
    Être rapace ne fait pas de vous
    un capitaliste,
  • 14:26 - 14:28
    cela fait de vous un sociopathe.
  • 14:28 - 14:31
    (Rires)
  • 14:31 - 14:35
    (Applaudissements)
  • 14:35 - 14:40
    Dans une économie aussi dépendante
    de la coopération que la nôtre,
  • 14:40 - 14:44
    la sociopathie est aussi mauvaise
    pour les affaires que pour la société.
  • 14:45 - 14:47
    Cinquièmement et finalement :
  • 14:48 - 14:51
    contrairement aux lois de la physique,
  • 14:52 - 14:55
    les lois de l'économie sont un choix.
  • 14:57 - 14:58
    La théorie économique néolibérale
  • 14:58 - 15:03
    s'est vendue à vous comme étant
    un loi naturelle immuable
  • 15:03 - 15:07
    alors que ce sont des normes sociales
    et des récits construits
  • 15:07 - 15:09
    reposant sur de la pseudo-science.
  • 15:10 - 15:13
    Si nous voulons vraiment
    d'une économie plus équitable,
  • 15:13 - 15:17
    plus prospère et plus durable,
  • 15:17 - 15:20
    si nous voulons des démocraties
    et une société civile
  • 15:20 - 15:22
    hautement fonctionnelles,
  • 15:22 - 15:24
    il nous faut une nouvelle économie.
  • 15:25 - 15:27
    Voici la bonne nouvelle :
  • 15:27 - 15:29
    si nous voulons d'une nouvelle économie,
  • 15:29 - 15:33
    nous n'avons qu'à choisir
    d'en avoir une nouvelle.
  • 15:33 - 15:34
    Merci.
  • 15:34 - 15:39
    (Applaudissements)
  • 15:52 - 15:55
    Modératrice : Nick, je suis sûre
    que l'on vous le demande souvent.
  • 15:56 - 15:59
    Si vous êtes si mécontent
    du système économique,
  • 15:59 - 16:04
    pourquoi ne pas donner tout votre argent
    et rejoindre les 99% ?
  • 16:04 - 16:07
    Nick Hanauer : Ouais, non, oui, bien.
  • 16:07 - 16:09
    On l'entend beaucoup.
  • 16:09 - 16:12
    « Si les impôts vous importent,
    pourquoi ne pas payer plus
  • 16:12 - 16:15
    et si les salaires vous importent,
    pourquoi ne pas payer plus ? »
  • 16:15 - 16:16
    Je le pourrais.
  • 16:17 - 16:19
    Le problème est
  • 16:19 - 16:21
    que cela ne fait pas de grande différence
  • 16:21 - 16:22
    et j'ai découvert une stratégie
  • 16:22 - 16:25
    qui fonctionne 100 000 fois mieux --
  • 16:25 - 16:26
    Modératrice : D'accord.
  • 16:26 - 16:30
    NH : consistant à utiliser mon argent
    pour créer des récits et passer des lois
  • 16:30 - 16:32
    nécessitant que tous les autres riches
  • 16:32 - 16:34
    payent des impôts
    et payent mieux leurs travailleurs.
  • 16:34 - 16:36
    (Applaudissements)
  • 16:36 - 16:37
    Par exemple,
  • 16:37 - 16:41
    le salaire minimum de 15 dollars
    que nous avons initié
  • 16:41 - 16:43
    a affecté 30 millions de travailleurs.
  • 16:43 - 16:44
    Cela fonctionne mieux.
  • 16:44 - 16:45
    Modératrice : Super.
  • 16:45 - 16:48
    Si vous changez d'avis,
    nous sommes preneurs.
  • 16:48 - 16:50
    NH : Oh. Merci.
    Modératrice : Merci beaucoup.
Title:
Le vilain secret du capitalisme et une nouvelle voie à suivre
Speaker:
Nick Hanauer
Description:

L'augmentation des inégalités et la croissance de l'instabilité politique sont les résultats directs de décennies de mauvaise théorie économique, dit l'entrepreneur Nick Hanauer. Dans une intervention visionnaire, il démantèle le mantra « L'avidité est une bonne chose » -- une idée qu'il décrit comme non seulement moralement corrosive mais également scientifiquement erronée -- et présente une nouvelle théorie économique alimentée par la réciprocité et la coopération.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
17:03

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