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Comment le gouvernement américain espionne les gens qui manifestent -- vous y compris

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    Maintenant, nous sommes
    tous des activistes.
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    (Applaudissements)
  • 0:05 - 0:06
    Merci.
  • 0:07 - 0:08
    Je vais m'arrêter là.
  • 0:08 - 0:09
    (Rires)
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    Des familles qui se battent pour maintenir
    le financement des écoles publiques,
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    les dizaines de milliers de personnes
    qui ont rejoint Occupy Wall Street
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    ou ont manifesté avec Black Lives Matter
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    pour protester
    contre la brutalité policière
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    envers les Afro-Américains,
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    les familles se joignant
    à des manifestations
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    pro-vie ou pro-choix,
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    ceux qui ont peur
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    que nos amis et voisins soient
    reconduits à la frontière
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    ou qu'ils soient ajoutés à des listes
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    car ils sont musulmans,
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    les gens qui prônent le droit aux armes
    ou le contrôle des armes
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    et les millions de personnes
    qui ont rejoint les marches des femmes
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    à travers le pays en janvier dernier.
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    (Applaudissements)
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    Maintenant, nous sommes
    tous des activistes
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    et donc que nous avons tous une raison
    de nous inquiéter de la surveillance.
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    C'est le gouvernement
    qui récolte et utilise
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    des données privées
    et sensibles à notre sujet.
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    La surveillance est essentielle
  • 1:11 - 1:14
    aux forces de l'ordre
    et à la sécurité nationale.
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    Mais l'histoire de la surveillance
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    inclut des abus
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    où ces informations sensibles
    ont été utilisées contre des gens
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    du fait de leur race,
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    de leur pays d'origine,
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    de leur orientation sexuelle
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    et, en particulier, de leur activisme,
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    de leurs croyances politiques.
  • 1:35 - 1:37
    Il y a 53 ans,
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    Martin Luther King a prononcé
    son discours « J'ai un rêve »
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    sur l'esplanade de Washington.
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    Aujourd'hui, les idées de son discours
    sur l'égalité raciale et la tolérance
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    portent si peu à controverse
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    que mes filles étudient
    ce discours en CE2.
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    Mais à l'époque,
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    il était très controversé.
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    Le célèbre et légendaire directeur du FBI
    J. Edgar Hoover croyait,
  • 2:03 - 2:05
    ou voulait croire,
  • 2:05 - 2:08
    que le mouvement pour les droits civiques
    était un complot soviétique
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    visant à déstabiliser
    le gouvernement américain.
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    Hoover a demandé à ses agents de mettre
    des micros dans la chambre du Dr King
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    et ces micros ont capté des conversations
    entre des leaders du mouvement
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    parlant des stratégies et tactiques
    du mouvement pour les droits civiques.
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    Ils ont aussi capté le Dr King
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    couchant avec des femmes
    qui n'étaient pas sa femme
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    et J. Edgar Hoover y a vu l'opportunité
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    de discréditer et saper
    le mouvement pour les droits civiques.
  • 2:41 - 2:45
    Le FBI a envoyé un paquet
    avec ces enregistrements
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    ainsi qu'une note manuscrite au Dr King.
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    Un brouillon de cette note a été trouvé
    des années après dans les archives du FBI
  • 2:55 - 2:57
    et la lettre disait :
  • 2:57 - 3:00
    « Vous n'êtes pas un saint
    et vous le savez.
  • 3:00 - 3:03
    King, comme tout menteur,
    votre fin approche. »
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    La lettre semblait même encourager
    le Dr King à se suicider,
  • 3:10 - 3:13
    disant : « King, il ne vous reste
    plus qu'une chose à faire.
  • 3:13 - 3:15
    Vous savez quoi.
  • 3:15 - 3:19
    Vous devriez le faire avant que vous,
    personnage grossier, anormal, frauduleux,
  • 3:19 - 3:21
    ne soyez exposé devant la nation. »
  • 3:21 - 3:24
    Ce qui est important
    est que le Dr King n'était pas anormal.
  • 3:25 - 3:29
    Nous avons tous une chose
    que nous voulons cacher à quelqu'un.
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    Plus important encore,
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    J. Edgar Hoover n'était pas anormal.
  • 3:35 - 3:37
    L'histoire des abus de la surveillance
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    n'est pas l'histoire d'un homme
    mauvais et mégalomane.
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    Au cours de ses décennies passées au FBI,
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    J. Edgar Hoover a joui du soutien
    des présidents qu'il servait,
  • 3:48 - 3:50
    aussi bien démocrates que républicains.
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    Après tout, c'était John F. Kennedy
    et son frère Robert Kennedy
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    qui savaient et approuvaient
    la surveillance du Dr King.
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    Durant 15 ans, Hoover a dirigé
    un programme appelé COINTELPRO
  • 4:03 - 4:08
    et conçu pour espionner
    et saper les groupes civiques
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    dévoués à des choses
    telles que les droits civiques,
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    le mouvement des droits des femmes,
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    des groupes pacifiques
    et des mouvements anti-guerre.
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    La surveillance ne s'est pas arrêtée là.
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    Lyndon Johnson,
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    durant la campagne électorale,
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    a fait placer des micros dans l'avion
    de campagne de son rival, Barry Goldwater,
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    dans le cadre de ses efforts
    pour gagner cette élection.
  • 4:31 - 4:34
    Puis il y a eu le Watergate.
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    Des cambrioleurs ont été pris
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    en train d'entrer par effraction
    au comité national démocrate
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    à l'hôtel Watergate.
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    L'administration Nixon a été impliquée
    dans la dissimulation du cambriolage
  • 4:46 - 4:49
    et finalement Nixon a dû
    démissionner du poste de président.
  • 4:50 - 4:55
    COINTELPRO et Watergate
    furent une prise de conscience.
  • 4:55 - 4:57
    La surveillance était hors de contrôle
  • 4:57 - 5:01
    et était utilisée pour écraser
    les adversaires politiques.
  • 5:01 - 5:04
    Les Américains se sont montrés
    à la hauteur
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    et nous avons réformé
    la loi de surveillance.
  • 5:08 - 5:13
    L'outil principal utilisé
    pour réformer la loi de surveillance
  • 5:13 - 5:15
    était d'exiger un mandat de perquisition
  • 5:15 - 5:21
    pour que le gouvernement puisse obtenir
    accès à nos appels et nos lettres.
  • 5:22 - 5:25
    La raison pour laquelle un mandat
    de perquisition est important
  • 5:25 - 5:27
    est que cela interpose un juge
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    dans la relation entre
    les enquêteurs et les citoyens
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    et le travail de ce juge est de s'assurer
  • 5:34 - 5:36
    que la surveillance est justifiée,
  • 5:36 - 5:40
    que la surveillance cible
    les bonnes personnes
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    et que les informations collectées
  • 5:42 - 5:46
    seront utilisées à des fins
    gouvernementales légitimes
  • 5:46 - 5:49
    et non pas pour de la discrimination.
  • 5:49 - 5:50
    Ce fut notre système
  • 5:50 - 5:51
    et cela signifie
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    que le président Obama n'a pas
    posé de micro dans la Trump Tower.
  • 5:55 - 6:00
    Le système est prévu pour éviter
    une telle chose d'arriver
  • 6:00 - 6:02
    sans qu'un juge ne soit impliqué.
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    Que se passe-t-il quand il ne s'agit plus
    d'appels et de lettres ?
  • 6:09 - 6:11
    Aujourd'hui, nous avons des technologies
  • 6:11 - 6:14
    rendant cela facile et bon marché
    pour le gouvernement
  • 6:14 - 6:15
    de collecter des informations
  • 6:15 - 6:18
    sur des gens ordinaires.
  • 6:19 - 6:21
    Votre relevé téléphonique
  • 6:21 - 6:25
    peut révéler si vous avez une addiction,
  • 6:25 - 6:26
    quelle est votre religion,
  • 6:26 - 6:29
    à quelles associations
    vous faites des dons,
  • 6:29 - 6:32
    quel candidat politique vous soutenez.
  • 6:32 - 6:36
    Et pourtant, notre gouvernement
    collecte en masse
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    les relevés téléphoniques
    des Américains depuis des années.
  • 6:40 - 6:44
    En 2012, la convention
    nationale républicaine
  • 6:44 - 6:48
    a mis l'accent sur une nouvelle
    technologie qu'ils prévoyaient d'utiliser,
  • 6:48 - 6:49
    la reconnaissance faciale,
  • 6:49 - 6:52
    pour identifier dans une foule les gens
  • 6:52 - 6:55
    pouvant être des activistes
    ou des perturbateurs
  • 6:55 - 6:57
    et les arrêter par anticipation.
  • 6:57 - 7:01
    Aujourd'hui, le visage
    de plus de 50% des adultes américains
  • 7:01 - 7:03
    est dans une base de données
    gouvernementale.
  • 7:04 - 7:07
    Le bureau de l'alcool, du tabac,
    des armes à feu et des explosifs
  • 7:07 - 7:09
    a concocté un plan
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    pour découvrir quels Américains
    allaient aux expositions d'armes
  • 7:12 - 7:15
    avec des détecteurs
    de plaque d'immatriculation
  • 7:15 - 7:17
    pour scanner les plaques des voitures
  • 7:17 - 7:19
    qui étaient sur les parkings
    de ces événements.
  • 7:20 - 7:24
    Aujourd'hui, nous croyons
    que plus de 70% des départements de police
  • 7:24 - 7:27
    ont une technologie de détection
    automatique des plaques
  • 7:27 - 7:31
    utilisée pour traquer les voitures
    des gens à travers la ville.
  • 7:32 - 7:35
    Toutes ces informations,
  • 7:35 - 7:38
    votre plaque d'immatriculation,
    votre visage,
  • 7:38 - 7:39
    vos relevés téléphoniques,
  • 7:39 - 7:42
    votre carnet d'adresses,
    votre liste d'amis,
  • 7:42 - 7:46
    les photos téléchargées
    sur Dropbox ou Google Photos
  • 7:46 - 7:50
    et parfois même vos chats et vos mails
  • 7:50 - 7:53
    ne sont pas protégés
    par l'exigence d'un mandat.
  • 7:54 - 7:59
    Nous avons toutes ces informations
    sur les gens ordinaires
  • 7:59 - 8:03
    disponibles pour un coût très faible.
  • 8:03 - 8:05
    C'est l'âge d'or de la surveillance.
  • 8:06 - 8:12
    Tout parent va comprendre
    ce que cela signifie.
  • 8:12 - 8:14
    Quand vous avez un bébé
  • 8:14 - 8:16
    et que le bébé est jeune,
  • 8:16 - 8:19
    il n'est pas capable de sortir de son lit.
  • 8:19 - 8:22
    Mais, votre petite fille grandissant,
  • 8:22 - 8:25
    elle est capable de sortir de son lit
  • 8:25 - 8:29
    mais vous lui dites
    de ne pas sortir de son lit.
  • 8:29 - 8:31
    Tout parent sait que ce qui va se passer.
  • 8:31 - 8:34
    Certains de ces bébés sont capables
    de sortir de leur lit.
  • 8:35 - 8:38
    C'est la différence
    entre capacité et permission.
  • 8:38 - 8:41
    Aujourd'hui, il en va de même
    avec le gouvernement.
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    Avant, notre gouvernement
    n'avait pas la capacité
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    de faire une surveillance généralisée
    sur des centaines de millions d'Américains
  • 8:47 - 8:49
    et d'abuser de ces informations.
  • 8:50 - 8:51
    Notre gouvernement a grandi
  • 8:51 - 8:53
    et nous avons cette technologie.
  • 8:54 - 8:57
    Le gouvernement a la capacité
  • 8:57 - 9:00
    et cela signifie que la loi
    est plus importante que jamais avant.
  • 9:00 - 9:02
    La loi est censée dire
  • 9:02 - 9:06
    quand le gouvernement
    a la permission de le faire
  • 9:06 - 9:10
    et est censée assurer
    qu'il n'y ait pas de ramification.
  • 9:10 - 9:13
    Nous remarquons
    quand ces lois sont enfreintes
  • 9:13 - 9:16
    et il y a des ramifications
    ou une punition.
  • 9:16 - 9:19
    La loi est plus importante que jamais
    car nous vivons dans un monde
  • 9:19 - 9:21
    où seules les règles
    empêchent le gouvernement
  • 9:21 - 9:23
    d'abuser de ces informations.
  • 9:23 - 9:25
    Mais la loi n'est plus à la hauteur.
  • 9:26 - 9:30
    C'est le cas en particulier
    depuis le 11 septembre,
  • 9:30 - 9:32
    et nous n'avons pas en place
    les règles nécessaires.
  • 9:33 - 9:36
    Nous en voyons les ramifications.
  • 9:36 - 9:39
    Les centres de fusion
    sont ces forces opérationnelles conjointes
  • 9:39 - 9:42
    entre le gouvernement local,
    étatique et fédéral
  • 9:42 - 9:45
    qui sont censées démasquer
    le terrorisme domestique.
  • 9:45 - 9:48
    Nous avons vu des rapports
    de centres de fusion
  • 9:48 - 9:51
    disant que vous pourriez être dangereux
  • 9:51 - 9:54
    si vous avez voté pour un candidat
    issu d'un parti tiers
  • 9:54 - 9:57
    ou si vous avez un Gadsden Flag,
    symbole libéral et libertaire,
  • 9:58 - 10:01
    ou que vous avez regardé
    des films anti-impôts.
  • 10:02 - 10:07
    Les mêmes centres de fusion ont espionné
    les groupes communautaires musulmans
  • 10:07 - 10:11
    et les Quakers qui sont contre
    le recrutement militaire dans les lycées.
  • 10:13 - 10:17
    Le département des impôts
    a audité de façon disproportionnée
  • 10:17 - 10:21
    les groupes ayant « Tea Party »
    ou « patriote » dans leur nom.
  • 10:21 - 10:23
    Les nouveaux agents des douanes
  • 10:23 - 10:26
    arrêtent les gens
    alors qu'ils entrent dans le pays
  • 10:26 - 10:29
    et exigent d'avoir leur mot de passe
    sur les réseaux sociaux
  • 10:29 - 10:32
    ce qui leur permet de voir
    qui sont nos amis,
  • 10:32 - 10:33
    ce que nous disons
  • 10:33 - 10:36
    et même de se faire
    passer pour nous en ligne.
  • 10:37 - 10:39
    Les défenseurs
    des libertés civiles comme moi
  • 10:39 - 10:43
    essayent d'attirer l'attention
    des gens sur ces choses
  • 10:43 - 10:46
    et de se battre contre depuis des années.
  • 10:46 - 10:50
    Cela a été un problème énorme
    durant l'administration Obama,
  • 10:51 - 10:53
    mais le problème est pire aujourd'hui.
  • 10:55 - 10:57
    Quand le département de police de New York
  • 10:57 - 10:59
    espionne les musulmans
  • 10:59 - 11:03
    ou qu'un département de police
    utilise des détecteurs de plaque
  • 11:03 - 11:06
    pour savoir où sont
    les conjoints des officiers
  • 11:07 - 11:08
    ou ce genre de choses,
  • 11:08 - 11:09
    c'est extrêmement dangeureux.
  • 11:10 - 11:13
    Mais quand un président
    détourne le pouvoir
  • 11:13 - 11:16
    de la surveillance fédérale
    et du gouvernement fédéral
  • 11:16 - 11:19
    pour riposter envers
    l'opposition politique,
  • 11:19 - 11:20
    c'est une tyrannie.
  • 11:20 - 11:24
    Maintenant, nous sommes
    tous des activistes
  • 11:25 - 11:28
    et nous avons tous quelque chose
    à craindre de la surveillance.
  • 11:29 - 11:33
    Mais comme à l'époque
    de Martin Luther King,
  • 11:33 - 11:35
    nous pouvons réformer les choses.
  • 11:36 - 11:38
    Tout d'abord, utilisez le chiffrement.
  • 11:39 - 11:42
    Le chiffrement protège vos informations
  • 11:42 - 11:47
    afin qu'elles ne soient pas collectées
    de façon peu chère et opportuniste.
  • 11:47 - 11:50
    Cela annule l'âge d'or de la surveillance.
  • 11:52 - 11:55
    Deuxièmement, soutenez
    la réforme de la surveillance.
  • 11:56 - 11:58
    Saviez-vous que si vous avez un ami
  • 11:58 - 12:01
    travaillant pour le gouvernement
    français ou allemand,
  • 12:01 - 12:04
    pour un groupe international
    de défense des droits de l'homme
  • 12:04 - 12:08
    ou une entreprise pétrolière mondiale,
  • 12:08 - 12:12
    votre ami est une cible valide
    pour les renseignements ?
  • 12:12 - 12:16
    Cela signifie que lorsque vous avez
    une conversation avec cet ami,
  • 12:16 - 12:19
    le gouvernement américain
    peut collecter ces informations.
  • 12:20 - 12:24
    Quand ces informations sont collectées,
  • 12:24 - 12:26
    même si la conversation
    est entre Américains,
  • 12:26 - 12:29
    elle peut être acheminée vers le FBI
  • 12:29 - 12:31
    et le FBI est autorisé
    à parcourir ces informations
  • 12:31 - 12:33
    sans obtenir de mandat,
  • 12:33 - 12:34
    sans motif valable,
  • 12:34 - 12:37
    à la recherche d'informations
    sur des Américains
  • 12:37 - 12:40
    et les crimes
    qu'ils pourraient avoir commis
  • 12:40 - 12:43
    sans avoir à préciser lesquels.
  • 12:44 - 12:47
    La loi permettant cela
  • 12:47 - 12:51
    est la section 702
    du Foreign Intelligence Surveillance Act
  • 12:51 - 12:54
    et, cette année, nous avons
    une belle opportunité
  • 12:54 - 12:58
    car la section 702 va expirer fin 2017,
  • 12:58 - 13:03
    ce qui signifie que l'inertie
    du Congrès est de notre côté
  • 13:03 - 13:05
    si nous voulons une réforme.
  • 13:05 - 13:08
    Nous pouvons mettre la pression
    sur nos représentants
  • 13:08 - 13:12
    pour implémenter des réformes
    importantes de cette loi
  • 13:12 - 13:15
    et protéger nos données
    de cette redirection et de ces abus.
  • 13:17 - 13:22
    Une des raisons pour lesquelles
    les choses sont autant hors de contrôle
  • 13:22 - 13:24
    est que beaucoup de ce qui
    se produit avec la surveillance --
  • 13:25 - 13:29
    la technologie, les règles propices
    et les régulations
  • 13:29 - 13:33
    qui sont là pour nous protéger ou pas --
  • 13:33 - 13:35
    sont secrètes ou classifiées.
  • 13:35 - 13:39
    Nous avons besoin de transparence
    et nous, Américains, devons savoir
  • 13:39 - 13:42
    ce que le gouvernement fait en notre nom
  • 13:42 - 13:46
    pour que la surveillance
    et l'utilisation de ces informations
  • 13:47 - 13:49
    soient démocratiques.
  • 13:50 - 13:52
    Maintenant, nous sommes
    tous des activistes,
  • 13:53 - 13:56
    nous avons tous quelque chose
    à craindre de la surveillance.
  • 13:57 - 14:00
    Mais comme à l'époque
    de Martin Luther King,
  • 14:00 - 14:02
    nous pouvons y faire quelque chose.
  • 14:02 - 14:06
    S'il vous plaît, joignez-vous à moi
    et mettons-nous au travail.
  • 14:07 - 14:08
    Merci.
  • 14:08 - 14:12
    (Applaudissements)
Title:
Comment le gouvernement américain espionne les gens qui manifestent -- vous y compris
Speaker:
Jennifer Granick
Description:

Qu'est-ce qui empêche le gouvernement américain d'enregistrer vos appels téléphoniques, de lire vos mails et de surveiller vos déplacements ? Très peu de choses, d'après la conseillère en surveillance et cybersécurité Jennifer Granick. Le gouvernement collecte facilement, de façon peu chère et sans mandat toutes sortes d'informations à votre sujet -- et si vous avez déjà participé à une manifestation ou assisté à une exposition d'armes, vous êtes probablement une personne d'intérêt. Apprenez-en plus sur vos droits, vos risques et comment vous protéger à l'âge d'or de la surveillance.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
14:25

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