Vous souhaitez exceller dans un domaine ? Embauchez un coach
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0:01 - 0:03Je ne vous parle pas en tant qu'expert.
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0:03 - 0:06Je m'adresse à vous comme quelqu'un
qui s'intéresse vraiment -
0:06 - 0:09à la façon d'améliorer ses compétences
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0:09 - 0:11et à la façon dont on le fait tous.
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0:11 - 0:13Peu importe à quel point vous êtes bons,
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0:13 - 0:16ce qui compte c'est à quel point
vous le deviendrez. -
0:17 - 0:21J'ai visité cette maternité
au Nord de l'Inde. -
0:21 - 0:23Je regardais les sages-femmes,
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0:23 - 0:28et j'ai pris conscience que j'étais témoin
d'une forme extrême de cette lutte, -
0:28 - 0:32qui fait que les gens s’améliorent
face à la complexité - -
0:32 - 0:33ou pas.
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0:34 - 0:37Les femmes ici accouchent dans une région
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0:37 - 0:41où le taux de mortalité des nouveaux-nés
est d'1/20 dans une maternité type, -
0:43 - 0:47et le taux de mortalité des mères
est 10 fois supérieur à la normale. -
0:48 - 0:50Or, nous connaissons
les pratiques essentielles -
0:50 - 0:53qui mettent fin à la mortalité néonatale
depuis des années -
0:54 - 0:58mais même dans cet endroit -
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0:58 - 0:59surtout dans cet endroit,
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0:59 - 1:01les choses les plus simples
ne le sont pas. -
1:01 - 1:05On sait qu'on doit se laver les mains
et mettre des gants propres, -
1:06 - 1:08mais là,
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1:08 - 1:10le robinet est dans une autre pièce,
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1:10 - 1:13et elles n'ont pas de gants propres.
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1:14 - 1:15Pour réutiliser les gants,
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1:15 - 1:19elles les lavent dans cette bassine d'eau
diluée avec de l'eau de javel, -
1:19 - 1:22mais vous voyez qu'il reste du sang
de l'accouchement précédent sur les gants. -
1:27 - 1:30Partout, 10 % des enfants naissent
avec des difficultés respiratoires. -
1:31 - 1:33Nous savons quoi faire.
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1:33 - 1:36Vous séchez le bébé avec un linge propre
pour le stimuler à respirer. -
1:37 - 1:39S'ils ne respirent toujours pas,
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1:39 - 1:41on libère les voies respiratoires.
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1:41 - 1:45Et si ça ne fonctionne pas,
vous leur mettez un masque à oxygène. -
1:46 - 1:50Mais ça, ce sont des compétences apprises
principalement dans les livres, -
1:50 - 1:52et ce masque à oxygène est cassé.
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1:58 - 2:00Sur cette image dérangeante
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2:00 - 2:04on voit une photo qui montre
à quel point la situation est grave. -
2:05 - 2:07Voici un bébé né il y a 10 minutes,
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2:07 - 2:09et il est en vie,
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2:10 - 2:11mais respire à peine.
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2:12 - 2:14Il n'a pas de draps propres,
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2:14 - 2:15n'a pas été séché,
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2:16 - 2:18personne n'est là pour le réchauffer,
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2:19 - 2:22et il porte une pince non stérilisée
autour du cordon. -
2:22 - 2:24Il risque d'attraper une infection,
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2:24 - 2:27et sa température baisse
de minute en minute. -
2:29 - 2:33La réussite d'un accouchement dépend
d'une équipe médicale performante. -
2:33 - 2:35L'équipe doit être
compétente et coordonnée ; -
2:36 - 2:38les infirmières qui font accoucher
dans un endroit pareil, -
2:39 - 2:40les docteurs qui les assistent,
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2:40 - 2:45le gestionnaire qui doit s'assurer
que les 22 médicaments et fournitures -
2:45 - 2:47sont en stock et au chevet du patient,
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2:47 - 2:49le praticien hygiéniste en chef,
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2:49 - 2:52responsable de la qualité
de l'établissement. -
2:53 - 2:56Ce sont tous des professionnels aguerris.
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2:58 - 3:03Les personnes que j'ai rencontré ont déjà
pratiqué des milliers d'accouchements. -
3:03 - 3:06Mais face aux difficultés
qu'elles rencontrent, -
3:06 - 3:08elles ont atteint leurs limites.
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3:09 - 3:12Elles ne s'amélioraient plus.
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3:13 - 3:17Ce qui importe vraiment,
c'est à quel point vous excellerez. -
3:20 - 3:23Cela soulève une question fondamentale.
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3:23 - 3:27Comment les professionnels
s'améliorent-ils dans ce qu'ils font ? -
3:28 - 3:29Comment excellent-ils ?
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3:29 - 3:31Il existe deux points de vue.
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3:31 - 3:34Le premier est le point de vue
pédagogique traditionnel. -
3:34 - 3:35Celui où vous allez à l'école,
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3:35 - 3:39vous étudiez, vous pratiquez,
vous apprenez, vous obtenez un diplôme, -
3:39 - 3:41puis vous entrez dans la vie active
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3:41 - 3:42et vous faites vos preuves.
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3:42 - 3:46Un professionnel est quelqu'un
capable de s’améliorer par lui-même. -
3:47 - 3:52C'est l'approche théorique apprise
par tous les professionnels. -
3:52 - 3:54Les médecins l'apprennent,
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3:54 - 3:55les avocats,
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3:55 - 3:56les scientifiques...
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3:58 - 3:59les musiciens.
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4:01 - 4:03Et ça fonctionne.
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4:03 - 4:09Prenez l'exemple du professeur de violon
du conservatoire Julliard, Dorothy DeLay. -
4:09 - 4:12Elle a formé un panel incroyable
de violonistes virtuoses : -
4:12 - 4:15Midori, Sarah Chang, Itzhak Perlman.
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4:15 - 4:18Tous l'ont sollicitée
comme jeunes talents, -
4:18 - 4:20et ont travaillé des années avec elle.
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4:21 - 4:22En insistant le plus, disait-elle,
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4:22 - 4:27sur la transmission des habitudes
mentales et d'apprentissage -
4:27 - 4:30qui leur permettraient de réussir seuls
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4:30 - 4:32une fois la formation terminée.
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4:33 - 4:37Dans le monde du sport
le point de vue est opposé. -
4:38 - 4:40Ils disent : « On n'a jamais fini,
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4:41 - 4:43tout le monde a besoin d'un coach. »
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4:43 - 4:44Tout le monde.
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4:44 - 4:47Les meilleurs au monde
ont besoin d'un coach. -
4:49 - 4:52J'ai donc essayé d'y penser
en tant que chirurgien. -
4:54 - 4:58Payer quelqu'un qui viendrait
dans ma salle d'opération, -
4:58 - 5:00m'observerait et me critiquerait.
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5:02 - 5:03Ça semble absurde.
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5:05 - 5:07L'expertise signifie
ne pas avoir besoin d'un coach. -
5:09 - 5:10Ainsi quelle opinion est la bonne ?
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5:13 - 5:18J'ai appris que le coaching sportif
est une idée très américaine. -
5:19 - 5:20En 1875,
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5:20 - 5:25Harvard et Yale ont joué un des tous
premiers matchs de football américain. -
5:25 - 5:27Yale a embauché un entraîneur en chef ;
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5:28 - 5:29Harvard ne l'a pas fait.
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5:29 - 5:31Le résultat ?
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5:31 - 5:32Sur les trois décennies suivantes,
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5:32 - 5:34Harvard a gagné seulement quatre fois.
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5:36 - 5:38Harvard a embauché un entraîneur en chef.
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5:38 - 5:40(Rires)
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5:40 - 5:43Et c'est devenu la manière
de fonctionner du sport. -
5:44 - 5:45Mais est-ce donc nécessaire ?
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5:46 - 5:48Est-ce transférable
dans d'autres domaines ? -
5:49 - 5:51J'ai donc choisi de demander
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5:52 - 5:53à Itzhak Perlman.
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5:54 - 5:56Il s'est entrainé à la manière
de Dorothy Delay -
5:56 - 6:00et est devenu indéniablement
le meilleur violoniste de sa génération. -
6:01 - 6:04Une des plus belles choses sur le fait
d'écrire pour Le New Yorker, -
6:04 - 6:07c'est que lorsque j'appelle des gens,
ils me rappellent. -
6:07 - 6:09(Rires)
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6:09 - 6:11Et Perlman m'a rappelé.
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6:11 - 6:14Et nous avons discuté
pendant presque deux heures -
6:14 - 6:17sur la façon dont il est parvenu
à connaître un tel succès. -
6:18 - 6:22Et je lui ai demandé : « Pourquoi
les violonistes n'ont-ils pas de coach ? » -
6:23 - 6:25Et il a répondu : « Je ne sais pas,
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6:25 - 6:27mais j'ai toujours eu un coach. »
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6:28 - 6:30« Vous avez toujours eu un coach ? »
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6:30 - 6:32« Oh oui, ma femme, Toby. »
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6:33 - 6:37Ils ont obtenu leurs diplômes
ensemble à Juilliard, -
6:37 - 6:40et elle a abandonné son travail
de violoniste d'orchestre -
6:40 - 6:42pour être son coach,
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6:42 - 6:43s'asseoir dans l'audience,
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6:43 - 6:45l'observer et lui faire un feedback.
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6:46 - 6:48« Itzhak, au milieu de cette partie,
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6:48 - 6:51ça sonnait un peu de façon mécanique.
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6:51 - 6:54Que pourrais-tu faire différemment
la prochaine fois ? » -
6:54 - 6:57C'était essentiel à son devenir, dit-il.
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6:59 - 7:03Il s'est avéré qu'il y a de nombreuses
difficultés à le faire soi-même. -
7:04 - 7:06Vous ne voyez pas les problèmes
qui vous font obstacle -
7:06 - 7:08et si vous le faites,
-
7:08 - 7:10vous ne savez pas toujours
comment y remédier. -
7:10 - 7:13Et le résultat est qu'à un moment donné,
-
7:13 - 7:15vous cessez de vous améliorer.
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7:17 - 7:18J'ai réfléchi à ça,
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7:18 - 7:22et j'ai réalisé que c'était ce qui
m'était arrivé en tant que chirurgien. -
7:23 - 7:25J'ai commencé à opérer en 2003,
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7:25 - 7:27et pendant les premières années,
-
7:27 - 7:31je m'améliorais de façon constante.
-
7:31 - 7:35Les taux de complications ont chuté
d'année en année. -
7:35 - 7:37Et au bout de cinq ans,
-
7:37 - 7:38ils se sont stabilisés.
-
7:39 - 7:41Et quelques années après ça,
-
7:41 - 7:43j'ai réalisé que je ne m'améliorais plus.
-
7:44 - 7:47Et je me suis dit : « Est-ce tout
ce dont je suis capable ? » -
7:48 - 7:51J'ai réfléchi un peu plus
et je me suis dit : -
7:51 - 7:52« Ok,
-
7:53 - 7:55je vais embaucher un coach. »
-
7:55 - 7:59J'ai donc demandé à un de mes anciens
professeurs qui avait pris sa retraite, -
8:00 - 8:01il s'appelle Bob Osteen,
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8:01 - 8:04et il a accepté de venir
dans ma salle d'opération -
8:04 - 8:05et de m'observer.
-
8:07 - 8:08L'opération -
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8:09 - 8:10je m'en rappelle encore.
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8:10 - 8:11Tout s'est passé à merveille.
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8:11 - 8:14Je ne pensais pas qu'il aurait
quoi que ce soit à ajouter -
8:14 - 8:16quand nous avions terminé.
-
8:16 - 8:19A la place, il avait une page
entière de prise de notes. -
8:19 - 8:21(Rires)
-
8:21 - 8:23« C'est pas grand chose », dit-il.
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8:23 - 8:24(Rires)
-
8:24 - 8:26Mais ce sont les plus petits
détails qui comptent. -
8:27 - 8:30« As-tu remarqué que la lumière
a cessé d'éclairer la plaie -
8:30 - 8:32pendant l'opération ?
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8:32 - 8:34Tu as passé environ 30 minutes
-
8:34 - 8:37à opérer à partir de la lumière
provenant de surfaces réfléchissantes. » -
8:38 - 8:40« Autre chose », dit-il,
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8:40 - 8:43« Tes coudes remontent de temps en temps.
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8:43 - 8:46Ce qui veut dire
que tu n'est pas totalement stable. -
8:46 - 8:50Les coudes d'un chirurgien devraient
être souples et au niveau de la taille. -
8:50 - 8:52Ce qui veut dire que si tu sens
tes coudes se lever, -
8:52 - 8:56tu devrais prendre un autre instrument,
ou juste bouger tes pieds. » -
8:57 - 9:00C'était un tout autre niveau
de prise de conscience. -
9:02 - 9:04Et je me suis dit,
-
9:05 - 9:09tu sais, il y a quelque chose de vraiment
important à propos de cela. -
9:10 - 9:13Il décrivait ce que font
les meilleurs coachs, -
9:13 - 9:16ils sont vos yeux et vos oreilles,
-
9:16 - 9:19vous donnant une vision
plus juste de votre réalité. -
9:19 - 9:21Ils reconnaissent ce qui est essentiel.
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9:22 - 9:24Ils décortiquent vos actions
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9:24 - 9:26et vous aident à les reconstruire.
-
9:27 - 9:29Après deux mois de coaching,
-
9:29 - 9:31j'ai senti que je m'améliorais de nouveau.
-
9:32 - 9:33Et au bout d'un an,
-
9:33 - 9:36j'ai vu mes taux de complications
chuter encore plus. -
9:38 - 9:39C'était douloureux.
-
9:39 - 9:42Je n'aimais pas être observé
-
9:42 - 9:45et parfois je n'avais pas envie
de travailler sur les détails. -
9:45 - 9:49J'ai aussi ressenti qu'à certains moments
je reculerais pour mieux avancer. -
9:49 - 9:51Mais cela m'a fait réaliser
-
9:51 - 9:54que les coachs avaient une dimension
profondément importante. -
9:57 - 9:59Dans mon emploi précédent,
-
9:59 - 10:02j'ai dirigé un centre de santé
et d'innovation appelé Ariadne Labs, -
10:03 - 10:06où nous travaillions sur des problèmes
liés à l'obtention de soins de santé, -
10:06 - 10:08incluant les soins à l'accouchement.
-
10:09 - 10:10Dans ce cadre,
-
10:10 - 10:12nous avons travaillé avec l'OMS
-
10:12 - 10:15afin de créer une check-list
pour les accouchements. -
10:15 - 10:17Ça a déterminé l'essentiel.
-
10:17 - 10:18Ça a questionné l'essentiel -
-
10:18 - 10:21les actions cruciales
par lesquelles une équipe doit passer -
10:21 - 10:23lorsqu'une femme se met en travail,
-
10:23 - 10:25quand elle est prête à pousser,
-
10:25 - 10:27quand le bébé est sorti,
-
10:27 - 10:30puis quand la mère et l'enfant
sont prêts à rentrer chez eux. -
10:30 - 10:32Et nous savions
-
10:32 - 10:35que le fait d'établir une check-list
n'allait pas changer grand chose -
10:35 - 10:39et que même le fait de l'enseigner
dans une salle de classe ne suffirait pas -
10:39 - 10:43à inciter les gens à créer les changements
dont on aurait besoin pour la concrétiser. -
10:43 - 10:46Et j'ai pensé à mon expérience
et je me suis dit, -
10:46 - 10:48« Et si nous essayions le coaching ?
-
10:49 - 10:53Et si nous essayions le coaching
à grande échelle ? » -
10:53 - 10:55Nous avons trouvé
des partenaires incroyables, -
10:55 - 10:58incluant le gouvernement indien,
-
10:58 - 11:02et nous l'avons testé dans 120 centres,
-
11:02 - 11:06en Uttar Pradesh,
le plus grand état de l'Inde. -
11:06 - 11:11Nous avons seulement observé
une moitié des centres, -
11:11 - 11:14et des coachs sont venus
dans l'autre moitié. -
11:14 - 11:18Nous avons entrainé une armée
de médecins et d'infirmières comme elle -
11:18 - 11:22qui ont appris à observer les soins
ainsi que les managers -
11:22 - 11:24et nous les avons aidés
à améliorer leurs forces -
11:24 - 11:26et à dépasser leurs faiblesses.
-
11:27 - 11:30Une des compétences
qu'ils devaient améliorer dans l'équipe -
11:30 - 11:32et qui s'est avérée être essentielle
-
11:32 - 11:33fut la communication.
-
11:33 - 11:38Inciter les infirmières à communiquer
quand le masque à oxygène est cassé, -
11:38 - 11:39qu'il n'y a plus de gants,
-
11:39 - 11:41que quelqu'un ne se lave pas les mains.
-
11:41 - 11:43Et encourager les autres, managers inclus,
-
11:43 - 11:45à pratiquer l'écoute.
-
11:46 - 11:51Cette petite armée de coachs
a fini par former 400 infirmières -
11:51 - 11:52et autres sages-femmes
-
11:52 - 11:55ainsi que 100 physiciens et managers.
-
11:56 - 12:00Nous avons suivi les résultats
parmi 160 000 naissances. -
12:01 - 12:02Les résultats
-
12:03 - 12:06du groupe témoin -
-
12:06 - 12:08et ce sont ceux
qui n'ont pas eu de coachs - -
12:08 - 12:12ont donné naissance en utilisant seulement
un tiers des 18 pratiques de base -
12:12 - 12:13que l'on évaluait.
-
12:13 - 12:16Et le plus important s'est passé
durant l'année de l'étude, -
12:16 - 12:19on n'a observé aucune
amélioration dans la durée. -
12:19 - 12:21Les autres ont eu quatre mois de coaching,
-
12:21 - 12:24les pratiques ont diminué
pendant huit mois -
12:24 - 12:25et on les a vu augmenter
-
12:25 - 12:29de plus de 2/3 lors des soins pratiqués.
-
12:30 - 12:32Ça a fonctionné.
-
12:32 - 12:35On a pu voir l'amélioration
de la qualité des soins -
12:35 - 12:38et on a pu l'observer parmi
une grande variété de centres -
12:38 - 12:41qui suggérait que le coaching
pouvait être nouvelle manière -
12:41 - 12:44d'apporter une plus-value
à ce que l'on fait. -
12:44 - 12:48On peut imaginer la diversité
des emplois concernés dans le monde -
12:48 - 12:52et que des millions de personnes
pourraient combler. -
12:52 - 12:54Cependant, nous en étions aux prémices
-
12:54 - 12:57car il y avait encore
du chemin à parcourir. -
12:57 - 12:59Il faut remplir l'ensemble
de la check-list -
12:59 - 13:02pour réduire la mortalité
de façon conséquente. -
13:02 - 13:06Mais nous avons vu les premiers centres
qui allaient dans cette direction -
13:06 - 13:08et ce centre était l'un d'entre eux
-
13:08 - 13:11car le coaching les a aidé
à apprendre à appliquer les bases. -
13:13 - 13:14Et on pouvait le voir ici.
-
13:15 - 13:18Voici une femme de 23 ans
-
13:18 - 13:20qui est arrivée ici en ambulance,
-
13:20 - 13:23en travail avec son troisième enfant.
-
13:24 - 13:29Elle a perdu les eaux
dans la zone de triage, -
13:29 - 13:33ils l'ont donc amenée directement
dans la salle d'accouchement -
13:33 - 13:35puis ont parcouru la check-list.
-
13:35 - 13:36Je mets l'image sur pause ici
-
13:36 - 13:39afin de vous montrer
à quelle vitesse tout se passe -
13:39 - 13:42et à quel point cela rend
les choses compliquées. -
13:42 - 13:44En quatre minutes,
-
13:44 - 13:47elles avaient pris la tension,
mesuré le pouls -
13:47 - 13:50et avaient aussi vérifié
les battements du cœur du bébé. -
13:50 - 13:54Ce qui signifiait que le tensiomètre
et le Doppler fœtal -
13:54 - 13:57étaient prêts
et l'infirmière a su les utiliser. -
13:57 - 13:58L'équipe était compétente et coordonnée.
-
13:59 - 14:00La mère se portait bien,
-
14:01 - 14:04les battements du cœur du bébé
était à 143, ce qui est normal. -
14:04 - 14:08Huit minutes plus tard, l'intensité
des contractions a augmenté, -
14:08 - 14:10l'infirmière s'est donc lavé les mains,
-
14:10 - 14:12mis des gants propres,
-
14:12 - 14:15l'a examinée et a vu que son col
était complètement dilaté. -
14:15 - 14:17Le bébé était prêt à sortir.
-
14:18 - 14:21Elle est ensuite allée directement
vérifier la suite de sa check-list. -
14:21 - 14:24Elle a rassemblé tous les équipements
-
14:24 - 14:26et s'est assurée d'avoir
tout ce dont elle avait besoin. -
14:26 - 14:28Le masque à oxygène,
la serviette stérile, -
14:28 - 14:31l'équipement stérile dont on a besoin.
-
14:31 - 14:36Puis trois minutes plus tard,
une poussée et le bébé était là. -
14:36 - 14:39(Applaudissements)
-
14:41 - 14:42Je regardais cet accouchement
-
14:42 - 14:46et j'ai réalisé aussitôt que l'atmosphère
dans cette salle avait changé. -
14:48 - 14:51L'infirmière regardait
l'agent de santé communautaire -
14:51 - 14:52qui était entré avec la femme
-
14:52 - 14:55car ce bébé semblait mort.
-
14:56 - 15:00Elle était bleue, flasque
et ne respirait pas. -
15:01 - 15:04Elle serait l'une de ces 1/20
enfants morts à la naissance. -
15:05 - 15:08Mais l'infirmière a continué
de parcourir sa check-list. -
15:08 - 15:11Elle a séché ce bébé
avec une serviette propre. -
15:11 - 15:14Et au bout d'une minute
alors que le bébé ne bougeait pas, -
15:14 - 15:17elle a couru pour attraper
le masque à oxygène -
15:17 - 15:19et l'autre sage-femme a dégagé
les voies respiratoires. -
15:19 - 15:23Elle n'avait pas d'aspirateur à mucosités
car cela dépend de l'électricité, -
15:23 - 15:25elle a pris l'appareil buccal
-
15:25 - 15:26et en 20 secondes,
-
15:26 - 15:29elle avait libéré les voies respiratoires
de cette petite fille. -
15:29 - 15:31Et elle a sorti un liquide vert et épais
-
15:31 - 15:33et en l'espace d'une minute à faire ça,
-
15:33 - 15:34à aspirer encore et encore,
-
15:34 - 15:36le bébé a commencé à respirer.
-
15:36 - 15:40(Applaudissements)
-
15:42 - 15:44Une minute plus tard et le bébé pleurait.
-
15:45 - 15:47Et cinq minutes après ça,
-
15:47 - 15:51elle était rose et se réchauffait
sur la poitrine de sa mère -
15:51 - 15:54et cette mère a attrapé
la main de l'infirmière -
15:54 - 15:56et ils ont tous pu respirer.
-
15:57 - 16:00J'ai vu une équipe se transformer
grâce au coaching. -
16:02 - 16:05Et j'ai vu au moins une vie
être sauvée grâce à ça. -
16:06 - 16:09Nous avons surveillé cette mère
quelques mois plus tard. -
16:09 - 16:11La mère et l'enfant se portaient bien.
-
16:12 - 16:14La petite fille s'appelle Anshika.
-
16:15 - 16:17Ça signifie « magnifique ».
-
16:18 - 16:20Et elle représente ce qui est possible
-
16:20 - 16:22quand nous comprenons réellement
-
16:22 - 16:24la façon dont les gens
s'améliorent dans ce qu'ils font. -
16:25 - 16:26Merci.
-
16:26 - 16:29(Applaudissements)
- Title:
- Vous souhaitez exceller dans un domaine ? Embauchez un coach
- Speaker:
- Atul Gawande
- Description:
-
Comment nous améliorons-nous face à la complexité ? Atul Gawande a étudié cette question dans le moindre détail. Il partage ce qu'il pense être la solution : trouver un bon coach qui nous permette de dresser un portrait plus réaliste de nos aptitudes, créer de bonnes habitudes mentales et déconstruire nos actions afin de mieux les reconstruire. « Ce qui compte ce n'est pas à quel point vous êtes bons actuellement mais plutôt à quel point vous le deviendrez, » explique Gawande.
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDTalks
- Duration:
- 16:58
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