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Neil Pasricha: Les 3 A de fAbuleux

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    Donc, l'histoire de fAbuleux :
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    Tout commence il y a environ 40 ans,
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    quand ma mère et mon père sont venus au Canada.
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    Ma mère a quitté Nairobi, au Kenya.
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    Mon père a quitté un petit village en banlieue de Amritsar en Inde.
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    Et ils sont arrivés ici dans les années 1960.
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    Ils se sont installés dans une banlieue minable à environ une heure à l'est de Toronto.
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    Et ils se sont installés dans une nouvelle vie.
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    Ils ont vu leur premier dentiste,
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    ils ont mangé leur premier hamburger,
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    et ils ont eu leurs premiers enfants.
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    Ma soeur et moi
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    avons grandi ici,
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    et nous avons eu une enfance tranquille et heureuse.
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    Nous avions une famille unie,
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    de bons amis, une rue tranquille.
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    Nous avons grandi en prenant pour acquis
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    beaucoup de choses que mes parents ne tenaient pas pour acquis
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    quand ils grandissaient --
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    des choses comme de laisser l'électricité branchée
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    dans nos maisons,
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    des choses comme des écoles de l'autre côté de la rue
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    et des hôpitaux au coin de la rue
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    et des glaces à l'eau dans le jardin.
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    Nous avons grandi, et en avançant en âge,
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    je suis allé au lycée...
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    J'ai eu mon bac.
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    J'ai quitté la maison, j'ai trouvé un travail,
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    j'ai trouvé une copine, je me suis installé --
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    et je me rends compte qu'on dirait un mauvais sitcom ou une chanson de Cat Stevens.
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    (Rires)
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    Mais c'était plutôt une belle vie.
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    C'était plutôt une belle vie.
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    2006 a été une grande année.
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    Sous un ciel bleu en juillet dans la région viticole de l'Ontario,
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    je me suis marié,
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    entouré de 150 personnes de ma famille et de mes amis.
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    2007 a été une grande année.
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    J'ai eu mon diplôme,
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    et je suis parti en voyage avec deux de mes meilleurs amis.
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    Voici une photo de moi et de mon ami Chris,
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    sur la côte de l'océan Pacifique.
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    Nous avons vraiment vu des phoques par la fenêtre de la voiture
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    et nous nous sommes arrêtés pour prendre une photo vite fait
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    et les avons masqués avec nos têtes géantes.
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    (Rires)
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    Donc vous ne pouvez pas vraiment les voir,
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    mais c'était époustouflant,
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    croyez-moi.
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    (Rires)
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    2008 et 2009 ont été un peu plus dures.
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    Je sais qu'elles ont été un peu plus dures pour beaucoup de gens,
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    pas que pour moi.
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    D'abord, les nouvelles étaient si mauvaises.
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    Elles sont toujours mauvaises, et elles étaient mauvaises avant,
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    mais quand on ouvre un journal, quand on allume la télé,
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    on parlait de la fonte des calottes glacières,
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    il y avait des guerres tout autour du monde,
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    des tremblements de terre, des ouragans
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    et une économie chancelante au bord de l'effondrement,
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    et elle a fini par s'effondrer,
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    et donc tant d'entre nous avons perdu nos maisons,
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    ou nos emplois,
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    ou nos retraites,
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    ou notre gagne-pain.
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    2008, 2009 étaient de mauvaises années pour moi pour d'autres raisons aussi.
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    Je traversais beaucoup de problèmes personnels à l'époque.
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    Mon mariage n'allait pas bien,
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    et nous nous éloignions progressivement l'un de l'autre.
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    Un jour ma femme est rentrée du travail
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    et a rassemblé son courage, avec beaucoup de larmes
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    pour avoir une conversation très franche.
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    Et elle a dit: "Je ne t'aime plus."
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    Et c'était une des choses les plus douloureuses que j'avais jamais entendue,
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    et certainement la plus déchirante que j'ai jamais entendue,
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    jusqu'à à peine un mois plus tard,
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    quand j'ai entendu quelque chose d'encore plus déchirant.
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    Mon ami Chris, dont je viens de vous montrer une photo,
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    se battait contre une maladie mentale depuis quelques temps.
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    Et pour ceux d'entre vous
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    dont les vies ont été affectées par la maladie mentale,
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    vous savez le défi que cela peut représenter.
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    Je lui ai parlé au téléphone à 10:30 du soir
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    une dimanche soir.
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    Nous avons parlé de l'émission de télé que nous avons regardée ce soir-là.
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    Et le lundi matin, j'ai découvert qu'il avait disparu.
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    Très tristement, il s'était suicidé.
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    Et c'était vraiment un mauvais moment.
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    Et alors que ces nuages noirs s'amoncelaient autour de moi,
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    et que je trouvais vraiment très difficile
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    de penser à quoi que ce soit de bon,
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    je me suis dit que j'avais vraiment besoin d'un moyen
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    de me concentrer sur des choses positives d'une façon ou d'une autre.
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    Donc je suis rentré du travail un soir,
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    et j'ai allumé mon ordinateur,
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    et j'ai commencé à faire un petit site web
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    intitulé 1000awesomethings.com
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    J'essayais de me rappeler
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    les petits plaisirs simples et universels que nous aimons,
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    mais dont nous ne parlons pas assez --
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    des choses comme les serveurs et serveuses
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    qui vous amènent votre boisson gratuite sans que vous ayez à le leur demander,
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    être la première table qu'on appelle
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    au buffet dinatoire d'un mariage,
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    porter des sous-vêtements chauds tout juste sortis du sèche-linge,
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    ou quand les caissiers ouvrent une nouvelle caisse à la superette
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    et que vous êtes le premier dans la file --
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    même si vous étiez le dernier dans l'autre file, vous vous y précipitez.
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    (Rires)
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    Et doucement, avec le temps,
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    j'ai commencé à me mettre de meilleure humeur.
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    Je veux dire, 50000 blogs
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    sont créés chaque jour.
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    Et donc mon blog n'était qu'un de des 50000.
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    Et personne ne l'a lu à part ma mère.
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    Bien que je doive dire que mes visites sont montées en flèche
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    et ont augmenté de 100%
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    quand elle l'a fait suivre à mon père.
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    (Rires)
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    Et puis je me suis emballé
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    quand il a commencé à recevoir des dizaines de visites.
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    Et puis j'ai commencé à m'emballer quand il a commencé à en recevoir des douzaines
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    et puis des centaines, et puis des milliers
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    et puis des millions.
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    Il est devenu de plus en plus gros.
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    Et puis j'ai reçu un coup de téléphone,
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    et la voix à l'autre bout de la ligne a dit:
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    "Vous venez de remporter le prix du meilleur blog du monde".
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    Je me suis dit que ça sonnait vraiment faux.
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    (Rires)
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    (Applaudissements)
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    Vers quel pays d'Afrique voulez-vous que j'envoie tout mon argent?
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    (Rires)
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    Mais en fait, j'ai sauté dans un avion,
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    et j'ai fini en train de marcher sur un tapis rouge
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    entre Sarah Silverman, Jimmy Fallon et Martha Stewart.
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    Et je suis monté sur scène pour recevoir un Webby award pour le meilleur blog.
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    Et la surprise
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    et simplement l'étonnement que cela m'a procuré
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    n'a été surpassé que par mon retour à Toronto,
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    quand, dans ma boîte de réception,
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    10 agents littéraires m'attendaient
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    pour me parler de mettre tout ça dans un livre.
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    Avançons rapidement à l'année suivante
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    et "The Book of Awesome" (Le livre des trucs fAbuleux) est maintenant
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    numéro un sur la liste des best-seller pendant 20 semaines consécutives.
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    (Applaudissements)
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    Mais regardez, j'ai dit que je voulais faire trois choses avec vous aujourd'hui.
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    J'ai dit que je voulais vous raconter l'histoire du fAbuleux,
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    Je voulais partager avec vous les trois A de fAbuleux,
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    et je voulais vous laisser sur une dernière pensée.
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    Donc parlons de ces trois A.
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    Ces dernières années,
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    je n'ai pas eu beaucoup de temps pour vraiment réfléchir.
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    Mais dernièrement j'ai eu l'opportunité de prendre un peu de recul
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    et me demander : qu'est-ce qui ces dernières années
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    m'a aidé à faire progresser mon site web,
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    mais aussi à me faire progresser?
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    Et j'ai résumé ces choses, pour moi personnellement,
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    dans les 3 A.
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    Ce sont attitude, attention,
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    et authenticité.
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    J'aimerais parler de chacun brièvement.
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    Donc attitude :
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    vous voyez, on aura tous des bleus,
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    et on aura tous des bosses.
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    Aucun de nous ne peut prédire l'avenir, mais nous savons une chose de l'avenir
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    et c'est qu'il ne se passera pas comme prévu.
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    Nous aurons des hauts très hauts
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    et des grands jours, et des moments de fierté
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    et des sourires pour les remises de diplômes,
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    des danses de pères avec leurs filles aux mariages
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    et des bébés en bonne santé braillant dans les salles d'accouchement,
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    mais entre ces hauts très hauts,
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    nous aurons peut-être aussi des bleus et des bosses.
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    C'est triste, et ce n'est pas agréable d'en parler,
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    mais votre mari vous quittera peut-être,
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    votre copine pourra vous tromper,
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    vos maux de têtes pourraient être plus graves que vous ne pensiez,
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    ou votre chien pourrait être heurté par une voiture dans la rue.
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    Ce n'est pas une idée réjouissante,
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    mais vos gosses pourraient être impliqués dans des gangs
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    ou des mauvais plans.
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    Votre mère pourrait avoir un cancer,
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    votre père pourrait devenir méchant.
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    Et il y des moments dans la vie
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    où vous aussi vous pourriez vous retrouver au fond du puits,
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    avec l'estomac qui se tord et des trous dans le coeur.
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    Et quand la mauvaise nouvelle vous tombe dessus,
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    et quand la douleur vous envahit,
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    j'espère vraiment que vous aurez
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    toujours l'impression d'avoir deux choix.
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    Un, vous pouvez vous tordre et vous tortiller
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    et vous lamenter ad vitam eternam,
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    ou deux, vous pouvez faire votre deuil
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    et regarder l'avenir en face,
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    avec des yeux redevenus sobres.
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    Avoir une super attitude revient à choisir l'option numéro 2,
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    et choisir, quelle que soit la difficulté,
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    quelle que soit la douleur qui vous frappe,
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    choisir d'aller de l'avant et passer à autre chose
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    et avancer vers l'avenir avec des pas de bébé.
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    Le deuxième A est attention.
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    J'adore trainer avec des enfants de 3 ans.
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    J'adore leur manière de voir le monde,
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    parce qu'ils voient le monde pour la première fois.
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    J'adore la manière dont ils peuvent regarder fixement un insecte traverser le trottoir.
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    J'adore la manière dont ils vont regarder fixement bouche bée
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    leur premier match de baseball
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    avec des yeux écarquillés et leur main dans un gant,
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    absorbant la frappe de la batte et le craquement des cacahuètes
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    et l'odeur des hotdogs.
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    J'adore la manière dont ils vont passer des heures à cueillir des pissenlits dans le jardin
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    et les mettre dans un joli vase
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    sur la table du repas de Thanksgiving.
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    J'adore la manière dont ils voient le monde,
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    parce qu'ils voient le monde
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    pour la première fois.
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    Etre attentif aux choses
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    c'est retrouver l'enfant de trois ans au fond de vous.
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    Parce que vous avez tous eu trois ans.
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    Ce petit garçon de trois ans est toujours en vous.
  • 9:03 - 9:05
    Cette petite fille de trois ans est toujours en vous.
  • 9:05 - 9:07
    Ils sont au fond de vous.
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    Et être attentif c'est se rappeler
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    que vous avez vu tout ce que vous avez vu
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    un jour pour la première fois aussi.
  • 9:14 - 9:17
    Il y a donc eu une fois qui était votre toute première fois
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    à tomber sur une série de feux verts en rentrant chez vous après le boulot.
  • 9:19 - 9:22
    Il y a eu une première fois où vous êtes passé devant la porte ouverte d'une boulangerie
  • 9:22 - 9:24
    et vous avez senti l'odeur de pain,
  • 9:24 - 9:27
    ou la première fois où vous avez trouvé un billet de 20 dollar dans la poche
  • 9:27 - 9:30
    d'une vieille veste et dit "j'ai trouvé de l'argent."
  • 9:31 - 9:34
    Le dernier A est authenticité
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    Et pour celui-là, je veux vous raconter une petit histoire.
  • 9:38 - 9:40
    Remontons à 1932
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    quand, dans une plantation de cacahuètes en Géorgie,
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    un petit bébé du nom de Roosevelt Grier est né.
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    Roosevelt Grier, ou Rosey Grier comme les gens l'appelaient,
  • 9:50 - 9:52
    a grandi et est devenu
  • 9:52 - 9:56
    un secondeur de deux mètres et de 150 kilos dans la National Football league.
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    C'est le numéro 76 sur la photo.
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    Ici on le voit avec les "4 terribles".
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    Vous ne vouliez pas vous retrouver contre
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    ces quatre gars qui jouaient pour les Rams de Los Angeles dans les années 1960.
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    C'étaient des joueurs de football rudes qui faisaient ce qu'ils aimaient
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    et qui était d'écrabouiller des crânes
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    et de disloquer des épaules sur le terrain de football.
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    Mais Rosey Grier avait aussi
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    une autre passion.
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    Tout au fond de lui-même,
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    il aimait aussi la broderie.
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    Il adorait le tricot.
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    Il disait que ça le calmait, ça le détendait,
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    ça le débarrassait de sa peur de l'avion et ça l'aidait à rencontrer des filles.
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    C'est ce qu'il disait.
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    Je veux dire, il aimait tellement ça, que quand il a pris sa retraire de la NFL,
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    il a commencé à s'inscrire à des clubs.
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    Et il a même publié un livre
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    appelé "La broderie pour les hommes, par Rosey Grier."
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    (Rires)
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    (Applaudissements)
  • 10:47 - 10:49
    La couverture est super.
  • 10:49 - 10:52
    SI vous remarquez, en fait, il est en train de broder son propre visage.
  • 10:52 - 10:54
    (Rires)
  • 10:54 - 10:57
    Et donc ce que j'aime dans cette histoire
  • 10:57 - 10:59
    c'est que Rosey Grier
  • 10:59 - 11:01
    est une personne tellement authentique.
  • 11:01 - 11:03
    Et c'est ça l'authenticité.
  • 11:03 - 11:06
    C'est être vous-même et être bien avec vous-même.
  • 11:06 - 11:08
    Et je crois que quand vous êtes authentique,
  • 11:08 - 11:10
    vous finissez par suivre votre coeur,
  • 11:10 - 11:12
    et vous vous mettez dans des endroits
  • 11:12 - 11:14
    et des situations et des conversations
  • 11:14 - 11:16
    que vous aimez et que vous appréciez.
  • 11:16 - 11:18
    Vous rencontrez des gens avec qui vous aimez parler.
  • 11:18 - 11:20
    Vous allez dans des endroits dont vous avez rêvé.
  • 11:20 - 11:22
    Et vous finissez par suivre votre coeur
  • 11:22 - 11:25
    et vous sentir comblé.
  • 11:25 - 11:28
    Et donc voilà les trois A.
  • 11:28 - 11:30
    Pour finir, je veux vous ramener tous au moment
  • 11:30 - 11:33
    où mes parents sont arrivés au Canada.
  • 11:33 - 11:35
    Je ne sais pas l'effet que ça ferait
  • 11:35 - 11:38
    d'arriver dans un nouveau pays quand vous avez 25 ans.
  • 11:38 - 11:40
    Je ne sais pas, parce que je ne l'ai jamais fait.
  • 11:40 - 11:43
    Mais j'imagine que ça nécessite une super attitude.
  • 11:43 - 11:46
    J'imagine que vous devez être plutôt attentif à votre environnement
  • 11:46 - 11:48
    et que vous appréciez les petits miracles
  • 11:48 - 11:51
    que vous commencez à voir dans notre nouveau monde.
  • 11:51 - 11:53
    Et je crois qu'il vous faudra être vraiment authentique,
  • 11:53 - 11:55
    il vous faudra rester fidèle à vous-même
  • 11:55 - 11:58
    pour surmonter ce à quoi vous allez être exposé.
  • 11:59 - 12:01
    J'aimerais interrompre mon exposé à TED
  • 12:01 - 12:03
    pendant environ 10 secondes maintenant,
  • 12:03 - 12:05
    parce que je n'ai pas souvent l'occasion dans la vie de faire quelque chose comme ça,
  • 12:05 - 12:07
    et mes parents sont assis au premier rang.
  • 12:07 - 12:09
    Je voulais donc leur demander, si ça ne les dérange pas, de se lever.
  • 12:09 - 12:11
    Et je voulais simplement vous dire merci.
  • 12:11 - 12:30
    (Applaudissements)
  • 12:30 - 12:33
    Quand je grandissais, mon père adorait raconter l'histoire
  • 12:33 - 12:35
    de son premier jour au Canada.
  • 12:35 - 12:38
    Et c'est une super histoire, parce que ce qui s'est passé
  • 12:38 - 12:41
    c'est qu'il est descendu de l'avion à l'aéroport de Toronto,
  • 12:41 - 12:43
    et il a été accueilli par une ONG,
  • 12:43 - 12:45
    dont je suis sûr que la personne qui la dirige est dans cette salle.
  • 12:45 - 12:47
    (Rires)
  • 12:47 - 12:50
    Et cette ONG a offert un grand repas
  • 12:50 - 12:53
    pour tous ces nouveaux immigrants au Canada.
  • 12:53 - 12:56
    Et mon père dit qu'il est descendu de l'avion et est allé au repas
  • 12:56 - 12:58
    et qu'il y avait cet énorme buffet.
  • 12:58 - 13:01
    Il y avait du pain, il y avait ces petits, mini pickles à l'aneth,
  • 13:01 - 13:03
    il y avait des olives, ces petits oignons blancs.
  • 13:03 - 13:05
    il y avait des tranches de dinde roulées,
  • 13:05 - 13:07
    des tranches de jambon roulées, des tranches de roastbeef roulées
  • 13:07 - 13:09
    et des petits cubes de fromage.
  • 13:09 - 13:12
    Il y avait des sandwichs à la salade de thon et des sandwichs de salade d'oeuf
  • 13:12 - 13:14
    et des sandwichs de salade de saumon.
  • 13:14 - 13:16
    Il y avait des lasagnes, il y avait des daubes,
  • 13:16 - 13:19
    il y avait des brownies, il y avait des tartelettes au beurre,
  • 13:19 - 13:22
    et il y avait des tourtes, des tas et des tas de tourtes.
  • 13:22 - 13:24
    Et quand mon père me raconte l'histoire, il dit:
  • 13:24 - 13:28
    "Ce qui était dingue c'est que je n'avais rien vu de tout ça avant, à part le pain."
  • 13:28 - 13:30
    (Rires)
  • 13:30 - 13:32
    Je ne savais pas ce qu'était la viande, ce qui était végétarien ;
  • 13:32 - 13:34
    je mangeais des olives avec de la tourte."
  • 13:34 - 13:37
    (Rires)
  • 13:37 - 13:40
    "Je ne pouvais simplement pas croire qu'on pouvait avoir tant de choses ici."
  • 13:40 - 13:42
    (Rires)
  • 13:42 - 13:44
    Quand j'avais 5 ans,
  • 13:44 - 13:46
    mon père m'emmenait faire les courses.
  • 13:46 - 13:48
    Et il regardait fixement avec émerveillement
  • 13:48 - 13:51
    les petites étiquettes autocollantes qui sont sur les fruits et les légumes.
  • 13:51 - 13:54
    Il disait: " Regarde, tu le crois qu'ils ont une mangue ici importée du Mexique?
  • 13:54 - 13:57
    Et ici ils ont une pomme qui vient d'Afrique du Sud.
  • 13:57 - 14:00
    Tu le crois qu'ils ont une date importée du Maroc?
  • 14:00 - 14:03
    Il disait "Sais-tu même où se trouve le Maroc?"
  • 14:03 - 14:06
    et je disais: " J'ai 5 ans. Je ne sais même pas où je suis.
  • 14:06 - 14:09
    est-ce qu'on est à A&P?"
  • 14:09 - 14:12
    Et il disait: " Je ne sais pas où se trouve le Maroc non plus, mais voyons ça."
  • 14:12 - 14:14
    Et donc nous achetions les dates et nous rentrions à la maison.
  • 14:14 - 14:16
    Et nous prenions en fait un atlas sur l'étagère,
  • 14:16 - 14:19
    et nous feuilletions jusqu'à ce que nous trouvions ce pays mystérieux.
  • 14:19 - 14:21
    Et quand nous l'avions trouvé, mon père disait:
  • 14:21 - 14:23
    "Tu peux croire que quelqu'un a grimpé à une arbre là-bas,
  • 14:23 - 14:25
    a cueilli cette chose, l'a mise dans un camion,
  • 14:25 - 14:28
    qui l'a amené jusqu'au port
  • 14:28 - 14:30
    et puis elle a traversé
  • 14:30 - 14:32
    tout l'Océan Atlantique
  • 14:32 - 14:34
    et ensuite on l'a mise dans un autre camion
  • 14:34 - 14:37
    et l'a amené jusqu'à cette petite épicerie à côté de chez nous,
  • 14:37 - 14:40
    pour qu'ils puissent nous la vendre pour 25 cents?"
  • 14:40 - 14:42
    Et je disais: "Je ne crois pas ça."
  • 14:42 - 14:44
    Et il a dit: "Je ne le crois pas non plus.
  • 14:44 - 14:47
    Les choses sont étonnantes. Il y a simplement tant de choses dont on peut être heureux."
  • 14:47 - 14:49
    Quand je m'arrête pour penser à ça, il a absolument raison ;
  • 14:49 - 14:51
    il y a tant de choses dont on peut être heureux.
  • 14:51 - 14:54
    Nous sommes la seule espèce
  • 14:54 - 14:57
    sur le seul rocher qui donne la vie
  • 14:57 - 15:00
    dans tout l'univers, que nous ayons jamais vue,
  • 15:00 - 15:02
    capable de connaitre
  • 15:02 - 15:04
    tant de ces choses.
  • 15:04 - 15:07
    Je veux dire, nous sommes les seuls avec de l'architecture et de l'agriculture.
  • 15:07 - 15:10
    Nous sommes les seuls avec des bijoux et de la démocratie.
  • 15:10 - 15:13
    Nous avons des avions, des voies d'autoroutes,
  • 15:13 - 15:15
    de la décoration d'intérieur et des signes astraux.
  • 15:15 - 15:18
    Nous avons des magazines de mode, des réceptions.
  • 15:18 - 15:20
    On peut regarder un film d'horreur avec des monstres.
  • 15:20 - 15:23
    On peut aller à un concert et écouter des improvisations à la guitare.
  • 15:23 - 15:25
    Nous avons des livres, des buffets et des ondes radio,
  • 15:25 - 15:27
    des jeunes mariées et des montagnes russes.
  • 15:27 - 15:29
    On peut dormir dans des draps propres.
  • 15:29 - 15:31
    On peut aller au cinéma et avoir de bonnes places.
  • 15:31 - 15:34
    On peut sentir l'odeur de boulangerie, se balader sous la pluie,
  • 15:34 - 15:37
    faire éclater du plastique bulle ou faire une sieste en douce.
  • 15:37 - 15:39
    Nous avons tout ça,
  • 15:39 - 15:42
    mais nous avons seulement 100 ans pour en profiter.
  • 15:43 - 15:45
    Et c'est le côté triste.
  • 15:47 - 15:50
    Les caissiers de votre épicerie,
  • 15:50 - 15:53
    le contremaitre de votre usine,
  • 15:53 - 15:56
    le type qui est derrière vous en voiture sur l'autoroute,
  • 15:56 - 15:59
    le télé-démarcheur qui vous appelle pendant le repas,
  • 15:59 - 16:01
    tous les enseignants que vous ayez jamais eu,
  • 16:01 - 16:04
    toutes les personnes qui se sont jamais réveillées à vos côtés,
  • 16:04 - 16:06
    tous les politiciens de tous les pays,
  • 16:06 - 16:08
    tous les acteurs de tous les films,
  • 16:08 - 16:11
    toutes les personnes de votre famille, tous ceux que vous aimez,
  • 16:11 - 16:14
    tous ceux qui sont dans cette salle et vous-même
  • 16:14 - 16:17
    serez morts dans 100 ans.
  • 16:17 - 16:20
    La vie est si géniale que nous n'avons qu'un temps très court
  • 16:20 - 16:22
    pour connaitre et apprécier
  • 16:22 - 16:24
    tous ces tout petits moments qui la rendent si douce.
  • 16:24 - 16:26
    Et ce moment c'est maintenant,
  • 16:26 - 16:29
    et ces moments sont un compte à rebours,
  • 16:29 - 16:32
    et ces moments sont toujours, toujours brefs.
  • 16:34 - 16:38
    Vous ne serez jamais aussi jeunes que vous l'êtes maintenant.
  • 16:39 - 16:42
    Et c'est pour ça que je crois que si vous vivez votre vie
  • 16:42 - 16:44
    avec une super attitude,
  • 16:44 - 16:46
    en choisissant d'aller de l'avant et de tourner la page
  • 16:46 - 16:48
    chaque fois que la vie vous donne un coup,
  • 16:48 - 16:51
    en vivant avec l'attention au monde autour de vous,
  • 16:51 - 16:53
    en saisissant l'enfant de 3 ans qui est en vous
  • 16:53 - 16:56
    et en voyant les toutes petites joies qui rendent la vie si douce
  • 16:56 - 16:58
    et en étant fidèle à vous même,
  • 16:58 - 17:00
    en étant vous-même et en étant bien avec ça,
  • 17:00 - 17:03
    en laissant votre coeur vous guider et vous amener dans des expériences qui vous satisfont,
  • 17:03 - 17:05
    alors vous saurez que vous vivez une vie
  • 17:05 - 17:07
    qui est riche et satisfaisante,
  • 17:07 - 17:09
    et je crois que vous vivez une vie qui est vraiment géniale.
  • 17:09 - 17:11
    Merci.
Title:
Neil Pasricha: Les 3 A de fAbuleux
Speaker:
Neil Pasricha
Description:

Le blog de Neil Pasricha 1000 choses fAbuleuses savoure les plaisirs simples de la vie, des boissons gratuites aux draps propres. Dans cette conférence sincère à TEDx Toronto, il révèle les trois secrets (qui en anglais commencenent tous par A) pour mener une vie qui soit vraiment fAbuleuse.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
17:12
Elisabeth Buffard added a translation

French subtitles

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