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Mesurons ce que nous chérissons : les droits humains | Anne-Marie Brook | TEDxWellington

  • 0:19 - 0:23
    Vous comprenez l'importance de la lumière
    et de la vérité, n'est-ce pas ?
  • 0:24 - 0:26
    Imaginez un monde sans elles.
  • 0:27 - 0:30
    Je suis ici pour parler de combien
    nous avons besoin de plus des deux.
  • 0:31 - 0:34
    Je vais démarrer avec une histoire vraie
  • 0:34 - 0:36
    au sujet du genre de choses qui arrivent
  • 0:36 - 0:39
    quand une trop grande partie du monde
    fonctionne dans l'obscurité.
  • 0:42 - 0:46
    Par une chaude journée d'octobre 2018,
  • 0:46 - 0:49
    un journaliste saoudien
    du nom de Jamal Khashoggi
  • 0:49 - 0:52
    est entré au consulat saoudien d'Istanbul
  • 0:52 - 0:56
    pour obtenir les papiers nécessaires
    à son mariage avec sa fiancée turque.
  • 0:57 - 1:01
    Elle l'a attendu dehors durant des heures.
  • 1:01 - 1:04
    Elle ne l'a jamais revu.
  • 1:05 - 1:07
    Vous vous souvenez peut-être
    de cette affaire
  • 1:07 - 1:10
    car elle a fait les gros titres
    dans le monde entier.
  • 1:11 - 1:15
    Nous savons d'après
    un certain nombre d'enquêtes
  • 1:15 - 1:19
    que des agents du gouvernement saoudien
    sont entrés dans le consulat,
  • 1:19 - 1:21
    ont tué M. Khashoggi
  • 1:21 - 1:23
    et ont démembré son corps.
  • 1:24 - 1:27
    Laissez-moi être claire
    quant à ce que je viens de dire.
  • 1:28 - 1:31
    Des agents d'un gouvernement
    ont tué un journaliste
  • 1:31 - 1:34
    afin de passer ses vérités sous silence.
  • 1:34 - 1:39
    Ce genre d'événements sont à la fois
    choquants et étonnamment courants.
  • 1:42 - 1:45
    Mais je suis sûr que si
    le gouvernement saoudien avait su
  • 1:45 - 1:49
    que cette affaire ferait
    les gros titres dans le monde entier
  • 1:49 - 1:51
    et ce, pendant des semaines,
  • 1:51 - 1:53
    ils n'auraient pas fait cela.
  • 1:54 - 1:58
    Ils voulaient commettre
    leur crime dans l'obscurité,
  • 1:58 - 2:01
    pas au grand jour et à la vue de tous.
  • 2:01 - 2:04
    Ce qui soulève quelques questions.
  • 2:05 - 2:08
    Et si nous pouvions faire plus de lumière
  • 2:08 - 2:10
    sur les injustices et les malversations
    à travers le monde ?
  • 2:10 - 2:15
    Et si, en ce faisant, nous pouvions
    inciter les gouvernements partout
  • 2:15 - 2:17
    à traiter les gens avec plus de respect
  • 2:17 - 2:22
    et à écouter les voix de leurs opposants
    plutôt que de les réduire au silence ?
  • 2:26 - 2:29
    C'est le monde que je travaille à créer.
  • 2:32 - 2:34
    J'aimerais que vous preniez un instant -
  • 2:34 - 2:36
    vous pouvez fermer les yeux -
  • 2:36 - 2:39
    et que vous vous posiez cette question :
  • 2:39 - 2:42
    de quoi votre famille et vous avez besoin
  • 2:42 - 2:47
    pour vivre dans la dignité et réaliser
    votre potentiel en tant qu'êtres humains ?
  • 2:57 - 3:00
    Vous pensez peut-être à de la nourriture
    ou un toit au-dessus de votre tête,
  • 3:00 - 3:03
    un accès à des soins de santé
    ou à l'éducation,
  • 3:03 - 3:06
    un bon travail, une couverture sociale,
  • 3:06 - 3:10
    ou vous pensez peut-être
    à la liberté d'être vous-même
  • 3:10 - 3:12
    et à dire ce que vous pensez
  • 3:12 - 3:16
    sans craindre d'être arrêté,
    torturé, emprisonné ou pire.
  • 3:17 - 3:20
    Ces choses-là ne sont pas des luxes.
  • 3:20 - 3:22
    Ce sont des droits humains.
  • 3:22 - 3:23
    Ils ont été établis et définis
  • 3:23 - 3:26
    dans les lois internationales
    sur les droits humains.
  • 3:26 - 3:30
    Les pays ont promis de les respecter.
  • 3:34 - 3:35
    Mais jusqu'à maintenant,
  • 3:35 - 3:39
    personne n'a réalisé de suivi
    sur comment chaque pays s'assure
  • 3:39 - 3:44
    que chaque personne peut
    jouir de chaque droit humain.
  • 3:44 - 3:47
    Je sais, j'ai également été surprise
    d'apprendre cela.
  • 3:48 - 3:51
    Pendant 20 ans, j'ai été une économiste.
  • 3:51 - 3:54
    Au milieu des années 2000,
    je travaillais à l'OCDE à Paris,
  • 3:54 - 3:58
    donnant des conseils aux gouvernements
    pour leurs politiques économiques.
  • 3:58 - 3:59
    J'adorais mon travail.
  • 3:59 - 4:00
    Je trouvais cela très intéressant
  • 4:00 - 4:03
    de considérer chaque pays
    via le prisme de l'économiste
  • 4:03 - 4:05
    et de déterminer quel conseil donner.
  • 4:06 - 4:08
    Mais il y avait un problème.
  • 4:08 - 4:12
    Dans chaque pays, il y avait
    des violations des droits humains.
  • 4:12 - 4:15
    Je lisais au sujet de la maltraitance
    des Kurdes en Turquie
  • 4:15 - 4:18
    et des Roms en Slovaquie
  • 4:18 - 4:20
    et je cherchais toujours des moyens
  • 4:20 - 4:24
    d'essayer d'intégrer ces problèmes
    de droits humains dans mes rapports.
  • 4:24 - 4:26
    Mais il y avait une limite
    à ce que je pouvais faire,
  • 4:26 - 4:29
    car quand les économistes
    donnent des conseils,
  • 4:29 - 4:32
    cela doit toujours s'appuyer
    sur des preuves empiriques
  • 4:32 - 4:36
    et j'ai appris qu'il n'y avait pas
    de base de données globale
  • 4:36 - 4:39
    pour suivre les résultats des pays
    en matière de droits humains.
  • 4:41 - 4:42
    C'est un problème.
  • 4:42 - 4:44
    C'était un problème.
  • 4:45 - 4:47
    Quand vous évaluez l'état du monde,
  • 4:47 - 4:53
    vous allez probablement d'abord considérer
    ce sur quoi vous avez des données :
  • 4:53 - 4:56
    le revenu par personne,
    les flux commerciaux et d'investissement,
  • 4:56 - 4:57
    les émissions de carbone...
  • 4:58 - 5:00
    Il est très difficile pour un gouvernement
  • 5:00 - 5:03
    de placer les droits humains
    au cœur de son programme
  • 5:03 - 5:06
    s'il n'a pas les données nécessaires.
  • 5:07 - 5:11
    Je ne pouvais pas laisser passer le fait
    que cette absence de données existait.
  • 5:12 - 5:15
    Quelques années plus tard,
    après être revenue en Nouvelle-Zélande,
  • 5:15 - 5:18
    je me souviens d'une journée
    à la maison avec mon jeune fils
  • 5:18 - 5:22
    et, après l'avoir mis au lit
    pour sa sieste de l'après-midi,
  • 5:22 - 5:25
    j'ai ressenti cette attraction
    magnétique vers l'ordinateur
  • 5:25 - 5:28
    où je faisais des recherches
    sur qui évaluait les droits humains.
  • 5:28 - 5:33
    Je contactais les experts mondiaux
    et leur posais des questions.
  • 5:33 - 5:37
    Pourquoi les droits humains n'étaient-ils
    pas systématiquement évalués ?
  • 5:38 - 5:39
    Cela pouvait-il être fait ?
  • 5:40 - 5:43
    Nombre des mails que j'ai envoyés
    n'ont pas reçu de réponse.
  • 5:45 - 5:46
    Mais beaucoup ont répondu.
  • 5:47 - 5:49
    Quelques personnes m'ont dit
  • 5:49 - 5:52
    que cette idée de systématiquement
    suivre les droits humains
  • 5:52 - 5:55
    était bonne mais trop ambitieuse.
  • 5:56 - 6:01
    Seules une ou deux personnes m'ont dit
    que c'était impossible, voire ridicule.
  • 6:01 - 6:03
    Cela ne m'a pas trop gênée.
  • 6:03 - 6:06
    Ma philosophie était d'aller
    là où il y avait de l'énergie.
  • 6:07 - 6:08
    En suivant l'énergie,
  • 6:08 - 6:12
    je me suis associée à deux universitaires
    spécialistes des droits humains
  • 6:12 - 6:14
    qui partageaient ma vision,
  • 6:14 - 6:15
    Susan Randolph et Chad Clay,
  • 6:15 - 6:19
    et ensemble, nous avons fondé
    Human Rights Measurement Initiative,
  • 6:19 - 6:21
    ou HRMI pour faire court.
  • 6:23 - 6:26
    Même avant qu'HRMI
    ait un dollar de financement,
  • 6:26 - 6:31
    nous avons travaillé avec des défenseurs
    des droits humains du monde entier
  • 6:31 - 6:33
    pour nous assurer de produire des données
  • 6:33 - 6:38
    qui reflètent fidèlement la situation
    sur le terrain dans différents pays.
  • 6:38 - 6:41
    Notre objectif est de nous assurer
    que vous puissiez voir plus
  • 6:41 - 6:46
    que ces quelques affaires faisant les
    gros titres, comme celle de M. Khashoggi.
  • 6:46 - 6:50
    Nous faisons de la lumière
    dans le monde entier.
  • 6:51 - 6:56
    Je suis privilégiée et emplie d'humilité
    de pouvoir faire le travail que je fais
  • 6:56 - 7:02
    car je sais que dans beaucoup
    d'autres pays dans le monde,
  • 7:02 - 7:07
    les défenseurs des droits humains
    mettent leur vie en danger chaque jour
  • 7:07 - 7:11
    simplement en documentant
    les injustices qu'ils voient.
  • 7:12 - 7:17
    Je suis très heureuse qu'HRMI
    aide à amplifier les voix
  • 7:17 - 7:19
    de ces gens formidables
  • 7:19 - 7:22
    pour que leur travail
    ait un plus grand impact.
  • 7:22 - 7:26
    Je suis très heureuse
    que la vision collective qu'a HRMI
  • 7:26 - 7:30
    ne soit plus qu'une vision
    mais une initiative collective.
  • 7:30 - 7:36
    Nous avons des centaines de défenseurs
    des droits humains à travers le monde
  • 7:36 - 7:41
    qui contribuent, de façon bénévole,
    par leur temps et leur savoir
  • 7:41 - 7:45
    pour aider à faire plus de lumière,
    à combler ces manques de données,
  • 7:46 - 7:48
    à attirer plus d'attention
    sur ce qui compte vraiment.
  • 7:51 - 7:55
    Comment mesurer les résultats des pays
    en matière de droits humains ?
  • 7:55 - 7:59
    Jusqu'ici, nous avons
    deux méthodologies principales.
  • 7:59 - 8:04
    Un : à chaque fois que c'est possible,
    nous utilisons des statistiques publiques.
  • 8:05 - 8:06
    Pour la qualité de vie
  • 8:06 - 8:08
    tels que le droit à de la nourriture,
  • 8:08 - 8:11
    une éducation, la santé,
    un logement et un travail,
  • 8:11 - 8:15
    cela nous offre une excellente
    couverture géographique.
  • 8:16 - 8:20
    Cette carte montre, en bleu, les 169 pays
  • 8:20 - 8:23
    où nous suivons les résultats du pays
    concernant le droit à la santé.
  • 8:24 - 8:28
    Nombre des indicateurs statistiques
    que nous considérons sont les mêmes
  • 8:28 - 8:29
    que ceux pour le suivi
  • 8:29 - 8:32
    des Objectifs de développement durable
    des Nations Unies.
  • 8:32 - 8:34
    Mais il y a une différence :
  • 8:34 - 8:37
    nous ne considérons
    pas uniquement les statistiques brutes.
  • 8:37 - 8:39
    Nous faisons quelque chose
    de bien plus vital.
  • 8:39 - 8:42
    Nous les convertissons en chiffres
  • 8:42 - 8:45
    qui ont du sens d'un point de vue
    des droits humains.
  • 8:45 - 8:48
    Pour ce faire, nous avons adopté
    une approche primée
  • 8:48 - 8:52
    qui a été développée par la co-fondatrice
    d'HRMI Susan et ses collègues.
  • 8:52 - 8:56
    Elle juge chaque pays
    d'après différents critères
  • 8:56 - 9:00
    dépendant du niveau de revenus de ce pays.
  • 9:00 - 9:04
    Les pays plus riches et plus pauvres
    auront des scores plus faibles
  • 9:04 - 9:06
    s'ils n'utilisent pas
    les ressources disponibles
  • 9:06 - 9:10
    de façon aussi efficace que l'ont fait
    d'autres pays au même niveau de revenus
  • 9:10 - 9:13
    pour, par exemple, obtenir
    de bons résultats en matière de santé.
  • 9:13 - 9:16
    Cette approche est un coup de génie,
  • 9:16 - 9:19
    non seulement car elle mesure
    comment les pays se situent
  • 9:19 - 9:23
    sur la base de la définition de ces droits
    dans les lois internationales,
  • 9:23 - 9:26
    mais aussi parce que cela est logique.
  • 9:26 - 9:29
    Cela a du sens d'avoir
    des normes plus exigeantes
  • 9:29 - 9:31
    pour les pays à revenus élevés
  • 9:31 - 9:33
    en matière de santé
  • 9:33 - 9:35
    que pour les pays plus pauvres.
  • 9:36 - 9:39
    Deuxièmement : pour les droits
    civils et politiques,
  • 9:39 - 9:41
    nous collectons nous-mêmes les données.
  • 9:41 - 9:43
    Ces droits incluent
    toutes sortes de choses,
  • 9:43 - 9:45
    des meurtres à la torture,
  • 9:45 - 9:48
    au droit de vote
    et à la liberté d'expression.
  • 9:49 - 9:52
    Vous seriez peut-être surpris d'apprendre
    que ce sont toutes des choses
  • 9:52 - 9:55
    pour lesquelles il n'existe pas
    de statistiques officielles.
  • 9:56 - 9:59
    Nous avons réuni des experts
    d'Amnesty International,
  • 9:59 - 10:02
    des organisations comme Human Rights Watch
  • 10:02 - 10:05
    et ensemble, nous avons créé
    un sondage d'experts
  • 10:05 - 10:07
    afin de pouvoir collecter ces informations
  • 10:07 - 10:11
    de gens qui suivent les événements
    sur le terrain dans chaque pays.
  • 10:12 - 10:17
    Nous sommes très heureux de la réussite
    de notre sondage d'experts.
  • 10:17 - 10:20
    Jusqu'ici, nous avons
    des données pour ces 19 pays
  • 10:20 - 10:23
    et ce nombre croît chaque année.
  • 10:23 - 10:26
    Surtout, les gens nous disent
  • 10:26 - 10:31
    que nos scores reflètent de façon fidèle
    la situation sur le terrain
  • 10:31 - 10:35
    dans les pays au sujet desquels
    ils sont bien informés.
  • 10:37 - 10:41
    Laissez-moi vous présenter
    certains de nos éclairages
  • 10:41 - 10:45
    en partageant une question avec vous.
  • 10:46 - 10:49
    « Lequel de ces pays respecte le mieux
  • 10:50 - 10:55
    le droit de ne pas faire l'objet
    d'une exécution extrajudiciaire ?
  • 10:57 - 11:00
    La Jordanie, le Venezuela,
    l'Arabie saoudite,
  • 11:00 - 11:02
    les États-Unis ou le Mexique ? »
  • 11:03 - 11:04
    Pendant que vous y réfléchissez,
  • 11:04 - 11:07
    laissez-moi vous donner
    un peu plus d'informations.
  • 11:08 - 11:09
    D'abord, une définition :
  • 11:09 - 11:13
    les exécutions extrajudiciaires sont
    menées par des agents gouvernementaux,
  • 11:13 - 11:15
    comme ce qui est arrivé à M. Khashoggi,
  • 11:15 - 11:18
    mais plus couramment, ce sont des choses
    comme un tir de la police.
  • 11:19 - 11:23
    Laissez-moi vous en dire plus
    sur l'origine des scores.
  • 11:23 - 11:26
    En février et en mars cette année,
  • 11:26 - 11:28
    nous avons envoyé notre sondage d'experts
  • 11:28 - 11:30
    à des gens surveillant la situation
    pour les droits humains
  • 11:30 - 11:34
    dans chacun de ces cinq pays
    ainsi que d'autres pays
  • 11:34 - 11:38
    et chaque personne nous a dit comment
    elle pensait que son pays s'en sortait
  • 11:38 - 11:41
    en matière de respect
    de ce droit et d'autres.
  • 11:41 - 11:44
    Nous utilisons des techniques
    statistiques très sophistiquées
  • 11:44 - 11:47
    pour nous assurer que les réponses
    des différentes personnes
  • 11:47 - 11:50
    soient rendues comparables
    les unes aux autres.
  • 11:52 - 11:54
    Avez-vous en tête
  • 11:54 - 11:57
    ce que vous pensez être
    la réponse à la question ?
  • 11:59 - 12:00
    La réponse est la Jordanie.
  • 12:01 - 12:06
    Ici, vous pouvez voir les scores
    de chacun de ces cinq pays.
  • 12:07 - 12:11
    Les petites lignes verticales et épaisses
    sont notre meilleure estimation
  • 12:11 - 12:14
    du score de chaque pays.
  • 12:15 - 12:19
    Les pays avec des marges d'incertitude
    plus larges, comme l'Arabie saoudite,
  • 12:19 - 12:23
    nous indiquent que nous sommes
    moins sûrs du score réel,
  • 12:23 - 12:28
    peut-être car l'entente était moindre
  • 12:28 - 12:32
    parmi les sondés ayant rempli
    notre sondage pour l'Arabie saoudite.
  • 12:33 - 12:36
    Des marges d'incertitude
    plus étroites, comme le Mexique,
  • 12:36 - 12:39
    nous indiquent que nous sommes
    plus sûrs du score de ce pays.
  • 12:40 - 12:42
    Le recoupement des marges est important.
  • 12:42 - 12:46
    Nous pouvons être sûrs que la Jordanie
    fait mieux que le Venezuela
  • 12:46 - 12:49
    car leurs marges ne se recoupent pas.
  • 12:49 - 12:52
    Nous sommes moins sûrs
    du classement relatif
  • 12:52 - 12:55
    des pays qui suivent.
  • 12:56 - 12:57
    Bien sûr, ce n'est qu'un sous-ensemble
  • 12:57 - 13:00
    de tous les pays pour lesquels
    nous avons des données.
  • 13:00 - 13:02
    Laissez-moi en ajouter.
  • 13:03 - 13:05
    Ici, vous voyez la Nouvelle-Zélande,
  • 13:05 - 13:08
    l'Australie, la Corée du Sud
    et le Royaume-Uni.
  • 13:08 - 13:11
    Aucun pays n'a un score parfait
  • 13:11 - 13:13
    car dans tous les pays,
    même en Nouvelle-Zélande,
  • 13:13 - 13:15
    il y a de la marge de progression.
  • 13:16 - 13:18
    En quoi cette information est-elle utile ?
  • 13:19 - 13:22
    HRMI n'est pas une organisation
    de défense des droits,
  • 13:22 - 13:27
    nous ne disons pas aux gouvernements
    ce qu'ils pourraient faire différemment.
  • 13:27 - 13:30
    Mais vous pouvez utiliser
    nos données dans ce but.
  • 13:30 - 13:33
    Disons que votre pays
    a un score plutôt bas,
  • 13:33 - 13:36
    il est en bas de l'échelle,
  • 13:36 - 13:38
    et vous voulez le faire monter.
  • 13:38 - 13:39
    Que pouvez-vous faire ?
  • 13:39 - 13:42
    Je suis sûre que
    les possibilités sont infinies,
  • 13:42 - 13:44
    mais discutons de quelques-unes.
  • 13:44 - 13:47
    Vous pourriez encourager votre pays
  • 13:47 - 13:50
    à entreprendre la tâche
    complexe mais vitale
  • 13:50 - 13:52
    de réformation des forces de police.
  • 13:52 - 13:56
    Vous pourriez aller à la rencontre
    de groupes vulnérables et minoritaires
  • 13:56 - 14:01
    et écouter leurs conseils sur comment
    réformer vos institutions.
  • 14:02 - 14:05
    Vous pourriez considérer
    les lois et politiques
  • 14:05 - 14:07
    des pays voisins plus performants
  • 14:07 - 14:10
    et choisir de faire mieux.
  • 14:11 - 14:16
    Nous avons un tel classement
    pour huit droits civils et politiques
  • 14:16 - 14:20
    et pour chacun d'entre eux,
    pour chaque pays et chaque droit,
  • 14:20 - 14:25
    nous collectons aussi des informations
    sur ce qui mène à ces scores.
  • 14:25 - 14:26
    Disons que vous voulez savoir
  • 14:26 - 14:31
    pourquoi les États-Unis sont
    si peu performants sur ce droit-là.
  • 14:32 - 14:34
    Vous pourriez apprendre
    que c'est en partie
  • 14:34 - 14:39
    parce qu'il y a trop de tirs de la police
    sur des personnes de couleur.
  • 14:39 - 14:42
    Nos experts américains nous ont dit
  • 14:42 - 14:47
    que les gens le plus à risque
    d'une exécution extrajudiciaire
  • 14:47 - 14:48
    aux États-Unis
  • 14:48 - 14:50
    sont les Afro-Américains,
  • 14:50 - 14:52
    les Hispaniques,
  • 14:53 - 14:55
    les Amérindiens
  • 14:56 - 14:59
    et les enfants détenus à la frontière.
  • 15:01 - 15:04
    Ces données issues
    de notre base de données
  • 15:04 - 15:07
    font partie des milliers de données
    que vous pouvez y trouver
  • 15:07 - 15:13
    et cela avant même que nous ayons étendu
    notre sondage à tous les pays du monde.
  • 15:15 - 15:19
    Je sais que tout cela semble intense.
  • 15:19 - 15:21
    C'est le cas car cela est intense.
  • 15:23 - 15:24
    Je suis heureuse de partager
  • 15:24 - 15:29
    que nous avons également
    des nouvelles très bonnes et positives
  • 15:29 - 15:31
    dans la base de données d'HRMI.
  • 15:32 - 15:35
    Voici un graphique de bonne nouvelle
    sur la région africaine.
  • 15:36 - 15:40
    Chacune des sections colorées vous montre
    un droit de qualité de vie
  • 15:40 - 15:45
    et vous voyez qu'il y a eu
    une amélioration lente mais progressive
  • 15:45 - 15:50
    dans les résultats, en moyenne,
    à travers le continent africain.
  • 15:50 - 15:52
    La bonne nouvelle devient encore meilleure
  • 15:52 - 15:57
    car les données d'HRMI montrent également
    une tendance à l'amélioration progressive
  • 15:57 - 16:02
    dans l'exercice de ces droits
    dans toutes les régions du monde.
  • 16:02 - 16:06
    C'est une histoire
    de droits humains très positive.
  • 16:06 - 16:10
    J'adore cela et cela me remplit d'espoir.
  • 16:12 - 16:14
    Une chose que j'ai remarquée
  • 16:14 - 16:20
    depuis ma transition professionnelle
    d'économiste à cofondatrice d'HRMI,
  • 16:20 - 16:24
    c'est que quand je reprends contact
    avec de vieux amis et que je leur dis
  • 16:24 - 16:28
    que je mesure les résultats des pays
    en matière de droits humains,
  • 16:28 - 16:33
    j'ai parfois le droit
    à un regard perplexe.
  • 16:33 - 16:37
    Quand je disais aux gens que j'aidais
    à améliorer les performances économiques,
  • 16:37 - 16:40
    j'avais le droit à plus d'acquiescements
    en signe de compréhension.
  • 16:40 - 16:41
    Je comprends cela.
  • 16:41 - 16:45
    L'économie est très bien mesurée,
  • 16:45 - 16:47
    les gens ont l'habitude
    d'en entendre parler.
  • 16:48 - 16:53
    Au contraire, les droits humains sont
    sous-publiés, sous-mesurés
  • 16:53 - 16:56
    et négligés depuis trop longtemps.
  • 16:57 - 16:58
    Changeons cela.
  • 17:00 - 17:03
    Faire la lumière sur les droits humains
  • 17:03 - 17:07
    et entraîner un énorme changement
    dans le fonctionnement de notre monde
  • 17:07 - 17:10
    est un énorme défi mondial et collaboratif
  • 17:10 - 17:12
    et vous pouvez aider.
  • 17:12 - 17:15
    Nous avons commencé
    à faire la lumière sur votre pays.
  • 17:15 - 17:18
    Qu'est-ce que cela révèle
    sur ce sur quoi vous pouvez agir ?
  • 17:20 - 17:22
    Qu'exigerez-vous de vos dirigeants ?
  • 17:22 - 17:25
    Quels autres pays
    peuvent inspirer le vôtre
  • 17:25 - 17:28
    à avoir un respect plus grand
    et plus résolu pour les droits humains ?
  • 17:29 - 17:34
    Et si les dirigeants du monde
    convoquaient leurs conseillers
  • 17:34 - 17:35
    et exigeaient des réponses ?
  • 17:35 - 17:36
    Et s'ils ne disaient pas que :
  • 17:36 - 17:39
    « Dites-moi comment améliorer
    notre performance économique »
  • 17:39 - 17:42
    mais : « Dites-moi comment améliorer
  • 17:42 - 17:44
    nos résultats en matière
    de droits humains » ?
  • 17:47 - 17:50
    Les chiffres ne sont pas
    aussi séduisants que les histoires.
  • 17:50 - 17:52
    Ils ne touchent pas une corde sensible
  • 17:52 - 17:54
    de la même façon.
  • 17:54 - 18:00
    Mais chacun nous aide à éclairer le monde,
    nous montre la voie à suivre.
  • 18:01 - 18:05
    Les chiffres nous aident à déterminer
    ce qui doit changer et comment.
  • 18:06 - 18:10
    Créons un monde où les pays
    sont en compétition,
  • 18:10 - 18:14
    pas seulement pour le sport
    et pour voir qui peut être le plus riche,
  • 18:14 - 18:17
    mais pour voir qui peut traiter
    le mieux son peuple.
  • 18:19 - 18:21
    Mesurons ce que nous chérissons.
  • 18:22 - 18:23
    Merci.
  • 18:23 - 18:26
    (Applaudissements)
Title:
Mesurons ce que nous chérissons : les droits humains | Anne-Marie Brook | TEDxWellington
Description:

Anne-Marie est une ancienne économiste de l'OCDE passionnée par l'aide au changement systémique. Elle croit qu'avoir de bonnes mesures pour suivre les résultats des pays en matière de droits humains est un prérequis à l'action collective qui est nécessaire pour transformer positivement notre monde. Elle est la cofondatrice et la responsable du développement de l'Human Rights Measurement Initiative (HRMI) de Motu Research, un institut de recherche à but non lucratif basé à Wellington. Anne-Marie est membre du programme Edmund Hillary et a des diplômes de psychologie et d'économie de l'université d'Orago ainsi qu'un master en affaires publiques de l'université de Princeton.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : https://www.ted.com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
18:43

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