Pourquoi j'ai commencé à promener des gens | Chuck McCarthy | TEDxUCLA
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0:17 - 0:19Il y a trois ans, j'ai commencé à blaguer
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0:19 - 0:22que j'allais promener
des gens pour de l'argent. -
0:22 - 0:24(Rires)
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0:24 - 0:25Ouais.
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0:26 - 0:30Mais plus je faisais cette blague,
plus je trouvais de raisons -
0:30 - 0:33pour lesquelles quelqu'un voudrait
ou aurait besoin d'engager quelqu'un -
0:33 - 0:34pour se promener avec lui.
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0:35 - 0:38J'ai trouvé trop de raisons
pour que la blague soit encore une blague. -
0:39 - 0:41J'ai gâché ma propre blague.
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0:41 - 0:43(Rires)
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0:43 - 0:45J'ai démarré une affaire :
promener les gens. -
0:47 - 0:50Il n'y avait presque pas de frais
ou d'investissement de capital -
0:50 - 0:54à part quelques brochures,
un t-shirt, des marqueurs à tissu, -
0:54 - 0:57devoir acheter des chaussures plus souvent
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0:57 - 0:58et mon temps.
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0:59 - 1:01La dernière chose sur ma liste
était mon temps -
1:01 - 1:03car je pensais en avoir plein,
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1:03 - 1:06en y repensant, cela semble ridicule
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1:06 - 1:09car j'offrais littéralement
de mon temps aux gens. -
1:10 - 1:14Mais à l'époque, j'avais
tout ce dont j'avais besoin. -
1:14 - 1:18J'ai distribué des brochures,
fait un t-shirt, fait un site internet -
1:18 - 1:21et j'ai commencé à forcer mes amis
à venir se promener avec moi. -
1:21 - 1:23(Rires)
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1:23 - 1:26Non seulement les gens
ont répondu avec intérêt, -
1:26 - 1:31mais les organes de presse
à travers le monde étaient fous de l'idée. -
1:32 - 1:34J'ai fait des dizaines
et des dizaines d'interviews -
1:34 - 1:37avec presque tous les organes de presse
que vous pouvez imaginer. -
1:38 - 1:40Je suis passé à la télé en Allemagne.
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1:40 - 1:44En gros, je suis le David Hasselhoff
de la promenade à ce point-là. -
1:44 - 1:46(Rires)
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1:46 - 1:47C'est vrai.
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1:48 - 1:50Cette réponse était totalement inattendue.
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1:51 - 1:52Pourquoi les gens à travers le monde
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1:52 - 1:55s'intéresseraient-ils au fait
que je promène des gens ? -
1:55 - 1:56Je croyais en mon idée
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1:56 - 1:59mais je ne pensais pas que tant de gens
seraient intéressés, -
1:59 - 2:03pas seulement à L.A.,
pas seulement aux États-Unis, -
2:03 - 2:04mais à travers le monde.
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2:05 - 2:08Quelque chose de si simple -
promener des gens - -
2:08 - 2:12a touché une corde sensible
qui a résonné à l'échelle mondiale. -
2:13 - 2:15Je me suis demandé pourquoi,
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2:15 - 2:20mais la plupart des questions des gens
étaient plus directes et pragmatiques. -
2:22 - 2:23Quand vous promenez des gens,
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2:23 - 2:27une des questions
que l'on vous pose en permanence, -
2:28 - 2:32à part « Utilises-tu une laisse ? »
et « Ramasseras-tu mes crottes ? », -
2:32 - 2:35(Rires)
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2:35 - 2:40est : « Pourquoi ? Pourquoi quelqu'un
payerait-il pour marcher ? » -
2:41 - 2:45Pour les deux premières questions,
c'est facile : non et non - -
2:45 - 2:46(Rires)
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2:46 - 2:49mais quant au pourquoi, cela dépend.
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2:49 - 2:52Ce pourrait être
pour les principales raisons -
2:52 - 2:54auxquelles j'avais pensé,
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2:54 - 2:58les raisons qui ont gâché ma blague :
la motivation et la sécurité. -
2:59 - 3:01Nous avons besoin de motivation
et de responsabilisation -
3:01 - 3:04pour faire de l'exercice
ou presque n'importe quoi -
3:04 - 3:09et la responsabilisation est au cœur
de presque toute bonne forme physique. -
3:10 - 3:14La sécurité, c'est assez évident :
il est plus sûr de marcher avec quelqu'un. -
3:15 - 3:16La plupart des gens l'ignorent,
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3:16 - 3:20mais c'est l'armée américaine
qui a inventé le système de jumelage, -
3:20 - 3:22pas votre institutrice -
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3:22 - 3:23(Rires)
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3:23 - 3:24désolé, Madame Beardsley.
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3:26 - 3:29S'il est plus sûr pour des soldats
entraînés de marcher ensemble, -
3:29 - 3:31alors c'est plus sûr pour vous et moi.
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3:32 - 3:35Certains se promènent
pour découvrir un nouvel endroit -
3:35 - 3:40ou parce qu'ils veulent quelqu'un
avec qui parler en se promenant. -
3:40 - 3:43Les gens qui travaillent de la maison
ou qui sont sans emploi -
3:43 - 3:46n'ont pas ces commérages
à la machine à café. -
3:47 - 3:50Certains se promènent
pour rencontrer quelqu'un de nouveau -
3:50 - 3:53car cela pourrait être
sympa et intéressant. -
3:53 - 3:54Il y a beaucoup d'autres raisons
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3:54 - 3:57et je ne crois pas toutes les connaître
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3:57 - 3:59car ce n'est pas moi
qui ai pensé à toutes. -
4:00 - 4:03Je sais qu'au moins une femme
a utilisé mon service -
4:03 - 4:06comme moyen de pression
pour que son mari se promène avec elle. -
4:07 - 4:09« Tu ne te promènes pas avec moi ?
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4:09 - 4:12Très bien, très bien, reste assis.
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4:12 - 4:13Je vais engager ce mec-là. »
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4:13 - 4:14(Rires)
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4:14 - 4:17Bien sûr, son mari a dit : « Oh non.
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4:17 - 4:18Je vais me promener avec toi.
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4:19 - 4:21Je dois juste trouver mes chaussures. »
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4:24 - 4:28Qu'ai-je appris en promenant
quelques centaines d'inconnus -
4:28 - 4:30sur quelques milliers de kilomètres ?
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4:30 - 4:31La première chose :
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4:31 - 4:34les inconnus ne demeurent pas
des inconnus très longtemps -
4:34 - 4:35durant une promenade,
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4:35 - 4:38car une promenade, longue ou courte,
est une expérience partagée -
4:38 - 4:42et les expériences partagées
rapprochent les gens. -
4:43 - 4:46Se promener dans le monde
déclenche un instinct bien ancré en nous : -
4:46 - 4:49chercher et évaluer le danger.
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4:50 - 4:52Si bien qu'en marchant avec quelqu'un,
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4:52 - 4:55il fait partie de notre famille,
de notre meute ou de notre clan -
4:55 - 4:57profondément dans notre cerveau d'animal.
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4:58 - 5:02Cela pourrait être ou non
l'expérience instinctive, -
5:02 - 5:06mais chaque promenade
est une expérience partagée. -
5:08 - 5:09En promenade avec quelqu'un,
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5:09 - 5:14vous voyez les mêmes : chien marrant,
voiture sympa, maison effrayante. -
5:15 - 5:17J'ai vu des chiens marrants,
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5:17 - 5:19des voitures sympas,
des maisons effrayantes. -
5:19 - 5:22J'ai vu des serpents à sonnette,
des cerfs, des chevaux. -
5:22 - 5:23J'ai trouvé des oiseaux blessés.
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5:23 - 5:25J'ai failli être renversé
par des voitures. -
5:25 - 5:29J'ai vu des maisons être détruites
et des bâtiments être construits. -
5:31 - 5:34Je me suis littéralement
arrêté pour sentir les roses. -
5:35 - 5:39Et j'ai partagé ces expériences
avec les gens que je promenais, -
5:40 - 5:41nous avions cela en commun
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5:41 - 5:43comme vous pourriez avoir
quelque chose en commun -
5:43 - 5:46avec quelqu'un avec qui
vous êtes allé à l'école -
5:46 - 5:50ou avec qui vous avez travaillé,
joué dans une équipe sportive -
5:50 - 5:52ou été à un concert.
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5:54 - 5:56Tu étais à Woodstock, mec ?
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5:56 - 5:57Non, non, non !
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5:57 - 5:59Tu étais à Coachella, mec ?
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5:59 - 6:00Non ?
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6:00 - 6:04Oh, je l'ai ! Tu étais
à Burning Man, mec ? -
6:04 - 6:05(Rires)
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6:07 - 6:08(Chuchote) Je te connais.
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6:08 - 6:09(Rires)
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6:11 - 6:12Une autre chose que j'ai apprise :
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6:12 - 6:16les moyens d'identification
aident à briser la glace. -
6:16 - 6:18Quand je porte mon t-shirt d'entreprise,
-
6:18 - 6:21les gens m'arrêtent
constamment et disent : -
6:21 - 6:23« Hey, tu es ce mec-là ! »
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6:23 - 6:26ou « Hey, es-tu ce mec-là ? »
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6:26 - 6:28(Rires)
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6:28 - 6:29Ouais.
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6:30 - 6:32Et je dis : « Oui. »
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6:32 - 6:34(Rires)
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6:35 - 6:39Cela peut vous sembler être
un bavardage inepte ou de la causette -
6:39 - 6:43mais la causette est-elle
vraiment si peu importante -
6:43 - 6:47ou est-elle bien plus importante
que la plupart des gens ne le pensent ? -
6:47 - 6:49Nous dénigrons la causette
-
6:49 - 6:52et, bien sûr, si tout était causette,
-
6:52 - 6:53nous deviendrions fous.
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6:54 - 6:58Ce que j'ai réalisé en promenant
et en parlant à tant de gens, -
6:58 - 7:01c'est que la causette
sert un objectif important. -
7:01 - 7:04C'est comme une calibration.
-
7:04 - 7:07Quand vous bavardez avec quelqu'un
que vous venez de rencontrer, -
7:07 - 7:10vous établissez une réalité partagée.
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7:12 - 7:14« Il fait super chaud aujourd'hui !
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7:14 - 7:17- Oh oui, ne m'en parle pas.
Ma clim était à fond toute la journée. » -
7:18 - 7:21« Tu as aussi eu
des bouchons pour venir ? -
7:21 - 7:24- Oui, c'était terrible !
Je crois qu'il y avait des travaux. » -
7:24 - 7:26Il y a toujours des travaux.
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7:26 - 7:27(Rires)
-
7:27 - 7:29C'est vrai.
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7:30 - 7:34Ces interactions peuvent sembler ineptes
-
7:34 - 7:37mais elles établissent
une réalité partagée. -
7:38 - 7:41S'il fait froid dehors,
que vous frissonnez et dites : -
7:41 - 7:44« Brrr, il fait froid. L'hiver arrive. »
-
7:44 - 7:45(Rires)
-
7:46 - 7:49et que l'autre personne dit :
« Non, pas vraiment. Non, non. », -
7:49 - 7:50(Rires)
-
7:50 - 7:52vous seriez probablement dérouté.
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7:54 - 7:55Ces interactions sont importantes
-
7:55 - 7:59pour établir les fondations
pour des conversations plus profondes -
7:59 - 8:00et des relations plus profondes.
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8:02 - 8:05Vous ne pouvez pas bâtir
une pyramide depuis le sommet -
8:05 - 8:07et rien n'a jamais été grand dès le début.
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8:07 - 8:11Vous devez commencer par les bavardages
pour en arriver aux grandes discussions. -
8:12 - 8:16En parlant de bavardages, voici un cliché
que j'espère que vous avez déjà entendu, -
8:16 - 8:19sinon ce n'est pas vraiment un cliché.
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8:21 - 8:23Pas de douleur, pas de bonheur.
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8:23 - 8:24(Rires)
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8:24 - 8:27Le fait que ça rime ne rend pas cela vrai.
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8:27 - 8:28(Rires)
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8:28 - 8:30Non.
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8:31 - 8:35Voici un exemple :
la Terre est plate et c'est l'éclate. -
8:35 - 8:37(Rires)
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8:37 - 8:39Ce doit être vrai, ça rime.
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8:40 - 8:43On n'a rien sans -
la Terre n'est pas plate - -
8:43 - 8:45(Rires)
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8:45 - 8:48« Pas de douleur, pas de bonheur »
n'est pas vrai non plus. -
8:48 - 8:50Il y a plein d'activités
-
8:50 - 8:52que vous pouvez faire pour être
et rester en bonne santé -
8:52 - 8:55sans vous infliger une terrible douleur.
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8:55 - 8:57Se promener et parler
est l'une d'entre elles. -
8:58 - 9:00En fait, se promener et parler
-
9:00 - 9:03peut être si agréable que vous pourriez
oublier votre douleur. -
9:04 - 9:07Je l'ai vu à maintes reprises
en promenant des gens. -
9:08 - 9:10Au début de mon périple,
-
9:10 - 9:13une femme était très enthousiaste
au sujet de mon service de promenade. -
9:14 - 9:16Elle voulait vraiment
se promener avec moi. -
9:16 - 9:17(Rires)
-
9:17 - 9:18Elle a payé d'avance.
-
9:20 - 9:23Mais quand je me suis présenté
pour notre promenade, -
9:23 - 9:28elle a dit avoir une patte folle,
qu'elle ignorait si elle pouvait marcher, -
9:28 - 9:31ce pourrait ne pas valoir le coup ;
elle ne pourrait que faire un kilomètre. -
9:32 - 9:34Je lui ai dit que ce n'était pas grave.
-
9:34 - 9:38Je lui ai dit que nous irions doucement,
que nous marcherions et verrions. -
9:39 - 9:42Nous avons commencé
à nous promener et parler. -
9:43 - 9:45A votre avis, quelle distance
avons-nous parcourue ? -
9:46 - 9:48Plus qu'un kilomètre, oui.
-
9:49 - 9:50Bien vu, bien vu.
-
9:50 - 9:52Nous avons marché huit kilomètres.
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9:52 - 9:53(Public) Whoop, whoop !
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9:54 - 9:55Ouais.
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9:55 - 9:58(Applaudissements)
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10:00 - 10:03Je ne peux pas vous dire
de quoi nous avons parlé, -
10:03 - 10:07mais je peux vous dire de quoi
nous n'avons pas parlé : sa douleur. -
10:08 - 10:09Je l'ai vue le lendemain.
-
10:09 - 10:13Elle n'a pas parlé d'une terrible
souffrance liée à notre promenade. -
10:13 - 10:17Elle ne voulait parler que de la distance
que nous avions parcourue. -
10:19 - 10:23Bien sûr, marcher n'est pas
n'est pas une panacée magique. -
10:23 - 10:28Même si Hippocrate a dit :
« Marcher est le meilleure remède », -
10:28 - 10:29il l'a dit il y a plus de 2 000 ans
-
10:29 - 10:32et nous savons que cela
ne peut pas tout résoudre. -
10:33 - 10:37Mais quand vous vous promenez,
parlez et vivez dans l'instant, -
10:37 - 10:41il est bien plus dur de vous concentrer
sur le stress et la douleur -
10:41 - 10:43ou sur ce qui vous incommode
-
10:43 - 10:46comme vous pouvez le faire
en restant assis. -
10:47 - 10:50Est-ce car nous ne sommes pas
aussi multitâches -
10:50 - 10:52que nous voulons penser être ?
-
10:54 - 10:57Hippocrate a une autre
super citation sur le fait de marcher : -
10:58 - 11:00« Si vous êtes de mauvaise
humeur, allez marcher. -
11:00 - 11:03Si vous êtes toujours de mauvaise humeur,
retournez marcher. » -
11:04 - 11:06C'est bien vu.
-
11:06 - 11:08(Rires)
-
11:10 - 11:11Il y a 2 000 ans.
-
11:15 - 11:17Nous savons d'après des études
-
11:17 - 11:22que l'exercice physique peut changer
la chimie du cerveau humain, -
11:22 - 11:26que l'acte de marcher
peut changer votre humeur. -
11:27 - 11:29Mais est-ce seulement
ce changement chimique -
11:29 - 11:31qui nous fait nous sentir mieux
-
11:31 - 11:33ou est-ce aussi le fait que marcher
-
11:33 - 11:36nous fait sortir de chez nous
-
11:36 - 11:39et nous éloigne des rappels physiques
de stress et de douleur : -
11:40 - 11:44cette pile de linge sale,
cette pile de vaisselle sale, -
11:44 - 11:45cette pile de factures ?
-
11:45 - 11:48Les piles sont des mauvaises nouvelles.
-
11:48 - 11:49(Rires)
-
11:49 - 11:50Vraiment.
-
11:52 - 11:55A part nous éloigner des piles -
-
11:55 - 11:56(Rires)
-
11:58 - 12:00marcher nous fait aussi nous sentir mieux,
-
12:00 - 12:04car marcher et parler
occupe toute notre attention -
12:04 - 12:07et nous force à être présent
et pleinement conscient. -
12:10 - 12:12« La pleine conscience »
est une expression -
12:12 - 12:13dont les gens m'ont parlé
-
12:13 - 12:15et qu'ils ont associée à ma marche.
-
12:15 - 12:18Après avoir fait
les promenades que j'ai faites, -
12:18 - 12:20je peux vous dire que marcher et parler
-
12:20 - 12:24pousse les gens à être plus présents
et pleinement conscients -
12:24 - 12:27et payer pour l'expérience
sert presque de garantie. -
12:28 - 12:30C'est vrai, c'est vrai.
-
12:30 - 12:32(Rires)
-
12:34 - 12:40Quand vous pensez à l'avenir,
aux conséquences ou aux résultats, -
12:41 - 12:44cela vous extrait du moment,
cela tue la pleine conscience. -
12:44 - 12:48Mais marcher est une manifestation
physique du fait d'avancer. -
12:48 - 12:50Chaque pas est un pas vers l'avenir
-
12:51 - 12:53et parler vous fait participer
à l'instant présent. -
12:54 - 12:57Vous êtes là, ici et maintenant,
et marchez vers l'avenir, -
12:57 - 13:01vous voyez ce qu'il y a à venir,
où vous allez, -
13:01 - 13:02ce qui est important
-
13:02 - 13:05car ce que la plupart des gens
craignent au sujet de l'avenir, -
13:05 - 13:10c'est l'inconnu, l'incertain, l'inattendu.
-
13:10 - 13:11(Rires)
-
13:16 - 13:20Quand je dis que payer pour l'expérience
garantit presque la pleine conscience, -
13:20 - 13:23vous imaginez peut-être quelqu'un
me tendant beaucoup d'argent -
13:23 - 13:27et à qui je tends un sac d'un kilo
de pleine conscience en retour. -
13:27 - 13:28(Rires)
-
13:28 - 13:31Mais c'est plus comme aller au musée.
-
13:32 - 13:34Quand j'ai commencé à promener des gens,
-
13:34 - 13:38certains pensaient que je réalisais
une œuvre d'art de performance -
13:39 - 13:41et même si ce n'était pas le cas,
-
13:41 - 13:43plus je promenais des gens,
-
13:43 - 13:46plus je réalisais qu'il y avait
comme de l'art là-dedans, -
13:46 - 13:48car quand nous payons pour aller au musée,
-
13:48 - 13:53nous nous concentrons sur l'art,
lui accordons plus d'attention -
13:53 - 13:54et le considérons vraiment
-
13:54 - 13:58d'une façon dont nous ne le ferions pas
si l'art n'était pas dans un musée. -
13:59 - 14:02Même l'art dans une galerie
attire plus notre attention -
14:02 - 14:05car il a une valeur qui lui est associée.
-
14:06 - 14:10Nous méditons au sujet d'une toile rouge
avec un carré jaune -
14:13 - 14:15car elle est encadrée -
-
14:15 - 14:16(Rires)
-
14:16 - 14:19elle est au mur et elle a un prix.
-
14:21 - 14:24Payer pour marcher
assigne une valeur à la promenade -
14:24 - 14:26et cette valeur non seulement
pousse les gens -
14:26 - 14:28à se concentrer sur la conversation,
-
14:28 - 14:30à être présents et pleinement conscients,
-
14:30 - 14:34cela empêche aussi les gens
de penser à autre chose. -
14:34 - 14:38Les gens que je promène ne sortent
leur téléphone que très rarement -
14:38 - 14:42car cela prendrait du temps
sur notre promenade. -
14:43 - 14:45La chose la plus importante
que j'ai apprise -
14:45 - 14:46ces trois dernières années,
-
14:46 - 14:50c'est que mon temps n'aurait pas dû être
la dernière chose que j'ai considérée -
14:50 - 14:52quand j'ai commencé à promener des gens
-
14:53 - 14:56car j'ai appris que le temps,
c'est vraiment de l'argent -
14:56 - 14:58et pas de la façon
dont je le voyais avant, -
14:58 - 15:01comme se traduisant en heures facturables
ou en salaire horaire. -
15:02 - 15:06Le temps est littéralement de l'argent :
une devise, une commodité. -
15:07 - 15:09Le temps était
mon plus gros investissement -
15:09 - 15:11quand j'ai commencé à promener des gens
-
15:11 - 15:14et c'est le plus gros investissement
que je continue à faire. -
15:17 - 15:20Pourquoi mon idée de promener
des gens contre de l'argent -
15:20 - 15:22importait-elle tant aux gens ?
-
15:22 - 15:25Pourquoi cela importait-il
à tant de gens dans le monde ? -
15:26 - 15:28Je ne faisais pas payer tant.
-
15:28 - 15:30Je n'essayais pas d'exploiter
qui que ce soit. -
15:31 - 15:35Je n'ai pas commencé à promener des gens
pour que cela me rende riche -
15:35 - 15:36et cela ne m'a pas rendu riche.
-
15:36 - 15:38(Rires)
-
15:38 - 15:39Ouais.
-
15:40 - 15:41C'est vrai.
-
15:42 - 15:43(Rires)
-
15:45 - 15:51Mais faire payer la promenade
a assigné une valeur à la promenade, -
15:51 - 15:53a assigné une valeur à mon temps,
-
15:54 - 15:57tout comme les gens
payant pour la promenade, -
15:57 - 16:00cela attire leur attention
sur leur vie, sur le présent, -
16:00 - 16:02ils sont plus pleinement conscients.
-
16:02 - 16:07Pour résumer, votre mère
ne vous a pas fait payer vos gros mots -
16:07 - 16:09pour devenir milliardaire.
-
16:09 - 16:10(Rires)
-
16:10 - 16:13Elle l'a fait pour vous faire réfléchir
à ce que vous disiez, -
16:13 - 16:15pour en être conscient.
-
16:17 - 16:21Mon idée a-t-elle affecté
tant de gens à travers le monde -
16:22 - 16:26car j'avais par inadvertance
assigné une valeur au temps humain -
16:26 - 16:28d'une façon qui les a faits
réfléchir à leur propre temps ? -
16:32 - 16:36Il s'est passé autre chose
quand j'ai commencé à promener des gens -
16:36 - 16:38et cela m'a beaucoup affecté.
-
16:39 - 16:43Quand j'ai commencé à promener des gens,
d'autres gens ont voulu promener des gens. -
16:45 - 16:49On m'a demandé à maintes reprises
comment je m'étais lancé. -
16:49 - 16:51Les gens voulaient travailler pour moi,
promener pour moi, -
16:51 - 16:56et ces gens étaient des gens formidables
venus du monde entier, -
16:56 - 16:58des gens avec une éducation
et des expériences -
16:58 - 17:00surpassant largement les miennes.
-
17:02 - 17:04Aider les gens à sortir et à se promener
-
17:04 - 17:06est ce qui m'a poussé
à aller de l'avant avec cette idée. -
17:07 - 17:10Mais voir ces gens formidables
-
17:10 - 17:13qui voulaient et avaient besoin
d'aider d'autres gens, -
17:13 - 17:15d'avoir le sentiment
d'agir de façon positive, -
17:15 - 17:18ces gens formidables
qui étaient sous-évalués, -
17:18 - 17:20sous-employés ou sans emploi,
-
17:20 - 17:24qui ne désiraient qu'un travail
qui les laisserait tisser des liens, -
17:24 - 17:27les laisserait partager
leur savoir et leurs expériences, -
17:27 - 17:29les estimerait en tant qu'humains -
-
17:30 - 17:32cela a rendu cela impossible pour moi
-
17:32 - 17:35d'arrêter d'essayer
d'aller de l'avant avec cette idée. -
17:37 - 17:40Considérer ces personnes
m'a poussé à me demander : -
17:42 - 17:45« Y a-t-il d'autres emplois
tels que promener des gens ? -
17:45 - 17:49Pouvons-nous créer d'autres emplois,
d'autres emplois humains, -
17:49 - 17:52qui estiment le temps humain
plus que la productivité ? -
17:52 - 17:56Y a-t-il d'autres façons
humainement possibles -
17:56 - 17:58d'être au service les uns des autres
-
17:58 - 18:00et qui nous aideraient à estimer
le temps de l'autre ? -
18:02 - 18:05Si nous n'estimons pas
le temps humain, qui le fera ? » -
18:07 - 18:10Cela peut sembler être une tâche
intimidante, inventer des emplois. -
18:10 - 18:14Mais tout emploi existant a été inventé.
-
18:15 - 18:17Pourquoi s'arrêter maintenant ?
-
18:17 - 18:18(Rires)
-
18:18 - 18:19Vraiment.
-
18:20 - 18:25Qu'est-ce qui nous empêche d'inventer,
de découvrir, de créer, de composer -
18:25 - 18:28plus d'emplois humains
à réaliser par des humains, -
18:28 - 18:32des emplois qui nous font créer des liens
et estiment notre temps humain ? -
18:34 - 18:38Vous en savez beaucoup sur les voitures
mais n'êtes pas mécanicien ? -
18:38 - 18:40Vous pourriez enseigner
des choses aux gens -
18:40 - 18:43pour que les mécaniciens
ne puissent pas profiter d'eux. -
18:44 - 18:48Vous posez constamment des questions
intéressantes et suscitant la réflexion ? -
18:48 - 18:51Vous pourriez peut-être être
un susciteur de réflexion professionnel. -
18:51 - 18:53(Rires)
-
18:53 - 18:56Ou le pourriez-vous ? Hum.
-
18:56 - 18:58(Rires)
-
18:58 - 19:00Combien de gens prendraient le bus
-
19:00 - 19:02s'il y avait un genre de sherpa du bus
-
19:02 - 19:06pour montrer les itinéraires aux gens
prenant le bus pour la première fois ? -
19:07 - 19:10Ces idées vous semblent-elles
idiotes et minuscules ? -
19:11 - 19:14Tout comme le bavardage,
rien n'est grand dès le début. -
19:14 - 19:16Nous sommes entourés d'emplois
-
19:16 - 19:19qui auraient été raillés
il y a quelques années : -
19:19 - 19:25styliste personnelle, coach de vie,
promeneur de chien, manucure, câlineur, -
19:25 - 19:31joueur professionnel de jeux vidéo,
blogueur, vlogueur, influenceur. -
19:31 - 19:34(Rires)
-
19:37 - 19:39La liste continue.
-
19:39 - 19:42Qu'est-ce qui nous empêche de l'étendre,
-
19:42 - 19:44d'y ajouter des emplois humains ?
-
19:45 - 19:46Humain.
-
19:46 - 19:49Temps humain, emplois humains,
humain, humain, humain. -
19:50 - 19:53Cela peut sembler être
un cri de ralliement contre la technologie -
19:53 - 19:55mais ce n'est pas le cas.
-
19:55 - 19:59La technologie rend possibles
tant de ces nouveaux emplois humains. -
20:00 - 20:05Mais si vous décidez de créer
ou de réaliser un travail humain, -
20:05 - 20:10qui implique de créer des liens
et de passer du temps avec quelqu'un, -
20:10 - 20:16cela n'a pas à commencer en tant qu'appli,
nouvelle technologie ou grande entreprise. -
20:17 - 20:18Même pas besoin d'un garage
-
20:18 - 20:21comme toutes les entreprises
des technologies à leurs débuts. -
20:21 - 20:23(Rires)
-
20:24 - 20:27Ce peut simplement être vous
offrant de votre temps -
20:27 - 20:30comme c'était moi offrant de mon temps
-
20:30 - 20:33et une compétence que je maîtrisais
depuis l'âge de cinq ans. -
20:33 - 20:36(Rires)
-
20:41 - 20:43Quand j'ai fait mes premiers pas -
-
20:43 - 20:46(Rires)
-
20:49 - 20:51j'ignorais où ils me mèneraient -
-
20:51 - 20:53(Rires)
-
20:53 - 20:55j'ignorais ce en quoi cela évoluerait
-
20:57 - 20:59et où cela irait.
-
21:00 - 21:03Vous ne saurez jamais
où votre idée peut vous mener -
21:03 - 21:06jusqu'à ce que vous fassiez
les premiers pas. -
21:06 - 21:08Allez vous promener et découvrez-le.
-
21:08 - 21:11(Applaudissements) (Acclamations)
- Title:
- Pourquoi j'ai commencé à promener des gens | Chuck McCarthy | TEDxUCLA
- Description:
-
Nous avons tous entendu parler de promeneurs de chiens. Et les promeneurs de personnes ? Une idée folle ? Plus vous y réfléchissez, plus les implications croissent et plus vous pourriez avoir envie d'enfiler des baskets et d'aller vous promener.
Chuck McCarthy est un penseur et créateur qui adopte une approche de résolution de problèmes pour l'innovation et l'invention. Chuck est le premier promeneur de personnes et il est le cofondateur de People Walker Inc. Il est apparu dans de nombreux médias pour ses idées théoriques, ses inventions et, bien sûr, pour le fait de promener des gens.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : https://www.ted.com/tedx
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 21:21
eric vautier approved French subtitles for Why I started walking people | Chuck McCarthy | TEDxUCLA | ||
eric vautier edited French subtitles for Why I started walking people | Chuck McCarthy | TEDxUCLA | ||
eric vautier edited French subtitles for Why I started walking people | Chuck McCarthy | TEDxUCLA | ||
Claire Ghyselen accepted French subtitles for Why I started walking people | Chuck McCarthy | TEDxUCLA | ||
Claire Ghyselen edited French subtitles for Why I started walking people | Chuck McCarthy | TEDxUCLA | ||
Morgane Quilfen edited French subtitles for Why I started walking people | Chuck McCarthy | TEDxUCLA | ||
Morgane Quilfen edited French subtitles for Why I started walking people | Chuck McCarthy | TEDxUCLA | ||
Morgane Quilfen edited French subtitles for Why I started walking people | Chuck McCarthy | TEDxUCLA |