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Pourquoi « victoire » n'est pas toujours synonyme de « succès »

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    J'ai une question pour nous tous.
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    Êtes vous prêts ?
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    Chaque victoire est-elle un succès ?
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    (Murmures)
  • 0:09 - 0:10
    Oh.
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    (Rires)
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    Waouh. D'accord.
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    Je suis l'entraîneuse en chef
    récemment retraitée
  • 0:17 - 0:20
    de l'équipe féminine
    de gymnastique de l'UCLA,
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    un poste que j'ai occupé pendant 29 ans.
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    (Applaudissements)
  • 0:23 - 0:24
    Merci.
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    Et pendant que j'étais en fonction,
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    j'ai connu beaucoup de victoires.
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    J'ai emmené notre équipe
    à sept championnats nationaux,
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    j'ai été intronisée
    au Temple de la renommée de l'UCLA
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    et j'ai même été élue
    entraîneuse du siècle
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    par la conférence Pacific-12.
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    (Applaudissements)
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    Gagner, c'est vraiment, vraiment,
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    vraiment, vraiment chouette.
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    (Rires)
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    Mais je suis ici
    pour vous partager ma vision :
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    gagner n'est pas toujours
    synonyme de succès.
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    À travers les États-Unis et dans le monde,
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    nous faisons face à une crise
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    dans les cultures
    où il faut gagner à tout prix
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    que nous avons nous-mêmes créées.
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    Dans nos écoles,
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    dans nos entreprises, en politique,
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    on trouve ça normal
    de vouloir gagner à tout prix.
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    En tant que société,
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    nous mettons à l'honneur
    ceux qui sont au sommet.
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    Nous applaudissons ceux qui remportent
    des championnats, des élections, des prix.
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    Mais malheureusement, assez souvent,
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    ces mêmes personnes
    sortent de leurs institutions
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    complètement détruites.
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    C'est triste, mais les meilleurs élèves
    finissent leurs études détruits.
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    Avec trophées et médailles,
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    les athlètes quittent
    souvent leurs équipes détruits,
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    sur le plan mental et émotionnel,
    pas seulement physiquement.
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    Et les employés les plus rentables
    quittent souvent leurs sociétés détruits.
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    Nous sommes tellement focalisés
    sur le résultat final,
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    et quand on obtient une victoire,
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    la composante humaine pour y arriver
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    est souvent passée aux oubliettes,
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    et les dommages collatéraux aussi.
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    J'appelle donc à un temps mort.
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    Temps mort.
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    Il faut redéfinir la notion de succès.
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    Le vrai succès, c'est former des champions
    dans la vie, pour notre monde,
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    gagnants ou perdants.
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    (Applaudissements)
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    Le vrai succès, c'est former
    des champions dans la vie,
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    pas pour votre équipe,
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    pas pour votre entreprise,
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    et, désolée, mais même pas pour pouvoir
    frimer sur vos cartes de vœux.
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    Je suis désolée.
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    Alors, comment fait-on ?
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    Tout d'abord, vous pouvez peut être
    creuser votre chemin vers la victoire,
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    mais vous ne pouvez pas creuser
    votre chemin vers le succès.
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    Revenons en 1990, quand j'ai été
    nommée entraîneuse en chef
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    de l'équipe féminine
    de gymnastique de UCLA.
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    Et j'aimerais vous avouer
    que je n'ai jamais fait de gymnastique.
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    J'ai évolué dans le monde du ballet.
  • 3:17 - 3:20
    Je n'avais jamais fait de roue
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    et je ne pourrais pas
    vous apprendre à en faire une.
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    (Rires)
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    Hélas, c'est la vérité.
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    Et je ne connaissais rien
    sur le développement d'un esprit d'équipe.
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    Le mieux à faire fut pour moi d'imiter
    les entraîneurs qui avaient gagné.
  • 3:36 - 3:38
    Donc j'ai commencé à être dure,
  • 3:38 - 3:40
    forte, impitoyable,
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    antipathique,
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    bornée, pas empathique
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    et très souvent complètement méchante.
  • 3:50 - 3:54
    J'ai agi comme une entraîneuse
  • 3:54 - 3:57
    qui ne pensait qu'à trouver
    des moyens de gagner.
  • 4:00 - 4:01
    Mes premières saisons d'entraîneuse
  • 4:01 - 4:03
    ont été effroyables,
  • 4:03 - 4:07
    et après avoir enduré ce style
    de coaching effronté pendant des années,
  • 4:07 - 4:09
    notre équipe m'a demandé
    une réunion d'équipe.
  • 4:09 - 4:11
    J'adore ces réunions,
  • 4:11 - 4:13
    alors j'ai dit :
    « Oui, allons en réunion ! »
  • 4:13 - 4:16
    Alors pendant deux bonnes heures,
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    elles m'ont montré comment mon arrogance
    était blessante et dégradante
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    Pas cool.
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    Elles m'ont expliqué
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    qu'elles voulaient être soutenues,
  • 4:29 - 4:31
    pas rabaissées.
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    Elles voulaient être coachées,
    pas démolies.
  • 4:33 - 4:36
    Elles voulaient être motivées,
  • 4:36 - 4:38
    pas mises sous pression ou intimidées.
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    C'était mon temps mort,
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    et j'ai choisi de changer.
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    Être un dictateur dogmatique
  • 4:49 - 4:53
    peut créer des petits soldats obéissants,
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    mais cela ne forme pas
    des champions dans la vie.
  • 4:56 - 5:00
    C'est tellement plus simple,
    dans tous les domaines,
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    de donner des ordres
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    au lieu de réfléchir
    à comment motiver quelqu'un
  • 5:07 - 5:09
    à vouloir s'améliorer.
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    Et la raison à cela -- nous le savons --
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    c'est que la motivation prend longtemps
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    à s'enraciner.
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    Mais quand elle l'est enfin,
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    elle forge le caractère
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    et modifie le cours d'une vie.
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    J'ai réalisé que je devais
    renforcer nos étudiantes-athlètes
  • 5:27 - 5:29
    en tant qu'êtres humains
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    et pas qu'en tant qu'athlètes.
  • 5:32 - 5:35
    Pour moi, le succès est passé
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    de se focaliser uniquement sur la victoire
  • 5:38 - 5:40
    à développer ma philosophie
    d'entraînement,
  • 5:40 - 5:45
    qui est de former des champions
    dans la vie, à l'aide du sport.
  • 5:46 - 5:48
    Et je savais que si je réussissais assez,
  • 5:48 - 5:51
    cette mentalité de champion
    se traduirait sur le plancher.
  • 5:52 - 5:53
    Et cela s'est réalisé.
  • 5:54 - 5:57
    L'ingrédient principal était
    de développer la confiance
  • 5:58 - 6:00
    par la patience,
  • 6:01 - 6:02
    l'honnêteté respectueuse
  • 6:04 - 6:05
    et la responsabilité --
  • 6:06 - 6:09
    tous les ingrédients
    de la méthode douce, mais ferme.
  • 6:11 - 6:13
    En parlant de cela,
  • 6:13 - 6:16
    Katelyn Ohashi en est
    un parfait exemple.
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    Vous avez sûrement
    déjà vu sa chorégraphie.
  • 6:18 - 6:22
    Elle a eu plus de 150 millions de vues.
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    Et tout le monde s'accorde à dire
    que sa performance est de la joie pure.
  • 6:27 - 6:33
    Mais quand elle est arrivée à UCLA,
    son corps et son mental étaient brisés.
  • 6:34 - 6:39
    Elle a grandi dans un milieu sportif
    très stéréotypé et de haut niveau,
  • 6:40 - 6:42
    elle était détruite.
  • 6:43 - 6:46
    Donc, quand Katelyn est arrivée
    en première année à UCLA,
  • 6:46 - 6:49
    elle a trouvé en elle la force
  • 6:50 - 6:53
    d'aller du point
    où elle ne pouvait plus pratiquer
  • 6:53 - 6:55
    jusqu'à ce qu'elle se fasse recruter.
  • 6:55 - 6:58
    Et je n'oublierai jamais
  • 6:58 - 7:01
    la réunion d'équipe que nous avons eue
    au milieu de sa première année.
  • 7:01 - 7:04
    Nous étions là, l'équipe,
    les entraîneurs, l'équipe de soutien,
  • 7:04 - 7:06
    les psychologues,
  • 7:06 - 7:11
    et Katelyn a clairement dit,
    sans s'excuser :
  • 7:12 - 7:15
    « Je veux juste ne plus être douée. »
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    J'ai cru recevoir un coup poing au visage.
  • 7:20 - 7:22
    Ma première pensée fut :
  • 7:22 - 7:26
    « Pourquoi au diable
    te laisserais-je ta bourse ? »
  • 7:27 - 7:29
    C'était très déplacé.
  • 7:29 - 7:34
    Heureusement, je n'ai rien dit,
    car après, j'ai compris.
  • 7:34 - 7:37
    Katelyn ne détestait pas la gym.
  • 7:37 - 7:41
    Katelyn détestait
    ce qui était associé à la réussite.
  • 7:41 - 7:44
    Katelyn ne voulait pas gagner,
  • 7:44 - 7:48
    car gagner à tout prix
    lui avait déjà coûté sa joie.
  • 7:50 - 7:54
    Mon travail était de trouver
    comment la motiver
  • 7:54 - 7:56
    à vouloir être douée à nouveau
  • 7:57 - 8:00
    en l'aidant à redéfinir
    la notion de succès.
  • 8:03 - 8:06
    Mon enthousiasme pour ce défi
    s'est transformé en détermination
  • 8:06 - 8:09
    lorsqu'un jour, Katelyn
    m'a regardée et m'a dit :
  • 8:09 - 8:12
    « Mme Val, je veux juste que vous sachiez
  • 8:12 - 8:15
    que je fais tout le contraire
    de vos conseils. »
  • 8:15 - 8:17
    (Rires)
  • 8:18 - 8:21
    Et oui, j'étais en mode :
    Katelyn, j'accepte le défi.
  • 8:21 - 8:23
    (Rires)
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    Une preuve de plus
    que la dictature ne marchait pas.
  • 8:27 - 8:30
    Alors j'ai commencé un processus long
  • 8:30 - 8:32
    pour construire une réelle confiance
  • 8:32 - 8:34
    et pour surtout lui prouver
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    que je m'intéressais à elle en tant
    qu'être humain à part entière.
  • 8:41 - 8:45
    Une partie de ma stratégie était
    de ne lui parler de gym qu'en cours.
  • 8:46 - 8:48
    En dehors, on parlait d'autres choses :
  • 8:48 - 8:51
    école, garçons, famille,
    amis, centres d'intérêts.
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    Je l'ai encouragée à trouver
    du bonheur ailleurs.
  • 8:56 - 8:59
    Et c'était tellement bien
  • 8:59 - 9:05
    de voir Katelyn Ohashi
    fleurir devant nos yeux.
  • 9:05 - 9:08
    Et au cours de ce processus,
  • 9:08 - 9:11
    elle a réappris à s'aimer
  • 9:12 - 9:13
    et à se valoriser.
  • 9:15 - 9:19
    Et puis ce bonheur s'est ressenti
  • 9:19 - 9:22
    en cours de gymnastique.
  • 9:23 - 9:26
    Elle a remporté le titre de la NCAA
  • 9:27 - 9:31
    et elle a aidé notre équipe à remporter
    notre septième NCAA en 2018.
  • 9:33 - 9:34
    Donc --
  • 9:34 - 9:35
    Merci.
  • 9:35 - 9:37
    (Applaudissements)
  • 9:39 - 9:42
    Pensons aux Katelyn Ohashi de notre vie.
  • 9:43 - 9:45
    Pensons aux personnes
  • 9:45 - 9:47
    dont nous nous occupons
    et que nous guidons.
  • 9:48 - 9:51
    De quoi parlez-vous avec vos enfants
    en rentrant à la maison ?
  • 9:53 - 9:55
    Ce trajet vers la maison
  • 9:55 - 9:58
    a beaucoup plus d'impact
    que vous ne le pensez.
  • 10:00 - 10:02
    Vous concentrez-vous
    sur le résultat final,
  • 10:03 - 10:05
    ou êtes-vous motivé à prendre ce temps
  • 10:05 - 10:07
    pour l'aider à devenir un champion ?
  • 10:08 - 10:09
    C'est très simple :
  • 10:09 - 10:11
    vous vous focalisez sur le résultat final
  • 10:11 - 10:14
    si vous posez des questions
    sur ce résultat final.
  • 10:14 - 10:16
    « As-tu gagné ? »
  • 10:16 - 10:18
    « Combien de points as-tu mis ? »
  • 10:18 - 10:20
    « As-tu eu 20/20 ? »
  • 10:22 - 10:28
    Si vous avez réellement envie d'aider
    votre enfant à devenir un champion,
  • 10:28 - 10:31
    vous lui poserez des questions
    sur son expérience
  • 10:31 - 10:32
    et sur le déroulement,
  • 10:32 - 10:35
    comme : « Qu'as-tu appris aujourd'hui ? »
  • 10:35 - 10:37
    « As-tu aidé tes coéquipiers ? »
  • 10:37 - 10:39
    Et ma question préférée :
  • 10:39 - 10:43
    « As-tu réussi à t'amuser
    en bossant vraiment très dur ? »
  • 10:45 - 10:48
    Et la clé est de rester calme
  • 10:49 - 10:51
    et d'écouter la réponse.
  • 10:53 - 10:57
    Je pense que le plus beau cadeau
    qu'on puisse offrir à quelqu'un d'autre
  • 10:57 - 11:00
    est de faire taire en notre esprit
  • 11:00 - 11:01
    le besoin d'avoir raison
  • 11:02 - 11:05
    ou le besoin de formuler
    la réponse appropriée
  • 11:05 - 11:07
    et de réellement écouter
  • 11:07 - 11:09
    quand quelqu'un nous parle.
  • 11:10 - 11:12
    Et en taisant notre esprit,
  • 11:12 - 11:16
    nous écoutons nos propres peurs
    et nos faiblesses,
  • 11:17 - 11:20
    ce qui peut nous aider
    à formuler notre réponse
  • 11:20 - 11:24
    avec plus de clarté et d'empathie.
  • 11:26 - 11:28
    Kyla Ross, une autre de nos gymnastes,
  • 11:28 - 11:31
    est l'une des plus talentueuses
    de l'histoire de ce sport.
  • 11:31 - 11:34
    Elle est la seule athlète
    à avoir remporté un triplé,
  • 11:34 - 11:36
    elle est championne nationale,
  • 11:36 - 11:38
    championne du monde
  • 11:38 - 11:40
    et championne olympique.
  • 11:40 - 11:43
    Elle n'est pas très bavarde,
  • 11:43 - 11:46
    donc j'étais surprise
    quand elle est venue me voir,
  • 11:46 - 11:47
    s'est assise sur le canapé
  • 11:47 - 11:49
    et a commencé à parler --
  • 11:49 - 11:51
    d'abord de ses cours,
  • 11:51 - 11:53
    puis de son diplôme,
  • 11:53 - 11:56
    et puis de n'importe quel sujet
    qui lui venait à l'esprit.
  • 11:57 - 12:00
    Ma petite voix m'a dit
  • 12:00 - 12:03
    qu'elle avait quelque chose en tête,
  • 12:03 - 12:05
    et que si je restais calme
  • 12:05 - 12:07
    et que je lui donnais assez de temps,
  • 12:07 - 12:09
    elle allait cracher le morceau.
  • 12:10 - 12:11
    Et elle l'a fait.
  • 12:13 - 12:16
    Ce fut la première fois
    qu'elle avoua à quelqu'un
  • 12:18 - 12:21
    s'être fait agressée
    sexuellement par Larry Nassar,
  • 12:22 - 12:24
    l'ancien médecin
    de la fédération de gymnastique,
  • 12:24 - 12:29
    qui fut condamné comme pédophile en série.
  • 12:32 - 12:33
    Kyla s'est ouverte
  • 12:34 - 12:36
    et a rejoint l'armée
  • 12:36 - 12:38
    des survivantes de Nassar
  • 12:38 - 12:40
    qui ont partagé leurs histoires
  • 12:41 - 12:43
    et utilisé leurs voix
  • 12:43 - 12:47
    pour apporter du positif à notre monde.
  • 12:50 - 12:53
    À l'époque, il m'était
    extrêmement important
  • 12:53 - 12:56
    d'offrir un espace sécurisant
    à Kyla et à notre équipe.
  • 12:57 - 13:01
    J'ai donc décidé d'en parler
    à quelques réunions d'équipe.
  • 13:04 - 13:07
    Cette année-là, nous avons gagné
    le championnat national,
  • 13:07 - 13:10
    et après cette victoire,
    Kyla m'a fait part du fait
  • 13:10 - 13:13
    que pour elle, une des raisons
    de cette victoire
  • 13:13 - 13:15
    était le fait qu'on se soit
    occupé du problème.
  • 13:16 - 13:19
    Cette tragédie n'a pas
    que bouleversé le monde,
  • 13:20 - 13:25
    mais elle a aussi libéré
    en Kyla des vérités et des mémoires
  • 13:25 - 13:28
    et dans beaucoup de ses amies
  • 13:28 - 13:30
    et de ses camarades.
  • 13:31 - 13:33
    Comme m'a dit Kyla :
  • 13:33 - 13:36
    « Mme Val, je me suis vraiment
    sentie grandir pendant cette saison,
  • 13:38 - 13:41
    et au championnat,
    je me suis sentie invincible. »
  • 13:41 - 13:43
    Uniquement --
  • 13:49 - 13:51
    (Applaudissements)
  • 14:01 - 14:04
    Uniquement parce que
    quelqu'un l'avait écoutée.
  • 14:06 - 14:08
    En tant que parents, qu'entraîneurs,
  • 14:09 - 14:11
    en tant que mentors,
  • 14:11 - 14:14
    nous ne pouvons plus guider
  • 14:15 - 14:19
    avec seulement la victoire
    comme indicateur de succès,
  • 14:19 - 14:22
    avec notre ego au devant de la scène,
  • 14:23 - 14:24
    car nous avons la preuve
  • 14:24 - 14:27
    que ce système forme
    des êtres humains brisés.
  • 14:28 - 14:31
    Et je crois foncièrement
  • 14:31 - 14:33
    qu'il est totalement possible
  • 14:33 - 14:36
    de former et d'entraîner des champions
  • 14:36 - 14:39
    pour tous les domaines de la vie
  • 14:39 - 14:42
    sans compromettre l'esprit humain.
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    (Applaudissements)
  • 14:51 - 14:54
    Il faut commencer
    par redéfinir la notion de succès
  • 14:54 - 14:58
    pour vous-même et pour ceux
    sous votre responsabilité,
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    puis en analysant constamment
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    si vos actions sont alignées
    avec vos objectifs.
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    D'une certaine manière,
    nous sommes tous des entraîneurs.
  • 15:13 - 15:17
    Nous avons tous
    une responsabilité collective
  • 15:17 - 15:21
    pour former des champions
    dans la vie pour notre monde.
  • 15:22 - 15:25
    Voici ce à quoi
    le véritable succès ressemble,
  • 15:26 - 15:28
    et dans le monde des athlètes,
  • 15:28 - 15:31
    on dit que c'est du gagnant-gagnant.
  • 15:31 - 15:33
    Merci.
  • 15:33 - 15:36
    (Applaudissements)
Title:
Pourquoi « victoire » n'est pas toujours synonyme de « succès »
Speaker:
Valorie Kondos Field
Description:

Gagner est quelque chose que Valorie Kondos Field connaît très bien. Entraîneuse de longue date de l'équipe de gymnastique féminine de l'UCLA, elle a remporté championnat après championnat et est réputée pour ses qualités de leader. Dans cette conférence inspirante, férocement honnête et déchirante par moment, elle partage avec nous le secret de son succès. Un indice : cela n'a rien avoir avec le fait de « gagner ».

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
15:30

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