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Vous souhaitez exceller dans un domaine ? Embauchez un coach

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    Je ne vous parle pas en tant qu'expert.
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    Je m'adresse à vous comme quelqu'un
    qui s'intéresse vraiment
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    à la façon d'améliorer ses compétences
  • 0:09 - 0:11
    et à la façon dont on le fait tous.
  • 0:11 - 0:13
    Peu importe à quel point vous êtes bons,
  • 0:13 - 0:16
    ce qui compte c'est à quel point
    vous le deviendrez.
  • 0:17 - 0:21
    J'ai visité cette maternité
    au Nord de l'Inde.
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    Je regardais les sages-femmes,
  • 0:23 - 0:28
    et j'ai pris conscience que j'étais témoin
    d'une forme extrême de cette lutte,
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    qui fait que les gens s’améliorent
    face à la complexité -
  • 0:32 - 0:33
    ou pas.
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    Les femmes ici accouchent dans une région
  • 0:37 - 0:41
    où le taux de mortalité des nouveaux-nés
    est d'1/20 dans une maternité type,
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    et le taux de mortalité des mères
    est 10 fois supérieur à la normale.
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    Or, nous connaissons
    les pratiques essentielles
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    qui mettent fin à la mortalité néonatale
    depuis des années
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    mais même dans cet endroit -
  • 0:58 - 0:59
    surtout dans cet endroit,
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    les choses les plus simples
    ne le sont pas.
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    On sait qu'on doit se laver les mains
    et mettre des gants propres,
  • 1:06 - 1:08
    mais là,
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    le robinet est dans une autre pièce,
  • 1:10 - 1:13
    et elles n'ont pas de gants propres.
  • 1:14 - 1:15
    Pour réutiliser les gants,
  • 1:15 - 1:19
    elles les lavent dans cette bassine d'eau
    diluée avec de l'eau de javel,
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    mais vous voyez qu'il reste du sang
    de l'accouchement précédent sur les gants.
  • 1:27 - 1:30
    Partout, 10 % des enfants naissent
    avec des difficultés respiratoires.
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    Nous savons quoi faire.
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    Vous séchez le bébé avec un linge propre
    pour le stimuler à respirer.
  • 1:37 - 1:39
    S'ils ne respirent toujours pas,
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    on libère les voies respiratoires.
  • 1:41 - 1:45
    Et si ça ne fonctionne pas,
    vous leur mettez un masque à oxygène.
  • 1:46 - 1:50
    Mais ça, ce sont des compétences apprises
    principalement dans les livres,
  • 1:50 - 1:52
    et ce masque à oxygène est cassé.
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    Sur cette image dérangeante
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    on voit une photo qui montre
    à quel point la situation est grave.
  • 2:05 - 2:07
    Voici un bébé né il y a 10 minutes,
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    et il est en vie,
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    mais respire à peine.
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    Il n'a pas de draps propres,
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    n'a pas été séché,
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    personne n'est là pour le réchauffer,
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    et il porte une pince non stérilisée
    autour du cordon.
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    Il risque d'attraper une infection,
  • 2:24 - 2:27
    et sa température baisse
    de minute en minute.
  • 2:29 - 2:33
    La réussite d'un accouchement dépend
    d'une équipe médicale performante.
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    L'équipe doit être
    compétente et coordonnée ;
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    les infirmières qui font accoucher
    dans un endroit pareil,
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    les docteurs qui les assistent,
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    le gestionnaire qui doit s'assurer
    que les 22 médicaments et fournitures
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    sont en stock et au chevet du patient,
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    le praticien hygiéniste en chef,
  • 2:49 - 2:52
    responsable de la qualité
    de l'établissement.
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    Ce sont tous des professionnels aguerris.
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    Les personnes que j'ai rencontré ont déjà
    pratiqué des milliers d'accouchements.
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    Mais face aux difficultés
    qu'elles rencontrent,
  • 3:06 - 3:08
    elles ont atteint leurs limites.
  • 3:09 - 3:12
    Elles ne s'amélioraient plus.
  • 3:13 - 3:17
    Ce qui importe vraiment,
    c'est à quel point vous excellerez.
  • 3:20 - 3:23
    Cela soulève une question fondamentale.
  • 3:23 - 3:27
    Comment les professionnels
    s'améliorent-ils dans ce qu'ils font ?
  • 3:28 - 3:29
    Comment excellent-ils ?
  • 3:29 - 3:31
    Il existe deux points de vue.
  • 3:31 - 3:34
    Le premier est le point de vue
    pédagogique traditionnel.
  • 3:34 - 3:35
    Celui où vous allez à l'école,
  • 3:35 - 3:39
    vous étudiez, vous pratiquez,
    vous apprenez, vous obtenez un diplôme,
  • 3:39 - 3:41
    puis vous entrez dans la vie active
  • 3:41 - 3:42
    et vous faites vos preuves.
  • 3:42 - 3:46
    Un professionnel est quelqu'un
    capable de s’améliorer par lui-même.
  • 3:47 - 3:52
    C'est l'approche théorique apprise
    par tous les professionnels.
  • 3:52 - 3:54
    Les médecins l'apprennent,
  • 3:54 - 3:55
    les avocats,
  • 3:55 - 3:56
    les scientifiques...
  • 3:58 - 3:59
    les musiciens.
  • 4:01 - 4:03
    Et ça fonctionne.
  • 4:03 - 4:09
    Prenez l'exemple du professeur de violon
    du conservatoire Julliard, Dorothy DeLay.
  • 4:09 - 4:12
    Elle a formé un panel incroyable
    de violonistes virtuoses :
  • 4:12 - 4:15
    Midori, Sarah Chang, Itzhak Perlman.
  • 4:15 - 4:18
    Tous l'ont sollicitée
    comme jeunes talents,
  • 4:18 - 4:20
    et ont travaillé des années avec elle.
  • 4:21 - 4:22
    En insistant le plus, disait-elle,
  • 4:22 - 4:27
    sur la transmission des habitudes
    mentales et d'apprentissage
  • 4:27 - 4:30
    qui leur permettraient de réussir seuls
  • 4:30 - 4:32
    une fois la formation terminée.
  • 4:33 - 4:37
    Dans le monde du sport
    le point de vue est opposé.
  • 4:38 - 4:40
    Ils disent : « On n'a jamais fini,
  • 4:41 - 4:43
    tout le monde a besoin d'un coach. »
  • 4:43 - 4:44
    Tout le monde.
  • 4:44 - 4:47
    Les meilleurs au monde
    ont besoin d'un coach.
  • 4:49 - 4:52
    J'ai donc essayé d'y penser
    en tant que chirurgien.
  • 4:54 - 4:58
    Payer quelqu'un qui viendrait
    dans ma salle d'opération,
  • 4:58 - 5:00
    m'observerait et me critiquerait.
  • 5:02 - 5:03
    Ça semble absurde.
  • 5:05 - 5:07
    L'expertise signifie
    ne pas avoir besoin d'un coach.
  • 5:09 - 5:10
    Ainsi quelle opinion est la bonne ?
  • 5:13 - 5:18
    J'ai appris que le coaching sportif
    est une idée très américaine.
  • 5:19 - 5:20
    En 1875,
  • 5:20 - 5:25
    Harvard et Yale ont joué un des tous
    premiers matchs de football américain.
  • 5:25 - 5:27
    Yale a embauché un entraîneur en chef ;
  • 5:28 - 5:29
    Harvard ne l'a pas fait.
  • 5:29 - 5:31
    Le résultat ?
  • 5:31 - 5:32
    Sur les trois décennies suivantes,
  • 5:32 - 5:34
    Harvard a gagné seulement quatre fois.
  • 5:36 - 5:38
    Harvard a embauché un entraîneur en chef.
  • 5:38 - 5:40
    (Rires)
  • 5:40 - 5:43
    Et c'est devenu la manière
    de fonctionner du sport.
  • 5:44 - 5:45
    Mais est-ce donc nécessaire ?
  • 5:46 - 5:48
    Est-ce transférable
    dans d'autres domaines ?
  • 5:49 - 5:51
    J'ai donc choisi de demander
  • 5:52 - 5:53
    à Itzhak Perlman.
  • 5:54 - 5:56
    Il s'est entrainé à la manière
    de Dorothy Delay
  • 5:56 - 6:00
    et est devenu indéniablement
    le meilleur violoniste de sa génération.
  • 6:01 - 6:04
    Une des plus belles choses sur le fait
    d'écrire pour Le New Yorker,
  • 6:04 - 6:07
    c'est que lorsque j'appelle des gens,
    ils me rappellent.
  • 6:07 - 6:09
    (Rires)
  • 6:09 - 6:11
    Et Perlman m'a rappelé.
  • 6:11 - 6:14
    Et nous avons discuté
    pendant presque deux heures
  • 6:14 - 6:17
    sur la façon dont il est parvenu
    à connaître un tel succès.
  • 6:18 - 6:22
    Et je lui ai demandé : « Pourquoi
    les violonistes n'ont-ils pas de coach ? »
  • 6:23 - 6:25
    Et il a répondu : « Je ne sais pas,
  • 6:25 - 6:27
    mais j'ai toujours eu un coach. »
  • 6:28 - 6:30
    « Vous avez toujours eu un coach ? »
  • 6:30 - 6:32
    « Oh oui, ma femme, Toby. »
  • 6:33 - 6:37
    Ils ont obtenu leurs diplômes
    ensemble à Juilliard,
  • 6:37 - 6:40
    et elle a abandonné son travail
    de violoniste d'orchestre
  • 6:40 - 6:42
    pour être son coach,
  • 6:42 - 6:43
    s'asseoir dans l'audience,
  • 6:43 - 6:45
    l'observer et lui faire un feedback.
  • 6:46 - 6:48
    « Itzhak, au milieu de cette partie,
  • 6:48 - 6:51
    ça sonnait un peu de façon mécanique.
  • 6:51 - 6:54
    Que pourrais-tu faire différemment
    la prochaine fois ? »
  • 6:54 - 6:57
    C'était essentiel à son devenir, dit-il.
  • 6:59 - 7:03
    Il s'est avéré qu'il y a de nombreuses
    difficultés à le faire soi-même.
  • 7:04 - 7:06
    Vous ne voyez pas les problèmes
    qui vous font obstacle
  • 7:06 - 7:08
    et si vous le faites,
  • 7:08 - 7:10
    vous ne savez pas toujours
    comment y remédier.
  • 7:10 - 7:13
    Et le résultat est qu'à un moment donné,
  • 7:13 - 7:15
    vous cessez de vous améliorer.
  • 7:17 - 7:18
    J'ai réfléchi à ça,
  • 7:18 - 7:22
    et j'ai réalisé que c'était ce qui
    m'était arrivé en tant que chirurgien.
  • 7:23 - 7:25
    J'ai commencé à opérer en 2003,
  • 7:25 - 7:27
    et pendant les premières années,
  • 7:27 - 7:31
    je m'améliorais de façon constante.
  • 7:31 - 7:35
    Les taux de complications ont chuté
    d'année en année.
  • 7:35 - 7:37
    Et au bout de cinq ans,
  • 7:37 - 7:38
    ils se sont stabilisés.
  • 7:39 - 7:41
    Et quelques années après ça,
  • 7:41 - 7:43
    j'ai réalisé que je ne m'améliorais plus.
  • 7:44 - 7:47
    Et je me suis dit : « Est-ce tout
    ce dont je suis capable ? »
  • 7:48 - 7:51
    J'ai réfléchi un peu plus
    et je me suis dit :
  • 7:51 - 7:52
    « Ok,
  • 7:53 - 7:55
    je vais embaucher un coach. »
  • 7:55 - 7:59
    J'ai donc demandé à un de mes anciens
    professeurs qui avait pris sa retraite,
  • 8:00 - 8:01
    il s'appelle Bob Osteen,
  • 8:01 - 8:04
    et il a accepté de venir
    dans ma salle d'opération
  • 8:04 - 8:05
    et de m'observer.
  • 8:07 - 8:08
    L'opération -
  • 8:09 - 8:10
    je m'en rappelle encore.
  • 8:10 - 8:11
    Tout s'est passé à merveille.
  • 8:11 - 8:14
    Je ne pensais pas qu'il aurait
    quoi que ce soit à ajouter
  • 8:14 - 8:16
    quand nous avions terminé.
  • 8:16 - 8:19
    A la place, il avait une page
    entière de prise de notes.
  • 8:19 - 8:21
    (Rires)
  • 8:21 - 8:23
    « C'est pas grand chose », dit-il.
  • 8:23 - 8:24
    (Rires)
  • 8:24 - 8:26
    Mais ce sont les plus petits
    détails qui comptent.
  • 8:27 - 8:30
    « As-tu remarqué que la lumière
    a cessé d'éclairer la plaie
  • 8:30 - 8:32
    pendant l'opération ?
  • 8:32 - 8:34
    Tu as passé environ 30 minutes
  • 8:34 - 8:37
    à opérer à partir de la lumière
    provenant de surfaces réfléchissantes. »
  • 8:38 - 8:40
    « Autre chose », dit-il,
  • 8:40 - 8:43
    « Tes coudes remontent de temps en temps.
  • 8:43 - 8:46
    Ce qui veut dire
    que tu n'est pas totalement stable.
  • 8:46 - 8:50
    Les coudes d'un chirurgien devraient
    être souples et au niveau de la taille.
  • 8:50 - 8:52
    Ce qui veut dire que si tu sens
    tes coudes se lever,
  • 8:52 - 8:56
    tu devrais prendre un autre instrument,
    ou juste bouger tes pieds. »
  • 8:57 - 9:00
    C'était un tout autre niveau
    de prise de conscience.
  • 9:02 - 9:04
    Et je me suis dit,
  • 9:05 - 9:09
    tu sais, il y a quelque chose de vraiment
    important à propos de cela.
  • 9:10 - 9:13
    Il décrivait ce que font
    les meilleurs coachs,
  • 9:13 - 9:16
    ils sont vos yeux et vos oreilles,
  • 9:16 - 9:19
    vous donnant une vision
    plus juste de votre réalité.
  • 9:19 - 9:21
    Ils reconnaissent ce qui est essentiel.
  • 9:22 - 9:24
    Ils décortiquent vos actions
  • 9:24 - 9:26
    et vous aident à les reconstruire.
  • 9:27 - 9:29
    Après deux mois de coaching,
  • 9:29 - 9:31
    j'ai senti que je m'améliorais de nouveau.
  • 9:32 - 9:33
    Et au bout d'un an,
  • 9:33 - 9:36
    j'ai vu mes taux de complications
    chuter encore plus.
  • 9:38 - 9:39
    C'était douloureux.
  • 9:39 - 9:42
    Je n'aimais pas être observé
  • 9:42 - 9:45
    et parfois je n'avais pas envie
    de travailler sur les détails.
  • 9:45 - 9:49
    J'ai aussi ressenti qu'à certains moments
    je reculerais pour mieux avancer.
  • 9:49 - 9:51
    Mais cela m'a fait réaliser
  • 9:51 - 9:54
    que les coachs avaient une dimension
    profondément importante.
  • 9:57 - 9:59
    Dans mon emploi précédent,
  • 9:59 - 10:02
    j'ai dirigé un centre de santé
    et d'innovation appelé Ariadne Labs,
  • 10:03 - 10:06
    où nous travaillions sur des problèmes
    liés à l'obtention de soins de santé,
  • 10:06 - 10:08
    incluant les soins à l'accouchement.
  • 10:09 - 10:10
    Dans ce cadre,
  • 10:10 - 10:12
    nous avons travaillé avec l'OMS
  • 10:12 - 10:15
    afin de créer une check-list
    pour les accouchements.
  • 10:15 - 10:17
    Ça a déterminé l'essentiel.
  • 10:17 - 10:18
    Ça a questionné l'essentiel -
  • 10:18 - 10:21
    les actions cruciales
    par lesquelles une équipe doit passer
  • 10:21 - 10:23
    lorsqu'une femme se met en travail,
  • 10:23 - 10:25
    quand elle est prête à pousser,
  • 10:25 - 10:27
    quand le bébé est sorti,
  • 10:27 - 10:30
    puis quand la mère et l'enfant
    sont prêts à rentrer chez eux.
  • 10:30 - 10:32
    Et nous savions
  • 10:32 - 10:35
    que le fait d'établir une check-list
    n'allait pas changer grand chose
  • 10:35 - 10:39
    et que même le fait de l'enseigner
    dans une salle de classe ne suffirait pas
  • 10:39 - 10:43
    à inciter les gens à créer les changements
    dont on aurait besoin pour la concrétiser.
  • 10:43 - 10:46
    Et j'ai pensé à mon expérience
    et je me suis dit,
  • 10:46 - 10:48
    « Et si nous essayions le coaching ?
  • 10:49 - 10:53
    Et si nous essayions le coaching
    à grande échelle ? »
  • 10:53 - 10:55
    Nous avons trouvé
    des partenaires incroyables,
  • 10:55 - 10:58
    incluant le gouvernement indien,
  • 10:58 - 11:02
    et nous l'avons testé dans 120 centres,
  • 11:02 - 11:06
    en Uttar Pradesh,
    le plus grand état de l'Inde.
  • 11:06 - 11:11
    Nous avons seulement observé
    une moitié des centres,
  • 11:11 - 11:14
    et des coachs sont venus
    dans l'autre moitié.
  • 11:14 - 11:18
    Nous avons entrainé une armée
    de médecins et d'infirmières comme elle
  • 11:18 - 11:22
    qui ont appris à observer les soins
    ainsi que les managers
  • 11:22 - 11:24
    et nous les avons aidés
    à améliorer leurs forces
  • 11:24 - 11:26
    et à dépasser leurs faiblesses.
  • 11:27 - 11:30
    Une des compétences
    qu'ils devaient améliorer dans l'équipe
  • 11:30 - 11:32
    et qui s'est avérée être essentielle
  • 11:32 - 11:33
    fut la communication.
  • 11:33 - 11:38
    Inciter les infirmières à communiquer
    quand le masque à oxygène est cassé,
  • 11:38 - 11:39
    qu'il n'y a plus de gants,
  • 11:39 - 11:41
    que quelqu'un ne se lave pas les mains.
  • 11:41 - 11:43
    Et encourager les autres, managers inclus,
  • 11:43 - 11:45
    à pratiquer l'écoute.
  • 11:46 - 11:51
    Cette petite armée de coachs
    a fini par former 400 infirmières
  • 11:51 - 11:52
    et autres sages-femmes
  • 11:52 - 11:55
    ainsi que 100 physiciens et managers.
  • 11:56 - 12:00
    Nous avons suivi les résultats
    parmi 160 000 naissances.
  • 12:01 - 12:02
    Les résultats
  • 12:03 - 12:06
    du groupe témoin -
  • 12:06 - 12:08
    et ce sont ceux
    qui n'ont pas eu de coachs -
  • 12:08 - 12:12
    ont donné naissance en utilisant seulement
    un tiers des 18 pratiques de base
  • 12:12 - 12:13
    que l'on évaluait.
  • 12:13 - 12:16
    Et le plus important s'est passé
    durant l'année de l'étude,
  • 12:16 - 12:19
    on n'a observé aucune
    amélioration dans la durée.
  • 12:19 - 12:21
    Les autres ont eu quatre mois de coaching,
  • 12:21 - 12:24
    les pratiques ont diminué
    pendant huit mois
  • 12:24 - 12:25
    et on les a vu augmenter
  • 12:25 - 12:29
    de plus de 2/3 lors des soins pratiqués.
  • 12:30 - 12:32
    Ça a fonctionné.
  • 12:32 - 12:35
    On a pu voir l'amélioration
    de la qualité des soins
  • 12:35 - 12:38
    et on a pu l'observer parmi
    une grande variété de centres
  • 12:38 - 12:41
    qui suggérait que le coaching
    pouvait être nouvelle manière
  • 12:41 - 12:44
    d'apporter une plus-value
    à ce que l'on fait.
  • 12:44 - 12:48
    On peut imaginer la diversité
    des emplois concernés dans le monde
  • 12:48 - 12:52
    et que des millions de personnes
    pourraient combler.
  • 12:52 - 12:54
    Cependant, nous en étions aux prémices
  • 12:54 - 12:57
    car il y avait encore
    du chemin à parcourir.
  • 12:57 - 12:59
    Il faut remplir l'ensemble
    de la check-list
  • 12:59 - 13:02
    pour réduire la mortalité
    de façon conséquente.
  • 13:02 - 13:06
    Mais nous avons vu les premiers centres
    qui allaient dans cette direction
  • 13:06 - 13:08
    et ce centre était l'un d'entre eux
  • 13:08 - 13:11
    car le coaching les a aidé
    à apprendre à appliquer les bases.
  • 13:13 - 13:14
    Et on pouvait le voir ici.
  • 13:15 - 13:18
    Voici une femme de 23 ans
  • 13:18 - 13:20
    qui est arrivée ici en ambulance,
  • 13:20 - 13:23
    en travail avec son troisième enfant.
  • 13:24 - 13:29
    Elle a perdu les eaux
    dans la zone de triage,
  • 13:29 - 13:33
    ils l'ont donc amenée directement
    dans la salle d'accouchement
  • 13:33 - 13:35
    puis ont parcouru la check-list.
  • 13:35 - 13:36
    Je mets l'image sur pause ici
  • 13:36 - 13:39
    afin de vous montrer
    à quelle vitesse tout se passe
  • 13:39 - 13:42
    et à quel point cela rend
    les choses compliquées.
  • 13:42 - 13:44
    En quatre minutes,
  • 13:44 - 13:47
    elles avaient pris la tension,
    mesuré le pouls
  • 13:47 - 13:50
    et avaient aussi vérifié
    les battements du cœur du bébé.
  • 13:50 - 13:54
    Ce qui signifiait que le tensiomètre
    et le Doppler fœtal
  • 13:54 - 13:57
    étaient prêts
    et l'infirmière a su les utiliser.
  • 13:57 - 13:58
    L'équipe était compétente et coordonnée.
  • 13:59 - 14:00
    La mère se portait bien,
  • 14:01 - 14:04
    les battements du cœur du bébé
    était à 143, ce qui est normal.
  • 14:04 - 14:08
    Huit minutes plus tard, l'intensité
    des contractions a augmenté,
  • 14:08 - 14:10
    l'infirmière s'est donc lavé les mains,
  • 14:10 - 14:12
    mis des gants propres,
  • 14:12 - 14:15
    l'a examinée et a vu que son col
    était complètement dilaté.
  • 14:15 - 14:17
    Le bébé était prêt à sortir.
  • 14:18 - 14:21
    Elle est ensuite allée directement
    vérifier la suite de sa check-list.
  • 14:21 - 14:24
    Elle a rassemblé tous les équipements
  • 14:24 - 14:26
    et s'est assurée d'avoir
    tout ce dont elle avait besoin.
  • 14:26 - 14:28
    Le masque à oxygène,
    la serviette stérile,
  • 14:28 - 14:31
    l'équipement stérile dont on a besoin.
  • 14:31 - 14:36
    Puis trois minutes plus tard,
    une poussée et le bébé était là.
  • 14:36 - 14:39
    (Applaudissements)
  • 14:41 - 14:42
    Je regardais cet accouchement
  • 14:42 - 14:46
    et j'ai réalisé aussitôt que l'atmosphère
    dans cette salle avait changé.
  • 14:48 - 14:51
    L'infirmière regardait
    l'agent de santé communautaire
  • 14:51 - 14:52
    qui était entré avec la femme
  • 14:52 - 14:55
    car ce bébé semblait mort.
  • 14:56 - 15:00
    Elle était bleue, flasque
    et ne respirait pas.
  • 15:01 - 15:04
    Elle serait l'une de ces 1/20
    enfants morts à la naissance.
  • 15:05 - 15:08
    Mais l'infirmière a continué
    de parcourir sa check-list.
  • 15:08 - 15:11
    Elle a séché ce bébé
    avec une serviette propre.
  • 15:11 - 15:14
    Et au bout d'une minute
    alors que le bébé ne bougeait pas,
  • 15:14 - 15:17
    elle a couru pour attraper
    le masque à oxygène
  • 15:17 - 15:19
    et l'autre sage-femme a dégagé
    les voies respiratoires.
  • 15:19 - 15:23
    Elle n'avait pas d'aspirateur à mucosités
    car cela dépend de l'électricité,
  • 15:23 - 15:25
    elle a pris l'appareil buccal
  • 15:25 - 15:26
    et en 20 secondes,
  • 15:26 - 15:29
    elle avait libéré les voies respiratoires
    de cette petite fille.
  • 15:29 - 15:31
    Et elle a sorti un liquide vert et épais
  • 15:31 - 15:33
    et en l'espace d'une minute à faire ça,
  • 15:33 - 15:34
    à aspirer encore et encore,
  • 15:34 - 15:36
    le bébé a commencé à respirer.
  • 15:36 - 15:40
    (Applaudissements)
  • 15:42 - 15:44
    Une minute plus tard et le bébé pleurait.
  • 15:45 - 15:47
    Et cinq minutes après ça,
  • 15:47 - 15:51
    elle était rose et se réchauffait
    sur la poitrine de sa mère
  • 15:51 - 15:54
    et cette mère a attrapé
    la main de l'infirmière
  • 15:54 - 15:56
    et ils ont tous pu respirer.
  • 15:57 - 16:00
    J'ai vu une équipe se transformer
    grâce au coaching.
  • 16:02 - 16:05
    Et j'ai vu au moins une vie
    être sauvée grâce à ça.
  • 16:06 - 16:09
    Nous avons surveillé cette mère
    quelques mois plus tard.
  • 16:09 - 16:11
    La mère et l'enfant se portaient bien.
  • 16:12 - 16:14
    La petite fille s'appelle Anshika.
  • 16:15 - 16:17
    Ça signifie « magnifique ».
  • 16:18 - 16:20
    Et elle représente ce qui est possible
  • 16:20 - 16:22
    quand nous comprenons réellement
  • 16:22 - 16:24
    la façon dont les gens
    s'améliorent dans ce qu'ils font.
  • 16:25 - 16:26
    Merci.
  • 16:26 - 16:29
    (Applaudissements)
Title:
Vous souhaitez exceller dans un domaine ? Embauchez un coach
Speaker:
Atul Gawande
Description:

Comment nous améliorons-nous face à la complexité ? Atul Gawande a étudié cette question dans le moindre détail. Il partage ce qu'il pense être la solution : trouver un bon coach qui nous permette de dresser un portrait plus réaliste de nos aptitudes, créer de bonnes habitudes mentales et déconstruire nos actions afin de mieux les reconstruire. « Ce qui compte ce n'est pas à quel point vous êtes bons actuellement mais plutôt à quel point vous le deviendrez, » explique Gawande.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
16:58

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